Kaze no Stigma - Français:Volume1 Chapitre5

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Chapitre 5 - Le Sauvetage

1ère Partie

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Kazuma et Ayano étaient assis sur une banquette à l’intérieur d’un compartiment, attendant patiemment leur arrivée à Kyoto par le Shinkansen.

La climatisation était très agréable, et l’environnement était également très confortable. Cependant, la plupart des gens préféraient se serrer dans les compartiments du train déjà très encombrées plutôt que de s’asseoir dans le même qu’eux.

L’ambiance désagréable les entourant, rendait difficile de rester dans cette pièce.


Ignoble.

Tu es vraiment ignoble.

Ayano envoyait des regards meurtriers en direction de Kazuma, qui était assis en diagonale devant elle.

Même s’il était impossible de ne pas la remarquer, Kazuma ne regarda pas même une fois en direction d’Ayano. Les jambes croisées tranquillement,

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il feuilletait un magazine qu’il avait acheté dans une boutique.

Ayano à nouveau, jeta un œil dehors par la fenêtre.

Elle ne s’était jamais sentie aussi mal de sa vie. Devoir travailler avec Kazuma lui déplaisait énormément. Sans parler de son père, Juugo, qui semblait avoir plus foi aux capacités de Kazuma qu'aux siennes, ce qui l’énervait encore d'avantage.

Le visage obstinément tourné vers la fenêtre, elle regardait par intermittence Kazuma avec des airs d’espion. En le regardant attentivement, c’était quelqu’un de totalement différent d’il y a quatre ans. Son apparence n’avait pas énormément changé, mais sa présence était d'un tout autre niveau.

Elle haïssait Kazuma. C’était une profonde certitude en elle-même. Pourtant-elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de lui. Inconsciemment elle espionnait Kazuma, le fixant au moindre de ses mouvements. Ayano ne pouvait tolérer une telle chose.

(Dans l’absolu, ce n’est pas impossible. Mais comment a-t-il bien pu devenir aussi fort en seulement quatre ans ?)

Le Kazuma d’il y a quatre ans avait la même présence qu’une pierre sur le bord de la route pour Ayano. Au lieu de l’intimider, ou de le pousser à bout, elle l’avait tout simplement ignoré.

Ce fut ainsi durant la « Cérémonie de succession ». Kazuma avait participé à la cérémonie seulement parce que Genma l’y avait contraint. Le combat entre Kazuma, qui ne savait pas utiliser l’Enjutsu, et Ayano, n’avait rien d’un duel. Après tout, chacun connaissait l’issue avant même le début de la cérémonie.

(Mais j’ai entendu dire que ses capacités de combat et de jutsu étaient vraiment bonne…… qu’est ce que ça peut faire, pourquoi je cherche des qualités

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à ce type bon sang !?)

Ayano secoua la tête fièrement, enleva toutes ses pensés déplaisantes. Elle repris sa respiration et releva la tête. À ce moment, ses yeux croisèrent Kazuma.

— …… Tu as l’air contente.

Kazuma ne se moquait pas d’elle. Il était simplement surpris.

— Qui… Qui est contente !? Le simple fait d’être avec toi m’exaspère au haut plus point !

— Ah, d’accord.

Répliqua Kazuma doucement. Il sortit une cigarette de la poche intérieur de sa veste comme si de rien n’était.

— Hé ! Ne fume pas dans une pièce aussi petite !

(… Nous-y revoilà.)

Alors qu’elle se plaignait, Ayano commença à avoir des doutes sur ses émotions incontrôlables. Aussi longtemps que Kazuma était proche d’elle, elle semblait inconsciemment devenir agressive.

Ses sentiments n’étaient simplement pas de la haine. Après tout, Ayano était plus du genre à ignorer ceux qu’elle déteste. Il lui était même impossible de simplement tourner la tête vers eux pour leur parler.

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(Alors ça signifie simplement que je ne le déteste pas, mais que je le haïs vraiment vraiment beaucoup !)

Elle utilisa cette logique farfelue pour apaiser la désagréable sensation dans son cœur. Mais, rien qu'en regardant ce type détestable mâchouiller sa cigarette et sortir son briquet, Ayano s'enragea à nouveau.

— T'es sourd ? Je t'ai dit de ne pas fumer !

Kazuma rempli ses poumons de fumée puis la libéra lentement. L'air entre eux s’épaissit par la fumée. Après avoir répété la même chose une nouvelle fois, il rencontra le regard furieux d'Ayano.

— … Je t'ai entendu.

Sa voix arriva au siège d'Ayano de même que la fumée. Regardant Ayano s'étouffer, Kazuma continua de polluer l'air avec sa fumée.

— … Espèce de… !

Ayano regarda la bouche de Kazuma. Les esprits répondirent rapidement à la volonté de leur maître descendant du feu.

Pan !

Une explosion retentit. La cigarette que Kazuma mâchouillait brûla instantanément. Si Kazuma l'avait craché un instant trop tard, sa bouche aurait été brûlée.

— Hé hé !

Ignorant Ayano, qui semblait fière et contente d'elle, Kazuma prit une autre cigarette.

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Cette fois-ci il fit une barrière protectrice autour de lui, bloquant ainsi les esprits du feu qui pourraient être hors de contrôle.

Ayano regarda furieusement une fois de plus Kazuma, qui commençait à faire beaucoup de fumée. Ce qui l’agaçait le plus, c'est que la fumée blanche passait à travers la barrière et commençait à envahir son côté.

— Arrête de faire l'idiot, on doit parler de notre plan pour la mission !

Ayano s'était durement battu pour maitriser son envie de brûler la totalité du train et pour proposé à la place un plan de coopération. Ce fut apparemment un grand choc pour elle quand son père l'avait réprimandée et traité d'écervelé. Toute la montée d'émotion d'Ayano était pour ainsi dire dû à Juugo.

Kazuma dit alors calmement,

— Si tu parles de nous deux, il n'y a aucun plan. Tu as simplement à battre Ryuuya, et moi je reste en retrait et je te couvre. Y-a-t-il autre chose ?

— …… Pourquoi ai-je l'impression d'avoir la partie la plus risquée ?

Ayano savait bien que c'était la méthode la plus efficace, mais elle sentait que quelque chose n'allait pas. De plus elle n'avait toujours pas entièrement confiance en Kazuma, elle avait toujours le sentiment qu'il la manipulait.

— C'est le problème de ta famille ! Pourquoi devrais-je m'impliquer d'avantage ?

— Pour quelqu'un qui est payé pour ça, tu semble sûr de toi. Les mercenaires doivent se battre en première ligne ! Tu es obligé de me protéger.

— Tu veux dire que tu es trop faible pour le faire toi-même ?

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Kazuma émit un grognement de mépris sous-entendant : « Tu ne peux pas survivre sans quelqu'un pour te protéger »

— Toi……

Kazuma dit alors quelque chose d'encore plus dure à Ayano, qui était si en colère qu'elle était à court de mots.

— Écoutes moi bien, et souviens toi s'en. Je ne vais pas gaspiller mon énergie à te protéger. Ryuuya est très fort. Plus puissant que moi, et bien-sûr que toi. Nous devrons conjugué nos pouvoirs à leurs limites, ou nous n'aurons aucunes chance de gagner. Même si tu ne me fait pas confiance, essaies au moins de le faire aujourd'hui ! Sinon, nous sommes foutus tous les deux.

Kazuma dit cela avec tant de franchise et de calme qu'Ayano ne fut pas capable de le contredire. Elle savait qu'elle était en train de perdre sa motivation. Un fort ki la retenait au point qu'elle ne pouvait même pas bouger le petit doigt.

— Je…… Je le sais déjà……

La seule résistance qu'elle pouvait mettre en place était un ton qui sonnait comme si elle battait en retraite, parce qu'elle sentait que si elle ne faisait aucune tentative de résistance, elle serait vaincu à la fois physiquement et mentalement et ne pourrait plus jamais résister à nouveau.

— Mais c'est seulement pour aujourd'hui…… Si la situation avait été différente, je n'aurais jamais……

Elle faisait de son mieux pour le nier, mais Kazuma ne répondit pas. Sa précédente présence semblait avoir disparu sans laisser de trace, comme si cela n'avait été qu'un simple rêve. Kazuma se détendit de tout son être et paresseusement jouait avec sa cigarette. Ayano pensa en elle-même, qu'il n'était qu'un simple insecte venimeux.

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(…… Quelle genre de personne.)

Son cœur était partagé. Une dépendance à la nicotine aussi autodestructrice l'inquiétait, ce qui l'embarrassait.

— Je vais dormir.

Elle finit sa phrase puis ferma les yeux. Puis les rouvrit soudainement fixant Kazuma.

— Si tu tentes quoique ce soit d'étrange, je t'enflamme !

— Ne t'inquiètes pas ! Je ne suis pas intéressées par les créatures qui ne sont pas encore devenues des femmes.

— …………… !

Après avoir entendu une telle réponse insultante, Ayano leva son poing et se leva. Cependant, Kazuma continuait simplement à lire son magazine sans lui prêter la moindre attention, agissant clairement comme s'il venait de dire qu'il n'était pas intéressé.

En un instant, Ayano fut au bord des larmes. Elle cligna des yeux, qui devinrent humides sans raison particulière, retourna à sa place et ferma les yeux.

Ses sentiments flous devinrent comme un tourbillon dans son cœur. Elle ne savait plus si elle était triste ou furieuse.

(Pourquoi devrais-je me soucier de ce type…… ?)

Incapable de mettre au clair ses sentiments, Ayano confina ses pensées confuses dans son subconscient. D’ailleurs elle se força

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elle même, en focalisant ses pensées seulement sur son sommeil. En quelques secondes, Ayano oublia tout ses désagréments et fit entendre le son paisible de sa respiration.


Quand il fut assuré qu'Ayano dormait, Kazuma purifia l'air de la pièce. La fumée blanche se dissipa d'un seul coup.

Il dit aux esprits du vent de continuer à purifier l'air ambiant, puis Kazuma concentra son esprit sur ​​les environs. Il laissa ses sens se synchroniser avec les esprits du vent.

Il fusionna sa conscience avec le vent. Son corps, qui n'était plus qu'une coquille vide, mais il sourit légèrement quand Ayano commença à ronfler.

(Tss franchement, comment peut-elle s'endormir complètement, dans une telle situation !)

En sachant qu'ils pouvaient être attaqués pendant leurs déplacements, Kazuma avait du mal à se détendre. Même si son rayon de recherche était une zone d'une dizaine de kilomètres, quand on se déplace à trois cent kilomètres heure, ce n'est pas très rassurant surtout que ce monstre pourrait facilement attaquer à une distance de plus de vingt kilomètres.

Même si ce n'était que pour se sentir plus en sécurité, Kazuma continua à maintenir sa garde. Même s'il sentait une attaque, il ne serait capable que de bloquer un coup. L'ennemi n'avait aucune raison de se focaliser sur Kazuma, parce qu'il était plus simple pour lui de détruire toute la cabine pour atteindre son objectif.

(Après le premier tire, je dois m'échapper rapidement avant le second…… Et en plus de ça, je dois aussi emmener ce poids. Est-ce seulement possible ?)

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Regardant le « poids » dormir bruyamment, Kazuma se murmura à lui-même,

(Je pense que je n'aurais pas d'autre choix que de faire comme ça……)

Peu importe combien la gravité de la situation dans son ensemble était mauvaise, il semblait que la seule solution soit de prendre des mesures radicales. Attendre passivement sa chance n'aurait de résultat que la mort.

Cependant, au final, toutes ses précautions étaient trop tardive. Le clan FUUGA avait disparu sans laisser de trace et n'avait toujours pas été repéré. Ils étaient probablement en route pour leur sanctuaire. En fait, ils pourraient bien déjà y être !

Il n'avait pas l'intention de laisser le clan FUUGA atteindre leurs objectifs. Même si l'une des raisons était de sauver son adorable petit frère, Kazuma avait depuis longtemps décidé que toute personne se servant d'humain comme sacrifice devait mourir.

…… Il y a peut-être des gens dans le clan FUUGA qui étaient contre la révolte, alors il faudra trouver un moyen de les protéger……

Se rappelant les mots du chef de clan, Kazuma afficha un sourire maléfique.

(Laisses-moi t'économiser ton énergie !)

Juugo n'aurait pas à décider quoi faire du clan FUUGA. Après tout, Kazuma avait déjà condamné à mort tout le clan.


Une fois le train arrivé, le voyage nécessitait une voiture. Après être sortie de la station, ils se dirigèrent tous les deux vers le parking comme

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prévu.

À cause des chances de devoir aller en montagne, un 4x4 Range Rover avait été préparé. Kazuma inséra la clé donnée par Juugo dans le contact et mis en route le GPS avant de démarrer le moteur.

Ayano arriva par la porte opposé et s'assit. Apparemment inquiète des aptitudes de conduite de Kazuma, elle mis aussitôt sa ceinture de sécurité.

— Ne mets pas ta ceinture.

Dit Kazuma qui regardais le GPS.

— Pourquoi ?

— Ryuuya est bien plus effrayant qu'un accident de voiture. Prépares toi à sauter du véhicule à tout moment.

— …… Compris.

— Alors allons-y !

Kazuma enfonça la pédale de l'accélérateur.


Le Range Rover ne rencontra peu de désagréments et allait rapidement sur ​​la route. Après avoir quitté la ville, ils prirent une route touristique et firent le tour depuis l'arrière de la montagne.

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— Ah oui, il y a quelque chose que je voulais te demander.

— Quoi ?

— Tu as dis tout à l'heure, que le vent de Ryuuya était incontrôlable, n'est-ce pas ? Est-ce que les esprits que tu contrôles ne risquent pas également de devenir incontrôlable ?

— Et bien, s'ils ne font qu'attaquer, ça devrait aller. Mais je doute qu'ils le restent si notre combat s'éternise.

— Es-tu sûr que tout se passera bien ?

Demanda Ayano prise de doute.

— Fais-moi confiance ! Tiens, dans ce cas, pourquoi ne pas le vérifier… Allons-y !

Le vent de Kazuma riposta face au vent noir qui venait par en haut. Une furieuse rafale s'éclata contre les vents écrasant qui arrivaient, secouant même le poids lourd du Range Rover.

— Sautes !

Comme poussé par la voix de Kazuma, Ayano ouvrit la porte d'un coup de pied et sauta. Après avoir sauté, elle réalisa que Kazuma lui avait ordonné, et elle devint furieuse.

— Ne me dis pas se que je dois faire…

Elle regarda le siège conducteur, mais il n'y avait déjà plus personne.

Apparemment, Kazuma avait discrètement sauté de la voiture. Après quoi la porte avait été

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refermé. Il était pas facile de croire qu'il avait sauté, logiquement, il aurait dû le faire après Ayano.

— Attends……

S'expliquant encore une fois avec Ayano, Kazuma leva le doigt pour montrer quelque chose un peu plus haut. Les yeux d'Ayano suivirent instinctivement cette direction.

(Bon sang…… !)

Kazuma avait le contrôle, et elle était son jouet. Elle avait l'impression d'être incapable de se déplacer de son propre chef.

Elle était si en colère qu'elle voulait le tuer, mais elle n'avait apparemment pas le temps pour cela. Une ombre venait du ciel là où Kazuma l'avait désigné, et en plein centre du champs de vision d'Ayano.

Un esprit corrompu, sombre et terne autant que sa veste noire. De fines lèvres, un nez droit, et un visage qui aurait pu être beau s'il n'avait pas été aussi pâle qu'un masque.

— Ryuuya…… ? Je ne l'avait pas du tout remarqué……

Sans Kazuma, elle aurait sûrement été tué avant même de voir Ryuuya. Un frisson parcourut le dos d'Ayano.

— Ne le laisse pas faire comme le clan FUUGA. Si un Fuujutsu de premier ordre se cache, un Enjutsu sera incapable de le retrouver. Une fois dans la bataille, ne le laisse pas s'éloigner quoiqu'il arrive.

Kazuma fit un sourire pour encourager Ayano, qui était figé par l'intense situation.

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— Alors… T'es prête ?

— Ne me donne pas d'ordre. Fais seulement ton boulot et couvre-moi !

Après avoir lancé cette phrase, Ayano se précipita dehors. Alors qu'elle courrait, elle sorti Enraiha, et tira une boule de feu pour montrer sa puissance.

— Je t'ai dit, que ça ne marcherait pas !

Kazuma grogna frappé par la stupidité d'Ayano.

Ryuuya se tenait calmement face à la boule de feu en approche. Les flammes ardentes s'écrasèrent sur Ryuuya, qui ne fit rien pour se protéger.

… Gong !!

— Ça ne suffit pas ! Gardes-le sous pression !!

Kazuma criait, en regardant Ryuuya recouvert par les flammes.

— Je sais ! Je t'ai dit de ne pas me donner d'ordre !!

Ayano agita Enraiha en réponse. Elle ne s'attendait pas à grand chose avec un si bas niveau de flamme face à ce monstre. Cela suffirait tout au plus à attirer son attention.

(Mais… il n'y ai rien qu'Enraiha ne puisse détruire !)

Pourtant…

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Cling !

Sa confiante attaque vers le bas fut contré, puis rejeté avec tintement.

— Quoi…

Alors qu'Ayano laissait échapper un cri de surprise, Ryuuya en profita pour dissiper les flammes et se rapprocher. Elle vit ses griffes noires, courbées comme ceux d'un chat se relâcher et s'étendre sur une trentaine de centimètres.

Avait-il utilisé cela pour contrer Enraiha ? Ayano n'eut pas le temps de se poser la question.

Elle utilisa sa lame rougeoyante pour repousser loin d'elle les griffes tranchantes droite et gauche. Alors qu'elle essayait de riposter, l'adversaire avait déjà disparu.

(Derrière… !?)

Elle bougeait sa lame instinctivement, comme pour attraper Ryuuya. Les griffes noires bloquèrent Enraiha, avec un son strident pour seul signe de l'impacte.

Leurs armes s'entrechoquèrent, mais en termes de taille et de puissance, Ayano était désavantagé. Elle repoussa avec force la lame devant elle, puis sauta en arrière en utilisant la puissance de la riposte de Ryuuya pour créer une distance entre eux.

— En quoi me protèges-tu, Kazuma !!

Ayano n'avait pas l'air loin de Ryuuya, mais elle réprimanda furieusement son partenaire qui ne faisait rien. Cependant, même après un certain temps, elle n'eut aucune réponse.

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— …… Attends, Kazuma ?

Dû à un mauvais pressentiment, elle hésita à rappeler Kazuma. Cette fois, elle eut enfin une réponse…… sous la forme d'une voix transmise à distance par le vent.

— Je pars devant ! Toi, occupes-toi de Ryuuya. Bonne chance !

À l'écoute de ses mots enjoués venant du vent Ayano fut abasourdi durant dix secondes.

— ……………………

Ayano se tenait debout la tête penchée vers le bas. Soudainement, des flammes dorées jaillirent de sont corps. Peut-être tenait-elle le poignée trop fermement, car le bout d'Enraiha tremblait légèrement.

Ayano leva la tête, et regarda droit en direction de Ryuuya comme si elle voyait le coupable en personne bien qu'il se soit enfuit depuis longtemps.

Ayano cria d'une voix furieuse et tremblotante.

— Toi…… sale traitre !! Regarde bien ! Quand j'en aurait fini avec lui, tu seras le prochain…… !!

L'écho de son cri retentit à travers les montagnes vides.

2ème Partie

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Au même moment, Kazuma flottait dans les airs à une hauteur de trente mètres du sol.

— Dites donc, cette jeune demoiselle déborde d'énergie. Eh bien, du moment que tu fais de ton mieux pour ne pas mourir, et que tu me fait gagner du temps…

Alors qu'il prononçait ce monologue, qui ferait probablement éclaté de fureur Ayano si elle venait à l'entendre, Kazuma commença sa recherche de l'emplacement du sceau.

— Qu'est-ce que… ?

Ce qui fut inutile, car il le trouva immédiatement. C'était une flamme créé entièrement par la méditation. Pour les yeux spirituels de Kazuma, trouver une telle lumière, était comme rechercher le Soleil en plein jour.

Kazuma redescendit temporairement, et se servit à nouveau du vent pour faire un bond. Celui-ci était bien plus haut que précédemment, il était facilement à plus d'une centaine de mètre, maintenant il serait plus juste de dire qu'il volait ! Il perdit de l'altitude en arrivant presque au dessus du sceau, il semblait examiner en dessous.

— Hum… où est… mon frère.

Du ciel, il pouvait observer plus en détails la situation du sceau au sol. Probablement pour être facilement dissimulé, le sceau du sanctuaire était plus petit qu'il ne l'avait imaginé.

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D'un côté se trouvaient Hyoue et Ren. De l'autre un peu moins d'une vingtaine de personne qui les entouraient. Contrairement aux prévisions de Juugo, il semblait que presque tout les membres du clan FUUGA avaient prêtés assistance à la révolte.

Kazuma arrêta le vent, et descendit tranquillement comme sur un escalier d'une centaine de mètres. Il vit rapidement le sol se rapprocher de lui. Arrivé à une dizaine de mètre du sol Hyoue leva les yeux…

— Trop lent !!

Kazuma sépara de son vent Hyoue et Ren. Alors que Hyoue s'envolait, il tendit la main à Ren.

— Ren… !!

Il semblait inconscient. Ren étendit sa main autant que possible, et Kazuma la saisit.

Kazuma tira son petit corps d'un coup, et le serra fermement dans ses bras. Et en s'approchant de la surface, il atterrit en douceur.

— Ren, est-ce que ça va ?

Il était difficile de croire que cette douce voix venait de la même personne qui avait cruellement abandonné Ayano à son sort.

— Ou…… Oui……

— Très bien…… bon garçon.

Kazuma déposa Ren, suffisamment hors de portée d'Hyoue.

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— Toi…… comment……. Ou alors, tu t'es préalablement servi d'Ayano comme simple leurre pour progresser ? Laisser cette fille mourir à ta place, quel homme misérable tu fais.

— C'est toi qui dis ça ? Alors que tu as vendu au diable ton propre fils. Pour qui tu te prends ? À l'heure qu'il est la conscience de Ryuuya s'est déjà évanouit à jamais !

— Oui et alors ?

Répliqua calmement Hyoue. Il n'avait pas l'air d'avoir honte. Et il n'avait clairement pas non plus de regret ou de remord.

— Et bien comment t'expliquer ? Le feu des KANNAGI c'est le « Feu purificateur », tant dis que le vent des FUUGA c'est le « Vent d'un monde corrompu » ! Le monde entier sera recouvert par notre vengeance égoïste ! Si on doit pour cela sacrifier un ou deux fils il n'y a rien à regretter !

Si Ayano avait entendu ses paroles, elle penserait qu'Hyoue était devenu fou. Cependant, Kazuma comprenait très bien ce que ressentait Hyoue.

Quand on a pas le droit à la défaite, seul un guerrier peut combattre pour la justice. Même sans puissance, on peut réussir si on le veut vraiment, et que l'on est près à des sacrifices pour cette cause.

Être méprisé, condamné par tous, savoir que personne ne vous soutien, étaient des choses familières pour Kazuma. ……… Pour tout dire, bien qu’il ne pouvait pas il avait presque envie de le laisser faire.

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— Mais il est trop tard maintenant. N'as-tu pas fini de jouer ?

— Non pas encore ! Ce n'est pas encore terminée !

Hyoue riait sans crainte. Ses yeux injectés de sang ne montraient toujours aucun signe de désespoir.

— Si tu penses avoir gagné, tu fait une grave erreur.

— Ah, vraiment ? Eh bien, faisons de notre mieux.

En parlant ironiquement, Kazuma tentait de le ridiculiser. Ren se moquait également derrière lui. Pourtant, ce n'était pas normal pour Ren, d'avoir un sourire si cruel.

Ren sorti un coteau dissimulé, et le planqua lentement contre le haut d'un rein de Kazuma.

Le corps de Kazuma trembla légèrement, et il ouvrit grand les yeux.

— Ho…… hohahahahaha ! Idiot ! Tu mourras des mains de ton propre frère !

Riait lourdement Hyoue. Pourtant, soudainement il plissa les yeux de perplexité.

Ni Kazuma, ni même Ren ne bougeaient. Non, Ren n'arrivait pas à enfoncer le couteau, mais il ne semblait pas le réaliser.

— Que fais-tu, « Ren » ! Achèves-le !

— Vraiment peut probable !

Kazuma sortis soudainement sa main gauche de derrière lui. Il tenait du bout des doigts, ce que Ren avait précédemment

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c'est à dire le tranchant du couteau.

— Toi…… Comment as-tu……

« Ren » grogna. Kazuma jeta le couteau au loin et tourna la tête vers lui.

— Tu pensais que je ne remarquerais pas un tel esprit malveillant dans son corps ?

Kazuma attrapa le visage de « Ren » entre ses larges mains.

« Ren » débattait péniblement. Kazuma le maitrisa facilement et commença à rassembler son ki.

— Je ne sais pas ce que tu as mis en lui, mais ce corps appartient à Ren.

Après qu'il est dit cela, Kazuma relâcha son ki.

— Retournes en enfer !

Son puissant ki fit disparaitre instantanément le mauvais esprit qui était en Ren, ne lui laissant aucune échappatoire. Tenant le faible corps de Ren, Kazuma attendit son réveil.

— Ha…… Ah…… Grand-frère…… ?

— Oh, tu te réveilles.

La voix de Kazuma était tellement calme que l'on aurait cru que les événements tragique arrivé à l’hôtel n'était qu'un rêve.

— Grand…… Grand…… Grand-frère !

Ren se remémora tout. Alors qu'il s’apprêtait à sauter dans les bras de son frère, Kazuma leva sa main afin de l'en empêcher.

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— Grand…… Grand-frère ?

Ren eut un mauvais pressentiment en voyant le sourire de son frère, et tenta de fuir rapidement…… Mais c'était déjà trop tard. Kazuma saisit les joues de Ren et les pinça fortement.

— Ça…… Ça fait mal……

Kazuma ignora les pleures de Ren, et continua de sourire, tout en lui tirant les joues.

— Pourquoi t'es tu laissé prendre si facilement ? N'es-tu pas un homme ! Tu pensais avoir le droit de jouer la demoiselle en détresse ? Pourquoi ai-je dû faire tout ce chemin depuis Kyoto pour te sauver, sale gamin ?

— Je…… Je chuis déjoléé, gand-fèère !

Ren balançaient ses mains et ses jambes nerveusement, pleurant et implorant le pardon de son frère. Ce fut sûrement à cause de cela, qu'il ne pu continuer à être en colère, et que Kazuma retira ses doigts.

— Ça…… Ça veux dire, Grand-frère……

— Idiot, si tu avais été quelqu'un d'autre, je t'aurais envoyé en enfer.

Vérifiant ses joues devenues rouge vives, l'aspect de Ren en levant ses yeux qui devenaient humides, ce genre de gestuelle mignonne aurait fait cracker sa grande sœur, mais cela n'eut évidemment aucun effet sur Kazuma. Il le repoussa sans pitié et se tourna vers Hyoue.

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— N'est-ce pas suffisant, tuons-le ?

— Peut-être…… pas……

Hyoue grogna. La présence de Kazuma était complètement inimaginable. Non seulement il possédait une grande puissance, mais ses techniques étaient également incroyable.

Hyoue n'avait jamais vu un exorcisme aussi performant que celui de Kazuma. Il fait cela avec une apparente facilité, mais en réalité, c'était une technique très sophistiqué et délicate. Il était incroyable de l'avoir vu faire cela en un instant.

— On dirait que de me servir de toi fut la plus grosse erreur que j'ai commise.

— Oui, c'est ce que je crois également. Si tu n'avais pas utilisée ce genre de stratagème, peut-être que le clan KANNAGI serait déjà décimé à l'heure qu'il est !

La raison pour laquelle Kazuma était si facilement d'accord était parce qu'il savait que cela porterait un nouveau coup à Hyoue. Kazuma n'avait jamais empêché quelque chose qui puisse mettre en péril d'autres personnes.

— Mais pourquoi !? Pourquoi essaies-tu de m'arrêter !? Tu devrais connaître la haine que ressent celui qui a été persécuté ! L'humiliation d'être mit de force à genoux par les autres ! Tu l'as expérimenté, à cause d'eux également ! Tu détestes aussi les KANNAGI, non ? Tu les méprises, non ? Ne sommes-nous pas pareil ? Tu devrais être de notre côté !!

Ren leva la tête pour voir son frère. Comme l'avait dit Hyoue, Kazuma était traversé des épreuves très similaires à celles du clan FUUGA. Même s'il avait dit ne plus haïr le clan KANNAGI, cela n'empêchait pas les mots de Hyoue de lui rappeler sa haine passée

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une fois encore ?

— Oui, c'est vrai. Nous partageons les même sentiments. Je m'en moquerait complètement si le clan KANNAGI périssait.

— Grand-Frère…… !?

Ren changea immédiatement d'expression tout en saisissant la main de Kazuma.

Après avoir vu la scène, Hyoue ricana. S'il pouvait avoir Kazuma de son côté, le cour de la bataille changerait radicalement. Et même si Kazuma ne se joignait pas à lui, du moment qu'il n'interférait plus……

— Dans ce cas, nous n'avons aucune raison de nous battre, non ? Je ne te demande pas de nous aider, mais seulement de ne pas interférer, quand nous détruirons le clan KANNAGI comme nous le souhaitons tous deux. Cela fait trois cents ans, que nous sommes traités comme des esclaves par le clan KANNAGI. Trois cents ans ! Nos ancêtres ont commit des péchés par le passé. Mais combien de temps devrons-nous payer pour eux !? Serons-nous même pardonné un jour !?

Kazuma regarda silencieusement Hyoue, qui explosait par sa passion et son émotion. Il prit une cigarette de ça poche intérieur et l'alluma avec un briquet.

— En plus de cela, pourquoi devrions-nous payer pour les péchés commit par nos ancêtres ? Pour quelle raison devrions-nous être humiliés et utilisés comme des esclaves ? Quel crime avons-nous commit ?

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Non, non, non ! Je ne peux accepter cela ! Je n'admettrais jamais l'arrogance des KANNAGI ! C'est une vengeance légitime ! J'ai tous les droits de détruire le clan KANNAGI !

— …… Est-ce que tu as terminé ?

Écrasant le reste de sa cigarette sous son pied, Kazuma demanda,

— Alors n'as-tu rien d'autre à dire ?

Après avoir comprit la vrai sens de la phrase, Hyoue ouvrit grand les yeux sous le choc.

— Tu…… Tu veux toujours te dresser contre moi…… Pourquoi ? Pourquoi essayes-tu d'aider autant les KANNAGI ? Avec de telles pouvoirs, et pourtant, pourquoi !?

— Parce que le chef du clan m'a offert 100 million yen pour m'engager.

Dit franchement Kazuma. Hyoue fut stupéfait, incapable de dire quoique ce soit.

— Grand… Grand Frère…… ?

Ren haussa le ton et demanda avec soupçon :

— Alors cela signifie que tu n'es là que pour le travail Grand-Frère ? Pas pour me sauver ?

— Ma devise c'est de profiter des opportunités. Alors autant faire d'une pierre deux coups !

Les doutes de Ren ne furent pas évanouit à l'écoute de l'explication de Kazuma. Kazuma fit face à son frère, qui le regardait avec des yeux accusateurs, et qui souriait amèrement.

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— Ce n'est pas si facile de rester en vie. Un jour, tu comprendras ça toi aussi...... Hé. Où crois-tu aller, vieille homme ?

Kazuma aperçu Hyoue, qui tentait de s'échapper pendant qu'ils discutaient. Il interrompit les paroles de Kazuma.

— Alors as-tu fait tes prières ? Quel coïncidence nous sommes justement sur les terres de ton dieu.

Héhéhéhéhé. Kazuma se moqua volontairement de son opposant.

— …… Ne penses pas avoir encore gagné !

Le visage d'Hyoue rougit de rage. Il donna le signal, et dix de ses parents vinrent. Kazuma regarda avec paresse les poignards et bâtons qu'ils tenaient.

— Peut importe combien de FUUGA viendront…… Hé attends… Vieille homme, qu'as-tu fait à ces gens ?

Ces praticiens, avaient les pupilles étonnamment dilatées, ils n'étaient apparemment pas conscients.

— Ces gens ont oublié la fierté du clan FUUGA ! Ce sont de parfaits idiots qui ont souhaités restés esclaves des KANNAGI. Ils se sont fourvoyés en pensant me persuader d'arrêter. J'ai alors pris leurs consciences, et maintenant ce sont mes pantins. Hahahahaha……

Le rire d’Hyoue était assourdissant. L'apparence de ce vieil homme borné dépassait la laideur.

— Et bien alors, Kazuma ? Ces gens sont loyales aux KANNAGI ! Ce sont des praticiens justes et respectables ! Toi, qui est avec les KANNAGI, ne devrais pas pouvoir les tuer ! Alors dis-moi, que vas-tu faire…… ?

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— Ça.

Kazuma arrêta le discours d'Hyoue et coupa leurs têtes, toutes en même temps. Comme s'il s'agissait d'une simple plaisanterie, leurs dix têtes volèrent dans le ciel en même temps et tombèrent au sol les unes après les autres.

— Sale…… sale ordure ! Contre des gens innocents qui sont simplement contrôlés…… Es-tu vraiment humain ?

— Arrêtes de parler de moi. Je ne suis pas un héro de la justice. Je me moque qu'ils soit contrôlés ou manipulés : Toute personne pointant un poignard sur moi est mon ennemie. Une petite fille ne ferait pas exception.

Hyoue était à cours de mots après avoir entendu cette déclaration de sang froid. Au même moment……

— Fu…… Fumier !

Un homme brisa la ligne du clan FUUGA, qui était maintenant la moitié de ce qu'elle était auparavant. Kazuma venait de tuer sa femme. Sa femme était incapable d'accepter les ambitions d'Hyoue, et sa conscience avait été prise. Cependant, si le clan KANNAGI était détruit, elle aurait pu redevenir normal, et ils auraient pu vivre dans un lieu plus heureux qu'avant.

— Ouahhhhhhh !!

L'homme jeta des lames de vents sur Kazuma. Seulement, en comparaison du vent de Kazuma, c'était plus petit et pitoyable.

Kazuma prit le contrôle de ces petite lames de vent et décapita celui qui les avaient lancées. La tête de l'homme tomba au sol et roula et s'arrêta au côté de celle de sa femme.

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Personne n'osait bouger. L'image de quelqu'un se faisant couvrir des vents du nord et mis à mort tel un shinigami apparu dans le monde réel……

— Ah ah…… Alors, combien de personne reste-t-il ?

— Ouah…… Ouahhhhhhhh !

Ces simples mots étaient comme un avertissement. Le clan FUUGA devint incontrôlable et parti prit de panique.

— Restez…… Restez là !

Plus personne écoutait les ordres d'Hyoue. Même s'il était leur seul obstacle, tous fuirent Kazuma comme si leur vie en dépendait. Une peur surpassant l'enseignement des FUUGA avaient saisis leur cœurs.

À présent, le clan FUUGA n'était plus rien. Mais pour Kazuma, le vrai problème venait à peine de commencer.

— Grand…… Grand-Frère, tu as vraiment fait ça ! Il n'y avait pas d'autre choix que de tuer ces gens manipulés, n'est-ce pas !?

Kazuma devait réconforter Ren, qui rempli de larme interrogeait Kazuma.

— Hein ? C'est…… C'est ça ?

Kazuma jouait avec les sentiment de Ren qui lui tentait d'éviter des morts inutiles……

— Laissons…… Laissons ça de côté pour le moment, occupons-nous d'abord du veille homme !

Kazuma utilisa Hyoue comme excuse pour changer de sujet.

— Désolé de t'avoir fait attendre. Tu es prêt ?

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— Maudit…… gamin……

Hyoue vociféra d'infinis malédictions envers Kazuma, qui ne se retenait jamais dans ses propos. Il se trouvait maintenant seul après que ces subordonnés l'ai abandonnés.

Bien sûr, il avait tenté de fuir à de nombreuses reprises. Mais à chaque fois, Kazuma l'en avait empêché.

Même occupé quand Kazuma s'était retourné pour tenter de réconforter Ren, ses yeux pas quitté Hyoue.

— Pourtant, ce n'est pas terminé. Rien est encore joué…… gamin ! Tu pensais vraiment que sans Ryuuya, je n'étais qu'un simple vieillard inutile ?

Kazuma resta calme. Ces paroles n'était pas suffisante pour qu'il y réponde.

— Si c'est ce que tu penses, alors tu as tout faux ! Ryuuya n'était pas le seul qui ait obtenu le pouvoir du pacte !

— Ryuuya n'a rien obtenu.

Corrigea Kazuma froidement.

— Il vient de tout perdre.

— Pff, ce n'était qu'un simple obstacle.

Dit Hyoue de manière nonchalante en hossant le épaule, puis il déclara haut et fort :

— Regardes ! Ceci est la vrai « puissance » que j'ai obtenu !

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En même temps que sa voix, l'atmosphère environnante se rempli d'une présence surnaturel. Depuis une déchirure dans le vide, donnant sur un monde inconnu, il…… ils…… apparurent.

— Ouahhhhhh !?

Ren cria fortement et pour cause. Tout deux étaient encerclé par toutes sortes de monstres, ils étaient si proche les uns des autres que même l'eau n'aurait pu passer entre eux. Ils étaient probablement bien plus d'une centaine.

Hyoue ria fortement derrière sa horde de monstres.

— Alors, qu'en penses-tu ? Choqué ? Ceci est ma puissance !

— …… et alors c'est ça que tu appelles « ta » puissance ?

Rétorqua mollement Kazuma. La puissance dont Hyoue était si fière n'était rien de plus que des monstres de faible niveau emprunté à celui qui avait possédé Ryuuya. Emprunté quelque chose reste de l'emprunt. Alors que cette puissance avait déjà été emprunté deux fois, Hyoue lui-même ne possédait aucune puissance.

— Une simple formalité.

Mais Hyoue ne semblait pas y prêter attention.

— Je vais te faire rejoindre Ryuuya, alors pourquoi ne pas rester et jouer avec ces types !

Après quoi, Hyoue se mêla au grand groupe des monstres et disparu.

Les deux personnes restants étaient entourés par les monstres. Il n'y avait apparemment aucune échappatoire. Ren devint tendu

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par la peur.

— Grand-Frère…… Grand-Frère…… je m'occuperai de ceux à l'arrière……

— Ne bouges pas, je vais me charger d'eux en une fois.

Comme l'avait dit Kazuma, c'était quelque chose qui se ferait en un clin d'œil. Un vent rapide venant du ciel fut comme un marteau de métal se dirigeant vers le bas, et s'écrasant au sol. Tous les monstres furent déchiquetés et broyés par cette force gigantesque.

(Quelle…… Quelle puissance……)

Ren retint sa respiration alors qu'il vit ce qui était arrivé. Quelle puissance effrayante. Avec un tel pouvoir, il n'était pas compliqué de comprendre comment il avait battu Genma.

— Qu'attends-tu ? Dépêches-toi, rattrape le vielle homme !

Kazuma saisi Ren, qui était resté sous le choc, pour voler dans les airs, mais,

…… Ahhh ?

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Après quoi, Ren se retourna et demanda,

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

Kazuma hésita légèrement avant de le questionner en retour,

— …… Ayano venait par ici aussi. Peux-tu sentir sa présence ?

— Hein…… ? Non, rien.

Ren continua d'essayer de la détecter…… Mais il ne ressenti rien.

— Mais, l'Enjutsu n'est pas très bon pour détecter les présences après tout……

— Non tant que Enraiha est dans un combat tu devrais en être capable…… On dirait qu'elle a été vaincu.

— Comment ça se pourrait ?! Impossible !

Déclara Ren instantanément. Il en était absolument sûr.

C'était le signe d'une confiance absolue. C'était impossible que le possesseur d'Enraiha puisse perdre, tout comme il est impossible que le ciel ne nous tombe sur la tête.

— Si la présence de Grande-sœur est devenue plus calme, alors c'est qu'elle a déjà gagné. C'est peut-être une autre possibilité !

— Espérons. Ça nous éviterait des problèmes.

Kazuma joua de la confiance de Ren, et une fois encore l'emporta comme s'il s'agissait d'un objet.

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— Retrouvons d'abord Ayano ! Ce serait problématique si elle mourrait.

— C'est bon si on ne poursuit pas Hyoue ?

— Nous aurons plein d'autres occasions de tuer se vieillard...... Allons-y !

Termina Kazuma.

3ème Partie

Le vent était léger, et suffisamment puissant à la fois pour les porter vers les cieux. Ils dominèrent facilement la gravité, volant au dessus des branches d'arbres et même bien plus haut……

— Ouah…… C'est génial…… Quelle vue magnifique !

Peut-être parce que c'était la deuxième fois qu'il volait à haute altitude, Ren pris plaisir à contempler la vue d'en haut. Bien que Kazuma désirait le laisser voir plus longtemps, il continua d'augmenter la vitesse.

— Hein ? C'est déjà terminé ?

Dit tristement Ren quand il réalisa qu'ils commençaient à descendre.

— Quand tout sera terminé, tu pourras admirer la vue autant que tu le voudras. Mais pour le moment patiente !

Tout deux atterrirent dans un petit espace vide.

— Elle est là…… Tu vois ? J'avais raison après tout.

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— Grande…… Grande sœur !?

Ren n'en croyait pas ses yeux. Ayano était entièrement taché de sang qui se répandait vers eux. Elle se traînait petit à petit de manière surprenante et semblait sur le point de faillir à tout moment.

Enraiha se balançait à peine à cause de son affaiblissement, son bras droit penchait. La pointe de la lame grattait la surface de la terre, quand elle bougeait et produisait un son vraiment assourdissant.

Ayano s'arrêta devant eux. Entièrement recouverte de blessures, elle regardait furieusement Kazuma avec des yeux qui semblaient sur le point de faire feux.

— Tu as complètement perdu !

Kazuma ne semblait pas se soucier des intentions meurtrières d'Ayano. Ses mots froids ne reflétaient aucune culpabilité pour avoir laisser Ayano derrière comme appât.

— Quelle……

Ayano réunit ses dernières forces pour pointer Enraiha vers l’ignoble traitre qui se trouvait devant elle. Une magnifique et brillante flamme entoura la lame cramoisie.

Cependant, n'ayant plus la force de bouger la lame. Ayano jeta Enraiha, qui s'arrêta de briller et roula sur le sol, elle s'évanouit dans les bras de Kazuma à bout de force.

L'épée divine qui était tombé à terre commença à disparaitre comme se diluant dans l'air.

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— Idiote. Essayer de bouger l'épée divine à moitié morte ? Normal qu'elle soit à bout et sans force.

Les paroles sans pitiés de Kazuma n'atteignirent jamais les oreilles d'Ayano. Elle étaient complètement inconsciente. Son visage était plus blanc que blanc… Il était blanc comme celui d'un cadavre.

— Grande-sœur ! Grande-sœur Ayano !

— Tu es trop bruyant, tais-toi.

Ordonna Kazuma qui criait pour faire taire son frère sans même tourner la tête, puis il saisit Ayano par les cheveux pour lever son visage. Il essayait apparemment de vérifier son état, mais de la manière dont il s'y prenait, il ne semblait pas s'inquiéter pour Ayano.

Après un long moment, Ren demanda, troublé,

— Grand-Frère, Grande-sœur Ayano va s'en remettre… hein…… ?

— Nan, c'est plus qu'un tas de viande.

Dit Kazuma écrasant sans pitié tous les espoirs de Ren.

— Comment…… Comment peux-tu……

— Ces blessures ne sont pas si importantes. Le problème c'est l'esprit qui est entré dans son corps par elles. C'est qu'une question de temps avant que l'esprit n'est complètement envahi son corps.

Il donna un diagnostique tel un médecin, mais les vrais docteurs auraient parlé avec moins de froideur et

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avec des mots moins dures !

— Mais, quel genre d'esprit peut refroidir une divine enfant des flammes, et Enraiha avec elle ? Où Hyoue a-t-il bien pu trouvé un tel monstre ?

— Ce n'est pas le moment de discuter de ce problème, non ? Si tu ne sauves pas Grand-sœur Ayano maintenant……

— Ren, attrapes.

Kazuma jeta soudainement le corps d'Ayano à Ren.

— Ouah !

Même si Ayano était mince et complètement drainée de toute énergie, elle restait encore trop lourde à porter pour un jeune garçon de douze ans. Ils tombèrent tout deux par terre.

— Que…… Quoi……

Ren, qui était sur le point de se mettre en colère, réalisa soudainement à quel point le corps d'Ayano était froid. Bien qu'elle respirait encore, elle n'avait rien de différent d'un cadavre. Quand il disait « refroidir », ce n'était pas une métaphore… C'était littéralement vrai.

Ren, en tant que mage Enjutsu, pouvait clairement sentir la flamme de la vie d'Ayano s'éteindre petit à petit.

— N'y…… N'y-a-t-il aucun moyen de sauver Grande-Sœur, Grand-Frère !?

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— Hum…… C'est pas comme si c'était impossible mais……

— Mais quoi !?

— Ce serait du gâchis.

Un grand silence se fit. Comme une marionnette, Ren regardait Kazuma avec une expression figée.

Kazuma regardait Ren silencieusement également.

— ……Qu'as-tu dit ?

Ren rompit le silence avec une inhabituelle voix sourde.

— Ce serait du gâchis.

Répétait lentement Kazuma de nouveau. Il parlait normalement comme si c'était une chose évidente.

— C'est un remède de grande valeur, et je ne pourrais probablement pas en avoir un autre comme celui-là.

Il haussa les épaules, comme pour dire qu'il n'y pouvait rien.

Ren ne pouvait pas croire qu'il existe quelqu'un qui dise qu'un remède soit plus important qu'une vie humaine, et que cette personne soit son propre frère. Il exprima son choc par la parole.

— Ce n'est pas le problème, non ? Si ça continue, Grande-Sœur va mourir, et tu me dis que l'utiliser serait du gâchis…… Tu ne peux pas être sérieux, hein ?

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— Ce n'est pas bien grave même si Ayano meure ! Ce n'est pas comme si la lignée mourrait complètement. Tu hériteras seulement d'Enraiha. Et comme ça notre vieux sera très content.

Ce fut la première fois que Ren entendait des paroles aussi inhumaines. Le sang de tout son être monta en température comme s'il bouillait, et les esprits de feu dégageaient un son joyeux à l'anticipation d'une bataille.

— Qu'est-ce qui t’arrive ?

Kazuma regardait son frère, incliné en silence, avec des yeux inquiets.

— Ne……

— Ne…… ?

— Ne te moques pas de moi…… !!

Le rugissement de Ren frappa physiquement Kazuma comme une onde de choc. Kazuma utilisa son ki pour effectuer le plus bas niveau de défense, il souriait alors qu'il laissait Ren le frapper.

Seul Kazuma pouvait comprendre que ce phénomène était le résultat des esprits qui répondaient à la rage de Ren.

(Ça ne me fait rien. Alors c'est bon.)

La nature du feu est « la flamme de la colère ». Une forte rage est l'une des clés pour se synchroniser avec les esprits de feu. Ils ne prêteraient jamais leurs pouvoirs à un humain qui est habituellement calme et timide.

Seul quelqu'un étant possédé par une rage énorme, et qui est capable de contrôler sa rage, peut devenir un Enjutsushi de premier rang.

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Remplissant les alentours d'une chaleur étouffante tel le foyer d'une fonderie, les esprits du feu continuaient de se rassembler en réponse à la rage de Ren.

— Donnes-moi le remède.

Ordonna doucement Ren. Il n'avait plus besoin de crier à présent, car il savait très bien ce qu'il avait à faire. Si l'opposant décide de résister, il aurait le remède même s'il devait en mourir. Peut importe qu'il réussisse ou non… C'est ce qu'il devait faire.

— OK… J'ai compris. Alors arrêtes tes menaces.

Kazuma leva ses mains en signe de rémission. Il était incapable de garder le sourire. Avec un esprit combatif calme et l'énergie mentale pour le contrôler, Ren avait déjà commencé son périple pour devenir un Jutsushi de première classe.

Kazuma passa devant Ren et s'arrêta près d'Ayano, qui était maintenant allongé et immobile au sol. La regardant, il joua avec la bouteille qu'il venait de sortir de sa poche secrète.

Pour dire cela sans même une hésitation il devait sûrement mentir. Après tout, c'était un remède extrêmement rare et coûteux. Mais, tant que cela participait à l'épanouissement de Ren, il n'y avait pas de prix à prendre en compte, surtout qu'en premier lieux cela ne lui avait pas coûté un centime.

Il s'agenouilla à côté d'Ayano et déversa le contenue de la bouteille à travers les lèvres livides d'Ayano, mais il fini par abandonner. Elle ne semblait même plus avoir la force de boire, et renverser le remède aurait été un véritable gâchis.

Kazuma passa sa main sous Ayano et releva son corps. Il but le remède lui-même, il rapprocha alors

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ses lèvres de celles d'Ayano comme s'il se jetait sur elle.

— Ouah !

Du coin des yeux, Kazuma pouvait voir Ren, à ces côtés, commençant à rougir, comme hypnotisé, en voyant Kazuma verser le remède entre les lèvres d'Ayano par bouche à bouche.




(Hum…………)

Ayano se sentit d'abord réchauffé. Quelque chose semblait rapidement chasser le mauvais esprit qui l'avait possédé. Sa chaleur ou plutôt sa vie, lui revenait petit à petit.

Elle commença à reprendre conscience de ce qui l'entourait. Elle se savait entouré d'une puissante force, et qu'une énergie spirituelle chaude et curative passait entre ses lèvres.

Ayano se sentait comme si quelqu'un venait tout juste de la tiré des portes de la mort avec douceur, mais puissamment.

Elle ouvrit doucement les yeux et fixa instantanément à une proche distance de ses yeux, celui qui était devant elle……

— …… !!!

La conscience d'Ayano se réveilla instantanément et elle usa de toutes ses forces pour repousser Kazuma.

Kazuma se déplaça paresseusement, comme s'il regardait les mignonnes réactions gênées d'Ayano, tout en se levant progressivement.

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Kaze no Stigma vol 01 219.jpg

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(Je…… J'ai été embrassé…… ? Pourquoi…… ?)

Ayano toucha ses lèvres de la main gauche. De sa main droite elle serrait fermement son corps. Telle une faible femme qui venait d'être assailli par un agresseur, elle croisa les jambes et serra fermement son propre corps.

(Que se passe-t-il…… ?)

Difficile de comprendre une telle situation, alors comment pourrait-elle saisir ce qui venait de se passer.

Peut-être dû à l'esprit qui l'avait possédé, ses souvenirs ne semblaient pas lui revenir. Peu importe à quel point elle voulait lacérer Kazuma de son épée… Elle n'arrivait même pas à se rappeler comment ils l'avaient rejoins.

Elle leva la tête vers Kazuma d'un air suspicieux, il l'a regardait calmement en retour comme on observe un animal qui vient de subir un test en laboratoire. En fait, il observait l'effet qu'avait la potion, bien qu'il soit impossible qu'Ayano le sache.

La rage commençait à grandir en elle. Après avoir volé un baiser à une fille, qui plus est son premier, l'autre partie ne semblait même pas se sentir coupable. Elle ne pouvait tolérer cela.

— Qu'as-tu fais bon sang…… !!!

— Est-ce ainsi que tu parles à ton bienfaiteur ?

— Hein…… ?

Cette froide réplique affaiblit l'attitude d'Ayano. Ren courra vers elle les yeux mouillés et leva la tête pour voir

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Ayano, luttant pour retenir ses larmes.

— Grande…… Grande-Sœur……

C'était dur d'imaginer qu'Ayano était de nouveau en vie, débordante d'énergie, alors qu'elle venait de mourir. Même ses blessures et les traces de son sang avaient disparus.

— Grand-Frère ! Grand-Frère ! Grand-Frère !

Ren serrait joyeusement sa bien-aimé « Sœur » dans ses bras et commença à pleurer. Comme pour vérifier que ce n'était pas un rêve, il continua à enlacer Ayano autant qu'il le pouvait tout en l’appelant.

Bien que ce n'était qu'un enfant de douze ans, il avait de la force dans les bras. Malgré son inconfort, Ayano continua de frotter doucement la tête de Ren.

— Ren, calmes toi…… Tout va bien. Je te protègerai, alors n'ait pas peur……

— Idiote.

Lança Kazuma sans pitié à Ayano. Ignorant ses intentions meurtrières, il continua :

— Ren s’inquiétait pour toi. Tu as été complètement battu par Ryuuya tout à l'heure et tu étais quasiment morte. Quoiqu'il en soit, celui qui t'as sauvé c'est moi, alors soit s'en reconnaissante.

Ce discours, fait par celui qui s'autoproclamait son bienfaiteur, fit l'effet d'un choc à Ayano. Ren s'arrêta de pleurer comme subitement

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gelé en sentant la lourdeur environnante qui aurait même fait pleurer un petit enfant.

Ayano baissa d'un coup sa tête pour regarder Ren. Elle le saisit, alors qu'il essayait inconsciemment de fuir, elle lui pressa les épaules, en demandant d'un visage effrayant,

— C'est vrai ?

— Eh…… Eh……

Ren la regarda troublé, il n'était pas sûr de comprendre la question. Ayano se rapprocha et répéta de nouveau :

— Ce type dit m'avoir sauvé. Est-ce vrai ?

Tremblant, Ren répondit de sa douce et délicate voix,

— C'est…… c'est vrai. Grand-Frère t'as donné une potion…… par…… bouche à bouche……

— Oublions ce détails.

Arrêta Ayano à la douce réponse de Ren. Les mains qui pressaient ses épaules devinrent plus fortes, comme si elle regardait par dessus de Ren. Voyant son sourire forcé, Ren eut tellement peur que ses jambes faiblirent.

— Tu n'as rien, compris ?

Contesta Ren en secouant la tête silencieusement.

— Et alors, qu'a-il bien pu me fait boire !? Un truc avec des effets secondaires, n'est-ce pas ?

Interrogea Ayano avec suspicion. Elle savait être passé près de la mort. Alors qu'en seulement quelques minutes

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un remède puisse la guérir complètement, elle avait du mal à y croire.

— De l'élixir.

Répliqua simplement Kazuma.

— De l'élixir ? Tu veux pas parler, de ce qu'on appelle, « l'Eau de Vie » !?

— Heiiiiiiiiiin…… !?

Ayano, ainsi que Ren également, qui était au bord des larmes, donnèrent un cris de surprise. C'est normal, car ce que l'on appelait « l'Eau de Vie » était un remède miracle aux effets incroyables, fait de l'essence même de l'alchimie. On dit qu'il peut même ramener les morts à la vie. Personne ne savait la formule d'un tel remède miracle ni même s'il existait bel et bien.

— Ce genre de truc… Où l'as-tu obtenu……

— Avant ça, n'as-tu pas quelque chose à dire ?

Kazuma semblait très calme depuis le début, contrairement à Ayano, qui était sous le choc. Réalisant ce que cela représentait pour Kazuma, Ayano le remercia à contrecœur,

— …… Merci.

— Maintenant que tu le dis. J'ai qu'à le compter en extra. Peut-être qu'une autre centaine de million fera l'affaire.

— T…… Toi ! Ne peux-tu pas ignorer quelque perte pour aider quelqu'un d'autre !? Comment peux-tu mesurer la vie humaine en terme d'argent !?

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— Penses-tu vraiment qu'on peux s'en procurer avec de l'argent !?

— Eh………

Kazuma éleva la voix d'une voix si imposante, qu'il rendit Ayano sans voix. C'était la première fois que Kazuma devenait émotionnel. Apparemment, la perte de son précieux remède le rendait très mécontent.

En effet, quelque chose comme l'élixir ne peut être acheté avec de l'argent. Cela pouvait même ramener les morts à la vie. Il n'est pas difficile de croire que certaine personne serait près à faire faillite pour l'avoir, et l'acheter une centaine de millions était plutôt insultant.

Après quoi, Kazuma reprit le contrôle de ses émotions en un soupir.

— Oubli ça. Oublions ce qui vient de se passer ! Ah au faut, Ayano. Dis-moi, pourquoi as-tu perdu ?

— …… Pourquoi veux-tu connaitre une telle chose ?

Répliqua amèrement Ayano en réponse à la question qui froissait sa fierté.

— Bien-sûr que je veux savoir. J'ai toujours pensé qu'Enraiha était l'arme ultime. Si elle est inutile, alors je devrais revoir notre plan d'attaque. Donc, dis-moi, que s'est-il passé ? Ne me dis pas qu'Enraiha était incapable de brûler Ryuuya malgré tes attaques ?

— Eh…… c'est que……

Le regard de Kazuma sur Ayano devint de plus en plus froid, bloquant sa capacité de parler. Elle avait trop peur

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d'entrer en contacte avec ses yeux, alors elle posa ses regards dans le vide.

— Tu veux dire, que tu ne l'as pas touché ne serait-ce qu'une seule fois ? Toutes tes attaques ont été anticipées ?

— Hum…………

— Et prit de panique, tu as relâché ton Enjutsu qui a été complètement repoussé par son vent.

— Eeeh… eeeh…………

— Après avoir pris ses attaques répétées, tes blessures ont continuées d'augmenter.

— …………………………

— Au final, tu as cherché à fuir. Puisque c'est trop embarrassant pour toi à supporter, voudrais-tu que je flatte tes capacités à t'enfuir ?

— Co…… Comment !? Comment peux-tu savoir une telle chose !?

Ayano perdit finalement son sang-froid en entendant les commentaires cruelles et impitoyables de Kazuma.

— Après m'avoir dit de te fais confiance avec tant de fierté juste avant, tu as seulement fuit au final en me laissant derrière avec quelques paroles ! Pour quelqu'un qui laisse les plus grands problèmes aux autres, de quel droit peux-tu dire une chose pareille !?

— Oh, désolé.

— …… Hein ?

Ayano écarquilla les yeux à cette réponse inattendue. Elle s'était attendu à ce qu'il riposte en se moquant d'elle énergiquement,

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alors c’était inimaginable qu’il s’excuse si sincèrement.

Comme s’il ne pouvait en rester là, Kazuma poursuivit,

— Je ne t’aurais jamais cru aussi faible.

Ba-doum!!

Un bruit d’explosive venant de son cœur. Des bruits craquements commençaient à entourer Ayano. Ren s'enfuit rapidement loin d'Ayano comme s'il bondissait.

— Je pensais d’abord secourir Ren, tu pouvais au moins nous faire gagner du temps. Dommage, je pense qu'après tout je t’en ai trop demandé. Désolé.

Ayano empoigna Enraiha de toute sa force. Son esprit combatif se dégageait largement de son corps, et les feuilles mortes à ses pieds commençaient à danser dans les airs. Dans cette nuit d’automne, la température monta rapidement jusqu‘à devenir plus haute qu‘en plein soleil. Ren regardait nerveusement comme rôti par l'air chaud.

— Quand tu as tenté de m’occire…… À ce moment là, je pensais que tu cherchais à prendre soin de moi, après tout je faisais partie de ta famille. Je n'avais pas réalisé que tu étais sérieuse, déso……

Ayano déplaça sa main pour faire taire Kazuma. De toute sa concentration, elle agita Enraiha sans pitié ni hésitation.

— Oh oh !

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Kazuma se déplaça facilement pour éviter son premier assaut. Suivant ses mouvements, Ayano frappa en diagonale vers le haut, mais Kazuma s'échappa sur la gauche.

(Ne pense même pas à fuir !)

Ayano tourna la main et sortit Enraiha. Avec la lame pointé sur Kazuma, elle allongeait le pas fortement, prêt à se précipiter pour porter son coup……

— Grande-Sœur !

Alors Ren couru et serra fermement Ayano à la taille, Enraiha manqua sa cible.

— Que fais-tu, Ren ? Vas-t‘en maintenant !!

— Non ! Ce n‘est pas le moment de faire ça, n'est pas !?

Ayano restait sans voix par les réprimandes de ce garçon de quatre ans son cadet.

— Toi aussi Grand-frère ! Pourquoi dis-tu de telle horreur !?

Ren redirigea également la faute sur Kazuma. Le jeune homme avait finalement pris ses responsabilités, réalisant que rien de bon n'arriverait s'il laissait les deux faire ce qu'ils voulaient.

— Je n'ai rien de particulier contre elle.

— Alors pourquoi disais-tu tout ça ?

Rétorqua Ren, après cette simple réponse de Kazuma. Un sentiment de méfiance se fit sentir.

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— C'est seulement le stresse. Rien de plus.

— ……………………………

— Celle qui était supposé être notre arme décisive s'est révélé être une poule mouillée. Qui ne se plaindrait pas, non ?

— Grande…… Grande-Sœur…… Calme-toi……

Ren faisait de son mieux pour calmer Ayano, qui semblait sur le point d'exploser.

— …… Je sais. Je ne me mettrait plus en colère, alors tu me laisse maintenant.

Ayano, faible face au visage de Ren qui était sur le point de pleurer, était pour ainsi dire en mesure de la calmer. Elle expira comme pour évacuer tout l'air de ses poumons, et relâcher sa colère dans le processus.

— En parlant de ça, t'es-tu occupé d'Hyoue ?

— Nan, il s'est échappé.

— ……Quoi ?

Arrêta soudainement Ayano. Peu importe ce qu'il disait, elle avait une profonde confiance aux pouvoirs de Kazuma. Si Kazuma était actuellement incapable de finir quelqu'un comme Hyoue……

— …… Que s'est-il passé ?

— Ce veille homme a invoqué un centaine de monstre d'un coup. J'étais occupé par eux et il en a profité pour

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fuir.

— Une centaine ?

Voyant les doutes d'Ayano, Ren confirma les paroles de Kazuma.

— C'est vrai, Grande-Sœur. Les monstres nous bloquaient la vue ! Grand-Frère a alors utilisé un coup pour nous en débarrasser ! C'est la raison pour laquelle on a pas pu attraper Hyoue et aussi……

(Pour te sauver Grande-Sœur……)

Kazuma empêcha Ren de finir sa phrase. Kazuma pressait son doigt sur les lèvres de Ren, le faisant taire maladroitement.

— Qu'essaies-tu de cacher ?

— Rien d'important. De toutes manières, notre plus gros problème maintenant c'est Ryuuya. S'il revient, on est sûr de mourir.

— …… Tu veux encore combattre ?

En entendant cela, Kazuma se mit à juger Ayano qui était recroquevillé.

(Je n'aurais jamais cru qu'elle soit faible mentalement.)

Mais maintenant ce n'était vraiment pas le moment de la laisser continuer à être découragé. Il avait prévu de se battre contre ce monstre, mais il devrait partager les souffrances et les efforts avec quelqu'un. Kazuma en était convaincu.

— De quoi as-tu peur ? Bon, je ne t'en veux pas, quand on sait dans quelle état tu étais tout à l'heure. La prochaine fois

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que tu te fais attraper, je te promets de ne pas rire.

Après une telle humiliation, les joues d'Ayano devinrent aussi rouges que si elle c'était mis du fard à paupière.

— Si je n'arrive pas à gagner, je pourrais me tuer avant que l'ennemi m'attrape ! Je ne laisserai pas une cellule à ce type ! Je suis déterminé, alors ne me regarde pas de haut !

Réfuta-elle avec colère. Son esprit était plein, mais son contenu était inacceptable.

Ne savant quoi répondre, Kazuma fronça les sourcils tant dit qu'Ayano continuait,

— Ce que je veux dire c'est qu'on pourrait se replier pour réorganiser nos forces. Maintenant que Ren est sauvé, il n'y a plus de risque que le sceau soit brisé, alors……

— Refusé.

Kazuma refusa catégoriquement la suggestion d'Ayano.

— Ça ne marchera pas s'ils nous attaquent durant la fuite. S'ils détruisent le véhicule entièrement, es-tu sûr de pouvoir t’enfuir ?

— Mais il ne serait pas assez bête pour tuer Ren, n'est-ce pas ? S'ils font ça, ils ne pourront pas briser le sceau.

— Le but d'Hyoue est de détruire le clan KANNAGI. Pour tout dire, il déteste le clan KANNAGI de tout son âme. Briser le sceau placé sur leur dieu n'est probablement que l'un de ses plans pour y parvenir.

Même s'il avait utilisé le mot "probablement", Kazuma en était tout à fait sûr. Si Ayano avait vu cette haine intense de ses yeux, peut-être qu'elle serait en mesure de le comprendre !

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Pour Hyoue, dieu ou démon n'était rien de plus que du pouvoir. Dans son cœur, il ne pensait qu'à la manière de les utiliser. Maintenant qu'il a Ryuuya, qu'il peux utiliser pour détruire le clan KANNAGI, il n'a pas besoin de s'obstiner à briser le sceau de leur dieu.

— D'ailleurs, ils gagneraient s'ils nous tuent. Mon vieux est encore trop lourdement blessé……

— C'est de ta faute !

— Ne parlons pas de ça maintenant. Peu importe la puissance du chef de clan peut avoir, son corps ne tiendra pas le combat. Le reste de la famille sera complètement inutile. En d'autres termes, si nous mourons, cela signifie la fin du clan KANNAGI. Compris ?

Après avoir entendu son analyse logique, Ayano ne pouvait rien y redire. Même si elle savait que Kazuma avait raison, son corps rejetait naturellement le fait qu'elle aurait à lutter contre Ryuuya à nouveau.

Mais avant qu'elle puisse revenir à elle, Kazuma leva la tête pour regarder vers le ciel.

— Pas le temps de réfléchir…… Nous avons été repéré.

— …… ? tu ne mets pas un mur de protection ?

— Ouais, mais après ce que vous deux avez fait, je doute qu'il tienne.

— …… Je suis désolé.

— C'est bon…… Vas-y, Ren.

— Ah, oui ?

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Ren, appelé soudainement, répliqua en élevant la voix.

Kazuma lui fit alors une cruelle déclaration :

— Hyoue va te cibler, car il veut toujours la puissance d'un dieu. Mais nous serons occupé avec Ryuuya, donc on ne pourra pas venir pour te protéger. Donc, débrouilles-toi tout seul.

Cette phrase semblait signifier « Tu peux tout aussi bien mourir si tu es une gêne », Ren devint alors tendu en l'entendant. Mais il se ressaisit après cela, et regarda de nouveau son frère dans les yeux avec détermination.

— J'ai…… J'ai compris. Je me débrouillerai seul face à Hyoue. Si je perds, je me tuerais avant d'être capturé, alors je ne causerais pas de problème à Grand-Frère. Ça ira ?

Dit Ren, avec un visage livide.

Kazuma, ne savait pas s'il devait rire ou pleurer, en regardant Ren, il tourna la tête vers Ayano.

— Mince, à cause des trucs idiots que tu lui as dit, Ren ne sait plus pourquoi il doit se battre si durement.

— Quels trucs idiots ? En tant que représentant de la lignée directe du clan KANNAGI, ce genre de détermination est tout à fait normale !

Kazuma, plutôt que de se soucier d'Ayano, il se tourna vers Ren. Il saisit la petite tête qui se tenait devant sa poitrine.

— Peu…… Peu importe, Grand-Frère ?

— Ren, laisse moi te dire les règles de ce jeu. « Le survivant est toujours le vainqueur ». C'est assez simple ?

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Ren était perdu face à cette dureté soudaine, mais Kazuma continua sans s'en soucier.

— Quelqu'un sans la volonté de vivre perdra à coup sûr. C'est une règle qui ne changera jamais, donc souviens-t'en. Écoute bien. Tu es seulement un enfant… Personne s'attend à plus de toi, alors fait seulement tout ce que tu peux.

— Faire ce que je peux…… ?

— Ce sera pour « survivre ». N'essaie pas de mourir d'un belle manière en te « sacrifiant » comme on dit. La mort est la fin de tout. Tu perdrais ton passé, ton présent et ton futur en un instant. Il n'y aura pas de nouveau départ. C'est la fin complète.

Incapable de perdre ou de sacrifier, Kazuma n'acceptais pas d'échanger l'avenir d'un enfant de douze ans contre sa paix.

Il ne voulait plus perdre encore quelqu'un d'important à ses yeux.

— Mais aussi longtemps que tu vivras, il y aura toujours une chance de retourner la situation. Donc même si tu dois en perdre toutes les dents, et devoir les avaler avec ton sang. Peu importe que tu es l'air d'un lâche ou que tu es honte, n'abandonne jamais pour survire. Même si tu dois lutter jusqu'au bout, c'est ton combat. Pourras-tu le faire ?

Kazuma regarda Ren de près, et Ren retourna son regard vers lui également.

N'abandonne jamais. Ne perd jamais espoir. C'est-ce dont tu as besoin pour gagner. C'est ce que Ren

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apprit de Kazuma. Son visage livide reprit sa couleur naturelle, et la peur d'être poussé dans une impasse disparu à ses yeux.

(Je ne suis pas seul.)

Il y a des gens qui me protègeront, des gens qui me soutiendront, donc tout ce que j'ai besoin de faire c'est de faire ce que je peux. Parce que c'est la meilleur chose que peux faire pour le moi actuel, qui est toujours immature, et utile.

— Oui !

En entendant une telle réponse énergique, Kazuma afficha un doux sourire. Ren se sentait bien tendit qu'il lui frottait rudement la tête.

— Et bien…

Kazuma poussa doucement Ren en arrière et dit à Ayano, sans bouger les yeux,

— …… Il est là.

Ayano leva la tête pour regarder le ciel. Comme fendant le ciel bleu, une ombre plus sombre que les ténèbres elles-mêmes émergea d'un point du ciel. Après cela, l'ombre s’élargit rapidement, révélant clairement son visage.

— Alors il est là……

Ayano murmura d'une voix tremblante après avoir vu une silhouette humaine.

L'ombre noire, qui semblait être en mesure d'absorber toute lumière rien qu'en ouvrant les bras comme des ailes, atterrit sur le sol. Kazuma sourit méchamment à son adversaire démoniaque qui se tenait là en silence.

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— Maintenant, la seconde manche commence……


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