Suzumiya Haruhi (fr) : Tome 5 - Le syndrome de la montagne neigeuse

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Syndrome de la montagne neigeuse

« Merde ».

Haruhi, devant moi, dit clairement ce qu'elle pense vraiment.

« On ne voit devant ! »

Aimeriez-vous savoir où nous sommes ? Nous étions sur une certaine île solitaire en été, alors quid de l'hiver ? Mettez-vous dans les chaussures d'Haruhi et devinez.

« C'est bizarre. »

La voix de Koizumi flottait de derrière.

« Nous devrions être au pied de la montagne, après une excursion sur une aussi longue distance. »

Mon indice pour tout le monde est que nous sommes dans un endroit froid et enneigé.

« Si, froid, oh... Uuuu~ »

Les glaciales bourrasques hivernales diminuaient la voix d'Asahina-san. Je tournai la tête pour rassurer celle qui, en veste de ski, vacillait comme un petit caneton et lui fis un signe de tête pour l'encourager ; puis je me retournai vers l'avant. « ... » Peut-être que ce n'est qu'un truc psychologique, mais j'ai l'impression que Nagato, qui est en tête, semble traîner les pieds. Les cristaux de neige collaient à ses bottes, ils s'accumulaient à chaque pas fait. Où pourrait-on expérimenter de telles choses ?

Je ne vais pas vous laisser deviner plus longtemps. Voici la réponse :

C'est un monde blanc argenté, aussi loin que l'oeil peut voir, où tout ce qu'il y a, à part de la neige, c'est de la neige, quelque soit l'endroit où vous alliez.

Quel autre endroit qu'une montagne enneigée pourrait-ce être ?

Et c'est une montagne enneigée frappée par un blizzard.

Pour être précis – grâce à une tempête de neige qui arrive, notre voyage de retour au pavillon est un désastre complet – cette description correspondrait à notre statut actuel à 100%.

Revenons au sujet, qui avait inventé ce scénario,au juste ? Ce n'est que maintenant que je suis prêt à croire qu'il y a une fin et que tous les cinq allons affronter une menace de mort, peut-être seulement pour voir la lumière du jour avec l'apparition de cinq corps gelés quand le printemps ferait fondre la neige.

Koizumi, pense à quelque chose !

« Je n'ai plus d'idées », dit Koizumi tout en fixant le compas.

« La direction semble être correcte. La navigation de Nagato est incomparable. Pourtant, nous avons marché des heures de suite sans voir le pied de la montagne. Normalement, ce serait la plus bizarre des situations. »

Alors qu'est-ce qui se passe maintenant ? Sommes-nous piégés dans cette immense retraite de ski pour toujours ?

« La seule conclusion que nous pouvons tirer pour le moment est qu'il s'agit d'un événement bizarre, une anomalie imprévisible. Même Nagato ne comprend pas la cause et sait seulement avec certitude que nous faisons face à une quelconque adversité . »

Tu n'as pas besoin de me le dire, je le sais déjà. Il est étrange pour Nagato, qui est en tête, d'être incapable de trouver le chemin de la maison. Ce doit être une des idées extraordinaires d'Haruhi qui est au travail.

« N'en conclus pas ça tout de suite. Mon instinct me dit que Suzumiya-san ne se couperait pas toute retraite. »

Pourquoi en es-tu aussi sûr ?

« Parce que Suzumiya-san attend avec impatience le mystère du mystérieux meurtre du pavillon. Pour ce mystère, j'ai fait un assez grand nombre d'arrangements et j'y ai bien réfléchi. »

Depuis l'été, un meurtre mystérieux avait naturellement été planifié pour l'hiver mixte. La dernière fois, c'était une histoire d'horreur qui finit par un anticlimax et cette fois c'était un jeu de déduction où chacun connaît le topo. La distribution des rôles est la même, avec Arakawa le maître d'hôtel et Mori la domestique. Tamaru est également l'invité en utilisant le même rôle, la même relation et le même nom.

« C'est vrai... »

Haruhi ne peut pas attendre pour dévoiler le complot du coupable et l'identité du tueur, elle ne ferait donc pas inconsciemment quelque chose qui nous détournerait du retour au pavillon, étant donné qu'un meurtre mystérieux l'attend.

Mis à part cela, ma soeur, Tsuruya-san la figurante qui remplace tout le temps, ainsi que Shamisen nous attendent au pavillon.

Pour être honnête, le pavillon que nous avons emprunté appartient à la famille de Tsuruya. Cette senpai à l'énergie sans limites accepta immédiatement de fournir l'hébergement tant qu'elle pouvait venir avec nous. Emmener Shamisen avec moi était dû à Koizumi qui le voulait dans le cadre de la mise en scène. De son plein gré, ma soeur était devenue mon bagage. Ces deux plus un là ne font cependant pas partie de l'équipe qui fait face à une certaine catastrophe. Shamisen devait être blotti en rond au coin du feu et Tsuruya-san devait faire un bonhomme de neige avec ma soeur qui ne sait pas skier. C'est la dernière chose d'eux dont je me rappelle.

Pour Haruhi, ces trois-là sont des membres remplaçants, c'est la raison pour laquelle Haruhi ne refuse pas de les rencontrer à nouveau.

Pourquoi ça ? Pourquoi est-ce que nous ne pouvons pas retourner à la retraite d'hiver avec chauffage de la brigade SOS ?

Même avec les avantages de Nagato Yuki, nous ne trouvons toujours pas le chemin du retour. Qu'est-ce qui ne va pas au juste ?

« Nous continuons de rencontrer des tempêtes inattendues, à la fois en été et en hiver... »

Se pourrait-il qu'il existe certaine loi de la nature imposant que pendant n'importe quelles longues vacances, nous nous enfoncions dans une quelconque anomalie qui soit au-delà de la compréhension humaine ?

Comme enivré d'un cocktail mélangé avec de l'anxiété et de l'incertitude, je sollicite ma mémoire brumeuse.

« Pourquoi les choses ont-elles tourné ainsi ? »

Début du mode flashback.

..........

......

...

L'hiver mixte est presque prédestiné. Si nous pouvions prévoir le futur, même si c'était arrivé dans la vraie vie, nous serions resté imperturbable.

En outre, au moment où la meurtrière croisière de l'île solitaire (achevée par un typhon) finit, quelqu'un avait déjà proclamé haut et fort ce qui allait suivre. Qui d'autre qu'Haruhi? The ones that swallowed her might and her expression would be all of us excluding Haruhi[1]. Le guide touristique serait Koizumi.

J'avais à l'origine espéré qu'Haruhi se ferait distraire par l'hiver, mais malheureusement, la mémoire du chef ne lui fait pas défaut en de tels moments –

« Compte à rebours annuel dans une tempête de neige. »

Haruhi nous donna des tas et des tas de papiers agrafés ensemble. Après les avoir distribués, elle eut un sourire pervers de kidnappeur.

« Comme prévu à l'origine, cet hiver nous allons dans un pavillon couvert à la neige, pour le point de départ de la deuxième partie du tour mystère ! »

L'emplacement était la salle du club, et la date serait le vingt-quatre, juste après la cérémonie de fin d'année. Nous avions une marmite en céramique posé sur une petite cuisinière à gaz portative, placés à un bout de table qui vacillait tandis que nous y jetions des ingrédients de toutes sortes, pour déjeuner un ersatz de ragoût.

Haruhi mélangea dedans viande, poisson et légumes sans ordre particulier, tandis que la version soubrette d'Asahina-san, la tête ornée d'une coiffe, séparait la nourriture avec une paire bagettes et distribuait du bouillon de temps en temps. Nagato, Koizumi et moi avions pour ordre de consommer. À part le groupe de cinq de la Brigade SOS, nous avions un invité aujourd'hui.

« Waaa ! C'est super ! Qu'est-ce que c'est ? (ronge)... Haruhi, tu ne serais pas iron chef ? (mâche)... Yoho! Ce bouillon de soupe est le meilleur qui soit ! Miamiamiam~ (dévore) »

L'invitée n'était nulle autre que Tsuruya-san. L'auteur d'intonations aussi animées semblait concourir contre Nagato qui mangeait silencieusement pendant qu'elle parlait de ça et bougeai à la hâte ses baguettes, réunissant les bons morceaux dans son assiette.

« C'est obligé d'avoir un ragoût en hiver ! Kyon en renne, aussi, est génial, haa, ça fait plaisir ! »

Donc la seule à me demander un rappel pour la représentation était Tsuruya-san et rien qu'elle. Haruhi et Koizumi ne faisaient que simuler leur sourire. Asahina-san avait soudain couvert son visage et tremblait des épaules ; Nagato, de haut en bas, montrait les signes qu'elle essayait de trouver la source de l'humour en utilisant la logique, tandis que je ressentais un embarras total pendant que la sueur coulait sur mon visage. C'est là que part toute trace d'ambition de faire mes débuts dans l'industrie du divertissement... Ça ne fait rien, c'est mieux ainsi.

Il devait y avoir une quelconque raison pour que Tsuruya-san soit notre invitée, et pas uniquement parce qu'elle était de l'entourage d'Asahina-san ni juste pour faire la fête. Quant à cette raison spéciale...

« Au sujet de cette villa dans le blizzard. »

La description d'Haruhi avait promu la tempête de neige au rang de blizzard.

« Réjouis-toi, Kyon ! Qui aurait cru que Tsuruya-san nous prêterait gracieusement sa villa ! Celle-là, c'est excellent ! J'en bous déjà d'avance ! Allez, allez, allez ! Ne sois pas timide, mange ! »

Haruhi jeta deux côtelettes de porc dans l'assiette de Tsuruya-san tout en évidant les tranches de poisson sur les siennes.

« Normalement, notre famille aurait dû aller là-bas pour les vacances... »

Tsuruya-san farcit sa bouche de porc et engloutit le tout.

« Mais mon père est parti pour un voyage d'affaires en Europe cette année, il est donc absent. Étant donné que son travail sera fait en trois jours, nous avons décidé d'aller skier en Suisse. Par conséquent, j'irai avec vous les gars à la villa ! Ça va être du tonnerre ! »

Apparemment, Tsuruya-san avait cédé sa propre villa pour la retraite mixte au moment où Asahina-san avait vaguement fait mention de notre projet hivernal. Koizumi avait forcé cela et l'approuvait chaleureusement en hochant de la tête pendant tout ce temps, et Haruhi était aussi excitée qu'un chat qui tomberait sur une assiette pleine de sashimi quand on lui donna le projet final.

« Tsuruya-san, ça c'est pour toi ! »

Haruhi sortit un bracelet violet, sur lequel était griffonné "Consultant Honoraire", puis le lui remit – et c'est la fin de ce chapitre.

Koizumi avait un sourire épanoui sur le visage pendant qu'il regardait Haruhi, Nagato et Tsuruya-san manger comme lors d'un concours de nourriture. Constatant peut-être mon air, il ouvrit la bouche :

« S'il te plaît, ne t'inquiète pas. Cette fois nous n'aurons pas à craindre qui que ce soit. Il s'agira simplement d'un jeu de déduction arrangé. En fait, nous aurons la même équipe . »

Pris à la lettre, Arakawa le majordome, Mori la soubrette et les frères Tamaru se montreraient tous pour le spectacle. Ça n'importait pas. Plus important, qu'est-ce qu'ils faisaient normalement, au juste ? Est-ce qu'ils sont l'équipe administrative de l'"Organisation" ?

« Ce sont des acteurs d'une petit club que j'ai connus par hasard... tu peux accepter ça comme explication ? »

Tant que ça convenait à Haruhi, je n'avais pas de remords.

« Le principal centre d'attention de Suzumiya-san est si oui ou non l'évènement est intéressant, rien d'autre ne compte. Bien que ce soit le problème le plus difficile auquel s'atteler... Je ne suis pas sûr qu'elle trouve le scénario satisfaisant et y penser me donne mal à l'estomac. »

Koizumi appuya sur son ventre, feignant des brûlures d'estomac, mais pourtant, conserva son sourire. Quel épouvantable acteur.

Je suis davantage qu'Haruhi une personne normale, étant donné que je ne peux pas placer ce qui est fun au centre de tout et ignorer le reste. Je regardai alentour quelque chose qui pourrait me calmer les nerfs et je m'arrêtai d'abord à la façade inexpressive de Nagato. Une bonne tête d'expert du poker. L'habituelle Nagato Yuki que j'avais fini par connaître engloutissait les ingrédients du ragoût comme si rien n'était arrivé.

« ... »

Quoique, je me disais.

Cette fois, il ne devrait pas y avoir d'incident critique qui accablerait énormément Nagato. Non, c'est plutôt qu'un tel événement ne devrait pas se produire. En regardant l'ordre des choses, nous devrions avoir une navigation fluide cette fois. Nagato n'avait pas été exagérément active dans l'été mixte et j'espérais qu'il en serait de même dans celle-ci. Ce serait mieux de laisser tout le travail à Koizumi et ses amis.

Je pensais à ça en lisant la brochure dans mon coin.

D'après le programme de la brochure, la date du départ était le 30 décembre, un jour avant le nouvel an. La montagne enneigée n'était pas si éloignée que ça. Elle était accessible en quelques heures en prenant le bus, à peu près dans la même journée.

À l'arrivée, les ordres du jour seraient de skier, skier et skier. Une fête suivrait la nuit (pas d'alcool permis), avec un dîner organisé par Arakawa-san, le majordome de cette île solitaire (bien que faux majordome, il était tellement irréprochable qu'il était même encore plus convaincant qu'un vrai, je n'avais donc pas à me plaindre) de même que Mori-san ( qui bien qu'étant une fausse soubrette... etc). Les frères Tamaru feraient leur apparition le lendemain comme derniers invités d'honneur, après cela, le rideau se lève sur le jeu d'enquête.

Après cela, la veille du nouvel an serait passée à décortiquer le numéro et la conspiration derrière. Le groupe se réunirait à l'aube, chacun à son tour faisant une supposition sur "l'affaire du chocolat empoisonné" puis Koizumi, le cerveau de la partie dévoilerait nonchalamment la vérité, comme c'est prévu. Puis chacun pourra dire au revoir à l'année passée sans regrets, et saluer la nouvelle année. Bonne Année !

– et voilà en un mot ce que devrait être le plan mixte dans sa totalité.

Au moment où je relevais la tête, je tombai pile sur le visage exalté d'Haruhi. Ce n'était plus vraiment un scoop qu'elle me regarde en cette heure indue.

« Nous devrions célébrer l'arrivée de la nouvelle année ! »

Haruhi prit du poireau avec ses baguettes.

« Et puis, remercie correctement la nouvelle année, pour qu'elle soit tout aussi bonne. Je crois vraiment que l'année qui arrive sera celle où la chance de la Brigade SOS tournera en notre faveur. »

Ma petite, c'est bien et tout que tu aimes personnifier l'année. Cependant, je ne crois pas que ta définition d'une bonne année soit la même que pour nous dans notre ensemble.

« Vraiment ? Je continue de penser que cette année a été intéressante, c'est pourquoi je souhaite le même pour la suivante. Ahh, Mikuru-chan, le bouillon est sur le point de complètement s'évaporer, dépêche-toi avec l'eau. »

« Oui, je suis à toi dans un instant. »

Asahina-san se dirigea vers la théière au pas de course.

« Eishu. »

Elle versa précautionneusement l'eau de la théière apparemment lourde dans la marmite.

Regarder le visage attrayant d'Asahina-san me fit repenser aux mésaventures de cette année et mes sentiments faiblirent un peu. Haruhi avait dit que cette année avait été intéressante. Si je m'étais posé la même question, ma réponse aurait sans aucun doute été oui.

En fait, quand j'étais enfant, j'avais espéré faire des rencontres dont j'aurais pu m'enorgueillir. Que ce soit rencontrer un extra-terrestre ou n'importe quoi d'ailleurs, je voulais vraiment que quelque chose du genre arrive, afin d'ajouter une nouvelle et excitante page à ma vie d'enfant. Il serait bizarre de ne pas délirer sur des fantaisies qui deviennent vraies. Même si, comme c'est en ce moment, avoir de nouveaux chapitres de ma vie ajoutés sans pause est au-delà de mes attentes.

Ceci dit, ayant vécu tous ces évènements, comment je me sens vraiment est comme suit :

très heureux, oui.

Je ne peux déclarer ça à voix vraiment haute qu'après que l'effervescence soit terminée. Il aura fallu pas mal de temps votre serviteur pour atteindre cet état d'esprit. Toutefois, si j'avais la chance d'en dire plus sur comment je me sens à l'intérieur, je dirais que je souhaite plus de jours paisibles. Personnellement, je veux vivre plus de ces journées passées à faire les idiots dans la salle du club ; juste un peu plus.

« Toi et tout ce blabla de cinglé. »

Les joues d'Haruhi étaient pleines de foie de poisson tandis qu'elle ordonnait d'un ton sec :

« Tu n'as fait que glander ! Ne viens pas me dire que tu n'en as pas eu assez. Si tu en veux plus, alors utilise ces journées avant le nouvel an et fais vraiment la fête à fond jusqu'au dernier moment ! »

« Non, merci. »

Cette andouille n'a aucune idée de la quantité de souffrance que j'ai supporté ni de comment je me suis rétabli de toutes ces blessures. Réclamer la victoire lors de cette partie de baseball , mettre fin aux vacances d'été, remettre en ordre la réalité qui avait déraillé depuis le tournage du film, faire des allers-retours du passé au futur et même revivre le passé récent. Il est vrai que tout ça avait été mon choix personnel et donc je ne pouvais blâmer personne, mais je ne peux pas justifier cela vu que je n'aurais pas été aussi occupé en ce moment si je n'avais pas l'intention de devenir professeur.

Peu importe, je ne peux pas me défouler sur Haruhi de la même façon que je me plains à la planète.

« Il reste encore plein de temps pour faire un max la fête après notre arrivée au pavillon.» 

Je repoussai les baguettes tendues d'Haruhi pour prendre du chou dans la marmite. C'était un des rares plats fait par Haruhi. Je ferais mieux de mettre quelques cuillerées de nourriture dans mon estomac avant que la bande de filles affamées (excepté Asahina-san) ne réclame tout, étant donné que je ne savais pas si nous pourrions encore avoir droit à de telles friandises.

« On a toujours fait ça. »

Haruhi envoya du boeuf dans son assiette.

« Seulement faire la fête n'est pas suffisant, il faut mettre le feu. Écoutez, il n'y a qu'une seule veille de nouvel an chaque année. Pensez-y, la veille du nouvel an de cette année est unique dans l'existence, tout comme la journée d'aujourd'hui. Une fois passée, cette journée ne reviendra pas. Par conséquent, vous n'allez pas profiter de la journée d'aujourd'hui si vous ne la vivez pas pleinement. C'est pourquoi j'espère vivre pleinement toutes mes journées ; les rendre inoubliables est la meilleure des choses. »

En entendant ces paroles naïves, Tsuruya-san ouvrit la bouche alors qu'elle mâchait du poulet à moitié préparé :

« Whoa ! Haruhi, tu te rappelles de l'intégralité des trois cent soixante-cinq jours de l'année ? Alors là, bravo ! Ahh, Mikuru, il me faut du thé. »

« Bien sûr, je suis à toi dans un instant ! »

Asahina-san prit cette théière en argile et versa précautionneusement le thé brûlant dans la tasse qu'avait levée très haut Tsuruya-san. Bien que traitée comme une simple serveuse, Asahina-san semblait être plus qu'heureuse de faire ça. Haruhi, le chef qui avait mélangé dans la marmite tout ce qu'elle avait pu attraper était également complètement dans l'ambiance (!), l'élégant sourire de Koizumi pouvait se refléter, même sur le ragoût bouillant, comme une peinture, et Nagato, dînant sans bruit, s'empiffrait (!) silencieusement. Tsuruya-san, la consultante honoraire n'était ici que comme membre de réserve, mais ça n'affectait pas vraiment notre humeur à nous entendre tous ensemble comme d'habitude à la Brigade SOS.