Date A Live:Tome 2 Chapitre 3

From Baka-Tsuki
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Chapitre 3: Compassion Excessivement Caricaturée[edit]

Partie 1[edit]

« Hey, Tohkaa~ … »

Tout en laissant échapper une voix perplexe, Shidou, *toc* *toc*, toqua à la porte.

Mais…il n’y avait aucune réponse.

« Tohka…Je t’en supplie, écoute ce que j’ai à te dire. »

Une fois de plus, avait-il dit tout en frappant sur la porte.

Lorsqu’il eut prononcé ces mots — *Don !* Un puissant bruit survint et la porte entière trembla.

« …Uh ! »

Au vue du son brusque, il eut un mouvement d’épaules par réflexes.

Et, depuis la porte face à laquelle se trouvait Shidou, une voix bredouillante se fit entendre.

« …Fuun. Ne m’embête pas…Dépêche-toi et pars, idiot –Idiot. »

Avec cette réponse, la question s’acheva de la sorte. Tohka boudait résolument.

« Haaaah…Qu’est-ce que je suis censé faire… ? »

Shidou était complétement perdu, il portait un regard triste tout en frottant ses sourcils avec ses doigts.

Shidou était actuellement en face de la porte située dans la partie la plus éloignée du 2ème étage de la résidence des Itsuka, il y avait le nom de [Tohka] gribouillé sur un papier accroché à cette dernière.

« — Shidou. T’as un instant ? Il y a quelque chose que je voudrais confirmer. »

C’était la voix de Kotori à travers l’interphone de son oreille droite.

« Ah… ? Quoi encore, ce n’est pas vraiment le bon moment pour ça— »

« Shidou, tu as vraiment embrassé Yoshinon correctement, non ? »

« …Uh,huh ? Pourquoi cette question si soudainement… ? »

Suite à cette question soudaine, Shidou avait eu une voix stridente.

« Réponds simplement, à ce moment-là vos lèvres se sont rencontrées. Ce n’est pas une erreur, pas vrai ? »

« ….Ah, ouais… »

« Fumu… »

« A-Alors qu’est-ce qui cloche avec ça ? Je l’ai dit précédemment, c’était complément un accident — »

« Je le sais. J’aurais plutôt préféré te féliciter d’avoir atteint l’objectif qu’on s’est fixé. »

« …Alors qu’est-ce qu’il y a ? »

Lorsque Shidou demanda, Kotori répondit après avoir grommeler un [umu].

« — Il semblerait que quand bien même tu l’aurais embrassé, tu n’aurais pu sceller aucun de ses pouvoirs d’Esprit. »

Après s’être entendu dire ceci, les yeux de Shidou s’écarquillèrent.

C’est vrai. Même après avoir embrassé [Yoshinon], elle a été toujours capable d’utiliser ses pouvoirs Spirituels.

« Bon, le niveau d’affection n’était pas monté aussi haut qu’avec Tohka et, bien sûr, sceller la totalité des pouvoirs est impossible, mais malgré tout — c’est un peu inquiétant que même pas une petite partie n’ait été scellée. En valeur numérique, je pensais que, même à ce stade, ils seraient divisés par 2 ou 3. »

Après avoir dit ceci, elle se remit à se parler à soi-même.

« …Quoi qu’il en soit, Yoshinon dispose d’une capacité spéciale, ou — »

« Hey, HHeeeyyyy, Kotori. Je pense aussi que Yoshinon est un gros problème mais … err. »

En affirmant ces mots, Shidou avait ses yeux rivés sur la porte de Tohka.

Kotori supposa probablement que Shidou y pensait et elle répondit rapidement.

« — Ahh, c’est à propos de Tohka, huh ? Comment est sa condition actuelle ? »

« Exactement comme tu peux le voir…J’essayais de lui parler juste à l’instant mais ça n’a pas marché. »

« Je vois. D’un point de vue des valeurs numériques, il semblerait que ses pouvoirs lui soient temporairement revenus, que par la suite ils soient retournés à travers la Passe et qu’à présent ils soient à nouveau scellés. Mais…il serait mieux si tu te dépêchais et que tu stabilisais son humeur. »

« Son humeur…mais comment ? »

« …Shin. Si c’est bon pour toi, est-ce que tu me laisserais ce problème ? »

Après la question de Shidou, il entendit une étrange voix endormie dans l’interphone — C’était Reine.

« Eh… ? »

« … Comme on pouvait s’y attendre, elle est énervée à propos de tout ça. Si je ne me trompe pas, demain c’est samedi. Est-ce que tu me la laisserais en après-midi ? Voyons voir…Qu’est-ce que t’en dis de nous laisser sortir et acheter de la nourriture à l’épicerie ? »

« Ça m’est égal mais pourquoi si soudainement ? »

Quelques instants plus tard la question de Shidou, Reine poussa un soupir.

« … Pour des choses comme ça, c’est mieux si le Shinquelquechose concerné n’est pas là. Ce sont des traits délicats du cœur d’une femme. Souviens-toi en. »

« Ha-Haaa… »

Shidou se gratta la joue prit d’un sentiment de confusion.


Partie 2[edit]

« …Et oui, c’est plus ou moins ça, Tohka. Je pensais sortir faire du shopping, tu voudrais bien m’accompagner ? »

Le jour suivant, le 13 Mai (Samedi) à 10h.

Exactement comme elle l’avait dit à Shidou la veille, Reine rendit visite à la maison Itsuka et prononça ces mots en face de la porte de Tohka.

Ses vêtements actuels n’étaient pas la blouse blanche ou l’uniforme de l’armée. De la poche au niveau de sa poitrine s’extirpait une peluche d’ours couverte de cicatrices, pull qui était accompagné d’un bas de couleur sombre. Elle avait également un sac sur son épaule, démontrant qu’elle avait effectivement prévu de sortir acheter quelque chose.

Mais Tohka était la même que la veille et, de l’autre côté de la porte, elle répondit d’une voix irritée.

« Tais-toi, laisse-moi seule… ! »

Elle était toujours fâchée. Shidou, qui se tenait juste à côté de Reine, poussa un soupir.

« Elle est comme ça depuis hier. »

« …Fumu. »

Reine porta la main à son menton pour montrer qu’elle était en train de réfléchir.

De son sac, elle sortit une borne semblable à un ordinateur qu’elle commença à tripoter en utilisant son autre main. Après avoir consulté l’écran de la borne, elle la referma et se dirigea vers la porte.

« …Tohka. »

« Je t’ai dit de me laisser seule… ! Je sui—. »

« …Je pensais à aller manger quelque chose pendant mon shopping. Ça t’intéresse ? »

Lorsque Reine eut dit ces mots, Tohka se montra étonnamment silencieuse.

Et après 10 secondes.

*Crik*

La porte de sa chambre s’ouvrit et Tohka, avec un visage furieux, en sortit.

Elle n’avait probablement pas changée ses vêtements depuis la veille ; elle était toujours habillée de son uniforme scolaire. De plus, ses habits étaient toujours mouillés. En parlant de ça, peut-être qu’elle n’avait même pas dormi, elle avait des cernes noires sous ses yeux. Si elle marchait à côté de Reine, les gens pourraient croire qu’elles étaient sœurs.

« Quo… ? »

Shidou ouvrit grand ses yeux sous l’effet de la surprise.

« R-Reine-san… ? Que diable as-tu fait… ? »

« …Rien. C’est parce que sa valeur de faim est en hausse. J’ai pensé qu’elle avait probablement atteint ses limites maintenant. »

« Je vois…euh, hier nuit, j’ai essayé de l’appeler pour le dîner mais elle n’est pas venue… »

« …C’est bien ; elle n’avait sûrement pas envie de voir ton visage. »

« … »

Il venait de recevoir des mots bien sévères, directs et douloureux.

Mais c’était la vérité. Tohka, qui était finalement sortie, en voyant Shidou *pui* elle détourna son visage et s’en alla à grand pas.

« Dépêchons-nous et allons-y. »

« …Un, faisons ça. Il pleut depuis ce matin. N’oublie pas, s’il te plait, de prendre ton parapluie. »

Tout en disant ça, Reine était entrée en contact visuel avec Shidou et semblait dire [Laisse-moi faire.]

« …J-Je compte sur toi. »

La seule chose que Shidou pouvait faire était de les envoyer sortir toutes les deux.

Il resta là debout pendant encore quelques minutes.

« Errrr… »

Mais, il réalisa immédiatement qu’il perdait son temps. Il tira sur sa joue pour se redonner consistance et ensuite descendit les escaliers.

« C’est un jour sans école après tout…Je pense que je vais aussi faire du shopping cet après-midi. »

Il avait prévu d’aller faire des courses la veille juste après l’école mais, pour diverses raisons, il n’avait pas pu.

Shidou se dépêcha de finir de s’habiller et quitta la maison en prenant un parapluie avec lui.

« Parapluie — ok, je vais le prendre juste au cas où, puisque Kotori dort encore. »

Après avoir ouvert le parapluie et avoir dit ceci, Shidou laissa des empreintes de pas sur la route pluvieuse.

— Ensuite, se demandant pendant combien de temps il avait marché.

« …Uh !? »

En plein milieu de sa marche jusqu’à la rue commerciale, il aperçut le dos de quelqu’un qu’il reconnut. Shidou arrêta soudain ses jambes.

C’était parce qu’il venait de trouver quelqu’un avec des sortes d’oreilles de lapin accrochées à sa capuche.

« Yo-Yoshinon… ? »

Shidou leva ses sourcils alors que ce nom venait de sortir de sa bouche.

Oui, en raison de la zone détruite la veille par la déchirure spatiale, un panneau d’entrée interdite avait été mis en place, et de l’autre côté de celui-ci se trouvait l’Esprit [Yoshinon].

Shidou se cacha derrière le mur et observa [Yoshinon].

« L’alarme…n’a pas sonné…Eh, la même chose qu’avec Tohka cette fois-là, huh. »

En parlant de ça, lorsqu’il avait rencontré [Yoshinon] la première fois, l’alarme n’avait pas sonné non plus. Peut-être parce qu’elle était un Esprit qui faisait souvent des allers retours entre les deux dimensions.

« …Mais, quelle est la meilleure chose à faire maintenant… ? »

A présent qu’il l’avait trouvée, il ne pouvait pas l’ignorer — mais il ne savait pas quel genre d’action il devait entreprendre.

Après que Shidou passa du temps à y réfléchir — il appuya sur les boutons de son portable.

Après avoir écouté la sonnerie pendant un certain temps, il finit par entendre une voix endormie à l’autre bout de la ligne.

« ……Fua~i…Salut….. ? Onii-chan….. ? »

C’était clairement le son de sa voix au réveil. C’était, bien sûr, la sœur de Shidou, Kotori.

« Hey. Bonjour, Kotori. »

« Unnn - …Bô jour. Qu’est-ce qu’il y a … ? »

« …C’est une urgence. J’ai trouvé Yoshinon. »

« … »

Au moment où Shidou prononça ces mots, de l’autre côté du portable, *Pachin !* *Pachin !*, il entendit le son de joue frappée à pleine puissance.

Tout de suite après, une voix digne, qu’il connaissait à la fois très bien et pas du tout, se fit entendre.

« — Explique-moi la situation en détail. »

« O-Ouais. »

Un peu écrasé par le soudain changement, Shidou expliqua la situation actuelle de manière simple.

« … Je vois. Une autre apparition calme, huh ? C’est troublant — Bon, ta présence n’a pas encore été découverte par l’Esprit, non ? »

« Aahhhh…Je ne pense pas. Qu’est-ce que je devrais faire ? »

« Est-ce que tu as l’interphone ? »

« Eh ? Aah — ouais, juste au cas où. »

Shidou mis lentement sa main dans sa poche pour confirmer la présence du petit appareil.

Depuis l’affaire avec Tohka, il s’était dit d’en garder un juste au cas où il y aurait un problème.

« C’est bien. Mets-le. Ne perds pas de vue l’Esprit et attends les ordres. »

« Eh ? Atten — »

— *snap* *toot*, *toot*, *toot*. La communication s’interrompit.

« At-Attends… »

Suite à ces instructions négligentes, il leva ses sourcils.

Puisqu’il n’y avait rien d’autre qu’il pouvait faire. Il mit calmement l’interphone dans son oreille et jeta un œil aux données de condition de Yoshinon.

Après 5 minutes, depuis l’interphone, il entendit la voix de sa précieuse petite sœur.

Apparemment, elle avait fini les préparatifs en peu de temps et elle était allée à bord du <Fraxinus>.

« — Est-ce que tu m’entends? Shidou. »

« …Ouais, je t’entends. »

« Nous ne pouvons pas la laisser seule, si ça continue... Dès maintenant, établissons les premiers le contact. »

« …Compris. »

Après avoir pris une profonde inspiration, il marcha vers [Yoshinon.]

A présent, [Yoshinon] n’était pas en état de réaliser que Shidou était là, elle regardait désespérément le sol.

« …, bien bien, va lui parler. »

« Eeh…S-S’il te plaît, attends une seconde. »


Parce que Shidou approchait l’Esprit, une fenêtre s’afficha sur le moniteur du pont principal.

① En même temps que tu essayes de lui parler, regarde en l’air après t’être retourné et montre-lui ton estomac, pour lui montrer que tu n’as aucune hostilité envers elle.

② Enlace-la tout de suite fermement et révèle-lui ton amour en même temps.

③ Pour lui montrer que tu es désarmé, parle-lui après t’être mis totalement nu.

La méthode pour éviter de provoquer l’Esprit était dévoilée en 3 points.

« *Tsk* Bien que ça m’ennuie de ne pas avoir Reine ici, on peut rien y faire. »

Kotori, après avoir jeté un coup d’œil au siège vacant du pont inférieur, fit claquer sa langue.

Actuellement, Reine devrait être en train de faire du shopping avec Tohka. Ils ne pouvaient pas se permettre d’abandonner Tohka et de faire baisser son humeur plus encore.

« — A tous les membres, choisissez ! »

Fort de cet ordre, provenant de l’affichage sur la main de Kotori, les choix de l’équipage apparurent.

— ①,②,③. Tous ensemble, presque tous les votes furent recueillis.

« *Tsk* C’est un peu détraqué. »

Lorsque Kotori murmura frustrée, des voix du pont inférieur firent écho.

« Ce sera la ① ! Chez les animaux, exposé son ventre est une posture de soumis ! L’autre camp devrait se sentir rassuré ! »

« Ridicule ! La ② est évidemment toute décidée ! Les lapins meurent lorsqu’ils sont seuls ! »

« C’est juste une fille portant une capuche de lapin — ce n’est pas un vrai lapin ! En mettant ça de côté, c’est le choix numéro ③ qui montre qu’il n’y a pas de motivation cachée — y aller nu, il n’y a pas d’autres choix que d’être nu ! »

« La ferme, vieille peau ! Tu veux juste voir un lycéen nu, c’est tout ! »

« Quo… ? Uh, c’est une grossière remarque ! Tu ne le sais pas !? Lorsque tu veux persuader un homme primitif qui a été amené dans le monde moderne, être totalement nu est la manière la plus efficace ! »

« Qu’est-ce que c’est que ce raisonnement ! Quoi qu’il en soit, c’est la ② prends la ② ! »

« Non, ce doit être la ①! »

« Tout nu ! Tout nu ! »

« …Du calme ! »

*Bam* !, la console fut frappée, et l’équipage qui s’échauffait, se cria dessus.

Et au sein du paisible pont supérieur, Kotori prit lentement le micro et —

« —— Shidou, avant de lui parler, enlève ta chemise. »

Elle dit calmement ces mots.

Sur le pont inférieur, un petit nombre de femmes l’équipage et, pour quelque étrange raison, un seul membre masculin, prirent une Guts pose[1].

Mais —

« Pas moyen ! »

Le cri de Shidou résonna en même temps que l’ordre à travers le haut-parleur.

« — ! »

La [Yoshinon] sur l’écran, *piku* leva ses épaules surprise.

«… ! C’est mauvais. »

Au moment où Shidou avait laissé sortir son cri, [Yoshinon] s’était retourné vers lui d’un mouvement tremblant.

Son visage devint pâle et ses dents émettaient des bruits de claquements, son corps entier commença à trembler.

« ……Hi, i….u »

Par conséquence, elle afficha un visage révélant qu’elle allait pleurer à l’instant et, immédiatement, elle leva sa main droite en l’air.

Le cœur de Shidou se contracta comme s’il était écrasé par une main illusoire.

Il avait souvenir de ce geste. Hier, [Yoshinon] s’était comportée de la sorte lorsqu’elle avait invoqué sa poupée géante.

« Att…Attends ! Calme-toi ! »

Mais, même s’il avait dit ça, il n’y avait aucun moyen pour eux de communiquer.

Lorsque Kotori réalisa aussi ce que [Yoshinon] essayait de faire, elle cria également.

« Shidou ! Pour le moment si tu as toujours le temps —— prends la ① ! Montre-lui ton estomac et couche-toi. »

« Hu, —— Haaaah…… !? »

« Dépêche ! »

Il n’y avait pas d’autres choix.

Après que Shidou ait jeté son parapluie au sol, sur la route mouillée par la pluie, * Roll*, il se jeta lui-même au sol et roula.

« J’abandonne, je me rends. »

« …… !? »

A cet instant, lorsque [Yoshinon] allait baisser sa main, elle eut un visage abasourdi.

Puis, timidement, elle baissa lentement sa main dans sa position initiale et commença à examiner l’état actuel de Shidou.

« …Es-Est-ce que nous…avons réussi ? »

« — Probablement, essaye de lui parler tout en évitant de la provoquer. »

Après s’être entendu dire cela, Shidou, qui était toujours couché au sol, releva lentement sa tête.

« ……Y-Yo…. »

« …………… »

Même lorsqu’il essayait de lui parler, [Yoshinon] continuait de le fixer en mode d’alerte totale.

« Qu-Qu’est-ce qui ne va pas aujourd’hui…… ? »

« …………………… »

« C-C’est une pluie bien étonnante……. »

« ……………………. »

Rien, il n’y avait aucune réponse en retour.

« ………….Qu’est-ce que je suis censé faire à propos de ça ? »

Shidou essaya d’incliner sa tête de côté.

C’était peut-être une erreur mais — à l’instant, il pensait qu’il pouvait voir la main gauche de [Yoshinon].

Ce qui voulait dire, qu’elle n’avait pas la marionnette.

Pendant que Shidou levait ses yeux dubitatifs, une fois de plus la voix restrictive de Kotori se fit entendre.

Et de nouveaux choix apparurent sur les écrans du <Fraxinus>.

① Parle, approche d’elle tout en parlant de façon obstinée et réduit le vide entre vous.

② Pour regagner un calme normal, bats en retraite temporairement.

③ Demande-lui pourquoi elle ne porte pas sa marionnette.

« Fumu… »

Après avoir consulté les résultats provenant des membres de l’équipage, résultats qui étaient visible sur le petit écran dans sa main, Kotori produisit un petit *hum*.

La plus fréquente des réponses était la ③. De manière attendue, tout le monde avait réalisé qu’elle ne portait pas sa marionnette.

Et c’était-là, probablement aussi, quelque chose que Kotori voulait savoir.

« Shidou, prends la ③. Elle a peut-être perdu sa marionnette et elle doit la chercher à présent. Il était temps d’avoir une réaction de toute façon, essaye de lui demander pour sa marionnette. »


« …Compris. »

Shidou était d’accord, il ouvrit sa bouche.

« Hey…est-ce que, par hasard, tu ne serais pas à la recherche de ta marionnette…… ? »

« …………… »

Au moment où Shidou formula ces mots, immédiatement, [Yoshinon] ouvrit grand ses yeux.

Et alors qu’il pensait à tout ça, elle courut vers lui et lui agrippa immédiatement la tête comme pour lui poser une question, puis la secoua violemment.

« ……………… !..................... !? »

« Ah, ouchouchouchouch …………… ! Attends, arrête s’il te plait. »

Lorsqu’il dit cela, [Yoshinon] enleva sans faute ses mains de la tête de Shidou.

Shidou se leva en regardant la fille et essaya, ensuite, de lui demander à nouveau.

« Comme je le pensais…tu la recherches. »

[Yoshinon] acquiesça de la tête violemment.

Ensuite, elle regarda Shidou avec des yeux inquiets. C’était comme si elle demandait la localisation de la marionnette.

« …………Uh, dé-désolé. Je ne sais pas non plus où elle est……. »

Lorsque Shidou prononça ces mots, [Yoshinon] fit une tête comme si le monde allait s’arrêter, et perdant ses forces elle s’assit par terre.

Et c’est ainsi qu’elle baissa sa tête, [ue……………., e………………] et des bruits de sanglots commencèrent à transparaître.

« Er, errrrr………. »

Si elle se déchaînait, ce serait gênant, mais là c’était également gênant mais d’une autre manière. Rapidement, Shidou paniqua tout en portant des regards interrogateurs aux alentours.

« —— Calme-toi, Shidou. »

La voix honnête de Kotori venait d’être transmise par le biais de l’oreillette.

Recevant la réaction de [Yoshinon], une fenêtre était éditée sur l’écran pour la troisième fois.

① « Ce genre de type, je vais te le faire oublier. » séduit-la comme un homme fiable.

② « Avec moi, allons retrouver la marionnette. » séduit-la en tant qu’homme gentil.

③ « En fait, je suis la marionnette depuis le début ! » séduit-la tel un homme emplit de sens de l’humour.

« Tout le monde, faites votre choix ! »

Lorsque Kotori donna cet ordre, les résultats s’affichèrent sur son écran réduit.

La majorité des votes étaient en faveur du ②, le suivant étant le ①. Et seulement une voix pour le ③.

« Bien, la ② est le meilleur choix…mais qui est la personne qui a choisi quelque chose comme la ③. »

« …… C’était un mauvais choix alors ? »

Venant de derrière, la voix découragée de Kannazuki marmonna.

« …………………….. »

Kotori l’ignora et plaça le micro en face d’elle.

« Shidou, accompagne-la pour rechercher la marionnette. »

Et provenant de derrière elle, [aah, feindre l’ignorance n’est pas si mauvais que ça non plus… !], elle l’ignora.


« Er, erm, à propos, Yoshinon. »

« ……………….. ! »

A l’instant, Shidou avait élevé sa voix, le corps de [Yoshinon] vacilla de surprise, à nouveau.

Elle agita, immédiatement, ses mains et l’eau, formant une flaque tout autour d’elle, se leva, prit la forme de sortes de projectiles et s’en allèrent exploser près de l’endroit où était assis Shidou.

« Non……nowaa !? »

Sans réfléchir, son corps se contracta.

« Dé-Désolé ! Je ne voulais pas t’effrayer ! »

Comme pour examiner la situation de son côté, sans pour autant baisser sa garde, il regarda prudemment les alentours (…comparativement, lorsque leurs yeux se croisèrent, elle détourna le regard) de [Yoshinon], il fixa sa posture et baissa légèrement sa tête.

Et pour montrer qu’il n’y avait aucune résistance, il leva ses deux mains et continua sa phrase.

« Err……S-Si tu es d’accord……Je vais aussi t’aider pour sa recherche ? »

« ……………….. ! »

Au moment où Shidou avait prononcé ces mots, [Yoshinon] ouvrit grand ses yeux.

Après quelque secondes et, pour la première fois, le visage de la jeune fille se retourna très illuminé, *um* *um*, elle balança brusquement sa tête de haut en bas.

Shidou exulta un [ok], il leva finalement ses hanches du sol mouillé.

C’était bien humide mais, eh bien, ce n’était pas le moment de s’en occuper.

« Ermmmmmmm…..donc, à propos. La marionnette... quand et où l’as-tu perdu ? »

A cette demande, comme si elle était hésitante, les yeux de [Yoshinon] furetaient autour interrogateurs, puis elle finit par ouvrir ses lèvres aux couleurs de fleurs de cerisiers.

« ……Hi…..er….. »

Elle attrapa, ensuite, les oreilles de lapin de la capuche et se couvrit le visage, tout en cachant le regard qu’elle avait maintenu pendant la discussion maladroite.

« Les gens…….effrayants ; lorsque je me suis aperçue……nous avons été……attaqués, je l’ai perdu…… »

« Hmmmm……. ? Tu as été attaquée par l’AST huh ? »

A ces mots, [Yoshinon] baissa sa tête.

« Je vois, c’était après ça…… »

Tout en parlant, Shidou regardait autour en tendant son cou de droite à gauche.

Bien qu’il s’agissait d’un bâtiment détruit ou d’une route fendue, il élargissait sa vue autant que possible. Cela allait se révéler une tâche difficile.

Et allant de pair avec sa réaction, dans son oreille droite des sons étaient produits en provenance du <Fraxinus>.

« —— Nous allons t’envoyer autant d’enregistrements de caméras que possible. Essaye de lui faire la conversation autant que tu peux pendant nos recherches. »

Pour montrer que Shidou avait compris, il tapota un peu l’interphone, et porta son regard, une fois de plus, sur [Yoshinon].

« Ok…, commençons tout de suite la recherche, Yoshinon. »

« ……… ! »

[Yoshinon] consentit —— après avoir marmonné un peu, elle laissa sortir sa voix.

« J-Je suis…… »

« Eh ? »

« Je……ne suis pas Yoshinon……mais Yoshino. Yoshinon…est mon ami…… »

« Yoshino……… ? »

Lorsque Shidou répondit en articulant son nom, la fille — Yoshino essaya de s’enfuir.

« Ah…….attends ! »

Probablement surprise par cette voix, Yoshino eut des mouvements convulsifs aux épaules à nouveau.

A ce moment-là, la pluie qui encerclait Yoshino se transforma en quelque chose proche d’aiguilles qui s’envolèrent vers Shidou.

« Uwaaaaaaaaa !? »

Il baissa la tête face à cette vue, sous le coup de la panique, et tenta d’une manière ou d’une autre de les esquiver.

Cela devrait aller tant qu’elles n’étaient pas plus nombreuses. Mais, s’il y avait plus de tirs, il deviendrait un cactus assez rapidement.

« C-Calme-toi ! C’est moi, c’est moi ! »

Yoshino, tournée de cette façon, tout en convulsant, et après avoir vu le visage de Shidou, prit une profonde inspiration. Shidou resta debout tout en parlant d’un ton timide.

« S-Si ça te convient, utilise ça……bien que tu sois toujours mouillée, c’est toujours mieux que rien, non ? »

Il prit par terre le parapluie qu’il avait jeté auparavant et le donna à Yoshino.

« ? ? ? »

« Aah, c’est comme ça que tu l’utilise. »

Il attrapa la main de Yoshino alors qu’elle penchait sa tête prise de curiosité et, ensuite, il la garda entre la sienne.

Ce faisant, elle était surprise du fait que les gouttes de pluie ne la touchaient plus, et Yoshino leva ses yeux avec grand étonnement.

Le parapluie en vinyle transparent[2] repoussait la pluie qui tombait et frappait dessus, tout en continuant d’éclairer brillamment.

« ……… ! ……… ! »

Yoshino excitée, fit claquer son autre main qui ne tenait pas le parapluie.

« O-Ouais, tu es contente avec ça huh ? Utilise-le, utilise-le ! »

Après ces mots, Yoshino pointa son regard sur Shidou comme si elle lui demandait.

« Ah…… ? Moi ? »

Yoshino acquiesça de la tête de manière répétée.

« Aah, je vais bien. C’est bon, utilise-le. »

Après des regards hésitants au parapluie puis à Shidou pendant quelques instants.

« Me….r….ci… »

Et après qu’elle se soit inclinée et qu’elle ait baissée la tête, ils reprirent leurs recherches.

« Faire quelque chose de cool comme ça. »

Dans son oreille droite, il entendit les moqueries de Kotori.

« T-Tais-toi. »

« — Cela dit, si l’Esprit en avait envie, elle pourrait rapidement sécher quelque chose comme ta chemise trempée. Juste avant, elle n’a eu aucune difficulté à créer des munitions d’eau à partir de la mince pellicule de pluie qu’elle avait mise en place. »

« E-Est-ce que c’est vrai ? »

……Ce n’était pas vraiment le problème. Il ne pouvait tout simplement pas regarder une jeune fille être trempée par la pluie.

Shidou essuya doucement son visage et commença la recherche.

Partie 3[edit]

« — Comment ça s’est passé ? As-tu trouvé la marionnette ? »

« Non, non, pas encore. Nous ne l’avons pas encore trouvée. »

Lorsque Kotori posa cette question, elle entendit la réponse d’un membre d’équipage du pont inférieur.

Il était à présent 12h30. Cela faisait presque 2 heures que Shidou et Yoshino débutèrent leurs recherches. S’ils continuaient de chercher sous la pluie, leur corps deviendrait trop froid et leur fatigue s’accumulerait également.

Cela aurait été bon si [Ratatoskr] avait pu envoyer des membres du département mécanique mais — c’était trop dangereux d’envoyer trop de personnes dans cette recherche, ils auraient pu effrayer Yoshino et ils auraient ainsi tout perdu. Même si elle n’avait pas été effrayée par ces derniers, il y avait un risque que la bonne impression qu’elle était censé éprouver pour Shidou, se dilapide dans de multiples directions.

« Qu’en est-il à propos des images ? »

Les yeux de Kotori se dirigèrent du côté de sa main droite et les membres de l’équipage, qui pianotaient à leurs consoles, sans regarder autour d’eux, répondaient.

« La résolution est un peu basse mais… nous tenons quelque chose. »

« Passez-la sur le moniteur. »

Avait dit Kotori. Et, sur un des côtés de l’écran principal du pont du <Fraxinus>, des images, de la veille, de la zone de combat entre l’AST et Yoshino étaient projetées.

C’était comme si l’image était une réplique du champ de bataille. La caméra prit de la distance afin d’avoir une meilleure image de la zone et, comparé à la résolution de tout à l’heure, la qualité d’image était encore pire.

« Elle n’avait plus la marionnette —— sur l’image du moment où l’Esprit s’est enfui. »

Après un instant, l’image s’agrandit et se focalisa sur Yoshino.

« —— Reviens en arrière, l’image juste avant l’attaque terrestre de l’AST, nous pouvons confirmer que la marionnette était dans la bouche de l’Ange. Il est juste de penser qu’elle a été perdue pendant l’attaque. »

« Alors, où est cette marionnette si importante ? »

« A cause de la fumée devenant plus épaisse, je ne peux malheureusement pas dire que c’est certain mais …… Je peux confirmer son ombre en train de tomber, je pense que dans le pire des scénarios, elle a été brûlée à cause de l’attaque que Yoshino a esquivée. »

« Fumu……… »

Kotori, utilisant ses mains, tapota sa mâchoire.

« Juste après que Yoshino soit Lost, il n’y avait pas plus d’enregistrements des alentours ? »

« J-Je vais tenter de voir ça. »

A ce moment-là, le haut-parleur laissa échapper un *riiinnnngg* qu’elle put entendre.


« Yoshino ? »

« ………… !»

Cela faisait presque 3 heures depuis qu’ils avaient commencé les recherches de la marionnette.

Pendant que Shidou peignait ses cheveux mouillés, il regardait Yoshino à côté de lui qui cherchait toujours la poupée.

Il semblait qu’il venait de se rendre compte qu’une voix étonnamment mignonne se faisait entendre.

Yoshino, une fois encore alors qu’elle était effrayée, convulsa ses épaules — peut-être s’était-elle habituée à la voix de Shidou, cette fois, elle n’avait pas créé des aiguilles d’eau pour lui tirer dessus.

« ……Est-ce que tu as faim ? »

Lorsque Shidou lui demanda, le visage de Yoshino devint rouge et *pun* *pun* elle balança sa tête de droite à gauche. Mais, à ce moment-là, son estomac gronda.

« ……………… ! »

Il apparaissait que les Esprits avaient faim également.

Il avait entendu que cette forme de vie, dénommée Esprit, n’avait besoin pour se sustenter que d’énergie Spirituelle mais…en parlant de ça, après que les pouvoirs de Tohka furent scellés, elle devint très gourmande.

« ……Qu’est-ce que je suis censé faire... »

Bien qu’il ne sût pas vraiment depuis combien de temps Yoshino avait commencé à chercher sa marionnette, il était déjà midi passé, il était étrange de ne pas avoir faim. L’estomac de Shidou était vite aussi.

En utilisant son index, Shidou donna à l’interphone une petite tape, et la voix de Kotori qui avait déjà deviné le sujet de sa demande :

« —— Hmmm, je le pense aussi, pourquoi ne pas prendre une pause en allant déjeuner ? »

« Un……Je suppose que tu as raison. »

Après avoir fait un petit étirement, il dit à Yoshino.

« Yoshino, faisons une pause, ok ? »

Lorsque Shidou dit cela, Yoshino inclina sa tête de côté. Son estomac grogna à nouveau.

« …………… ! »

Après que Yoshino ait réfléchi pendant quelques instants, elle approuva avec hésitation.

« Ok, eh bien ensuite… »

Suite à ces mots, Shidou réorganisa ses pensées.

Il avait amené son portefeuille, juste au cas où, mais s’il était si mouillé, il serait difficile d’entrer dans un magasin.

Shidou plaça sa main sur son visage pendant un instant et tapota, ensuite, l’interphone.

« …… Hey, Kotori. Pour faire une pause, notre maison est correcte, non ? »

Tout de suite après ces mots, Kotori produisit une voix exagérément choquée.

« Wow. Je ne t’ai pas vu pendant un certain temps, tu es devenu si audacieux… Si tu as l’intention d’aller si loin, sois prudent. »

« …Hey. »

« Je sais…… Bien, il n’y a pas d’autre endroit où aller, de toute façon. Je vais exceptionnellement l’autoriser. »

« Roger. »

Shidou marqua une courte réponse et, ensuite, parla à Yoshino.

« Bien alors…allons-y. »

Yoshino, tout en restant silencieuse, donna un petit acquiescement.


Partie 4[edit]

« ……Umu. »

Alors que Tohka se frottait le ventre et qu’elle soupirait, elle suivit Reine en marchant à travers la ville sous la pluie.

Elle se sentait plutôt mal de ne rien avoir mangé depuis hier après-midi et de ne pas avoir beaucoup dormi.

Mais, la raison de ce malaise n’était pas son manque de sommeil ou son ventre vide — à quelque part, Tohka l’avait bien compris.

« ………… »

Tohka serra ses dents et *splash* frappa du pied le sol inondé.

Mais, même en agissant de la sorte, il y avait peu de chances que ce tourbillon de colère dans son ventre s’estompe.

Reine, qui marchait devant elle, s’arrêta soudainement. Tohka s’immobilisa tout juste avant de la heurter.

« …Qu’en dis-tu d’aller prendre notre déjeuner d’abord. Cet endroit te va ? »

Juste en face d’elles se trouvait un immeuble avec un écriteau coloré. Si Reine ne s’était pas trompée, ce lieu était un restaurant familial.

Tohka fit un grand oui de la tête.

« Un…Ça t’aidera si tu fais ça. Mon estomac aussi est tellement vide que je pense que je vais en mourir. »

« ……Bien, alors entrons. »

Lorsqu’elles eurent toutes deux replié leurs parapluies et entré dans l’échoppe, en suivant les indications du serveur, elles s’installèrent au bout de la zone non-fumeur.

Immédiatement, elles parcoururent le menu et commandèrent.

Pendant leur attente, en vue de calmer son estomac, Tohka bu d’une traite le verre d’eau que le serveur avait placé sur la table.

« …Tohka. »

Reine fit face à Tohka avec sa paire d’yeux ornés par d’obscurs et épais cernes.

« Quoi ? »

« …Avant que la nourriture n’arrive, j’aurais aimé avoir une petite discussion…ça te va ? »

« Nu…Bien, je m’en fiche mais…Quel genre de discussion ? »

Tohka, en vue de montrer qu’elle était attentive, releva son corps de la table et acquiesça.

La femme connue sous le nom de Murasame Reine était… difficile à comprendre parce qu’elle semblait toujours réfléchir à quelque chose — et, à cause de cette habitude, elle paraissait pouvoir tout discerner — c’était un peu énervant.

Qu’elle ait aperçu ou non ce que Tohka pensait à cet instant, elle resta d’une humeur rêveuse et sortit quelque chose qui semblait être une machine de son sac, et la posa sur la table.

« Qu’est-ce que c’est ? »

« …Aah, n’y fais pas attention. »

En le disant, Reine utilisa son autre main et, *click* *click*, lentement la mit en marche.

Tohka se focalisa intensément sur le terminal, emplie de curiosités, mais finalement fini par l’ignorer et ramena son regard sur Reine.

Lorsqu’elle le fit, Reine reporta le sien sur Tohka et ouvrit sa bouche.

« …Bien, je ne suis pas bonne à faire des discours, donc je vais aller droit au but. Tohka, la raison pour laquelle tu es énervée — non, ce serait mieux si tu pouvais le dire toi-même — est-ce que tu peux me donner la raison de pourquoi tu es énervée et son origine ? »

« — Kuh. »

Suite aux mots de Reine, Tohka haleta involontairement.

« Uh, je ne suis pas vraiment— »

« …Comme je m’y attendais, tu ne peux pas pardonner à Shin d’être allé voir une autre femme. »

Shin. Un surnom uniquement utilisé lorsqu’elle se référait à Shidou.

« Quo, qu’est-ce que Shidou vient faire là-dedans… »

« …Oya, ce n’est pas lié à lui ? »

« ……… »

Tohka plaça ses coudes sur la table et se gratta la tête en signe de défaite.

Après un long soupir, elle dit d’une voix souffrante.

« …Je ne comprends pas. »

« …Tu ne comprends pas quoi ? »

Reine pencha sa tête sur le côté tout en répondant. Tohka, dont le visage était dirigé vers le bas, le releva.

« Umu…Même moi je ne sais pas pourquoi j’ai ce genre de sentiments. »

Elle semblait troublée alors qu’elle poursuivit.

« Hier…Shidou a quitté l’école et — il a embrassé, ou peu importe comme on dit, cette fille. »

Baiser. Ce simple mot lui provoqua une terrible douleur dans la poitrine.

« …Aah, il semblerait. »

« Ce n’est pas vraiment…Ce n’est pas vraiment mes affaires de savoir qui Shidou va voir et où… et qui il embrasse. Je ne suis pas supposée trouver un problème à tout ça…Mais, au moment où j’ai vu ça, c’était vraiment — Comment dire ? C’était plutôt — oui, c’était plutôt une mauvaise sensation. »

« ………Fumu. »

« Lorsque j’ai réalisé ce qui se passait…j’ai commencé à élever ma voix. De plus…Juste après ça, le lapin a dit que cette fille était plus importante que moi à ses yeux… J’étais vraiment — triste, et effrayée, du fait que je ne puisse rien faire, et que je devienne complétement incapable de comprendre ce qui se passait…Je ne comprends même pas ce que ça veut dire…c’est la première fois que ça m’arrive. »

Une fois de plus, elle poussa un profond soupir.

« Comme prévu ……… Y’a un problème avec moi ? »

« ………Non, tu n’es pas malade ou quoi que ce soit. C’est une réponse normale et saine. »

« C-C’est vrai ? »

« …Aah, concernant ce baiser, c’était simplement un accident, et… il ne veut pas dire que cette fille est plus importante pour Shidou que toi. »

Après ces mots, elle jeta un regard à la machine, alors que Tohka leva son visage.

« Uh, vr-vraiment… ? »

« …C’est la vérité. »

« M-Mais Shidou était… »

« …S’il ne pensait pas à toi comme quelqu’un de précieux à ses yeux, est-ce que tu penses qu’il serait allé jusqu’à mettre sa vie en danger juste pour te sauver ? »

« —— Ah… »

Après s’être entendue dire cette sentence, Tohka perdit ses mots.

Elle oublia complétement l’étrange et indescriptible tourbillon d’émotions qui affectait son cœur et son estomac.

—Hier, est-ce que Shidou n’avait pas protégé Tohka? Exactement comme le mois précédent ?

Et, tout cela, malgré les risques de mourir en étant abattu par un assassin.

Tohka, tout en mettant ses mains sur autour de sa poitrine, avala sa salive.

« …………., Je — »

J’ai été stupide.

Tohka racla sa gorge pour émettre un gémissement et, ensuite, se gratta la tête à nouveau.

Après tout ça, elle se leva immédiatement de sa place.

« …Tohka ? »

« Désolée, est-ce qu’on peut reporter le shopping à un autre jour ? »

Tohka se mordit les lèvres avant de reprendre.

« …Je dois m’excuser auprès de Shidou. »

Après avoir frappé ses joues avec ses mains, Reine fit un oui de la tête.

« …Allez va-y. »

« Je t’en suis reconnaissante. »

Tohka donna une réponse courte, quitta le restaurant familial en prenant son parapluie en main et courut à travers la ville pluvieuse.

« ………Fumu. Bien, un problème de résolu…peut-être ? »

Une fois seule, Reine se tut et regarda quelques valeurs du graphique qui étaient affichées sur le petit terminal.

Le fait que l’esprit de Tohka soit dérangé par l’incident avait été prévu.

Même si elle avait boudé tel une enfant gâtée……Si Tohka avait vraiment pensé du mal de Shidou, elle n’aurait pas détesté la fille avec qui Shidou s’était rencontré.

En d’autres termes, c’est par le biais de son sentiment d’emportement, qu’elle n’avait su calmer elle-même, qu’elle avait découvert une terreur étrange et indescriptible et une inquiétude…en fait, c’était-là le terme le plus proche de la vérité.

A cause de ce dernier, même sans que son humeur ne soit stabilisée, l’idée d’un changement dans la conscience même de Tohka n’était pas si difficile.

Oui — mais, ce serait mieux si elle pouvait s’en rendre compte par elle-même.

Le fait que Shidou l’ait protégée, et le genre de signification que cela impliquait, — lorsque le moment sera venu, lorsqu’elle trouvera la réponse, elle saura ce qu’elle ressentait vraiment.

« Bien bien, la jalousie est également une part de l’amour. »

Elle se tut en refermant le terminal.

« …Mais, nous devons être prudents. L’amour est également l’émotion qui peut détruire le monde. »

Et ensuite,

« —— Désolé pour l’attente ! Voici le menu double cheese burger, le riz avec une grande portion de poulet frit, la portion d’huitres frites, le mélange de grillade, la pizza marguerite et l’assiette de spaghetti bolognaise. Faites attention, s’il vous plait, à l’assiette en métal est encore brûlante. »

« …Un ? »

Et, à la soudaine apparition du serveur, le repas hautement calorique de Tohka fut disposé sur la table.

« Prenez tout votre temps et profitez-en. »

Le serveur inclina le haut de son corps à 45 degrés, ressemblant ainsi à un arc, comme s’il y était habitué, et s’éloigna ensuite.

Reine qui était restée seule, se gratta la joue en face de cette énorme quantité de nourriture.

« ……C’est…troublant. »

Partie 5[edit]

« Voyons voir…nous avons des œufs, ah, il y a aussi de la viande de poulet. Il reste du riz dans l’autocuiseur aussi…Je pense que de l’Oyakodon[3]fera l’affaire. »

Il détermina à peu près le menu à faire en regardant à l’intérieur du frigo et, tout de suite après, prenant les ingrédients nécessaires, il jeta un petit coup d’œil dans le salon.

Là, il y vit Yoshino, assise dans le sofa, qui scrutait curieusement les objets tout autour d’elle.

Lorsque Shidou était revenu, il avait immédiatement changé de vêtements mais ceux de Yoshino étaient toujours les mêmes qu’avant : le manteau à oreilles de lapin. Exactement comme Kotori l’avait dit, même après avoir été trempée par la pluie, elle n’était pas mouillée du tout.

Il en était de même pour les vêtements légers de Tohka, c’était probablement ce qu’on appelait une Tenue Astrale ou quelque chose comme ça.

« Peux-tu attendre un petit moment. J’aurais fini bientôt. —— Ah, si tu veux, tu peux regarder la télévision. »

« ……… ? »

Shidou avait dit cela tout en pelant et éminçant l’oignon de printemps, Yoshino inclina sa tête curieuse.

« Un, il y a une télécommande par là — oui, oui, maintenant appuie le bouton en haut à gauche. »

Suivant les instructions de Shidou, Yoshino appuya le dit bouton sur la télécommande.

Lorsqu’elle s’exécuta, la télévision disposée le long du mur s’alluma et, *Wahahaha !*, une telle voix fit écho.

« ——! »

A cet instant, le corps de Yoshino se recroquevilla ; l’eau accumulée dans l’évier s’éleva, se changea en projectile et fondit sur l’écran de télévision.

« Quo… ? »

« T’es idiot ou quoi, malgré le fait que je t’ai dit de ne pas l’effrayer. »

Dans son oreille droite, il entendit la voix critique de Kotori.

Et en parlant de Yoshino, cette dernière ouvrit les yeux qu’elle avait clos et baissa la tête paniquée face à Shidou.

« N-Non………Ne t’inquiètes pas pour ça. Désolé de t’avoir effrayée. »

Tout de suite, Shidou arbora un sourire sec, il poursuivit sa recette.

Il fit chauffer la casserole qui contenait l’eau et remua le poulet en morceau et les oignions de printemps. Et lorsqu’elle arriva à ébullition, il rajouta l’œuf battu.

Ensuite, il laisse glisser tout ça sur le dessus du bol de riz. Finalement, il parsema du persil japonais par-dessus, et c’était prêt.

Puisqu’il était habitué à ce genre de tâches, il n’avait même pas prit une dizaine de minutes pour finir son plat.

« Viens par ici, c’est prêt. Dépêchons-nous et remplissons nos estomacs pour qu’on puisse sortir et continuer de chercher Yoshinon, ok. »

Tout en parlant, il prit un bol dans chaque main et se dirigea vers le salon.

Il en posa un devant Yoshino et sa propre portion juste en face d’elle, il retourna ensuite dans la cuisine pour chercher une chaise, des baguettes et une cuillère juste au cas où, avant de revenir dans le salon.

« A présent, Itadakimasu[4]

Shidou frappa ses mains ensemble tout en disant cela et Yoshino imita ce mouvement, puis elle baissa sa tête.

Elle empoigna la cuillère dans sa main, prit une cuillérée de la spécialité oyakodon de Shidou, et l’amena à sa bouche.

« ……… ! »

Lorsque Yoshino s’exécuta, ses yeux s’ouvrirent en grand et *slam* *slam* elle commença à frapper sur la table.

« Un ? »

Mais lorsque Shidou regarda dans sa direction, elle détourna son regard embarrassée.

Après cela, Yoshino le regarda comme si elle voulait lui dire quelque chose, mais à la place elle prit une expression embarrassée et trouva difficile d’exprimer des mots, *gu* elle leva donc le pouce.

« O-Ou……… »

Shidou sourit sèchement et répondit en levant aussi le pouce. Il semblait que c’était pour elle un signe d’affection.

Elle était probablement très affamée ; Yoshino ouvrit sa petite bouche avec toutes ses forces et commença à manger bruyamment.

Et — en estimant le moment où Yoshino aurait fini son assiette, Kotori commença à parler.

« Tu veux toujours rester là? Je veux plus d’information si possible de la part de l’Esprit. Puisqu’il s’agit de la situation idéale, pourquoi est-ce que tu ne demanderais pas à Yoshino son âge ? »

« Une question ? »

Et lorsque Shidou répondit par une question, Kotori lui suggéra immédiatement de lui poser des questions.

« ……Aah, va-y. »

Shidou, lorsqu’il eut fini son bol, exulta un soupir de satisfaction et, ensuite, il posa son regard sur Yoshino.

« Hey……Yoshino. Il y a quelques détails que j’aimerais bien connaître — est-ce que je peux te poser quelques questions? »

Yoshino inclina sa tête curieuse.

« Err…tu sembles prendre bien soin de lui. Cette marionnette — Yoshinon, quel genre de lien as-tu avec lui… ? »

Lorsque Yoshino entendit cette question, elle ouvrit timidement sa bouche avec difficulté.

« Yoshinon est……une a…mie, et aussi………une hé…roïne. »

« Héroïne ? »

Lorsqu’il demanda à nouveau, Yoshino acquiesça.

« Yoshinon est…la, projection… …idéale de… …moi-même. Contrairement à moi… …pas faible, contrairement à moi… …pas hésitante… …elle est forte, et cool… »

« Ton toi idéal…huh. »

Shidou se gratta la joue et se rappela sa rencontre avec Yoshino dans le centre commercial.

En effet, la présente Yoshino comparée à la Yoshino qui parlait à travers la marionnette, que ce soit le ton ou l’attitude, c’était comme une autre personne. Mais —

«J’…aime bien plus la Yoshino actuelle… »

Durant la période qui avait précédé l’arrivée de Tohka, il se souvint du nombre de blagues accumulées par la marionnette, il eut un sourire amer.

Bien sûr, à ce moment-là, Yoshino avait parlé joyeusement mais — il ne pouvait pas le supporter plus longtemps.

Bien qu’il fût difficile d’écouter ce qu’elle disait, quoiqu’elle fût maladroite, Yoshino avait honnêtement répondu à ses interrogations, et c’était une bonne chose.

Mais au moment où Shidou demanda ça, le visage de Yoshino fit *poof*, sa figure rougit. Ensuite, elle se recroquevilla et utilisa la capuche pour couvrir et cacher sa tête.

« Yo-Yoshino … ? Un problème ? »

Shidou avait dit cela tout en essayant de jeter un œil, Yoshino baissa les mains qu’elle avait à l’intérieur de la capuche et, progressivement leva la tête.

« ……Ce, Ces mots, … … c’est la première fois… …qu’on me les as dit. »

« C-C’est vrai… ? »

Yoshino effectua un profond acquiescement.

En effet…à l’origine, elle était un Esprit qui avait peu d’opportunités d’avoir une conversation avec une personne. C’était probablement quelque chose comme ça.

« Shidou, c’était … dans tes prévisions ? »

Kotori venait de poser une telle question.

« Huh ? Qu-Quelles prévisions ? »

« … C’est rien. Si ça ne l’était pas, c’est très bien. »

« Ha-Haah… ? »

C’était-là sa sœur qui disait des choses sans aucun sens, Shidou fronça ses sourcils.

« N’y prête pas attention. Il n’y a aucun problème pour le moment — c’était simplement inattendu à quel point tu étais calme, je pense que c’est le résultat de l’entrainement ‘vivons ensemble’ qui commence à se faire sentir. »

« …Je me demande. »

Shidou répondit vaguement. Il avait été certainement calme jusqu’à un certain degré mais, il pouvait faire la différence, quant au fait qu’il s’agissait-là du résultat de l’entraînement ou non.

Mais, il ne pouvait pas se permettre d’être distrait par cet autre côté. Shidou fixa son regard sur Yoshino et lui posa la question suivante :

« Alors —— Err, Yoshino, il semblerait que même si tu as été attaquée par l’AST, tu ripostes rarement, quel genre de raison as-tu de faire ça ? »

Lorsque Yoshino entendit ça…elle regarda par terre à nouveau.

Juste après, elle agrippa les manches de la robe qu’elle portait sous son manteau et dont la composition était celle d’un voile léger semblable à la Tenue Astrale de Tohka, puis elle laissa échapper une voix qui résonna comme si elle allait disparaître.

« ……Je…déteste, les choses douloureuses. Je déteste aussi…les choses effrayantes. Sûrement, ces personnes aussi…Si c’est douloureux, ou effrayants, je pense qu’ils… ne veulent pas non plus. C’est pourquoi, je… »

C’était une voix si faible et si floue, Shidou aurait aisément pu rater ce qu’elle avait essayé de dire.

Mais, à cause de ça — à ces mots, Shidou sentit comme une vague perçante dans son cœur.

« ………Yoshino………tu, juste pour cette raison — »

Mais, Shidou ne parvint pas à finir sa phrase.

Alors que le corps entier de Yoshino tremblait, elle continua de parler.

« Mais…c’est parce que, je… suis, faible… …et peureuse. Si je suis seule… …je suis inutile. Je suis … effrayée d’être frappée, si je ne peux pas, faire quoi que ce soit… …mon esprit… va devenir fou…, c’est pourquoi, je pourrais…faire de mauvaises choses à tout le monde… »

A mi-chemin, sa voix était devenu mélodramatique.

Après avoir reniflé, elle poursuivit.

« C’est pourquoi… …Yoshinon… … est mon, héroïne… … quand Yoshinon est… avec moi, même, si j’ai peur… …elle me dit… …que tout va bien. Et, ensuite… …elle fait en sorte que vraiment tout aille bien. C’est pourquoi… … c’est pourquoi. »

« ………Kuh. »

Shidou se mordit sans le vouloir les lèvres. Il serrait ses mains si fort que du sang aurait pu en jaillir.

S’il ne l’avait pas fait — il n’aurait pas pu le supporter plus longtemps.

Yoshino. Cette petite fille était trop gentille — et trop triste.

Quelles que purent être ces choses [douloureuses] ou [effrayantes], il était clair qu’elle ne les aimait pas.

En pensant à l’ennemi qui l’avait prise pour cible un nombre incalculable de fois avec tant d’agressivité, de mauvaises intentions et de pulsions meurtrières, et — elle avait, tout de même, décidé de ne pas les blesser. Elle avait vraiment choisi de ne pas le faire ? Une chose si difficile ?

Yoshino est — faible ?

La tête de Yoshino est ébranlée par sa propre évaluation — ça ne peut pas être, elle n’est pas faible.

Aah, mais, c’est si — cruel, et c’est une si affreusement cruelle compassion.

« —— »

Sans y penser, Shidou se leva de sa chaise.

Et faisant le tour de la table, il s’agenouilla à côté de Yoshino — dans cette position, il lui caressa la tête.

« ………e, …err. »

« Je vais. »

« ——, …… ? »

« Je vais — te sauver. »

Lorsqu’il eut dit ceci, Yoshino commença à se questionner. Sans s’en soucier, Shidou poursuivit.

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« Je vais en définitive trouver Yoshinon. Et ……… te l’amener. Ce n’est pas tout. Je vais faire en sorte que Yoshinon n’ait plus besoin de te protéger. Tu n’auras plus besoin de subir ces choses [douloureuses] et [effrayantes]. Je ne vais plus les laisser t’approcher. Je vais — devenir ton héros. »

Tout en tapotant sa tête à travers sa capuche, il prononça cette phrase qui était complétement hors de son personnage.

Mais — il ne s’arrêta pas là.

A cause de la gentillesse de Yoshino, il y avait quelque chose d’important qui manquait.

C’était simplement un problème qui était : même si elle avait la pitié d’une sainte, cette compassion ne lui était pas rendue en retour.

Si c’était la raison, alors il n’y avait pas d’autre choix que de la lui donner de l’extérieur.

Ce qui pouvait arriver aux Esprits ou non, ce n’était plus important pour lui.

Pour Yoshino. Pour cette petite fille trop gentille, pour ne pas l’avoir préservée de ce genre de choses, il ne pouvait pas le pardonner.

Oui — c’était ce qu’il pensait.

« ……… ? ……… ? »

Pendant ce temps, les yeux de Yoshino passaient du blanc au noir mais, après une dizaine de secondes, elle ouvrit la bouche.

« ………Mer…ci…beau…coup. »

« ………Ou. »

Il s’était senti un peu content lorsque Yoshino lui avait honnêtement dit cela. Il fit un petit oui de la tête.

Mais, pendant que Yoshino avait laissé s’échapper sa voix, il avait accidentellement tourné ses yeux sur ces mignonnes lèvres……se sentant gêné, Shidou porta son regard ailleurs.

« ……… ? Shidou…-san… ? »

Yoshino pencha sa tête tout en fixant Shidou.

« Non, err, à ce propos………A propos d’avant. Je suis désolé. »

« Eh………… ? »

« Non…………peu importe comme on voit la chose……je t’ai embrassé. »

En termes plus précis, ce n’était pas dans la personnalité de Shidou de tenir ce genre de discours mais …… c’était-là une question importante pour une fille. Il avait mis du cœur dans ses excuses et les avait formulées.

Mais Yoshino restait dans un état inexpressif et le fixait pleine de questions ; une fois encore, elle pencha sa tête.

C’était comme si elle ne comprenait pas ce que Shidou venait de dire.

« ………C’est quoi un baiser ? »

« Eh ? Aah, c’est……lorsque les lèvres se touchent entre elles, comme ceci. »

Même si Shidou lui avait expliqué, Yoshino affichait un visage comme si elle n’avait rien compris du tout, et elle mit ensuite son visage juste en face du sien.

« Est………ce que c’est……comme ça ? »

« …………Uh ! »

C’était une distance telle que, s’il approchait encore un peu son visage, leurs lèvres se seraient rencontrées.

Son cœur était sur le point de s’envoler dans une situation si dangereuse mais, Shidou se souvint de son entrainement de vie commune avec Tohka, et d’une certaine façon parvint à garder un visage calme.

« Uh, ah, aah………oui, c’est quelque chose comme ça. »

Mais Yoshino eut un petit gémissement et, une fois encore, elle dit d’une voix faible.

« ……Je me souviens pas…clairement. »

« ……Eh ? »

En entendant cette réponse, Shidou fronça des sourcils.

Mais — à cet instant.

« Shidou… !Je suis désolée, j’étais —»

Soudainement, la porte s’ouvrit et Tohka qui avait quitté la maison plus tôt dans la matinée, tout en respirant fort, entra dans le salon.

Et, elle vit les visages de Shidou et Yoshino se faisant face l’un l’autre et prêt à s’embrasser à n’importe quel moment, *piki*, son corps se raidit.

« Eh…… ? »

Juste après, Shidou eut une expression d’absence sur son visage.

« To— Too, To-To-To- To-To-To- To-To-To- To-Tohka……! »

Sur son visage, des gouttes de sueur s’écoulèrent.

« …………Salut… »

Yoshino se sentit probablement bizarre ; elle se retourna et laissa échapper une voix douce.

Mais ce n’était pas quelque chose qui pouvait vraiment aider. Pour Yoshino, Tohka était l’opposante effrayante qui lui avait pris sa marionnette — et par-dessus tout, Tohka, qui était restée à l’entrée du salon, faisait émaner d’elle une pression difficile à expliquer.

Accidentellement, à cet instant, un grand bruit s’exprima dans l’interphone dans son oreille droite indiquant que c’était une situation d’urgence.

« ………… »

Tout en restant silencieuse, Tohka arbora un terriblement sourire de gentillesse et c’est ainsi qu’elle entra lentement dans le salon.

- *Twitch*, un tel sentiment était transmis à travers ses mains. Il semblait aussi que le corps de Yoshino tremblait.

« To-Tohka, c’est… »

C’était comme si son état mental s’était transformé en celui d’un type qui avait été impliqué dans une scène de crime, Shidou bougea à la hâte ses mains.

Mais Tohka passa entre eux deux, quitta le salon et se dirigea droit vers la cuisine, elle y prit toute la nourriture et la boisson du frigo et des étagères, et c’est ainsi qu’elle sortit par le couloir.

Par la porte, *dadadada*, des bruits de pas purent être entendus — et, au moment, où ils atteignirent le premier étage, cette fois *BAM*, le bruit de la porte claqua.

………Il s’avérait qu’elle avait l’intention de s’enfermer à l’intérieur de nouveau.

Et de plus, cette fois, c’était un siège avec une réserve suffisante de nourriture de côté.

« Er, errr……………… »

« ……………Ça devient ennuyeux. »

Dans son oreille droite, il entendit une voix mélangée à un soupir.

« Qu-Qu’est-ce que je dois faire maintenant… ? »

« Pour les temps à venir, tu ne peux que la laisser seule. Même si tu essayais de lui parler maintenant, tu ne ferais que produire l’effet inverse de toute manière. »

« C-C’est vrai… »

Avait-il dit. Il entraperçut Yoshino qui était assise à côté de lui.

Mais, se demandant quand cela s’était passé, le visage de Yoshino, qui était supposé être sur le sofa, avait disparu soudainement.

« Est-ce… ? Yoshino ? »

« —— Il< semblerait qu’elle soit partie vers l’autre monde lorsque Tohka s’est approché d’elle. S’être fait prendre sa marionnette, ça a dû être une expérience si traumatisante pour elle. »

« …Je vois. »

Fuu, il poussa un profond soupir — et fronça ses sourcils en raison d’un mauvais pressentiment.

Il lui paraissait que Yoshino se souvenait que Tohka lui avait pris sa marionnette.

Malgré le fait… qu’elle avait dit qu’elle ne se souvenait pas de son baiser avec Shidou.

Non, même hier, elle avait affiché une réaction non contrariée ; c’était peut-être qu’elle n’avait eu aucune émotion spéciale à l’égard de l’acte d’embrasser. Les Esprits ont différentes connaissances et sens des valeurs qui dépendent de ce qu’ils sont, il y avait une possibilité que ce soit ainsi.

Mais — dans la réaction de Yoshino, il y avait un petit sens de l’inconfort.

Shidou toucha sa bouche, tout en bougeant ses lèvres.

« Hey, Kotori… il y a quelque chose qui m’inquiète. Est-ce que tu peux enquêter pour moi ? »

« Quoi ? »

Shidou lui dévoila les questions qui traversaient son esprit.

« Fuun…Je comprends, je vais envoyer Reine pour enquêter là-dessus lorsqu’elle sera rentrée. »

« Hm, je compte sur toi. »

Et lorsque Shidou exprima cela, Kotori poursuivit comme si elle venait de se souvenir de quelque chose.

« ……………Aah, oui oui, j’ai oublié de te le dire parce que tu m’as interrompue mais nous avons quelques bonnes nouvelles. »

« Ah ? »

« Concernant l’investigation que nous avons mené sur les caméras, nous avons confirmé la localisation de la marionnette. »

« Vraiment ?! Où est-elle maintenant ? »

« C’est — »

Lorsque Kotori lui eut dit la localisation, Shidou se gratta les joues.


« U………………ugah ! »

Dans la chambre au plus profond du premier étage où Tohka s’était précipitée, tout en mangeant la nourriture à portée de main qu’elle avait amené quelques instants auparavant, elle avait crié de la sorte. Vu sous une autre perspective, c’était-là une manière stressante de manger.

« Qu’est-ce que c’est que…Qu’est-ce que c’est que MOU………. ! Gu, muguuuu………… ! »

Alors que Tohka s’était absentée de la maison, Shidou avait invité cette petite fille d’il y a quelques jours.

Si c’était l’unique évènement qui avait eu lieu, il n’y aurait eu aucune raison qu’il provoque la colère de Tohka.

Shidou est un bon ami de Tohka. Et cet ami amenait une nouvelle amie.

Il n’y avait pas de doute que la bonne méthode d’interaction sociale de Tohka aurait été de se réconcilier avec Shidou et s’excuser pour ce qui s’était passé il y a quelques jours ; après le [Bienvenue et désolée à propos de ce qui s’est passé avant], tout en disant cela, elle aurait dû prendre les mains de la petite fille…

Mais — elle ne pouvait pas faire ça.

Au moment où elle avait vu Shidou et la fille seuls dans la pièce, la dénommée [mauvaise impression] s’était précipitée dans son corps tout entier, et il lui était devenu impossible de rester dans le coin.

« Uuuuuuuuuuuuuuuu……………… ! »

— Je veux m’excuser auprès de Shidou. Je veux me réconcilier — avec Shidou.

Ces sentiments n’étaient pas un mensonge.

Mais…à cause de cette [mauvaise impression] qui tourbillonnait dans sa poitrine, elle ne pouvait pas faire ça.

Tout en étant en position assise sur le sol en saisissant ses genoux, Tohka geignait sa douleur.


Notes de traduction[edit]

  1. Une pose Guts ou originalement nommée Guts-Pose, proviendrait d’une pose adoptée par le boxeur japonais Guts Ishimatsu dans les années 50. C’est à présent couramment utilisé au Japon lorsqu’on a gagné une victoire. On voit cette pose dans plusieurs mangas.
  2. Au Japon, la majorité des parapluies utilisés sont transparents et sont vendus un peu partout à des prix dérisoires.
  3. « L'oyakodon (親子丼?) est un donburi, un mets japonais composé d'une garniture sur un bol de riz. Oyako signifie mère et enfant car ce plat est élaboré avec du poulet et des œufs. Il est assaisonné avec dashi, mirin et sauce soja. » Wikipédia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Oyakodon
  4. Equivalent de « Bon appétit » en japonais.