Difference between revisions of "Fate/stay night ~French~ プロローグ1日目.ks"

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"Merci, Saegusa-san, mais j'ai peur de devoir manger à la cafétéria aujourd'hui. J'ai trop dormi ce matin, et je n'ai pas eu le temps de me préparer un déjeuner."
 
"Merci, Saegusa-san, mais j'ai peur de devoir manger à la cafétéria aujourd'hui. J'ai trop dormi ce matin, et je n'ai pas eu le temps de me préparer un déjeuner."
"Oh, alors c'est ça... Je suis désolée de t'avoir invitée sans m'être rendue compte de ça. Je t’embête, hein ?"
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"Oh, alors c'est ça... Je suis désolée de t'avoir invitée sans m'être rendu compte de ça. Je t’embête, hein ?"
 
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Saegusa-san baisse le regard, comme si elle s'excusait.
 
Saegusa-san baisse le regard, comme si elle s'excusait.

Revision as of 16:43, 31 December 2008

Equipe de traduction

Traducteur :

Bejarid

Correcteurs :

Subete

Texte original

Ici

Notes du traducteur

Allemand (à traduire ?) : Page 46.

Pages 74, 75 : Négocier c'est pas bon... mais Discuter serait trop faible.
Page 86 : Amère n'est pas joli...
Pages 87, 124 : Alors la vanne sur le renard, en français, j'vois pas d'équivalent (surtout qu'il faut garder le coté nékomimi).
Page 112 : "Que d'la gueule" en français plus correct, ça donne quoi ? :D
Page 166 : C'est difficilement compréhensible, mais je n'arrive pas à faire mieux tout en gardant le sens...
Page 167 : C'est français ça ? :p
Page 178 : Je comprend pas la logique de la phrase là...

Texte à traduire

  • page0|&f.scripttitle
 C'était un coup semblable à l'éclair.
 Une pointe de lance dirigée vers mon cœur.
 Essayer de l'éviter était inutile.
 Car l'éclair est invisible pour l'œil humain.
 Mais...
 L'éclair qui essayait de me transpercer...
 ...est repoussé par le clair de lune qui essaie de me protéger.
  • page1|
 Drile, un son agréable.
 Non, le son derrière moi est plus écrasant que l'acier.
 L'armure qu'elle porte n'a rien d'élégante, rude telle une froide nuit.
 Ce son n’avait rien d'agréable.
 C'était simplement le son de l'acier.
 Mais ce chevalier est suffisamment ravissant pour changer ce son en un charmant tintement de cloche.
  • page2|
 "Je vous le demande. Êtes-vous mon Master ?"
 Elle parlait d'une voix qui éclairait même les ténèbres de la nuit.
  • page3|
 "Je suis venue en réponse à votre invocation.
  À compter de maintenant, mon épée sera vôtre et votre destin sera lié au mien. Désormais, notre contrat est scellé."
  • page4|
 Oui, le contrat était scellé.
 Après qu'elle m'ait désigné comme étant son Master...
 Je suis sûr d'avoir juré de l'aider moi aussi.
  • page5|
 Le clair de lune continuait d'illuminer les ténèbres.
 Comme s'il suivait l'exemple de ce chevalier, le silence retomba sur la remise.
  • page6|
 Le temps s'était arrêté.
 La scène avait duré moins d'une seconde.
 Mais...
 Je suis sûr que le souvenir de cette scène restera vivant même après ma mort.
  • page7|
 Le visage légèrement incliné.
 Le regard vert serein.
 L’instant devint une éternité.
 La tenue bleue reflétant l'étreinte du vent.
  • page8|
 Une pâle lumière bleue filtrait à l'intérieur.

La chevelure dorée resplendissait dans le clair de lune.

  • page9|
 Cette histoire eut lieu il y a dix ans.
  • page10|
 ...Je regardais quelqu'un que je connaissais très bien.
 Un homme grand avec un visage aux traits marqués, qui dans mes souvenirs n'avait jamais fait la moindre plaisanterie, me caressait la tête.
 Non, ce n'est pas tout à fait vrai.
 Je suppose qu'il ne savait pas quelle force y mettre. Donc pour être plus précis, il me saisissait la tête et la balançait à droite, à gauche.
  • page11|
 On pouvait s'y attendre.
 Après tout, c'était la première fois qu'il me caressait la tête.
  • page12|
 "Je vais devoir y aller maintenant. Tu sais ce que tu as à faire maintenant, n'est-ce pas?"
 Je répondis à la voix grave avec un poli "oui".
 L'homme me caressa la tête encore une fois, la relâcha, puis se leva.
 ...Et ce fut tout.
 Si j'avais su qu'il s'agissait là de nos derniers moments ensemble, j'aurais voulu le faire rire avec mes meilleures plaisanteries.
 Je m'étais beaucoup entraînée aux plaisanteries, dans l'espoir de faire apparaître un sourire sur son visage grave.
 Vous pouvez deviner j'étais triste de n'avoir jamais pu les lui dire.
 "Reste sous la protection de l'Association le temps que tu grandisses. Je te laisse décider ce que tu feras après ça. Tu seras certainement capable de prendre soin de toi."
 Même s'il disait cela, je savais qu'il était inquiet.
 Il me parla des joyaux familiaux, les joyaux hérités du maître, et comment m'occuper de l'atelier.
  Alors qu'il me parlait de tout ce que j'ignorais jusqu'alors, je compris cela même si je n'étais qu'un enfant.
 C'était comme si...
 Il n'allait pas revenir.
 Une guerre avait commencé.
 Non pas une guerre entre pays, mais une guerre entre personnes.
 Une guerre entre seulement sept personnes.
 Pour une telle situation, le mot guerre n'est pas le plus approprié, sauf s’il s'agit d'un conflit entre mages.
 Les sept mages, chacun venant d'une faction différente, commencent à se battre pour d'inconnus raisons, s'entre-tuant par d'inconnus moyens.
  • page13|
 L'homme qui se tenait devant moi était l'un d'entre eux.
 Lui aussi devait tuer, ou être tué.
 Et il savait mieux que moi que ce temps était proche.
  • page14|
 "Rin, le Saint Graal pourrait réapparaître à l'avenir. C'est notre devoir en tant que Tohsaka de l'obtenir. Plus important, si tu veux être un mage, tu ne pourras l'éviter."
  • page15|
 Une nouvelle fois,
 il caressa ma tête, et partit.
 C'était la fin.
 C'était la dernière fois que je voyais cet homme, qui se lança dans la guerre du Saint Graal en tant que Maître, et périt. L'homme qui était mon professeur autant que mon père.
  • page16|
 "Prenez soin de vous, père."
  • page17|
 Je le regardai partir poliment.
 Je savais que j'étais sur le point de pleurer, mais je ne versais aucune larme.
  • page18|
 Je l'aimais.
 Il était un bon père et un grand mage.
 Parmi les mages, il n'y a que des gens obstinés.
 Même dans le monde entier, je doute qu'il y ait meilleur caractère que le sien.
 Il m'enseignait comme un professeur et m'aimait comme un père.
  • page19|
 C'est pourquoi je décidai...
 De choisir mon avenir en accord avec ce qu'il me confia en dernier.
  • page20|
 'Rin, le Saint Graal pourrait réapparaître à l'avenir.
 C'est notre devoir en temps que Tohsaka de l'obtenir. Plus important, si tu veux être un mage, tu ne pourras l'éviter.'
 À la fin, il me laissa ces mots en tant que mage, et non en tant que père.
 C'est ce qui, à ce moment, détermina mon avenir.
 "Très bien. Je vais faire de mon mieux pour être un véritable mage"
 Rien de plus naturel pour un étudiant que de suivre les mots de son professeur.
 Depuis lors, après tours et détours, moi, Tohsaka Rin, mûris.
 Cela fait maintenant dix ans depuis le jour d'hiver qui vis mon père partir en guerre.
 Ce n’est pas vraiment que j’attendais ce moment, mais maintenant je suis impatiente.
 C'est normal après tout.
 L'évènement que je n'avais jamais oublié est sur le point de commencer
 "Mmm…"
 Quelque chose est en train de sonner.

Dring. Driiing. "Tais-toi… Arrête-toi." Le bruit ne s'arrête pas. Il sonne bruyamment comme si j’étais son ennemi.

  • page21|
 "...Quoi? Oh allez, je me suis couchée tard la nuit dernière, encore un peu..."
 Il devrait me laisser dormir un peu plus.
 Non, il doit me laisser dormir plus longtemps.
 J'avais décrypté le testament de mon père jusqu'à tôt ce matin, et j'avais utilisé trop d'énergie magique.
 En d'autres termes, mon esprit et mon corps étaient totalement épuisés.
  • page22|
 "Ah, vraiment, t'es du genre têtu."
 Dring. Driiing. Dring. Driiing.
 Le réveil ne parle pas ma langue.
 Alors pourquoi la sonnerie semble me dire "Tu vas être en retard" ?
  • page23|
 "En retard... Être en retard n'est pas bien..."
 Bien que cela dépende de la situation.
 Je suis une bonne élève, mais peut-être que je pourrais arriver au dernier moment aujourd'hui, juste aujourd'hui.
  • page24|
 "Ah oui... J'ai réglé le réveil trente minutes en avance, donc je devrais pouvoir dormir encore trente minutes..."
 Hein ?
 Il n’y a pas quelque chose d’étrange ?
  • page25|
 "Réglé trente minutes en avance... ?"
 Je regarde le réveil, somnolente.
 L'aiguille des heures pointe exactement sur sept.
 Je me lève habituellement à six heures et demie, donc les trente minutes d'avance sont déjà passées.
 Ah, mais pourquoi je n'arrive pas à réfléchir quand je me réveille.
  • page26|
 "Mmm..."
 Je fixe le réveil des yeux plusieurs secondes.
 L'éteignant, je décide de sortir du lit.
  • page27|
 Passant par le couloir froid, j'entre dans le salon, tout aussi froid.
 Il est sept heures du matin du dernier jour de janvier.
 La ville de Fuyuki est de coutume assez chaude l'hiver, mais ce matin est aussi froid que dans n'importe quel ville.
 Je peux même voir mon souffle, et en plus, il n'y a personne d'autre dans la maison pour la réchauffer.
  • page28|
 "Chauffage, chauffage..."
 Allumant le chauffage, je me dirige vers la salle de bains.
 Par un temps comme ça, vivre seul est désagréable.
 S’il y avait quelqu'un pour se lever avant moi, le salon serait réchauffé maintenant.
  • page29|
 Je me lave le visage au lavabo.
 Je brosse mes cheveux longs et je finis de me préparer.
 Un matin froid, un lavabo froid.
 Le seul avantage est que l'eau froide achève de vous réveiller.
  • page30|
 Je lie mon ruban, et me voilà prête.
 Tout ce qu'il me reste à faire est de petit-déjeuner puis de partir.
 À l'horloge, il n'est que sept heures et quelques, j’en suis un peu confuse.
  • page31|
 "Hé bien, je n'aurai pas à courir finalement."
 Encore que je ne ferais jamais quelque chose d'aussi ridicule que de courir jusqu'à l'école de toute manière.
 C'est une habitude pour la famille Tohsaka de toujours agir avec flegme et élégance.
  • page32|

Prendre une telle habitude signifie en effet que ma famille est issue

de la haute société.
 Posséder cette vieille maison à l'occidentale en est la preuve et, de plus, la famille Tohsaka est une lignée de sorciers capable d'utiliser les pouvoirs de la 'Magie'.

Pour le côté historique, notre famille compte une longue histoire.

  • page33|
 "...Enfin, ce n'est pas quelque chose dont je peux me vanter."
 En fait, je ne peux pas en parler du tout.
 Oh, à ce propos. Moi, Tohsaka Rin, suis un mage.
 Qui pourrais-je bien impressionner de cette façon ?
  • page34|
 La 'Magie' est ce qu'elle semble être... Magique.
 Ça ne me dérange pas si vous pensez à des choses comme 'abracadabra' ou autre.
 Vous pouvez simplement nous voir comme des gens réalisant d'étranges choses en lançant des sortilèges.
  • page35|
 Oh, ce n'est pas comme si nous volions dans le ciel sur des balais ou si nous faisions apparaître des étoiles dans le ciel d’un mouvement de la main.
 ...Bon, nous pourrions faire ça, mais nous ne nous ennuyons pas avec des choses aussi futiles.
 Nous sommes en fait des hérétiques qui nous cachons du reste du monde.
 Il nous est interdit de nous révéler, et même si nous le pouvions, nous serions plutôt chez nous, étudiant la magie.
  • page36|
 D’ailleurs, le mot 'sorcier' est très trompeur.
 Pour être précis, il n'y a que cinq sorciers au monde.
 Les choses que personne ne peut faire, les choses au-delà de la science moderne... Ceux qui peuvent réaliser de tels ‘miracles’ sont ceux que nous appelons sorciers.
  • page37|
 Les miracles qui ne sont jamais achevés, malgré le temps et les efforts... C'est ce que nous appelons sorcellerie.
 Les choses qui sont mystérieuses, mais achevables avec du temps et des efforts... C'est ce que nous appelons magie.
 C'est pourquoi ce que je fais est nommé magie plutôt que sorcellerie.
 Ce n'est pas simple, mais c'est comme cela que ça marche, il faut l'accepter.
  • page38|
 Pour être honnête, le monde moderne ne reconnaît pas l'existence de la magie.
 Comme nous croyons, contrôlons et étudions des choses immesurables, notre existence est incompatible avec le monde moderne.
 Cela serait insensé.
 Aller dans une école normale et devenir un adulte normal vous rendra bien plus heureux que les études de magie.
  • page39|
 La technologie humaine est formidable.
 En quelques centaines d'années, elle a surpassé la magie.
 Rien n'est impossible pour l'homme.
 Des miracles, autrefois possibles uniquement grâce à la magie, sont maintenant de simples outils.
  • page40|
 Mais la magie garde quelques avantages.
 Tout comme certaines choses ne sont possibles que grâce à la science,
 d'autres ne sont possibles que grâce à la magie.
 C'est le chef de la famille Tohsaka qui autrefois avait dit que si la science était dirigée vers l'avenir, la magie elle, était dirigée vers le passé.
 Quelque chose à propos du passé et du futur qui se terminent au même point, que tout s'achemine vers le point zéro.
 Enfin, laissons là ces difficiles discussions. Elles attendront que mon âge en soit aux palabres autour d'un feu de cheminée.
  • page41|
 Finissant mon petit-déjeuner, je prends mon sac.
 "Ah oui. Je devrais prendre le pendentif."
 Je n'avais pas vraiment envie de l’emmener à l'école, mais le laisser ici serait du gâchis.
  • page42|
 "Cet objet est vieux d'une centaine d'années après tout. Il est de loin le plus puissant joyau de cette demeure."
 Et c'est peu de le dire. Il est vraiment incroyable.
 Je l'avais trouvé après avoir décodé le testament de mon père la nuit dernière. Il contient l'équivalent de dix années de ma propre énergie magique.
 Le testament disait que c'était un héritage de famille, et cela pourrait bien être le cas.
  • page43|
 Nous, mages de la famille Tohsaka, sommes spécialisés dans la transformation d'énergie. Nous plaçons notre énergie magique dans des joyaux chaque fois que nous avons du temps libre.
 Pour représenter ça simplement, les joyaux sont des balles, et nous des pistolets.
 La seule chose que je peux dire avoir reçu de mon père est le Symbole Magique de la famille Tohsaka, incrusté sur mon bras gauche.
 Il s'agit de la preuve de succession, cela ressemble à un tatouage qui condenserait toute la magie héritée de la famille Tohsaka.
  • page44|
 "...Ça n'a pas encore commencé, mais cela ne fait pas de mal d'être prudente."
 Je mets le pendentif, qui est également un souvenir de mon père en fait, dans ma poche.
  • page45|
 "C'est uniquement en dernier recours. Il n’y a pratiquement rien d’impossible avec l'énergie contenue à l'intérieur."
 Il est sept heures et demie.
 Je ferais mieux de partir ou bien je vais être en retard pour l'école.
  • page46|
 "Schließung. Verfahren Drei."
 Je prononçai rapidement quelques paroles chargées d’énergie magique.
 Étant un mage, je ne peux laisser ma demeure sans protection.
 Quand bien même il n'y ait jamais eu aucun voleur, enfant perdu, ni chat errant.
 ...Et je ne pense pas non plus que mes voisins passeraient me saluer.
  • page47|
 "...Bah, je m'en moque. Mais même pas un chat errant ? Qu'est-ce que cela veut dire ?"
 Je lève les yeux vers cette bâtisse où j'ai grandi, si familière après toutes ces années.
 Fuyuki est certainement une ville étrange, avec de nombreuses maisons occidentales de ce côté-ci, et une zone truffée de demeures de style japonais juste derrière l'intersection.
  • page48|
 J'imagine que c'est parce que beaucoup d'étrangers sont venus vivre ici il y a longtemps, mais c'est étrange, je ne vois pas beaucoup d'étrangers dans le quartier.
 Il y a bien le cimetière des étrangers dans la nouvelle cité de l'autre coté de la rivière, mais il ne s'agit que des tombes de la première génération de famille.
  • page49|
 "Peut être le sol japonais ne leur convenait pas."
 J'irai à l'église demander au prêtre à l'occasion.
 Il en connaît un rayon sur ce genre de choses ennuyeuses.
  • page50|
 "Hum?"
 Marchant dehors, je sentais que quelque chose était étrange.
  • page51|
 "Que se passe-t-il? C'est plus silencieux que la normale..."
 C'est étonnamment silencieux, sans l'agitation matinale habituelle.
 À sept heures et demie, la rue devrait être pleine d'étudiants allant à l'école et de gens se rendant au travail.
  • page52|
 "...Bah, je suppose qu'il y a des jours comme ça parfois."
 Peut être que tout le monde dort aujourd'hui.
 Il fait inhabituellement froid aujourd'hui, tout le monde est donc sans doute resté au chaud sous ses couvertures.
  • page53|
 "Hum... tout de même..."
 Il est étrange que je n’aie vu aucun étudiant jusqu'à maintenant.
 À sept heures et demie, on devrait pouvoir voir des gens en uniforme un peu partout.
 Mais je suis seule au portail de l'école, et il semblerait que les clubs sont seulement en train de commencer leur entraînement matinal.
 En d'autres mots, la seule explication serait...
  • page54|
 "Oh, Tohsaka? Tu est bien matinale aujourd'hui."
 "C'est bien ce que je pensais…"
 Avec un léger soupir je me retournais vers la fille qui s'était adressée à moi.
 "Salut. Il fait vraiment froid ce matin, hein ?"
Cette fille, qui parle si familièrement, est Mitsuzuri Ayako.
 Elle est ma camarade en classe 2-A, et les histoires à son sujet ne manquent pas.
  • page55|
 "Bonjour Mitsuzuri-san. Excuse-moi pour cette abrupte question, mais pourrais-tu me donner l'heure?"
 "Hein? Il est presque sept heures. Tu es encore endormie ?"
  • page56|
 Elle agite sa main devant moi, se demandant si je vais bien.
 Elle est l'une des rares personnes à savoir que je ne suis pas une personne du matin.
 Donc elle pense que je ne suis pas encore bien réveillée.
  • page57|
 "Je suppose que les horloges chez moi ont une heure d'avance. Toutes.
 Pas seulement mon réveil, mais même l'horloge murale."
 Mais qu'est-ce qu'il se passe?
 Père les a truquées pour qu'elles deviennent folles quand le pendentif est extrait de son socle ?
  • page58|
 "Tohsaka?"
 "Ne t'inquiète pas, ce n'est rien. À part ça, tu continues toujours ton entraînement matinal ?"
 "Ouais. Le club de tir à l’arc a beaucoup d’étudiants à problèmes, et un bon membre nous a quitté. Je dois donc arranger ça pour attirer les premières années qui arrivent en avril"
  • page59|
 "Je vois. Il y a toujours de quoi s'occuper, là-bas."
 "Tu dis ça comme si tu n'étais pas concernée... Oh, tu veux venir ? Les mecs vont adorer si tu viens les regarder."
 "Le club de tir à l’arc, hein ?"
  • page60|
 J'ai trois connaissances dans le club de tir à l’arc.
 L'une d'elles est Ayako, la personne devant moi en ce moment, et les deux autres je ne leur ai qu’un peu parlé.
 Même si pour l'une de ces deux dernières personnes, le mot connaissance ne suffit pas vraiment...
 Je suis devenue amie avec Ayako parce que je regardais souvent le club de tir à l'arc de loin.
  • page61|
 "D'accord. Je viens, si tout ce que j'ai à faire c’est de regarder. Je n'ai rien d'autre à faire aussi tôt de toute façon."
 "Super, alors allons-y tout de suite."
  • page62|
 L'imposant stand de tir à l'arc est l'un des points remarquables de notre école.
 Peut-être le directeur était juste un amateur de tir à l'arc, mais ce bâtiment est extravagant pour un simple club scolaire.
  • page63|
 "Allez rentrons, il reste encore du temps avant l'entraînement, alors faisons-nous un peu de thé à l'intérieur."#
 Heureuse pour je ne sais quoi, Ayako m'entraîne à l'intérieur par la main.
 C'est une de ses mauvaises habitudes. Elle se comporte comme un garçon dès qu'elle exprime ses vrais sentiments.
  • page64|
 Comme Ayako l'avait dit, il n'y a personne.
 Pendant que nous prenons le thé, nous nous préparons aux cours de la journée.
 Un thé chaud est vraiment agréable dans un environnement ouvert en plein hiver.
  • page65|
 "Bon, je vais aller droit au but. Comment ça se passe pour toi, Tohsaka ? Tu as trouvé un compagnon sérieux ?"
 Et voilà.
 Comme il n'y a personne dans les environs, Ayako ne se gêne pas pour me poser une question ridicule.
  • page66|
 "Eh bien, c'est une façon de demander pour le moins directe.
  Au ton de ta voix, on dirait que tu as trouvé toi ?"
 "Sans commentaire. Je ne dirai rien avant que tu ne m'aies répondu. Alors ? En voyant ton visage épuisé, il semble que j'ai mis dans le mille."
  • page67|
 "Sans commentaire non plus... Même si ça ne doit guère te tromper. Malheureusement, rien n'est fait de mon côté.
  Et pour toi ? Je ne pense pas que tu aies le temps de prendre ça à la légère."
  • page68|
 "C'est vrai, mais ce n'est pas facile pour moi. Je pourrais en prendre un dès maintenant, mais ce n'est pas aussi simple, n’est-ce pas ? Notre futur dépend de ce choix, alors je ne peux pas choisir à la légère."
 "Je vois. Tu ne veux pas choisir hâtivement et perdre contre moi ?"
  • page69|
 "Bien sûr que non. Le plus important pour moi est que tu perdes. Ce que j’obtiens ne vient qu’après.
 Elle rit franchement.
  • page70|
 "Ah la la. Nous sommes vraiment différentes, toutes les deux."
 "Ouais. Quand on s'est rencontré je t'ai prévenu non ? Sur le genre de relation que nous aurions."
 En effet, elle l'avait fait.
 Je fus assurément surprise quand dès la première rencontre elle me dit "On va sûrement finir avec une relation de type 'tuer ou être tuée' ".
  • page71|
 En d'autres mots, "Aussi unis serons-nous contre les autres, jamais nous ne serons amies".
 J'étais d'accord avec elle sur ce point, c'est pourquoi nous avons eu une relation amie-ennemie pendant deux ans.
  • page72|
 "À propos, pourquoi parlons-nous de ça ?"
 "Pourquoi ? C'est toi qui a commencé à en parler, Tohsaka.
  Tu disais que quelque chose n'allait pas si une femme n'avait jamais eu de petit ami, alors nous avons décidé de voir qui d'entre nous pourrait trouver un petit ami avant la troisième année."
 "...Ah oui. Un donnant-donnant, je suppose. Et nous avons dit que la perdante obéirait à la gagnante un jour durant c'est cela ?"#
  • page73|
 "Ouais. Même les gamins ne font plus ce genre de promesse de nos jours, mais ce n'est pas comme si nous étions de mauvaises perdantes.
  Quelque soit le résultat, la perdante suivra les ordres du vainqueur sans rechigner. Je suis impatiente rien que d'y penser !"
  • page74|
 Ayako rit.
 Franchement.
 Elle prend ça très au sérieux. Mitsuzuri Ayako est une personne avec qui il est difficile de négocier.#
  • page75|
 Et pourtant, je suis également impatiente de battre Ayako, même si aucune de nous deux n'est une personne avec qui il est facile de négocier.#
  • page76|
 "Je vois. Mais, Mitsuzuri-san, même si cela ne pose pas de problème de s'amuser ainsi, tu devrais faire attention à ne pas te tromper d'objectif. Tu sais que ce n'est pas le seul objet de ce concours, n'est-ce pas ?"
  • page77|
 "Je sais, je sais. Je ne peux appeler ça une victoire totale tant que tu n'es pas jalouse de ma relation.
  Mais c'est bien le principal problème pour nous. Peu importe que nous trouvions un bon mec, ça ne sert à rien si nous n'arrivons pas à l'aimer."
  • page78|
 Ayako soupira pesamment.
 D'après ce que j'ai entendu, Mitsuzuri Ayako est connue pour détester les hommes.
 Toutefois, les rumeurs ne sont jamais exactes. Comme c'est elle qui a suggéré ce concours, plutôt que détester les hommes, je pense qu'elle n'a juste pas eu de chance.
 Mais, ceci mis de coté...
  • page79|
 "Hé, qu'est-ce que tu entends par 'nous' ?
  Que cela soit clair, je n'ai pas un cœur glacé comme le tien. Je n'aurais aucun problème à aimer un homme."
  • page80|
 "Oh, ça c'est un mensonge. Ou bien tu te trompes toi-même. Mais il n'y a aucune chance que tu puisses être intéressée par un mec.
  Tu as repoussé toutes les déclarations qui t'ont été faites. Si tu avais été le moins du monde intéressée, tu aurais au moins essayé de sortir avec eux. Mais tu t'es toujours bornée à refuser, ça veut forcément dire que tu n'es pas intéressée par les hommes."
  • page81|
 "Tu ne réfléchis pas assez loin. Et si j'avais déjà quelqu'un que j'aime ?"
 "Wow, super cette réponse ! J'aime ça, c'est si romantique."
  • page82|
 Ayako approuve de la tête, sans se moquer de moi.
 Son air dit clairement "ça serait génial si c'était le cas."
 ...Pfff.
 Je ne peux vraiment rien lui cacher.
  • page83|
 "Surement oui, je pense la même chose."
 Bref, c'est exactement comme elle l'a dit.
 Je sais moi-même à quel point je suis froide.
  • page84|
 "Je l'admets. Je ne connais rien à tout ce qui touche à l'amour ou aux relations."
 "Exactement. C'est toi qui as dit que nous étions différentes.
  ...Oh, il est déjà sept heures. Laissons là ces petits secrets. On ne sait jamais quand quelqu'un arrivera, et nous devons apparaitre comme des élèves modèles."
 "Oh, je ne savais pas que tu avais de bonnes manières comme ça. Oui, ça valait le coup de se lever tôt pour voir ça."
  • page85|
 "Hé, ce n'est rien à côté de toi. Tes règles de vie en société sont à un tout autre niveau des miennes. Tu te caches si bien derrière qu'on dirait une toute autre personne."
 Ayako soupira exagérément.
 Nos tasses de thé sont maintenant vides, et c'est à mon tour d'en faire.
  • page86|
 "Alors, pourquoi tu ne rejoins pas un club, Tohsaka? Et je ne veux pas t'entendre dire que tu n'as aucune aptitude athlétique. Je suis toujours amère d'avoir perdu contre toi dans tous les tests physiques, l'année dernière."#
  • page87|
 "Ah ? Pourtant tu m’as battue en capacité pulmonaire. Oh, et aussi en poids."
 "Ahahaha! Génial, je suis trois kilos plus lourde que toi!
  ...Hé, être plus lourde n'est pas quelque chose dont je peux être fière, espèce de renarde!"#
 Ayako frappe la table de la main.
  • page88|
 "Fais attention, tu aurais pu renverser le thé, Mitsuzuri-san. Tu es la capitaine, alors tu devrais traiter cet endroit avec attention."
 "Tais-toi. Je suis d’abord ta rivale avant d'être la capitaine de ce club.
  Donc forcément, quand il n'y a pas de membre du club dans le coin, je suis à ta poursuite."
  • page89|
 Ayako me regarde, les yeux rétrécis.
 Cette fille a son propre sens de la beauté, et elle dit tout le temps :
 "Les gens élégants se doivent de pratiquer quelques arts martiaux."
  • page90|
 C'est une personne intrépide et rompue à la plupart des arts martiaux.
 Elle a rejoint le club de tir à l'arc sans aucune expérience et maintenant elle en est la capitaine comme si c'était tout naturel.
 Elle est sans doute dans le top trois des personnes de l'école à qui vous ne devriez sous aucun prétexte désobéir.
  • page91|
 "Ah, ça n'est pas un problème d'abandonner ton titre de capitaine s'il n'y a aucun membre du club aux alentours ?"
 "Pas du tout. Je ne suis la capitaine que de nom, la seule chose que je peux faire est de gérer les problèmes.
 Il y a de meilleurs membres que moi, donc je ne suis pas vraiment un digne capitaine."
  • page92|
 "Ah bon ? Pourtant Fujimura-Sensei qualifie tes capacités de remarquables."
 "Hu... Eh bien, si elle dit ça, ça me redonne un peu confiance. Ouais, je suppose que ça n'apportera rien de continuer à penser à des gens qui ne viendront plus. Oui, si Fujimura-sensei le dit, je devrais peut-être prendre le rôle de capitaine plus au sérieux."
  • page93|
 "Bien parlé. À propos, c'est l’heure pour les membres du club d'arriver, non ? Je vais y aller, mais toi tu vas rester jouer ton rôle de bon capitaine."
 "Quoi ? Tu ne restes pas regarder ?"
 "Je ne comprends pas. Regarder à distance ne pose pas de problème, mais les étrangers au club ne doivent pas rester dans le stand de tir, non ?"
  • page94|
 Juste au moment où je me lève, quelqu'un entre dans le stand.
  • page95|
 "Bonjour, capitaine."
 "Ah, salut Matou. Tu es seule ce matin?"
 "Oui... Je suis désolée de ne pouvoir faire plus."
 "Non, c’est pas grave. S'il ne veut pas venir, on ne va pas le forcer."
 Ayako s'adresse au membre du club qui vient juste d'entrer.
  • page96|
 "Sur ce, je vais y aller. À plus tard, Mitsuzuri-san."
 "Ouais, à la prochaine, Tohsaka."
 "...Merci d'être venue, Tohsaka-senpai."
 "Merci. Prends soin de toi, Sakura."
  • page97|
 Je quitte le stand en essayant de ne pas les interrompre.
 "Ah, Tohsaka, bonjour. Pour pouvoir te voir dès le matin, la chance doit certainement me sourire."
 Pas à moi. Je suis tombée sur quelqu'un que je n'avais pas envie de voir.
  • page98|
 "Bonjour, Matou-kun. Tu es matinale aujourd'hui."
 "Bien évidemment. En tant que capitaine, je me dois de donner l'exemple."
 Ce mec souriant est Matou Shinji, de la classe 2-C.
 C'est le vice-capitaine du club de tir à l'arc et la moitié des filles de l'école sont folles de lui.
  • page99|
 C'est une sorte d'idole, mignon, intelligent, sociable et gentil avec les filles.
 Je ne suis pas très au courant de ce genre de chose, donc j'ai entendu ça de mes camarades de classe.
  • page100|
 "Vraiment ? Je suis désolée de gâcher ta bonne humeur, mais tu as oublié un mot, Matou-kun. C'est un mot important, alors tu ne devrais pas l'omettre."
 "Hum ? Que veux-tu dire par oublier un mot ?"

"Tu as oublié le 'vice-' de vice-capitaine. Tu devrais y faire attention, vice-capitaine. Cela ne fait pas de différence que tu sois vice-capitaine ou capitaine, mais si tu t'appesantis dessus, les gens croiront que cela t’ennuie, tu ne crois pas ?"

  • page101|
 "...
  Tu as raison. Je ferai attention à l'avenir. Merci, Tohsaka."
 "Je n'ai rien fait pour mériter tes remerciements, mais bon, ça ne me gêne pas si tu penses cela."
 Enchaînant un au revoir, je quitte le stand.
  • page102|
 "Attends un peu. Tu es venue pour regarder, non ? Alors tu pourrais rester et regarder. Tu es vraiment la bienvenue ici."
 "Je ne préfère pas. Je ne voudrais pas interrompre l'entraînement matinal."
 "Ne t'inquiète pas pour ça. Si quelqu'un t'importune, je le jetterai dehors, alors entre un moment."
 "Je viens de dire que je ne voulais pas déranger...
  Et puis, ce n'est pas comme si j'étais attirée par le tir à l'arc. Ça ne m’intéresse pas de voir s’entraîner des gens que je ne connais pas."
  • page103|
 "Oh ? Alors tu n'es pas intéressée par le tir à l'arc ?
  Oh... C'est donc pour ça que tu nous regardais après les cours."
 ......
 Je ne sais pas à quelle raison il pense, mais indubitablement, il n'a rien compris du tout.
  • page104|
 "Oh, alors tu savais, Matou-kun ?"
 "Oh oui, nos yeux se sont croisés de nombreuses fois. À chaque fois que je tirais, tu me regardais, n'est-ce pas ?
  Je voulais t'appeler, mais il y a des règles, tu sais ? Nous n'avons pas le droit d’élever la voix sur le champ de tir."
  • page105|
 Apparemment heureux, Shinji se rapproche de moi.
 Son sourire affichait un sentiment de supériorité.
  • page106|
 "Il semblerait que j'avais mal compris. Je croyais que tu appréciais le tir à l'arc... Mais ça ne t’intéresse pas, n'est-ce pas ? Alors pourquoi regardais-tu le stand de tir ?"
  • page107|
 ""
 Ah, je comprends maintenant.
 Oui, la conversation a clairement pris cette direction.
  • page108|
 "Peux-tu t'écarter, Matou-kun ? Je n'aime vraiment pas les gens qui s'approchent si près de moi."
 "Hum ? Qu'y a-t-il, Tohsaka ?"
  • page109|
 "J'abandonne, tu n'as vraiment pas l'air de vouloir saisir.
  Ce n'est pas mon style mais on n'y peut rien... Je vais t'expliquer de façon à ce que tu puisses comprendre.
  Ecoute bien, Matou-kun. Je disais que j'avais encore moins d'intérêt pour toi que pour le tir à l'arc. Et puis, je ne savais même pas que tu étais dans le stand, alors ce n'est pas maintenant que je ne vais pas commencer à te regarder."
  • page110|
 "Q-Que dis-tu !"
 Comme si je l'avais rendu furieux, il tend brusquement sa main vers moi.
 Je l’évite facilement, et lui tourne le dos.
  • page111|
 "Au revoir, Matou-kun. Il est bon d'avoir un peu d'ego, mais tu ne devrais pas le laisser trop grandir."
 "Tohsaka, tu... !"
 Il semble vouloir en dire plus, mais il n'a pas l'air prêt à crier ou à me courir après.
  • page112|
 ...Bah, il n'est vraiment qu'apparence.#
 Dommage qu'il ne soit pas un peu plus mature, il ne causerait pas autant de soucis à son entourage.
  • page113|
 Depuis l'arrière de l'école où est situé le stand de tir, j'entre dans l’édifice de l'école.
 Il est sept heures passé, mais je ne vois personne dans le couloir.
  • page114|
 "Oh, mais c'est Tohsaka-san."
 "Bonjour, Fujimura-sensei."
 "Oui, bonjour Tohsaka-san. Je suis heureuse que tu me salues correctement."
  • page115|
 Cette étrange femme semble sur le point de pleurer de bonheur.
 Cela peut être dur à croire mais cette personne exagérément amicale et enjouée est un professeur de cette école.
  • page116|
 "Euh, Sensei... Il y a des façons de vous saluer incorrectement ?"
 "Oui, bien sûr qu'il y en a. Les premières années me saluent toujours correctement, mais les plus âgés ne m'appellent jamais par mon nom. Ne copie pas leur mauvaise habitude, d'accord ?"
  • page117|
 "Euh... Je ne comprends pas vraiment, mais je ne serais jamais impolie avec vous, Sensei."
 "Bien, bien ! Ah, si seulement tout le monde pouvait être aussi gentille que toi, Tohsaka-san."
  • page118|
 Fujimura-sensei me fit au revoir de la main et partit.
 Heureusement, ce n'est pas mon professeur principal.
 Fujimura-Sensei enseigne l'anglais.
 Elle a une apparence très aimable, mais elle est ceinture noire de kendo, et j'ai entendu dire qu'elle était respectée en tant que "Tigre de Fuyuki" à l'époque où elle était étudiante.
  • page119|
 Mais c'est étrange...
 Un tigre ne devrait-il pas être craint, plutôt que respecté ?
 Apparemment de bonne humeur, Fujimura-Sensei se dirige vers le stand de tir à l'arc.
 Pour certaines raisons, elle a la charge du club de tir à l'arc et non du club de kendo.
  • page120|
 Il est presque sept heures et demie.
 On peut voir quelques étudiants dehors, occupés par leurs activités de club, mais il n'y a aucun signe de présence dans le bâtiment.
 Sauf que...
 "Arg, Tohsaka."
 Je tombe sur quelqu'un qui me salue grossièrement.
  • page121|
 "Oh, Président des élèves. Es-tu en train de patrouiller dans l'école, si tôt le matin ? Ou bien peut-être t'occupes-tu des salles des clubs ? Non pas que cela me pose problème, mais tu es vraiment diligent."
 "Huh ! Et toi que prépares-tu ? Tu ne fais partie d'aucun club à ma connaissance, alors que fais-tu ici ?"
 "Je suis là sans raison particulière. Je ne me lève pas aussi tôt que ta famille le préconise."
  • page122|
 "......"
 Le président des élèves n'a vraiment pas l'air heureux de me voir.
 Il semble que je sois son ennemie.
 Même si je ne sais pas du tout pourquoi.
 ...Peut-être est-ce juste parce que j'ai dis "laissons tomber les temples, c'est ennuyant" à une réunion pour préparer le voyage scolaire.
  • page123|
 "Laisse-moi te poser une question, Tohsaka. Es-tu restée à l'école tard dans la nuit, récemment ?"
 "Non, pas du tout. Tu devrais savoir que je rentre toujours directement chez moi, Ryudou-kun."
 "Évidemment. Cela fait partie de mon rôle, alors bien sûr que je connais les habitudes de chacun."
  • page124|
 "Parfait. Alors tu n'avais même pas besoin de demander, non ? Je ne sais pas pourquoi tu poses la question, mais est-ce bien de t'en remettre à des gens extérieurs au conseil des étudiants ?
  Tu devrais collecter tes informations toi-même. Ne compte pas sur des étrangers comme moi."
 "Ne te moque pas moi ! Comment pourrais-tu être une personne étrangère ?
  Ne pense pas que j'ignore ce que tu as fait à notre trésorier, espèce de renarde !"#
  • page125|
 "Oh mais tu te trompes. Je n'ai fait que vérifier combien chaque club recevait car Mitsuzuri-san me l’avait demandé.
  Je trouve tout à fait normal que les étudiants s'intéressent à l'utilisation leur argent."
 "Comment peux-tu trouver 'tout à fait normal' de traumatiser notre trésorier au point qu'il soit dispensé d'école pendant une semaine ? Comme toujours, je suis ébahi par ta façon de penser."
  • page126|
 "Par la tienne aussi. Tu devrais surveiller tes subordonnés. Il n'est pas très équitable de favoriser les clubs non sportifs."
 "Je le sais parfaitement. C'est bien pour ça que j'ai l'intention de gérer ça moi-même"
  • page127|
 "Issei, les réparations sont finies."
 Et alors.
 Un gars que je ne pensais pas trouver ici apparut.
  • page128|
 "Ah, désolé Emiya. C'est moi qui t'ai demandé de m'aider, mais il semblerait que ce soit toi qui aies fait tout le travail. Pardonne-moi."
 "Ne t'inquiète pas pour ça. Alors, où est le prochain ? Il ne reste pas beaucoup de temps."
 "Oui, la salle audiovisuel est la prochaine. Ça ne marchait pas très bien depuis un moment, mais ça a fini par mourir."
 "Ça ne peut pas être réparé si c'est mort. Ça serait plus rapide de le changer."
  • page129|
 "C'est vrai, mais ça nous aiderait que tu jettes un œil. Ça peut paraître mort à nos yeux, mais seulement en panne aux tiens."
 "Je vois. Alors, allons voir."
  • page130|
 Le président des élèves s'éloigne avec cette personne.
 ""
 Mes pensées étaient suspendues durant ce soudain échange.
  • page131|
 Cet individu, avec clé anglaise et clé à écrous en mains, se retourne comme s'il se souvenait de quelque chose.
 "Tu es en avance, Tohsaka."
 Et là dessus, il repart.
  • page132|
 C'était supposé être un salut ?
 L'étudiant que le président a appelé "Emiya" s'éloigne rapidement.
 Emiya... c'est sûrement Emiya Shirou, de la classe 2-C.
  • page133|
 "Euh, oui mais..."
 Comment puis-je dire ça ?
 Il est difficile de dire si un gars avec une clé anglaise à la main est utile ou effrayant.
  • page134|
 Il est sept heures et demie du matin, et il n'y a personne dans la classe 2-A.
 "Bon, je n’ai qu’à étudier seule."
 Je m'assois à mon bureau et sors quelques problèmes de math.
 Il reste trente minutes avant le début des cours... Je vais sans doute m'ennuyer en attendant que mes camarades arrivent.
  • page135|
 La quatrième heure se termine et la pause déjeuner, bruyante comme à son habitude, commence.
 Notre école a une cafétéria, mais la moitié des étudiants restent manger en classe.
  • page136|
 En fait, la plupart d'entre eux sont des étudiantes.
 La nourriture servie à la cafétéria est plutôt passable, alors les filles ont tendance à l'éviter, et le résultat est que...
 "Ah, euh, Tohsaka-san...! Vou-voudrais-tu déjeuner avec nous...!?"
 Les filles finissent par manger ensemble comme ça...
  • page137|
 "Merci, Saegusa-san, mais j'ai peur de devoir manger à la cafétéria aujourd'hui. J'ai trop dormi ce matin, et je n'ai pas eu le temps de me préparer un déjeuner."
 "Oh, alors c'est ça... Je suis désolée de t'avoir invitée sans m'être rendu compte de ça. Je t’embête, hein ?"
  • page138|
 Saegusa-san baisse le regard, comme si elle s'excusait.
 Elle est l'une des plus calmes de cette classe déjà calme, et c'est une personne bienveillante qui se préoccupe de moi sans que j'en connaisse la raison.
  • page139|
 "Mais non tu ne m’embêtes pas. Ça s'est juste passé comme ça aujourd'hui, mais ne t'inquiète pas pour ça. N'hésite pas à me redemander demain."
 Je lui souris de bon cœur.
  • page140|
 "Oh, d'accord. Mais il semblerait que même à toi il arrive de trop dormir de temps en temps."
 Mon sourire a dû la rassurer puisqu'elle me sourit également maintenant.
  • page141|
 ""
 Son sourire est mignon.
 Saegusa Yukika-san n'est pas la plus belle personne qui soit, mais son sourire réchauffe le cœur de tout le monde autour d'elle.
  • page142|
 "Oui, c'est vrai. J'essaie de le cacher, mais en fait je dors beaucoup. Je ne suis dans aucun club car je n'arrive pas à me lever le matin."
 L'expression de Saegusa-san montre sa surprise.
 Sa présence me détend mais je ne peux me permettre de bavarder comme ça.
 Si je continue à parler à quelqu’un comme elle, je vais finir par révéler ma véritable nature.
  • page143|
 "Bien, je vais à la cafétéria. Bon appétit, Saegusa-san."
 "Merci. Toi aussi, Tohsaka-san."
 Nous échangeons un cordial au revoir et elle retourne auprès de son groupe de camarades.
  • page144|
 Il semble qu'elle mange avec Makidera-san et Himuro-san.
 Ah oui, Saegusa-san est la manager de l'équipe de course à pied.
 Makidera et Himuro-san en sont les meilleurs espoirs.
 Makidera est une amie, j'ai fait quelques fois du lèche-vitrines avec elle, mais je ne connais pas vraiment Himuro-san.
  • page145|
 "Oh, tu t'es fait jeter, Yukicchi ? Ne te l'avais-je pas dit que Tohsaka n'avait pas apporté son déjeuner ? Si tu veux manger avec elle, il faudrait aussi que tu lui prépares son déjeuner."
 "...Maki, ne pourrions-nous pas simplement aller à la cafétéria, nous aussi ?"
  • page146|
 "Impossible. Il n'y a pas assez de place pour ceux qui apportent leur repas. Et même, si nous nous asseyions à coté de Tohsaka, le regard des garçons sera insupportable.
  Comme pendant les dernières vacances ! Nous voulions traîner ensemble, mais elle prenait toute l'attention pour elle seule. Ne haïssez-vous pas les personnes qui exhibent leur beauté comme ça ?"
  • page147|
 Makidera parle sans réfléchir pendant que les autres filles se pressent autour du bureau de Saegusa-san.
 En contraste avec ses remarques désagréables, c'est une vraie beauté japonaise, ravissante en kimono.
  • page148|
 "...Um, I think that Tohsaka-sama can hear you."
 In contrast to Makidera's loudness, Himuro is the cool, steady type.
  • page149|
 "Ack, crap, Tohsaka heard that? Ugh, she's really glaring at me...!"
 "Uh, I-I don't think she's glaring at you, really..."
  • page150|
 "She is. She's scariest when she's smiling. Come on, take it easy Tohsaka. It's us we're talking about, right? I bought you taiyaki, remember?"
 She waves her chopsticks, puffing out her cheeks.
 The knowledge that this girl's hobby is collecting wind chimes just shows that the world is far too complex.
  • page151|
 ...Anyways, it's not good for Saegusa-san to keep watching this.
 She's panicking, seeing Makidera continually talking bad about me.
  • page152|
splitted
 "Don't worry, Saegusa-san.
And Makidera-san? I'm the one who paid, and it was crepes, not taiyaki. You should fix that habit of yours of changing the facts you remember, or I might have to reconsider things next time, okay?"
 "Ugh. That smile is really scary."
 Makidera hides behind the lid of her lunch box.
 Saying goodbye to the three of them, I leave the classroom.
  • page153|
 I shut the door behind me.
 ...And then,
 "Man, come on! There's no big difference between crepes and taiyaki, they're both just sweets wrapped up!"
 Makidera's words are ones no girl should ever speak.
  • page154|
 "...Taiyaki and crepes, the same...!?"
 Is she really a girl? Are all sweets the same to her?
 Perhaps she just has very convenient taste buds that can't tell a 500 yen crepe from an 80 yen taiyaki, but...
 Why you... I could have saved 420 yen if I'd just bought you taiyaki to begin with...!
  • page155|
 "...Why am I getting mad about this?"
 I guess I'm still tired from last night.
 The cafeteria would be too much effort, so I'll just get a drink and some bread and eat on the roof.
  • page156|
 I buy lunch and head for the empty rooftop.
 It's a convenient location as no student would come near it in the wintertime.
 It's too cold to eat, but that's a small price to pay for being able to eat without worrying about other people.
  • page157|
 "Well, lunch comes first."
 I start on my tomato sandwich and hot lemon drink.
 It's a simple lunch, but the taste is much improved in this peace and quiet.
  • page158|
 "Phew."
 I finish my sandwich and my hot lemon drink.
 ...I'm a bit tired.
 It's a difficult balance, being a good student while trying not to be too social.
  • page159|
 It's my vanity... no, my conviction, that I must be number-one both academically and physically.
 If I am to be a student, I want to be the best, and it's unthinkable for me to dishonor the Tohsaka name.
 So that's why I'm a perfect student, flawless in all aspects.
  • page160|
 But at the same time, I also have a dangerous job as a magus, so I shouldn't associate with normal people.
 Normally, any magus whose identity is discovered has no choice but to eliminate the witness.
 ...I don't want to do that.
 So inevitably, my social life has become a shallow one.
  • page161|
 I only hang out with Makidera on weekends, and I try to refuse invitations from friendly people like Saegusa-san.
 Even though I'm the best honor student in the school, I live trying not to become too important to anyone.
 Though, sometimes when I'm tired like this, it makes me think that this life is rather boring.
  • page162|
 "Oh, it's time already?"
 I finish my hot lemon drink and stand up.
 I should stop drowning in sentimentality and go back to being the usual Tohsaka Rin once I go down the stairs
  • page163|
 "Homeroom is at an end. Those of you on day duty, finish the daily report and check the locks.
  Those of you without club activities are to go home quickly."
  • page164|
 2-A's homeroom teacher exits after repeating his usual line.
 As far as I know, this line hasn't changed all year.
  • page165|
 "Tohsaka, you're going home already?"
 "Yes. There was an event with Matou-kun this morning, so I'm heading home before it becomes a bother."
 "Haha, I thought so. Matou was in a bad mood this morning, so I thought you must've given him a hard time."
 "I see. Did I cause you any trouble, Mitsuzuri-san?"
 "Not at all. It's normal for Matou to torment the younger students, and I think that kind of thing will be good mental training for him."
  • page166|
 "I see, that's good. Well, I'll make up for it some other time."
 "All right. Don't be put off and come by again!"
  • page167|
 I head straight home.
 It's not like I don't have any business with the archery club or the student council, but I haven't had enough free time for them these past few days.
 Once I leave school, Tohsaka Rin is no longer a student.
 The rest of the day is not for myself as a student.
 Instead, I must become a magus of the Tohsaka family
  • page168|
 Back at my house, I'm greeted by the blinking light on my answering machine.
 "It's unusual for me to get any messages. It was... just as I thought, it's you, Kirei."
 I already know what he's going to say, but he'll be scary later if I don't listen.
 When I press the play button, I hear a familiar voice.
  • page169|
 "It's me. I'm sure you know, but tomorrow is the deadline, Rin.
  It's a problem for me if you take it easy. There are only two remaining seats.
  I must ensure all the Masters are arranged quickly."
 This priest shows no mercy as he gets right to the point.
  • page170|
 "If you wish to abandon your right to become a Master, contact me today. It takes some time to dispatch a substitute magus."
 Liar. Someone like you would be able to arrange a substitute in no time.
  • page171|
 "You already show signs of the Command Spell. Quickly, summon your Servant and open the Command Spell.
  Unless, of course, you're not planning to be a part of this Holy Grail War. If you value your life, you should run to the church quickly."
  • page172|
 The message ends there.
 ...His words are concise.
 He's telling me that if I am to fight, I should get ready by today and if I'm not going to fight, I'm an eyesore and should just retire quickly.
  • page173|
 "...Heh, you don't have to tell me that."
 Well, it can't be helped.
 Today is as late as the deadline can be extended.
 Fortunately, I was able to decode Father's will last night.
 My preparations are ready.
 All that remains isyes, obtaining the qualification to enter this fight...
  • page174|
 "The Holy Grail War... a fight to the death for the one and only Holy Grail. A ritual of the Holy Grail passed down for hundreds of years, huh?"
 The magi who participate in the Holy Grail War are called Masters.
 This is not so much a rank, rather it indicates "one who is in control".
  • page175|
 The requirement to enter the Holy Grail War.
 That is to summon a familiar called a Servant, and to form a contract with it.
 No matter how great a magus a person is, one is not considered a Master until he has a Servant under him.
  • page176|
 Servants are beings very different from normal familiars.
 The methods of summoning and controlling them are different as well.
 A magus planning to enter the Holy Grail War usually prepares a catalyst to summon a Servant, but....
  • page177|
 "...Really, I wish Father could have left me something with a connection to Saber."
 I don't have anything with any "connection".
 I can summon a Servant.
 If I wanted to, I could summon one right now and form a contract with it.
 The town's sacred ground is under our jurisdiction.
 As the daughter of the Tohsaka family which has protected this town through the generations, I will not lose to magi from elsewhere.
  • page178|
 But that said... I guess you can't go out to sea without a compass. Or perhaps I should say things are completely unplanned?
  • page179|
 "...Servants are attracted to symbols.
  If you want to summon a strong Servant, you need something that has a connection to that Servant."
 In other words, a sword, armor, talisman, bone of that Servant, or something like that... something valuable beyond belief.
  • page180|
 "...I was hoping there'd be something like that in Father's will, but... No, this is a great trump card too. But still...."
 The pendant I found last night in the basement is one of the best Artifacts in its class.
 It's great in its own way.
 It's great, but it won't help me to summon my servant.
  • page181|
 "...Huh! It's fine. I can do it without help from that sort of thing. After all, there can't exist any Masters capable of handling Saber other than myself."
  • page182|
 All right, I've decided.
 I don't want to make Kirei complain any more by postponing it any longer, and it's not like me to wait until the last second.
 It'll come down to just trying it.
 I'll face the summoning tonight with full power and obtain Saber by force...!
  • page183|
 Late at night.
 The clock is about to strike two.
 This is the best timeframe for my magical energy.
 The peak of my magical energy is at exactly two in the morning.
 Since this will be my first and last chance, I can't afford any mistakes.
  • page184|
 "Withdrawal within elimination, engrave four areas and surround with the summoning circle... right."
  • page185|
 I engrave the circle onto the floor of the basement.
 You don't need a large-scale summoning to summon the Servant.
 Servants are called forth by the Holy Grail.
 As the Master's priority is to keep the Servant in this world and to supply them with enough magical energy to substantiate, the Holy Grail takes care of the summoning.
  • page186|
 "Bare and silver and iron. Stone for foundation and the Grand Duke of contracts. My great master Shveinorg for the ancestor.
  A wall for the descending winds. The four gates shall close and come out the crown. Let the three-forked road to the kingdom cycle."
  • page187|
 Still, I continue with the greatest concentration.
 I draw the magic circle, normally written in blood, with my melted jewels.
 ...I'm using half the jewels I've saved up, so I can't fail for financial reasons too.
  • page188|
 "Enclose. Enclose. Enclose. Enclose. Enclose.
  Five times for each repetition.
  Just destroy the enclosed time."
 ...It's almost two in the morning.
 Completing the magic circle passed down through the Tohsaka family, I face it with all my power.
 "Anfang."
 I flip the formless switch inside me.
 I feel a sensation as if the contents of my body are being exchanged.
 The usual nerves invert into circuits transmitting magical energy.
 From this point, Tohsaka Rin is not human.
 I shall become a part of the tool to attain mystic power.
  • page189|
 ...I am melting from my fingertips.
 No, I am being filled from my fingertips.
 The mana I am taking in is so concentrated that the original senses of my body are being repainted.
 So, being filled is the same as being destroyed.
  • page190|
 ""
 The power that fills me is pure magical energy from the air.
 It is absorbed by my body, which has become a circuit, and transformed into a different form of magical energy.
 The body of a magus is nothing more than a circuit.
 A circuit to connect the spiritual and the real.
 We call the result of this, the many mystic occurrences it has made real, magic.
  • page191|
 ...My body is burning hot.
 An illusion of myself growing horns.
 An illusion of wings growing out of my back.
 An illusion of scales forming on my hands.
 A sensation of being in water.
 ...I start to sweat.
 Stab, stab. Swords are driven into my body.
  • page192|
 This is the pain caused by my human body rejecting itself as the Magic Circuit.
 No matter how great a magus you are, a human is human.
 This pain will result as long as people use magic in a human body.
  • page193|
 But I do not loosen my circulation.
 At the end of this pain, on the verge of elimination, lies the place of "connection".
 ""
 ...A pain running through my left arm.
 The Magic Crest starts up on its own to help me, and as a result, violates my nerves even more.
  • page194|
 The harvested mana in my blood.
 If that is burning iron, then the Magic Crest itself is like a nerve made of thorns.
 It runs through my body like a centipede with fangs
  • page195|
 ""
 I lose myself within that pain.
 And at the same time, I feel that I have reached my goal.
 My overly sensitive hearing keeps recognizing the sound of the clock in the living room.
 Ten more seconds until two in the morning.
 The power within me is perfect and flawless.
  • page196|
 "I announce."
 Let's start.
 I take the mana I've absorbed and turn it into "fixed" magical energy.
 And now...
 I have only to empty out the mana within me to move the engine called the summoning circle...
  • page197|
 "I announce.
  Thy body shall be under my command, my fate shall be determined by thy sword.
  Follow the call of the Holy Grail. If thou wouldst obey this mind and this reason, then answer my call."
  • page198|
 My vision closes.
 The fifth element, said to be unperceivable by human eyes, is before me.
 So, in fear of being broken by it, vision shuts itself down.
  • page199|
 "Make an oath here.
  I am the one who shall become the virtue of all afterworld.
  I am the one who shall lay out the evil of all afterworld.
  Thou art Seven Heavens clad in the Three Great Words.
  Emerge from the ring of control, guardian of balance...!"
  • page200|
 Perfect...!
 It's so perfect, I feel like I'm tugging on a whale with a fishing rod!
  • page201|
 "Perfect...! I've drawn the strongest card for sure...!"
 Geez, I can't wait for my vision to return.
 My vision should recover in a matter of seconds and there will be the summoned Servant right in front of me...
  • page202|
 Nothing.
  • page203|
 "Huh...?"
 Nothing is nothing.
 There is no change.
 I've raged out that much ether and nothing has formed.
 And on top of that...
 I hear an explosion from the living room.
  • page204|
 "WHY!!!!?"
 I run.
 I keep running without thinking.
 I run up the basement stairs and into the living room.
  • page205|
 "...The door's broken!?"
 The living room door is crooked.
 There's no point in turning the handle.
 The door doesn't open, even as I push and pull it.
 "...Geez, you're in my way...!"
 With a crash, I kick through the door into the living room.
  • page206|
 "......"
 And.
 The instant I walk into the living room, I understand everything.
  • page207|
 The living room is in a big mess.
 It's full of rubble that must have fallen from the ceiling, and there's one man sitting on it cockily.
 "......"
 Without a doubt, that is the cause of this mess.
  • page208|
 "......"
 But there's one thing more important than that.
 The wall clock is still ticking away time, having escaped destruction.
 ...That reminds me.
 Yes, that's right. Come to think of it, every clock in my house was an hour early today for some reason.
 In other words, it's one in the morning right now.
 There's actually one more hour until my magical energy is at its peak.
  • page209|
 "...I did it again."
 I can do most things just like everyone else, but I have one hereditary curse.
 That is, to make the biggest mistakes at the most important times....
  • page210|
 "...Well, what's done is done. I should reflect on my actions."
 I am mad at my own stupidity.
 Still irritated, I glare at the man sitting there like he's important.
  • page211|
 "So. What are you?"
 "Those are your first words? I guess I've been called to a terrible Master."
 The man in red gives an exaggerated shrug.
 "Maybe I'm the most unlucky of all," he adds.
 ...I do declare.
 This guy has a twisted personality.
  • page212|
 ""
 But this would be the Servant?
 Since they call it a familiar, I thought it was something shapeless, but this is human-like.
  • page213|
 ...No, that's wrong.
 Just standing here, I can tell this thing has outrageous amounts of magical energy.
 Don't be fooled by its appearance.
 This is certainly an existence far beyond human, a "ghost" that has reached the level of spirits as a human.
  • page214|
 ""
 I can't be overwhelmed forever.
 That thing is mine.
 So, I'll have to change my thinking from now on.
  • page215|
 "Just to check, but you are my Servant, right?"
 "That's what I'd like to ask. Are you my Master? This is the first time I've been summoned so roughly, so to be honest, I still can't grasp the situation."
  • page216|
 "This is the first time for me as well. I'll have to refuse that kind of a question."
 "I see. But when I was summoned, you were not in front of me. Explain to me what's going on."
 "Really? Don't joke around and tell me you're like a newborn chick who can only determine your Master when you open your eyes."
  • page217|
 The unknown Servant frowns.
 It's a rather vague response, and I cannot tell if he's angry at my complaint or impressed at how correct I am.
  • page218|
 "Well, anyway, what I'm asking is. You're my servant and not anyone else's, right?
  Until we clarify this, I have no obligations to answer any other questions."
 "...That's what you say after failing your summoning? In this case, I think there are other things you should say."
  • page219|
 "There's nothing else. We have to clearly determine who's the master first."
 "Hm."
 The Servant raises his brow.
 Perhaps because it was an imperfect summoning, this guy isn't even trying to hide his dissatisfaction with me.
  • page220|
 "Hmm. So we have to define who's master, huh? Your actions are full of mistakes, but it seems your mouth is rather better.
  Yes, I certainly agree with that opinion. Unless we make it clear who is the stronger and who the weaker, it'll be hard to handle each other."
 The Servant looks at me meaningfully as he lays on the rubble.
  • page221|
 "Who's the weaker...?"
 "Yeah. I am a Servant, so I'll accept this Master-Servant relationship. But that's only according to the contract, right?
  Who's superior and if the other is worthy to fight alongside with. That's a different story.
  Well? Are you a magus worthy to be my Master, young lady?"
  • page222|
 The Servant grins.
 He smashes my house and that attitude like he's king makes me angry enough, but now he asks me if I'm worthy to be a Master...!?
  • page223|
 "I'm not asking for your opinions.
  All I'm asking is if you are my Servant or not."
 I glare at him.
 I will not lose to someone who looks down on me this frankly.
  • page224|
 "Hm, I see, I see. So you're saying such an obvious question isn't even worth answering? How courageous. Your spirit is that of a splendid Master, but...."
 "I s-a-i-d, don't get the order wrong...!
  It's the duty of the summoner to confirm first. Now answer me. You are my Servant, right...!?"
 I step forward, ready to attack depending on his answer.
  • page225|
 "Geez. You are a stubborn young lady. We're not getting anywhere this way.
  ...I guess it can't be helped. Let's say I am your Servant. In that case, would you be my Master? Just hypothetically."
  • page226|
 "O-Of course...! If you're my Servant summoned by me, who else but me would be your Master...!?"
 I somehow cool my boiling head and glare at this rude guy.
  • page227|
 "Oh, I see. Well, let's suppose that's true.
  Then, where's the proof that you are my Master?"
 The Servant talks nonsense, grinning.
 He must think I'll panic about this proof of Master thing.
  • page228|
 "Here. This is proof that I'm your Master, right?"
 "Hm?"
 I show him the Command Spell on the back of my right hand.
 Heh, don't think I don't know anything.
 My father talked a lot about Masters, so I know about the Command Spell.
  • page229|
 "Are you satisfied? Are you still going to complain?"
 I thrust before him the proof that I'm a Master.
 The Servant in the rubble looks confused, then...
 "...Man. Are you serious, young lady?"
 His face clouds with discontent.
  • page230|
 "Wha... what do you mean, am I serious?"
 "I mean, that way of thinking. So you're a Master if you have a Command Spell? A Command Spell is only a tool that governs the Servant.
  Geez, you act like a Master just because of that?
  What I wanted to see was, are you worthy for me to pledge my loyalty to?"
  • page231|
 "Ah... uh."
 T-That's true, but... you'd normally think of the Command Spell when talking about the proof that one's a Master.
  • page232|
 "...So, what? I'm not fit to be a Master then?"
 "I'd like that, but no go. Since you have the Command Spell, it seems you are my summoner. It's unbelievable, but it seems you really are my Master."
 He gives an exaggerated shrug of his shoulders.
  • page233|
 "......"
 This is bad.
 My boiling point is so low, it seems I won't be able to cool down in time.
  • page234|
 "I'm not happy, but I'll accept it.
  You're my Master for now. But I have conditions as well. From now on, I will ignore your opinions. I will decide how to fight, and you will follow my plans.
  This is the best I'll compromise on. You don't mind that, right, young lady?"
  • page235|
 ""
 Uh, I think this is it, Father.
 I'm almost at my limit.
  • page236|
 "...I see. You accept unhappily, but what do you mean about ignoring my opinions? You're my Servant, right?"
 I ask him in a trembling voice, just in case.
 There's the issue of the Command Spell too, so this is my last warning, the biggest compromise I can make.
  • page237|
 And to that...
 "Yeah, in name only. So, formally I'll obey you. But I'm the one doing the fighting. You can hide in the basement here and stay there until the Holy Grail War ends.
  That way, even an inexperienced person like you should make it out alive."
 He tells me he has no hope for me with eyes full of disdain.
  • page238|
 "...!!"
 "Hm, are you angry? No, I will respect your position, of course. I am called to help my Master win after all.
  My victory is yours, and I shall give you everything that I earn in this fight. You shouldn't have any complaints about that, right?"
 "I..."
  • page239|
 "You wouldn't be able to use the Command Spell anyway.
  Well, you can leave the rest to me. You just worry about your own safe...ty...!?"
 "I'm pissed!
  Fine, if you say that, I'll use it!"
  • page240|
 "Anfang...!"
 There's no holding back now. I've no sympathy for a twisted guy like him...!
  • page241|
 "Wha... you're not...!?"
 "Exactly what you're thinking, you rude scum!
 "Vertrag...! Ein neuer Nagel Ein neues Gesetz Ein neues Verbrechen!"
 (I announce to the Command Spell! By the order of the Holy Grail, give the law of obedience to this one, my Servant!)
  • page242|
 "You idi...! Wait, are you insane, Master!? Who would use the Command Spell for something like this...!"
 "Shut up!
  Look, you're my Servant! You have to obey every single one of my orders, okay!?"
 "W-What...!?"
  • page243|
 The symbol on my right hand throbs.
 The three Command Spells.
 The essence of the Holy Grail War, the three claims to the Servant's unconditional obedience, is now used.
  • page244|
 "A-Are you not even thinking...! Using the Command Spell for such a general thing...!"
 Huh, it's too late now.
 ...First of all, I wasn't expecting this either.
 I hate myself so much, I want to die.
 To go ahead and use the important Command Spell for something like this...!
  • page245|
 So.
 Leaving the ruined living room behind, we move to my room.
 In front of me is the Servant who should be "absolutely obedient" from my Command Spell.
 He's there, but...
  • page246|
 "...I see. I understand your personality now, Master."
 How exactly is this "absolutely obedient"?
  • page247|
 "Just to make sure... do you understand how important the Command Spell is, Master?"
 "I-I know. It's the right to give your Servant three orders, right? What about it?"
  • page248|
 "...Geez. Look, the Command Spell forces the Servant to act according to an order.
  It doesn't merely stop their actions, it strengthens their actions as well.
  • page249|
  For example, I can't instantly teleport to somewhere far away. But if you command me to 'go' using your Command Spell, then assuming we have enough magical energy, such things become possible.
  This is what is meant by unconditional obedience. It is the three crystallizations of a great magic that allows a Servant to surpass limits on their ability even they can't control. Well, only two now."
  • page250|
 "I-I know that. It's fine, we still have two and that order I gave you isn't useless, either."
  • page251|
 "...Man. This was certainly a miscalculation on my part.
  The Command Spell works poorly on broad orders.
  For broad and long-lasting orders like 'protect me through this' or 'win this battle', the power of the Command Spell weakens. The force will last a long time, but since the associated pain is weak, some Servants will be able to disobey.
  • page252|
  In contrast, a single, simple order like 'deliver the next blow with all your power', or 'don't break that glass' is absolute, and even the most powerful Servants will find it hard to disobey.
  ...So, I think you can guess what I'd like to say next, Master."
  • page253|
 "...I get the idea. So you're saying a broad, long-lasting order is meaningless, right?
  If the effect is weak, Servants can act against it. It's better to make a single absolute order than to give weak ones, right?"
  • page254|
 "Right. Basically, the Command Spell is a way to bring about miracles beyond our abilities. Stupidly using it for orders that can be achieved by other means is unforgivable.
  The Command Spell you just used is exactly that. Whether or not I'll obey you is something that we could have solved by discussion. Even with the command, something like 'obey my every order completely' is beyond even a hundred Command Spells."
  • page255|
 "Ugh... so the Command Spell I just used was meaningless...?"
 "...Normally, the answer would be yes. But it seems that your abilities as a magus are on a completely different level."
 "...?"
 Is he happy or unhappy?
 The Servant has a smile on his face as he sighs.
  • page256|
 "On a completely different level... you mean....
  Hey, you. Tell me honestly your condition right now."
 I have a gut feeling, so I ask him boldly.
  • page257|
 "Yeah, that's what I mean by miscalculation.
  That Command Spell should have only changed my attitude to 'well, I'll respect Master's opinions slightly'.
  But right now, I feel a strong bind from your words. If I disagree with you, let's see... it seems like I drop a rank.
  In other words, it's like my body feels heavy when I go against your will."
 The Servant shrugs his shoulders as if to say it's a pain.
  • page258|
 "So..."
 ...That means the Command Spell wasn't meaningless, and it worked in my favor?
 But this guy speaks as sarcastically as always, and it doesn't seem like he's any weaker at all.
 Though, even if he is weakened when going against me, I doubt even ten of me could take him on...
  • page259|
 "Let me take back what I said before, Master.
  You are young, but you are an outstanding magus.
  It was my mistake to patronize you and try to keep you out of the battle. I apologize for my rudeness."
 He adjusts his stance and bows his head politely.
  • page260|
 "Uhhey, stop it. We argued a lot, but they say both sides are usually at fault in this sort of thing..."
 "I see. I'm glad you understand."
 "...You changed your tune quickly."
 "Well, it was a miscalculation, but not an unwelcome one. If you're this talented, I have no objections to your involvement in the battle."
  • page261|
 "Huh...?"
 Uh... he seems to be saying he's found a powerful Master, so...
 "So you accept me as Master even without the Command Spell?"
  • page262|
 "Of course. I wasn't clear back then as I was just summoned, but we are completely connected now. If you're really a magus, you should be able to feel the connection from the contract."
  • page263|
 "Contract...?"
 Hm, now that he mentions it, my body does feel strange.
 It feels like the nerves, once closed within me, are now pointing outwards.
 ...And on top of that, part of my magical energy is flowing into the man in front of me.
  • page264|
 "I see. Servants are called by the Holy Grail, but what keeps them in this world is..."
 "Right, the power of the Master. Servants stay in this world by receiving magical energy from their Masters."
  • page265|
 "The magical energy you supply is sufficient. There might be problems with your experience, but your ability is outstanding.
  A normal magus would pass out after summoning a Servant, but you're still full of energy.
  The Command Spell earlier, and this amount of magical energy... you're definitely a first class Master."
 "...! H-Heh! Praising me now won't do you any good."
 A bit embarrassed, I avert my gaze.
  • page266|
 ...I wasn't really expecting this.
 I'm forcing him to obey with the Command Spell, but for a Servant, a being superior to humans, to honestly accept that I am his Master....
  • page267|
 "...So? Which Servant are you?"
 I collect myself and finally get to the point.
 "You can't tell from my appearance, huh? Ah, excellent."
 ......
 No, I was just mistaken before.
 This guy is certainly making fun of me.
  • page268|
 "...All right, this is a question from your Master.
  You're not Saber, are you?"
 "I'm sorry, but I don't have a sword."
  • page269|
 ""
 ...As I suspected.
 This is natural, though. I mistook the time, the summoning circle didn't work, and I even summoned the Servant to the wrong place.
 It was all too clumsy to call Saber, the strongest Servant.
  • page270|
 "...What a blunder. Using that many jewels and not calling Saber... it's too appalling to face."
 "...Hmph. Well, I'm sorry I'm not Saber."
 "Huh? Uh, well, it was a big mistake and I regret it, but it's my fault, so..."
 "Yeah, Archer isn't too flashy, I know.
  All right, I'll make you regret your abuse later on. And I won't accept any apologies when that time comes."
  • page271|
 "...Huh?"
 ...This is unexpected.
 The unknown Servant seems disappointed by my fixation on Saber.
  • page272|
 "What, did I get on your nerves, Archer?"
 "I get it. But keep your eyes open as I will definitely show you how lucky you are."
  • page273|
 Archer protests with narrow eyes.
 The air he carries is offensive, but his behavior seems childlike and pure.
 ...You know...
 He might be a pretty good guy.
  • page274|
 "All right. Then be sure you make me regret it later on, Archer.
  If you do, I'll honestly apologize."
 "Yeah, and don't you forget it, Master. Know how great the one you summoned is and be grateful.
  Though, even if you do apologize then, I probably won't be satisfied."
 Archer grins again.
 Huh, maybe he does have a twisted personality after all.
  • page275|
 "Well, fine. Leaving that aside, which heroic spirit are you?"
 ""
 Archer doesn't answer.
 His sarcastic tone disappears, and he frowns seriously.
  • page276|
 "Archer? Your Master is asking you a question."
 "That's... a secret."
 "Huh...?"
 "I can't answer the question of who I am, because"
 "Hold on. If it's for a stupid reason, I'll be pissed."
  • page277|
 "It's..."
 Oh, that face again.
 Archer must be really troubled as he opens his mouth like he'd rather not say anything.
 "It's because I don't know myself."
 ...Wait, what was that..?
  • page278|
 "Whaaaaaaat!? Are you making fun of me!?"
 "...I didn't mean to insult you, Master.
  But this is what you get for your failed summoning. It seems my memory is confused. I know who I am, but things like my name and origin are a bit vague... Well, they're trivial things to be missing, so we shouldn't worry about it."
  • page279|
 "Don't worry about it? Of course I'm worried about it!
  If I don't know which heroic spirit you are, I can't tell how strong you are!"
 "Oh, that's no problem. It's a trivial matter."
 "Trivial, you say? How can I make a plan when I don't know how strong my partner is!? There's no way we can fight like this!"
  • page280|
 "What are you saying? I am the servant you summoned. Naturally, I am the strongest."
 Straightforwardly.
 The knight in red looks at me with absolute confidence and trust.
  • page281|
 "Wha..."
 My thoughts freeze.
 There's no dishonesty in Archer's words.
 He thinks more highly of my power than I do, even though we've only just met.
  • page282|
 ""
 ...My face is burning.
 Geez, I'm definitely blushing.
 Why am I so weak against unexpected things?
  • page283|
 "...Well, fine. It'll make no difference that no one will know your true identity. They do say that to fool your enemies, you must first fool your allies..."
 I say this to hide my embarrassment, looking away from Archer.
 Well, I can find out later how good a Servant he is.
 For now, I have a higher priority.
  • page284|
 "All right. I shall not question you about your true identity for now.
  So Archer, here's your first task."
 "Already? You are aggressive.
  So, who's our enemy"
 As he's asking, I throw a dustpan and broom in front of him.
  • page285|
 "Huh?"
 "Clean the room downstairs, please. You made that mess, so be responsible and clean the place up."
 ""
 He stands there blankly for ten seconds.
 After recovering his thoughts, he grabs the broom ready to make an objection.
  • page286|
 "Hold on. Just what do you think a Servant is?"
 "A familiar, right? He's a bit insolent, so he's difficult to control."
 ""
 Archer swallows his words.
 I don't intend to take back my words, and I do have a trump card.
  • page287|
 "Objection. I refuse such an ord"
 "Really? This is an order as a Master. Doesn't your body feel heavy when you go against your Master's wishes?"
 "Ugh."
  • page288|
 "Well, I'm sure it's nothing to you, but the penalty would continue until you clean up the living room. Won't it be dangerous to fight in such a condition from tomorrow?"
 "Ugh."
 He groans for a few seconds, clenching the broom.
  • page289|
 The Servant in the red coat, Archer, closes his eyes in dismay.
 "Understood. Damn you, Master."
 He acknowledges my request gracefully.
  • page290|
 Well.
 It's getting late, so I should rest for tonight.
 I can decide about how to treat him after I wake up.
  • page291|
 The day of fate comes to a close.
 No, this night is the start of fate.
  • page292|
 There are six including myself now.
 Once the last one summons a Servant, the seventh one who is not yet a Master, this Holy Grail War will commence.
  • page293|
 It's not far ahead.
 The battle I've waited ten years for is about to commence....
  • page294|