IS : Tome 1 Chapitre 2

From Baka-Tsuki
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Chapitre 2 : Classe Match de sélection pour le représentant ![edit]

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« Eh... »

« ... »

« Eh, combien de temps vas-tu rester en colère ? »

« ... Je ne suis pas en colère. »

« Tu ne sembles pas très contente. »

« Je suis comme ça depuis que je suis née. »

Faire l’indifférente.

Pour info, il était 8 h, le deuxième jour de classe. Nous étions à la cafétéria des 1ère année, et comme avant, il y avait des filles tout autour de nous. J'étais toujours plutôt étonné que même les membres du personnel fussent des femmes (même si c'était logique).

Puisque nous partagions la même chambre, je prenais le petit-déjeuner avec Houki ; mais depuis hier soir, nous n'avions jamais eu une vraie conversation.

Par ailleurs, mon petit-déjeuner était de style japonais traditionnel, comprenant du natto, des parts de saumon, de la soupe miso avec des cornichons, très délicieux. Peut-être que c'était à cause des taxes exorbitantes ? Vive le nationalisme.

D'un autre côté, Houki et moi avions commandé la même chose. En tant que Japonais, je pensais qu’avoir du riz pour le petit-déjeuner était ce qu’il y avait de mieux. Même si j'aime aussi le pain, ce saumon était si délicieux qu'il correspondait à mes goûts. Le riz était doux et chaud, merveilleux. Avec un auto-cuiseur de riz électrique, on ne pouvait pas obtenir cette saveur, donc était-ce préparé à la manière traditionnelle ?

« ... »

Houki m’ignorait. Sans se préoccuper de moi, elle prit un morceau de saumon.

Peu importe, ce n'était rien. J'avais grandi avec Chifuyu-nee, donc je ne ressentais rien du genre "Je vis avec une fille ! Mon cœur bat comme un fou ! Je suis tellement nerveux ! ". D'ailleurs, je m'étais occupé pendant des années du linge sale de Chifuyu-nee, donc je n'allais pas paniquer à cause d'un sous-vêtement de fille.

Mais là encore, peut-être que mon expérience n’avait rien à voir avec Houki, mon amie d'enfance.

En d'autres termes, Houki n'est pas contente à cause de ma réaction quand j'ai vu ses sous-vêtements... d'accord ?
Hum ? C'est étrange. Pourquoi Houki est-elle en colère ?

« Comme je l'ai dit, je ne suis pas en colère. »

Voilà ce que la personne devant moi affirma, pourtant elle ne me regardait pas en face. Et même quand, finalement, nos yeux se rencontraient, elle détournait carrément le regard. Hum, sans son expression furieuse, je croirais que le monde était en paix.

« Eh regardez, c'est le célèbre garçon… »

« Il paraît qu'il est aussi le petit frère de Chifuyu-nee-sama. »

« Oh… Donc la sœur et le frère sont tous les deux des utilisateurs d’IS ? Est-il fort ? »

Aujourd'hui, c'était comme d'habitude. Les filles gardaient leur distance, formant un périmètre autour de moi, semblant dire "même s'il est appétissant, ne soyons pas trop gourmandes". Si c’était de la pêche en haute mer, ce serait une sacrée prise... Hmm, c'est juste une comparaison ridicule.

« Donc, comme je le disais, Houki… »

« Ne m'appelle pas par mon prénom. »

« ... Shinonono-san. »

« ... »

Si elle ne me permet pas de dire son prénom, je vais juste utiliser son nom de famille. Cette fois, cependant, elle ne pouvait que garder le silence. Le fait que Houki n'aime pas être appelée par son nom de famille n'a pas changé, hein ? D'ailleurs, ce nom a une histoire…

« O-Orimura-kun, pouvons-nous nous asseoir ici, s'il te plaît ? »

« Hein ? »

Je pouvais voir trois jeunes filles tenant leurs plateaux-repas, qui attendaient nerveusement ma réponse.

« Eh bien, ce n'est pas comme si vous ne pouviez pas. »

La fille qui avait essayé de me parler poussa finalement un soupir de soulagement. Derrière elle, ses deux amies l’encourageaient discrètement. À côté, il y eut pas mal d'agitation.

« Ah… J'aurais dû essayer de lui parler plus tôt... »

« C-C'est juste le deuxième jour. Pas de quoi paniquer ! »

« Dites, en parlant de ça, les personnes qui se sont précipitées dans la salle hier sont là aussi ! »

« QU'EST-CE QUE TU AS DIT ?! »

... Ah, hmm, c'était vrai. 8 de première, 15 de deuxième et 33 de troisième année étaient venues se présenter. C'était déjà assez difficile de mémoriser tous leurs noms. En aparté, si quelqu'un venait me demander : « Tu te souviens de moi ? » la probabilité de me rappeler serait seulement d'environ 20%. C'est trop cruel.

Il était tôt le matin, et je ne pouvais même pas me rappeler trois noms.

D’autre part, les trois filles du début venaient vraisemblablement de s’attribuer leurs places, donc elles ont pu s'asseoir rapidement. Une table pour six personnes. Houki et moi étions assis du côté de la fenêtre, et elles occupaient trois places. Pour la dernière qui reste, j'espère que personne ne va s’y installer.

« Dis donc, Orimura-kun, tu manges beaucoup le matin… »

« Eh, c'est un garçon, tu sais. »

« Je suis du genre à manger très peu la nuit, donc je dois manger beaucoup le matin sinon je ne serai pas capable de tenir le coup. »

Et c'était vrai. J’en avais fait l’expérience pendant des années, ayant testé toutes sortes de méthodes différentes. Cette habitude s'était révélée toujours utile pour rester en forme et en bonne santé. Je l'avais apprise de Chifuyu-nee.

« Est-ce que c'est bon de manger aussi peu pour le petit-déjeuner ? »

Bien qu'ayant pris trois menus différents, chacune des filles avait une boisson, un morceau de pain et un plat d'accompagnement. Très petit, soit dit en passant.

« P-Pour nous ? »

« Euh… oui, est-ce que ça ira ? »

La dépense en carburant doit être extrêmement basse comme ça. Ne me dites pas que c'est pour cette raison que seules les filles peuvent piloter un IS ?

« Parce que nous grignotons beaucoup ? »

... Vous allez grossir si vous mangez trop entre les repas. D'ailleurs, ce n'est pas bon pour la santé, n'est-ce pas ? Est-ce vraiment si agréable de se nourrir ainsi ? Leurs "10 plus belles années" ne vont pas durer à ce train-là. Un être humain commence à vieillir à partir de l'âge de 22 ans, il me semble.

« ... Orimura, j’y vais. »

« Ah ? Ok. A Plus tard. »

Après avoir proprement fini son petit déjeuner, Houki quitta son siège. Même si c'était un buffet, elle avait malgré tout choisi un repas traditionnel. Comme toujours, elle essayait de se conformer à l’image du samouraï. Elle devait ressembler à une excellente Yamato Nadeshiko[1] traditionnelle du Japon. Non, en fait, je ne sais pas quelles sont les qualités d'une Yamato Nadeshiko.

Mais puisque Houki est celle qui loge avec moi, eh bien, au moins c'est mieux que de vivre avec quelqu'un que je ne connais pas.

Houki et moi étions des amis d'enfance. Quand j'étais en première année de l’école primaire, Chifuyu-nee m'a amené au dojo Shinonono pour m’entrainer, et jusqu'en quatrième année nous sommes restés dans la même classe.

Pour certaines raisons, Chifuyu-nee et moi n'avions pas de parents, ainsi, souvent, les Shinonono s’occupaient de nous et nous invitaient à dîner. A vrai dire, ils nous ont vraiment beaucoup aidés alors que nous étions pauvres.

Cependant, au lieu de dire que nos rapports n’étaient pas terribles, disons qu’ils étaient plutôt mauvais. Bien que nous ayons parcouru le même chemin – surnommés les camarades samouraïs – nous nous sommes séparés peu de temps après. J'ai bien conscience de ça.

Je ne me souviens pas en détail de mon passé...

Peu importe, ce n'est pas seulement valable pour moi, c'est pareil pour tout le monde. Le passé c'est le passé et le présent c'est le présent.

« Orimura-kun, tu es proche de Shinonono-san? »

« Même si j'ai entendu dire que vous deux logiez dans la même chambre... »

« Ah, on peut dire ça. Nous sommes des amis d'enfance. »

Bien que je n’aie pas compris la pertinence de tout ça, il y eut encore de l'affolement autour de nous. Certaines personnes ont même laissé sortir un "QUOI ?"

« Hein, c’est… »

La fille à côté de moi — hmm, Tanimoto-san ? — au moment où je m'apprêtais à demander la raison de tout ça, un claquement retentit à l'intérieur de la cantine.

« Pendant combien de temps allez-vous manger ? Vous devez le faire plus vite, être efficaces ! Si vous êtes en retard, vous aurez à courir dix fois autour du terrain ! »

La voix de Chifuyu-nee résonna à travers toute la cantine, et tout le monde à l'intérieur se remit hâtivement à manger son petit-déjeuner. Si vous voulez savoir pourquoi, c'était parce qu’un tour autour du terrain de l’Académie IS était long de 5 km — ce n'était pas une blague. Je terminai frénétiquement mon repas.

Il semblait que Chifuyu-nee se comportait comme la responsable du dortoir des 1ère année. Comme à son habitude, elle n'avait pas le temps de se reposer.

Même si, en tant que frère, j'étais plutôt inquiet, ça devrait bien se passer. A vrai dire, personne ne pouvait égaler Chifuyu-nee quand il s'agissait d’ignorer la fatigue.

Tant pis, je ne trouve pas comment me concentrer sur l'apprentissage de l'IS.

A vrai dire, j'avais encore le match contre Cecilia la semaine prochaine. Avant cela, je devais apprendre à contrôler l'IS.

Essayer de contrôler, hein ?



… Finalement il n'y eut pas de progrès.

Avant la fin de la deuxième période, j'étais déjà tout étourdi.

Pas bon...

Tant pis. Il était possible de comprendre les termes à travers la pratique, mais il y a certaines parties qui étaient impossibles à comprendre d'emblée.

Comme un problème de maths qui était impossible à résoudre quoi qu’on fasse. Oui, du genre insolvable à moins de nous donner un exemple.

« ... »

Toutefois, la situation semblait encore plus inexplicable. Quand j'avais touché l'IS, c’était comme s’il m’était familier, avec de nombreuses années d'expérience. C'était ce genre de sensation.

Mais je ne pouvais vraiment pas comprendre en lisant le manuel comme ça. C’était à se demander si j’avais réellement déjà activé un IS.

Hmm...

Je croisai les bras et fixai le manuel. Bien sûr, nous avions des cours, maintenant. Yamada-sensei pouvait se retrouver sans voix à certains moments, mais elle continuait toujours à enseigner aux étudiants les connaissances de base concernant les IS.

« En d'autres termes, l’IS a été créé à l'origine pour les travaux dans l'espace, le pilote était donc recouvert d'une armure spéciale. Ainsi, l'armure a la capacité d’améliorer les fonctions du corps et de garder les pilotes dans un état stable. Cela augmente le rythme cardiaque, le pouls, la capacité pulmonaire, la quantité de sueur perdue et d'endorphines produites (acides aminés que sécrète le cerveau en réaction à la douleur, l'exercice, l'excitation et d'autres choses passionnantes )… »

« Sensei, est-ce vraiment une bonne chose ? C'est un peu effrayant quand le corps est manipulé comme ça », dit une de mes camarades d’un air dubitatif.

Il était vrai que le sentiment unique créé par le pilotage d'un IS pouvait amener les gens à se sentir mal à l'aise.

« Ce n'est pas vraiment si compliqué. Ah oui, par exemple, tout le monde porte un soutien-gorge, non ? Si on a ce genre de soutien, il n'y a aucune raison que cela provoque des effets néfastes sur les humains. Bien sûr, s'il n'est pas adapté à votre taille, alors… »

... Par coïncidence, nos regards se croisèrent, et Yamada-sensei resta là, abasourdie. Quelques secondes plus tard, elle rougit.

« Eh bien, il, non, c'est, Ori-Orimura-kun, tu n'as pas besoin de comprendre. J-Je ne sais pas. Cet exemple… Ha ha ha... »

Yamada-sensei ne put que rire soudainement, créant, sans le savoir, une atmosphère particulière dans la salle de classe. Certaines des filles semblèrent réaliser quelque chose me concernant, tandis qu’elles croisaient les bras devant elles, comme si elles essayaient de cacher leurs poitrines.

C'était comme la conversation d’hier avec Houki. Jusqu'alors, je n'étais guère intéressé par l’idée de voir les sous-vêtements d'une jeune fille. Pourtant je ressentis une démangeaison – à la fois voulant et ne voulant pas regarder – et pas moyen de me calmer.

Cette ambiance dérangeante dura encore 10 à 20 secondes.

« Ahem, Yamada-sensei, s'il vous plaît continuer le cours. »

« Ah, oui. »

Chifuyu-nee avait fait semblant de tousser pour briser le silence. Suite à cette intervention, Yamada-sensei reprit le cours, même si on aurait dit qu’elle voulait s’enfoncer dans son livre.

« Bon, eh bien, j'ai quelque chose d'important à dire. L’IS a quelque chose de semblable à la conscience humaine qui peut converser avec le pilote, autrement dit, la compréhension mutuelle en vivant ensemble. Hmm, plus le temps d’interaction est long, plus l’IS comprend les caractéristiques du pilote ».

Je vois. En d'autres termes, cela signifie que je ne peux pas me relâcher pendant l'entraînement.

« Plus vous vous comprendrez l’un et l'autre, plus vous pourrez utiliser ses capacités extrêmes. Vous devez réaliser que l’IS n'est pas un outil, mais votre ami. »

Immédiatement, une fille leva la main.

« Sensei, est-ce comme un amant ?… »

« Eh bien, c’est, hmm... cela pourrait être ce genre de sentiment. Cette expérience ne m'est jamais arrivée, donc je ne sais pas vraiment... »

Cette soi-disant expérience devrait être la relation entre un garçon et une fille. Ignorant Yamada-sensei, qui baissa la tête en rougissant, les filles de la classe commencèrent à bavarder à propos de garçons et filles sortant ensemble.

Comment dire ? C'était comme si cet endroit faisait un peu trop "école de filles". Cette douceur dans l'air.

Honnêtement, cette salle de classe… en fait pas seulement, l'air de toute l'école était doucereux. Ce n'était pas l'atmosphère, mais plutôt de la véritable douceur. C'était la fragrance que seules les filles possédaient. En tout cas, cette douceur était partout. En vérité, c'était comme ça ; tout mon être en était submergé au point que ça me rendait malade.

« ... »

« E-Est-ce qu’il y a quelque chose qui ne va pas, Orimura-kun ? »

« Ah, c'est rien, rien du tout. »

Après avoir entendu ma réponse, Yamada-sensei agita vaguement la main. C'était comme si quelqu'un me regardait intensément... On dirait que ça durait depuis hier.

DING—DONG—DANG—DONG

« Ah, alors, pendant le temps qui reste, nous allons commencer un entraînement de base sur le freinage en vol d’IS. »

En plus des compétences pratiques et d'autres sujets particuliers, l'Académie IS était essentiellement en charge de tout l’entraînement de base. Pendant ces 15 minutes de repos, les enseignants devaient retourner au bureau ; c'était dur pour eux.

« Dis, Orimura-kun. »

« Par ici… Ici… Moi, j’ai une question… »

« Tu es libre pendant la journée ? Tu peux après l'école ? Tu as du temps la nuit ? »

Ainsi, le scénario d'hier a pris fin, n'est-ce pas ? Dès que Yamada-sensei et Chifuyu-nee étaient sorties de la salle de classe, la moitié des filles se rassemblèrent autour de ma table. Je venais d'entendre les mots "peux plus le remettre à plus tard ! " et je ne pensais pas me tromper...

« Alors, s'il vous plaît, écoutez-moi.. »

J'étais vraiment gêné, et alors que je tentais de terminer ce que je voulais dire, je vis une fille distribuer une sorte de coupon, et même recevoir de l'argent pour ça. Pas de trafic à l'école, s’il vous plaît.

« ... »

Mon ami d'enfance Houki n'était pas loin du groupe qui m’entourait et elle regardait. Apparemment, elle était toujours en colère. Je t’en prie, ne te plains pas en silence comme ça, les humains sont des créatures qui doivent apprendre.

Mais c'est déjà fini pour moi maintenant. Même si je veux que Houki m'apprenne des choses sur l'IS... on dirait que je dois demander plus tard.

Je me disais que, même si c'était pour pas longtemps, c’était dur de supporter tous ces "Allez, réponds-moi." On aurait dit que ces filles cherchaient à se mettre en avant. Et maintenant, à quelle question dois-je répondre ?

« Comment elle est, Chifuyu-nee, en privé ? »

« Hein ? Contrairement à ce qu’on croit… »

* PAM ! *

« La pause est finie. On reprend. »

Ah ! Quand est-elle arrivée derrière moi ? Elle est la seule, ici, qui peut me frapper. Elle est là pour m’empêcher de révéler des choses sur elle, hein ? En parlant de ça, Chifuyu-nee, frapper les gens comme ça ne va pas leur donner une bonne impression. Tu es sûre que tu peux le faire ?

« Ah oui, Orimura, ton IS a besoin de plus de temps avant d’être prêt. »

« Quoi ? »

« Il n'y a pas de combinaison disponible. Donc attends un peu. Il semble que l'école fait faire une combinaison personnelle pour toi. »

« ? ? ? »

Pendant que j’étais perdu, toute la classe a commencé à bavarder.

« U-Une combinaison personnelle ? Pour un 1ère année, et en ce moment ? »

« Ce qui veut dire que le gouvernement a apporté son soutien... »

« Ah... c'est génial... Je veux avoir ma propre combinaison bientôt. »

Que se passe- t-il ? Y a-t-il vraiment de quoi être jaloux ?

Je devais avoir tellement l’air de ne pas être au courant, que Chifuyu-nee, perdant patience, murmura :

« Page 6 du manuel. Lis-la. »

« Hmm... "Aujourd'hui, même si nous avons des liens vers de nombreux pays et entreprises qui fournissent la technologie IS, toutes les informations relatives à la fabrication du noyau ne sont jamais révélées. Les noyaux des 467 IS qui existent dans la société d'aujourd'hui sont tous créés par le professeur Shinonono. Ce noyau a été complètement transformé en boîte noire, et aucun n'a obtenu le même succès que le professeur Shinonono. Toutefois, le professeur a refusé de continuer d’en créer davantage après avoir atteint un certain nombre, et tous les pays, les organisations et les entreprises ont commencé la recherche, le développement et la formation de leurs propres noyaux. Le commerce de noyaux était contre l’article 7 du traité de l'Alaska, si bien que celui-ci était interdit, quelles que soient les circonstances... " »

« C'est bien ça. Tu comprends ? »

« O-Oui, plus ou moins... »

Hmm, éclaircissons un peu tout ça

1. Il n'y a que 467 IS en vigueur dans le monde entier.
2. Seulement le professeur Shinonono peut créer des noyaux, et le professeur n'était plus disposé à en créer plus.
3. J'ai eu un privilège spécial, mais c'était un prototype.

Alors c'était ça. Hmm, je vois à peu près. D’un autre côté, ce professeur Shinonono est…

« Euh, sensei. Est-ce que Shinonono-san a un lien de parenté avec le professeur Shinonono... ? » demanda à Chifuyu-nee une fille en frissonnant.

… Effectivement, ce nom Shinonono aurait été découvert de toute façon.

Shinonono Tabane, le grand génie qui a conçu seule l’IS. Elle était une camarade de classe de Chifuyu-nee, et la sœur aînée de Houki. Peu importe le nombre de fois où je l'avais rencontrée, je l'avais toujours trouvée… "géniale".

« C'est vrai, Shinonono est la petite sœur du professeur. »

Eh, sensei, est-ce vraiment bien de divulguer des informations privées concernant les autres comme ça ? En fait, Tabane-nee était désormais une personne placée sous une haute sécurité qui dépassait le cadre des lois nationales. Même si elle n'était pas une criminelle, on ne savait pas où se trouvait cette personne qui maîtrisait les technologies liées à l’IS. Cette situation rendait nerveux tous les gouvernements et organisations.

Pourtant, elle-même ne semble pas s’en soucier...

Je me souvenais de son air hautain. Eh bien, si je devais la décrire, je la comparerais à un "mouton rusé". Par ailleurs, Chifuyu-nee était un "honnête loup". Hmm, je vais appeler ça image alternée. Plutôt bien trouvée, non ?

« Quuuoooi ! Ça, c'est génial ! Nous avons deux personnes apparentées à des célébrités, ici ! »

« Co-Comment est le professeur Shinonono en vrai ? Elle est un génie, c'est vrai ? »

« Alors Shinonono-san est aussi un génie ? Apprends-moi comment utiliser un IS la prochaine fois. »

Pour l’heure nous étions censés avoir cours, mais les filles étaient maintenant réunies autour de Houki. Ah, de là où je me trouve, c'est un spectacle distrayant. Evidemment dans ces cas-là, personne ne vient vous aider.

Étrange… En parlant de ça, Houki a déjà piloté un IS avant... ?

J'ai essayé de chercher dans ma mémoire. Hmm, ça me dit vraiment rien. De plus, Tabane-nee et Houki…

« Je n'ai rien à voir avec cette personne ! »

Sa voix soudainement interrompit mes pensées comme on tranche du bambou.

Observant la situation, Je vis que les filles autour de Houki avaient la même expression, ne sachant pas ce qui se passait.

« ... Désolée d’avoir crié. Mais, je ne suis pas cette personne, il n'y a rien que je puisse vous dire. »

Après avoir dit ça, Houki tourna la tête pour regarder par la fenêtre. Apparemment elle avait douché l'enthousiasme des filles ; tout le monde retourna à sa place, confus et mécontent.

Est-ce que Houki déteste vraiment Tabane-nee... ?

J'ai encore fouillé ma mémoire, et pour une raison quelconque, je ne me souvenais pas les avoir vues ensemble. En parlant de cela, Houki refusait toujours de parler de Tabane-nee ; dès que quelqu'un parlait d'elle, Houki mettait fin à la discussion.

« Alors, commençons le cours. Yamada-sensei, à vous. »

« Ou-Oui. »

Yamada-sensei semblait aussi être préoccupée par Houki, et sur ce point, elle ressemblait vraiment à un enseignant professionnel. Le cours finalement commença.

Je demanderai à Houki plus tard...

Gardant cela dans un coin de ma tête, j'ouvris le livre.



« Maintenant, je peux me détendre. Pas besoin de s'inquiéter d'avoir à utiliser le simulateur. »

Ah, vraiment, Cecilia–san ?

Pendant la pause, Cecilia est venue vers moi pour me dire ça, une main sur la hanche. Ça n'a vraiment pas d'importance, mais décidément tu aimes vraiment cette posture, hein ? Passons.

« Oh ? Le vainqueur est déjà tout désigné ? C'est vraiment bien injuste. »

« Pourquoi dis-tu ça ? »

« Oh mon Dieu, tu ne sais toujours pas ? Bon, je vais mettre au courant le civil ordinaire. Moi, Cecilia Alcott, en tant que représentante de l'Angleterre... Pour faire simple, je possède ma propre machine. »

« Qu… »

«... Est-ce que tu me prends pour une imbécile ? »

« Non. Même si je sens que tu es hors du commun, je ne sais pas à quel point. »

« En fait, ne me prendrais-tu pas pour une idiote, si tu dis ça ? »

* BAM ! * Elle fit claquer ses mains sur la table. Eh, regarde ce que tu as fait, le cahier est tombé par terre, idiote.

« ... Ahem, cela ne vient-il pas d’être mentionné pendant le cours ? Il n'y a que 467 IS dans le monde entier. En d'autres termes, ceux qui sont capables d'avoir leur IS personnel sont les élites parmi les élites, choisis parmi les 6 milliards de personnes de la planète. »

« C-C'est vrai... ? »

« Tout à fait. »

« Donc, la population mondiale a déjà atteint les 6 milliards... »

« Ce n'est pas ça l'important ! »

* PAM ! * Eh, crétine, maintenant c'est le manuel qui est tombé.

« Je répète ! Me prends-tu vraiment pour une idiote ? »

« Non, rien de tel. »

« Pourquoi tu contestes, alors... ? »

Hein ? Oui, pourquoi ?

« Pourquoi, Houki ? »

* DING ! * Un regard rapide fut lancé. Bon, cela prit 0,8 seconde. Houki m'a répondu silencieusement : « J’en ai rien à faire de toi ».

« En parlant de ça, tu es la petite sœur du professeur Shinonono, non ? »

Maintenant, c'était Houki qui était dans le viseur de Cecilia. Elle répondit avec un regard acéré :

« Je suis seulement sa petite sœur. »

Eh, Houki, essaies-tu de faire peur aux gens ? C'est terrifiant. Regarde, même Cecilia a laissé échapper un "Ouuh...". Quel genre de délinquante es-tu ?

« C-C’est pas grave. Comme je suis susceptible de devenir la déléguée de classe, souviens-toi de moi, Cecilia Alcott. »

Balançant ses cheveux avec sa main droite, elle se retourna et s’en alla. Hmm, frime dans la gestuelle. Même un modèle peut le faire.

« Houki. »

« ... »

« Shinonono-san, allons manger. »

Il était important de nous réconcilier. En raison de l'incident précédent, il y avait un fossé entre Houki et le reste du groupe. En tant que camarade de classe, je ne pouvais pas laisser les choses ainsi.

« Qui vient aussi ? »

Faisons l'innocent.

« Moi, moi, moi ! »

« Je veux venir… Attendez une minute… »

« J'ai fait un bento, mais je viens aussi ! »

Oh, il y en a tellement qui veulent nous rejoindre pour le déjeuner. Comme il est important d'avoir de bonnes relations avec ses camarades de classe, n'est-ce pas, Houki ?

« ... Je... ne viens pas. »

« Ne dis pas ça. Allez, debout, lève-toi. On y va. »

« Eh, eh, j'ai dit que je ne venais pas… Arrête de me pousser dans le dos comme ça. »

Ha ha ha ! Je savais que Houki refuserait, alors je me suis bien préparé. Lui forcer la main, c’était ce qu’il fallait faire.

« Quoi, tu ne veux pas bouger ? Veux-tu que je te porte ? »

« Qu... ! »

* Dong *, Houki rougit. J’en fais la promesse, elle viendra même contre son gré.

« Lai-Laisse-moi ! »

« Dès qu’on arrivera à la cafétéria. »

« Lâ-lâche-moi tout de suite ! Eh… »

S’aidant de son coude, Houki me tordit le bras pour s’échapper. Pendant que je me disais : "Ça fait mal ! ", le haut et le bas se sont inversés et j'ai été projeté sur le sol.

« ... »

Aïe, ça fait mal. La douleur se répandit rapidement dans mon dos. Autour de nous, les filles regardaient bouche bée.

« Tu as amélioré ta technique. »

« Humph. Tu t’es affaibli, non ? Il s'agit d'une application additionnelle du kendo. »

Parmi toutes les filles du Japon, tu es sûrement la seule qui apprend des "applications additionnelles" dans les Arts Martiaux traditionnels.

« Euh, c'est... »

« Nous sommes encore... »

« Bon, ça ne fait rien... »

Ah… C'est rare de se retrouver tous ensemble, et pourtant les filles se sont enfuies comme si leurs vies en dépendaient. Regarde ce que tu as fait, espèce d’idiote ! C’est pour toi que je les avais rassemblées.

« ... »

Après m'être relevé, je me frottais pour enlever la poussière. Non seulement Houki déclara : « Ce n'est pas ma faute », mais en plus elle croisa les bras et détourna les yeux.

« Houki. »

« J-Je t’ai dit de ne pas m'appeler par mon prénom »

« Allons manger. »

J'avais faim. J’attrapai sa main avec force.

« Eh, eh. Vas-y doucement, d’accord… »

« Tais-toi et suis-moi. »

« Ouuu... »

J’avais froidement répondu, et seulement alors Houki suivit docilement. J’aurais dû faire ça dès le début, pas vrai ?



Très bien, nous étions arrivés à la cafétéria. Il y avait du monde, mais nous pouvions vraisemblablement trouver des places pour deux personnes.

« Houki, ça va ? Tu vas manger quelque chose, d’accord ? »

« Ne me traite pas comme un animal de compagnie, je choisis ce qu’il me plaît. »

« Hmm… Ah ! Je vais prendre deux plats du jour. C'est le maquereau salé aujourd'hui. »

« Tu m'écoutes ou pas ? »

« Je t’écoute. Pourquoi crois-tu que j'étais si gentil et voulais que les autres se joignent à nous, idiote ? Tu as fini par tout gâcher. Qu'est-ce qui arrivera si tu ne peux pas te faire d’amie ? Ta vie au lycée sera très triste et ennuyeuse. »

« J-Je ne me rappelle pas... t’avoir demandé de faire ça ! »

« Je ne m’en rappelle pas non plus. Ah, Madame, deux plats du jour. Puis-je laisser les tickets-repas ici ? »

Je plaçai les tickets-repas sur le comptoir. Depuis le début, je ne pouvais utiliser que ma main droite, ce qui me gênait beaucoup.

Ma main gauche ? Elle tenait Houki pour l'empêcher de partir. Très probablement, l'aptitude pour s'enfuir de cette personne peut rivaliser avec celle d’un Pampa[2]

« Tu sais quoi ? Je ne ferais pas tout ça, si n’importe qui me le demandait. C'est parce que c'est toi que je le fais. »

« Qu-qu'est-ce que tu veux dire... »

« Rien. J'ai juste dit bonjour aux cuisinières et leur ai révélé que nous sommes des amis d'enfance, il n’y a rien de plus. »

« ... »

Houki leva les yeux au ciel, silencieuse et déprimée. Depuis que j'avais emménagé avec cette fille, elle était devenue beaucoup plus difficile à vivre. Non, on dirait qu’elle est comme ça depuis pas mal de temps. Si je ne fais pas attention, elle va s’isoler du groupe. C'est Houki tout craché.

« M-merci... »

« Tenez, deux plats du jour. Excusez-nous pour l’attente. »

« Merci, Madame. Oh, ça a l'air drôlement bon. »

« Ce n'est pas qu'une impression, c'est vraiment délicieux. »

En disant cela, l’imposante cantinière sourit chaleureusement. Hmm, une personne bien gentille.

« Houki, y a-t-il des places de libre ? »

« ... »

« Houki ? »

Comme elle ne répondait pas, je me retournai pour la regarder. Elle faisait la grimace.

« ... Il y a des places là-bas. »

Elle libéra sa main, saisit son propre repas et s'éloigna précipitamment. Eh, quoi ? Pourquoi est-elle en colère tout à coup ?

Quoi qu'il en soit, tandis que je la rattrapais, je trouvai deux places libres devant moi.

« C'est un peu embarrassant pour moi de dire ça, mais… »

« ... Quoi ? »

Puisque tu as répondu avec de la soupe miso encore dans la bouche, je vais t’expliquer pendant que je coupe une tranche de poisson grillé.

« Peux-tu m’apprendre quelque chose concernant un IS ? Si ça continue, je vais perdre le combat de la semaine prochaine sans rien pouvoir faire. »

« Qui t’a demandé d'accepter un tel défi, abruti ? »

N'est-ce pas désespérant quand elle le dit comme ça ?... Même si c'est le cas.

« Peu importe, s'il te plaît, aide-moi pour ça. »

Tout en faisant claquer mes baguettes, je suppliais Houki. On dit bien qu'après avoir fait une chose une première fois, un homme ne ressentira plus aucune honte les fois suivantes. "Un homme est inutile s'il ne veut pas gagner", c'est la raison pour laquelle je fais ça.

« ... »

Silence. Elle m'ignorait. Non seulement elle restait silencieuse, mais elle continuait aussi de manger cette salade d'épinards. Quelle cruauté.

« Comme je le disais, Houki… »

« Eh, n'es-tu pas la personne dont parlent les rumeurs ? » me demanda soudainement une fille à côté de moi.

Elle devait être une 3ème année. La couleur de la cravate variait selon l'année. Bleue pour les 1ère année, jaune pour les 2ème, rouge pour les 3ème. Ses cheveux se terminaient en bouclettes, ce qui marquait vraiment les esprits. Elle a l'air plutôt abordable, comme un écureuil. Oh, complètement différente de mon amie d'enfance qui plisse les yeux.

Comme attendu d'une 3ème année, elle me donnait l’impression d’être face à une adulte. Tu vois, Houki ? Bien se comporter en société est une nécessité.


Notes de traduction[edit]

  1. Yamato Nadeshiko désigne l'icône de la femme japonaise parfaite.
  2. Un Pampa est une créature dans Final Fantasy qui s'enfuit très facilement.