Iris on Rainy Days (FR) : Exécution - batterie=04:21:29

From Baka-Tsuki
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Batterie=04:21:29[edit]

— Aahh...

Au moment où je reprends connaissance, je me trouve par terre sur le bitume froid.

Il pleut. Non, c'est juste que ma vue est toujours aussi défaillante.

Le camion est à droite dans mon champ de vision. Il est retourné sur le côté, ses roues continuant de tourner, le moteur en feu. Dans l'obscurité, les flammes éclairent le ciel nocturne.

Je fouille ma mémoire.

D'innombrables rayons lasers ont été tirés par les véhicules blindés de la police, puis une grande lumière blanche m'a enveloppée — c'est pour ça — on a été touchés par un pistolet laser.

Je finis par comprendre ce qui s'est passé.

— Lilith, appelé-je frénétiquement, Lilith ! Où es-tu ?!

Je me relève en utilisant mes deux mains, avant de regarder autour de moi. La « pluie » est toujours aussi violente, mais mon système visuel semble toujours être en état de marche. Dans cette vision monochrome, je tente de chercher la silhouette de Lilith.

Ah !

Derrière le garde-fou à une certaine distance du camion retourné, j'aperçois une silhouette. De longs cheveux sont étendus sur le sol, tel un éventail.

— Lilith, ça va ?! Lilith !! crié-je de toutes mes forces.

Hélas, Lilith est étendue sur le sol, sans bouger.

Tiens bon, Lilith. Je vais te sauver.

Avec mes chenilles, je me fraye un chemin entre les débris du camion qui sont éparpillés à gauche à droite jusqu'à atteindre Lilith.

Juste avant que je n'arrive à son niveau, elle pousse un gémissement de douleur, et commence à reprendre connaissance. Elle relève lentement le haut de son corps, avant de regarder autour d'elle, et nos regards se croisent.

— Lilith, rien de cassé ?!

— Mnn... Plus ou moins. Comparé à ça, il-

Après avoir dit ça, Lilith se retourne en direction du camion.

— Plus un geste !

Un cri autoritaire retentit soudainement. Lilith, frappée dans le dos, tombe alors sur le sol.

— Ahhh...!

En apercevant son assaillant, la peur paralyse mon corps.

La personne qui vient de frapper Lilith porte un étrange casque en métal et une armure, et tient un pistolet laser qui produit une lumière grisâtre dans ses mains.

Des souvenirs refont surface dans mon esprit tel un kaléidoscope. Le flash info de l'après-midi, la place de la fontaine, le robot qui avait tout saccagé, les lasers bleus, l'unité spéciale, et-

Un d'eux avait soulevé la tête du robot tel un trophée.

— Plus un geste, c'est un ordre ! dit froidement la tête métallique, Les mains derrière la tête !

— Espèce de...!

Lilith riposte alors immédiatement. Son corps jaillit d'un coup en fendant l'air, l'arrière de sa tête heurtant violemment le visage de l'homme qui la tient en joue. Ce dernier se met à gémir en se tenant la tête.

— Iris, on y va !

— O-Ok !

Tout en étant choquée par l'audace de Lilith, je tends la main droite. Lilith tend à son tour la sienne.

L'instant d'après, un rayon laser déchire l'air.

Le bras droit de Lilith tombe brusquement par terre devant moi.

Elle pousse alors un hurlement strident, et s'accroupit en gémissant sur le sol. De l'huile coule de son bras droit arraché, m'éclaboussant aussi. L'homme vêtu d'une lourde armure fonce immédiatement jusqu'à Lilith tout en pointant son arme vers elle.

— C'est cool d'avoir autant d'énergie à revendre, ma petite !

L'homme qui s'est pris un coup de boule de la part de Lilith l'attrape sauvagement par les cheveux et se met à la tirer vers lui.

— À cause de toi, j'ai une dent de devant qui est cassée. ... Prends ça pour la peine.

La lumière l'enveloppe une fois de plus.

Son oreille droite et le côté gauche de son visage sont complètement brûlés. Elle pousse un cri encore plus perçant que le précédent, avant de s'effondrer sur le sol. Tout en se tenant le visage, Lilith se tord de douleur par terre. En voyant ça, l'homme se met à rire.

— Lilith ! Éteins tes capteurs de douleurs ! Lili- crié-je de toutes mes forces, mais l'homme me fait taire en me donnant un coup de pied dans les côtes.

« On n'a qu'à les tailler en pièces, ça sera plus simple pour les transporter. » « Ouais, t'as raison. » Tout en parlant, ils se mettent à pointer leurs pistolets laser vers la tête de Lilith. Une terreur absolue se lit sur son visage au moment où les hommes placent leurs doigts sur la détente. De mon côté, mon corps est pris de tremblements.

Aah, Lilith va mourir, elle est sur le point de se faire tuer. Non, non, je ne les laisserai pas faire, jamais-!

— Uwaaaaaa !

Sans réfléchir, je fonce tête baissée vers les hommes en hurlant.

— Quoi ?

L'homme perd l'équilibre et tombe. Je saisis énergiquement sa jambe.

— Lâche-moi !

L'homme essaye ensuite de se libérer de ma prise, mais je ne compte pas le laisser faire si facilement.

— Iris ! s'écrie Lilith.

— Lilith, fuis ! lui répondé-je à vive voix tout en me faisant frapper par les hommes.

Hélas, ma résistance est de courte durée.

Mon corps est soudain assaillit par « quelque chose de chaud ». Au moment où je pousse un cri « Ah... », je tombe sur le sol, en voyant des morceaux de mes chenilles tomber du ciel.

— Uuh... gémis-je d'une voix rauque, en regardant vers le bas de mon corps.

Le bas de mon buste a été touché, et a complètement disparu. Les pièces en dessous de mes hanches sont brûlées, et plusieurs fils sortent de mes entrailles sous une pluie d'étincelles.

— Arrêtez ! crie Lilith de désespoir, Laissez-la partir !

Malheureusement, les hommes répondent alors à ses supplications par de la violence. Le canon d'un des pistolets lasers est enfoncé violemment dans la bouche de Lilith, et un son étouffé sort de sa gorge.

— T'en fais pas. ... Bientôt, vous ne serez tous les deux plus que des tas de ferrailles.

Lilith ! Ahhh, Lilith !

Je soulève tant bien que mal mon corps, mais je ne peux plus rien faire après avoir perdu mes chenilles. C'est à peine si je peux parler.

À l'aide ! crié-je dans mon cœur, avant d'utiliser toute l'énergie qu'il me reste pour hurler :

— Que quelqu'un aide Lilith !

Est-ce que quelqu'un a entendu ma voix ?

— Uaaaaaaa-aarr-gggh !!

Iord 206.jpg

J'entends un bruit. Un puissant rugissement, tel celui d'un animal sauvage.

Les hommes se regardent entre eux, en demandant :

— C'était quoi ça ?

L'instant d'après, « UUAAAAAAARRRRRRGGGGGHH !! » le violent rugissement déchire distinctement l'air nocturne. Les hommes se tournent vers l'origine du bruit. Dans leur champ de vision, il n'y a que le camion en flamme.

Puis, un énorme bras encerclé par les flammes-

transperce la carcasse du camion.


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