Kara no Kyoukai : Chapitre 4 Panorama 2 /

From Baka-Tsuki
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Panorama 2[edit]

———L'image est celle d'une libellule. Volante.

Un papillon la suivit, mais je ne ralentit pas. Finalement le papillon ne put plus garder le rythme et chuta, alors qu'il sortait de mon champs de vision.

Il chute en formant un arc, cette descente vers la terre ferme ressemblait a celle d'un serpent ou à celle d'une fleur de lys.

Une scène triste et cruelle.

Même si l'on ne peut pas voler ensemble, j'aurai au moins du rester a ses cotés un peu plus longtemps.

Mais c'est impossible. Pour la seul et bonne raison que puisque mes pieds ne touchent pas le sol, je n'ai même pas la liberté de m’arrêter

Puisque j'entendis quelqu'un discuter, je décide de me lever.

...Mes paupières sont lourdes. Cela prouve que j'ai encore besoin de quelques heures de sommeil.

A l'intérieur de mon esprit mon envie de dormir et celle de me réveiller se combattent, et malheureusement le réveil vaincu...

Je pense que j'ai fini de dessiner le plan d'ensemble après avoir travailler dessus toute la nuit, et je me suis endormi dans la salle de Tohko.

Quand je me suis levé du sofa, j'étais en effet dans le bureau. Dans la lumière estivale, Shiki et Tohko semblaient parler de quelque chose.

Shiki est debout penchée sur le mur, et Tohko est assise les jambes croisés sur une chaise.

«Bonjour, Kokuto»

Le regard de Tohko, qui ressemble plus à une fixation, est normal... Voyant quelle ne portait pas ses lunettes, elle devait sûrement parler de "ce" genre de choses avec Shiki.

Et elle est habillée comme à son habitude.

Avec ses cheveux court, Tohko ressemble à une secrétaire. Mais puisque son regard est si terrifiant, je parie qu'elle n'aura jamais cette position.

Son pantalon noir et sa nouvelle chemise lui vont bien.

« Désolé, je crois que je me suis endormi."

J'essaye d'inventer une excuse.

«N'explique pas ce qui est évident.»

En me coupant la parole, elle met une cigarette à sa bouche.

«Si tu es réveillé, va faire quelque chose à boire. Ça sera une sorte de réhabilitation.»

«.... ?»

Elle devait penser rééducation quand elle a dit réhabilitation.

Je ne sais pas pourquoi elle me dit ça, mais puisque Tohko est toujours comme ça, j'ai décidé de ne pas poser de questions.

«Tu veux quelque chose, Shiki ?»

«Non. Je vais bientôt me coucher.»

Maintenant qu'elle le dit Shki semble en effet manquer de sommeil.

Peut être qu'elle est aller se promener pendant que j’étais endormi.

A coté de la salle de Tohko et du bureau se trouve une salle qui ressemble à une cuisine.

L'évier a trois robinets, peut être que ça servait de laboratoire ou quelque chose du genre. Autour de deux des robinets est enroulé un fil de fer car il ne marche pas. L’étrangeté de cet endroit résultait en une atmosphère perturbante.

J'allume ensuite la cafetière et je prépare deux verres. A chaque fois que j'arrive au bureau Tohko me demande de préparer du café, au point ou je peux maintenant en faire les yeux fermés . Mais ce n'est pas comme si je travaille ici pour faire du thé ou du café.

Cela fait presque six mois que je travaille ici.

Non, le mot "travaille" n'est pas adéquat ici parce que cet endroit n'est même pas un véritable lieu de travail conventionnel.

Disons que la seule chose qui me pousse à venir chaque jour est sur quoi travaille cette personne.

Juste après que Shiki soit tomber dans le coma, je suis entré en université sans la moindre raison ni motivation.

J'avais promis à Shiki d'aller avec elle en université. Même si Shiki n'avait que très peu de chance de se réveiller j'ai tout de même voulu tenir cette promesse.

Durant ma vie d'étudiant je n'ai fait que regarder les jours passés.

Pendant cette période, je suis allé à une exposition de marionnettes et de poupée à laquelle j'étais invité, c'est la ou je l'ai vu: c'était une poupée qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à un être humain, tant en taille qu'en forme. Cette poupée avait du prendre à son créateur des années de travail et sûrement une partie de son âme . Bien que je savais qu'elle n'était qu'une poupée, elle ressemblait plus à un être humain immobile et j'étais convaincu qu'elle pourrait bouger à tout moment. Une chose au bord de l'existence, mais qui ne vit pas, préservé dans une frontière encore jamais franchit. Sûrement à cause de sa ressemblance avec l'ancienne Shiki, j'étais attiré par cette poupée.

Le créateur de cette poupée était inconnu. Même sur la brochure de l'exposition aucun nom n'était inscrit. Je me suis mis à rechercher le créateur de cette magnifique poupée. Et il semblerait que son créateur soit une personne qui n'est pas spécialement impliqué dans le domaine de création de poupée, et l'a crée sans l'intention de devenir connu. Une mystérieuse personne du nom de Tohko Aozaki.

Apparemment la fabrication de poupée est son occupation principale mais elle était aussi architecte. Elle semblait impliqué dans la "création" de chose, peut importe ce que c'est, mais elle n'acceptait aucune requête. Aussi mystérieux que cela puisse paraître, elle sait quand une personne veut quelque chose. Ensuite, elle leur parle de son intention de faire ce que la personne veut et contre une certaine somme d'argent elle l'a crée.

Elle est soit la plus grande artisane au monde soit la personne la plus bizarre au monde.

Après cela, j'eus encore plus envie de la retrouver et après de nombreuses recherche j'ai retrouvé son adresse. Elle vivait loin de la ville, elle n'habitait pas dans le quartier industriel ni dans la banlieue.

Ce n'était même pas une maison.

C'était un immeuble abandonnée.

Pour être plus précis, la construction fut arrêté car le propriétaire n'avait plus d'argent. De l’extérieur il semblait fonctionnel mais à l’intérieur on pouvait clairement voir que la construction fut suspendu.

Si la construction fut terminée bâtiment aurait six étages mais il n'y a rien au-delà du cinquième. De nos jours il est plus facile de construire en partant du dernier étage, mais je suppose qu'il utilisait encore l'ancienne méthode. Puisque la construction fut arrêté, le cinquième étage qui n’était pas terminé est devenue le toit.

Bien que le bâtiment est entouré par un grand mur en béton, il est facile d'y accéder. C'est donc un miracle que les enfants du quartier n'en ai pas fait leur base secrète. Ils doivent sûrement penser que c'est un bâtiment étrange et dangereux, ce qui est bien pratique.

Je ne sais pas si Aozaki a vraiment acheté ce bâtiment, mais il semblerait que c'est le cas, en tout cas pour l'instant elle reste ici. Le laboratoire-cuisine est situé au quatrième étage, le deuxième et le troisième étage sont les lieux de travail de Tohko, c'est pourquoi on parle à cet étage.

Après avoir trouvé Tohko, j'ai fait sa connaissance et je lui ai demandé de me recruter et ce peu importe le travail. J'ai ensuite quitté l'université et j'ai commencé à travailler avec elle.

Bien que ça soit surprenant je fut payé.

Elle a un jour dit que les êtres humains pouvaient êtres divisé en deux types et deux attributs;ceux qui créent et cherchent et ceux qui utilisent et détruisent. Elle m'a confié que je n’étais pas une personne qui "créait" mais une personne qui "cherchait" et c’était la raison pour laquelle elle m'avait embauché.

«T'es un peu lent, Kokuto.»dit Tohko.

En me tournant vers la cafetière j'ai remarqué que la tasse est déjà remplie d'un liquide noir.

«Avec la fille d'hier ça en fait huit. Les gens devraient commencer à remarquer les similitudes maintenant.»Dit soudainement Tohko.

Elle devait surement parler des récent cas de suicides de lycéennes, qui se jetaient du haut de grands bâtiments.

«Huh ? Ça en fait pas six ?»

«Il y en a eu plus pendant que tu dormais. Ça a en commencé en Juin, et en moyenne trois filles par mois. Peut-être qu'on en retrouvera une autre dans les trois jours qui suivent.»

C'est bien le genre de Tohko de dire quelque chose comme ça. Je jette un œil au calendrier, Août prendra fin dans trois jours. Trois jours ...?

Une inquiétude soudaine me prit et s'en alla aussi rapidement qu'elle vint.

«Mais j'ai entendu que tous les cas n’étaient pas reliés. Les filles proviennent de différentes écoles qui ne partagent aucun point commun. Peut-être que la police cache des choses.»

«Tu commence à douter des gens ? Dormir n'a pas le meilleur des effets sur toi.»Dit Tohko en souriant.

...Quand elle ne porte pas ses lunettes ses remarques deviennent encore plus mesquines.

«Parce que aucune des six, non, huit personnes n'a laissé de lettre d'adieu. Puisqu’ils sont si nombreux au moins une personne aurait du en laisser une. Mais puisque la police n'en parle pas, on pourrait penser que la police les cache.»

«Ce qui devient l'unique point commun qu'ils partagent.»dit Tohko.«Ses filles ne prenaient pas de drogues et ne faisait pas parti d'un groupe occulte. Leurs vies étaient complètement anodines. Ni leur familles ni leur amis ne connaissent une raison pour laquelle elles se suicideraient. C'est pourquoi on arrive à la conclusion suivante : Les filles se sont suicidées suites à un problème émotionnel ou psychologique profond ou peut-être pour prouver quelque chose. Cela expliquerai pourquoi elles ne laissent pas de message d'adieu.»

«Vous êtes donc entrain de dire que la police n'a vraiment pas trouvé de lettre d'adieu ?»je demande

«La majorité des personnes qui se suicident ne laissent pas de lettre d'adieu, donc oui.»dit Tohko

Mais est-ce que c'est possible ? Il y avait quelque chose qui me dérangeais dans son explication, je pensais en sirotant mon café.

Comment est-il possible de ne pas laisser de lettre d'adieu ?

Ses filles étaient attachées au monde des vivants. Dans une situation ou une personne est forcée de mourir, une lettre d'adieu est ce qu'on laisse pour consolider cet attachement. Ne pas en laisser veut dire que l'on a plus rien à perdre dans ce monde. Un suicide sans mot ou de lettre d'adieu qui nous permettrai d’en connaitre les raisons: C'est un suicide parfait.

Cependant, sauter du haut d'un bâtiment est loin d'être un suicide parfait. Mourir d'une manière qui attire l'attention peut être considérer comme une "lettre d'adieu".

Je ne peux penser qu’à une raison. Comme l'a dit Shiki ce n'est peut-être que des accidents.

Les filles n'avaient pas l'intention de se suicider. Elles n'ont donc aucune raison d'écrire une lettre d'adieu. Mais je n'arrive toujours pas à trouver la raison qui les poussent à sauter du haut d'un bâtiment alors qu'elles se promenaient.

«Les suicides s'arrêteront à la huitième. Il n'y en aura pas d'autre pendant un moment.»

Même si Shiki ne semble pas intéressé par le sujet, elle intervient dans cette conversation comme pour arrêter ma confusion.

«Comment tu peux en être si sur ?»j'ai demandé

«Comment ? J'ai vérifié. Il y avait 8 fantômes qui flottaient autour de ce bâtiment, et je les ai tous éliminé.»

Shiki continue

«Dit Tohko, est-ce que tout le monde finit comme elles quand on meurt ?»

«Personne ne sait vraiment. Tout ce que je peux t'offrir est une observation.»

Tohko pose la tasse de café et prend un regard sérieux, comme si elle allait nous parler de la chose la plus importante au monde.

«Les mots "voler" et "tomber" sont inextricablement liés, car nous autre humain ne pouvons pas voler par nous même. Et malgré ça, comme on peut s'y attendre des Hommes, plus on essaye d'atteindre le ciel, plus on oublie cela. Même ceux qui vivent après la mort peuvent essayer et atteindre ce but, de "tomber" vers le ciel, oubliant que c'est cette même arrogance qui a mené Icare à sa perte.»

Shiki semble contrarié à la réponse de Tohko, pour une raison que j'ignore. J'ai donc essayer d'apaiser l'atmosphère.

«Désolé, mais je n'arrive plus trop à suivre.»dis-je confus.

«Hm? On parle des fantôme de la tour Fujo. Je ne sais pas si c'est réel ou alors si ce n'est qu'une illusion créer par un mage. Mais si Shiki l'a tué, je ne peux plus savoir.»

Je vois. Ils parlaient bien de "ce" genre de choses.

Quand Shiki et Tohko sans ses lunettes parlent ensemble, ils discutent en général de ce genre de chose.

«Tu sais que Shiki a vu le fantôme des huit filles qui flottaient autour de la tour Fujo ? Il semblerait qu'il y avait une figure humaine qui flottait avec eux. Puisqu'ils n'ont pas disparu, on pensé que cet endroit était semblable à un filet pour eux, ou quelque chose comme ça.»

A l'intérieur de moi j'ai poussé un soupir à cause de la tournure complexe et bizarre que prenait cette affaire.

Comme si elle peut lire dans mes pensées, Tohko effectue un résumé.

«Pour faire court, il y a être humain qui flotte à la tour Fujo et autour de cette personne se trouvent les filles qui se sont suicidées. Ces filles quelque chose comme des fantômes. Fin.»

Je hoche la tête.

Je comprend mieux maintenant. Mais l'histoire semble déjà fini.

Cela ne fait que trois mois qu'ils se connaissent et j'ai toujours l'impression d'être largué dans leur discussion.

Ce n'est pas comme si je suis particulièrement intéressé dans ce genre de choses. Cependant, puisque être ignoré n'est pas une solution envisageable alors j'écoute tout de même. D'un certain la coté la position dans laquelle je suis est agréable.

«... ?»

Shiki semble énervée et me regarde intensément

Est ce que j'ai fait quelque chose qui a blessé Shiki ?

«Mais attendez Shiki a vu les fantôme au début de Juillet, non ? Alors il n'y en avait que quatre ?»

«Non, ils était déjà huit. C'est pour ça, qu'ils ne peuvent être que huit et pas plus.»

«Tu sais Shiki si tu as obtenu des pouvoir de divination tu devrais m'en parler .»

«Non, Mikiya. Comment dire... l’air là-bas n'est pas normal... Comme s'il y avait de l'eau chaude et froide au même endroit.»

Alors que Shiki essaye de trouver les bon mot, Tohko intervient pour l'aider.

«Ce qu'elle veut dire c'est que le temps là-bas le temps s'écoule différemment. Ce qu'il faut comprendre c'est que le temps peut évoluer de différentes façon. La vitesse à laquelle l'entropie agis dépend que de l'objet. C'est aussi vrai pour nos souvenirs. Quand une personne meurt, les preuves de son existence ne s'effacent pas immédiatement. Certaines personnes se souviennent... Tant qu'ils existent, les souvenirs, ou plutôt une trace de leur existence , ne disparait pas immédiatement, mais s'estompe graduellement. Si ce n'était pas une personne qui observait mais une place qui est liée à la personne morte alors il restera de vous une "image", celle d'un "fantôme". Et les seuls personnes qui sont réceptives à ses images sont la famille , les amis et bien évidemment Shiki et moi.»

Tohko allume une autre cigarette et continue.

«L'entropie agit aussi sur les souvenirs. Les gens oublient et éventuellement les souvenirs disparaissent. Mais l'entropie est beaucoup plus lente vers la Tour Fujo, comme si le bâtiment lui même ne voulait pas les abandonner. »

Je ne sais pas si on peut être plus confus que moi en ce moment. Tohko a réussi a rendre ça en encore plus compliqué que ça l'était. Donc ce qu'elle veut dire c'est que quand une chose meurt ou est perd, elle ne disparait pas vraiment, tant que quelqu'un s'en souvient. Et en s'en rappelant on vient à valider son existence, et à cause de ça il est possible d'apercevoir cette chose de temps en temps .

On dirait qu'on se berce juste d'illusions.

Tohko a sûrement utilisé le terme "image" car cela ne pouvait pas être réel, mais qu'une délusion.

L'air complètement ennuyé, Shiki dit.

«  Arrêtez avec ces explication. Ce qui m'intéresse c'est elle. Je sais que je l'ai "tué" pour de bon, mais s'il y a un mage qui utilise une projection cela n'en finira jamais.»

Puis son regard se pose sur moi.


« J'en peux plus de jouer la gardienne de Mikiya.»


« Je suis complètement d'accord avec toi, Shiki. Je vais m'occuper de régler tout cela avec Kirie Fujo, alors tu peux y aller et raccompagner Kokuto... attend, il lui reste encore 5 heures de travail, si tu veux tu peux dormir ici. Regarde prend la place là-bas.»

L'endroit auquel pointe Tohko est remplie de papier et ne semblait pas avoir été nettoyé depuis au moins une année.

Bien évidemment, Shiki l'ignore.

«Alors qui était elle au final ?»demande Shiki à Tohko.

La mage, une cigarette à la bouche, se dirige vers la fenêtre et regarde le décor. Et puisque la lumière n'atteint pas certain endroit dans ce bâtiment , cela peut se révéler difficile de se situer dans une journée.

La vue à l'extérieur montre qu'il fait jour, je dirai même midi.

Pendant quelques instants, Tohko fixe silencieusement le panorama radieux qui s'offre à elle.

« Avant tu aurai pu dire qu'elle volait.»

«Kokuto, avec quoi associerai tu un endroit élevé ? Qu'est ce qui te viens à l'esprit ?»

Cette question soudaine me ramène à la réalité. La seule chose à laquelle je pouvais penser était la fois ou je suis aller la Tour de Tokyo. Je me rappelle avoir essayé de trouver ma maison, mais au final j'y suis pas arrivée à cause des innombrables bâtiments visibles de là.

«Peut-être quelque chose de petit...»

«Tu peux mieux faire, Kokuto...»

Je pensais aussi que ma réponse n'était pas très pertinente. J'essaye donc de trouver quelque chose d'autre.

«Je n'arrive pas à trouver grand chose, mais je pense qu'une vue panoramique est magnifique. La vue d'un endroit élevé est marquante.»

C'est sûrement parce que ma réponse vient du fond de mon cœur que Tohko hoche la tête d’une manière approbatrice.

Son regard fixant encore le décor, Tohko continue de parler.

« Le paysage que l'on voit est magnifique: même un paysage fade deviendrait magnifique. Cependant ce n'est pas l'impulsion que l'on ressent quand on regarde le monde dans lequel on vit d'en haut. Une vue surplombante ne déclenche qu'une certaine impulsion...»

Après avoir dit le mot "impulsion" Tohko s’arrête.

Une impulsion n'est pas quelque chose qui provient de l’intérieur comme les sentiments, mais quelque chose qui vous attaque de l'extérieur, même si la personne se faisant attaquer la rejette. Comme l'envie irrépressible de tuer.

Alors quel est la l'impulsion destructive qui résulte d'une vue surplombante ?

«C'est comprendre à quel point tout est éloigné. Une vue surplombante crée une limite entre vous et le monde. Les gens se sentent en sécurité que des choses dont ils sont proches. Même avec une carte, connaître votre position n'est qu'une somme d'informations, non ? Pour nous, le monde ne se résume qu'à ce que nous comprenons et ressentons par expérience. Les limites et les connections du monde, des pays, des villes ne sont qu'une création de l'esprit et non pas quelque chose que nous ressentons nous même. Mais avec une vue trop vaste, une incohérence se crée. Un rayon de 10 mètre que vous "ressentez" et la zone de 10 kilomètre que vous observez d'en haut. Ils sont pareil, une même chose, le même monde dans lequel vous vivez et malgré cela le premier semble plus réel.»

«Tu vois , c'est la ou le paradoxe commence. C'est plus logique, pour nous de reconnaître le vaste paysage que nous observons que l'espace qui nous entoure. Mais peu importe à quel point on essaye, on ne peut pas "sentir" que l'on vit dans cette énorme monde.»

«La raison étant que les choses les plus réelles sont tout le temps des choses qui nous entoure. Notre raisonnement, représenté par notre connaissance et notre expérience, représenté par nos sentiments, s'entrechoquent et éventuellement l'un d'entre eux perdra. Et la confusion prendra place en vous.

«...Woah, la ville à l'air si petite d'ici. Je n'arrive pas à imaginer que ma maison se trouvait là-bas. Le parc avait-il toujours cette apparence ? Je ne savais même pas que ça se situait là-bas. On dirait une ville que je ne connaissais pas. Comme si je venais d'un autre endroit loin d'ici. C'est ce genre de pensées qui traverse notre esprit lors d'une vue surplombante.»

Après son explication, j'ai réussi à poser une question qui me taraudait depuis un moment.

«Alors quoi, regarder le paysage depuis un endroit surplombant est devenue mauvais maintenant ? »

«Seulement si tu regarde trop longtemps. Dans l'antiquité, voyager dans le ciel était synonyme à voyager dans un autre monde. Et les être humains qui se sont aventurer à atteindre le ciel sont devenus fous, sauf s'ils étaient armées de puissant charmes ou d'une raison inébranlable. Et leur folie prenait fin quand ils revenait sur la terre ferme.»

...Maintenant qu'elle le dit, une fois au lycée alors que je regardais la cour, du toit, je me suis soudainement demandé qu'arriverait-il si je sautais d'ici.

Je n'avais pas l'intention de le faire, mais pourquoi j'ai pensé à cela alors qu'à l'évidence cela m'aurait tué.

Tohko dit que cela dépend des individus, mais je pense que c'est fréquent de penser à tomber d'un endroit élevé.

«Cela veut-il dire que l'on devient fou pendant un instant ? »

Tohko rit après avoir entendu ma question.

«Tout le monde rêve de chose tabou, Kokuto. Les humains ont la capacité de se procurer du plaisir en imaginant des choses qu'ils ne peuvent pas faire. Mais... oui, c'est assez semblable. mais le plus important est de savoir que cette pensée n'arrive qu'à des endroits particuliers. Je pense que c'est assez évident. Et dans ton cas, je pense que ton esprit n'est as devenu fou mais insensible.»

«Tohko, je pense que tu as parlé trop longtemps.»

Shiki l'interrompt comme si elle ne pouvait plus supporter ça. Maintenant que jy pense, on s'est peut être éloigné du sujet initial.

«Ce n'est pas long du tout. Si tu parlait en terme de construction d'un sujet de discussion, on est qu'à la deuxième partie.»

«Je veux écouter que la fin. Vos discussions ressemblent plus à des commentaires de thèse qu'à une véritable discussion.»

«Shiki...»

C'est méchant, mais elle n'a pas totalement tort.

Shiki continue de se plaindre, m'ignorant.

«Et puis, tu parles des problèmes avec une vue surplombante. Mais qu'est ce qu'une vue "normale", puisque quand on marche on a une vue surplombante.»

Il semblerait que Shiki essaye de trouver une contradiction dans l'argument de Tohko, et ce qu'elle avance pour l'instant reste recevable.

Les yeux d'une personne sont plus haut que le sol. Cela veut dire que notre vue surplombe plus au moins le monde.

Tohko hoche la tête aux mots de Shiki. Je pense qu'elle va directement conclure.

«Mais le sol que tu penses plat est en réalité incurvé. Même en ignorant cela, tu ne peux pas dire que notre vue normal est surplombante. Notre vue n'est pas ce que nos yeux voient, mais c'est des informations que notre cerveau interprète. Notre vue étant protégé par le "bon sens", on ne pense à aucun moment surplomber le monde de notre taille, on considère ça comme une vue "normale".

Mais d'un autre coté notre perception mental est surplombante. Différents esprits perçoivent différentes choses, mais sont tous emprisonnés dans une "boite" qui définit une limite. Certains esprit essayerons d'aller plus haut mais ils ne pourront sortir de cette boite. Les êtres humains ont été crée pour vivre dans cette boite, et ils ne peuvent survivre que dans celle ci. Les être humains ne peuvent pas avoir la vue de Dieux. Cependant, quand la vision mentale d'une personne surpasse une certaine limite, cette personne devient une sorte de Dieu. Un Dieu privé de contraintes.

Ainsi Hypnos, "L'illusion", s'est transformée en Thanatos - La mort.»

Alors qu'elle dit ça, Tohko continue de regarder par la fenêtre, avec une vue dominant la rue, la ville — peut être même le monde. Elle observe le monde les pieds encrés au sol, détail que je pensais important pour une raison qui m'échappe.


Puis, je me suis souvenu du rêve que j'ai eu.

Au final, le papillon est tombé.

Peut-être aurait il pu voler plus gracieusement si il n'avait pas essayer de me suivre.

Oui, s'il battait des ailes comme pour flotter, il aurai pu voler plus longtemps.

Mais peut-être que regarder la libellule voler l'a marqué et elle ne voulait plus juste flotter.

C'est pourquoi il vola.


Tohko jette sa cigarette par la fenêtre.

«La fluctuation à la tour Fujo était sans doute sa vision du monde, et la sensation qu'a eu Shiki en allant là-bas était ses barreaux de sa prison.»

Le discours de Tohko étant terminé, Shiki semblait finalement se relaxer.

Shiki soupire et regarde autour d'elle.

«Des barreaux de prisons huh ? Je me demande si elle était à l'intérieur ou à l'extérieur.»

En contraste au ton sérieux qu'elle prend, Shiki soupir encore une fois l'air ennuyé.

«Je dirai, peu importe ou tu trouves, elle se trouve du coté opposé.»