Sugar Dark ~ Français : Fosse 2 - Chapitre 7

From Baka-Tsuki
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7[edit]

À midi, sous le soleil estival, avec un vêtement enroulé autour de sa tête, le galérien Mole était en train de creuser un trou avec la pelle à laquelle il s'était déjà habitué.

Il enfonça cette dernière dans le sol, souleva une motte de terre et la jeta sur le côté. Puis, il répéta la même séquence de gestes encore et encore sans interruption, avec la précision d'une horloge et les mouvements parfaitement ordonnés d'un animal sauvage.

— Saluuuuuut, ma petite taupe.

Avec un sourire dénotant un bonheur provenant apparemment du fond du cœur, Corbeau fit son apparition et interrompit le travail de Mole.

— Ma petite taupe...?

Mole fusilla du regard Corbeau... mais alors, ses yeux se rivèrent sur la tête de ce dernier. Plus précisément, sur l'immense chose au-dessus de sa coupe au carré.

— Tu... C'est... dit Mole en grinçant.

— Mm-mm, c'est le truc que je t'avais promis. Regarde.

— Merci... Désolé, c'est juste que j'aurais jamais cru que tu l'amènerais vraiment.

— Qu'est-ce que tu racontes ? C'est rien, voyons. Mais franchement, je comprends pas pourquoi tu voulais ça... Tu peux le mettre une seconde ?

— Bien entendu, répondit Mole, tout en attachant le fil sous son menton.

La peau de ses joues fut mécaniquement tirée vers le haut et commença à le gratter.

Génial, c'est parfait. Évidemment, il ne pouvait pas faire grand-chose avec. Mais cela lui donnait la pêche, du moins, en apparence.

Il fut pris d'envie de se lancer dans une marche militaire pour brûler cet excès d'énergie. Hélas, mis à part son casque, il n'était pas équipé pour, sans compter qu'il n'avait pas d'itinéraire non plus. Alors il n'avait pas d'autres choix que de se contenter de creuser des trous.

Étonné par l'excitation de Mole, Corbeau poussa un soupir sceptique.

— T'aimes vraiment ça ? À quoi ce truc va bien pouvoir te servir ?

— T'en fais pas pour ça. Quelqu'un qui est fan d'objets de luxe peut sûrement pas comprendre.

— Quoi ? Comment tu sais que j'aime l'argent ? demanda Corbeau, tout en penchant la tête sur le côté.

Puis il éclata de rire.

— L'argent, y'a que ça de vrai ! Et à collectionner, c'est super amusant ! Et bien sûr, ça brille, mais j'adore surtout le fait qu'on se plaît à l'utiliser. En attendant sa prochaine vie, l'argent est la meilleure chose à avoir.

Cette fois-ci, ce fut au tour de Mole d'être surpris.

Il avait l'impression que ce n'était pas une bonne chose pour un enfant de tenir pareils propos avec un sourire d'ange innocent sur les lèvres.

Jusqu'ici, Corbeau s'était comporté comme s'il faisait de grands discours. Mais alors, ce dernier esquissa un sourire déplaisant et demanda :

— Au fait, la taupe, ça se passe bien avec la fille ?

Mole tenta de montrer son hésitation, tout en s'éloignant de la tombe qu'il creusait jusque lors. Puis, il fit signe à Corbeau de s'approcher, comme pour l'inviter à une conversation secrète.

Après qu'il s'était approché, Mole dit d'une petite voix :

— Ah, on peut dire que c'est le cas.

— Vraiment...? Qu'est-ce qui s'est passé ?

— J'ai juste essayé de jouer franc jeu avec elle. C'est tout.

— Ah, ah bon ? Et moi qui trouvais que ton côté inamical était bien plus amusant. Enfin bon, si c'est ce qui lui plaît, tant mieux pour elle.

Mole s'avança pour pousser Corbeau.

— Hop !

Corbeau esquiva sa tentative sans la moindre peine, comme s'il était aussi léger que l'air. Mais alors, comme s'il avait été mordu par un serpent, il tomba dans le vide.

— Hé, une seconde, la taupe. Pourquoi t'as fait ça ? Ça fait mal !

En poussant un soupir, Mole reprit sa pelle. Le trou dans lequel était tombé Corbeau, creusé spécifiquement par la taupe, était étroit et profond. Un corps d'enfant aurait pu y être enterré de la tête aux pieds, et les doigts de Corbeau atteignaient à peine les rebords du trou.

— Je voulais pas en arriver là, mais j'avais pas le choix. Je suis malheureusement à court d'alternatives. Alors, vu que je joue cartes sur table, j'espère que t'en feras de même.

— Comment ça ? demanda Corbeau avec un visage visiblement sur le point de fondre en larmes. Je suis un bon petit corbeau, non ? T'es vraiment méchant.

Sans prêter attention aux pleurnichements sous ses pieds, Mole demanda :

— Il y a des choses que tu me caches, pas vrai ?

Le visage de Corbeau s'assombrit.

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— Commençons par toi déjà. Tu te montres bien trop souvent. Les gens qui vont et viennent souvent de l'extérieur sont des employés de grossistes en nourriture. Et ceux-là mis à part, il reste tes acolytes masqués. Ils viennent presque aussi souvent que les grossistes. Mais malgré tout, pas aussi souvent que toi. En plus, on dirait qu'ils arrivent et repartent tous dans un gros camion. Alors, il est tout à fait normal que je me pose des questions. Maintenant, dis-moi, pourquoi est-ce que t'es le seul à pouvoir te déplacer aussi librement dans le cimetière ?

Du fond du trou, Corbeau se mit à sourire.

— Allons bon, tu comprends vite. Comme c'est dommage qu'on se contente de te faire creuser des trous. Personne ne t'a jamais dit ça ?

Le sourire de Corbeau paraissait inhumain, comme si son visage avait été découpé des coins de ses lèvres à ses joues.

— Très bien, et si on avait une petite discussion maintenant ?

Même Mole souriait. Ce que disait Corbeau était amusant.

Un bon petit corbeau ? Laisse-moi rire.

Depuis la nuit des temps, les corbeaux étaient reconnus pour être des oiseaux de mauvais augure.


#


Puis, la nuit tombait peu à peu.

Le garçon était occupé à reboucher le trou qu'il avait utilisé pour intimider Corbeau. Pour Mole, remplir des trous était bien plus amusant que les creuser. Tout ce qu'il avait à faire était charger sa pelle de terre, l'incliner au-dessus du trou, puis laisser la gravité faire son travail.

Il remplit le trou jusqu'à ce que la terre soit au même niveau que le sol, puis il utilisa ses chaussures pour piétiner doucement les traces du trou.

C'est à ce moment-là qu'il aperçut la petite carrure de Daribedor s'approcher.

— Qu'est-ce donc, monsieur le galérien ? demanda le vieil homme, observant le visage de Mole avec curiosité.

— Je suis tombé dessus. C'est pas un problème, non ? Je pense que c'est un lot de consolation pour la fois où j'ai enterré ce monstre.

— Je suppose que oui.

— Bien. Sinon, je peux vous être d'une quelconque utilité ? Vous avez besoin d'aide pour un autre enterrement ou quelque chose du genre ? demanda Mole tout en posant la pelle sur ses épaules.

Daribedor secoua la tête.

— Je suis venu au sujet du travail de demain.

Puis, après avoir ouvert la marche, ils finirent par atteindre un immense lot de terrain inutilisé au milieu d'un tas de pierres tombales.

Mole avait déjà un mauvais pressentiment au sujet de ce travail.

Daribedor se pencha en avant, sortit quelques marqueurs de sa poche et enfonça le premier dans le sol à ses pieds.

— Le trou partira d'ici...

Il se mit ensuite à marcher avec des pas encore moins amples que ceux de Corbeau, mais il ne semblait pas s'arrêter. Il s'avançait encore et encore. Les deux continuèrent à marcher un certain temps. Pendant tout ce temps, Daribedor ne tenta jamais de poser le second marqueur.

Le temps semblait s'écouler avec une effroyable lenteur.

Allez, arrête-toi. Arrête-toi maintenant, pria Mole dans sa tête tout en fusillant du regard le vieil homme. Il fut pris d'envie de l'attraper par surprise, en se précipitant vers lui et en tirant d'un coup sec sur sa queue de pie taillée sur mesure pour l'arrêter.

— ... jusqu'ici, finit par dire Daribedor, en enfonçant le dernier des quatre marqueurs.

Mole avait à peine réalisé ce qu'il venait de dire. C'était une distance si importante. Le trou qu'on lui avait ordonné de creuser la fois d'avant pour le monstre de chair paraissait insignifiant à côté.

— Très bien. Je sais que c'est beaucoup demandé, mais si possible, veuillez commencer dès demain.

Après cette brève déclaration, Daribedor inclina poliment la tête, se tourna en direction du manoir et passa à côté de Mole. Le garçon n'avait pas vraiment envie de discuter avec le vieil homme, mais alors qu'il le dépassa...

— C'est un zeppelin que j'enterre cette fois-ci ? ne put-il s'empêcher de demander.

Telle une cigale, Daribedor éclata de rire, puis s'en alla.

On dirait que je vais devoir m'y mettre plus tôt que prévu.

Daribedor lui avait dit qu'il pouvait commencer le lendemain, mais le corps de Mole était déjà entré en action. Même s'il prenait un peu d'avance, il savait pertinemment qu'il ne gagnerait pas tant de temps que ça, mais il s'y attela néanmoins. Rapidement, il fut contraint de retourner à l'étable chercher la brouette qu'il utilisait pour transporter la terre.

La taille du trou était vraiment absurde et Mole plaisantait à moitié quand il avait demandé si c'était pour un zeppelin. Bien entendu, il ne parlait pas que de la coque, mais aussi du ballon aérodynamique rempli d'hélium.

Plus ils sont gros, plus ils sont puissants.

Le premier qu'il avait vu, le monstre uniquement constitué d'un visage, était enterré dans un trou qui pouvait rentrer dans l'étable.

Celui qui avait attaqué Meria était deux fois plus gros. Il possédait une puissance terrifiante et était grosso modo immortel, à tel point qu'il y avait peu de chance qu'un régiment de tanks d'élite puissent l'arrêter.

Et maintenant, le trou qu'il creusait était pour quelque chose d'encore plus gros que les deux rassemblés.

Et si c'était le cas, alors quelle pouvait bien être la puissance du monstre qu'ils avaient l'intention d'enterrer là ?

Il ne put s'empêcher de frémir. Est-ce qu'un monstre pareil pouvait vraiment exister ? Il avait l'impression qu'un tel monstre pouvait dévaster un pays tout entier.

Si tel était le cas, un simple gardien de cimetière allait devoir prévenir la destruction d'un pays — ou pire, il était censé empêcher la mort d'hommes avec son propre corps ?

Mole concentra toute son énergie pour creuser le trou et une montagne de terre s'amoncela rapidement sous ses yeux. En fait, quand le soleil avait entièrement disparu, le tas était plus grand que lui.

Mole s'estimait heureux qu'il n'y avait pas un nuage dans le ciel et que la lune brillait fortement. Et peut-être que c'était pour cette raison que Meria ne transportait pas son habituelle lanterne.

— Mole...? demanda Meria avec une voix emplie de doutes alors qu'elle s'approchait de lui.

Cela n'avait rien d'étonnant, sachant que la moitié de son corps, jusqu'à ses hanches, était dans le trou.

Mais, quand Mole leva les yeux, il remarqua qu'elle semblait regarder étrangement au-dessus de sa tête.

Ah, c'est vrai. Bien qu'il venait de le recevoir aujourd'hui, il avait complètement oublié qu'il était là. C'était quelque chose qu'il était habitué à porter. L'objet que Corbeau avait emmené ne portait aucun drapeau national, mais il avait le même design et la même forme que ceux officiellement portés par l'infanterie. Même la taille était parfaite, comme s'il avait été taillé sur mesure pour la tête de Mole.

— Ah, ça ?

Alors que Mole était sur le point de lui dire comment ça s'appelait, elle dit avec difficulté :

— Un... casque ?

Les deux s'assirent ensuite à côté du trou. Assise juste à côté de lui, Meria paraissait extrêmement gênée, mais dans le même temps, elle avait également l'air heureuse pour une certaine raison.

De bonne humeur, Mole lui expliqua à quel point le casque était incroyable. Depuis la nuit des temps, des casques avaient été utilisés afin de protéger la partie la plus importante du corps. À l'arrivée de l'ère moderne, une combinaison d'acier et de plastique les avait rendus à la fois plus légers et plus résistants. Et avec les obus des tanks et les grenades envoyant des éclats à chaque explosion sur le champ de bataille, il était essentiel de protéger le corps. Il était également possible de se protéger en grande partie de tirs d'une arme de poing à mi-distance ou plus.

Les vies d'innombrables soldats avaient été sauvées de la pluie de balles grâce à eux. Et sûrement que même ce chef d'état qui avait reçu une balle en pleine tête alors qu'il était dans une voiture décapotable lors d'une parade aurait pu survivre s'il avait porté un casque. Mais bien entendu, le champ de bataille n'était pas le seul endroit où les casques étaient considérés comme essentiel. Ils étaient également utilisés dans plusieurs sports, comme l'équitation ou les jeux de balles, ou quand on roule à moto, sur les chantiers...

— ... Mais pourquoi tu en portes un maintenant ? demanda Meria.

Bien qu'elle semblait prendre plaisir à écouter parler Mole, ce fut sa première question sur le sujet.

Mole ne savait pas quoi répondre.

Au beau milieu de la nuit, il n'avait pas besoin d'ombre, et il n'y avait évidemment aucun balle volant dans sa direction.

Si j'en porte un, c'est parce que...

— J'aime la sensation, répondit le garçon.

— Vraiment ?

Semblant avoir honnêtement accepté sa réponse, qu'il n'avait dit que sous la pression de son regard, Meria inclina la tête sur le côté, de la jalousie se dessinant sur son visage. C'était comme si elle croyait vraiment que le casque produisait de telles sensations.

Le garçon tenta de reformuler sa réponse, mais il s'arrêta net. À la place, il défit la mentonnière, puis tendit le casque à Meria.

— Tu veux l'essayer ? demanda-t-il.

Les yeux de Meria s'illuminèrent.

— Je peux ?

Mole acquiesça et Meria retira nonchalamment sa capuche.

... En toute franchise, il avait attendu ce moment depuis longtemps, le moment où il pourrait voir Meria sans sa capuche sans que cela soit un accident. En fait, lui tendre le casque avait été son plan depuis le début.

Les cheveux qu'elle cachait sous sa capuche sombre tombèrent sur ses épaules et sur son dos. Si proches l'un de l'autre, il pouvait également sentir le léger parfum de son savon, mais ce n'était pas ce qui le frappait le plus. Illuminée par le clair de lune, la chevelure brun clair de Meria brillait magnifiquement, comme si elle avait été tissée avec du sucre.

Puis, Meria fit timidement face à Mole et tendit les mains pour se saisir du casque. Ses bras étaient légèrement écartés, comme si elle attendait de lui qu'il la serre dans ses bras.

... Mais il devait l'admettre, il en était incapable.

Meria était mignonne.

Il l'appréciait beaucoup.

Sa façon de pencher sa tête sur le côté, sa façon de battre ses cils — il ne pouvait s'empêcher d'aimer chacun de ses faits et gestes.

Il sentait que s'il venait à la serrer dans ses bras maintenant, il finirait par lui voler un baiser.

... Mais il ne pouvait pas faire ça.

Quant à la raison, il n'en était pas certain, et il était difficile de la formuler avec des mots. Mais au moment où il tendit le casque, il jeta un œil vers les mains pales et délicates de la fille, puis vers les siennes, salies par la terre. La raison devint alors claire.

Elle et moi ne faisons pas partie du même monde.

Il aimait vraiment tout chez elle.

Non seulement son apparence physique, ou son corps — ce que je ne nierais pas. Il aimait tout, même son cœur que Corbeau avait qualifié de cœur de squelette. Et le simple fait de voir son reflet dans ses calmes yeux bleus le faisait tressaillir intérieurement.

Si quelqu'un lui demandait pourquoi il se sentait comme ça, la seule réponse qu'il pourrait donner serait que son cœur était gravé dans ses yeux. Il n'avait jamais ressenti ça auparavant. Et dans son esprit, il imaginait à quel point il aimerait qu'elle l'enlace.

Mais elle était une gardienne de cimetière.

Elle avait embrassé le pouvoir de L'Obscurité, ne pouvait pas mourir, ne pouvait plus sortir au soleil et ne pouvait plus quitter le cimetière.

Et lui était le galérien 5722. Mais c'était une erreur judiciaire et il n'avait pas l'intention de passer le restant de ses jours à creuser des tombes... Non, jamais de la vie.

Comme le casque était trop grand pour elle, il cachait presque entièrement ses yeux.

— C'est lourd, marmonna-t-elle.

Mole éclata de rire.

— Meria, tes cheveux sont emmêlés dans le cordon.

— Hein ?

Mole tendit le bras et attrapa la mentonnière pendant sous le menton de Meria et tira doucement dessus.

... Il venait tout juste de mentir.

Mole posa doucement sa main sur le casque alors qu'il glissait de sa tête.

Le casque tombait désormais au niveau de ses lèvres, entravant complètement sa vue.

Pensant qu'elle ne pourrait rien voir, Mole s'approcha silencieusement. Puis il embrassa le casque juste au-dessus du front de la fille.

— Mole ?

— Visiblement, il est beaucoup trop grand pour toi, dit Mole en se reculant et en enlevant le casque de sa tête.

Est-ce qu'elle l'a senti ?

Son cœur battait tellement la chamade qu'il avait l'impression qu'il allait briser ses côtes.

S'il était dans cet état rien qu'au toucher du métal, il se demandait ce qu'il se passerait s'il l'embrassait pour de vrai.

Après avoir défait la mentonnière, il jeta un œil vers Meria, et s'aperçut qu'elle regardait le casque dans ses mains avec des yeux plein de regrets.

Elle ne semblait pas avoir remarqué ce qu'il avait fait.

— Meria... commença Mole, tout en se tournant pour masquer ses joues rougissantes.

— Comme je l'ai dit l'autre jour, je me suis retrouvé ici à cause d'une erreur judiciaire. Et je ne peux pas supporter cette situation.

La fille acquiesça silencieusement et Mole continua.

— Alors, je m'échapperai d'ici. Un jour ou l'autre, je partirai de cet endroit. Et quand j'aurai fini de creuser cette tombe... ça sera adieu.

Le visage que Meria arbora quand elle comprit fut la deuxième pire réaction que Mole avait prévue.

— Oui... C'est mieux... pour toi.

De la surprise se lisait sur son visage... ainsi que de la tristesse.

Mole ressentit une pointe de joie sadique en voyant Meria triste qu'il la quitte. Mais cette réaction le mettait également mal à l'aise.

Bien que cela n'excusait pas le fait qu'il avait une imagination sélective, en réalité, il ne pouvait tout simplement pas imaginer ce qui se serait passé si tout ne s'était pas déroulé aussi bien et qu'elle se serait écartée, mise à pleurer ou autre chose.

Mais malgré sa réaction, son objectif n'avait pas changé.

Le temps était compté.

Qu'il le veuille ou non, il allait devoir le faire.

C'était la dernière fois qu'il allait creuser une tombe en tant que galérien.

Son seul désir était désormais que le plan se déroule comme prévu et qu'il soit capable d'en assumer les conséquences.




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