Utsuro no Hako:Tome 1 27753rd time (2)

From Baka-Tsuki
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27753rde fois (2)


*grincement* *grincement* *grincement* *grincement* ...

Quel est ce son ? Il provient de l’intérieur de mon corps, et il est léger au point que j’ai failli ne pas le remarquer... mais l’ignorer serait une grave erreur.

*grincement* *grincement* *grincement* *grincement* ...

Il y a une petite râpe qui est utilisée sur moi. Où ? Eh bien, le son vient d'à l'intérieur de moi, alors elle écorche tout ce qu’il y a à l’intérieur, évidemment.

*grincement* *grincement* *grincement* *grincement* *grincement* *grincement* ...

Je dois couvrir mes oreilles parce que le son semble incroyablement bruyant - bien qu’il ne le soit pas — mais en me bouchant les oreilles j’ai l’impression qu’il s’amplifie. Aah, bien sûr. Évidemment que j’entendrais le son qui provient de moi encore mieux si je bloque les sons extérieurs. Donc je ne peux même pas couvrir mes oreilles. Je ne serai jamais capable d’échapper de ce son : celui où je me fais rogner.

Et puis cela fait mal. Se faire rogner fait toujours mal. Je parie que c’est ce que l’on ressent quand notre cœur se transforme en fugu... une douleur piquante et continue. Seraient-ce des sentiments de culpabilité ? Ils sont plus têtus que je ne le pensais. J’étais sûre que cette culpabilité serait le premier sentiment que j’allais perdre.

*grincement* *grincement* *grincement* *grincement* *grincement* *grincement* ...

Je suis en train de me faire rogner.

Mon cœur.

Ma personne.

Aah, si ça continue, mes entrailles perdront leurs formes et s’effriteront en petits bouts comme des copeaux de bois. Non... c’est déjà... trop tard. Je me suis déjà fait réduire en petits fragments.

Durant ces 20,000 itérations, j’ai perdu mon sens d’Être. J’en suis consciente. Je ne pouvais endurer cet ennui et j’ai perdu mon cœur. Je ne peux même plus communiquer proprement avec les autres.

Ce monde me rejette.

Évidemment. Dès le tout début, ce n’était pas un endroit auquel j’appartenais. Je m’y suis introduite de force. Leur salle de classe me rejette constamment.

Je sais comment me soulager.

Mais je ne choisirais pas de le faire.

Car... mon vœu n’a pas encore été exaucé.

... Hein ? Mais je suis déjà éparpillée en petits bouts. Alors comment se fait-il que la seule chose que je retienne soit ce vœu ? Est-ce possible ? Mon vœu s’est fait rogner tout comme mon cœur. Pour preuve...

... Je n’arrive pas à m’en rappeler.

« ... Ahaha. »

Je ris sans faire exprès. C’est vrai, je ne m’en souviens plus. Quel était mon vœu déjà ? Allez, laisse-moi me rappeler ! Ahaha arrête de t’amuser avec moi ! Pourquoi ai-je enduré cette torture éternelle avec ces itérations ? Je ne peux que rire. Bien que je ne puisse que rire... aah ? Cela fait bien longtemps que j’ai déjà oublié comment véritablement rire, et donc je ris impassiblement sans une once d’émotion.

Alors... je pourrais m’arrêter de rire, il n’y aura pas de différence.

Une conclusion extrêmement simple. Pourquoi m’a-t-il fallu autant de temps pour la trouver ?

Je dois juste le tuer. Oui, je n’ai qu’à le tuer. Je n’ai qu’à tuer Kazuki Hoshino. Après tout, il est l’origine de cette agonie. Si je peux me soulager en faisant cela, alors je n’ai qu’à le tuer rapidement.

Mais d’une certaine façon, je sais.

Ces « chaines » qui étaient à une certaine époque mon « vœu » ne me libéreront jamais.


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