Zero no Tsukaima (version française):Volume1 Full Text

From Baka-Tsuki
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Illustrations en Couleur[edit]




Encart intérieur et Couverture arrière[edit]

Encart intérieur[edit]

Ecrit par Yamaguchi Noboru

Né en février 1972. Son premier travail était "Canari/Cette idée sur une chanson", qui a été adapté en série dans Kadokawa Sneaker Bunko. Ses autres travaux comprennent "Green Green kane no oto Fantastic," "Tsuppare Arisugawa" (tous les deux dans Kadokawa Sneaker Bunko), "Green Green kane no oto Stand By Me" (dans MF bunko J), et beaucoup d'autres romans parus sous forme de série, incluant "Fujimi Fantagia Battle Royal," "Green Green," "Gonna Be??" "Yukiuta," "Shiritsu Akihabara Gakuen," et "Makai tenshi Gibliel". Il a aussi travaillé en tant qu'auteur de scénario pour des jeux.

Illustrations par Usatsuka Eiji

Un réel natif d'Osaka, étant né et ayant grandi là-bas. Son anniversaire est le 16 août.

En fait, Il dessine des illustrations tout en travaillant comme employé de bureau. Usatsuka a travaillé sur un roman précédent, intitulé "Doushi sama to issho" (paru en tant que série dans Dengeki bunko).


Couverture arrière[edit]

Zero no Tsukaima par Yamaguchi Noboru

"Qui es-tu ?"

Hiraga Saito se réveilla pour trouver une jolie fille lui posant cette question. En regardant autour de lui, il se trouva dans un endroit inconnu, des gens habillés comme des magiciens les encerclant lui et la fille.

La fille, se nommant Louise, expliqua qu'elle l'avait "invoqué" de son monde pour qu'il soit son "familier". La perplexité de Saito grandit, particulièrement après qu'elle l'ait embrassé et ait déclaré que c'était un "contrat" ! Mon premier baiser, se lamenta-t-il, mais avant d'avoir même eu la possibilité de ressentir de la colère, d'étranges symboles se gravèrent tout seul sur sa main gauche, le marquant en tant que familier !

Tout en cherchant un moyen de rentrer chez lui, Saito doit supporter le fait d'être forcé de vivre avec Louise, en tant que familier...

Et ainsi commença la vie de comédie de Hiraga Saito en tant que 'Familier de Zéro'.




Le Royaume de la Magie[edit]

Chapitre Un : Je suis un Familier[edit]

«Qui es-tu ?» demanda la fille, examinant attentivement le visage de Saito, le beau ciel bleu derrière elle. Elle semblait être à peu près de l'âge de Saito. Sous une cape noire, elle portait un chemisier blanc et une jupe grise plissée. Elle s'agenouilla et, stupéfaite, regarda son visage.

Son visage est... adorable. Des yeux marrons tirant sur le rouge dansaient sur sa peau blanche et sans défaut et ses cheveux d'un blond vénitien. Elle a plutôt l'air d'une étrangère. En fait, cette fille ne pouvait qu'être une étrangère. Une adorable étrangère ressemblant à une poupée. Peut-être qu'elle est à moitié japonaise ?

Enfin, ça doit être une espèce d'uniforme scolaire qu'elle porte, non ? Je ne le reconnais pas.

Saito était étendu sur le sol, le visage vers le ciel, bien qu'il eut des doutes quant à la façon dont il était arrivé ici. Il leva la tête et regarda autour de lui. Plusieurs personnes avec des capes noires le regardaient avec curiosité. Au loin, sur une plaine sans fin recouverte d'herbe, il vit un immense château avec des murs en pierre, comme ceux que l'on peut voir dans ces photographies touristiques d'Europe.

C'est tout simplement comme du fantastique.


Ma tête me fait horriblement mal, Après avoir secoué la tête, il répondit : «Qui suis-je... ? Je m'appelle Hiraga Saito.»

«D'où viens-tu, roturier ?»

Roturier ? Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ? Tout le monde autour de lui avait une sorte de bâton dans les mains et portait le même uniforme que cette fille. J'ai atterri dans une école américaine où quoi ?

«Louise, à quoi pensais-tu en appelant un roturier avec ton 'Invocation de Serviteur' ?» lui demanda quelqu'un. Tout le monde sauf la fille qui le regardait, se mit à rire.

«J'ai... j'ai juste fait une petite erreur !»

Une fille devant Saito cria avec une voix élégante qui portait comme le son d'une cloche. «De quelle erreur parles-tu ? C'est une habitude chez toi.»

«Bien sûr ! Après tout, c'est Louise la Zéro !» dit quelqu'un d'autre, et la foule éclata de rire encore une fois.

Il semblait donc que la fille regardant le visage de Saito s'appelait Louise.

Dans tous les cas, ce n'est pas une école américaine. On ne trouve pas ce genre de bâtiment n'importe où.

Est-ce que ça pourrait être un décor de cinéma ? Est-ce qu'ils sont en train de filmer quelque chose ? Mais Saito réalisa soudainement, C'est beaucoup trop grand pour être un décor de cinéma. Est-ce que ce genre de paysage peut seulement se trouver au Japon ? Peut-être est-ce un nouveau parc d'attraction ? Mais alors, pourquoi est-ce que je dormais ici ?

«M. Colbert !» cria la fille appelée Louise.

La foule se sépara, révélant un homme d'age moyen. Saito trouva ça drôle, car cet homme avait l'air ridicule. Il avait un long bâton en bois et était couvert d'une robe noire.

A quoi il joue ? Il est habillé comme un sorcier. Est-ce qu'il est seulement sain d'esprit ? J'ai compris, ce doit être un rassemblement de cosplay. Mais il ne semble pas y avoir ce genre d'atmosphère. Tout à coup, Saito fut saisi par la peur. Qu'est-ce que je vais faire si c'est une secte religieuse ? C'est une possibilité. Ils ont pu m'endormir d'une façon ou d'une autre et m'amener ici pendant que je me promenais en ville. Ce miroir devait être un piège. Sinon, je n'ai pas d'autre explication pour tout ça.

Saito décida qu'il valait mieux rester tranquille jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'il se passait.

Cette fille nommée Louise semblait complètement paniquée, suppliant pour recommencer quelque chose tout en faisant de grands mouvements désespérés.

Je me sens désolé pour elle, être coincée dans ce groupe religieux bizarre, alors qu'elle est si mignonne.

«Que voulez-vous, Mlle Vallière ?»

«S'il vous plait ! Laissez-moi essayer l'invocation une nouvelle fois !»

Une Invocation ? Qu'est-ce que c'est ? Ils en parlaient tout à l'heure.

Mr. Colbert, l'homme portant la robe noire, secoua la tête. «Je ne peux pas le permettre, Mlle Vallière.»

«Pourquoi pas?»

«C'est formellement interdit. Quand vous êtes promu élève de deuxième année, vous devez invoquer un familier. Ce que vous venez de faire.»

Un familier ? Qu'est-ce que c'est que ça ?

«Votre spécialité élémentaire est déterminée par le familier que vous invoquez. Cela vous permet de vous orienter vers des cours appropriés à cet élément. Vous ne pouvez pas changer votre familier une fois invoqué, parce que l'Invocation de Printemps de Familier est un rite sacré. Que vous le désiriez ou non, vous n'avez pas le choix et devez le prendre comme votre familier.»

«Mais... je n'ai jamais entendu parler d'avoir un roturier comme familier !»

Tout le monde autour se mit à rire. Louise leur lança un regard noir, mais les rires ne s'arrêtèrent pas.

"Invocation de Printemps de Familier" ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Je ne comprends pas. De quoi est-ce qu'ils parlent ? Comment est-ce que j'ai atterri dans un endroit pareil... Cela doit être une de ces Nouvelles Religions. La chose la plus sûre à faire est de saisir la première occasion pour s'enfuir. Je veux dire, franchement, qu'est-ce que c'est que cet endroit ? Est-ce que j'ai été emmené dans un pays étranger ? Un enlèvement ! J'ai été enlevé ! Je suis dans un réel pétrin, pensa Saito.

«C'est une tradition, Mlle Vallière. Je ne peux pas autoriser une seule exception ; il...» Le cosplayeur d'age moyen en costume de sorcier pointa Saito du doigt, "...peut bien être un roturier, mais tant que vous l'avez invoqué, il doit être votre familier. Jamais dans toute l'histoire un humain n'a été invoqué comme un familier, mais l'Invocation de Printemps de Familier a la priorité sur toutes règles. En d'autres mots, vous n'avez pas le choix : il doit devenir votre familier.»

«Vous plaisantez...» Les épaules de Louise s'affaissèrent en signe de déception.

«Donc, continuez la cérémonie.»

«Quoi ? Avec lui ?»

«Oui, avec lui. Vite. La prochaine classe va commencer d'une minute à l'autre. Combien de temps encore cette invocation va-t-elle durer ? Après des échecs successifs, vous avez finalement réussi à l'invoquer. Dépêchez-vous et formez le contrat.» Tout le monde fit entendre son assentiment et commença à se moquer.

Louise regarda le visage de Saito comme si elle était embarrassée.

«Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'elle va me faire ?»

«Hé,» Louise s'adressa à Saito.

«Oui ?»

«Tu peux t'estimer chanceux. Normalement tu devrais vivre toute ta vie sans qu'une noble t'accorde ce privilège.»

Noble ? Quelle stupidité. De quelle nobles parle-t-elle ? Est-ce que vous n'êtes pas juste une bande de fanatiques tordus cosplayant pour une nouvelle religion ?

Louise ferma les yeux avec un air de résignation. Elle agita le bâton en bois qu'elle avait dans la main.

«Mon nom est Louise Françoise le Blanc de la Vallière. Pentagone des Cinq Puissances Elémentaires, consacre cette humble créature et fais de lui mon familier.»

Elle commença à réciter ces mots encore et encore, comme une formule magique et toucha le front de Saito avec le bâton. Ses lèvres s'approchèrent alors lentement.

Que... Qu'est-ce que tu fais ?!

«Ne bouge pas,» dit Louise, avec une touche de colère dans la voix. Son visage se rapprocha.

«Hé, attends une seconde. Je... eh bien, je ne suis pas... prêt pour ça...»

Son visage s'agita un peu alors qu'il paniquait.

«Ah, bon sang ! Je t'ai dit de rester immobile !» Louise saisit brutalement le visage de Saito avec sa main gauche.

Les lèvres de Louise touchèrent celles de Saito.

«Hein ?»

«Mmm...»

Les lèvres de Louise touchèrent celles de Saito.

Quoi ?! Qu'est-ce que c'est ! C'est ce que le contrat signifie ?! Le contact de ses lèvres douces déconcerta Saito encore plus. Mon premier baiser ! Mais il a été volé dans cet étrange endroit par cette fille bizarre avec des motifs que je ne comprends pas ! Saito était allongé là, paralysé.

Louise retira ses lèvres. "C'est fait."


Son visage était rouge. Est-ce qu'elle était embarrassée par sa propre audace ? Quelle idiote, pensa Saito.

"Je devrais être celui qui est embarrassé, pas toi ! Tu m'as tout à coup embrassé !"

Mais Louise ignorait complètement Saito.

Tu m'as embrassé et c'est comme ça que tu te comportes ? Quelle impolitesse. Vraiment, qui sont-ils ?! J'ai peur. Je veux rentrer tout de suite chez moi. Je veux juste rentrer chez moi et me mettre en ligne, pensa Saito. Il venait tout juste de s'enregistrer sur un site de rencontre, et il voulait donc consulter ses e-mails.

"Vous avez échoué 'l'Invocation de Serviteur' plusieurs fois, mais vous avez réussi le 'Contrat du Serviteur' après un seul essai," dit Colbert joyeusement.

"Elle a réussi à faire un contrat de serviteur, parce que c'était juste un roturier."

"Si c'était un animal magique puissant, elle n'aurait pas réussi à faire le contrat," Quelques élèves rirent en faisant ces commentaires.

Louise leur lança un regard noir. "Ne vous moquez pas de moi ! Même moi je fais les choses correctement une fois de temps en temps !"

"Vraiment 'une fois de temps en temps', Louise la Zéro," dit en riant une fille avec de splendides cheveux bouclés et des taches de rousseur sur le visage.

"Mr. Colbert! Montmorency l'Inondation vient tout juste de m'insulter !"

"Qui appelles-tu 'l'Inondation'? Je suis Montmorency le Parfum !"

"J'ai entendu dire que tu avais l'habitude de mouiller ton lit comme une inondation, non ? 'L'Inondation' te convient bien mieux !"

"Comment oses-tu, Louise la Zéro ! Que puis-je dire ? Tu es une zéro !"

"Faites attention! Les nobles doivent faire preuve d'un respect approprié entre eux," s'interposa le cosplayeur d'age mûr en habit de sorcier pour les arrêter.

De quoi parlez-vous ? Un contrat ? 'Contrat de Serviteur' ?

A cet instant, le corps de Saito commença à devenir chaud.

"Aaah!" Saito se leva. "C'est chaud !"

"Ce sera bientôt fini; attends un peu. Les 'Runes de Familier' sont en train d'être gravées," dit Louise, irritée.

"Ne les grave pas ! Qu'as-tu fait à mon corps ?!"

Il n'y a rien que je puisse faire, mais je ne peux pas juste rester comme ça calmement. C'est incroyablement chaud !

"Au fait."

"Quoi ?"

"Est-ce que tu penses que c'est pardonnable pour un roturier d'utiliser ce genre de langage devant des nobles ?"

La sensation de chaud dura seulement une seconde. Son corps retourna rapidement à un état normal.

"Ce fut rapide..."

Le cosplayeur d'age mûr en habit de sorcier connu sous le nom de Colbert, s'approcha de Saito qui était agenouillé, et contrôla le dos de sa main gauche. Là, lui apparurent des lettres inconnues.

Est-ce que c'est des lettres ? Cela ressemble à un serpent ondulant avec des motifs bizarres. Saito les regarda et pensa, si ce n'est pas un tour de passe-passe, alors qu'est-ce que c'est ?

"Hmmm..."

A ce moment-là, Saito était totalement perdu.

"Ce sont des Runes vraiment inhabituelles," dit le cosplayeur d'age mûr en habit de sorcier.

"Qui êtes-vous ?!" cria Saito, mais personne ne réagit.

"Eh bien, retournons en classe, tout le monde."

Le cosplayeur d'age mûr en habit de sorcier tourna les talons, puis s'éleva doucement dans les airs. La mâchoire de Saito tomba stupéfait.

Est-c... Est-ce qu'il vole ? Est-il en train de flotter dans l'air ? Ce n'est pas possible ! Les autres, qui semblaient être des élèves, se mirent aussi à flotter dans l'air tous en même temps.

Ce n'est pas possible ! Encore plus de personne ? Une personne peut flotter dans l'air avec quelques trucages, mais autant de personne ? Saito cherchait du regard des câbles ou même une grue, mais la zone alentour était juste une prairie immense. Il n'y avait rien qui suggérait un quelconque trucage.

Tout ceux qui flottaient, volaient doucement vers le château en mur de pierre au loin.

"Louise, tu ferais mieux de marcher pour rentrer !" "Elle ne peut pas voler. Elle ne peut même pas réussir la lévitation." "Ce roturier, il est parfait pour être ton familier !" dirent les élèves alors qu'ils s'éloignaient en volant. Les seuls restant étaient Saito et la fille nommée Louise.

Aussitôt qu'ils ne furent plus que tous les deux, Louise prit une profonde inspiration, se tourna vers Saito, et cria, "Qui es-tu ?!"

Cela rendit Saito furieux. C'est à moi de dire ça ! pensa-t-il.

"Qui es-tu ? Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?! Qui étaient tous ces gens ?! Pourquoi peuvent-ils voler ?! Qu'as-tu fais à mon corps ?!"

"Je ne sais pas de quelle région perdue tu viens, mais je vais te l'expliquer."

"Un pays ? C'est un coin perdu, n'est-ce pas ? Tokyo ne ressemble pas du tout à ça !"

"Tokyo ? Qu'est-ce que c'est ? Dans quel pays cela se trouve ?"

"Le Japon."

"Quoi ? Je n'en ai jamais entendu parler."

"Allez quoi ! Mais pourquoi est-ce qu'ils volent ?! Tu l'as vu aussi ! Ils volaient ! Ils le faisaient tous !"

Mais Louise ne fit pas attention à tout ça, comme pour dire, "C'est un problème de voler ?"

"Bien sûr qu'ils volaient. Que ferions-nous si les magiciens ne pouvaient pas voler ?"

Saito saisit les épaules de Louise et cria. "Des magiciens ? Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?!"

"C'est Tristain ! Et c'est la fameuse Académie de Magie de Tristain !"

"Académie de Magie ?"

"Je suis une élève de deuxième année, Louise de la Vallière. Je suis ton maître à partir de maintenant. Mémorise ça !"

Toutes les forces de Saito disparurent. Il commençait à avoir un mauvais pressentiment à propos de cette situation. "Uh... Mlle Louise..."

"Quoi ?"

"M'as-tu réellement invoqué ici ?"

"C'est ce que je t'ai répété encore et encore, jusqu'à ce que j'en ai la voix rauque. Renonce tout simplement. J'ai renoncé moi aussi. Pourquoi est-ce que mon familier doit être une créature qui n'est pas cool du tout... Je voulais avoir quelque chose de cool, comme un dragon, ou un griffon, ou une manticore. Au moins un aigle ou un hibou."

"Un dragon ou un griffon ? Que veux-tu dire ?"

"Je disais juste que je désirais avoir un de ceux-là comme familier."

"Est-ce qu'ils existent vraiment ?"

"Oui. Pourquoi ?"

"Tu te moques de moi," dit Saito, en riant. Mais Louise ne riait pas.

"Eh bien, tu n'en as probablement jamais vu avant," dit Louise, avec de la pitié dans la voix. Elle ne semblait pas plaisanter.

Les magiciens qui s'en allaient en volant et ces paroles tirées tout droit de fantasy se connectèrent ensemble tout à coup.

Il sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale, et ressentit des sueurs froides. "Je pensais que peut-être... Comme ils volaient, est-ce que vous êtes vraiment des sorciers et des sorcières ?"

"Oui ! Si tu comprends ça, lâche mes épaules ! Tu ne devrais même pas me parler !"

Un rêve... Ce doit être un rêve... Lentement, ses forces l'abandonnèrent, et Saito se mit à genoux.

"Louise," dit-il d'une faible voix.

"Ne m'appelle pas directement par mon nom."

"Frappe-moi."

"Quoi ?"

"Frappe-moi à la tête aussi fort que tu peux."

"Pourquoi ?"

"Je veux me réveiller de ce rêve maintenant. Je vais me réveiller de ce rêve et aller en ligne. Le dîner de ce soir est du steak haché. Ma mère m'a dit ça ce matin."

"Aller en ligne ?"

"Non, ce n'est rien. Après tout, tu es juste un élément de mon rêve, donc tu n'as pas besoin de te préoccuper de cela. Maintenant laisse-moi tout simplement me réveiller de ce rêve."

"Je ne sais pas de quoi est-ce que tu parles, mais tu veux que je te frappe, n'est-ce pas ?" Louise referma ses mains en forme de poings.

"Oui, s'il te plait."

Ses poings commençaient à trembler. L'expression de Louise devint indéchiffrable, mais il semblait y avoir beaucoup de pensée qui lui traversait la tête. "Est-ce que tu n'es pas du tout inquiet à propos du fait d'avoir été invoqué ?"

"Comment le saurais-je ?"

"Comment moi, la troisième fille de la famille de la Vallière... moi, une noble qui est fière de son excellent pedigree et de son ancien lignage, ai pu se retrouver avec quelqu'un comme toi en tant que mon familier ?"

"Comment le saurais-je ?"

"...Et qui au juste a décidé que le contrat devait être scellé par un baiser ?"

"Comment le saurais-je ? S'il te plait, est-ce que tu peux juste en terminer ? Je déteste les cauchemars."

"Cauchemar ? C'est à moi de dire ça !" Louise frappa Saito à la tête de toutes ses forces. "C'était mon premier baiser !"

Peut-être elle était un peu trop énergétique... Le mien aussi, pensa Saito, tandis qu'il perdait connaissance.

* * *

Hiraga Saito. Dix-sept ans et en deuxième année de lycée.

Capacité Athlétique : normale. Notes scolaires : moyennes. Temps sans une petite amie : dix-sept années. Globalement, aucun point positif ou négatif.

Evaluation du professeur : "Ah, Hiraga-kun. Il refuse d'abandonner, et il possède une très grande curiosité, mais il est un peu lent."

Evaluation des parents : "Tu devrais étudier plus. Tu es un peu lent."

En étant lent, il était rarement ennuyé par des accidents, et acceptait à peu près n'importe quoi, par rapport à la plupart des personnes. Plus tôt, quand il a vu des gens voler, il avait certes créé une petite commotion, mais étant donné qu'une personne normale aurait été si stupéfaite au point d'en tomber sur ses genoux, il en devait beaucoup à cette inclinaison.

Pour le dire simplement, il ne réfléchissait juste pas trop profondément avant d'agir.

Il avait aussi un farouche esprit de compétition. Dans ce sens, il pouvait avoir un caractère très similaire à Louise.

Quoi qu'il en soit, un peu plus de trente minutes plus tôt, Saito avait été en train de marcher dans une rue de Tokyo, au Japon — sur Terre.

Il rentrait chez lui après avoir récupérer son ordinateur portable. Il était très heureux en fait, puisqu'il pouvait aller à nouveau sur Internet alors qu'il s'était récemment inscrit sur un site de rencontre en ligne, et pourrait éventuellement s'être trouvé une petite amie.

Bien que ce qu'il désirait vraiment était juste quelque chose pour épicer sa vie quotidienne monotone. Cependant, au lieu de le trouver sur Internet, il l'avait trouvé au milieu de la rue.

Il avait marché au-delà de l'arrêt du train sur le chemin pour rentrer chez lui, quand tout à coup un objet brillant ressemblant à un miroir était apparu devant lui. Saito s'arrêta pour le regarder longuement. Souvenez-vous, sa curiosité était à peu près le double de celle d'une personne normale.

C'était une large ellipse, environ deux mètres de haut et un mètre de largeur, avec une très faible épaisseur. Il remarqua alors que ça flottait en fait un tout petit peu au dessus du sol.

Cela piqua sa curiosité. Quel genre de phénomène naturel est-ce donc, se demanda-t-il, tout en examinant l'objet scintillant en forme de miroir.

Je n'en ai aucune idée. Je n'ai jamais vu ou entendu parler d'une quelconque sorte de phénomène comme ça. Il considéra l'esquiver en le contournant, mais sa curiosité prit le dessus sur lui. Il voulait voir si il pouvait marcher à travers.

Non, peut-être je ne devrais pas, se dit-il à lui-même. Mais c'est juste quelques pas, raisonna-t-il. Quelle personnalité désespérante.

Mais avant tout, il ramassa une pierre et la jeta dedans pour faire une expérience. Le caillou disparut au milieu de l'objet en forme de miroir.

Oh oh, pensa-t-il. Quand il vérifia l'autre côté de l'objet en forme de miroir, le caillou n'était visible nulle part. Après, il sortit de sa poche sa clé de maison. Il enfonça l'extrémité de sa clé dans l'objet en forme de miroir.

Rien ne se passa.

Après avoir retirer la clé, il l'examina, mais rien ne semblait avoir changé. Saito jugea qu'il n'y aurait pas de danger immédiat si il le traversait. Ce qui le tenta de plus en plus.

Finalement, bien qu'il savait qu'il ne devrait pas, il s'avança. Cela ressemblait beaucoup à l'ouverture d'un manga juste après avoir décidé que l'on n'allait rien faire d'autre sauf étudier à partir de maintenant.

Il le regretta immédiatement, alors qu'une secousse intense l'assaillit. Il se souvint alors de quand il avait été un enfant, et que sa mère lui avait apporté une machine étrange qui était censé rendre une personne plus intelligente en faisant circuler un courant électrique à travers leur corps. La sensation était très proche de celle-là. Saito s'évanouit.

Quand il ouvrit les yeux...

Il était dans un monde de fantasy.

* * *

"Est-ce que c'est vrai ?" demanda Louise, en regardant Saito avec une expression d'incrédulité. Dans sa main, elle tenait du pain pour le dîner de ce soir.

Ils étaient dans la chambre de Louise. Elle semblait mesurer environ 12 tatamis. Si vous considérez la fenêtre comme étant le sud, alors le lit était situé sur le côté ouest, la porte au nord, et la grande armoire se tenait à l'est. Tout le mobilier semblait être des antiquités de grande valeur. Louise avait amené Saito ici, une fois qu'il eut retrouvé connaissance.

Saito, essayant d'ignorer la douleur à la tête qui lui faisant toujours mal dû au coup reçu un peu plus tôt, lui répondit, "Et si il se trouve que ce n'est pas le cas ?"

Saito n'avait jamais éprouvé le moindre ressentiment à cause de sa propre curiosité jusqu'à aujourd'hui.

Je n'aurais jamais dû marcher à travers cette chose stupide...

Ce n'est pas le Japon. Ce n'est même pas la Terre.

Si il y avait une nation avec des sorciers qui volaient dans le ciel, même si c'était seulement que quelques-uns, il l'aurait certainement appris pendant ses cours de géographie au collège. Et même si il y en avait, qu'en est-il de ces lunes immenses flottant dans le ciel ? Elles avaient facilement le double de la taille de celle de la Terre. Leur taille immense n'était pas le problème; il était tout à fait possible que dans certains pays il y ait des nuits comme ça. Cependant, qu'il y en ait deux était étrange. Est-ce que la lune s'était multipliée en deux sans que Saito s'en rende compte ?

Non. Ce ne pouvait être ça. En d'autres mots, ce n'était définitivement pas la Terre.

Il faisait noir maintenant... La nuit était déjà tombée. Je suppose que ma famille doit s'inquiéter pour moi en ce moment, conclut-il tristement.

Depuis la fenêtre, il pouvait voir la prairie où il avait été allongé. Au-delà de la plaine, illuminée par des rayons de lune, il put aussi apercevoir une grande chaîne de montagne. Plus loin sur sa droite il y avait une vaste étendue de forêt dense. Saito laissa échapper un soupir.

Il n'y avait tout simplement aucune grande forêt d'arbres à feuillage persistant comme celle-là. C'est totalement différent de ce que l'on peut voir au Japon.

Le terrain de l'Académie qu'il avait vu sur le chemin ressemblait vraiment beaucoup à une sorte de château du Moyen-Âge. C'était un spectacle à couper le souffle qui l'aurait émerveillé si il était venu ici lors d'un voyage.

Une arche à l'entrée, et un robuste escalier, tous les deux fait de pierre... C'était l'Académie de Magie de Tristain, avait expliqué Louise. Tous les élèves de l'Académie vivaient dans des dortoirs sur le terrain de l'école.

Académie de Magie ? Merveilleux ! Des dortoirs ? Splendide ! C'est simplement comme dans un film !

Mais, ce n'est pas la Terre...!

"Je ne peux pas le croire."

"Eh bien, moi non plus."

"Par un autre monde, qu'est-ce que tu veux dire ?"

"Il n'y a aucun magicien. Et il n'y a qu'une seule lune."

"Un tel monde existe ?"

"Je suis en train de te dire que c'est de là où je viens !" cria Saito.

"Ne me crie pas dessus, roturier."

"Qui est-ce que tu appelles roturier ?!"

"Eh bien, tu n'es pas un magicien, n'est-ce pas ? Donc tu es un roturier."

"Qu'est-ce que c'est que cette histoire de 'magiciens' et 'roturiers' ?"

"Hé, est-ce que tu es vraiment de ce monde ?"

"Comme je te l'ai dit pendant tout ce temps, je ne le suis pas."

A cela, Louise posa ses coudes sur la table avec un regard confus.

Sur le dessus de table se trouvait une lampe avec un abat-jour de style art déco. Sa lumière vacillante éclairait la pièce avec une pale lueur. C'était comme si l'électricité n'était pas utilisée.

Vraiment, l'électricité n'est pas si difficile à mettre en place, n'est-ce pas ? J'ai l'impression de me retrouver dans la vieille hutte de pionnier d'un pays étranger où notre famille était allé il y a très longtemps.

Attends, 'un coup monté'... Oh, est-ce que cela pourrait... C'est...

"J'ai compris."

"Qu'as-tu compris ?" demanda Louise, en levant les yeux.

"C'est un de ces programmes de caméra invisible. C'est juste une farce que tout le monde est en train de me faire, n'est-ce pas ?"

"Qu'est-ce que c'est qu'une 'caméra invisible'?"

"Ils ont stoppé de la diffuser après que quelqu'un ait été blessé, mais vous n'aviez aucun sujet alors vous avez eu recours au même genre de chose, huh ? Alors où est la caméra ?"

"De quoi est-ce que tu parles ?"

Saito bondit sur Louise.

"Kya--! Qu'est-ce que tu fais ?!"

Renversant la chaîne, il s'accroupit sur elle.

"Où est le micro ?! Est-ce que c'est ici ?"

La saisissant avec rudesse, il commença à déboutonner son chemisier. Cependant, un rapide coup de pied dans l'aine l'arrêta... Cela le laissa sur le sol dans la souffrance.

"Gaaaaaaaaaarrrgh..."

"C-comment oses-tu... A une noble telle que moi..." Louise se leva, tremblant de partout avec fureur.

Malgré l'intense agonie, Saito pensa, Ce n'est pas un rêve. En plus, ce n'est pas la Terre. C'est un monde complètement différent.

"S'il te plait..."

"Quoi?!"

"Renvoie-moi chez moi ..."

"C'est impossible."

"Mais pourquoi...?"

"Parce que tu as été lié par un contrat en tant que mon familier. Cela n'a pas d'importance que tu viennes de la campagne, ou même d'un monde complètement différent comment tu l'as dit. Une fois que le lien est établi, il ne peut pas être défait."

"Tu dois plaisanter..."

"Hé, je n'aime pas ça non plus ! Pourquoi est-ce que je me retrouve coincé avec un familier comme toi ?!"

"Eh bien alors, renvoie-moi là-bas."

"Est-ce que tu es en train de dire que tu es vraiment d'un monde différent ?" demanda Louise, apparemment toujours perplexe.

"Oui." hocha Saito de la tête.

"Montre-moi des preuves."

Grimaçant à cause de la douleur où il venait tout juste de recevoir le coup de pied, Saito se leva, et ouvrit son sac.

"Qu'est-ce que c'est ?"

"Un ordinateur portable," répondit Saito.

La surface de l'ordinateur récemment réparé brillait avec la lumière réfléchie.

"Je n'ai certainement jamais rien vu comme ça. Quelle sorte d'objet magique est-ce ?"

"Ce n'est pas magique. C'est de la science."

Saito appuya sur le bouton power, et l'ordinateur revint à la vie en vrombissant.

"Ouah ! Qu'est-ce que c'est ?!"

Louise donna un cri de surprise quand l'écran clignota.

"L'écran du portable."

"C'est joli... Quel élément de magie est-ce que ça utilise ? Le vent ? L'eau ?"

"La science."

Louise regarda Saito avec un regard sans expression. Il était clair qu'elle ne comprenait pas. "Donc, quel genre d'élément est cette 'science' ? Est-ce que c'est différent des quatre puissances élémentaires ?"

"Arg, assez maintenant ! En tout cas, ce n'est pas de la magie !" Saito agita ses mains de manière désordonnée.

Louise s'assit sur le bord de son lit et balança ses jambes. Puis haussant les épaules, elle dit avec un air détaché, "Hum. Mais c'est la seule chose que je ne comprends pas..."

"Pourquoi ? Est-ce qu'il y a aussi quelque chose comme ça dans ce monde ?"

Louise fit la moue. "Non, mais..."

"Alors crois-moi tout simplement ! Il n'y a rien à comprendre !"

Serrant ses longs cheveux, Louise secoua juste la tête. "D'accord ! Je vais te croire !"

"Vraiment ?"

Croissant les bras et inclinant la tête, Louise donna un grognement irrité. "Seulement parce que tu aurais continué à en parler si je ne disais pas ça."

"Eh bien, cela n'a pas d'importance, tant que tu l'as compris. Maintenant, renvois-moi chez moi."

"Je te l'ai dit, c'est impossible."

"Mais pourquoi ?!"

Le visage de Louise exprimait la gêne tandis qu'elle répondait à Saito. "C'est parce qu'il n'y a aucun sort qui peut connecter ce monde à ton monde."

"Alors comment est-ce que je suis arrivé ici ?"

"Je ne sais pas comment !"

Saito et Louise se dévisageaient.

"Ecoute, je suis complètement honnête quand je dis qu'il n'y a aucun sort de ce genre. Personne n'a même jamais entendu parlé d'un autre monde."

"Il y en a clairement un, si je suis ici !"

"'Invocation de Serviteur' est utiliser pour appeler des créatures vivantes d'Halkeginia. Normalement, seulement des animaux ou des créatures magiques sont invoqués. C'est en fait la première fois que j'ai vu une personne invoquée."

"Arrête de parler de cela comme si tu n'étais pas impliquée. Dans ce cas, lance ce sort sur moi une nouvelle fois."

"Pourquoi ?"

"Cela pourrait me renvoyer dans mon monde."

Ayant de manière visible l'air perplexe, Louise inclina la tête d'un côté.

"...Cela ne marchera pas. 'Invocation de Serviteur' est uniquement un sort à sens unique. Aucune incantation de quelques sortes que ce soient n'existe pour renvoyer un familier invoqué à l'endroit d'où il est venu."

"Peu importe, juste essaye."

"C'est impossible. Et je ne peux même pas le lancer maintenant."

"Quoi ? Pourquoi ?"

"...Utiliser 'l'Invocation de Serviteur' à nouveau est..."

"Oui ?"

"...Complètement inefficace à moins que le familier que l'on a d'abord invoqué ne soit mort."

"Que dis-tu ?"

Le corps de Saito se glaça.

"Est-ce que tu désires mourir ?"

"Heu... je préfère éviter." Il baissa la tête. Ses yeux se déplacèrent vers les runes qui avaient été inscrites sur sa main gauche.

"Oh, ça ?"

"Oui."

"C'est comme un tampon qui dit que tu es mon familier."

Louise se leva et croisa les bras. Si on regardait de près, elle était en fait franchement mignonne. Svelte et des jambes bien proportionnées, avec de minces chevilles. Pas très grande, environ 155cm. Ses yeux étaient comme ceux d'un chaton curieux, et ses sourcils formaient une fine ligne au-dessus d'eux.

Si Saito l'avait rencontrée sur un forum d'un site de rencontre, il aurait sauté et bondit de joie. Mais hélas, ce n'était pas la Terre. Bien qu'il désirait rentrer chez lui, il ne pouvait pas. Saito était rempli par cette pensée, et ses épaules s'affaissèrent.

"...Ouais, d'accord. Pendant ce temps, je suppose que je vais être ton familier."

"Pardon ?"

"Quoi, tu as un problème avec ça?"

"Je vois tu ne t'es toujours pas habitué au discours formel, cela devrait être 'Y a t il quelque chose que vous désirez me dire, maître ?'" corrigea Louise, un doigt levé comme si elle faisait un cours. Le geste était mignon, mais le ton était tout à fait strict.

"Mais hum, qu'est-ce que doit faire exactement un familier ?" demande Saito. Bien sûr, il avait vu des corbeaux et des hiboux apparaître en tant que familier dans des animes impliquant des magiciens. Mais pour la plupart, ils restaient juste assis sur l'épaule de leur maître et ne faisaient rien de particulièrement pertinent.

"Premièrement, un familier est capable d'accorder à son maître une amélioration dans le domaine de la vue et de l'audition…"

"Comment ?"

"Cela signifie que ce que voit le familier, son maître peut aussi le voir."

"Oh."

"Mais il semble que cela ne marche pas avec toi. Je ne peux rien voir du tout."

"Ouais, mais ce n'est pas comme si c'était important," dit Saito de manière abrupte.

"Et aussi, un familier va récupérer des objets que son maître désire. Par exemple, des réactifs."

"Des réactifs?"

"Un catalyseur que l'on utilise quand on lance certains sorts. Quelque chose comme le soufre, ou de la mousse..."

"Uh-huh..."

"Mais tu ne vas jamais me trouver ce genre de chose n'est-ce pas ? Etant donné que tu ne sais même pas quel type de réactif il existe."

"Nan."

Louise fronça les sourcils de manière irritée, mais continua de parler. "Et la partie la plus importante de toute... Un familier existe pour protéger son maître ! La tache de le protéger de n'importe quels ennemis est un devoir de la plus haute priorité ! Mais cela pourrait être un peu problématique pour toi..."

"Car je suis un humain..."

"...Une créature magique puissante bat quasiment toujours ses ennemis, mais je ne pense pas que tu puisses même battre un corbeau."

"Tais-toi."

"C'est pourquoi je ne te ferais faire que des choses que je suis assez sûre que tu es capable de faire : la lessive, le ménage, et autres taches diverses."

"Ne m'insulte pas. Je suis sûr que je vais trouver un moyen pour rentrer chez moi !"

"Oui, oui. En fait, je serais content que tu le fasses. Parce que quand tu seras retourné dans ton monde, je serais capable d'invoquer un nouveau familier."

"Pourquoi tu..."

"Bon, toute cette discussion m'a donné sommeil," dit Louise avec un grand bâillement.

"Où est-ce que je dors ?"

Louise indiqua le sol.

"Je ne suis pas une sorte de chien ou de chat, tu sais."

"Mais il n'y a nulle part ailleurs. Et il n'y a qu'un seul lit." Elle lui jeta une couverture.

Elle éleva alors sa main vers le bouton supérieur de son chemisier.

Un par un, les boutons furent dégrafés.

Bientôt elle n'était plus qu'en sous-vêtement. Saito rougit. "Qu-qu-qu'est-ce que tu fais ?!"

Louise répondit comme si c'était la chose la plus évidente qui soit. "Je vais me coucher, donc je me change."

"Fais-le autre part où je ne peux pas te voir !"

"Pourquoi ?"

"Parce que ! Cela rend la situation gênante ! Vraiment !"

"Ce n'est pas gênant du tout."

"Est-ce que c'est parce que tu es une magicienne ? Cela ne te dérange pas de le faire sous les yeux d'un garçon ?"

"Un garçon ? Qui ? Je n'ai pas à me sentir gênée d'être regardée par mon familier."

Mais que diable. C'est exactement comment on traite un chien ou un chat. Saito saisit la couverture, la jeta sur sa tête, et se détourna.

Tout d'abord, il décida d'annuler toutes les pensées qu'il avait eu précédemment sur elle étant mignonne. Elle lui tapait véritablement sur les nerfs. Une fille comme elle, une magicienne ? Ouais, c'est ça.

"Oh, et ceci. Lave-les demain pour moi." Plusieurs objets volèrent et atterrirent légèrement à côté de lui. Il les ramassa, se demandant ce que c'était.

Un corsage en dentelle et une culotte assortie. Blanche, aussi. Quelles exquises et délicates pièces, pensa Saito alors que son visage commença à rougir. Il serra les objets fermement tandis qu'un mélange d'indignation et de plaisir avait émergé.

"Pourquoi est-ce que je dois-- Tes sous-vêtements ?! Les laver ?! Franchement, je suis à la fois flatté et outré !"

Il se mit debout soudainement, sans même avoir réaliser qu'il l'avait fait. Louise était en train d'enfiler par la tête une large chemise de nuit. Et dans la faible lumière envoyée par la lampe, il put voir le contour de sa silhouette. Alors qu'il ne pouvait distinguer aucun autre détail, il ne semblait pas qu'elle avait l'air embarrassée. C'était assez décevant. Il se sentait comme si sa masculinité avait été contestée.

"D'après toi qui va subvenir à tes besoins ? Qui va te donner à manger ? Et au juste dans la chambre de qui est-ce que tu es ?"

"Uhh..."

"Tu es mon familier, n'est-ce pas ? La lessive, le ménage, et d'autre taches domestiques - c'est naturellement ton travail."

Saito tira à nouveau sa couverture au-dessus de sa tête.

Cette fille est sans espoir, pensa-t-il. Elle ne me voit tout simplement pas du tout comme un garçon.

Je veux rentrer chez moi. Ma chambre me manque. Mes parents me manquent.

Ce sentiment de mal du pays était écrasant.

...Quand est-ce que je serais capable de rentrer chez moi ?

Existe-t-il même un moyen de rentrer chez moi ?

Je me demande si ma famille est inquiète à mon sujet en ce moment...

De toute façon, je dois trouver un moyen pour rentrer...

Que dois-je faire ? Est-ce que je dois m'enfuir d'ici ? Mais après quoi ?

Peut-être je devrais tenter de demander à quelqu'un. Mais de ce que m'a dit Louise plus tôt, personne ne sait même qu'un autre monde existe, donc en aucun cas ils ne vont me croire.

Non, je dois analyser la situation calmement. De toute façon, me débattre ne me mènera nulle part. Je n'ai aucune piste, et même si j'échappais d'ici, il n'y a aucune garantie que je trouverais même un chemin pour rentrer.

Je n'ai aucune famille dans ce monde. Il n'y a personne sur laquelle je pourrais compter, à part une fille vaniteuse nommée Louise.

Je suppose qu'il n'y a pas d'autre choix. Pour le moment, je vais être son familier. Au moins elle a dit qu'elle s'occuperait de me nourrir.

Cela sera dur, comme je ne suis pas plus qu'un familier pour elle.

Bien sûr, elle est un peu arrogante, mais au moins elle est assez mignonne. Je suppose que je peux juste imaginer que je me suis fait une petite amie. Quelqu'un que j'aurai rencontré par le site de rencontre. Traiter ça comme si j'étais allé à l'étranger juste pour la voir. Ou je suis venu en tant qu'élève étranger. En fait, c'est mieux. Ouais, c'est ce que je vais penser. Ah, je suis si simple comme cela. C'est génial.

Ok, pensa Saito. Ce n'est pas comme si j'avais été isolé sur une île déserte. Se morfondre n'accomplira rien.

Je vais vivre en tant que familier, et pendant ce temps, je vais chercher un moyen de rentrer chez moi.

Maintenant que son plan était fixé, il commençait à avoir sommeil.

Quelque soit la situation, l'incroyable adaptabilité de Saito l'avait toujours sauvée. Quand n'importe qui d'autre aurait paniqué et se serait écroulé, Saito passait à travers grâce à son caractère coulant.

Louise fit claquer ses doigts, et la lueur de la lampe disparut.

La lampe est aussi magique ? Je suppose que cela signifie qu'il n'y a pas vraiment besoin de l'électricité, raisonna Saito.

Un voile d'obscurité tomba sur la chambre.

Dehors à travers la fenêtre, les deux lunes brillaient mystérieusement.

Mme Hiraga, votre fils Saito est arrivé dans un monde où il y a des sorciers. Il ne pourra pas aller à l'école pendant une assez longue période, et ne pourra pas non plus être capable d'étudier. S'il vous plait, pardonnez-lui.

Et ainsi commença la vie de Saito en tant que familier.




Chapitre Deux : Louise la Zéro[edit]

Quand Saito se réveilla, la première chose qu'il vit fut les sous-vêtements que Louise avait enlevés.

Ils avaient en quelque sorte fini dans sa ligne de mire, après avoir été négligemment jeté.

Louise était toujours endormie dans le lit, ronflant légèrement. Son visage endormi était tout simplement angélique. Maintenant, elle semblait beaucoup plus juvénile. C'était une fille bruyante et agaçante quand elle parlait de —"noble" par ici, "magicien" par là—mais quand elle dormait, elle était mignonne. Saito souhaita presque qu'elle reste comme ça pour toujours.

Puis il retourna à la réalité. Donc la nuit dernière n'était vraiment pas un rêve. Il avait pensé qu'il se serait retrouvé dans sa propre chambre, mais évidemment, ça ne s'est pas produit. Il se sentit déprimé.

Pourtant, c'était une matinée rafraîchissante. Dont la lumière radieuse éclairait la pièce.

La curiosité caractéristique de Saito était à nouveau réveillée. En y repensant, c'est un peu comme un voyage organisé. Je me demande quel genre de monde c'est ? Bien que je n'aime pas l'idée d'être le familier d'une fille magicienne et grossière qui ronfle de manière désinvolte, je devrais essayer de faire le mieux que je peux, en tout cas.

Premièrement, il alla relever la couverture qui était sur Louise.

"Qu-Quoi ? Qu'est-ce qui se passe !"

"C'est le matin, milady."

"Huh? O-Oh... Attends, qui es-tu !?" répondit-elle à moitié endormie avec une expression vide sur son visage.

Est-ce que cette fille va bien ?

"Saito Hiraga."

"Oh, le familier. C'est vrai, je t'ai invoqué hier, n'est-ce pas !?"

Louise se leva en baillant. Puis elle ordonna à Saito :

"Vêtements."

Il lui lança son uniforme qui avait été placé sur une chaise. Louise commença à se déshabiller.

Saito se retourna rapidement pour cacher son visage rougissant.

"Sous-vêtements."

"P-Prends les toi-même."

"Ils sont dans le tiroir le plus en bas... De ce placard... Là-bas."

Il semblait qu'elle avait prévue de tirer parti au maximum de Saito.

Retenant sa langue, il alla ouvrir le tiroir indiqué. Voilà, c'était rempli avec plein de sous-vêtements. C'était la première fois qu'il voyait des sous-vêtement féminin de cette manière, à part pour ceux de sa mère. Attrapant une paire au hasard, il l'envoya par dessus son épaule sans regarder en arrière.

Une fois que Louise les avait mis, elle marmonna à nouveau.

"Vêtements."

"Je viens tout juste de te les donner."

"Habille-moi."

Faut pas pousser. Saito se tourna pour contester avec colère, uniquement pour trouver Louise assise à moitié endormie sur le lit ne portant uniquement que les sous-vêtements qu'il lui avait lancés. Tout à coup il ne sut plus où regarder.

Louise fit la moue en signe de mécontentement.

"Tu ne dois pas le savoir puisque tu es un roturier, mais les nobles ne s'habillent jamais eux-mêmes si ils ont un serviteur de disponible."

Cela l'irrita.

"Tu peux au moins t'habiller toi-même."

"Alors d'accord. Comme punition pour avoir été un familier irrespectueux : pas de petit déjeuner," déclara Louise, levant un doigt de manière triomphante.

A contrecoeur, Saito ramassa son chemisier.

* * *

Quand il quitta la pièce avec Louise, il vit trois portes en bois identiques le long du mur. L'une d'elles s'ouvrit, et de l'intérieur apparut une fille avec des cheveux d'un rouge flamboyant. Elle était plus grande que Louise, à peu près la même taille que Saito. Elle émettait une forte aura aguicheuse. Son visage était attirant et elle affichait une ligne de poitrine envoûtante. Ses seins étaient comme des melons.

Les deux boutons du haut de son chemisier étaient défaits, soulignant un décolleté impressionnant qui attirait l'attention des yeux de manière impulsive. Sa peau bronzée donnait une impression de santé et de beauté naturelle.

Sa taille, couleur de peau, atmosphère, et tour de poitrine... Tout cela faisait un fort contraste par rapport à Louise, qui avait des lacunes sur ces points de charme.

Quand elle vit Louise, elle sourit largement.

"Bonjour, Louise."

Louise retourna le bonjour avec un froncement de sourcil.

"Bonjour... Kirche."

"Ceci... est ton familier ?" demanda Kirche d'une manière quelque peu moqueuse, en indiquant Saito du doigt.

"En effet."

"Haha ! Donc c'est vraiment un humain ! C'est incroyable !"

Saito en fût fâché. Désolé d'être un humain. Qu'est-ce tu es alors ? Il fixa la poitrine de Kirche. Tu es juste une extraterrestre à forte poitrine. Ouais, une extraterrestre à forte p-p-poitrine. Son regard s'intensifia.

"C'est bien de toi d'invoquer un roturier avec l'Invocation de Serviteur'. Comme on pouvait s'y attendre de Louise la Zéro."

Les joues blanches de Louise virèrent en un rouge écarlate.

"Tais-toi."

"J'ai aussi invoqué un familier hier. Contrairement à une certaine personne, j'ai réussi du premier coup."

"Vraiment."

"Et si on doit avoir un familier, il doit être bon comme celui-là. Flamme !"

Kirche appela son familier de manière triomphante. Un long lézard rouge foncé glissa lentement hors de sa chambre. Une vague de chaleur atteignit Saito.

"Ouah ! Qu'est-ce que c'est que cette chose rouge ?"

Kirche sourit.

"Ohoho! Ne me dis pas que c'est la première fois que tu vois un lézard de feu ?"

"Attache-le à une chaîne ou quelque chose ! C'est dangereux ! Et c'est quoi au juste ?"

"Ne t'inquiète pas. Tant que je ne lui ordonne pas, il ne va pas attaquer. Est-ce que tu ne serais pas un peu peureux."

Kirche posa la main sur son menton, et inclina la tête de manière moqueuse.

La créature était au moins aussi grande qu'un tigre. Il y avait une flamme à l'extrémité de sa queue, et de sa bouche il projetait de la braise lorsqu'il respirait.

"Ne t'inquiète pas. Tant que je ne lui ordonne pas, il ne va pas attaquer. Est-ce que tu ne serais pas un peu peureux."

"Est-ce que tu n'as pas chaud en étant proche de lui ?" demanda Saito. Il se calma et le regarda à nouveau. "Wow, c'est un monstre... Fantastique !"

"C'est assez frais pour moi en fait."

"Est-ce une salamandre ?" demande Louise avec jalousie.

"En effet ! Un lézard de feu ! Vois, regarde la queue. Une flamme si intense signifie sans aucun doute que c'est une salamandre des Montagnes des Dragons de feu ! C'est comme une marque ! Les collectionneurs ne peuvent même pas mettre un prix dessus !"

"C'est sympa," dit Louise, la voix amère.

"N'est-ce pas ? Cela correspond parfaitement avec mon affinité !"

"Ton affinité c'est le feu, n'est-ce pas ?"

"Bien sûr. Après tout, je suis Kirche l'Ardente. L'ardeur de se faire consumer doucement par la passion. Partout où je vais, les garçons tombent sous mon charme. Contrairement à toi, n'est-ce pas ?"

Kirche gonfla sa poitrine avec fierté. Ne voulant pas perdre, Louise fit la même chose, mais la différence en volume était juste trop triste.

Malgré ça, Louise dévisageait Kirche. Il semblait vraiment qu'elle détestait perdre.

"Je n'ai pas le temps d'aller partout en flirtant avec tout ce que je vois, contrairement à toi."

Kirche sourit tranquillement. Puis elle se tourna vers Saito.

"Et quel est ton nom ?"

"Hiraga Saito."

"Hiragasaito? Quel nom étrange."

"Hé !"

"Eh bien, je vais m'en aller maintenant."

Elle passa la main dans ses cheveux d'un rouge flamboyant et partit précipitamment. La salamandre la suivit avec un mignon mouvement en traînant les pattes ce qui avait l'air bizarre pour une aussi grande créature.

Quand elle disparut, Louise leva le poing dans sa direction.

"Ooh, cette fille me tape sur les nerfs ! Juste parce qu'elle a invoqué une salamandre des Montagnes des Dragons de Feu ! Argh!"

"Calme-toi, c'est juste une invocation."

"Non, ça ne l'est pas ! On peut déterminer la réelle puissance d'un magicien juste en regardant leur familier ! Pourquoi est-ce que cette idiote a eu une salamandre, tandis que je t'ai eu ?"

"Désolé d'être un humain. Mais tu en es un toi aussi, tu sais."

"Comparer des magiciens et des roturiers est comme comparer des loups et des chiens !" proclama Louise avec arrogance.

"...Ok, ok. Au fait, elle vient tout juste de t'appeler 'Louise la Zéro', mais à quoi correspond le 'Zéro' ? Est-ce que c'est ton nom de famille ?"

"Bien sûr que non ! Mon nom est Louise de la Vallière ! 'Zéro' est juste un surnom."

"Un surnom, huh? Je peux comprendre pourquoi elle est appelée 'l'Ardente', mais pourquoi es-tu 'Zéro' ?"

"Tu n'as pas besoin de le savoir," répondit Louise inconfortablement.

"Est-ce que c'est ta poitrine ?" demanda Saito, jetant un coup d'oeil à Louise. Ouais. Plate comme une planche.

La main de Louise vola. Il l'esquiva.

"Reviens ici !"

"Ne me frappe pas !"

Une gifle ?

Cela m'y fait penser... Cette fille...

Hier, même quand tout le monde s'en allait en volant, elle marcha.

Et la nuit dernière, quand je j'ai agrippée, elle m'a donné un coup de pied dans l'aine.

Si elle voulait vraiment me punir, est-ce que ce ne serait pas mieux d'utiliser la magie, au lieu de frapper et de donner des coups de pied ?

Ce serait bien plus efficace, et bien plus comme-un-magicien.

Comment ça se fait ? se demanda Saito.

* * *

La cantine de l'Académie de Magie de Tristain était le plus grand bâtiment de l'école et se trouvait au centre. A l'intérieur, trois extrêmement longues tables étaient disposées de manière parallèle entre elles. Sur chacune il semblait qu'on pouvait facilement y faire asseoir une centaine de personne. La table sur laquelle Louise et tous les deuxième années s'assirent était la table du milieu.

Apparemment les élèves pouvaient être identifiés par la couleur de leurs capes. Vu de l'entrée, tout ceux assis sur la table de gauche semblait un petit peu âgés et portaient des capes violettes—les troisième années.

Les élèves assis sur la table de droite portaient des capes marrons—les première années. Donc ce sont comme des uniformes selon le niveau d'étude, pensa Saito.

Absolument tous les magiciens se trouvant dans l'école, aussi bien élèves que professeurs, se rassemblaient ici pour le petit déjeuner, le déjeuner, et le dîner.

A un étage plus élevé, il pouvait voir les professeurs passant un moment agréable en bavardant.

Toutes les tables étaient somptueusement décorées.

De nombreuses bougies, des bouquets de fleurs, des paniers remplis de fruits...

La bouche de Saito était grande ouverte avec émerveillement devant la beauté absolue de la cantine. Louise leva la tête de manière impérieuse et commença d'expliquer. Ses yeux noisette scintillaient avec malice.

"L'Académie de Magie de Tristain n'enseigne pas seulement la magie, tu sais."

"Bien..."

"Presque tous les magiciens sont des nobles. L'expression 'les nobles accomplissent la noblesse par l'usage de la magie' est la fondation de l'éducation que nous recevons en tant que nobles. Et donc, notre cantine doit aussi convenir au statut des nobles."

"D'accord..."

"Compris ? Normalement, un roturier comme toi n'aurait jamais mis les pieds à l'intérieur de la salle des Alvíss. Soit reconnaissant."

"Bien... Hé, qu'est-ce qu'un 'Alvíss' ?"

"C'est le nom des nains. Tu vois toutes ces statues là-bas ?"

Là où elle indiquait, se trouvaient alignées le long des murs des sculptures raffinées de nains.

"Elles sont bien faites. Hum, ces choses... par exemple... ne s'animent pas pendant la nuit ou quelque chose dans ce genre, n'est-ce pas ?"

"Oh, tu le savais ?"

"Donc ils le font ?!"

"Eh bien, ils dansent. Cela suffit avec ça, avance-moi ma chaise ! Tu n'es pas un familier très compétent," commenta Louise, croisant les bras et inclinant la tête, faisant onduler ses cheveux d'un blond vénitien. Ah oui, les dames d'abord. Saito tira la chaise de Louise.

Louise ne le remercia même pas tandis qu'elle s'asseyait. Saito avait aussi tiré une chaîne pour s'y asseoir.

"C'est incroyable !" cria Saito. C'est beaucoup trop somptueux pour un petit déjeuner. Un énorme poulet rôti tentait énormément Saito. En dehors de ça, il y avait aussi du vin et une tourte cuite avec une forme de truite.

"Je ne peux pas manger tout ça ! Je mourrais si je le faisais ! Hé, Mlle !"

Il tapota sur l'épaule de Louise, uniquement pour la trouver en train de le dévisager.

"Quoi?" demanda Saito dubitativement. Louise garda son regard fixe.

"Ah, je me suis emballé. Je dois agir plus comme la noblesse ! Même si je ne suis pas un noble."

Louise pointa du doigt le sol, où une assiette avait été placée.

"C'est une assiette."

"Oui. C'en est une."

"Il y a quelque chose de louche dedans."

Louise mit ses mains sous son menton et dit.

"Tu sais, les familiers sont supposés rester dehors. Tu es ici uniquement parce que je l'ai spécifiquement demandé."

Saito interloqué était assis sur le sol, regardant l'assiette se trouvant devant lui. Dedans il y avait quelques restes de viande, qui faisaient pitié, flottant dans une mince soupe. Sur le bord il y avait une moitié de pain dur.

Allongeant son cou, il regarda le dessus de la table.

Il ne put que contempler avec convoitise le festin impressionnant qui était disposé dessus. C'était au delà de toute comparaison avec sa pauvre assiette de restes.

"O Grand Fondateur Brimir et notre Reine, nous vous remercions pour cet humble repas que vous nous avez gracieusement procuré ce matin."

Le son harmonieux de la prière augmenta en volume. Louise y prit part elle aussi, en fermant les yeux.

Au juste comment est-ce un 'humble repas' ? ronchonna Saito, toujours en regardant la nourriture. C'est plutôt un banquet. Si quelqu'un a reçu un 'humble repas', ce serait moi. Je veux dire, il y a quoi au juste dans cette assiette ? C'est pire que ce que l'on donnerait à un animal domestique. Il voulait protester. Même les animaux au Japon mangent mieux que ça !

Irrité face à ce mauvais traitement, il posa la main sur le dessus de table, mais elle fut giflée par Louise.

Saito leva la tête pour la regarder avec plein de ressentiment.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

"Domme-moi un peu de poulet. Juste un tout petit morceau ferait l'affaire."

"Halala..."

En grognant, Louise enleva un morceau de peau et le jeta dans l'assiette de Saito.

"Et la viande ?"

"Non, je ne vais pas commencer à créer une habitude."

Louise elle-même commença à piocher avec enthousiasme dans le somptueux festin.

"Ah, c'est délicieux. Délicieux ! Je pense que je vais en pleurer," murmura Saito, alors qu'il rongeait son pain dur.

* * *

Les salles de classe dans l'Académie de Magie étaient similaires aux amphithéâtres d'université. Et comme tout le reste, elles étaient construites en pierre. Le professeur faisant cours se tenait au niveau le plus bas, et les sièges étaient disposés de manière ascensionnelle comme des escaliers. Quand Saito et Louise entrèrent, tous les élèves dans la pièce tournèrent simultanément la tête vers eux.

Et alors le rire commença. Kirche était là aussi, entourée par un groupe de garçons.

Je vois, elle les a donc vraiment à ses pieds. Elle est traitée comme une reine par tous ces types. Eh bien, ce n'est pas surprenant avec une poitrine si impressionnante. Je suppose qu'une grosse poitrine est une grosse poitrine, quelque soit l'endroit où on va.

Les familiers que tout le monde avait apportés étaient un groupe varié.

La salamandre de Kirche était en boule endormie sous sa chaise. Il y avait un élève avec un hibou se reposant sur son épaule. Par une fenêtre, un serpent gigantesque regardait à l'intérieur de la classe. Un garçon siffla, et le serpent retira sa tête. En plus de ceux-là, il y avait aussi un corbeau et un chat.

Mais ce qui attira le plus l'attention de Saito était les créatures qu'ils auraient considérées comme des monstres factices dans son monde. Il était tout à coup excité. Toutes sortes d'animaux incroyables étaient autour de lui.

Il aperçut un lézard avec six pattes. Cela doit être... Saito tenta de se rappeler les faibles connaissances qu'il avait sur le monde de la fantasy. Un basilic ! J'en ai vu un dans un jeu. Il y avait aussi un énorme globe oculaire flottant légèrement dans les airs. Qu'est-ce que ça peut être ? Il décida de demander à Louise.

"Qu'est-ce que c'est que ce monstre étrange de globe oculaire ?"

"Un épouvantail."

"Alors qu'est-ce que c'est que cette chose en forme de pieuvre ?"

"Un Sukyua."

Louise lui avait répondu avec une voix renfrognée et s'assit. Saito s'assit à côté d'elle. Elle le dévisagea.

"Quoi ?"

"C'est un siège pour magicien. Les familiers ne sont pas autorisés à les utiliser."

A contrecoeur, il s'assit sur le sol. Je n'étais pas autorisé à manger le petit déjeuner sur la table non plus. Et ce bureau me gène vraiment. Je ne vais pas m'asseoir ici, décida-t-il, et il s'assit à nouveau sur la chaise.

Louise jeta un coup d'oeil vers lui, mais ne dit rien cette fois.

La porte s'ouvrit, et le professeur entra dans la classe.

C'est une femme d'âge mûr habillée dans une volumineuse robe violette et portant un chapeau. Elle avait un visage charnu et rond qui donnait une impression chaleureuse.

"Est-ce que cette dame est une magicienne aussi ?" murmura Saito à Louise.

"N'est-ce pas évident ?" lui souffla Louise.

La femme jeta un regard sur toute la pièce et dit avec un sourire satisfait.

"Bien tout le monde, il semble que l'Invocation de Printemps de Familier a été une grande réussite. Moi, Chevreuse, j'ai toujours un grand plaisir à voir les nouveaux familiers qui sont invoqués chaque printemps."

Louise baissa les yeux.

"Eh bien, eh bien. Vous avez invoqué un assez ... particulier familier, Mlle Vallière," remarqua-t-elle tandis qu'elle regardait Saito. Le commentaire était assez innocent, mais toute la classe explosa de rire.

"Louise la Zéro ! Ne va pas attraper un roturier au hasard dans la rue juste parce que tu ne peux rien invoquer !"

Les longs cheveux blonds de Louise ondulèrent alors qu'elle se levait. En colère elle éleva sa voix limpide.

"Non ! J'ai tout fait correctement ! Il était la seule chose qui est apparu !"

"Ne mens pas ! Je parie que tu ne pouvais même pas jeter le sort 'Invocation de Serviteur', n'est-ce pas ?"

Les autres élèves gloussèrent.

"Mme Chevreuse ! J'ai été insultée ! Malicorne 'le Rhume' vient juste de m'insulter !"

Louise tapa du poing sur le dessus de table en signe de protestation.

"Le Rhume ? Je suis Malicorne 'le windward' ! Je n'ai attrapé aucun rhume !"

"Eh bien, ta voix rauque résonne comme si tu en avais attrapé un !"

Le garçon nommé Malicorne se leva et dévisagea Louise. Chevreuse pointa la baguette dans sa main dans leur direction. Les deux eurent soudainement des soubresauts comme des marionnettes attachées à des fils et s'assirent rigidement.

"Mlle Vallière, Mr Malicorne. S'il vous plait arrêtez cette querelle déplacée."

Louise semblait visiblement déprimée. Toute la vivacité qu'elle avait montré juste un peu plus tôt semblait s'être évaporée.

"Appeler ses amis 'Zéro' ou 'le Rhume' n'est pas acceptable. Le comprenez-vous ?"

"Mme Chevreuse, on m'appelle seulement comme ça pour blaguer, mais pour Louise, c'est la vérité."

Quelques ricanements éclatèrent quelque part.

Chevreuse regarda dans la salle de classe avec une expression sévère. Elle pointa sa baguette à nouveau, et comme surgi de nulle part, les bouches des élèves qui avaient ricané furent tout à coup remplies avec de l'argile rouge.

"Vous continuerez la leçon dans cet état."

Cela mit une fin définitive à d'éventuels nouveaux débordements.

"Maintenant, commençons la leçon."

Chevreuse toussa de manière sollenelle, et agita sa baguette. Plusieurs cailloux se matérialisèrent sur son bureau.

"Mon nom runique est 'Argile Rouge'. Chevreuse l'Argile Rouge. Cette année, je vais vous enseigner à tous la magie de l'élément Terre. Connaissez-vous les quatre grands éléments de la magie ? Mr Malicorne ?"

"O-oui, Mme Chevreuse. Ce sont le Feu, Eau, Terre et Vent."

Chevreuse acquiesça de la tête.

"Et combiné avec l'élément maintenant-perdu 'Vide', il y a cinq éléments en tout - comme tout le monde devrait déjà le savoir. Des cinq éléments, je crois que la Terre tient une position extrêmement importante. Ce n'est pas juste parce que mon affinité est la Terre, ni simplement une préférence personnelle."

A nouveau, Chevreuse toussa de manière sollenelle.

"La magie de la Terre est une magie très importante qui régit la création de toute chose. Si il n'y avait pas la magie de la Terre, nous ne serions pas capable de produire ou traiter des métaux importants. Dresser des bâtiments à partir de grands rochers et récolter les cultures devraient nécessiter beaucoup plus de travail. Et donc, la magie de l'élément Terre est intimement lié à la vie de tout le monde."

Ahah, pensa Saito. Donc dans ce monde, la magie est l'équivalent de la science et de la technologie de mon monde. Je pense que je comprends maintenant la raison pour laquelle Louise est si fière de s'appeler elle-même une magicienne.

"Maintenant tout le monde, rappelez-vous que la magie basique de l'élément Terre est la 'transmutation'. Bien que certains d'entre vous ici peuvent déjà la réaliser en première année, les bases construisent les fondations, donc révisons-la à nouveau."

Chevreuse tourna son attention vers les cailloux et fit virevolter sa baguette au-dessus d'eux.

Elle murmura alors un sort, et ils commencèrent à briller.

Quand la lumière s'estompa, les cailloux avaient été changés en un de métal scintillant.

"Est-ce que c'est d-d-de l'or, Mme Chevreuse !?"

Kirche se pencha en avant sur son siège.

"Non, ça n'en est pas. C'est du laiton. Seul les magiciens de classe Carré sont capables de transmuter de l'or. Je suis seulement..."

Chevreuse toussa légèrement en signe de fierté.

"Une magicienne Triangle..."

"Louise."

Saito tapota Louise.

"Quoi ? Nous sommes au milieu d'un leçon là !"

"Qu'est-ce qu'est supposé signifier ces choses à propos de carrés et de triangles ?"

"C'est le nombre d'élément que l'on peut ajouter à un sort, ce qui détermine aussi le niveau d'un magicien."

"Hu ?"

Louise expliqua à Saito en murmurant.

"On peut par exemple utiliser un sort de Terre tout seul. Mais si on lui ajoute de la magie de Feu, la puissance globale du sort augmente grandement."

"Oh, je vois."

"Ceux qui peuvent lancer deux éléments comme Feu et Terre ensemble, sont appelé des magiciens Ligne. Mme Chevreuse, comme elle peut combiner trois éléments, Terre-Terre-Feu, est une magicienne Triangle."

"Qu'est-ce qu'il se passe quand on ajoute un élément à lui-même ?"

"Cela renforce cet élément et le rend plus fort."

"Je vois. Donc en d'autres mots, on peut dire que ce professeur là-bas est une magicienne assez puissante, comme elle est un Triangle ?"

"Exactement."

"Combien peux-tu en ajouter, Louise?"

Elle ne répondit pas.

Alors qu'ils parlaient, le professeur les remarqua.

"Mlle Vallière !"

"O-Oui ?"

"S'il vous plait abstenez-vous de discuter en privée pendant les cours."

"Je suis désolée..."

"Puisque vous avez le temps de discuter, peut-être devrais-je vous demander de faire une démonstration pour moi ?"

"Euh ? Moi ?"

"Oui. Essayez de changer ces cailloux ici dans un métal de votre choix."

Louise ne se leva pas. Elle restait simplement assise nerveuse et troublée

"Hé, vas-y ! Elle te désigne !" Saito lui donna un coup de coude.

"Mlle Vallière ! Y a t il un problème ?"

Mme Chevreuse l'appela à nouveau, mais Kirche leva la voix inquiète.

"Hum... professeur..."

"Oui ?"

"Je pense que ce serait mieux si vous ne la laissiez pas..."

"Et pourquoi cela ?"

"C'est dangereux." répondit Kirche sobrement. La majorité de classe approuvèrent de la tête.

"Dangereux ? Comment cela ?"

"C'est la première fois que vous enseignez à Louise, n'est-ce pas ?"

"Oui, mais j'ai entendu dire qu'elle travaillait dur. Maintenant, Mlle Vallière. Ne vous inquiétez pas, essayez simplement. Vous ne serez pas capable de faire quoi que ce soit si vous redoutez de faire des erreurs."

"Louise, ne le fais pas !" cria Kirche, son visage blême.

Mais Louise se leva.

"Je vais le faire."

Avec une expression de nervosité, elle marcha brusquement sur le devant de la classe.

Chevreuse se tenait à côté de Louise et souriait.

"Mlle Vallière, vous devez visualiser fortement dans votre esprit le métal en lequel vous désirez les transmuter."

Donnant un mignon petit hochement de tête, Louise agita sa baguette. Elle n'avait jamais semblé aussi adorable qu'à cet instant quand elle plissa ses lèvres pour commencer à chanter l'incantation.

Même en connaissant sa véritable personnalité, Saito était temporairement émerveillé.

Dans les rayons de soleil du matin qui pénétraient par la fenêtre, les cheveux d'un blond vénitien de Louise resplendissaient de manière ravissante. Ses yeux noisette semblaient comme des joyaux, et sa peau était d'un blanc sans défaut. Son nez sculpté était approprié à la noblesse.

Si seulement sa poitrine était un peu plus fournie, elle serait parfaite - presque trop même. Mais même si elle est aussi mignonne, sa personnalité est une véritable déconvenue, se lamenta Saito.

Mais alors qu'il était assis là en pleine réflexion, les élèves qui étaient assis devant lui s'étaient cachées sous leurs chaises. Est-ce qu'ils ne voient pas à quel point Louise est mignonne ? Cependant, elle ne semblait pas être très populaire. En fait, elle était appelée 'la Zéro' et on se moquait d'elle. En regardant tout autour, il n'y avait aucune fille presque aussi mignonne qu'elle. Seule Kirche la rivalise en terme de beauté.

Fermant les yeux, Louise récita une courte rune et agita sa baguette.

Les cailloux sur le bureau explosèrent aussitôt.

Louise et Chevreuse reçurent l'explosion de plein fouet, et furent projetées contre le tableau noir, tandis que les personnes criaient.

Les familiers apeurés augmentèrent le chaos. La salamandre de Kirche se réveilla tout à coup de son sommeil et se leva sur ses pattes arrière, en soufflant un jet de flamme. Une manticore s'envola et brisa une fenêtre pour s'échapper. A travers le trou, le serpent géant qui avait jeté un coup d'oeil un peu plus tôt se glissa à l'intérieur et avala le corbeau de quelqu'un.

La salle de classe était en pandémonium.

Kirche se leva et pointa Louise avec un doigt

"C'est pourquoi je vous avais dit de ne pas la laisser le faire !"

"Vraiment, Vallière ! Evite-nous des désagréments et abandonne l'école tout simplement !"

"Mon Lucky a été mangé par un serpent ! Lucky !"

Saito était choqué.

Mme Chevreuse ne bougeait plus de là où elle était allongée. D'après ses soubresauts occasionnels, elle n'était pas morte.

Une Louise noire de suie se mit debout lentement. Elle était une triste vue à voir. Son chemisier déchiré révélait une épaule mince, et sa culotte pouvait être vu sous sa jupe déchirée.

Cependant, quelle fille incroyable.

Elle ne semblait pas du tout être perturbée par le chaos dans la pièce.

Elle sortit un mouchoir pour essuyer la suie de son visage.

"Il semblerait que je me sois loupée un petit peu..." dit-elle avec une faible voix.

Bien sûr, cela provoqua une réponse véhémente de la part des autres élèves.

"Ce n'était pas 'un petit peu' ! Louise la Zéro !"

"Ton taux de réussite est toujours ZERO!"

Saito comprenait enfin pourquoi Louise était appelée 'la Zéro'.




Chapitre Trois : Légende[edit]

Mr. Colbert était un professeur qui avait dédié vingt années de sa vie à l'Académie de Magie de Tristain et était maintenant un de ses piliers.

Son nom runique était "Colbert le Serpent de Feu", et naturellement, il était un magicien spécialisé dans la magie de feu.

Depuis l'Invocation de Familier de Printemps quelques jours plus tôt, il s'était intéressé au garçon roturier que Louise avait invoqué. Ou plus précisément, il était particulièrement intéressé par les runes qui étaient apparues sur la main gauche du

garçon. C'étaient des runes inhabituelles. Et donc ces dernières nuits il s'était isolé dans la librairie et avait examiné de nombreux livres.

La librairie de l'Académie de Magie de Tristain se trouvait dans la même tour que la cantine. La bibliothèque était incroyablement grande. Elle était impressionnante car composée de rangées de livres d'environ 30 mètres de haut alignées contre

le mur. Et c'était à juste titre, puisque cet endroit regroupait l'histoire de tout ce qui avait eu lieu depuis la création du nouveau monde en Halkeginia par le Fondateur Brimir.

Colbert était maintenant dans la section de la bibliothèque portant le nom "Bibliothèque de Fenia" à laquelle seuls les professeurs avaient accès.

Dans les rangées de livres dont les élèves avaient libre accès, il n'avait pas trouvé de réponses le satisfaisant.

Utilisant un sort de Lévitation, il flottait dans les airs au niveau d'une rangée qui était hors d'atteinte et la parcourrait intensément à la recherche d'un livre particulier.

Ses efforts furent récompensés quand son regard tomba sur le titre du livre.

C'était un très vieux livre où le familier utilisé par le Fondateur Brimir était décrit.

Son attention était focalisée sur un paragraphe particulier écrit dans celui-ci, et quand il le lut avec fascination, ses yeux s'ouvrirent en grand.

Il compara un passage du livre avec l'esquisse qu'il avait faite des runes sur la main du garçon.

"Ah !" dit-il avec surprise. A ce moment-là, il perdit la concentration nécessaire pour maintenir sa Lévitation et tomba presque jusqu'au sol.

Tenant le livre, il descendit sur le sol avec précipitation et courut hors de la bibliothèque.

Sa destination était le Bureau du Principal.

* * *

Le Bureau du Principal se trouvait au dernier étage de la tour. Sir Osman, l'actuel Principal de l'Académie de Magie de Tristain, était assis avec ses coudes posés sur son élégant bureau en séquoia, en ayant l'air de s'ennuyer terriblement tandis qu'il caressait sa barde blanche et cheveux.

Il enlevait paresseusement des poils des narines avec une pince, quand il murmura lentement "hrm" et ouvrit un tiroir du bureau.

A l'intérieur, il y récupéra un narguilé.

A ce moment-là, Miss Longueville, la secrétaire qui était en train d'écrire quelque chose sur l'autre bureau placé de l'autre côté de la pièce, agita sa plume d'oie.

Le narguilé s'envola dans les airs et atterrit dans la main de Miss Longueville. Sir Osman marmonna de manière déprimée, "Est-ce amusant d'enlever les petits plaisirs d'un vieil homme, Miss..."

"Vénérable Osman, m'occuper de votre santé est aussi une partie de mon travail."

Sir Osman se leva de sa chaise et marcha vers Miss Longueville de manière digne. Il se plaça derrière Longueville qui était assise sur une chaise, et ferma les yeux avec un air grave.

"Chaque jour qui passe est si paisible, trouver quoi faire pour passer le temps devient un véritable problème."

Les rides gravées profondément sur le visage d'Osman montre seulement des indices de l'histoire de ce qu'il a vécu. Certains disent qu'il a 100 ans, voire 300 ans. Personne ne connaît son véritable age. Il est même possible qu'il ne le connaît plus non plus.

"Vénérable Osman," dit Miss Longueville, sans enlever ses yeux de sa plume d'oie qui écrivait sur un parchemin.

"Qu'y a-t-il ? Miss ..."

"S'il vous plait arrêtez de dire que vous n'avez rien à faire comme excuse pour me toucher les fesses."

Sir Osman ouvrit alors légèrement la bouche et commença à déambuler par petits pas.

"S'il vous plait arrêtez de prétendre d'être sénile quand la situation tourne mal," ajouta Miss Longueville avec une voix sans émotion. Sir Osman soupira profondément. C'était un soupir portant le poids de beaucoup de souffrance.

"Où se trouve la vérité ultime ? Y avez-vous pensé ? Miss ..."

"Où qu'elle soit, je vous assure, ce n'est pas sous ma jupe, donc arrêtez de glisser votre souris sous le bureau."

Sir Osman baissa la tête et murmura avec un visage qui semblait triste.

"Montsognir."

Une petite souris apparut de dessous le bureau de Miss Longueville. Elle courut vers la jambe d'Osman, se percha sur son épaule, et leva la tête. Des noix furent sorties d’une poche et placées devant le visage de la souris.

"Chu chu" La souris émit des petits bruits de joie.

"Tu es mon unique véritable ami fiable, Montsognir."

La souris commença à grignoter la noix. Elle disparut rapidement, et la souris recommença à émettre des petits bruits de joie "Chu chu".

"Ah, oui, oui. Tu en veux plus ? Très bien, je vais t'en donner plus. Mais tout d'abord, j'aimerais avoir ton rapport, Montsognir."

"Chu chu"

"Je vois. Blanc. Un blanc pur, hrm. Cependant Miss Longueville devrait continuer avec le noir. N'est-ce pas, mon adorable Montsognir ?"

Les sourcils de Miss Longueville se crispèrent.

"Vénérable Osman."

"Qu'y a-t-il ?"

"La prochaine fois que vous faites ça, je ferais un rapport au palais."

"Kah! Pensez-vous que je pourrais être le Principal de cette Académie si j'avais peur du palais ?!"

Sir Osman cria avec les yeux exorbités. C'était une démonstration impressionnante, complètement inattendue de la part d'un faible vieil homme.

"Ne soyez pas si agitée car j'ai jeté un oeil à vos sous-vêtement ! Avec une telle attitude, vous louperez l'age d'être mariée ! Haa~~ Etre jeune à nouveau~~ Miss ..."

Le vénérable Osman commença à caresser les fesses de Miss Longueville avec un air digne.

Miss Longueville se leva et donna des coups de pied à son patron sans dire un mot.

"Je suis désolé. Arrêtez. Ca fait mal. Je ne le ferais plus. Vraiment."

Le vénérable Osman se couvrit la tête et se recroquevilla. Miss Longueville respirait fortement tout en continuant à donner des coups de pied à Osman.

"Ack ! Comment pouvez-vous ! Traiter une personne âgée ! De cette façon ! Hé ! Ouch !"

Ce moment si "paisible" fut interrompu par une intrusion soudaine.

La porte fut ouverte avec vigueur, et Colbert pénétra à l'intérieur.

"Vénérable Osman !"

"Qu'y a-t-il ?"

Miss Longueville était à son bureau, assise comme si rien ne s'était passé. Sir Osman avait les mains derrière son dos, et se tourna vers le visiteur avec un air grave. C'était un retour en place vraiment rapide.

"J-J-J'ai une grande nouvelle !"

"Il y a plus de grandes nouvelles. Tout n'est plus qu'une succession de petits évènements."

"S'il vous plait regardez ça !"

Colbert passa à Osman le livre qu'il venait tout juste d'avoir lu.

"C'est "Les Familiers du Fondateur Brimir," n'est-ce pas ? Vous continuez à lire de la littérature ancienne ? Si vous avez le temps de faire ça, pourquoi ne pas plutôt imaginer de meilleurs moyens pour collecter les frais scolaire de ces aristocrates négligents ? Monsieur, err... Qu'est-ce que c'était déjà ?"

Sir Osman pencha la tête.

"C'est Colbert ! Vous avez oublié ?!"

"Oui, oui. Maintenant je m'en souviens. Mais comme vous parlez si rapidement je ne l'ai jamais vraiment saisi. Donc, Colby, qu'y a-t-il à propos de ce livre ?"

"S'il vous plait regardez aussi ceci !"

Colbert lui donna alors l'esquisse des runes de la main gauche de Saito.

Au moment où il les vit, l'expression d'Osman changea. Ses yeux brillèrent d'une lumière grave.

"Miss Longueville, pouvez-vous sortir ?"

Miss Longueville se leva et quitta la pièce. Osman parla seulement après avoir confirmer qu'elle était sortie de la pièce.

"Expliquez-moi tout en détail, Monsieur Colbert ..."

* * *

C'était juste avant l'heure du dîner quand ils finirent finalement à remettre en ordre la salle de classe que Louise avait mis en désordre. Comme punition, l'utilisation de la magie pour nettoyer avait été interdite, donc cela prit un temps considérable. Mais de toute façon, Louise ne pouvait pas vraiment utiliser la plupart des sorts, donc cela ne changeait pas grand chose pour elle. Mme. Chevreuse avait repris connaissance deux heures après avoir subie l'explosion, mais bien qu'elle soit revenue pour faire la classe, elle ne fit pas d'autre leçon sur la Transmutation durant toute la journée. Il semblerait qu'elle en ait été assez traumatisée.

Ayant fini de remettre en ordre, Louise et Saito se dirigeaient vers la cantine pour le dîner. Sur le chemin, Saito se moqua de Louise de nombreuses fois. Après tout, c'était la faute de Louise si il avait du faire tout ce travail manuel à l'instant. C'était Saito qui avait porté la nouvelle vitre pour la fenêtre. C'était Saito qui avait déplacé tous les lourds bureaux. Et bien sûr, c'était Saito qui avait nettoyé la salle de classe noire de suie avec un chiffon. Tout ce que Louise avait fait était de nettoyé quelques bureaux, et avec réticence.

Je dois dormir sur le sol. La nourriture est mauvaise. Et en plus de ça, je dois laver des sous-vêtements (Même si je ne l'ai pas encore fait).

Avec tout ces mauvais traitements de la part de Louise, il était impossible à Saito de rester silencieux après la découverte de son point faible. Il la taquina comme si il n'y avait pas de lendemain.

"'Louise la Zéro.' Maintenant je comprends~ C'était vraiment parfait~ Un taux de réussite de zéro. Mais une noble malgré ça... fantastique !"

Louise resta silencieuse, ce qui incitait Saito encore plus.

"Transmutation ! Ah ! Kaboom ! Transmutation ! Ah ! Kaboom ! Oh, je me suis loupé ! Seule 'la Zéro' se loupe comme ça !"

Saito dansait en tournant autour de Louise, en levant les bras à chaque fois qu'il disait "kaboom", imitant une explosion. C'était une interprétation très détaillée.

"Maîtresse Louise. Ce modeste familier a composé une chanson pour vous." dit Saito, en inclinant la tête avec respect. Bien sûr, c'était un geste vide, une complète dérision.

Les sourcils de Louise se crispèrent. Saito était si content qu'il ne remarqua pas qu'elle était sur le point d'exploser.

"Pourquoi ne pas la changer alors ?"

"'Lou-Lou-Louise est un cas si désespéré~ Une magicienne qui ne peut même pas utiliser la magie ! Cependant ce n'est pas un problème ! Parce qu'elle est une fille...'"

Saito se tenait l'estomac quand il éclata de rire.

"Bwahahaha !!"

Il riait de sa propre blague. Peut-être était-il aussi un cas désespéré.

* * *

Quand ils arrivèrent dans la cantine, Saito tira la chaise de Louise.

"Souvenez-vous, ma lady. Ne lancer aucun sort sur la nourriture. Imaginez le désordre si elle explosait."

Louise s'assit sur la chaise sans rien dire. Saito était complètement satisfait, ayant pu se moquer de Louise plusieurs fois. Cette victoire totale compensait ce que cette impertinente et vaniteuse Louise lui faisait subir. Même ce faible repas ne le dérangeait plus tant que ça.

Alors que la maigre soupe et le pain servis était toujours douloureux à subir, c'était une assez bonne contrepartie pour avoir ri autant plus tôt.

"Donc, Fondateur quelque chose. Votre Majesté la Reine. Merci beaucoup pour cette nourriture ridicule. Itadakimasu."

Alors qu'il allait manger, le plat fut retiré.

"Qu'est-ce que tu fais ?!"

"C-C-C..."

"'C-C-C'?"

Les épaules de Louise tremblaient de colère, tout comme sa voix. Apparemment, elle avait réussi à contrôler sa colère jusqu'à ce qu'ils atteignent la table. Probablement pour pouvoir punir de manière appropriée.

"C-C-C-Ce familier, comment oses-t-il dire de t-t-t-telles choses à son m-m-m-maître ?"

Saito se rendit compte qu'il avait été trop loin.

"Je suis désolé ! Je ne le dirais plus, alors rends-moi ma nourriture !"

"Non ! Absolu~~ment pas ! Non !" cria Louise, son mignon visage déformé par la colère.

"Une suppression de repas pour chaque fois que tu as dit 'Zéro' ! Et c'est définitif ! Pas d'exceptions !"

* * *

Après ça, Saito sortit de la cantine sans avoir manger quoique ce soit.

Je n'aurais pas dû être si sarcastique... Mais il était trop tard pour avoir des regrets.

"Haa, je meurs de faim... Zut..."

Serrant son estomac, il s'appuya sur un mur avec une main.

"Est-ce qu'il y a un problème ?"

Il se tourna et vit une fille avec un air normal dans un uniforme de servante et portant un grand plateau en argent, qui le regardait de manière inquiète. Ses cheveux noirs était parés avec élégance d'un serre-tête, et ses taches de rousseur étaient mignonnes.

"Ce n'est rien..." Saito agita sa main gauche.

"Est-ce que par hasard vous ne seriez pas celui qui est devenu le familier de Miss Vallière... ?"

Il semblerait qu'elle ait aperçu les runes inscrites sur la main gauche de Saito.

"Tu me connais ?"

"Un petit peu. C'est devenu une rumeur, tu sais, qu'un roturier soit appelé par la magie d'invocation."

La fille souriait de manière adorable. C'était le premier sourire insouciant que Saito avait vu depuis son arrivée dans ce monde.

"Es-tu aussi une magicienne ?" demanda Saito.

"Oh non, pas moi. Je suis une roturière, juste comme toi. Je sers la noblesse ici en faisant des tâches domestiques."

Je suis en réalité de la Terre et pas un roturier, mais c'est probablement inutile d'essayer d'expliquer. Saito décida de simplement se présenter.

"Je vois... Eh bien, je suis Hiraga Saito. Enchanté."

"C'est un nom assez étrange... Je suis Siesta."

A ce moment-là, l'estomac de Saito gronda.

"Tu dois avoir faim."

"Oui..."

"S'il te plait suis-moi."

Siesta commença à marcher.

* * *

Saito était conduit dans la cuisine située derrière la cantine. De nombreux fours et casseroles étaient alignés. Des cuisiniers et d'autres servantes comme Siesta étaient occupés à préparer la nourriture.

"S'il te plait, attends un instant, d'accord ?"

Siesta fit asseoir Saito dans une chaise placé dans un coin de la cuisine et disparut en trottinant à l'intérieur de la cuisine.

Elle revint bientôt avec dans ses mains une assiette remplie d'un ragoût chaud.

"C'est du ragoût fait à partir de ce qu'il restait après la préparation des repas des nobles. Si ça ne te dérange pas, tu peux le manger."

"Je peux ?"

"Oui. Cependant ce n'est que de la nourriture ordinaire..."

Sa gentillesse était touchante. C'était complètement différent de la soupe que Louise lui avait donné. Il porta une cuillérée à sa bouche. Délicieux. Je vais me mettre à pleurer.

"Délicieux. Je vais me mettre à pleurer."

"C'est si bon !"

"Merveilleux. Il en reste encore beaucoup, donc prends ton temps."

Saito mangea le ragoût comme dans un rêve. Siesta se tenait debout en le regardant, en souriant gentiment.

"Est-ce qu'on ne t'a rien donné à manger ?"

"Cette fille m'a retiré mon assiette parce que je l'avais appelée 'Louise la Zéro.'"

"Oh non ! Tu ne dois pas dire de telles choses à des nobles !"

"Noble ... noble ... Etre si arrogant juste parce qu'ils peuvent utiliser de la magie."

"Tu dois avoir beaucoup de courage..."

Siesta regardait Saito avec un visage exprimant l'étonnement.

Saito retourna l'assiette vide à Siesta.

"C'était délicieux. Merci."

"Je suis contente que tu ais aimé. N'hésite pas à venir quand tu as faim. Si ça ne te dérange pas de manger ce que nous avons, je serais contente de partager."

Une offre si généreuse. Saito était encore plus touché.

"Merci..."

Saito se mit soudainement à pleurer, surprenant Siesta.

"Qu-Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Non... C'est juste que c'est la première fois que quelqu'un a été aussi gentil avec moi depuis que je suis arrivé ici ... Ca m'a rendu un peu émotif ..."

"C-C'est un peu exagéré ..."

"Ce n'est pas exagéré. Si il y a quelque chose que je peux faire pour toi, dis-le moi. Je t'aiderais."

Il n'était pas particulièrement intéressé dans le lavage des sous-vêtements de Louise, et préférait bien plus à la place aider cette fille.

"Dans ce cas, tu peux m'aider à servir les desserts." dit Siesta en souriant.

"D'accord," acquiesça Saito de la tête avec enthousiasme.

* * *

Plein de gâteaux étaient disposés sur un grand plateau d'argent pour le dessert. Saito portait le plateau, tandis que Siesta prenait des gâteaux avec des pinces et les servait aux nobles un par un.

Il y avait un magicien qui se distinguait des autres avec ses cheveux blond bouclés, portant une chemise à collerette, et semblant assez prétentieux. Il y avait aussi une rose qui dépassait de sa poche de chemise. Ses amis autour de lui le taquinait.

"Alors, Guiche ! Avec qui est-ce que tu sors actuellement ?"

"Qui est ton amoureuse, Guiche ?"

Donc il semblerait que le magicien prétentieux était nommé Guiche. Il plaça soudainement un doigt devant ses lèvres.

"'Sortir ?' Je n'ai pas une femme si spécifique. Après tout, une rose éclore pour le plaisir de beaucoup de personne."

Ce type se compare à une rose. Si prétentieux qu’on ne peut plus l'en sauver. C'était le genre de narcisse qui mettait encore plus dans l'embarras les autres que lui même. Saito le regardait en pensant Meurs tout simplement.

A ce moment, quelque chose tomba de la poche de Guiche. C'était une petite fiole en verre avec un liquide violet tourbillonnant à l'intérieur.

Je n'aime pas vraiment ce type, mais je dois au moins lui dire qu'il a fait tombé quelque chose.

"Hé, tu as fait tombé cette fiole de ta poche." dit Saito à Guiche.

Cependant Guiche ne se retourna pas. Ce type est en train de m'ignorer !

Saito passa le plateau à Siesta et se baissa pour ramasser la petite fiole.

"Tu as fait tombé quelque chose, playboy."

Il la plaça sur la table. Guiche jeta à Saito un regard de mécontentement, et repoussa la fiole.

"Elle n'est pas à moi. De quoi est-ce que tu parles ?"

Les amis de Guiche réalisèrent alors l'origine de cette fiole et commencèrent à faire du bruit.

"Oh ? Est-ce que ce ne serait pas par hasard le parfum de Montmorency ?"

"Oui ! Cette couleur violette si intense est le parfum que Montmorency ne mélange que pour elle-même !"

"Avoir quelque chose comme ça qui tombe de ta poche, Guiche, cela signifie que tu sors actuellement avec Montmorency. N'est-ce pas ?"

"C'est différent, écoutez-moi. Je le dis par égard à sa réputation ..."

Alors que Guiche allait en dire plus, une fille qui portait une cape marron et qui était assise à une table derrière eux, se leva et se dirigea vers la chaise de Guiche.

C'est une fille mignonne avec des cheveux châtain. D'après la couleur de sa cape, c'est une élève de première année.

"Maître Guiche ..."

Et elle se mit soudainement à pleurer.

"Je le savais, vous et Miss Montmorency êtes ..."

"Ils ont mal compris. Katie, écoute-moi. La seule personne chère à mon coeur est toi ..."

Mais la fille nommée Katie gifla le visage de Guiche aussi fort qu'elle le pouvait.

"Ce parfum qui est tombé de votre poche est plus que suffisant comme preuve ! Au revoir !"

Guiche se massa la joue.

A ce moment là, une fille avec des cheveux en mèches enroulées se leva d'un siège plus loin. Saito la reconnut comme étant la fille qui s'était disputée avec Louise quand il avait été invoqué dans ce monde.

Avec un air grave, elle s'approcha de Guiche avec de petits pas rapides.

"Montmorency. C'est un malentendu. Je l'ai juste accompagnée lors d'un long trajet jusqu'à la forêt de La Rochelle ..." dit Guiche en secouant la tête. Bien qu'il essayait de garder un air calme, une goutte de sueur froide coula le long de son front.

"Comme je le pensais ! Tu as fait des avances à cette première année, n'est-ce pas ?!"

"S'il te plait, Montmorency Le Parfum. Ne défigure pas ton visage qui est comme une rose qui vient d'éclore, par une telle colère. Cela me rend triste de le voir ainsi !"

Montmorency attrapa une bouteille de vin qui était sur la table et versa son contenu sur la tête de Guiche.

Et alors...

"Menteur !" cria-t-elle en s'en allant.

Un silence tomba dans la pièce.

Guiche sortit un mouchoir et lentement se nettoya le visage. Secouant la tête, il dit de façon dramatique.

"Il semblerait que ces dames ne comprennent pas la signification de l'existence d'une rose."

Oui, et continue une telle existence, pensa Saito, alors qu'il reprenait le plateau à Siesta et commençait à s'en aller.

Guiche lui dit de s'arrêter.

"Arrête-toi."

"Quoi ?"

Guiche se retourna sur sa chaise et croisa ses jambes. Cela donna mal à la tête à Saito de voir une telle arrogance se dégager de chacun de ses gestes.

"Parce que tu as ramassé sans réfléchir cette fiole de parfum, la réputation de deux dames a été endommagée. Comment vas-tu en prendre la responsabilité ?"

Saito répondit avec un ton exaspéré.

"Hé, c'est ta faute d'être sorti avec les deux en même temps."

Les amis de Guiche éclatèrent de rire.

"Exactement, Guiche ! C'est de ta faute !"

Le visage de Guiche tourna au rouge.

"Ecoute, serveur. Quand tu as posé cette fiole de parfum sur la table, j'ai fait comme si je ne savais rien, n'est-ce pas ? Est-ce que tu n'aurais pas pu avoir un peu de tact et joué le jeu ?"

"Peu importe. De toute façon, tes infidélités auraient été découvertes un jour ou l'autre. De plus, je ne suis pas un serveur."

"Hmm ... Et tu es ..."

Guiche renifla comme si il méprisait Saito.

"Tu dois être le roturier invoqué par cette "Louise la Zéro". J'avais tort d'avoir espéré de la noblesse d'esprit de la part d'un roturier. Tu peux t'en aller."

Saito craqua alors. Joli garçon ou pas, il n'était pas possible pour Saito de rester silencieux en subissant tout ça de la part d'un narcisse si prétentieux. Il ne put pas s'empêcher de faire un commentaire.

"Tais-toi espèce de prétentieux. Pourquoi est-ce que tu ne vas pas sucer tes roses pour le restant de ta vie ?"

Les yeux de Guiche étincelèrent.

"Apparemment tu ne sembles pas savoir comment il faut se comporter avec un noble."

"Malheureusement, je viens d'un monde où il n'y a pas de nobles."

Saito leva la main droite et parla de manière impérieuse, imitant les actions de Guiche.

"Très bien. Je vais donc t'apprendre une leçon à propos du respect. Un bon moyen pour digérer."

Guiche se leva.

"Comme c'est amusant."

Saito montra les dents et grogna. Premièrement, je n'ai pas aimé ce type dès le début. Deuxièmement, il sort avec deux filles très mignonnes - même si aucune des deux ne l'est autant que Louise. Et dernièrement, il s'est moqué de moi.

C'est plus que suffisant comme raison pour que je me batte. Et tant que j'y suis, je lui donnerais quelque coups de la part de Louise. Après tout, elle est tout de même une fille !

"Tu veux le faire ici ?" demanda Saito.

Bien qu'il soit plus grand que Saito, Guiche était assez maigre et semblait relativement faible. Les playboys ont la réputation de manquer d'argent et de puissance. Saito n'était lui-même pas particulièrement fort, mais il ne pensait pas qu'il pourrait perdre.

Guiche se tourna dans l'autre direction.

"Est-ce que tu t'enfuis ?"

"Ne plaisante pas. Je ne veux pas salir les tables des nobles avec le sang d'un roturier. Je t'attendrai à la Place Vestri. Viens après avoir distribué ces gâteaux"

Avec des visages excités, les amis de Guiche se levèrent et le suivirent.

Cependant une personne resta, comme pour être sûr que Saito ne s'enfuirait pas lui-même.

Siesta regarda Saito, son corps tout entier tremblant. Saito dit en souriant.

"Aucun problème. Impossible que je perde contre ce type. On va voir ce que sont ces nobles."

"Tu ... Tu vas être tué."

"Quoi ?"

"Si on met un noble vraiment en colère ..."

Siesta s'enfuit de manière pressée.

Qu'est-ce que ça veut dire ? marmonna Saito. Est-ce que ce type est si fort que ça ?

Louise était arrivée derrière lui en courrant…

"Hé ! Qu'est-ce que tu penses que tu es en train de faire ?! J'ai vu tout ça !"

"Yo, Louise."

"Ce n'est pas le moment de me "yo"-er ! Comment est-ce que tu peux promettre un duel comme si ce n'était rien ?!"

"Mais ce type m'énervait vraiment ..." répondit Saito de manière indignée.

Louise soupira et haussa les épaules.

"Excuse-toi auprès de lui."

"Pourquoi ?"

"Si tu ne veux pas être blessé, va t'excuser. Si tu le fais maintenant, il pourrait encore te pardonner."

"Tu plaisantes ! Pourquoi est-ce Je dois m'excuser ?! Il m'a insulté en premier ! De plus, je voulais juste aidé ..."

"Juste fais-le."

Louise fixait Saito avec un regard ferme.

"Je ne veux pas."

"Tu ne comprends pas... Tu sais quoi ? Tu ne peux pas gagner et tu seras gravement blessé. En fait non, tu serais chanceux d'être seulement blessé."

"Je ne le saurais pas sans avoir essayé non ?"

"Tu m'écoutes ? Un roturier ne peut pas battre un magicien !"

"Donc où se trouve la Place Vestri ?"

Saito commença à marcher. L'ami de Guiche qui avait regardé l'échange entre Louise et Saito indiqua la direction avec son menton.

"De ce côté, roturier."

"Aaah, zut ! Vraiment ! Pourquoi est-ce que ce familier passe son temps à faire des choses égoïstement ?!"

Avec ça, Louise courut après Saito.

* * *

La Place Vestri était une cour intérieure située entre les tours des éléments Vent et du Feu. Se trouvant du côté ouest, la cour ne recevait pas beaucoup de rayon de soleil, même au milieu de la journée. C'était une place parfaite pour un duel.

Cependant ... la place était actuellement bondée de personnes qui avaient entendu les rumeurs.

"Gentlemans ! C'est un duel !"

Guiche leva haut sa rose artificielle, pour provoquer des acclamations de la part de la foule.

"Guiche va faire un duel ! Son adversaire est le roturier de Louise !"

J'ai aussi un nom vous savez ... pensa Saito avec amertume.

Guiche agita son bras pour répondre aux acclamations.

Après ça, il se tourna vers Saito comme si il venait finalement de se rendre compte de sa présence.

Saito et Guiche se tenait au milieu de la place, se fixant du regard.

"Tout d'abord, je te félicite d'être venu au lieu de t'enfuir !" dit Guiche avec une voix chantante, alors qu'il agitait sa rose.

"Comme si j'allais m'enfuir !"

"Eh bien, commençons alors," dit Guiche.

Saito s'élança dès que Guiche ait eu fini de parler. La première attaque est la clé de la victoire dans un combat !

Guiche se trouve à peine à dix pas. Peu importe que tu sois un noble ou un mage, je vais juste écraser ton nez si arrogant !

Guiche regarda Saito avec un sourire tranquille et agita sa rose.

Une pétale flotta dans l'air comme si elle dansait ...

Et prit la forme d'une guerrière en armure.

Sa taille était à peu près la même que celle d'une personne, mais elle semblait avoir été fabriqué avec du métal. Sous la pale lueur du soleil, sa peau ... son armure brillait.

Elle se tenait stoïquement devant Saito.

"Qu-qu'est-ce que c'est ?!"

"Je suis un magicien, et donc je combats en utilisant la magie. Aucune objection n'est possible n'est-ce pas ?"

"T ... toi ..."

"Je suppose que j'ai oublié de le mentionner plus tôt. Mon nom Runique est "le Bronze". Guiche le Bronze. Par conséquent, c'est mon golem de bronze "Valkyrie" qui est ton réel adversaire."

"Quoi ?"

Le golem qui avait la forme d'une guerrière s'élança vers Saito.

Son poing droit frappa avec puissance Saito à l'estomac.

"Arg !"

Saito gémit et tomba sur le sol. Ce n'était pas surprenant, après avoir reçu le coup d'un poing en bronze dans l'estomac.

Le golem baissa les yeux sans émotion vers Saito.

Il ne pouvait pas se lever à cause de la douleur. Je suppose que c'est ce qu'on ressent quand on reçoit un coup de poing d'un boxeur professionnel, pensa-t-il.

"Quoi ? C'est déjà fini ?" dit Guiche avec une voix exprimant de la déception.

Louise surgit soudainement de la foule.

"Guiche !"

"Oh, Louise ! Désolé. Je t'emprunte juste ton familier pour un moment."

Louise secoua ses longs cheveux et cria à Guiche.

"Cela suffit. De plus les duels sont formellement interdits !"

"Seuls les duels entre nobles sont interdits. Rien n'interdit les duels entre nobles et roturiers."

Louise se retrouvait à court de mot.

"C-C'est parce que rien de la sorte n'a jamais eu lieu ..."

"Louise, est-ce que tu aimes ce roturier ?"

Le visage de Louise devint rouge de colère.

"Non ! Ne sois pas ridicule ! C'est juste que je ne peux pas rester sans rien dire en voyant mon familier se faire battre !"

"...Qu-qui se fait battre ? Je vais parfaitement bien."

"Saito !"

Voyant que Saito était à nouveau debout, Louise avait dit son nom presque en criant.

"...Hé hé hé, tu m'as finalement appelé par mon nom."

Louise tremblait.

"Est-ce que tu comprends maintenant ? Un roturier ne peut pas battre un magicien !"

"...J'ai juste baissé ma garde pendant un instant, c'est tout. Je vais bien donc recule-toi."

Saito écarta Louise.

"Oh ! Je ne pensais pas que pourrais te relever... Peut-être que j'ai trop retenu mes coups ?" dit Guiche, pour provoquer Saito encore plus.

Saito commença à marcher lentement vers Guiche. Louise courut après lui et attrapa son épaule.

"Tu dois t'arrêter ! Idiot ! Pourquoi est-ce que tu t'es relevé ?"

Il enleva la main de son épaule.

"Parce qu'il m'a mit en colère."

"Il t'a mit en colère ? Il n'y a aucune honte à se faire battre par un magicien !"

"Tais-toi" marmonna Saito tout en marchant en titubant.

"Quoi ?"

"Tu commences aussi à m'agacer ... Je ne sais presque rien à propos des magiciens et des nobles, mais pour moi vous êtes tous la même bande de gamins prétentieux. Qu'est-ce qui est si super à propos de la magie ? Idiots."

Guiche regardait Saito avec un faible sourire sur son visage.

"Je pense que ce que tu fais est totalement inutile."

L'esprit combatif de Saito se ralluma, et il marmonna.

"Ca n'avait aucun effet. Ta petite statue de bronze, elle est tout simplement trop faible."

Le sourire de Guiche disparut de son visage. La main droite du golem frappa Saito au visage. Le coup l'atteignit à la joue et il fut projeté sur le sol.

Du sang sortit de son nez cassé.

Saito pensait avec une profonde surprise, en se tenant le nez. Mince... C'est donc ça la puissance d'un magicien ? Bien que je me sois déjà battu plusieurs fois, je n'ai jamais reçu un tel coup de poing.

Malgré ça il se releva en titubant. Le golem de Guiche l'attaqua sans merci et l'envoya au sol.

Il se releva à nouveau. Il se faisait frapper à nouveau.

Encore et encore, cela se reproduisait sans fin.

Le huitième coup de poing frappa Saito au bras droit. Un petit bruit de craquement se fit entendre.

Ne pouvant plus voir avec son oeil gauche qui était enflé, il vérifia l'état de son bras avec son oeil droit. Il était tordu avec un angle bizarre.

Alors que Saito regardait son bras cassé, le golem l'attaqua et lui donna un coup de pied au visage.

Sa tête frappa le sol et il perdit connaissance un instant.

Quand il ouvrit les yeux, il put voir le visage de Louise avec le ciel bleu en arrière plan.

"S'il te plait. Arrête maintenant."

Les yeux noisette de Louise étaient humides.

Saito tenta de parler, cependant il n'y arrive pas à cause de la douleur dans sa poitrine causée par les coups répétés.

En dépit de ça, il concentra sa volonté et réussit à dire avec une voix rauque "... Est-ce que tu pleurs ?"

"Je ne pleurs pas ! Qui pleurerait ? De toute façon, tu en as fait assez, c'est suffisant. Je n'ai jamais vu un roturier comme toi avant."

Son bras cassé lui faisait terriblement mal. Saito grimaça.

"Ca... fait mal."

"Bien sur que ça fait mal ! C'est évident ! A quoi est-ce que tu pensais ?"

Des larmes coulèrent le long du visage de Louise et tombèrent sur la joue de Saito.

"Tu es mon familier, compris ? Je t'interdis de continuer à agir de manière si égoïste."

La voix de Guiche fut dirigée vers les deux personnes "En a-t-on fini ?"

"...Attends un instant, je suis juste en train de reprendre mon souffle."

"Saito !"

Guiche sourit, et agita sa rose. Cette fois, la pétale se transforma en une épée. Guiche l'attrapa et la jeta dans la direction de Saito. L'extrémité de l'épée s'enfonça dans le sol pas très loin de là où Saito était allongé.

"Toi. Si tu veux encore continuer, alors prends cette épée. Sinon, tu n'as qu'à dire un simple "Je suis désolé". Je te pardonnerais et ce sera fini."

"Arrête ça !" cria Louise en se levant. Mais Guiche continua en agissant comme si il ne l'avait pas entendu.

"Tu as compris ? C'est une épée; c'est-à-dire une arme. Pour un roturier c'est un minimum pour pouvoir se battre contre nous les nobles. Si tu veux toujours te battre, prends cette épée."

Saito tendit sa main droite vers l'épée. Mais avec son bras cassé, il ne pouvait mettre aucune force dans ses doigts.

Sa main fut stoppée par Louise.

"Non ! C'est définitivement non ! Si tu prends cette épée, Guiche n'aura aucune pitié !"

"Je ne peux pas retourner dans mon monde ... Ce qui signifie que je suis obligé dans celui-là, n'est-ce pas ?" marmonna Saito, presque pour lui-même. Il ne regardait pas Louise.

"En effet. Et donc quoi ?! Cela n'a pas d'importance à cet instant !"

Louise tenait fermement sa main droite. Saito déclara d'une voix claire et forte.

"Ca ne me dérange pas d'être un familier ... Je peux supporter de dormir sur le sol ... Cela n'a pas d'importance que la nourriture soit mauvaise ... Laver des sous-vêtements ? Je le ferai aussi pour pouvoir survivre."

Saito fit une pause et ferma son poing gauche.

"Mais ..."

"Mais quoi ?"

"Je ne veux pas baisser la tête contre ma volonté !"

Puisant dans ses dernières forces, Saito se mit debout. Ecartant Louise, il attrapa avec sa main gauche l'épée enfoncée dans le sol.

A cet instant ...

Les runes inscrites sur sa main se mirent à briller.

* * *

Changeons d'endroit, et retournons dans le Bureau du Principal.

Monsieur Colbert expliquait à Osman avec ardeur tout à propos du roturier qui avait été invoqué par Louise durant l'Invocation de Familier de Printemps ... Comment il s'était intéressé aux runes qui étaient apparues sur la main du garçon comme preuve du contrat entre lui et Louise ... Et ce qu'il venait de découvrir à ce sujet ...

"Et vous avez découvert qu'il était un Gandalfr, le familier du Fondateur Brimir ?"

Osman examina l'esquisse faite par Colbert des runes apparues sur la main gauche de Saito.

"Oui ! Les runes qui sont apparues sur la main gauche du garçon sont exactement les mêmes que celles gravées pour le familier légendaire Gandalfr !"

"Et donc, votre conclusion ?"

"Ce garçon est un Gandalfr ! Si ce n'est pas une grande nouvelle, qu'est-ce que c'est ? Vénérable Osman !"

Colbert se redressa tout en essuyant sa tête chauve avec un mouchoir.

"Hum ... En effet, les runes sont bien les mêmes. Mais pour qu'un garçon ordinaire devienne un Gandalfr juste en ayant les mêmes runes ..."

"Que fait-on ?"

"Cependant il est trop tôt pour être totalement sûr rien qu'avec ça."

"C'est vrai."

Sir Osman joua du tambour avec ses doigts sur le bureau.

Il y eut un coup à la porte.

"Qui est-ce ?"

La voix de Miss Longueville parvint de derrière la porte.

"C'est moi, vénérable Osman."

"Qu'y a-t-il ?"

"Il semblerait qu'il y ait des élèves qui se battent en duel dans la Place Vestri. Il y a une grande agitation. Quelques professeurs ont essayé de les arrêter mais n'ont pas réussi à cause du grand nombre d'élèves."

"Franchement, ces enfants nobles ont vraiment trop de temps libre. Et donc qui est en train de se battre ?"

"Un d'entre eux est Guiche de Gramont."

"Ah, l'idiot de fils de Gramont. Un coureur de jupon, il semble suivre le même chemin que son père. Ca doit être un combat pour une fille. Et qui est son adversaire ?"

"...Eh bien ce n'est pas un magicien. On m'a dit que c'était le familier de Miss Vallière."

Osman et Colbert échangèrent un regard.

"Pour arrêter le duel, les professeurs ont demandé qu'on utilise la "Cloche du Sommeil"."

Les yeux d'Osman brillèrent comme ceux d'un aigle.

"Ridicule. Il n'est pas utile d'utiliser un artefact si important juste pour arrêter le combat entre des enfants. Laissez-les faire."

"D'accord."

On pouvait entendre les bruit de pas de Miss Longueville qui s'en allait.

Colbert avala sa salive et pressa Osman.

"Vénérable Osman."

"Hum."

Sir Osman agita son bâton. Ce qu'il se passait dans la Place Vestri apparut dans un grand miroir qui était accroché au mur.

* * *

Saito était surpris. Au moment où il avait attrapé l'épée, la douleur disparut complètement de son corps.

Il s'aperçut que les runes sur sa main gauche brillaient.

Et alors ...

Mon corps est aussi léger qu'une plume. Je pourrais presque être capable de m'envoler.

De plus, l'épée qu'il tenait dans sa main gauche lui semblait familière comme si elle était une extension de son corps.

C'est étrange. Je n'avais même jamais touché une épée avant ...

Guiche sourit froidement en voyant que Saito avait attrapé l'épée dans sa main.

"Tout d'abord, laisse moi te féliciter. Je suis vraiment impressionné qu'un roturier puisse aller si loin contre un magicien."

Après ça, il agita la rose dans sa main.

Cette rose artificielle doit être sa baguette. Quel type vaniteux !

Saito était surpris d'avoir même le temps de penser à de telles choses.

Que se passe-t-il avec mon corps, j'avais très mal un peu plus tôt ?

Le golem de Guiche l'attaqua à nouveau.

Stupide tas de bronze.

L'image de la statue avec la forme d'une Valkyrie avançant vers Saito, lui apparut comme vu au ralenti.

Que se passe-t-il, pensa Saito.

Je me suis fait battre jusqu'à maintenant par ça ?

Saito s'élança.

* * *
'Stupide tas de bronze.'

A la vue du golem coupé en deux comme si c'était un tas de glaise, Guiche émit un gémissement.

Le bruit des deux moitiés du golem tombant sur le sol fut entendu.

Au même instant, Saito s'élança en avant vers Guiche comme une tornade.

Paniquant, Guiche agita sa rose. Des pétales tourbillonnèrent et six nouveaux golems apparurent.

Sept golems en tout étaient le maximum de Guiche. Il n'en avait utilisé qu'un car il ne pensait pas en avoir besoin de plus contre un roturier.

Les golems entourèrent Saito et sautèrent tous ensemble sur lui.

Et juste au moment où ils semblaient l'avoir atteint, les cinq golems furent découpés en morceaux. C'était si rapide que personne ne l'avait vu agiter son épée. Cela semblait impossible que cela ait été fait avec une épée.

Le dernier golem se mit devant Guiche pour le protéger. Mais il fut lui aussi battu par un invisible coup d'épée.

"Hiii !!"

Un coup de pied au visage de Guiche l'envoya sur le sol.

Il vit Saito sauter vers lui.

C'est la fin pour moi ! pensa-t-il.

Il entendit un bruit ... Quand il ouvrit les yeux à nouveau ... Saito avait planté l'épée dans le sol juste à droite de la tête de Guiche.

"Tu veux continuer ?" demanda Saito.

Guiche secoua la tête. Il avait perdu toute volonté de se battre.

Et avec une voix tremblante il dit "J... J'abandonne."

* * *

Saito enleva sa main de l'épée et commença à marcher.

Il pouvait entendre les acclamations de la foule telles que "Whoa, ce roturier est formidable !" ou "Incroyable, Guiche a perdu !"

J'ai... gagné ?

Comment ? pensa Saito troublé.

... Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?

Je me faisais battre sans pouvoir rien faire.

Après avoir attrapé l'épée, mon corps devint aussi léger qu'une plume. Et juste après, je réalisais que les golem de Guiche étaient en morceaux.

Comment ça se fait que je sache utiliser une épée ?

Je ne comprends pas. Cependant supposons que c'est une bonne chose car j'ai pu gagner. J'y penserai plus tard, car maintenant je me sens vraiment fatigué. Je veux me reposer.

Il vit Louise courir vers lui.

'Hé, j'ai gagné !' voulait-il lui dire mais ses jambes le lâchèrent.

Il ressentit une très grande fatigue et il perdit connaissance. Saito commença à s'effondrer.

Quand elle vit Saito commencer à vaciller, Louise avait couru plus vite pour tenter de le soutenir mais elle n'arriva pas à temps. Saito tomba sur le sol dur avec un bruit lourd.

"Saito !"

Louise le secoua. Non, il ne semblait pas être mort.

"Guu ..."

Elle put l'entendre ronfler, il était juste endormi.

"Il est endormi ..."

Louise soupira de soulagement.

Guiche se leva et secoua la tête.

"Louise. Qui est-il exactement ? Il a battu toutes mes Valkyries si facilement ..."

"Il est juste un homme normal."

"C'est impossible que mes golems perdent contre juste un "homme normal"."

"Humpf. Est-ce que ce n'est pas plutôt parce que tu es faible ?"

Louise voulut lever Saito mais n'arriva pas à le soutenir correctement, et tomba avec Saito au dessus d'elle.

"Aaah, zut ! Tu es trop lourd ! Idiot !"

Un des élèves dans la foule jeta le sort de Lévitation sur Saito.

Louise commença à pousser le corps de Saito qui flottait dans les airs. Elle devait le ramener dans sa chambre pour le soigner.

Louise essuya ses yeux humides. Il semblait avoir terriblement mal, elle ne pouvait pas s'empêcher de pleurer. Il était devenu si fort après avoir saisi l'épée, mais sans ça il aurait pu mourir.

C'était plus important que la victoire de Saito. Tu as sûrement pensé espèce d'idiot que ce n'était pas grave si tu mourrais ? Son attitude désinvolte est vraiment étrange alors qu'il n'est qu'un roturier ...

"Tu n'est qu'un familier, donc arrête d'agir de manière égoïste !" cria Louise à Saito endormi. Son soulagement se transforma rapidement en colère.

* * *

Sir Osman et Colbert échangèrent un regard après avoir fini de voir ce qu'il s'était passé avec le 'Miroir à vision lointaine'.

Colbert dit alors le nom d'Osman en tremblant "Vénérable Osman."

"Hum."

"Ce roturier a gagné à la fin ..."

"Hum."

"Guiche est seulement un magicien de niveau Point, même si c'est le plus bas niveau, il n'aurait pas dû être battu par un roturier normal. Et cette vitesse ! Je n'ai jamais vu un roturier comme ça ! Il n'y a aucun doute que c'est un Gandalfr !"

"Hum ..."

Monsieur Colbert pressa Osman.

"Vénérable Osman. Nous devons faire un rapport au palais immédiatement et demander des instructions ..."

"Ce n'est pas utile."

Sir Osman hocha la tête en caressant sa barbe blanche.

"Mais sir ! C'est la plus grande découverte de ce siècle ! La réapparition d'un Gandalfr à notre époque !"

"Monsieur Colbert. Gandalfr n'était pas un familier ordinaire."

"Exactement ! Le familier utilisé par le Fondateur Brimir, Gandalfr ! Son apparence n'est pas décrite mais il est dit que son but était de protéger le Fondateur Brimir pendant qu'il lançait des sorts."

"En effet. Les sorts du Fondateur Brimir étaient extrêmement longue ... Cependant c'était ce qui rendait ses sorts si puissant. Comme vous le savez, les magiciens sont sans défense pendant qu'ils lancent leurs sorts. Gandalfr était le familier qu'il utilisait pour se protéger dans ces moments où il était vulnérable. Sa force ..."

Colbert étant extrêmement excité l'interrompit.

"Il pouvait tout seul annihiler une armée de 1000 personnes ! Les magiciens normaux n'avaient aucun chance contre lui !"

"Et donc Monsieur Colbert."

"Oui ?"

"Ce garçon est bien un homme normal non ?"

"Oui. J'ai eu beau cherché il semble vraiment être un homme normal. Je l'ai même vérifié avec un sort de Détection quand Miss Vallière l'a invoqué mais c'était vraiment un homme normal."

"Et donc qui l'a transformé en un Gandalfr moderne ?"

"Ca doit être Miss Vallière, mais ..."

"Elle doit être une magicienne talentueuse non ?"

"Pas du tout. En fait, on pourrait même dire qu'elle est 'sans' talent ..."

"Eh bien quelle paire mystérieuse."

"Oui."

"Et donc comment un homme normal qui a formé un contrat avec une magicienne sans talent est devenu un Gandalfr ? C'est un mystère complet. Je n'en trouve pas la raison."

"En effet ..."

"De toute façon, il est inutile de transmettre le Gandalfr et son maître à ces idiots du palais. Si on leur donne un jouet comme ça ils sont capables de se lancer dans une nouvelle guerre inutile. Les conseillers à la cour ont beaucoup trop de temps libre et aiment beaucoup trop partir en guerre."

"O-oh, je vois. Je m'excuse d'avoir négliger cet aspect."

"Je vais me charger de cas moi-même. Vous n'en parlerez à personne d'autre Monsieur Colbert."

"O-Oui ! Je comprends !"

Sir Osman attrapa son bâton et regarda dehors par la fenêtre. Il se plongea en pensée dans l'histoire du passé.

"Le familier légendaire Gandalfr ... Je ne peux pas m'empêcher de me demander quelle forme il avait prit dans le passé."

Colbert murmura comme si il rêvait.

"Gandalfr était supposé être capable d'utiliser n'importe quelle arme pour combattre ses ennemis ..."

"Hum."

"Donc je suppose qu'il devait avoir au moins un bras et une main."

* * *

La lumière du matin réveilla Saito. Son corps était recouvert de bandages.

Ah oui.

Je me suis battu en duel contre Guiche et je me faisais complètement battre ...

Et après avoir saisi cette épée, la situation s'est inversée ...

Et je me suis évanoui.

Il était dans la chambre de Louise. Apparemment il semblait dormir dans le lit de Louise.

Louise était assise sur une chaise et dormait profondément avec sa tête posée sur une table.

Il regarda les runes sur sa main gauche. Quand ces runes se sont mises à briller, mon corps est devenu aussi léger qu'une plume, j'ai pu utiliser une épée comme si elle était une extension de mon bras, et les golems de Guiche furent découpés en morceaux.

En ce moment, les runes ne brillaient pas.

Qu'est-ce que c'était exactement, je me demande ...

Alors qu'il regardait sa main gauche avec curiosité, il entendit un coup et la porte s'ouvrit.

C'était Siesta. C'était la fille roturière qui lui avait donné du ragoût à la cuisine. Elle était dans son uniforme habituel de servante, avec ses cheveux parés par serre-tête.

Elle sourit quand elle vit Saito. Sur le plateau en argent il y avait du pain et de l'eau.

"Siesta ... ?"

"Tu es réveillé, Saito ?"

"Oui ... Je ..."

"Après tout ça, Miss Vallière t'a amené ici pour t'y allonger. Elle demanda à un professeur de lancer un sort de Soin sur toi. C'était assez sérieux."

"Un sort de Soin ?"

"Oui. Une magie pour soigner les blessures et maladies. Tu ne connaissais pas ?"

"Non ..."

Saito secoua la tête. Cela troubla Siesta que Saito n'ait aucune connaissance de base à ce sujet, mais elle continua de parler.

"Miss Vallière a payé pour le réactif nécessaire pour le sort de soin, donc tu ne dois pas t'en soucier."

Son silence semblait montrer qu'il était inquiet au sujet de l'argent.

"Est-ce que le réactif coûtait cher ?"

"Eh bien, ce n'est certainement pas un montant qu'un roturier pourrait payer."

Saito tenta de se lever mais cria de douleur.

"Ouch !"

"Ah, tu ne dois pas bouger ! Tes blessures étaient si sérieuses que même les sorts de soin n'ont pas pu complètement les soigner ! Tu dois continuer de rester couché !"

Saito hocha la tête et s'allongea à nouveau sur le lit.

"Je t'ai apporté de la nourriture. Mange s'il te plait."

Siesta plaça le plateau au bord du lit de Saito.

"Merci ... Combien de temps ai-je dormi ?"

"Tu as dormi un long moment, trois jours et trois nuits. Tout le monde s'inquiétait car tu ne te réveillais pas."

"Tout le monde ?"

"Tout le monde à la cuisine ..."

Siesta baissa timidement les yeux.

"Qu'y a-t-il ?"

"Hum ... Je suis désolé. Je me suis enfuie à ce moment-là."

Quand il avait mis en colère Guiche dans la cantine, Siesta avait eu peur et s'était enfuie.

"Ne t'inquiète pas. Tu n'as pas besoin de t'excuser."

"Les nobles nous ont toujours fait peur car les roturiers ne peuvent pas utiliser de la magie ..."

Siesta releva soudainement la tête. Ses yeux brillaient avec intensité.

"Mais je n'ai plus autant peur ! J'ai été si inspirée par Saito ! Bien que tu sois un roturier, tu as gagné contre un noble !"

"Vraiment ... Haha."

Bien que je ne sache pas comment j'ai en fait gagné.

D'une certaine façon Saito fut embarrassé et il se gratta la tête. Il réalisa alors qu'il utilisait son bras droit qui avait été cassé. Il ne semblait plus y avoir de problème. Ca faisait toujours un peu mal quand il le bougeait mais il semblerait que les os étaient à nouveau ressoudés.

Wow, c'est donc de la magie pensa Saito avec une légère admiration.

...Je suppose que c'est quelque chose dont on peut être fier.

"Au fait, est-ce que c'est toi qui t'es occupée de moi tout ce temps ?" demanda Saito en regardant les bandages autour de son corps.

"Oh non, pas moi. C'était en fait Miss Vallière ..."

"Louise ?"

"Oui. Elle changeait tous les bandages et essuyait la sueur de ton visage ... Elle passa de long moment sans dormir, donc elle doit être assez fatiguée."

Alors qu'elle dormait, la respiration de Louise était régulière et douce. Elle avait cependant des cernes autour des yeux.

Son visage endormi est toujours aussi mignon. Comme celui d'une poupée.

Elle peut donc être parfois douce pensa-t-il. Son profil lui apparut alors soudainement encore plus adorable.

Louise se réveilla finalement.

"Fuaaaaaaaaa~~"

Elle s'étira avec un grand bâillement. Après ça elle remarqua Saito sur le lit qui clignait des yeux avec surprise.

"Ah. Tu es réveillé."

"O-Oui ..."

Saito baissa les yeux. Il estima qu'il devait la remercier.

"Hum, Louise."

"Quoi ?"

"Merci. Et je suis désolé de t'avoir inquiéter."

Louise se leva.

Et s'approcha de Saito.

Les battements de coeur de Saito s'accélérèrent.

Va-t-elle me dire quelque chose du style "bon boulot, tu avais vraiment l'air cool" et peut-être m'embrasser ?

Cependant ce n'était pas du tout ça.

Louise enleva la couverture de Saito et l'attrapa par la nuque.

"Si tu vas mieux, sors de mon lit !"

Toujours en le tenant par la nuque, Louise fit sortir Saito du lit.

"Wah ! Ow !"

Saito tomba sur le sol.

"Hé, je suis toujours une personne blessée !"

"Si tu vas assez bien pour pouvoir te plaindre, alors tu vas assez bien pour n'importe quoi d'autre."

Saito se leva. Il pouvait bouger même si cela lui faisait toujours un peu mal. Cependant, elle aurait pu me laisser dormir encore un moment.

"Hum, dans ce cas, je vais m'en aller maintenant ..."

Siesta sortit de la pièce avec un petit sourire. En fait elle semblait fuir la pièce.

Louise lança à Saito une montagne de vêtements et de sous-vêtements.

"Arg !"

"C'est le linge qui s'est entassé pendant que tu dormais. Une fois que tu auras fait ça, nettoie la chambre. Allez hop !"

"Hum, tu sais ..."

Louise fixa Saito du regard.

"Quoi ? Tu as cru que parce que tu avais battu Guiche, tu serais traité différemment ? Pensais-tu que je te féliciterais ? Es-tu idiot ?"

Saito regarda Louise avec du ressentiment.

Il décida de retirer toutes les pensées qu'il avait eu un peu plus tôt à propos d'elle étant adorable.

Cependant ... la manière dont Louise était assise sur son lit en croisant les jambes était dans ce monde sans aucun doute un niveau de beauté exceptionnel.

Ses longs cheveux blonds ondulaient. Ses yeux noisette brillaient de malice. Elle était grossière, arrogante, et égoïste, mais si on pouvait supprimer tout ça elle serait vraiment adorable.

En levant son doigt de manière triomphante, Louise déclara.

"Ne l'oublie pas ! Tu es mon familier !"




Gandalfr[edit]

Chapitre Quatre : La Journée d'un Familier[edit]

Cela faisait une semaine depuis que Saito avait commencé sa vie en tant que familier de Louise à l'Académie de Magie de Tristain. Si on devait exposer une journée normale pour Saito, on pourrait lire les choses suivantes :

* * *

Premièrement, comme la majorité des animaux et humains de Tristain, il se levait le matin. Son lit était, comme d'habitude, le sol, bien que comparé au premier jour il y avait eu quelques améliorations. Découvrant que son corps lui faisait mal toute la nuit si il dormait sur le sol dur, Saito avait demandé à la servante Siesta un peu de foin qui était donné à manger aux chevaux et l'avait entassé dans un coin de la chambre. Saito dormait sur le tas de foin, drapé dans la couverture que Louise lui avait si "gracieusement" accordée.

Louise appelait le lit improvisé de Saito "le nid du poulet", ce qui était approprié car les poulets dormaient sur du foin, et que la première chose que faisait Saito chaque matin était de réveiller Louise, comme un coq.

Mais il devait le faire, car sinon cela lui créerait des ennuis si Louise se réveillait en premier.

"Un familier idiot qui doit être réveillé par son maître a besoin d'être puni." Louise n'oubliait jamais de le lui rappeler.

Si jamais Saito se réveillait trop tard, le petit déjeuner lui serait refusé.

Une fois réveillée, Louise se changeait. Elle mettait ses sous-vêtements elle-même, mais obligeait Saito à l'habiller avec son uniforme. Cela a déjà été mentionné avant.

Avec son apparence ravissante, Saito était à bout de souffle à chaque fois qu'il voyait Louise dans ses sous-vêtements. Ils disent qu'un amoureux s'habitue à une femme d'une grande beauté au bout de trois jours, mais il ne semblait pas que Saito s'y habituerait de si tôt.

Peut-être parce qu'il était son familier, et pas un amoureux. Tout de même, en étant toujours aux côtés de Louise, c'était essentiellement la même chose. La seule différence était son attitude et comment elle le traitait.

Pouvoir voir Louise comme ça tous les jours n'était pas si mal. Cependant, c'était une blessure persistante à sa fierté. Quand il aidait Louise à mettre ses chaussures par exemple, il ne pouvait pas cacher son irritation sur son visage.

C'était au moins toléré, mais si jamais Saito disait quelque chose qui contrariait Louise, les choses devenaient problématiques.

"Un familier impoli qui mécontente son maître si tôt dans la matinée a besoin d'être puni," était un autre des slogans de Louise.

Si jamais Saito taquinait Louise à propos de la taille de sa poitrine, ou montrait du mécontentement et disait quelque chose du style, "Agrafe les boutons toi-même," le petit déjeuner lui serait refusé.

Habillé dans son uniforme, qui consistait d'une cape noire, un chemisier blanc, et une jupe plissée grise, Louise se lavait alors le visage et se brossait les dents. La pièce n'avait même pas des choses pratiques comme l'eau courante d'installer, donc Saito devait aller à la fontaine et ramener dans un seau de l'eau pour l'usage de Louise. Et, bien sûr, Louise ne se lavait pas le visage elle-même. Elle le faisait faire par Saito.

Un matin, alors qu'il était en train d'essuyer son visage avec une serviette, il dessina légèrement sur le visage de Louise avec un morceau de charbon qu'il avait trouvé.

En voyant son chef d'oeuvre dessiné sur le visage de Louise, Saito avait du mal à se retenir de rire. Alors dans une prétendue obéissance, il inclina poliment sa tête vers Louise.

"Maîtresse. Vous êtes l'image même de la beauté aujourd'hui."

Due à une tension basse, Louise ne parvint qu'à émettre une réponse à moitié endormie.

"...Est-ce que tu complotes quelque chose ?"

"Moi ? Je ne suis simplement qu'un familier effectuant les ordres de ma maîtresse. Je n'oserais jamais comploter !"

Louise était soupçonneuse de la soudaine et excessive politesse de Saito, mais comme elle était presque en retard pour les cours, elle ne le questionna pas plus.

Avec ses joues d'un rose intense, ses charmants yeux noisette, et ses lèvres qui semblait avoir été découpées à partir d'un fin corail, Louise savait qu'elle n'avait pas besoin de s'embellir, donc elle ne portait aucune sorte de maquillage. En d'autres mots, cela signifiait qu'elle ne regardait pas souvent dans le miroir. Et ce jour-là n'était pas différent. Le résultat : elle n'avait absolument aucune idée du "maquillage" que Saito avait appliqué sur elle.

Louise alla en classe dans cet état. A cause de l'heure tardive, elle ne rencontra personne dans les couloirs ou les escaliers.

Louise ouvrit la porte de salle de classe en haletant. Ses camarades de classe la regardèrent et explosèrent de rire tout ensemble.

"Hé, joli look, Louise !"

"Oh mon dieu ! C'est tellement toi !"

Ensuite, quand Monsieur Colbert complimenta gentiment les lunettes élégantes et la moustache esquissée sur son visage, Louise devint folle furieuse. Elle sortit dans le couloir où Saito se tenait le ventre tout en se roulant sur le sol dans un énorme fou rire, le gifla une douzaine de fois, et lui supprima ses repas pour toute la journée.

Selon Louise, un familier qui traitait le visage de son maître comme un morceau de canevas était de la même espèce que les démons de l'ancien temps qui s'étaient opposé au Fondateur Brimir et ses nombreux dieux alliés, et de tels démons ne méritaient pas le pain et la soupe accordés par la Reine.

* * *

Après le petit déjeuner, Saito nettoyait la chambre de Louise. Cela comprenait balayer le sol avec un balai et nettoyer la table et les fenêtre avec un chiffon.

Et enfin il y avait la oh-si-agréable lessive. Il emmenait le linge sale à la fontaine et le frottait contre une planche à laver pour le nettoyer. Il n'y avait pas d'eau chaude, seulement une eau glacée qui piquait farouchement ses doigts. Les sous-vêtements de Louise étaient tous des pièces semblant très chères avec beaucoup de lacets et de fanfreluches attachés. Il aurait un repas de supprimer si il lui arrivait d'en endommager un, donc il devait les laver délicatement. C'était un travail pénible. Fatigué de tout ceci, il laissa un jour une certaine paire avec un élastique légèrement déchiré dans la pile. A peine quelques jours plus tard, Louise sortit évidemment en portant cette paire particulière, quand l'élastique craqua complètement. Sa culotte lui tomba au niveau des chevilles, enchevêtrant les deux jambes de Louise comme un collet de trappeur.

Cela eut lieu juste au moment où elle était au sommet d'un escalier, et donc elle les dégringola.

Mais heureusement, il n'y avait personne d'autre pour la voir tomber en boule dans les escaliers avec la partie inférieure de son corps exposée de manière honteuse, et donc au moins sa réputation fut préservée. Réalisant que ça avait été trop loin, Saito fit attention de ne pas jeter un oeil sous sa jupe tout en faisant abondamment des excuses à Louise, qui était étendue inconsciente au bas de l'escalier. Il n'avait pas prévu que la blague déraillerait comme ça. Idéalement, il l'avait visualisé comme ayant lieu dans le couloir pour un embarras optimal.

Dès que Louise reprit connaissance et réalisa ce qu'il s'était passé, elle jeta de manière accusatrice la paire de culotte déchirée à Saito, qui se trouvait au bord du lit de façon soumise.

"Il y avait une paire déchirée."

"En effet, Maîtresse"

La voix de Louise tremblait de furie.

"Explique-toi."

"Cela doit être à cause de l'eau de la fontaine, Maîtresse. Elle est si froide qu'elle pourrait geler les doigts en un instant. Je pense que l'élastique n'a pas dû supporter ça." répondit Saito abruptement.

"Donc tu es en train de dire que c'est la faute de l'élastique ?"

"Ce que je dis c'est que c'est la faute de l'eau. C'était de la mauvaise eau. Je suis convaincu qu'il doit y avoir une sorte de malédiction jetée dessus pour la rendre si froide et ce qui a donc aussi affecté l'élastique d'une certaine manière."

"Dans ce cas, je ne devrais pas donner à manger à un si loyal familier de la soupe qui a été faite à partir de cette mauvaise eau."

"C'est très généreux de votre part."

"Trois jours devrait faire l'affaire, je pense, pour que l'eau retrouve son état normal."

Saito eut ses repas supprimés pendant trois jours.

* * *

Cependant, Saito allait parfaitement bien pendant ces trois jours. Il fera juste semblant de dépérir et visitera la cuisine derrière la salle des Alvìss, où l'énergique et adorable Siesta lui servira de la nourriture comme du ragoût, et de la viande sur des os. Il y allait même quand ses repas n'étaient pas supprimés. La soupe que Louise déclarait "L'Immense Bénédiction de Sa Majesté, la Reine" n'était jamais suffisante en tant que bénédiction pour lui remplir le ventre.

Naturellement, il gardait ses visites à la cuisine un secret vis-à-vis de Louise. Elle était intransigeante sur le fait de ne pas lui donner plus tant qu'il n'avait pas corrigé son comportement, et donc il y aurait des ennuis si elle découvrait quelque chose à propos de la viande et du ragoût que Siesta lui fournissait aimablement. Louise lui interdirait sûrement ces visites juste pour "éduquer" son familier.

Cependant actuellement, elle ne s'en rendait pas du tout compte. En tout cas, Saito préférait Siesta et la cuisine une centaine de fois plus qu'une certaine Reine et un Fondateur Brimir qu'il n'avait jamais rencontrés.

* * *

Un matin, après avoir bu avidement sa soupe devant Louise, il alla à la cuisine. Saito, ayant battu le noble Guiche dans la Place Vestri, était extrêmement populaire là-bas.

"'Notre Epée' est là !"

Celui qui parlait était Marteau, le chef cuisinier, un homme bien bâti dans la quarantaine. Naturellement, il était aussi lui-même un roturier, mais avec sa position de chef cuisinier de l'Académie, il gagnait autant qu'un noble d'une des classes les plus basses, un fait dont il pouvait être fier.

Vêtu de vêtements simples mais raffinés, il dirigeait la cuisine avec un mouvement de la main.

Malgré sa position hautement respectable en tant que chef cuisinier dans une académie de magie pour des nobles, Marteau n'était pas du tout arrogant, et étonnamment, il n'aimait ni la magie ni les nobles.

Il appelait Saito, qui avait utilisé une épée pour battre Guiche, par le surnom "Notre Epée" et traitait le garçon comme un roi. Grâce à lui, la cuisine était un oasis pour Saito.

Saito s'assit sur sa chaise, avec un sourire, Siesta rapidement lui apporta une assiette de ragoût chaud et du pain blanc souple.

"Merci."

"Le ragoût d'aujourd'hui est super spécial," déclara Siesta, semblant particulièrement contente. Saito avec curiosité porta une cuillérée à sa bouche et son visage s'illumina instantanément.

"Wow, c'est délicieux ! C'est un tout autre monde comparé à cette sorte de porridge que l'on me donne !"

A cela, Marteau s'approcha de la table en tenant un couteau de cuisine à la main.

"Bien sûr. C'est le même ragoût que celui que l'on sert à ces enfants nobles."

"Je ne peux pas croire que c'est ce genre de chose qu'ils ont la chance de pouvoir manger tous les jours..."

Marteau grogna fortement au commentaire de Saito.

"Humpf ! D'accord, ils peuvent utiliser de la magie. Créer de la chaudronnerie et des châteaux à partir de terre, forger d'incroyables pierreries, même contrôler des dragons - et alors ? Mais créer des plats si exquis comme celui-là est aussi une sorte de magie. Tu n'es pas d'accord, Saito?"

Saito hocha la tête.

"Absolument."

"Un type sympa ! Tu es un bon gars !"

Il mit son bras autour des épaules de Saito.

"Là, "Notre Epée" ! Laisse-moi placer un baiser sur ton front ! Allez ! J'insiste !"

"Je préférerais que non. Et arrêtez de m'appeler comme ça," dit Saito.

"Pourquoi pas ?"

"C'est juste... bizarre."

L'homme lâcha Saito et déploya ses bras en signe de protestation.

"Mais tu as coupé le golem d'un magicien en morceaux ! Tu ne comprends pas ?"

"Je suppose."

"Dis, où au juste as-tu appris à utiliser une épée ? Dis-moi où que je puisse apprendre à utiliser une épée comme ça."

Marteau fixa fermement Saito. Il lui demandait la même chose à chaque fois que Saito venait manger, et la réponse de Saito était la même à chaque fois.

"Je ne sais pas. Je n'avais jamais tenu une épée avant. Mon corps a tout simplement bougé de lui-même."

"Les gars ! Vous avez entendu ça ?!"

Il cria, sa voix résonnant dans la cuisine.

Les plus jeunes cuisiniers et apprentis crièrent en réponse.

"Nous vous avons entendu, chef !"

"C'est ce qu'on appelle un vrai maître ! Ils ne se vantent jamais de leurs compétences ! Regardez et apprenez ! Un vrai maître ne se vante jamais !"

Les cuisiniers chantèrent gaiement.

"Un vrai maître ne se vante jamais !"

Marteau se tourna alors pour faire face à Saito.

"Tu sais, "Notre Epée," je commence à d'aimer de plus en plus. Qu'est-ce que tu en dis ?"

"Hum, ce que j'en dis de quoi...?"

Il disait tout simplement la vérité, mais Marteau pensait toujours qu'il était juste modeste. C'était quelque peu frustrant. Il avait l'impression de tromper cet homme bienveillant. Le regard de Saito tomba sur les runes de sa main gauche.

Depuis ce jour-là, ça n'a plus brillé. Qu'est-ce que c'était au juste, je me demande... Même quand Saito essayait de s'efforcer à regarder ses propres runes, Marteau interprétait ça comme lui étant réservé.

Le chef se tourna vers Siesta.

"Siesta !"

"Oui ?"

Siesta, qui les regardait joyeusement tous les deux s'entendre si bien, répondit gaiement.

"Apporte ici à notre héros du premier cru d'Albion."

Son sourire s'élargit, et récupérant sur une étagère une bouteille de vin de la cuvée demandée, elle en versa dans le verre de Saito. Siesta regardait complètement absorbée alors que le visage de Saito devenait de plus en plus rouge à cause du vin. Ces évènements se répétait quasiment de manière routinière:

Saito visitait la cuisine, Marteau devenait de plus en plus attaché à Saito, et le respect de Siesta pour lui augmentait encore plus.

* * *

Cependant lors de ce jour particulier... il y avait une ombre pourpre espionnant Saito par une fenêtre de la cuisine. Un des jeunes cuisiniers la remarqua.

"Hé, il y a quelque chose dehors derrière la fenêtre."

L'ombre émit un confus 'kyuru kyuru' et s'éloigna discrètement.

* * *

Puis, après le petit déjeuner, le nettoyage, et la lessive, il accompagnait Louise aux cours. Au début, il devait s'asseoir sur le sol, mais après que Louise ait réalisé qu'il passait son temps à fixer les jupes des autres filles, avec réticence elle le laissa s'asseoir sur une chaise. Et elle fit clairement comprendre à Saito que si jamais son regard s'éloignait trop loin du tableau noir, il serait privé de déjeuner.

Au début, les leçons fascinait Saito avec leurs prodiges : transformer l'eau en vin, combiner différents réactifs pour faire des potions spéciales, matérialiser des boules de feu à partir de rien, faire léviter des boites, des bâtons et des balles en dehors de la classe pour que leurs familiers aillent les chercher, etc... mais après un moment, la nouveauté s'estompa.

Et donc à la place il prit l'habitude de faire la sieste. Le professeur et Louise donneraient à Saito des regards méchants régulièrement, mais il n'y avait aucune règle interdisant les familiers de dormir pendant les cours. Et si on regardait la salle de classe, tous les familiers nocturnes, comme le hibou de quelqu'un, faisaient un somme. En fait, si ils réveillaient Saito, cela signifierait qu'ils le considéraient comme un humain. Louise se mordit les lèvres d'un désir impérieux de donner au dormeur Saito son opinion, mais elle ne pouvait pas car en faisant ça, cela signifiait qu'elle se contredisait elle-même sur le fait qu'il n'était qu'un familier et rien d'autre.

* * *

Ce même jour, baigné dans la lueur du soleil, Saito s'était rapidement endormi pendant une autre leçon.

Le vin qu'il avait bu ce matin commençait à faire de l'effet, et Saito rêvait.

C'est un rêve assez incroyable.

Un rêve dans lequel Louise entrait furtivement dans son tas de foin pendant la nuit alors qu'il dormait.

"Quel est le problème, Louise... ?"

En entendant son nom, Louise lança un regard vers Saito.

"Tu ne peux pas dormir ? Oh, d'accord... c'est inévitable. Munya~"

Oh, il est juste en train de marmonner pendant son sommeil, pensa-t-elle, et elle détourna son regard.

"...Munya. H-hé, ne m'étreins pas aussi soudainement."

Le regard de Louise retourna rapidement sur Saito. Les autres élèves commençaient à se rendre compte de la situation, et tendirent l'oreille pour écouter.

"...Vraiment, quelle esclavagiste tu es pendant la journée, alors que tu es une si adorable petite chose au lit."

Un filet de bave coulait d'un coin de la bouche de Saito tandis qu'il continuait d'apprécier son rêve.

Louise lui attrapa les épaules et le secoua vigoureusement.

"Hé ! Exactement quel genre de rêve es-tu en train d'avoir ?!"

Ses camarades de classes éclatèrent de rire. Malicorne 'le Windward' fit un commentaire au passage.

"Oi oi, Louise ! Est-ce que c'est ce genre de chose que tu fais avec ton familier la nuit ? Je suis surpris !"

Les élèves filles murmuraient quelque chose entre elles.

"Attendez ! Ce sont juste des paroles stupides dites en dormant ! Ah, vraiment ! Réveille-toi !"

"Louise, Louise, tu es comme un chaton; arrête de me lécher ici comme ça..."

"Louise, Louise, tu es comme un chaton; arrête de me lécher ici comme ça..."

Après ça, le rire menaçait d'exploser à travers le plafond.

Louise fit tomber Saito de la chaise avec un coup de pied, le faisant revenir brutalement de son doux rêve à la réalité.

"C-c'était pour quoi ça ?!"

"Depuis quand suis-je jamais entrée furtivement dans ton tas de fois ?!"

Louise croisa ses bras et regarda Saito de haut de manière imposante.

Saito secouait sa tête de nombreuses fois, amusant encore plus la classe.

"Saito, explique à ces personnes assez impolies que je n'ai jamais mis un pied hors de mon propre lit pendant la nuit."

"C'est vrai, tout le monde. J'étais simplement en train de rêver tout haut. Louise ne ferait jamais une chose pareille."

Les élèves se détournèrent déçus.

"N'est-ce pas évident ? Comme si je ferais quelque chose comme ça ! De plus avec cette chose ! Cette chose ! De même penser que je pourrais m'engouffrer dans un lit avec cette forme de vie inférieure dépasse le cadre d'une simple blague !" fulmina Louise avec arrogance, levant son regard vers le haut.

"Mais, mes rêves se réalisent souvent." laissa échapper Saito.

"En effet ! Les rêves ont le pouvoir de prévoir l'avenir, après tout !" rajouta quelqu'un dans la pièce en signe d'assentiment.

"Mon maître ici présent, avec sa personnalité, n'arrivera probablement jamais à se trouver un amoureux."

Une vaste majorité des élèves hochèrent de la tête. Louise envoya à Saito un autre regard mauvais, mais c'était trop tard. Saito était parti sur sa lancée.

"Mon pauvre maître devient assez "frustré" par conséquent, et à la place se rebat sur son familier en se glissant dans son humble tas de fois."

Louise posa ses mains sur ses hanches et réprimanda Saito fortement.

"Assez ! Ferme cette bouche impure tout de suite !"

Cela n'empêcha pas non plus Saito de continuer.

"Quand elle le fait, je dois lui résister un petit peu..."

A ce moment-là, il était allé trop loin. Les épaules de Louise commencèrent à trembler de colère.

"Et lui dire, 'ce n'est pas là où tu dors.'"

La classe applaudit. Saito s'inclina élégamment et voulut retourner s'asseoir.

Louise lui donna un coup de pied, l'envoyant rouler sur le sol.

"Ne me frappe pas !"

Mais Louise avait dépassé le stade de l'argumentation. Son regard était fixé fermement en avant, et comme toujours, ses épaules tremblaient maîtrisant à peine sa furie,

A nouveau, il y avait une ombre pourpre qui observait Saito.

C'était la salamandre de Kirche. Avec son ventre sur le sol, il regardait Saito à travers un trou entre la rangée de chaises.

"Hum ?"

L'apercevant, Saito lui fit un signe de la main.

"Tu es la salamandre de Kirche, n'est-ce pas ? Je sais que tu as un nom. Qu'est-ce que c'était... Oh oui, c'est Flamme. Flamme-"

Saito lui faisait signe de s'approcher, mais la salamandre donna un petit coup avec sa queue et cracha un peu de braise avant de retourner en courant vers son maître.

"Pourquoi est-ce qu'un lézard s'intéresserait autant à moi ?"

Saito inclina sa tête en signe de confusion.

* * *

Et pendant que Saito était entré avec la salamandre dans une compétition où ils se fixaient du regard pendant les cours...

Dans le Bureau du Principal, Mlle Longueville la secrétaire était activement en train d'écrire.

Elle stoppa d'écrire pendant un instant et jeta un coup d'oeil vers le bureau en séquoia sur lequel Sir Osmond y était occupé à faire une sieste.

Le coin de la lèvre de Mlle Longueville se leva pour former un petit sourire satisfait, une expression qu'elle n'avait jamais montré à personne avant.

Elle se leva de son bureau.

D'une voix faible, elle murmura l'incantation du Sort de Tranquillité. Amortissant ses bruit de pas pour ne pas réveiller Osmond, elle sortit furtivement hors du bureau.

Sa destination était la chambre forte, située à l'étage juste en dessous du Bureau du Principal.

En descendant les escaliers, elle fut confrontée à des portes énormes en fer. Elles étaient fermées avec un gros verrou, qui lui-même était protégé avec un cadenas également énorme.

C'était l'endroit où les artéfacts datant d'avant même l'établissement de l'Académie étaient regroupés. Après avoir avec prudence sondée les alentours, Mlle Longueville sortit sa baguette de sa poche. Sa longueur était à peu près celle d'un stylo, mais avec un léger mouvement du poignet, sa taille augmenta pour devenir aussi longue qu'une baguette de chef d'orchestre, qu'elle agita de manière experte.

Mlle Longueville lança un autre sort.

Une fois que l'invocation fut finie, elle pointa sa baguette sur le cadenas.

Cependant... rien ne se produisit.

"Eh bien, ce n'est pas comme si j'avais vraiment espéré qu'un Sort de Libération allait marcher de toute façon."

Souriant, elle commença à réciter les mots d'un des sorts dont elle était spécialiste.

C'était un sort de Transmutation. Psalmodiant de manière forte et claire, elle agitait son bâton sur le lourd verrou. La magie jaillit dessus... mais même après une attente considérable, il n'y avait aucun changement visible.

"Il semblerait que ça ait été renforcé magiquement par un magicien de niveau Carré," marmonna-t-elle.

Un Sort de Renforcement était un sort qui empêchait l'oxydation et la décomposition de la matière. Toute substance sur laquelle ce sort a été jeté était protégée de toutes réactions chimiques, et lui permettait de rester dans cet état pour toujours. Même la magie de transmutation n'aurait aucun effet contre quelque chose protégé de cette façon. On pouvait prendre le dessus sur ce sort uniquement si les capacités magiques de cette personne dépassaient celle du magicien qui avait jeté le sort.

Cependant, le magicien qui avait enchanté cette porte était apparemment un magicien extrêmement puissant, si on considère le fait que même Mlle Longueville, une experte dans la magie de Terre et la transmutation en particulier, n'était pas capable d'affecter la porte.

Enlevant ses lunettes, elle regarda à nouveau la porte. A ce moment-là, elle entendit des bruits de pas venant de l'escalier.

Elle raccourcit son bâton et le remit dans sa poche.

La personne qui apparut était Colbert.

"Bonjour, Mlle Longueville. Que faites-vous ici ?"

"Monsieur Colbert, j'allais cataloguer le contenu de la chambre forte, mais..."

"Oh, c'est vraiment pas mal de travail. Cela vous prendrait probablement toute la journée pour inspecter tous les objets. Il y a beaucoup de pacotille mélangée au milieu de tout ça, et c'est un espace assez exigu."

"En effet."

"Pourquoi est-ce que vous n'allez pas juste emprunter la clé auprès d'Osmond l'Ancien ?"

La femme sourit.

"Eh bien... je ne voulais pas perturber son sommeil. De toute façon, je ne suis pas si pressée de terminer l'inventaire..."

"Je vois. Il dort, vous dites. Ce vieille homme, je veux dire, Osmond l'Ancien, est vraiment un profond dormeur. Il semble que je devrais lui rendre visite une autre fois."

Monsieur Colbert commença à s'en aller, mais s'arrêta en cours de route, et se retourna.

"Euh... Mlle Longueville?"

"Y a t il un problème ?"

Colbert semblait légèrement embarrassé quand il ouvrit la bouche et dit.

"Est-ce que vous aimeriez, disons... venir déjeuner avec moi?"

Elle prit un moment de réflexion, puis sourit de manière enjouée en acceptant l'offre.

"Bien sûr, ce serait un plaisir."

Tous les deux descendirent les escaliers.

"Hé, Monsieur Colbert."

Avec un ton légèrement informel, Mlle Longueville relança à nouveau la conversation.

"O-oui? Qu'y a t il ?"

Encouragé par le fait que son invitation avait été acceptée aussi facilement, Colbert lui répondit un peu avec empressement.

"Y a t il en fait quelque chose d'important à l'intérieur de la chambre forte ?"

"C'est le cas."

"Alors, est-ce que vous connaissez le 'Bâton de Destruction' ?"

"Ah, c'est un objet avec une forme assez curieuse, en effet."

Ses yeux brillaient.

"Quel... genre de forme ?"

"C'est extrêmement difficile de la décrire, sauf en la définissant simplement comme étrange. Mais parlons d'autre chose, que désirez-vous manger ? Le menu d'aujourd'hui est de la limande cuisinée avec des herbes... mais je suis en assez bon terme avec Marteau le chef cuisinier, et je pourrais lui demander de faire un des plus délica--"

"Ahem."

Miss Longueville interrompit les balbutiements de Colbert.

"O-oui ?"

"Je dois dire que la chambre forte a été construite de façon assez admirable. Quelque soit la magie employée, je suppose qu'il est impossible de l'ouvrir, n'est-ce pas ?"

"C'est tout à fait ça. C'est impossible pour la plupart des magiciens. Après tout, il a été conçu par un groupe de magiciens de classe Carré pour résister à tous les sorts."

"Je suis très impressionnée de voir que vous êtes aussi instruit sur ce sujet, Monsieur Colbert."

Elle le regarda avec une expression relaxante.

"Euh ? Eh bien... Haha, il se trouve juste que je suis tombé sur des tas de documents se rapportant à cet étage, c'est tout... J'aime considérer cela comme étant une partie de mes recherches, haha. Grâce à ça, je suis toujours célibataire à cet age..."

"Je suis sûre que la femme que vous trouverez sera très heureuse d'être avec vous. Après tout, vous pourrez lui apprendre tant de choses que personne d'autres ne connaît..."

Mlle Longueville le fixa avec un regard fasciné.

"Oh, non ! S'il vous plait ne me taquinez pas comme ça !"

Colbert s'agita nerveusement tout en essuyant la sueur sur son front dégarni. Puis, retrouvant son calme, il lui fit face sérieusement.

"Mlle Longueville. Avez-vous entendu parler du Bal de Frigg qui a lieu le jour des fêtes de fin d'année ?"

"Non."

"Haha, je suppose que c'est parce que vous n'êtes à Tristain que depuis deux mois. Eh bien, cela n'a rien de spectaculaire, juste une sorte de réception. Cependant, il est dit qu'un couple qui danse lors de ce bal serait destiné à être ensemble ou quelque chose comme ça. C'est juste une petite légende bien sûr ! Oui !"

"Donc ?"

Souriant, elle l'invitait à continuer.

"Et donc... si vous n'aviez rien contre, je m'étais demandé si vous voudriez danser avec moi."

"J'aimerais beaucoup. Bien que les bals soient fabuleux, j'aimerais beaucoup actuellement en savoir plus à propos de la chambre forte. Je suis assez fascinée par les objets magique, vous savez."

Voulant impressionner encore plus Mlle Longueville, Colbert se creusa la tête. Chambre forte, chambre forte, elle dit...

Se souvenant de quelque chose qu'elle pourrait trouver intéressant, il se donna un air important et commença à parler.

"Ah oui, il y a quelque chose que je peux vous dire. Même si ce n'est pas particulièrement important..."

"Je vous en prie, parlez."

"Certainement, la chambre forte est invincible contre les attaques magiques, mais je pense qu'elle a un point faible fatal."

"Oh, c'est fascinant."

"Cette faiblesse est... la force physique."

"La force physique ?"

"Oui ! Par exemple, même si c'est très peu probable, mais un golem géant pourrait--"

"Un golem géant ?"

Colbert donna son opinion assez fièrement à Mlle Longueville. Et une fois qu'il avait fini de parler, elle ne pouvait s'empêcher de sourire de satisfaction.

"C'était en effet très fascinant, Monsieur Colbert."




Chapitre Cinq : Kirche l'Ardente[edit]

Le soir du jour où Louise avait été couverte de honte à cause des paroles dites en dormant par Saito, Louise jeta sans cérémonie le tas de foin de Saito dans le couloir.

“Qu'est-ce que tu fais ?”

“Ce serait ennuyant si je me glissais dans ton lit à nouveau, n'est-ce pas ?”

Il semblerait qu'elle soit toujours en colère à propos de ce qui était arrivé en cours. “Mais il fait froid en dehors la chambre avec le vent qui souffle de partout.”

“Eh bien, il n'y a aucun doute que je viendrais te réchauffer dans tes rêves,” dit Louise, arquant ses sourcils qui avaient une belle forme. Quelle fille implacable. Elle semblait déterminée à faire dormir Saito dehors dans le couloir quoi qu'il arrive.

Il prit sa couverture et alla dans le couloir. Il entendit immédiatement le déclic de la porte qui se fermait. Le vent entrait par la fenêtre, faisant frissonner Saito.

Marmonnant à propos du froid, Saito enveloppa la couverture autour de lui et se coucha sur le foin. Le froid du sol en pierre se propageait dans son corps. Aucun chauffage non plus. Je suis en train de geler.

Me faire souffrir comme ça juste à cause d'un rêve ! Saito donna un coup de pied dans la porte de Louise. Bien sûr, il n'y eut aucune réponse.

Saito commença à mettre au point sa revanche. Couper l'élastique de sa culotte n'est plus assez maintenant. Alors qu'il était allongé grelottant dans sa couverture se demandant comment il pourrait se venger de cette fillette...

La porte de la chambre de Kirche s'ouvrit.

La salamandre Flamme en sortit en rampant. La flamme à l'extrémité de sa queue semble chaude, pensa Saito. Saito et la salamandre se fixèrent du regard. La salamandre se glissa plus près de Saito, qui inconsciemment commença à reculer.

“Qu-qu'est-ce que tu fais ?”

"Kyurukyuru," grogna-t-il de manière rassurante. Il ne semblait pas vouloir lui faire du mal. La salamandre attrapa la manche de Saito avec sa bouche et la tira, comme si il lui demandait de le suivre.

“Hé, lâche-moi ! Tu vas mettre le feu à ma couverture !” dit Saito. Mais Flamme continuer de le tirer de manière insistante, de plus en plus fort.

La porte de la chambre de Kirche était restée ouverte. Est-ce qu'il essaye de m'entraîner dedans ? En effet c'était ça. Je ne pense pas que Flamme me traînerait juste pour s'amuser. Que peut bien me vouloir Kirche ? Saito réfléchit pour essayer d'en trouver la raison. Peut-être qu'elle voulait juste se plaindre du fait que Saito et Louise étaient tout le temps en train de se disputer bruyamment. Comme en état de transe, Saito pénétra dans la chambre de Kirche.

La chambre était dans le noir complet, à l'exception de la douce lueur de Flamme. La voix de Kirche commanda de l'obscurité, “Ferme la porte.” Saito obéit.

“Bienvenue dans ma chambre.”

“Il fait assez sombre ici.”

Il entendit Kirche faire claquer ses doigts. En partant de celle la plus proche de lui, les lampes s'allumèrent l'une après l'autre vers Kirche comme les lumières des lampadaires dans les rues.

Baignée dans la faible lueur, Kirche s'assit sur son lit, avec un regard inquiet sur son visage. Elle portait des sous-vêtements séduisants, ou plutôt, uniquement que des sous-vêtements. Une chose était sûre : supportés uniquement par son soutien-gorge sexy, ses seins avaient bien une taille de cantaloups.

“Ne reste pas debout là-bas. Approche-toi de moi.” murmura Kirche amoureusement avec sa voix la plus captivante.

Saito en tremblant se dirigea comme dans un rêve vers une Kirche souriante.

“Assis-toi.”

Saito s'assit à ses côtés comme il lui avait été demandé. Son esprit était rempli avec le corps quasiment nu de Kirche.

“Qu-qu'est-ce qu'il y a ?” demanda Saito avec nervosité. Kirche le fixait simplement tout en ondulant lentement ses cheveux d'un rouge enflammé. Sous la faible lumière de la lampe, la peau brune de Kirche semblait follement érotique, comme pour inciter Saito.

Kirche émit un long soupir, et secoua la tête avec inquiétude.

“Tu dois penser que je suis une femme impudente.”

“Kirche ?”

“Que l'on pense ça est inévitable. Est-ce que tu comprends ? Mon nom runique est ‘l'Ardente’.”

“Je sais ça.”

Le décolleté visible dans l'espace entre son soutien-gorge est si sexy...

“Mon désir est aussi inflammable qu'une torche... c'est pourquoi je t'ai soudainement appelé ici. Ne comprends-tu pas ? Est-ce que ce n'est vraiment pas mal de ma part ?”

“C'est en effet très mal.” Saito semblait incertain et jouait le jeu. Il n'avait jamais eu une fille étrangère lui parler comme ça, et donc il était assez nerveux.

“Mais... je suis sûre que tu me pardonneras.”

Kirche regardait Saito avec des yeux humides. N'importe quel homme montrerait ses instincts les plus primitifs après avoir regarder ces yeux.

“Pard-pardonner quoi ?”

Kirche serra soudainement les mains de Saito, les enveloppant avec ses mains chaudes avant de lentement caresser l'espace entre chacun de ses doigts, lui envoyant des éclairs le long de sa colonne vertébrale.

“T'aimer, mon chéri. Pour toi, mon amour est aussi soudain.”

“Ouais, c'est soudain d'accord !” L'esprit de Saito était en désordre. Elle doit plaisanter. Malgré cette pensée, le visage de Kirche semblait sérieux.

“Ta grandeur en battant Guiche est... juste... tellement cool... comme un héros des légendes. Moi... quand je t'ai vu juste à ce moment-là, je suis tombée amoureuse. Est-ce que tu peux le croire ? J'ai été attirée par toi juste comme ça ! Passion ! Oh, c'est un amour passionné !”

“Pa-passion, hu ? Uh...”

“Mon nom runique, ‘l'Ardente’, est très passionné lui aussi. J'ai écrit continuellement des chansons d'amour depuis ce jour ! Des chansons d'amour ! Rien que pour toi... Saito. Tu apparais dans mes rêve chaque nuit, et donc j'ai demandé à Flamme de voir comment tu allais... oh, je suis si embarrassée. Tu dois penser ça toi aussi, n'est-ce pas ? Mais tout ça c'est à cause de toi !”

Saito restait juste assis là, complètement à court de mots.

Kirche prit son silence comme un consentement, et lentement, avec les yeux fermés, approcha ses lèvres de Saito. Si sexy. Je veux dire... Louise est aussi attirante. Mais sur le point de l'érotisme, elle ne fait pas le poids face à Kirche. Bien que Louise est vraiment mignonne, cette partie d'elle est juste la partie visible.

Kirche prit son silence comme un consentement, et lentement, avec les yeux fermés, approcha ses lèvres de Saito.

Cependant, Saito repoussa les épaules de Kirche. Parce qu'il sentait que quelque chose de mauvais allait arriver sinon.

Kirche regarda Saito avec de la surprise, comme si elle lui demandait “Pourquoi ?”. Saito détourna son regard de Kirche et dit.

“E-eh bien... de ce que tu as dit...”

“Hum ?”

“Tu... tombes amoureusement trop facilement.” bégaya Saito, touchant le point faible de Kirche. Son visage devint rouge en un instant.

“Oui... je suppose j'ai plus de... passion que les autres. Je ne peux rien y faire. L'amour est soudain, et il brûle dans mon corps si rapidement...”

A ce moment, une voix à l'extérieur de la fenêtre l'interrompit.

Un beau playboy regardait à l'intérieur indigné.

“Kirche... Je suis venu ici car tu n'étais pas là-bas à l'heure...”

“Berisson ! Nous nous retrouverons dans deux heures plus tard alors !”

“Ce n'était pas ce que nous avions convenu !” Ils étaient au troisième étage. Il semblerait que ce type Berisson est en train de flotter dans les airs avec une formule magique.

Kirche de manière désinvolte sortit sa baguette d'entre ses seins, et l'agita sans même le regarder. Des flammes partirent d'une lampe proche et volèrent comme un serpent dans la direction du gentleman à la fenêtre.

“Quel hibou ennuyant.”

Saito regardait choqué.

“Heu... tu n'as pas du tout entendu ça, n'est-ce pas ?”

“Uh... qui était-ce ?”

“Juste un ami. Peu importe... tout de suite, mon amour le plus profond et passionné c'est toi, Saito...”

Kirche approcha ses lèvres à nouveau près de Saito. Saito ne bougea pas un muscle, comme si un désir irrésistible l'avait envahi.

A ce moment-là, ils furent interrompus à nouveau.

Un homme ayant l'air vif regarda à l'intérieur de la pièce avec un visage triste.

“Kirche ! Qui est ce type ? Est-ce que tu ne devais pas réchauffer la nuit avec moi ?”

“Styx ! Est-ce que quatre heures plus tard conviendrait ?”

“Qui est ce type, Kirche ?”

Ce gars Styx était en train de se mettre en colère, et alors qu'il était sur le point d'entrer dans la chambre, Kirche agita sa baguette à nouveau. Le feu vola à nouveau des lampes, frappa l'homme, et l'envoya sur le sol.

“......Je suppose que c'est aussi ton ami ?”

“A la place ‘d'ami’, disons plutôt que je n'ai qu'entendu parlé de lui. Enfin bon, je ne veux pas gâcher notre temps ensemble. Quelque soit celui qui a dit que ‘la nuit est longue’ ne savait pas que le soleil se levait si rapidement.”

Kirche se rapprocha de Saito à nouveau. Et à nouveau, un grognement parvint de la fenêtre. Saito se retourna impatiemment.

Trois hommes regardaient à l'intérieur, et dirent la même chose au même moment.

“Kirche ! Qui diable est-il ?! Tu avais dit que tu n'avais pas d'amoureux !”

“Manican ! Ajax ! Gimli !”

Oh wow... cinq personnes complètement différentes étaient venues. Saito était impressionné.

“Eh bien... six heures plus tard alors,” Kirche fit en signe de main avec irritation.

“C'est le matin !!!” dirent les trois à l'unisson.

“Flamme.” Kirche ordonna avec désinvolture sa salamandre, qui était en train de dormir dans un coin. Flamme envoya un jet de feu vers les trois hommes à la fenêtre, et ils tombèrent sur le sol ensemble.

“Et ce sont...?”

“Eux ? Je ne les connais même pas. Mais, plus que tout, je t'aime !”

Kirche tenait le visage de Saito entre ses mains et alla directement pour ses lèvres.

“N...nhhhh...”

Saito paniquait. Le baiser de Kirche était rempli de passion. Elle se pressait contre lui de manière insistante. Saito ne lui résista pas quand elle l'immobilisa sur le lit.

A ce moment-là...

Cette fois c'était la porte. Quelqu'un l'ouvrit avec un coup de pied.

Saito pensait que c'était juste un autre garçon. Il avait complètement faux. Portant son pyjama, Louise se tenait à la porte et les fixait du regard tous les deux.

Kirche jeta un rapide coup d'oeil à Louise, et garda ses lèvres bloquées sur celles de Saito.

Louise se déplaça de manière dévastatrice vers Saito et Kirche, renversant quelques lampes dans l'opération. Quand Louise était en colère ses mains se déplacaient plus vite que sa bouche. Quand elle était encore plus provoquée alors ses pieds se déplaçaient encore plus vite que ses mains.

“KIRCHE !” hurlait Louise dans la direction de Kirche. Kirche faisait comme si elle venait tout juste de remarquer sa présence, et lentement se sépara de Saito, tout en agitant sa main avec indignation.

“Est-ce que tu ne vois pas que nous sommes assez occupés ici, Vallière ?”

“Zerbst ! De qui penses-tu toucher le familier ?”

Saito était perdu. Les yeux marron de Louise brillaient de colère.

"Je ne peux pas m'en empêcher si je suis tombée amoureuse de lui."

Kirche leva ses mains de manière désinvolte. Coincé entre les deux, Saito ne pouvait que paniquer. Il semblerait que laisser la situation se développer en Kirche l'embrassant avait mis Louise extrêmement en colère.

“L'amour et le feu sont la destinée de la famille Zerbst. C'est un destin qui brûle dans nos corps. C'est l'objectif de toute notre vie d'embrasser cette flamme passionnée. Tu devrais le savoir.” Kirche haussa les épaules tandis que Louise tremblait de colère.

“Viens ici, Saito.” Louise fixait du regard son familier.

“Oh? Louise... il est en effet ton familier, mais ne penses-tu pas qu'il a ses propres sentiments lui aussi ? Tu devrais respecter ses choix.” dit Kirche.

“Ell-elle a raison ! Avec qui je passe mon temps ne te concerne pas !” ajouta Saito.

Louise leva la voix. “Toi... dès demain tu seras attaqué par la magie d'au moins dix nobles ! Est-ce que c'est ok avec toi ?!”

“Oh, aucun problème de ce côté. N'as-tu pas vu à quel point il était fort dans la Place Vestri ?”

Louise agita sa main droite de manière indifférente. “Hmpf... ses capacités de combats à l'épée sont en effet bonnes, mais cela n'a aucune importance quand il est attaqué par des boules de feu par derrière et des tourbillons par devant.”

“Aucun problème ! Je le protégerai !” Kirche donna à Saito un regard passionné.

Cependant, à cause des paroles de Louise, Saito réfléchit un peu.

Si ces types qui sont venus par la fenêtre me découvrent, peut-être qu'ils vont m'attaquer et ça se passera exactement comme Louise a dit, et je finirai en chiche-kebab magique. Même si Kirche a dit qu'elle me protègerait, elle ne sera pas capable de le faire 24h sur 24. Ca et le fait que Kirche change d'idée assez souvent. Elle s'ennuiera de me protéger très rapidement.

Après ce calme raisonnement, Saito se leva à contrecoeur.

“Aww...est-ce que tu t'en vas si tôt ?”

Kirche regardait Saito tristement, avec ses cheveux tombant derrière son dos, et ses yeux scintillant qui semblait proche des larmes. Kirche est d'une telle beauté ... si une fille comme elle était à mes côtés, on s'en fiche si je me fais attaquer par de la magie de tous les côtés ? pensa Saito de manière déraisonnée.

“C'est sa tactique habituelle ! Ne te laisse pas berné par elle.”

Louise tira la main de Saito, et sortit.

De retour dans sa chambre, elle ferma la porte dans un silence de mort, et fit face à Saito. Mordant sa lèvre inférieure, elle lui envoya un regard meurtrier.

“Comme un quelconque chien errant en chaleur...” sa voix tremblait. Quand Louise était en colère ses mains se déplaçaient plus vite que sa bouche. Quand elle était encore plus provoquée ses pieds se déplaçaient plus vite que ses mains. Au maximum de sa colère, sa voix tremblerait.

Louisse sera les dents.

“Q-quoi ?”

“Agenouille-toi ici. Je t'ai presque vu comme une personne. Il semblerait que j'avais tort.”

“Oui bien sûr !?”

Ouais. Me voir comme une personne ? Ca sonne comme un mensonge pour moi.

“Comment as-tu osé aller remuer la queue devant cette sorcière de Zerbst !! Toi un chien !!” Louise atteignit un tiroir de son bureau pour y prendre quelque chose. Un fouet.

“Uhh...Maî-maîtresse...” cria Saito de surprise.

“Les ch-ch-ch-chiens doivent être traités comme des chiens. J'ai été trop s-s-s-souple avec toi.”

“Mais pourquoi as-tu un fouet ?” Saito regardait le fouet dans la main de Louise. Il était vraiment très bien fait.

“Ce fouet pour cheval est beaucoup trop bien pour être utilisé sur toi. Tu n'es qu'un chien.”

“Un chien, huh ?”

Louise comment à le fouetter. Crack ! Crack ! faisait le fouet en fendant l'air. Saito essayait d'esquiver les coups.

“Ow! Arrête ça, idiote !”

“Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a de si bien au juste cette fille ?” cria Louise en continuant à le fouetter.

Saito vit une ouverture, et attrapa les mains de Louise. Elle se débattit, mais la force d'une fille n'était pas assez. Saito garda sa poigne sur ses poignets, et elle arrêta alors.

“Ahh! Lâche-moi, espèce d'idiot !”

“Hum, ne me dis pas que tu es...”

Saito regarda dans les yeux marron de Louise qui lui rendait ce regard. Vu de près, elle était vraiment charmante. Mignonne. Kirche est une beauté, très sexy. Mais Louise est comme un canevas vide. Innocent et pure sans le moindre défaut. C'est juste son caractère qui est un peu...

En face d'un choix, Saito dut admettre qu'il appréciait mieux du point de vue de l'apparence le type de fille comme Louise. Son coeur commençait à battre en double-croche. Est-elle jalouse ? Est-ce qu'elle m'aime ? En pensant ça, Louise apparaissait de plus en plus mignonne dans les yeux de Saito.

Pour le dire carrément, Saito était aussi faible que Kirche en romance.

“Es-tu jalouse ? Est-ce que tu es tombée amoureuse de moi ?” dit Saito.

“Etais-tu en colère car je suis allé voir Kirche et me suis assis sur son lit à la place de me glisser dans ton lit ? Oh, je ne m'en étais pas rendu compte. Je suis désolé.” Il baissa la tête, et leva le menton de Louise.

“Je pense que tu n'es pas mal non plus. Regarde, quand tu as aidé pour mes bandages tu étais vraiment...”

Les épaules de Louise tremblaient.

“...En tant qu'homme j'aurais du t'approcher convenablement. Ce soir, je me glisserai dans ton lit, comme ça tu n'auras pas à aller dans le mien.”

Le pied droit de Louise se déplaça soudainement comme une rafale, et envoya un coup à Saito entre ses jambes.

“...Urk. Gyaaaaaaaaarh.”

Saito tomba sur ses genoux, son corps couvert de sueurs froides. Oh... ça fait si mal comme si j'allais mourir. Ca fait VRAIMENT mal.

“Qui est tombée amoureuse de qui ? Moi ? De toi ? Pourquoi le devrais-je ?”

Louise pressa sur le sol le visage de Saito avec son pied.

“Est...est-ce que j'ai compris de travers ?”

“Evidemment !” elle augmenta la pression sur sa tête avec son pied.

“D-d'accord...j'avais tord...”

Louise s'assit sur une chaise, croisa ses jambes, sa respiration toujours inégale. Après avoir torturé Saito farouchement pendant un bon moment, son humeur semblait s'être améliorée un petit peu.

“Bine sûr, tu peux sortir avec n'importe qui que tu aurais choisi. Mais, quoiqu'il arrive, tu ne dois pas sortir avec cette femme.”

“P-pourquoi ?” Saito sautillait pour essayer d'atténuer la douleur.

“Premièrement, Kirche n'est pas de Tristain. Elle est une noble d'un pays voisin, Germania. Rien que ça fait que sortir avec elle est totalement inacceptable. Je hais les Germanians.”

“Comme si ca me concernait !”

“Ma maison, Vallière, a des propriétés près de la frontière de Germania, donc nous sommes les premiers sur le champ de bataille contre les Germanians dès qu'une guerre éclate. Encore pire, juste en face de nous, se trouve le domaine des Zerbst. Le lieu de naissance de Kirche !” cria Louise en grinçant des dents.

“En d'autres mots, la famille de Kirche... la famille von Zerbst... est l'ennemi juré de la famille de La Vallière. A la maison, nous sommes pratiquement voisins. Et dans le dortoir, elle est dans la chambre d'à côté ! Inacceptable !”

“Haa. Et apparemment ils disent être une famille passionnée.”

“Ce sont juste des niais sans morale. L'arrière-arrière-arrière-grand-père de Kirche vola l'amoureuse de mon arrière-arrière-arrière-grand-père ! Il y a 200 ans !"

"C'était il y a longtemps."

"Et depuis lors, ceux de la famille Zerbst ont insulté le nom des Vallière lors de nombreuses occasions ! La fiancée de mon arrière-arrière-grand-père a aussi été volée par l'arrière-arrière-grand-père de Kirche."

"Je vois."

"Mon grand-père, Safran de la Vallière aussi ! Sa femme lui fut volée !

Par l'arrière-grand-père de cette fille, Maximilli von Zerbst ! Attend, peut-être c'était son frère le Baron Dudiche…"

"De toute façon, tu es en train de dire que la famille de Kirche a continuellement volé les amoureux de la famille Vallière ?"

"Ce n'est pas tout. Il y a eu aussi des morts pendant la guerre. Je ne peux plus compter le nombre de membres de la famille que l'on a perdu pendant les combats !"

"Comme je ne suis qu'un modeste familier, cela n'a pas tant d'importance, non ?"

"Refusé ! Est-ce que tu penses que je laisserais Kirche même prendre qu'un moineau ?! Je déshonorerais mes ancêtres !"

Après avoir dit tout ça, Louise se servit un verre d'eau et le but d'une traite instantanément.

"Donc c'est comme ça. Kirche est définitivement interdite."

"Tes ancêtres n'ont rien avoir avec moi."

"Si ! Tu es mon familier ! De toute manière, tu es toujours à la charge du duché de la Vallière, donc tu fais ce que je te dis."

"Familier, familier..."

Saito avec reproche fixa du regard Louise.

"Est-ce que tu as une plainte à faire ?"

"Non... car sinon, eh bien, j'aurais des difficultés pour vivre, donc je dois supporter ça..."

Saito faisant la moue se laissa tomber sur le sol.

"Tu sais, tu devrais me remercier."

"Pour quoi ?"

"Car si une rumeur se propageait comme quoi un roturier était devenu l'amoureux de Kirche, combien de temps penses-tu que tu pourras survivre ?"

Saito repensa aux garçons qui se tenaient à la fenêtre. Ils ont été brûlés par la magie de Kirche, et ont eu un voyage gratuit vers le sol mais...

Qu'est-ce qu'il se passerait si ils découvraient que j'étais là ?

Se souvenant de son combat avec Guiche, Saito frissonna un peu.

"...Louise."

"Quoi ?"

"Une épée. Procure-moi une épée."

Il en voulait une pour se protéger.

"Tu n'en as pas une ?"

"Bien sûr que non. Celle que j'ai utilisé l'autre fois était à Guiche."

Louise déplia ses bras étonnée.

"Es-tu un combattant à l'épée ?"

"Non. Je n'ai jamais tenu une épée avant."

"Mais tu en utilisais une si facilement l'autre fois."

"Oui, mais..."

"Hum..."

Louise semblait plongée dans ses pensées.

"Qu'y a t il ?"

"On m'a dit que les familiers pouvaient recevoir des capacités spéciales quand le contrat est formé. Peut-être c'est ça."

"Capacités spéciales ?"

"En effet. Par exemple, quand un chat noir devient un familier ..."

Louise leva un doigt pendant qu'elle expliquait à Saito.

"Oui ?"

"Il reçoit la capacité de parler comme un humain."

"Je ne suis pas un chat."

"Je sais ça. Historiquement, il n'y a jamais eu de cas où un humain est devenu un familier... donc rien ne peut être considéré trop mystérieux. Il est donc tout à fait possible que tu sois maintenant capable d'attraper une épée et de l'utiliser si facilement."

"Hum..."

Mais ça va beaucoup plus loin que l'utiliser avec facilité. Mon corps se déplaçait comme si il était aussi léger qu'une plume.

De plus, les golems de Guiche étaient en bronze. Aussi doué à l'épée que l'on puisse être, ce n'est pas possible de couper dans un métal aussi facilement, non ?

"Si c'est si mystérieux, est-ce que tu veux demander à l'Académie de Tristain ?"

"Académie ?"

"Oui. C'est l'installation de recherche magique sous le contrôle immédiat de la famille royale."

"Et qu'est-ce qu'ils me feront ?"

"Voyons voir... Probablement toutes sortes d'expérience. Ou peut-être une dissection."

"Tu plaisantes, n'est-ce pas ?!"

Saito se leva soudainement. Des expérimentations humaines c'était définitivement non.

"Si tu ne veux pas que cela arrive, ne te promène pas en disant au gens que tu peux soudainement utiliser une épée."

"Compris. Je ferai ça."

Saito hocha la tête effrayé.

"Ok... J'ai compris." Louise hocha alors la tête en signe d'assentiment.

"Compris quoi ?"

"Je vais t'acheter une épée."

"Quoi ?"

C'était certainement inattendu. Saito pensait que Louise était une radine.

"Maintenant que Kirche semble être attirée par toi, tu n'auras jamais assez de vie pour y survivre. Tu vas devoir t'occuper toi-même d'éteindre les flammes que tu as allumées," dit Louise comme si c'était normal.

"C'est inhabituel..."

"Pourquoi ?"

Louise le fixa du regard.

"Je pensais que tu étais une radine, avec ce que tu me donnes à manger et tout..."

"Si je gâte mon familier, cela deviendra une mauvaise habitude. Je t'achèterais avec joie quelque chose si c'est vraiment nécessaire. Je ne suis pas si radine," dit Louise avec fierté.

"D'accord."

"Maintenant si tu comprends tout ça, va dormir ! Demain est le Jour du Vide, donc je t'emmènerai en ville."

Oh, donc ce monde a aussi des week-ends, pensa Saito alors qu'il allait sortir de la pièce.

"Où est-ce que tu vas ?"

"Le couloir."

"C'est bon, tu peux dormir à l'intérieur. De plus ce serait ennuyant si Kirche venait t'attaquer à nouveau."

Saito regarda Louise.

"Quoi ?"

"Finalement, tu es vraiment..."

Louise tendit la main vers le fouet, mais Saito ferma rapidement sa bouche et apporta son tas de foin dans la pièce. Il enroula la couverture autour de lui et s'allongea.

Il fixa les runes sur sa main gauche.

Parce qu'elles s'étaient mises à briller, j'ai battu Guiche, charmé Kirche, et persuadé Louise de m'acheter une épée. Qu'est-ce que ces inscriptions vont-elles au juste me réserver dans le future... Allongé là en train de réfléchir, le sommeil commençait à l'envahir. Aujourd'hui était vraiment une longue journée... pensa-t-il, juste avant de s'endormir.




Chapitre Six : Le Marchand d'Arme de Tristain[edit]

Kirche se réveilla dans la matinée. Aujourd'hui est le Jour du Vide. Elle regarda par sa fenêtre, et réalisa que la vitre n'était plus là, avec des marques de brûlures tout autour de son cadre. Toujours à moitié endormie, elle fixa du regard la fenêtre pendant un moment avant de se rappeler ce qu'il s'était passé la nuit dernière.

“Ah oui… un tas de personne est venu, et je les ai fait exploser pour qu'ils partent.”

Elle détourna complètement son attention de la fenêtre après ça. Elle se leva et commença à se mettre du maquillage, tout en complotant avec excitation à propos de comment elle pourrait séduire Saito aujourd'hui. Kirche était une chasseuse née.

Quand elle eut fini, elle sortit de la chambre et frappa à la porte de Louise. Elle reposa son menton sur une main, cachant son sourire. Saito va ouvrir la porte, et je l'étreindrai immédiatement et l'embrasserai. Oh… que va faire Louise quand elle verra ça… pensa Kirche.

Et alors… je pourrais essayer de le voir hors de la chambre, et peut-être qu'il m'approchera de lui-même. L'idée d'être rejeté ne lui traversa jamais l'esprit.

Mais son coup sur la porte ne reçut aucune réponse et la porte était fermée quand elle essaya de l'ouvrir. Sans seconde pensée, elle utilisa un sort de déverrouillage sur la porte de Louise, et fut récompensé par un déclic. En fait, les sorts de déverrouillage étaient interdits à l'école, mais Kirche s'en fichait. “La passion avant tout” était la règle de sa maison.

Mais la chambre était vide. Les deux n'étaient pas là.

Kirche regarda la chambre. “Toujours pareil… une chambre sans goût.”

Le sac à dos de Louise n'était pas là. L'absence du sac et le fait qu'aujourd'hui était le Jour du Vide... est-ce qu'ils étaient sortis pour aller quelque part ? Kirche regarda par la fenêtre et vit deux personnes sur un cheval, prêt à partir; c'était Saito et Louise.

“Quoi ? Ils sortent, huh ?” marmonna Kirche irritée.

Après avoir réfléchi un moment, elle quitta rapidement la chambre de Louise.

Tabitha passait un moment agréable à lire dans sa chambre. Tabitha qui avait des cheveux bleu clair et derrière des lunettes des yeux bleu vif qui brillaient comme l'océan, était plongée dans le monde des livres. Tabitha était en fait quatre ou cinq ans plus jeune que ce qu'elle paraissait. Elle était un peu plus petite de 5cm que Louise, qui était déjà petite elle-même, et son corps était plus mince. Cependant, cela n'avait aucune importance pour elle. Elle était une fille qui préférait ne pas accorder d'importance à ce que les autres pensaient d'elle.

Tabitha aimait le Jour du Vide. Car elle pouvait se plonger dans son monde favori. A ses yeux, tout le monde était un intrus dans son propre petit monde, lui donnant un air de mélancolie.

Quelqu'un tapait à sa porte ce jour-là mais Tabitha décida de l'ignorer. Les coups à la porte continuèrent de plus en plus intensément. Sans se lever, Tabitha simplement ramassa son bâton qui était plus grand qu'elle et l'agita. Elle jeta le “Sort de Tranquillité”, un sort de type vent. Tabitha était une magicienne ayant pour affinité le vent. Le bruit à la porte qui la dérangeait disparut grâce au “Sort de Tranquillité”. Satisfaite, elle recommença à lire. Pendant cette opération, il n'y avait eu aucun changement dans l'expression sur son visage.

Cependant la porte fut ouverte avec force. Sans lever les yeux de son livre, Tabitha réalisa qui était l'intrus. C'était Kirche. Elle se mit à parler mais à cause du "Sort de Tranquillité" aucune parole n'atteignit Tabitha.

Kirche prit le livre des mains de Tabitha, et l'attrapa par les épaules pour qu'elle la regarde. Tabitha regardait de manière inexpressive le visage de Kirche. Même si on ne pouvait voir aucun sentiment sur son visage, il n'exprimait pas la bienvenue.

Mais Kirche était l'amie de Tabitha. Elle aurait envoyé hors de la chambre n'importe qui d'autre avec une tornade. Tabitha à contrecoeur annula la magie du "Sort de Tranquillité". Comme si on avait ouvert une écluse, les mots sortirent instantanément de la bouche de Kirche. “Tabitha ! Prépare-toi, on sort !”

Tabitha expliqua doucement à son amie, “Jour du Vide.” Cette explication était suffisante pour Tabitha, qui tenta de reprendre le livre des mains de Kirche. Kirche leva le livre haut dans les airs. A cause de leur différence en taille, Tabitha ne pouvait pas atteindre le livre.

“Oui, je sais combien les Jours du Vide sont importants pour toi. Vraiment. Mais ce n'est pas le moment de parler de ça ! Je suis amoureuse ! C'est de l'amour ! Est-ce que tu comprends maintenant ?” Elle ne comprenait pas et secoua la tête. Kirche agissait suivant ses émotions, alors que Tabitha agissait suivant un raisonnement logique. C'était deux personnes totalement opposées. On pourrait se demander comment elles peuvent s'entendre si bien.

“Ah oui… tu ne bougeras pas tant que je n'ai pas expliqué... Je suis amoureuse ! Mais ce garçon est sorti avec cette agaçante de Louise aujourd'hui ! Je veux aller après eux et découvrir où ils vont ! Est-ce que tu comprends maintenant ?”

Tabitha ne comprenait toujours pas car elle ne savait toujours pas en quoi ça la concernait.

“Ils viennent de partir ! A cheval ! Je ne peux pas les rattraper sans ton familier, tu sais ? S'il te plait aide-moi au moins pour ça !” Kirche suppliait Tabitha. Tabitha hocha finalement la tête. Et donc… tu as besoin de mon familier pour les rattraper.

“Oh merci beaucoup… donc… dépêchons-nous !” Tabitha hocha à nouveau la tête. Kirche était son amie. Une amie lui demandait de l'aider à résoudre un problème qu'elle n'arrivait pas à résoudre toute seule. Il n'y avait donc pas le choix, même si c'était un peu ennuyant. Elle ouvrit la fenêtre, et siffla. Le son se fit entendre dans le ciel bleu pendant un moment. Elle sauta alors par la fenêtre.

Ceux qui ne la connaissaient pas auraient trouvé ça bizarre, voire inquiétant. Kirche, cependant, suivit Tabitha et sauta par la fenêtre sans réfléchir. Au fait, la chambre de Tabitha était au cinquième étage. Quand elle sortait, Tabitha utilisait rarement la porte. La raison pour cela était que c'était plus rapide en sautant.

Des ailes grandes et puissantes se déployèrent dans le vent. Puis, un dragon du vent vola dans les airs et reçut ces deux passagers.

“Ton Sylphide à chaque fois que je le vois j'en tombe de plus en plus amoureuse !” Kirche s'agrippa à la crinière dorsale et soupira d'admiration. Le familier de Tabitha était un bébé-dragon du vent.

“Ton Sylphide à chaque fois que je le vois j'en tombe de plus en plus amoureuse !”

Le dragon, qui avait reçu de Tabitha le nom des fées de l'air, rapidement et parfaitement attrapa le vent ascendant autour de la tour, et atteignit 200 mètres dans les airs en un clin d'oeil.

“Où ?” demanda Tabitha succinctement à Kirche.

Kirche avait une voix incertaine, “Je ne sais pas… je paniquais...”

Sans lui faire de reproche, Tabitha donna des ordres à son dragon du vent, “Deux personnes à cheval. Ne les mange pas.” Son dragon émit un court grognement, en signe de compréhension. Ses écailles bleues brillaient, et il commença à battre ses ailes avec force. Il s'envola haut dans les airs, cherchant au sol un cheval; une tache facile car il avait atteint une prairie.

Satisfaite du travail de son familier, Tabitha attrapa son livre des mains de Kirche, s'adossa contre le dragon, et commença à lire à nouveau.

Pendant ce temps Saito et Louise marchaient dans les rues de Tristain. Le cheval qu'ils avaient emprunté à l'école avait été laissé à l'étable aux portes de la ville.

Saito avait extrêmement mal aux reins. C'était la première fois qu'il était monté sur un cheval, après tout. “Mon dos me fait mal…” se plaignait Saito en marchant lentement.

Louise fronça les sourcils en regardant Saito. “Tu es vraiment inutile. Tu n'es jamais monté à cheval avant ? Les roturiers sont juste…”

“Rha... On a voyagé pendant trois heures d'affilées sur ce cheval !”

“Eh bien… on ne pouvait pas venir en marchant jusqu'ici non ?”

Malgré la douleur, Saito regarda partout avec curiosité. Des routes en pavé blanc… ça ressemble à un parc d'attraction ici. Comparé à l'Académie, il y avait beaucoup plus de personne dans des habits normaux ici. Sur les côtés de la rue il y avait des vendeurs de fruits et de viande.

L'amour de Saito pour les endroits exotiques augmenta momentanément. Mais c'était un monde étrange. Il y avait des personnes marchant tranquillement et d'autres courant frénétiquement. Des hommes et des femmes de tout age marchaient dans les rues. Il n'y avait pas tellement de différences par rapport au monde de Saito, même si les rues étaient un peu étroites.

“Un peu étroit ici…”

“Etroit ? C'est une très large rue en fait.”

“Que ça ?” Même pas large de 5 mètres. Avec autant de personne y marchant, il se sentait à l'étroit à chacun de ses pas.

“La rue Brudan, la plus large avenue de Tristain. Le palais est droit devant.” indiqua Louise.

“Au palais, alors.”

“Quelle raison avons-nous pour rendre visite à sa majesté La Reine ?”

“Je veux lui demander d'augmenter ma quantité de soupe.”

Louise ria quand Saito répondit ça.

Les rues étaient remplies de magasins. Saito, plein de curiosité, ne pouvait pas s'empêcher de les regarder tous. Quand il regarda dans une jarre sur l'étalage d'un vendeur des grenouilles avec des formes étranges, Louise le tira par l'oreille. “Hé, ne t'arrête pas en chemin. Il n'y a de nombreux voleurs et pickpockets ici. Tu gardes bien mon porte-monnaie dans ta veste non ?”

Louise disait que les porte-monnaie devaient être portés par les serviteurs, et donna cette charge à Saito. Le porte-monnaie était très lourd et rempli de pièces d'or.

“Je suis vraiment très prudent. Comment quelqu'un pourrait voler quelque chose d'aussi lourd ?”

“Avec de la magie, ça peut être fait en une seconde.”

Mais il n'y avait personne autour d'eux qui ressemblait à un magicien. Saito avait appris à distinguer les magiciens et les roturiers à l'Académie. Les magiciens portaient toujours des capes, et avaient l'air très arrogant quand ils marchaient. D'après Louise, c'était la façon de marcher normale d'un noble.

“Ne sont-ils pas tous des roturiers ?”

“Bien sûr. Les nobles ne font même pas 10% de la population, et ils ne s'aventureraient pas dans des bas-fonds comme ceux-ci.”

“Pourquoi des nobles voleraient ?”

“Tous les nobles sont des magiciens, mais tous les magiciens ne sont pas des nobles. Si pour une certaine raison un noble est renié par sa famille, abandonne le nom de la famille de sa propre initiative, abandonne son statut pour devenir un mercenaire ou un criminel… Hé ! Est-ce que tu m'écoutes ?”

Saito n'écoutait pas. Il était trop fasciné par les panneaux dans la rue.

“Qu'y a t il d'écrit sur ce panneau en forme de bouteille ?”

“Brasserie.”

“Et que dit ce panneau avec une grande croix ?”

“C'est un centre de recrutement pour gardes.”

Saito s'arrêtait à chaque panneau, et Louise devait le tirer par le poignet à chaque fois.

“Ok, ok, je comprends, tu n'as pas besoin d'être si pressée comme ça. Où est le magasin du forgeron ?”

“Par là-bas. Cependant ils ne vendent pas que des épées.”

Louise marcha dans une rue encore plus étroite. Une odeur répugnante, venant de tas d'ordure et d'autres choses se trouvant sur le sol, atteignit bientôt leurs narines.

“C'est vraiment sal ici.”

“Je te l'ai dit, les nobles ne viennent pas souvent ici.”

A la quatrième intersection, Louise s'arrêta et regarda autour d'elle.

“Ca devrait être près du magasin de potion de Peyman... je me souviens que c'est par ici quelque part…”

Elle vit un panneau en bronze et cria gaiement, “Ah ! Trouvé !”

Un panneau en forme d'épée était visible. C'était le magasin du marchand d'arme. Louise et Saito montèrent les marches en pierre, ouvrirent la porte, et entrèrent dans le magasin.

Malgré la lumière du jour dehors, le magasin était un peu sombre à l'intérieur. Une lampe au gaz éclairait la pièce. Les murs et étagères étaient remplis d'épées et de lances de manière désordonnée. Une armure complète décorait la pièce. Un homme dans les cinquante ans qui fumait la pipe, regardait Louise d'un oeil méfiant. Du moins, jusqu'à ce qu'il voie le pentagramme sur son bouton en or. Après ça il retira la pipe de sa bouche et lui dit, “Ma lady. Ma noble lady. Toutes mes marchandises ici sont excellentes et à des prix raisonnables ! Elles n'ont pas été mises au rabais par le gouvernement !”

“Je serai votre cliente.”

“Oh… c'est assez étrange… un noble achetant une épée ! Très étrange.”

“Pourquoi cela ?”

“Eh bien… les prêtres utilisent des bâtons sacrés, les soldats des épées et les nobles des baguettes. N'est-ce pas la règle ?”

“Oh, je ne serai pas celle l'utilisant. C'est pour mon familier.”

“Ahh… un familier qui peut utiliser une épée, huh ?” Le marchant parlait avec une voix animée et regarda Saito. “Je pense que c'est ce gentleman là-bas ?”

Louise hocha la tête. Saito était en extase complète devant la vaste collection d'arme. Il criait périodiquement des “whoa !” et des “c'est super !”.

Louise ignora Saito, et continua, “Je ne suis pas très instruite à propos des épées, montrez-moi quelque chose qui est raisonnable.”

Le marchand rentra dans l'arrière boutique avec empressement, et parla d'une voix basse pour ne pas être entendu, “Oh, c'est formidable… je vais pouvoir monter les prix si haut avec ça…” Peu après, il revint avec une épée fine d'une longueur d'un mètre. C'était une épée décorée de manière exquise. Elle avait l'air de pouvoir être utilisée avec une seule main. Il y avait même un garde-main sur la courte poignée.

Le marchand lui dit après un moment de réflexion, “En parlant de ça, il semblerait que les nobles ont prit l'habitude récemment de faire porter des épées à leurs serviteurs. La dernière fois qu'un d'eux est venu prendre une épée chez moi, il avait choisi cette épée.”

Je vois… une épée brillante et éclatante. C'était adéquat pour un noble pensa Louise.

“Est-ce que c'est la nouvelle mode ?” demanda Louise. Le marchand hocha la tête.

“En effet. Il semblerait qu'il y a une augmentation des vols dans les rues de la ville de Tristain récemment…”

“Des vols ?”

“Oui. Une voleuse magicienne qui se fait appeler ‘Fouquet La Terre Effritée’. J'ai entendu qu'elle avait volé de nombreux trésors chez des nobles. Ces nobles commencent à avoir peur, et donc ils équipent leurs serviteurs avec des épées.”

Louise ne s'intéressait pas aux voleurs et regarda l'épée. Cependant elle était si fine qu'elle semblait pouvoir se briser en un instant. Saito avait utilisé une épée qui était beaucoup plus grosse la dernière fois.

“Je préférerais quelque chose de plus large ou de plus épais.”

“Ma lady, excusez ma franchise – mais les épées et les gens ont une certaine compatibilité, tout comme les hommes et les femmes. D'après moi, cette épée convient parfaitement au familier d'une lady noble comme vous.”

“Est-ce que je n'ai pas dit que je préférais quelque chose de plus large ou plus épais ?” dit Louise. Le marchand retourna à l'arrière du magasin, en n'oubliant pas de parler d'une voix basse, “ah, ces amateurs…” Le marchand réapparut avec une épée en la nettoyant avec un chiffon enduit de lubrifiant.

“Et celle-ci ?” C'était une superbe épée large d'une longueur d'environ 1 mètre 50. La poignée était longue et prévu pour être tenue à deux mains. Des joyaux resplendissaient et l'épée à double tranchant brillait comme un miroir. C'était une épée qui semblait pouvoir couper n'importe quoi avec facilité. “C'est ma meilleure épée. C'est le genre d'épée que même les nobles aimeraient porter à leur ceinture. Cependant ce n'est pas possible de la porter à la ceinture si on ne possède pas une très grande carrure. Mais la porter dans le dos n'est pas mal non plus.”

Saito s'approcha et regarda aussi l'épée. “Incroyable. Cette épée a l'air vraiment puissante.” Saito la désira instantanément. C'était indéniablement une belle épée. Je suppose que cette épée convient… pensa Louise, en voyant la satisfaction de Saito.

“Combien ?” demanda-t-elle.

“Eh bien… elle a été faite par le fameux alchimiste germanian Lord Shupei. Elle peut couper le métal comme du beurre grâce à la magie infusée dessus ! Vous voyez l'inscription ici ?” Le marchand indiquait avec fierté les mots sur la poignée de l'épée. “On ne peut pas avoir cette épée moins chère ailleurs.”

“Eh bien… je suis une noble.” dit Louise en levant la tête avec fierté.

A cela, le marchand donna le prix sans ambages, “Elle vaut 2000 ECU d'or ce qui correspond à 3000 pièces d'or.”

“Quoi ?! On peut acheter une splendide maison avec un jardin et une forêt pour ce montant !” répondit Louise choquée. Saito, qui n'avait aucune idée des prix du marché ni de la valeur de l'argent ici, se tenait là un peu perdu.

“Une bonne épée vaut autant qu'un château, ma lady. Une splendide maison est peu chère comparée à ça.”

“…Je n'ai apporté que 100 pièces d'or…” Louise, étant une noble, n'y connaissait presque rien en marchandage, et annonça le contenu de son porte-monnaie. Le marchand agita sa main comme si c'était absurde. “Voyons… même une épée large normale coûte au moins 200 pièces d'or.” Le visage de Louise tourna au rouge. Je ne savais pas que les épées coûtaient autant.

“Quoi… tu ne peux pas l'acheter ?” dit Saito sur le ton de la déception.

“Oui… il va falloir choisir quelque chose de plus abordable.”

“Les nobles sont toujours si arrogants, et maintenant…” marmonna Saito. A ça, Louise le fixa du regard.

“Est-ce que tu as une idée du prix qu'ont coûté certaines potions, parce qu'une certaine personne s'était blessée gravement ?”

“…Je suis désolé.” Saito baissa la tête embarrassé. il continua à caresser l'épée ne voulant s'en séparer qu'avec réticence. “Mais j'aime vraiment cette épée…”

A cet instant, la voix profonde d'un homme parvint d'une pile d'épée en désordre, “Ne sois pas si orgueilleux, gamin.”

Louise et Saito se retournèrent vers d'où provenait le son. Le marchand était soudainement inquiet.

“Est-ce que tu t'es regardé un instant ? Toi ? Porter cette épée ? Ne me fais pas rire. Un simple bâton te conviendrait mieux !”

“Qu'est-ce que tu dis ?” Saito était en colère suite à ses paroles insultantes. Mais il n'y avait personne dans la direction d'où était venu le son, juste des épées empilées de manière désordonnée.

“Si tu as compris, alors rentre chez toi. Oui, toi ! La fille noble là-bas !”

“Quelle impolitesse !”

Saito s'approcha lentement du son. “Quoi… il n'y a personne ici !”

“Est-ce que tes yeux sont juste là en tant que décoration ?”

Saito regarda derrière lui. Quoi ? C'est en fait une épée qui était en train de parler. Le son venait d'une vieille épée rouillée. “Une épée qui parle !” s'exclama Saito.

Le marchand en colère cria soudainement, “Derf ! Ne dis pas de telles choses impolies à mes clients !”

“Derf ?” Saito examina avec une grande attention l'épée. Elle avait la même longueur que l'épée large précédente, cependant sa lame était légèrement moins large. C'était une fine épée large. Cependant sa surface était couverte de rouille, et son aspect extérieur n'était pas terrible.

“Des clients ? Un client qui ne semble même pas pouvoir porter une épée ? Tu plaisantes.”

“Est-ce que… c'est une épée douée d'intelligence ?” demanda Louise.

“En effet, lady. C'est une épée magique douée d'intelligence. Je me demande quel genre de magicien a pu faire parler une épée… mais elle est assez impolie et se dispute souvent avec mes clients. Hé, Derf ! Si tu continues à être aussi impoli, je vais demander à cette noble de te faire fondre !”

“C'est ok pour moi ! J'aimerais bien la voir essayer ! Je commence à être fatigué de ce monde. J'aimerais beaucoup être fondu !”

“D'accord ! Je vais te faire fondre alors !” Le marchand s'approcha mais Saito l'arrêta.

“C'est vraiment dommage… est-ce qu'une épée qui parle n'est pas assez rare ?” Saito regarda l'épée. “Tu t'appelles Derf, c'est ça ?”

“Incorrect ! C'est Lord Derflinger ! Souviens-t-en !”

“Tout comme une personne, il possède même un vrai nom.” marmonna Saito.

“Mon nom est Saito Hiraga. Enchanté de faire ta connaissance.”

L'épée devint silencieuse, et semblait observer de près Saito. Après un moment, il parla avec une faible voix. “Tu es donc venu…J'avais mal jugé... es-tu un 'utilisateur' ?”

“Un 'utilisateur' ?”

“Hum… tu ne connais encore pas tes vrais pouvoirs, huh ?… oh tant pis ! Achète-moi, mon ami !”

“D'accord. Je vais t'acheter,” dit Saito. L'épée redevint silencieuse.

“Louise, je prends celle-là.”

Louise dit à contrecoeur, “Oh… tu veux cette chose ? Tu peux prendre n'importe quoi de plus joli qui ne parle pas ?”

“Tu n'aimes pas celle-là ? Je trouve qu'une épée qui parle est assez cool.”

“Voilà... c'est pourquoi je ne l'aime pas.” se plaignit Louise. Mais elle n'avait pas assez d'argent pour quoique ce soit d'autre, donc elle demanda au marchand, “combien pour cette épée ?”

“Euh… exactement 100 pièce d'or.”

“Est-ce que ce n'est pas un peu bon marché ?”

“Pour celle-ci ? Je la laisserais même pour moins cher tellement je désire m'en débarrasser.” répondit-il en faisant un geste de la main.

Saito sortit de la poche de sa veste le porte-monnaie de Louise, et versa son contenu sur le comptoir. Une par une, des pièces d'or tombèrent sur la surface en bois. Après avoir compté avec précaution, le marchand finalement hocha la tête. “Merci pour votre achat !” dit le marchand quand il mit l'épée dans son fourreau et la donna à Saito. “Si il devient bruyant, met-le juste dans son fourreau, et ça l'arrêtera.”

Saito hocha la tête et reçut Derflinger.

Deux silhouettes regardaient Louise et Saito sortir du magasin d'armes – Kirche et Tabitha. Kirche les regardaient tous les deux d'un coin sombre de la rue, en se mordant la lèvre fermement. “Louise la Zéro… essayer d'améliorer ta relation avec Saito en lui achetant une épée, huh ? L'attaquer avec des cadeaux après avoir découvert qu'il était ma proie ? Peu importe !” Kirche tapa sur le sol avec colère. Tabitha, son travail fini, était en train de lire comme d'habitude. Sylphide faisait des cercles dans le ciel au-dessus d'eux. Elles les avaient suivis ici juste après les avoir repérés.

Kirche attendit qu'ils soient partis au loin, et immédiatement courut à l'intérieur du magasin d'armes. Le marchand regarda Kirche comme si il n'en croyait pas ses yeux. “Whoa… une autre noble ? Qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui ?”

“Hé, boss…” Kirche jouait avec ses cheveux, un sourire charmant sur ses lèvres. Le visage du marchand tourna rouge vif devant cette séduction soudaine.

“Est-ce que vous savez ce que la noble a acheté il y a peu ?”

“Une ép-épée… elle a acheté une épée.”

“Je vois… donc elle lui a vraiment acheter une épée... quel genre d'épée ?”

“Une vieille épée rouillée.”

“Rouillée ? Pourquoi ?”

“Elle n'avait pas apporté assez d'argent.”

Kirche riait, sa main au niveau de son menton. “Elle est à court d'argent ! Vallière ! La famille du Duc doit en pleurer !”

“Uh… est-ce que ma lady est aussi ici pour acheter une épée ?” reprit le marchand, ne voulant pas rater cette occasion. Cette noble semble bien plus riche par rapport à la noble maigrichonne précédente.

“Hum… montrez-moi ce que vous avez de mieux.”

L'homme retourna à l'arrière du magasin, se frottant les mains avec excitation. Il revint, bien sûr, avec l'épée large qu'il avait tout juste montrer à Saito.

“Ahh… une épée très bien faite !”

“Vous avez de bons yeux, ma lady. La noble précédente avait un serviteur qui voulait beaucoup cette épée, mais c'était trop cher pour eux.”

“Vraiment ?” Le serviteur de la noble ? Donc Saito veut cette épée !

“Bien sûr… cette épée a après tout, été faite par un fameux alchimiste germanian Lord Shupei. Elle peut couper le métal comme du beurre grâce à la magie infusée sur elle ! Vous voyez cette inscription ici ?” Le marchand répétait ce qu'il avait dit avant.

Kirche hocha la tête. “Combien ?”

Le marchand demanda plus, voyant que Kirche avait l'air beaucoup plus riche, “Hum… 4500 pièces d'or.”

“Hum… c'est un peu cher.“ Kirche fronça les sourcils.

“Eh bien… les bonnes épées doivent être payées pour leur valeur, non ?”

Kirche réfléchit un moment, puis lentement approcha son corps vers le marchand. “Boss… est-ce que ce n'est pas un tout petit peu trop cher ?” Dès qu'il fut caressé à la gorge, le vendeur perdit tout à coup sa respiration. La tentation avait traversé son esprit.

“Uh… mais… les bonnes épées sont…”

Kirche s'assit sur le comptoir, en levant sa jambe gauche. “Est-ce que le prix n'est pas un peu trop haut ?” Elle leva lentement son pied gauche sur le comptoir. Les yeux du vendeur regardaient ses cuisses de manière irrésistible.

“C'est-c'est vrai… alors… 4000 pièces d'or…”

Kirche leva sa jambe un peu plus de telle façon qu'il pouvait presque voir entre ses jambes.

“Ah… non non non, 3000 ira…”

“Il fait drôlement chaud ici…” Kirche l'ignorait, enlevant des boutons de sa chemise. “J'ai vraiment chaud ici. Si chaud que j'ai envie d'enlever ma chemise..." Elle lui lança un de ses regards les plus attirants.

“Ah… je me suis trompé, je me suis trompé… c'est 2500 !”

Kirche enleva un autre bouton, et regarda le marchand.

“1800 ! 1800 ira !”

Un autre bouton, exposant son décolleté. Elle le regardait à nouveau.

“Hé, 1600 peut aller !”

Kirche arrêta d'enlever ses boutons, et tourna son attention vers sa jupe à la place, la levant juste un tout petit peu. L'homme était dans un piteux état.

“Est-ce que 1000 ne sonne pas bien ?” suggéra-t-elle, levant légèrement sa jupe un peu plus. L'homme en la regardant avait une respiration haletante.

Et puis elle s'arrêta. Sa respiration rapide se transforma en un gémissement de douleur.

“Oh… ohhhhh…”

Kirche se redressa, et demanda à nouveau, “1000.”

“Oh ! 1000 ira très bien !”

Kirche descendit du comptoir, écrit rapidement un chèque, et le jeta sur le comptoir. “Acheté !” Elle prit alors l'épée et sortit du magasin, laissant le vendeur fixant le chèque avec une expression de surprise.

Après un moment, il reprit connaissance soudainement, et cria en se tenant la tête. “ZUT ! J'AI VENDU CE BEBE POUR SEULEMENT 1000 ?!” Il prit une bouteille d'alcool de son armoire. “Ohh… j'en ai fini pour aujourd'hui…”




Chapitre Sept : Fouquet La Terre Effritée[edit]

A Tristain, il y avait un magicien voleur du nom de "La Terre Effritée", qui avait répandu la peur chez les nobles de tout le pays. Son nom complet était Fouquet La Terre Effritée.

Quand Fouquet entendait qu'un noble dans le nord avait une couronne ornée de joyaux, Fouquet faisait tout le chemin pour la voler. Quand Fouquet entendait qu'un noble dans le sud avait un bâton accordé par le Roi en tant que trésor de famille, Fouquet perçait les murs pour le voler. A l'est dans la maison luxueuse d'un noble, il avait volé un collier de perle réalisé par les meilleurs artisans d'Albion. Fouquet avait pris possession d'une bouteille hors de prix de cent ans d'age dans la cave d'un noble à l'ouest. Fouquet était partout.

L'éventail des tactiques de Fouquet allait de l'infiltration furtive à l'effraction spectaculaire. La banque nationale avait été attaquée en plein jour, et elle visitait les maisons en silence au milieu de la nuit. En tout cas, les tactiques de Fouquet étaient tout simplement imprévisibles et les magiciens gardes royaux qui maintenaient l'ordre à Tristain n'arrivaient pas à l'arrêter.

Cependant il y avait un élément commun dans les méthodes de ce voleur. Fouquet utilisait la magie de Transmutation pour entrer dans les salles visées, transformant les portes et les murs en terre et en sable, puis en passant à travers les trous créés. Les nobles n'étaient pas idiots, ils avaient bien sûr tenté de contrer le sort de Transmutation par un sort de Renforcement. Cependant la magie de Fouquet était tout simplement trop puissante, transformant même les portes et les murs qui avaient reçu le sort de Renforcement, en de la terre effritée. Le surnom de ce voleur 'La Terre Effritée' venait de cette technique.

Si Fouquet décidait de pénétrer dans une résidence de force, elle utilisait un golem géant de 30 mètres de haut. Dégageant les magiciens gardes de son chemin et explosant les murs des châteaux, Fouquet volaient les trésors en plein jour.

Personne n'avait pu voir de près l'apparence de Fouquet. Personne même ne savait si Fouquet était un homme ou une femme. Tout ce qu'ils savaient c'était que Fouquet était un magicien de la Terre de classe au moins Triangle, que Fouquet laissait des notes pour se moquer, telles que “J'ai bien reçu votre trésor. –- Fouquet La Terre Effritée” sur chaque scène de crime et que Fouquet avait une préférence pour les trésors et artéfacts avec une grande puissance magique.


Deux énormes lunes brillaient sur les murs extérieurs du cinquième étage de l'Académie de Magie, qui entouraient la salle au trésor. La lumière étirait l'ombre de quelqu'un qui se tenait verticalement sur la surface du mur. Fouquet La Terre Effritée.

Ses longs cheveux verts se déplaçant avec le vent, l'apparence du voleur qui faisait peur à tous les nobles du pays, se tenait là calmement.

La lumière étirait l'ombre de quelqu'un qui se tenait verticalement sur la surface du mur. Fouquet La Terre Effritée.

Appliquant une pression avec son pied contre le mur, Fouquet pouvait sentir la puissance du mur et ne put s'empêcher de l'admirer. La tour principale de l'Académie est aussi dure qu'elle en a l'air… est-ce qu'une attaque physique est vraiment sa seule faiblesse ? Je ne peux pas percer quelque chose d'aussi épais sans attirer l'attention. Ce n'était pas difficile pour un expert en magie de la Terre comme Fouquet d'estimer l'épaisseur d'un mur avec ses pieds, mais percer ce mur était une chose complètement différente. Il semblerait qu'ils n'aient utilisés que des sort de Renforcement dessus, mais je ne pense pas que je peux percer ce mur avec mon golem. Le sort de Renforcement est vraiment très puissant… ma Transmutation n'aura aucun effet.

“Zut… et je suis arrivé si loin pourtant.” Fouquet serra les dents en signe de frustration. “Je ne laisserai pas le Bâton de Destruction, quoiqu'il arrive.” Fouquet plia un de ses bras et entra dans une profonde méditation.

Pendant que Fouquet réfléchissait à propos du mur avec agacement, la chambre de Louise était en plein chaos. Louise et Kirche se fixaient du regard en colère, tandis que Saito, sur son lit de paille, était en extase devant l'épée que Kirche lui avait apportée. Tabitha était assise sur le lit de Louise et était en train de lire.

“Qu'est-ce que cela signifie, Zerbst ?” Louise avait les bras sur ses hanches et lançait un regard meurtrier à son ennemi mortel.

Kirche repoussait calmement le regard du maître de celui qu'elle convoitait, “Je te l'ai dit, j'ai obtenu ce que Saito désirait, donc je suis venue pour lui donner.”

“Ah, quel dommage. J'ai déjà donné une arme à mon familier. N'est-ce pas, Saito ?”

Cependant, Saito, en complète contradiction avec les paroles de Louise, était fou de cette épée obtenue par Kirche. Il la sortit de son fourreau et la regarda tranquillement. Comme il le pensait dès qu'il tenait l'épée dans sa main, les runes de sa main gauche se mirent à briller. En même temps son corps était devenu aussi léger qu'une plume. Il voulait l'essayer mais abandonna l'idée car il était dans une chambre. Pour quelles raisons est-ce que ces runes se mettent à briller. Tout ce qu'il comprenait c'est qu'elles brillaient quand il tenait une épée.

Cependant en ce moment il était fou de cette épée qui était plus que splendide.

“Incroyable… elle est si belle... fantastique... et elle brille !”

Louise donna un coup de pied à Saito.

“Qu'est-ce que tu fais ?!” cria Saito.

“Rend-lui. Est-ce que tu n'as pas déjà une épée ?”

“Uh… c'est vrai… c'est intéressant qu'une épée puisse parler, mais tout de même…” Elle est si vieille et si rouillée. Si un combattant doit utiliser quelque chose, ce doit être quelque chose de brillant et cool, non ? En plus, Kirche vient tout juste de me la donner gratuitement…

“La jalousie est assez déplacée, Vallière !” dit Kirche de manière triomphante.

“Jalouse ? Qui est jalouse ?”

“Tu ne l'es pas ? Moi, Kirche, j'ai facilement obtenu l'épée que Saito désirait le plus et lui ait donnée en cadeau, tu peux dire que tu n'es pas jalouse ?”

“Jalouse, mon oeil ! Par ailleurs, je n'accepterais pas la moindre générosité de la part d'une Zerbst ! Point final !”

Kirche regardait Saito, qui fixait du regard l'épée dont il ne voulait pas se séparer mais que Louise lui avait prise des mains.

“Regarde ? Saito aime cette épée. Elle a été créée par un alchimiste de Germania Lord Shupei !” Kirche lançait un regard de séduction à Saito. “Tu m'écoutes ? Les femmes et les épées provenant de Germania sont les meilleures ! Les femmes de Tristain, comme Louise, sont extrêmement jalouse, impatiente, radine et snob et rien ne peut les changer !”

Louise fixait Kirche fermement.

“Quoi ? Je dis juste la vérité.”

“Oh… très… amusant. Tu montres tes vraies couleurs ! Hé... Est-ce que c'est parce que tu as couru après trop d'homme en Germania et que plus personne ne te prend au sérieux, que tu as été forcée d'aller étudier à l'étranger, ici à Tristain ?” répliqua Louise avec un sourire glacial pour provoquer Kirche. Sa voix tremblait.

“Tu as du cran, Vallière…” le visage de Kirche s'assombrit.

“Quoi ? Je dis juste la vérité.” ajouta Louise de manière triomphante.

Elles brandirent simultanément leur baguette.

Tabitha qui était en train de lire, agita son bâton encore plus vite qu'elles, faisant voler leurs baguettes de leur main avec une tornade.

“A l'intérieur,” annonça-t-elle simplement.

Elle voulait sûrement dire que c'était dangereux de se battre ici.

Louise marmonna en colère, “et qui est-ce ? Elle est assise sur mon lit depuis un moment-”

“Elle est mon amie,” répondit Kirche.

“Et que fait ton amie dans ma chambre ?”

“C'est un problème ?”

“Humpf.”

Saito avait essayé de parler avec Tabitha, mais elle ne répondait jamais, et continuait à lire tranquillement son livre. Elle semblait être considérablement taciturne

Louise et Kirche se fixaient toujours du regard.

Kirche détourna son regard, “Eh bien… laissons Saito choisir.”

“Moi ? Décider ?” Saito était perplexe et vacilla soudainement.

“Oui. C'est à propos de ton choix d'épée.” Louise le fixait aussi du regard.

Saito commença à s'inquiéter. Il préférait l'épée brillante de Kirche, haut la main. Mais Louise ne me laissera jamais choisir celle-là, ou elle pourrait me supprimer les repas pendant une semaine. Bien sûr je pourrais avoir à manger grâce à Siesta, mais tout de même…

Il regardait Louise, qui le fixait du regard. Louise est peut-être une fille égoïste, égocentrique et ingrate, mais elle s'est occupée de moi pendant plusieurs jours quand j'étais blessé… et elle est le genre de fille que je trouve attirante…

Mais d'un autre côté… Kirche m'a acheté cette épée si onéreuse. En plus de ça, une femme d'une telle beauté m'a confessé son amour pour moi. Peut-être que je n'aurais jamais une autre chance où une fille aussi belle que Kirche craquerait pour moi …

C'est impossible de choisir en pensant comme ça. Maintenant j'ai l'impression de choisir entre les deux et plus entre les épées.

“Eh bien ? Laquelle est-ce ?” Kirche et Louise le fixaient du regard.

“Uh, eh bien… est-ce que je ne peux pas choisir les deux ?” Saito inclina la tête pour se donner un air mignon.

Cela ne marcha pas. Il fut lancé dans les airs par un coup de pied combiné des deux, et retomba sur le sol.

“Hé.” Kirche se tourna vers Louise.

“Quoi ?”

“Je suppose qu'il est temps de régler ça.”

“Hum… tu as raison.”

“Je te hais vraiment, tu sais ?”

“Tout comme moi.”

“Nous pensons de la même manière.” Kirche sourit et leva un sourcil.

Louise, elle aussi, leva son mention de défi.

“Faisons un duel !” crièrent-elles à l'unisson.

“Vraiment… vous n'avez pas à…” dit Saito étonné. Cependant les deux se fixaient du regard et ne l'écoutaient pas.

“Bien sûr, nous devons le faire avec de la magie !” déclara Kirche triomphalement.

Louise hocha de la tête en se mordant la lèvre inférieure. “Bien. Le lieu ?”

“Vraiment ? Es-tu sûre, Louise la Zéro ? Est-ce que c'est prudent de faire un duel magique ?”

Louise hocha la tête. Est-ce que je suis sûre ? Bien sûr que… non. Mais c'était un challenge d'une Zerbst, donc elle devait le relever. “Bien sûr ! Je ne perdrais pas contre toi !”

Fouquet qui se tenait sur le mur extérieur de la tour entendit des bruits signifiant que des personnes s'approchaient. Fouquet sauta vers le sol et juste au moment d'atteindre le sol, murmura le “Sort de Lévitation”, réduisant la puissance de l'impact et lui permettant d'atterrir comme une plume. Fouquet se cacha alors dans les buissons dans la cour.

Entrant dans la cour il y avait Louise, Kirche, Tabitha, et Saito.

“Alors, est-ce qu'on commence ?” demanda Kirche.

“Est-ce que vous allez vraiment vous battre en duel ?” dit Saito anxieusement.

“Oui.” répondit Louise de manière résolue.

“Est-ce que ce n'est pas un peu… dangereux ? Arrêtons ça et allons-nous-en”

“C'est vrai, donc l'idiote sera celle qui sera blessée,” dit Kirche.

“Uh-huh.” Louise hocha la tête.

Tabitha s'approcha de Kirche, et lui murmura dans l'oreille. Puis elle indiqua Saito du doigt.

“Hum… c'est une bonne idée !” Kirche souriait.

Puis, Kirche murmura quelque chose à Louise.

“Ah… pas mal.” Louise hocha la tête.

Les trois personnes se tournèrent vers Saito. Un très mauvais pressentiment envahit Saito.

* * *

“Hé… vous êtes sérieuses ?” suppliait Saito, mais personne ne lui répondit.

Il était suspendu en plein ciel par une corde à la tour centrale. J'aurais dû en choisir une des deux... Il pouvait voir sur le sol au loin, les silhouettes de Kirche et Louise. La nuit était considérablement claire même si c'était le milieu de la nuit grâce à la présence des deux lunes. Au sommet de la tour il pouvait même voir Tabitha sur son dragon du vent. Il tenait les deux épées dans sa bouche.

Les deux lunes éclairaient tranquillement Saito.

Kirche et Louise se tenant sur le sol, regardaient dans la direction de Saito qui était suspendu dans les airs attaché par une corde.

Kirche croisa les bras et dit “Voila comment on va faire… la première qui coupe la corde de Saito et le fait descendre gagne. Saito utilisera l'épée de la gagnante. D'accord ?”

“Compris.” Louise hocha la tête son visage sans expression.

“Pas de limite sur le type de sort utilisé. Cependant je participerai après toi. Ce sera un handicap.”

“D'accord.”

“Alors tu peux tirer.”

Louise brandit sa baguette. Dans les airs, Tabitha commença à faire bouger la corde, faisant se balancer Saito de gauche à droite. Des sorts comme “Boule de Feu” avaient un gros taux de réussite, et tant que la cible ne bougeait pas on l'atteignait facilement. Cependant, Louise s'inquiétait encore plus pour quelque chose d'autre – elle devait d'abord réussir à lancer le sort.

Qu'est-ce qui marcherait ? Le Vent ? Le Feu ? L'Eau et la Terre étaient hors de question… ils n'avaient aucun sort permettant de couper une corde. Les sorts de Feu marchent le mieux dans cette situation… et là Louise se souvint que c'était exactement en quoi Kirche était bonne.

Les boules de feu de Kirche vont définitivement couper la corde. L'échec n'est pas permis.

Louise décida finalement d'utiliser le sort de boule de feu. Elle récita le court sort visant une petite partie de la cible. Si elle ratait, Saito aurait l'épée de Kirche, et pour quelqu'un ayant autant de fierté que Louise, c'était totalement inacceptable. Elle finit de réciter le sort, et avec la plus grande concentration, agita sa baguette. Si ça marchait, une boule de feu devrait sortir de l'extrémité de sa baguette.

Mais rien ne sortit de sa baguette. Un tout petit peu après, le mur derrière Saito explosa. L'onde de choc fit balancer Saito encore plus. “Hé ?! Est-ce que tu essayes de me tuer ?!” cria Saito.

La corde était restée intacte. Cela aurait été une réussite si elle avait réussi à couper la corde avec l'explosion. Une large fissure apparut sur le mur.

Kirche riait en se tenant le ventre. “ZERO ! LOUISE LA ZERO ! Tu as cassé le mur au lieu de la corde ! Ca c'est de l'adresse !”

Louise baissa la tête.

“Vraiment, je me demande bien quel genre de magie tu as utilisé pour faire cette explosion… ahahah…”

Louise serait les poings et s'agenouilla sur le sol.

“Eh bien c'est mon tour.” Kirche fixait du regard la corde comme un chasseur après sa proie. Tabitha secouait la corde et c'était donc dur de viser. Cependant, Kirche conservait le sourire. Récitant le court sort, Kirche agita sa baguette comme par habitude, les boules de feu étaient sa spécialité après tout.

Une boule de la taille d'un melon apparut à l'extrémité de sa baguette, et s'envola vers Saito, touchant la corde, et la brûlant en un instant. Saito commença à tomber vers le sol, mais Tabitha agita sa baguette du toit, lançant le sort de Lévitation sur lui, lui permettant d'atterrir lentement sur le sol.

“J'ai gagné, Vallière !” Kirche riait de manière triomphante.

Louise s'assit sur le sol, et commença à arracher de l'herbe avec ses mains.

Fouquet avait observé toute la scène d'un buisson dans la cour et put voir qu'il y avait effectivement une fissure sur le mur causée par l'explosion de Louise. Quel genre de magie est-ce donc ? Elle a tenté de lancer le sort de boule de feu, mais rien n'est sorti de sa baguette. A la place le mur explosa. Je n'ai jamais vu de sort qui fait exploser les choses comme ça. Fouquet secoua la tête. Plus important, je ne peux pas laisser passer cette occasion. Fouquet commença à réciter un long sort, agitant sa baguette vers le sol. Quand Fouquet eut fini, une large sourire se forma sur son visage. Du bruit pouvait être entendu et quelque chose s'élevait du sol. Fouquet La Terre Effritée montrait ses talents.

“Quel dommage, Vallière !” Kirche riait triomphante.

Louise était mortifiée d'avoir perdu son combat et avait les épaules baissées. Saito regardait Louise avec des sentiments complexes. Après ça il demanda avec une faible voix “…tout d'abord, est-ce que vous pouvez me détacher ?” Il ne pouvait pas bouger car la corde était serrée fermement tout autour de lui.

Kirche sourit, “Oh, bien sûr, avec plaisir !”

A ce moment-là, Kirche sentit quelque chose derrière elle et se retourna. Elle ne pouvait pas en croire ses yeux. “Qu...Qu'est-ce que c'est ?!” Elle ouvrit sa bouche en grand. Elle voyait un golem géant de terre marcher dans leur direction.

“Kyaaaaaaaaaa!!!!!” cria Kirche en s'enfuyant.

Saito cria dans sa direction, “Hé ! Hé ! Ne t'en vas pas !” Il voyait arriver le golem géant et commençait à paniquer. “Qu... Qu'est-ce que c'est ?! C'est énorme !” Saito voulait s'enfuir mais les cordes l'en empêchaient.

Louise retrouva ses esprits et courra vers lui.

“Pour… pourquoi es-tu attaché comme ça ?!”

“Tu m'as aussi attaché !!”

Le pied du golem se leva au dessus d'eux.

Saito abandonna tout espoir, c'était impossible de bouger à temps. “Louise, va-t-en !” cria Saito.

“Grr… cette corde…” Louise s'efforçait de défaire les noeuds de la corde.

Le pied du golem descendit. Saito ferma les yeux.

A cet instant, le dragon du vent de Tabitha apparut dans le ciel, les attrapa tous les deux avec ses serres, juste au moment où ils entendaient le pied du golem qui allait atteindre le sol. Juste après, le bruit du pied du golem frappant le sol à l'endroit où Saito et Louise s'étaient trouvés, put être entendu.

Suspendus au dragon du vent, Saito et Louise observèrent du ciel le golem. Saito bredouilla avec une voix tremblante, “Qu-qu-qu'est-ce que c'est que ça ?”

”Je ne sais pas… mais c'est un golem géant de terre ! Quelqu'un a du l'invoquer !”

”Quelque chose si énorme ?!”

”…ce doit être un magicien au moins de classe Triangle pour être capable d'invoquer et contrôler un tel golem.”

Saito se mordit la lèvre, et pensa à Louise, qui avait tenté de le détacher malgré le danger. “Pourquoi est-ce que tu ne t'es pas enfuie ?”

“Un magicien qui abandonne son familier n'est pas un magicien.” répondit-elle.

Saito la regarda en silence. D'une certaine façon, il la trouvait très attirante en ce moment...

Fouquet, se tenant sur l'épaule du golem, souriait. Fouquet ne fit pas attention au dragon du vent ou à Kirche qui s'enfuyait. Une cape sombre couvrait Fouquet des pieds à la tête. Ils ne pouvaient pas voir le visage de Fouquet. Fouquet transforma le poing du golem en un métal, et lui ordonna de donner un coup de poing dans le mur. Un bruit sourd se fit entendre au moment où le point métallique frappa le mur, le faisant s'écrouler. Sous sa cape sombre, Fouquet eut un petit sourire satisfait.

Le golem transporta Fouquet à l'intérieur avec sa main, et le voleur entra par le trou à l'intérieur de la salle au trésor. Elle stockait des objets de grande valeur de toute sorte mais Fouquet n'avait qu'une seule cible.

Le Bâton de Destruction.

Une rangée de bâtons de toute sorte était suspendue sur le mur, mais un de ces bâtons semblait à Fouquet être totalement différent des autres. Il était long d'un mètre, et fait d'une sorte de métal que Fouquet n'avait jamais vu avant. Fouquet regarda la plaque en métal juste en dessous, et put lire, “Bâton de Destruction, ne pas enlever.” Le sourire de Fouquet s'élargit.

Fouquet ramassa le Bâton de Destruction, et fut surpris par sa légèreté. En quoi au juste est-il fait ? Fouquet n'avait pas le temps d'y réfléchir et retourna en courant vers l'épaule du golem.

Fouquet grava un message sur le mur avant de partir : “J'ai reçu votre Bâton de Destruction – Fouquet La Terre Effritée.”

Le golem ayant sur son épaule son invocateur portant une cape, sauta au dessus des murs de l'Académie, atterrit avec un grand bruit sourd, et se déplaça vers la prairie et au-delà.

Le dragon du vent faisait des cercles au dessus du golem. Tabitha, assise sur le dragon, agitait son bâton pour faire un Sort de Lévitation, déplaçant Saito et Louise pour les mettre sur le dos du dragon. Elle l'agita à nouveau, et l'air autour de Saito se mit à vibrer en formant des ondes tranchantes, découpant la corde qui l'attachait en petits morceaux.

“Merci,” dit-il à Tabitha en signe de reconnaissance.

Son visage restait sans expression, hochant seulement la tête en signe d'acceptation.

Saito regardait le golem géant de terre et demanda à Louise, “Ce magicien… a percé le mur. Mais pour quoi faire ?”

“La salle au trésor.” répondit Tabitha.

“Il tenait quelque chose quand il est sorti de ce trou.”

“C'était un voleur. Mais… c'était franchement audacieux.”

Ils virent le golem géant soudainement tomber en morceaux au loin, se transformant en un large tas de terre.

Ils descendirent sur le sol.

Eclairé par les lunes, il n'y avait rien d'autre que la montagne de terre. Juste comme ça, le magicien à la robe noir qui était sur l'épaule du golem avait disparu dans la nuit.




Chaptitre Huit : Le Bâton de Destruction[edit]

Le matin suivant…

A l'Académie de Magie de Tristain, il y avait une très grande agitation dûe aux évènements de la nuit dernière, comme si on avait donné un coup de pied dans une ruche.

Pourquoi ? Parce que le Bâton de Destruction avait été volé.

Et il avait été volé effrontément en utilisant un Golem de Terre pour percer le mur de la chambre forte.

Les professeurs de l'Académie de Magie s'étaient rassemblés à l'intérieur de la chambre forte et restèrent sans voix quand ils virent le trou dans le mur.

L'inscription sur le mur gravée par Fouquet La Terre Effritée était assez explicite : [J'ai reçu votre Bâton de Destruction – Fouquet La Terre Effritée.]

A ce moment-là tout ce que les professeurs de l'académie pouvaient faire était geindre et se plaindre. “C'est ce voleur qui a volé autant de nobles, Fouquet La Terre Effritée ! Comme c'est charmant de sa part de viser l'académie !” “Que faisaient les gardes ?” “Même si les gardes étaient présents, ils sont inutiles ! Ce sont seulement des roturiers ! En parlant de ça, quel noble était supposé être de garde la nuit dernière ?”

Miss Chevreuse frissonna. Elle était supposée être de garde la nuit dernière. “Mais qui volerait l'académie ?” avait-elle pensé pendant qu'elle dormait profondément dans sa propre chambre à la place d'être à côté de la chambre forte, là où doivent être les nobles qui sont de garde.

Un des professeurs montra immédiatement Miss Chevreuse et dit, “Miss Chevreuse ! Vous étiez supposée être de garde la nuit dernière non ?”

Miss Chevreuse s'effondra en larmes, ”Je suis désolé… Vraiment désolé…”

“Même si vous pleurez, cela ne le fera pas revenir ! Ou alors allez-vous compenser financièrement la perte du Bâton de Destruction ?”

“Mais… mais je viens tout juste de faire construire une maison.” Miss Chevreuse s'agenouilla sur le sol et continua à pleurer.

Juste à cet instant, le vénérable Osman arriva. “Hum… Ce n'est pas le meilleur moment pour s'acharner sur une dame, non ?”

Le professeur qui avait réprimandé Miss Chevreuse rétorqua, “Mais Osman, Miss Chevreuse a échoué dans sa charge ! Elle était en train de dormir profondément dans son lit quand elle était supposée être de garde !”

Le vénérable Osman caressa légèrement sa longue barbe tout en regardant le professeur très agité.

“Hum… Quel est votre nom déjà ?”

“C'est Gimli ! Vous l'avez oublié ?”

“Ah, oui ! Gimli ! Eh bien, Mr. Gimli, ne vous mettez pas en colère. En parlant franchement, combien d'entre vous ici peuvent dire qu'ils ont toujours été vigilant pendant leur tour de garde ?” répondit le vénérable Osman.

Les professeurs se regardèrent et baissèrent la tête de honte. C'était le silence total.

“Eh bien, voilà la situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant. En parlant de responsabilité, je pense que tous, y compris moi-même, nous sommes responsables de cet incident. Pourquoi pensions-nous qu'un voleur n'infiltrerait jamais l'académie ? Est-ce à cause du nombre de magiciens présent à l'académie que nous avions l'assurance de ne pas être attaqué ? Ce type de raisonnement est mauvais dès le départ.”

Le vénérable Osman regardait le trou dans le mur et continua, “C'est notre complaisance qui a donné à Fouquet l'audace de se glisser à l'intérieur de l'académie et de voler le Bâton de Destruction. Nous sommes tous fautifs.”

Miss Chevreuse était émue et s'agrippa au vénérable Osman, “Oh ! Osman, Mr. Osman ! Merci pour votre bienveillance. A partir de maintenant je vous regarderais comme si vous étiez mon père.”

“Eh bien, cela… Héhé… Miss…” Le vénérable Osman commença à caresser le derrière de Miss Chevreuse.

“Si vous êtes d'accord… C'est la responsabilité du principal...”

Le vénérable Osman, ne voulant pas placer le blâme sur quelqu'un en particulier, décida que c'était le meilleur moyen pour décoincer l'atmosphère tendue. Après ça, il s'éclaircit la gorge, tout le monde attendant solennellement qu'il parle.

“Eh bien, qui étaient ceux qui ont été témoins du vol ?” demanda Osman.

“Ce sont ces trois-là.” dit Mr. Colbert en montrant les trois personnes derrière lui.

C'était Louise, Kirche et Tabitha. Saito était aussi présent mais dû au fait qu'il était un familier, il n'était pas compté comme une "personne".

“Oh… C'est vous…” dit Osman en regardant Saito avec un grand intérêt.

Saito ne savait pas pourquoi il était observé, mais resta néanmoins courtois.

“Décrivez-moi en détail les évènements de la nuit.”

Louise s'avança et décrivit ce qu'elle avait vu. “Hum… Un golem géant de pierre est apparu et a détruit le mur. Le magicien encapuchonné se tenant sur son épaule pénétra à l'intérieur et ressortit avec quelque chose… Je pense que c'était probablement le Bâton de Destruction... Après ça le magicien encapuchonné monta sur le golem et s'échappa au-delà des remparts… A la fin le golem se transforma en un énorme tas de terre.”

“Après ça, que s'est-il passé ?”

”Plus tard, tout ce nous avons pu voir c'était un tas de terre, et aucun signe du magicien encapuchonné.”

“Donc… c'est ce qu'il s'est passé...” dit Osman en caressant sa barbe.

“Avec aucun indice nous n'avons pas pu continuer la poursuite…”

Après ça, Osman posa une question à Mr. Colbert après avoir remarqué quelque chose, ”Ah, et où se trouve Miss Longueville ?”

“Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu ce matin.”

“Où peut-elle être partie dans ces temps difficiles ?”

“C'est vrai, où peut-elle être ?"

Au milieu de ces murmures, Miss Longueville apparut finalement.

“Miss Longueville ! Où étiez-vous ? Quelque chose de terrible est arrivé !” dit Mr. Colbert avec anxiété.

Miss Longueville parla calmement au vénérable Osman. “Je suis vraiment désolé d'être en retard ! J'ai fait rapidement des investigations depuis ce matin…”

“Des investigations ?”

“Oui. Quand je me suis levé ce matin il y avait déjà une grande agitation, et quand je suis allée à la chambre forte j'ai vu l'inscription sur le mur faite par Fouquet. Je savais que ce voleur qui fait trembler les nobles partout dans le pays avait frappé à nouveau. Et donc, j'ai immédiatement commencer des recherches.”

“Vous êtes vraiment efficace, Miss Longueville.” Mr. Colbert demanda alors de manière pressante, “Mais en définitive, avez-vous trouvé quelque chose ?”

“Oui, j'ai découvert l'endroit où se trouve Fouquet.”

“Quoi !?” s'écria Mr. Colbert avec stupéfaction. “Où avez-vous obtenu ces informations Miss Longueville?”

“D'après les roturiers de la région, ils ont vu ce qui semblait être une personne portant une cape noir avec capuche entrée dans une maison abandonnée dans la forêt avoisinante. Je pense que cette personne est très probablement Fouquet et que cette maison abandonnée est probablement sa cachette.”

Louise en entendant ça s'écria, “Une cape noire avec capuche ? Sans le moindre doute, ce doit être Fouquet !”

Le vénérable Osman ouvrit des yeux aiguisés et demanda à Miss Longueville, “À quelle distance est-ce que c'est d'ici ?”

“A pied cela prend une demi-journée, à cheval cela ne doit prendre que quatre heures.”

“Nous devons signaler cela à la cour royale tout de suite ! Nous devons demander des renforts à l'armée !” cria Mr. Colbert.

Le vénérable Osman secoua la tête et regarda Colbert avec une vigueur inattendue pour un homme de cet age et cria, “Idiot ! Fouquet se sera échappé avec le temps perdu à signaler ça auprès de la cour royale ! De plus, si nous n'étions pas capables de régler un problème aussi petit par nous-même, nous ne serions pas dignes d'être des nobles ! Puisque le bâton a été volé de l'académie, alors c'est la responsabilité de l'académie de récupérer ce bâton nous-même !”

Miss Longueville souriait, comme si elle n'avait attendu que cette réponse.

Le vénérable Osman toussa pendant un moment, et commença alors à recruter des volontaires. “Nous allons maintenant organiser une équipe de recherche pour trouver Fouquet. Ceux qui veulent participer, levez vos baguettes.”

Personne ne leva sa baguette et tout le monde se regardait avec des visages embarrassés.

“Personne ? C'est surprenant. Personne ne veut être connu comme le héros qui aura capturé Fouquet La Terre Effritée ?”

Louise avait aussi baissé la tête mais elle se décida à lever sa baguette.

“Miss Vallière !” s'exclama Miss Chevreuse surprise. “Vous ne devez pas ! Vous êtes toujours une élève ! S'il vous plait laissez ça aux professeurs !”

“Mais personne ne veut participer…” marmonna Louise.

Saito regarda Louise avec la bouche grande ouverte. Le regard sérieux de Louise couplé avec le mordillement de ses lèvres était si impressionnant que Saito en fût captivé.

Voyant que Louise avait levé sa baguette, Kirche leva aussi la sienne, mais un peu à contrecoeur cependant.

Mr. Colbert encore plus surpris, s'exclama, “Miss Zerbst ! N'êtes-vous pas une élève vous aussi ?”

Kirche répliqua de manière désinvolte ”Hum, eh bien je ne peux tout simplement pas perdre face à la famille Vallière.”

Voyant que Kirche avait levé sa baguette, Tabitha le fit elle aussi.

“Tabitha ! Tu n'as pas besoin de faire ça ! Cela ne te concerne pas du tout !” dit Kirche.

Tabitha répondit simplement, ”Inquiète.”

Kirche émue regardait Tabitha avec reconnaissance.

Louise murmura elle aussi pour la remercier, ”Merci… Tabitha.”

Les regardant tous les trois, le vénérable Osman se mit à rire et dit, “Eh bien, c'est à vous trois de jouer.”

“Sir ! Principal Osman ! Je m'y oppose ! Nous ne devons pas mettre le vie des élèves en danger !”

“Eh bien, voulez-vous y aller à leur place, Miss Chevreuse?”

“Ah... hum… eh bien… ma condition physique n'a pas été très bonne récemment, donc…”

“Ils ont vu Fouquet et de plus même si Miss Tabitha est très jeune, j'ai entendu qu'on lui avait déjà conféré le titre de Chevalier, ai-je raison ?”

Tabitha ne répondit pas et continuait à se tenir tranquillement debout.

Tous les professeurs regardèrent Tabitha avec surprise.

“Est-ce vrai, Tabitha ?” demanda Kirche avec une surprise similaire.

Même si Chevalier était le plus bas titre que la famille royal pouvait conférer à quelqu'un, Kirche était surprise que Tabitha ait pu l'obtenir à un si jeune age. Si c'est un titre comme “Baron” ou même “Marquis”, ils peuvent être obtenus en achetant des territoires. Cependant pour qu'une personne soit appelée Chevalier, la seule façon était d'avoir rendu de grands services pour le pays. C'est un titre qui ne peut être conféré que par le mérite.

Il y avait à nouveau une grande agitation à l'intérieur de la chambre forte.

Le vénérable Osman continua, regarda Kirche et dit, ”Miss Zerbst de Germania vient d'une famille distinguée d'héros de guerre, et possède elle-même d'après ce que j'ai entendu une magie du Feu très puissante."

Kirche passa sa main dans ses cheveux avec assurance.

Louise, pensant qu'on allait à son tour vanter ses mérites, se tenait droite de manière adorable.

Le vénérable Osman était embarrassé. Il n'y avait pas grand chose qu'il pouvait dire pour vanter les mérites de Louise…

“Ahem !” s'éclaircissant la gorge, Osman se tourna et dit, ”... Miss Vallière vient de la prestigieuse famille de la Vallière, une famille renommée pour ses magiciens. Et… elle est une magicienne très prometteuse pour le futur … De plus son familier…”

Tournant son regard vers Saito, Osman continua à parler, ”même si c'est un roturier, il a battu le fils du général Gramont, Guiche de Gramont lors d'un combat." Le vénérable Osman pensa en lui-même : et si il est vraiment le légendaire Gandalfr… "Fouquet La Terre Effritée ne lui posera aucun problème."

Mr. Colbert ajouta aussi de manière enthousiaste, “Oui ! Oui ! Parce qu'il est un Gand…”

Le vénérable Osman couvrit rapidement la bouche de Mr. Colbert avant qu'il puisse finir sa phrase. “A.. Hahaha… Ce n'est rien, ce n'est rien ... hahaha !...”

Les professeurs étaient à nouveau silencieux.

Puis le Principal Osman déclara dans un ton solennel, “si quelqu'un pense qu'il est plus compétent que ces trois là, qu'il s'avance.”

Personne ne s'avança.

Et donc le vénérable Osman se tourna vers le groupe de quatre et dit, ”L'académie attend donc la capture de Fouquet !”

Louise, Kirche et Tabitha se tenaient droites et dirent, ”Nous jurons sur nos baguettes de capturer Fouquet !”

Après ça elles tirèrent l'extrémité de leurs jupes et firent une révérence. Saito paniqué fit lui aussi de même mais comme il ne portait pas de jupe il tira l'extrémité de sa veste.

“Eh bien, préparez la voiture à chevaux et mettez-vous en route immédiatement. Vous devez conserver votre énergie avant d'atteindre votre destination.”

“Miss Longueville !"

“Oui, vénérable Osman."

"Est-ce que vous pouvez les aider ?”

Miss Longueville s'inclina et dit "Depuis le début je voulais y aller avec eux.”

Et donc sous la direction de Miss Longueville, les quatre se mirent en route rapidement.

Même si c'était considéré comme une voiture à chevaux, c'était en réalité juste un chariot sans toit avec des planches de bois attachées comme siège. Le bon côté de la chose était que si ils étaient attaqués, ils pourraient facilement sauter du chariot en un instant.

Miss Longueville était en charge de conduire le chariot.

Kirche demanda à la silencieuse Longueville qui était concentrée sur les rênes, “Miss Longueville, ce type de tache pourrait être exécuté par un roturier. Pourquoi le faites-vous vous-même ?”

Miss Longueville sourit et répondit, “Ce n'est pas grave. Je suis une personne qui a perdu son titre de noble.”

Kirche fit une pause puis demanda à nouveau, “Mais est-ce que vous n'êtes pas la secrétaire du vénérable Osman ?”

“En effet. Mais le vénérable Osman n'est pas une personne qui se soucie du statut d'une personne noble ou roturier quand il recherche de l'aide.”

“Si c'est possible, pouvez-vous me dire en détail comment vous avez perdu votre statut, s'il vous plait.”

Mais Miss Longueville uniquement sourit à Kirche. Il semblait qu'elle ne voulait pas en dire plus.

“S'il vous plait, dites-le moi, même juste un petit peu.” Kirche la harcelait et commençait à se pencher de plus en plus près de Miss Longueville. Elle sentit alors quelqu'un la tirer par l'épaule. C'était Louise. Kirche se retourna alors et dit, “Qu'est-ce que tu veux, Vallière ?”

“Arrête ça. Arrête de vouloir fouiller dans le passé de quelqu'un.”

“Humpf, je m'ennuie, c'est pourquoi j'ai besoin de parler à quelqu'un.” répliqua Kirche en plaçant ses mains derrière sa tête et s'adossant contre le côté du chariot.

“Je ne sais pas comment c'est dans ton pays, mais à Tristain, c'est un acte honteux de forcer quelqu'un à révéler quelque chose qu'il ou elle ne veut pas dire.”

Kirche ne lui répondit pas. Elle se leva et s'assit en tailleur et commença à dire, “Tout ça c'est à cause de ton impétuosité que je me retrouve dans toute cette pagaille. Capturer Fouquet…”

Louise donna un regard de colère à Kirche, “Qu'est-ce que tu veux dire par ça ? Est-ce que tu ne t'es pas portée volontaire toi-même ?”

“Si tu étais venu seule, est-ce que Saito n'aurait pas été en danger ? N'est-ce pas, Louise la Zéro ?”

“Qu'est-ce que tu dis !?”

“De toute façon, si un golem géant apparaît à nouveau, tu vas sûrement t'enfuir à l'arrière et laisser Saito faire tout le combat, non ?"

“Qui s'enfuirait ? J'utiliserai ma magie, tu verras !”

“Toi ? Utiliser de la magie ? Quelle blague !”

Les deux continuèrent à se chicaner à nouveau. Tabitha continuait de lire son livre.

“Cela suffit ! Pourriez-vous arrêter toutes les deux ?” interrompit Saito.

Kirche fit un geste de la main et dit, “Humpf, je m'arrête. Je ne suis pas celle en tort de toute façon.”

Louise se mordit les lèvres.

“Eh bien alors chéri, ceci est pour toi.” Kirche regardait Saito de façon séduisante, et plaça entre ses mains l'épée qu'elle avait achetée pour lui.

“Wow ! Merci !” dit Saito en prenant l'épée.

“C'est moi qui ai gagné le duel ou as-tu une réclamation à faire ? Louise la Zéro ?”

Louise les regarda tous les deux mais resta silencieuse.

Tout à coup il fit noir. Le chariot était entré dans une forêt. L'obscurité et l'odeur bizarre présente dans la forêt envoyèrent des frissons le long de leur dos.

“Nous allons devoir marcher à partir d'ici.” dit Miss Longueville. Le groupe descendit du chariot et avança le long du petit chemin à l'intérieur de la forêt.

“Hum... c'est noir et effrayant .... c'est déplaisant..." dit Kirche en entourant Saito avec ses bras.

“Ne te colle pas autant à moi s'il te plait !”

“Mais j'ai peur !” dit Kirche avec une réaction exagérée. N'importe qui aurait pu dire qu'elle mentait…

Saito, inquiet à propos de Louise, lui jeta un regard.

Louise détourna la tête avec un “Humpf.”

Le group atteignit un espace ouvert, c'était une clairière dans la forêt. Elle avait environ la taille de la cour de l'école et au milieu se trouvait une maison abandonnée. Est-ce que c'était à l'origine une maison de bûcheron ? La maison était construite avec du bois avec un fourneau rouillé. A côté il y avait une remise totalement délabrée.

Le groupe se cacha derrière les buissons et observa la maison.

Miss Longueville montra la maison et dit, “Selon les informations que j'ai rassemblées, cela devrait être l'endroit.”

“Il semblerait qu'il n'y ait personne dedans. Est-ce que Fouquet se cache vraiment ici ?”

Le groupe commença à discuter, et Tabitha utilisa une branche pour dessiner leur plan de bataille sur le sol. Ils étaient tous d'accord qu'une attaque surprise était la meilleure méthode dans cette situation. Encore mieux si il était en train de dormir.

Premièrement, un éclaireur. Il devra s'approcher de la maison et regarder ce qu'il se passe à l'intérieur. Si Fouquet est à l'intérieur, alors l'éclaireur devra l'attirer à l'extérieur en le provoquant, car il n'y a pas assez de terre à l'intérieur de la maison pour qu'il puisse créer un golem. Une fois dehors, tout le monde l'attaquera avec de la magie, sans lui laisser la possibilité d'invoquer son golem.

“Donc qui va faire l'éclaireur ?” demanda Saito.

Tabitha répondit simplement, “Le plus agile.”

Ils regardèrent tous Saito.

“Moi ?!” dit Saito en soupirant. Il sortit l'épée que Kirche lui avait donnée.

Les runes de sa main gauche se mirent à briller. Au même moment Saito sentit son corps devenir aussi léger qu'une plume.

Saito s'approcha plus près de la maison et jeta un coup d'oeil à l'intérieur par la fenêtre. Il n'y avait qu'une seule pièce dans la maison, avec une table et une chaise longue qui étaient couvertes de poussière. Il y avait aussi une bouteille de vin sur la table et dans un coin de la pièce il y avait du bois de chauffage. Juste à côté il y avait un coffre. C'était une grande boite en bois.

Il n'y avait personne à l'intérieur et il ne semblait pas non plus y avoir d'endroit où se cacher à l'intérieur.

Est-ce qu'il avait déjà abandonné l'endroit ?

Mais leur adversaire était Fouquet, un magicien Triangle. Il était donc possible qu'il se cache à l'intérieur même si ça semblait impossible.

Donc Saito décida d'appeler les autres pour qu'ils approchent.

Saito utilisa ses bras pour faire un signe en “X” au niveau de sa tête, un signe qui signifiait que la maison était vide.

Le reste du groupe qui était caché, s'approcha de la maison.

“Personne à l'intérieur,” dit Saito en montrant la fenêtre.

Tabitha agita son bâton en visant la porte et murmura, “Aucun piège.” Elle ouvrit la porte et entra dans la maison.

Kirche et Saito la suivirent et entrèrent dans la maison.

Louise dit aux autres qu'elle restait dehors pour monter la garde.

Miss Longueville dit qu'elle allait examiner la zone autour de la forêt et disparut.

Le groupe de Saito qui était dans la maison, commença à chercher des indices indiquant si Fouquet était parti.

Et alors, Tabitha trouva dans le coffre... Le Bâton de Destruction.

“Le Bâton de Destruction.” dit Tabitha avec désinvolture en le montrant aux autres.

“C'est décevant !” s'exclama Kirche.

Saito regarda le Bâton de Destruction et dit avec étonnement, “Kirche, est-ce vraiment le Bâton de Destruction ?”

Kirche hocha de la tête et dit, “Sans le moindre doute, je l'ai vu une fois quand j'ai visité la chambre forte.

Saito s'approcha et examina le Bâton de Destruction de plus près. “Il n'y a pas d'erreur. C'est…”

Juste à cet instant, Louise qui montait la garde à l'extérieur émit un cri. “Ahhhh !!!”’

“Que se passe-t-il Louise ?!”

Au moment où tout le monde allait regarder à l'extérieur de la maison, un son bruyant put être entendu. Crack ! Tout à coup la maison se retrouvait sans toit et tout le monde leva la tête.

A la place du toit, on pouvait voir un golem géant de terre.

“Un golem !” cria Kirche.

Tabitha était la première à réagir. Agitant son bâton, elle commença à réciter une incantation. Une tornade sortit de son bâton et frappa le golem.

Cependant la tornade n'eut aucun effet sur le golem.

Kirche sortit sa baguette de son décolleté et commença à réciter une incantation elle aussi.

Une boule de feu partit de sa baguette et enveloppa de feu le golem. Cependant le golem ne semblait pas être affecté comme si il n'était pas du tout enveloppé de feu.

“C'est impossible pour nous !” cria Kirche.

“Retraite” dit doucement Tabitha.

Kirche et Tabitha commencèrent à s'enfuir rapidement.

Pendant ce temps, Saito cherchait Louise.

"Ici !"

Louise se tenait derrière le golem, récitant quelque chose et pointant sa baguette vers le golem.

Quelque chose explosa sur la surface du golem. C'était la magie de Louise ! Le golem s'en rendit compte, se retourna et fit face à Louise.

Saito, se tenant près de la porte de la maison à 20 mètres de l'endroit où se trouvait Louise, cria, “Cours ! Louise !”

Louise se mordit la lèvre, “Non ! Si je le capture, plus personne ne m'appellera jamais Louise la Zéro.” Ses yeux montraient qu'elle était sérieuse. Le golem inclina sa tête, se demandant si il devait s'occuper de Louise ou de Kirche et Tabitha qui s'échappaient.

“Regarde la taille de ce golem ! Tu ne peux pas gagner contre lui !”

“On ne peut pas le savoir tant qu'on n'a pas essayé.”

“C'est trop dur ! C'est impossible !”

Louise fixa Saito du regard et dit, “Est-ce que tu n'as pas dit la même chose avant ?”

“Quoi ?”

“Quand tu te faisais complètement battre par les Valkyries de Guiche, quand tu continuais à te relever et dis, je ne veux pas baisser la tête, et ne le ferai jamais.

“Oui... j'ai dit ça… mais…”

“Je ressens la même chose. Même si je ne peux rien accomplir, c'est une question de fierté. Si je m'enfuis maintenant, les gens diront, ‘c'est parce qu'elle est Louise la Zéro, qu'elle s'est enfuie’."

“Est-ce important ? Laisse les gens dire ce qu'ils veulent !”

“Mais je suis une noble. Les nobles sont des personnes qui peuvent utiliser la magie.” Louise serra fortement sa baguette. “Et les nobles ne s'enfuient jamais devant un ennemi.”

Le golem décida qu'il allait s'occuper de Louise en premier, et leva sa jambe, se préparant à l'écraser.

Louise leva sa baguette vers le golem et commença à réciter à nouveau un sort…

Bien que Louise avait récité le sort, aucune boule de feu ne sortit de sa baguette.

Il y eut seulement une petit explosion au niveau de la poitrine du golem et quelques morceaux de terre tombèrent de sa poitrine. Le golem n'était pas du tout affecté par l'attaque.

Saito attrapa son épée et se précipita vers Louise.

Louise vit le pied du golem se rapprocher de plus en plus. Elle ferma les yeux et se prépara pour le pire.

A cet instant, Saito s'approcha d'elle à la vitesse d'un cyclone, l'attrapa, la projetant sur le sol pour éviter le pied du golem.

Saito gifla le visage de Louise.

“Tu veux vraiment mourir ?”

Louise regardait Saito, abasourdie.

“Assez avec ta fierté de noble ! Une fois que tu es morte, plus rien n'a d'importance ! Idiote !”

Des larmes commencèrent à s'écouler des yeux de Louise comme une cascade.

“Ne pleure pas !”

“Mais… mais je ne supporte plus d'être humiliée comme ça… Je suis toujours traité comme une idiote par les autres…”

En regardant Louise pleurée devant lui, Saito était gêné.

Etre constamment appelée “Zéro”, être traitée comme une idiote, personne ne peut supporter une telle humiliation. Il se souvint du combat contre Guiche. Louise pleurait aussi à ce moment-là. Même si Louise est entêtée et fière, en vérité elle détestait combattre et n'était pas douée pour cela non plus.

Elle est seulement une fille… Le superbe visage de Louise était maintenant couvert de larmes, juste comme un enfant en pleurs.

Mais ce n'était pas le moment de la consoler. Saito tourna la tête et vit le golem lever ses poings, prêt à frapper.

“Fait-le avec plus de douceur !” protesta Louise quand Saito s'enfuit en la portant.

Le golem les prit en chasse, bien que le golem était très loin d'être agile, sa vitesse rivalisait celle de Saito.

Le dragon du vent de Tabitha atterrit devant Saito pour les aider dans leur fuite.

“Montez.” dit Tabitha.

Saito plaça Louise sur le dos du dragon.

“Toi aussi, vite !” dit Tabitha à Saito de manière pressée à l'inverse de son habitude.

Cependant Saito ne monta pas et à la place se mit à courir en direction du golem.

“Saito !” cria Louise.

“Envolez-vous maintenant !” cria Saito.

Tabitha regarda Saito de manière impassible pendant un moment, puis fut obligée de faire s'envoler Sylphide car le golem s'approchait d'eux.

Bang !

Le poing du golem s'abattit à l'endroit où Saito se tenait. Juste à temps, Saito sauta et esquiva le coup. Le golem retira son poing du sol, ayant formé un cratère d'un mètre de diamètre dans le sol.

Saito marmonna pour lui-même, ”Ne pleure pas si tu ne peux plus le supporter, idiote ! Ca me donne envie de faire quelque chose pour toi !” Saito fit face au golem et dit, “Tu ne devrais pas me sous-estimer ! Tu n'es qu'un tas de terre !”

Il attrapa son épée et dit, “Je suis le familier de Louise la Zéro !”

“Saito !” Louise tenta de sauter du dragon du vent qui s'élevait dans les airs, mais fut retenue par Tabitha.

“Saito a besoin d'aide !” cria Louise.

Tabitha secoua la tête.

“Impossible d'approcher.”

A chaque fois qu'elle essayait d'approcher son familier, le golem tentait de les attaquer.

“Saito !” cria Louise à nouveau.

Louise vit Saito se positionnant avec son épée pour faire face au golem.

Le poing du golem se leva et le golem émit un gémissement. Le poing se transforma en acier pendant qu'il baissait son poing.

Saito bloqua l'attaque avec l'épée.

Saito eut une expression de surprise, car l'épée était brisée.

Est-ce que cette épée n'a pas été forgée par un fameux alchimiste de Germania Lord Shupei ? Elle est totalement inutile !

Le golem gémit en levant ses poings. Saito l'esquiva en sautant. Louise sur le dos du dragon du vent, voyait Saito tentant d'échapper au golem.

Louise était inquiète en voyant Saito qui combattait si dur. N'y a t il aucun moyen par lequel je pourrai l'aider ? A ce moment, Louise remarqua le “Bâton de Destruction” que tenait Tabitha.

“Tabitha ! Passe-le moi !”

Elle hocha la tête et donna à Louise le Bâton de Destruction.

Il avait une forme bizarre qu'elle n'avait jamais vue avant.

Cependant ma magie est peu fiable, je ne peux compter que sur ça.

Louise aperçut Saito. Elle prit une longue inspiration et ouvrit ses yeux en grand.

“Tabitha ! Lance Lévitation sur moi.” cria Louise tout en sautant du dos du dragon du vent. Tabitha lança rapidement “Lévitation” sur Louise.

Sous l'effet du sort, Louise descendit doucement vers le sol en faisant face au golem qui combattait avec Saito et en agitant le Bâton de Destruction.

Cependant rien ne se produisit. Il n'y avait aucune réaction du Bâton de Destruction.

“Est-ce vraiment un bâton de magicien ?” cria Louise.

Est-ce qu'il y avait certaines conditions à satisfaire pour pouvoir l'activer ?

Saito aperçut Louise qui descendait et se mordit les lèvres. Pourquoi est-elle revenue ? Elle aurait du rester docilement sur le dragon du vent !

Cependant il s'aperçut qu'elle tenait le Bâton de Destruction.

Apparemment Louise ne semblait pas savoir comment l'utiliser et ne faisait que l'agiter dans tous les sens…

Saito se précipita vers Louise.

Avec ça ..., il est peut-être possible d'abattre ce golem !

“Saito !” cria Louise à Saito qui courait vers elle.

Saito prit des mains de Louise le Bâton de Destruction.

“Je ne sais pas comment utiliser ça !”

“On doit l'utiliser comme ça !”

Saito attrapa le Bâton de Destruction, enleva la fermeture de sûreté, ouvrit le couvercle arrière et sortit le tube intérieur.

…Pourquoi est-ce que je sais comment faire ça ?

Cependant ce n'était pas le moment de s'inquiéter pour ça.

Il mit en place le viseur sur le tube.

Louise était complètement abasourdie en le voyant faire.

Quand Saito plaça le Bâton de Destruction sur son épaule, il mit en joue le golem.

Quand Saito plaça le Bâton de Destruction sur son épaule, il mit en joue le golem.

C'est un tir direct, la distance est trop courte. A cause de la faible distance, le système de sécurité risque de fonctionner et cela n'explosera pas. pensa Saito.

Il cria à Louise, “Ne reste pas derrière, il y aura des projections par là !”

Louise se déplaça avec précipitation.

Le golem s'approchait de plus en plus près de Saito.

Saito enleva le cran de sûreté et appuya sur la détente.

Immédiatement, le bâton émit un puissant bruit et un projectile vola vers le golem.

Le projectile frappa le golem avec une terrible explosion.

Saito ferma instinctivement ses yeux.

Un rugissement assourdissant se produisit et la partie supérieure du golem fut pulvérisée et de la terre s'envola dans toutes les directions.

Saito ouvrit lentement ses yeux.

Quand la fumée de l'explosion se dissipa, il ne restait plus que la partie inférieure du golem qui se tenait debout.

Quand ce qui restait, tenta de faire un pas en avant, il tomba sur ses genoux et arrêta de bouger.

Puis il commença à s'effriter… et redevint ce qu'il était au départ – de la terre.

Comme la fois précédente, le golem était réduit à un tas de terre.

Louise, qui avait tout observé, sentit ses jambes faiblir et s'assit sur le sol.

Kirche, qui était caché derrière un arbre, arriva en courant.

Saito émit finalement un soupir de soulagement.

Kirche s'agrippa à Saito et dit, “Saito, mon chéri ! Tu as réussi !”

Tabitha qui descendait du dragon du vent, murmura en voyant le golem en miette de Fouquet, “Où est Fouquet ?”

Ils sursautèrent tous quand ils virent Miss Longueville sortir de la forêt où elle était partie enquêter.

“Miss Longueville ! Est-ce que vous savez d'où est-ce que Fouquet contrôlait le golem ?” demanda Kirche.

Miss Longueville secoua la tête.

Les quatre personnes commencèrent à chercher des indices dans le tas de terre. Saito les regardait, puis jeta un regard au Bâton de Destruction, en pensant 'Pourquoi cet objet se trouve dans ce monde ?'

Pendant qu'il réfléchissait, Miss Longueville prit le Bâton de Destruction des mains de Saito.

“Miss Longueville ?” demanda Saito surpris.

Après avoir pris de la distance, Miss Longueville visa les quatre personnes avec le Bâton de Destruction, “Merci pour tout !”

“Miss Longueville !” cria Kirche. “Qu'est-ce que ça veut dire ?”

Louise regardait Miss Longueville, aussi stupéfaite.

“C'était moi qui contrôlait le golem un peu plus tôt.”

“Quoi ? Ca signifie… Vous êtes…”

Miss Longueville retira ses lunettes, l'expression douce dans ses yeux se transforma comme celle d'un oiseau de proie.

“Oui, je suis Fouquet La Terre Effritée. Le Bâton de Destruction est vraiment puissant. Mon golem a été détruit en un seul coup !”

Fouquet mit le Bâton de Destruction sur ses épaules comme Saito l'avait fait et mit en joue les quatre personnes.

Tabitha tenta d'agiter son bâton...

“Oups ! Si vous bougez, j'ai le Bâton de Destruction braqué sur vous. Jetez vos baguettes maintenant.”

A contrecoeur ils jetèrent leurs baguettes. Un magicien ne pouvait plus réciter de magie sans elles.

“Mr. l'agile Familier, jetez aussi votre épée brisée. Parce qu'apparemment vous semblez devenir très rapide quand vous tenez une arme.”

Saito obéit et jeta l'épée.

“Pourquoi ?” demanda Louise avec colère.

“Hum… je ferais mieux de tout vous expliquer pour que vous puissiez reposer en paix.” dit Fouquet avec un sourire sur son visage.

“Bien que j'avais mis la main sur le Bâton de Destruction, je ne savais pas comment l'utiliser.”

“Comment l'utiliser ?”

“Oui. Quelque soit la façon dont j'agitais le bâton, ou quelque soit la magie que j'utilisais dessus, il n'y avait aucune réaction. C'était frustrant. Après tout, si je ne savais pas comment l'utiliser, c'était un trésor qui perdait toute sa valeur, non ?”

Louise voulut se précipiter vers Fouquet, mas fut stoppée par Saito.

“Saito !”

“Laisse-la finir.”

“Comme c'est sage de votre part, Mr. le Familier. Je vais donc continuer. Comme je ne savais pas comment l'utiliser, la seule solution était que des personnes sachant l'utiliser me montre comment faire.”

“Et n'ai-je pas eu raison de tenter ma chance ?”

“Si c'était des personnes de l'académie de magie, il était possible qu'elles sachent comment l'utiliser.”

“Si aucun d'entre nous ne l'avait su, qu'auriez-vous fait ?”

“Si c'était le cas, vous auriez tous été écrasés par mon golem et j'aurais amené un autre groupe. Mais grâce à vous je sais finalement comment utiliser le Bâton de Destruction.”

Fouquet riait et dit, “Même si le temps passé avec vous tous fut court, je l'ai grandement apprécié. Il est temps de se dire adieu.”

Kirche renonça et ferma les yeux.

Tabitha et Louise fermèrent leurs yeux elles aussi.

Mais Saito ne le fit pas.

“Tu es courageux.”

“Non, c'est différent du courage en fait.” répliqua Saito en ramassant l'épée.

Fouquet pressa sur la détente comme Saito l'avait fait plus tôt.

Cependant aucune magie n'en sortit.

“Huh ? Pourquoi ?” Fouquet appuya à nouveau sur la détente.

“Il n'y avait qu'un seul coup. On ne peut plus l'utiliser à nouveau.”

“Qu'est-ce que ça signifie un seul coup ?” cria Fouquet.

“Même si il est probable que vous ne compreniez pas, ce n'est pas une bâton de magicien de votre monde.”

“Quoi ?” Fouquet laissa tomber le Bâton de Destruction pour attraper sa baguette.

Saito se déplaça à la vitesse de l'éclair et donna un coup à l'estomac de Fouquet avec la poignée de son épée.

“C'est une arme de mon monde. Hum… Pour être précis, ça s'appelle un lance-roquette M72.”

Fouquet tomba sur le sol.

Saito ramassa le Bâton de Destruction.

“Saito ?” Louise et les autres regardaient tous Saito avec stupéfaction.

Saito dit, “Fouquet a été capturé et nous avons récupéré le Bâton de Destruction.”

Louise, Kirche et Tabitha se regardèrent et puis coururent vers Saito.

Saito, avec des sentiments complexes, se faisait étreindre par les trois autres personnes.

* * *

A l'intérieur du bureau du principal, Osman écouta le compte-rendu des quatre personnes sur ce qu'il s'était passé.

“Hum… Et donc Miss Longueville est Fouquet La Terre Effritée… Comme elle était une telle beauté, je n'avais eu aucun doute quand je l'ai engagé comme ma secrétaire.”

“De quelle manière l'avez-vous donc engagé ?” demanda Mr. Colbert qui était aussi présent.

“Dans une taverne en ville. J'étais un client et elle était une serveuse là-bas. Ma main lui a par inadvertance caressé ses fesses et …”

“Que s'est-il passé ?” pressa Mr. Colbert.

Osman avoua de manière embarrassée, “Comme elle ne se mit pas en colère, je lui ai demandé de devenir ma secrétaire.”

“Comment ça ?” demanda Mr. Colbert qui ne semblait comprendre.

“Qu'importe !” cria Osman avec une énergie inattendue pour un vieil homme.

Osman commença à tousser et dit avec un regard sérieux, “De plus, elle savait aussi utiliser de la magie.”

“De la magie qui peut tuer, oui...” marmonna Mr. Colbert pour lui-même.

Osman toussa à nouveau et dit à Mr. Colbert avec un ton solennel, “Il semblerait qu'elle avait prévu depuis le début d'infiltrer l'académie. Elle m'approcha plusieurs fois dans la taverne en me servant du vin et en engageant la conversation. Si elle m'a fait autant de compliments et si elle ne s'est pas mise en colère quand je lui ai caressé les fesses, c'était sûrement dans ce but...”

Mr. Colbert en entendant ça pensa immédiatement qu'il avait été lui aussi subjugué par Fouquet, et qu'il lui avait révélée le point faible des murs de la salle forte.

Mr. Colbert décida qu'il garderait ce secret pour lui-même.

“Oui. Les belles femmes sont des magiciennes redoutables.”

“Je ne suis on ne peut plus d'accord, Colbert.”

Saito, Louise, Kirche et Tabitha les regardèrent tous les deux avec étonnement.

Le vénérable Osman se rendant compte que les élèves leur donnaient des regards froids, s'éclaircit la gorge et reprit son air solennel.

“Excellent travail, vous avez réussi à récupérer le Bâton de Destruction et capturé Fouquet.”

Les trois personnes autres que Saito inclinèrent la tête avec fierté.

“Fouquet sera remise aux gardes du château, et le Bâton de Destruction a été remis dans la salle forte. Le dossier est clos.”

Tapotant gentiment sur la tête de chacune d'elles, Osman dit, “J'ai demandé à la cour royale de vous conférer le titre de Chevalier, je pense que vous en aurez des nouvelles bientôt. Cependant comme Tabitha a déjà le titre de Chevalier, j'ai demandé qu'on lui donne le médaillon des elfes.”

Les visages des trois s'éclairèrent en entendant cette nouvelle.

“Vraiment ?” dit Kirche avec surprise.

“Oui. Vous en avez accompli suffisamment pour mériter ce titre”

Louise regarda Saito qui se tenait debout sans enthousiasme.

“Vénérable Osman, Saito… ne va rien avoir ?”

“Malheureusement, comme il n'est pas un noble…”

Saito répliqua, “Je n'ai besoin de rien.”

Osman tapa dans ses mains et dit, ”Aujourd'hui c'est le bal de Frigg. Et comme nous avons récupéré le Bâton de Destruction, il aura donc lieu comme prévu.

Le visage de Kirche s'éclaira. “C'est vrai. Je l'avais oublié avec toute cette agitation causée par Fouquet !”

“Les acteurs principaux de ce bal seront vous trois. Donc allez vous préparer !”

Les trois s'inclinèrent, et se dirigèrent vers la porte.

Louise s'arrêta et regarda Saito.

“Pars la première.” dit Saito.

Bien que Louise le regardait anxieusement, elle hocha la tête et sortit de la pièce.

Osman se tourna vers Saito et dit, “Vous désirez me demander quelque chose ?”

Saito hocha la tête.

“Demandez. Je tenterais de répondre au mieux de mes capacités. Même si je ne peux pas vous conférer un titre, c'est le moins que je puisse faire pour montrer ma reconnaissance.”

Après ça, il demanda à Mr. Colbert de quitter la pièce. Colbert qui était excité d'entendre l'histoire de Saito, sortit de la pièce à contrecoeur.

Après que Mr. Colbert fut sorti, Saito dit, “Le Bâton de Destruction est quelque chose qui vient de mon monde.”

Les yeux d'Osman brillèrent. “Qui vient de ton monde ?”

“Je ne suis pas originaire de ce monde.”

“Est-ce vrai ?”

“Croyez-moi. J'ai été transporté dans ce monde par l'invocation de Louise.”

“Je vois. Si c'est le cas…” Osman plissa ses yeux.

“Le Bâton de Destruction est une arme de mon monde. Qui était la personne qui l'a apporté dans ce monde ?”

Osman soupira et dit, ”Celui qui me le donna m'avait sauvé la vie.”

“Où est cette personne maintenant ? Cette personne est définitivement du même monde que moi.”

“Il est mort. Il y a maintenant plus de 30 ans…”

“Quoi ?”

“Il y a 30 ans, quand je promenais dans une forêt, je fus attaqué par un dragon à deux tête. Celui qui me sauva était le propriétaire du Bâton de Destruction. Il utilisa un autre Bâton de Destruction pour tuer le dragon à deux têtes et puis s'effondra. Il était déjà blessé à ce moment-là. Je l'ai transporté à l'académie et traité ses blessures, mais…”

“Et il est mort ?”

Osman hocha la tête.

“J'ai enterré le Bâton de Destruction qu'il avait utilisé pour me sauver, avec lui dans sa tombe, et j'ai nommé l'autre Bâton de Destruction et l'ai gardé à l'intérieur de la salle forte pour commémorer mon sauveur…”

Osman eut un regard perdu au loin et dit, ”Quand il était sur le lit, il répéta continuellement ‘Quel est cet endroit? Je veux retourner dans mon monde.’ Je suppose qu'il devait venir du même monde que le tien.”

“Qui a bien pu le faire venir dans ce monde alors ?”

“Je ne sais pas. Jusqu'au dernier moment, je n'ai eu aucune idée de comment il était arrivé ici.”

“Zut ! Et juste quand je pensais avoir trouver un indice.” se lamenta Saito. L'indice l'avait amené dans une impasse. Le sauveur d'Osman était probablement un soldat de son propre pays. Mais comment est-il arrivé dans ce monde ? Bien que Saito désirait terriblement le savoir, il n'y avait plus aucun moyen de le savoir.

Osman attrapa la main gauche de Saito, ”Les runes sur ta main…”

“Oh oui. Je voulais aussi demander à propos de ça. Quand les runes brillent, je peux utiliser n'importe quelle arme comme un expert. Pas seulement les épées, même les armes de mon monde aussi…”

Osman délibéra pendant un moment puis dit, “…Ca je le sais. Ce sont les runes du “Gandalfr”, le familier légendaire.”

“Les runes du familier légendaire ?”

“Oui. Le Gandalfr était le familier légendaire qui pouvait utiliser n'importe quelle arme à volonté. C'est probablement la raison pour laquelle tu as pu utilisé le Bâton de Destruction.”

Saito semblait incertain. “…et donc, pourquoi est-ce que je suis un familier légendaire ?”

“Je ne sais pas.” répondit rapidement Osman.

“Je ne suis désolé. Mais il y a une possibilité que les runes du Gandalfr sont liées avec le fait que tu as été transporté dans ce monde.”

“Ha…” Saito soupira.

Saito pensait qu'il aurait pu avoir les réponses qu'il voulait du principal, mais apparemment il n'en savait pas beaucoup plus non plus…

“Je suis désolé de ne pas être d'une grande aide. Je serais toujours de ton côté, Gandalfr !” Osman étreignit Saito. “Je dois te remercier d'avoir rapporter le Bâton de mon sauveur.”

“Aucun problème…” dit Saito fatigué.

“J'ai essayé de trouver comment tu es arrivé dans ce monde mais…”

“Mais quoi ?”

“Mais je n'ai rien trouvé, ne soit pas déçu. Tu t'habitueras à ce monde avec le temps. Et peut-être tu trouveras aussi une femme ici…”

Saito soupira à nouveau. L'indice pour retourner dans son monde lui avait glissé des doigts juste comme ça.

En haut de la cantine des Alvíss, il y avait une grande salle. C'était là que se tenait le bal. Saito se pencha sur le balcon et regarda la grande réception.

Les élèves et les professeurs qui s'étaient superbement habillés pour l'occasion étaient rassemblés autour de tables remplies de mets délicieux et discutaient entre eux. Saito était arrivé ici en montant quelques marches qui menait vers le balcon. En les ayant vu, Saito avait ressenti qu'il n'était pas vraiment en adéquation avec tout ça, et donc avait décidé de ne pas entrer .

A côté de Saito il y avait de la nourriture et une bouteille de vin que Siesta lui avait apporté un peu plus tôt. Saito se servit lui-même un verre de vin et le but.

“Hé, est-ce que tu n'aurais pas trop bu ?” dit Derflinger avec anxiété alors qu'il était adossé sur le balcon. Comme l'épée que Kirche avait donnée à Saito s'était brisée pendant le combat, Saito avait pris Derflinger pour se protéger. Comme d'habitude il était toujours aussi peu poli mais au moins il avait une personnalité joyeuse et donc l'avoir avec lui avait certains bons côtés.

“Tais-toi. Et dire que je pensais avoir trouver un moyen de rentrer chez moi, et à la fin c'est juste un rêve… est-ce que je ne peux pas noyer mon chagrin dans la boisson ?”

Juste avant que le bal commence, Kirche, qui était habillée dans une superbe robe de bal, avait tenu compagnie à Saito. Mais dès que le bal commença, elle n'était plus visible.

Saito n'avait pas eu d'autre choix que d'utiliser Derflinger comme compagnon pour chasser son ennui.

Au milieu de la piste de danse, Kirche était entourée par un groupe de jeunes hommes, parlant et riant. Même si Kirche avait promis de danser avec lui, il se passera pas mal de temps avant que Saito ait cette chance.

Tabitha était habillé dans une robe de bal noire et se régalait avec les plats qui se trouvaient sur la table.

Il semblerait que tout le monde s'amusait lors de ce bal…

Les portes de la grande salle s'ouvrirent et Louise apparut.

Les gardes à la porte informèrent à tout le monde l'arrivée de Louise. "La fille du Duc Vallière, Louise Françoise Le Blanc de la Vallière !”

Saito retint sa respiration. Louise était habillée dans une robe de soirée blanche avec ses longs cheveux d'un blond vénitien attaché en une queue de cheval. De longs gants blanc qui remontaient au-delà de ses coudes, lui donnait une aura de noblesse. Son petit visage ainsi que sa robe de soirée décolletée la faisait étinceler comme un joyau.

Après avoir confirmer l'arrivée de tous les acteurs principaux de ce bal, les musiciens commencèrent à jouer de la musique qui était extrêmement apaisante pour les oreilles. Tout autour de Louise se trouvaient des garçons qui était par la beauté de Louise et qui lui demandaient de danser avec elle. Avant ça, personne ne s'était rendu compte de la beauté de Louise et ne pensait à elle qu'en tant que “Louise la Zéro.” Maintenant ce même groupe de garçon essayait de la charmer.

Les nobles commencèrent à danser avec élégance sur la piste de danse. Louise rejeta les invitations pour une danse de tout ceux qui l'approchaient, vit Saito sur le balcon et se dirigea là-bas. Louise se tenait devant un Saito légèrement saoul et plaça sa main sur sa hanche. “On dirait que tu t'amuses par toi-même” dit-elle.

“Pas vraiment…” Saito détourna son regard de la radieuse Louise, en pensant pour lui-même qu'il était content d'avoir bu un peu de vin, de telle sorte que Louise ne pouvait pas se rendre compte qu'il rougissait.

Derflinger regarda Louise et dit, ”Haha. Les habits font vraiment la personne !”

“Tais-toi” Louise regarda l'épée et croisa ses bras.

“Est-ce que tu ne vas pas danser ?” demanda Saito en évitant le regard de Louise.

“Je n'ai aucun partenaire de danse.” répliqua Louise.

“Est-ce beaucoup de personne ne t’ont pas demandé de danser avec eux il y a un instant ?” demanda Saito.

Louise ne répondit pas et tendit soudainement sa main.

“Huh ?”

“Je suppose que tu peux avoir le plaisir de danser avec moi.” dit Louise en rougissant tout en évitant le regard de Saito.

“Est-ce que tu ne veux pas dire ‘Est-ce que je peux avoir cette danse?’ ?” dit Saito en essayant d'éviter aussi le regard de Louise.

Après un moment de silence, Louise soupira.

“Seulement pour aujourd'hui !” dit-elle.

Louise attrapa l'extrémité de sa robe et fit une révérence.

“M'accorderiez-vous cette danse, sir ?” dit Louise en rougissant la rendant encore plus adorable, belle et élégante.

Saito, tremblant, attrapa les mains de Louise et ils se dirigèrent ensemble vers la piste de danse.

“Je n'ai jamais dansé avant.” dit Saito.

“Juste suit mon rythme.” dit Louise et elle attrapa doucement la main de Saito. Saito imita les actions de Louise et suivit son rythme. Louise ne semblait pas du tout être dérangée par les maladresses de Saito et se concentrait sur la danse.

“Saito, je te crois maintenant” dit-elle.

"Saito, je te crois maintenant."

“Quoi ?”

“…Tu avais dit que tu étais venu d'un autre monde.” répliqua Louise tout en dansant avec élégance.

“Hu ? Tu ne m'avais pas cru avant ?”

“Au début je n'étais pas vraiment convaincue… Cependant le Bâton de Destruction… C'est une arme de ton monde non ? Quand j'ai vu ça, je ne pouvais que te croire.”

Louise baissa sa tête et demanda, “Tu veux vraiment rentrer chez toi ?”

“Oui. Je veux repartir, mais comme il n'y aucun moyen pour le moment, je vais devoir m'habituer à la vie ici pour un moment.”

“Tu as raison…” marmonna Louise pour elle-même en continuant à danser.

Après ça, Louise qui était toujours en train de rougir, détourna son visage de Saito. “Merci.” dit-elle soudainement.

En entendant ça, Saito fut étonné. Elle agissait bizarrement ce soir avec cette invitation à danser.

“Eh bien… Tu m'as sauvée quand j'ai failli être écrasée par le golem de Fouquet ?” répliqua Louise.

Les musiciens commencèrent à jouer un air avec un bon tempo. Saito devint peu à peu plus joyeux. Un jour… je serais capable de retourner chez moi… mais être ici n'est pas si mal que ça.

Louise était vraiment adorable aujourd'hui, cela devrait suffire pour le moment.

“C'est normal. C'est ce que je suis supposé faire.”

“Pourquoi ?”

“Parce que je suis ton familier.” Louise sourit car Saito avait dit ça.

Derflinger qui était toujours adossé sur le balcon les regarda tous les deux et dit pour lui-même, ”Incroyable !”.

Les lunes jumelles dans le ciel brillaient sur la piste de danse, et avec la lumière des bougies, créaient une atmosphère romantique sur la piste de danse.

“Partenaire ! Tu es incroyable !”

“Un familier dansant avec son maître ? C'est la première fois que je vois ça !” dit-il en regardant son partenaire danser avec son maître.





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