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Sakurasou no Pet na Kanojo:Tome 1 Chapitre 1
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== Chapitre 1 - Bienvenue Ă Sakurasou == [En cours de traduction.] === Partie 1 === La premiĂšre chose quâil vit en se rĂ©veillant fut une paire de fesses parfaitement blanches. « ⊠encore toi Hikari ? » AprĂšs avoir entendu son nom, elle Ă©mit un ronronnement de satisfaction. Sans en tenir compte, Sorata Kanda repoussa le derriĂšre d'Hikari loin de son visage, pour ensuite se lever du tapis gris sur lequel il dormait. Suite Ă son rĂ©veil forcĂ©, Hikari fit une moue boudeuse, mais Sorata ne lui donna qu'un soupir en rĂ©ponse. « Quelle misĂšre⊠» Sorata plissa des yeux en regardant lâhorizon clair Ă travers sa fenĂȘtre. Le ciel oriental brĂ»lait dâun rouge vif, comme pour le prĂ©venir de lâapocalypse prochaine. « Me faire rĂ©veiller par le derriĂšre dâun chat⊠ma vie dâadolescent est juste trop cruelle. » Ressentant un sentiment de dĂ©sespoir sâemparer de lui, Sorata se recouvrit le visage de ses mains. « Bah, ce qui est encore plus dĂ©primant, c'est moi qui continue Ă mâimaginer une "vie dâadolescent"⊠» Comme pour montrer son accord, la chatte blanche Hikari<ref>Pour lâinstant, on admettra qu'Hikari est une femelle, la langue japonaise permettant de ne pas faire de distinction entre les genres, contrairement au français/anglais.</ref> poussa un bĂąillement en se reposant sur les genoux de Sorata. Suivant son monologue, les six autres chats vivant avec lui dans sa chambre de six tatamis<ref>Un tatami fait environ 1,6mÂČ.</ref> commencĂšrent un boucan de miaulements pour obtenir leur nourriture. Blanc, noir, tachetĂ©, ''tabby'' brun, siamois et quelque chose qui ressemble Ă un ''American shorthair''⊠ces sept chats de toutes variĂ©tĂ©s avaient tous Ă©tĂ© abandonnĂ©s, puis adoptĂ©s par Sorata. Et chacun avait maintenant son propre nom, soit Hikari, Nozomi, Kodama, Tsubasa, Komachi, Aoba et Asahi. Face Ă tous ses fĂ©lins affamĂ©s, le ventre de Sorata rĂ©pondit avec un gargouillement explicite. Le message Ă©tait clair : ''Vous nâĂȘtes pas les seuls Ă avoir faim.'' Le 5 avril, derniĂšre journĂ©e des vacances de printemps, dĂ©jĂ cinq heures de lâaprĂšs-midi. La rĂ©sidence, un bĂątiment en bois usĂ© de deux Ă©tages, appartenait au lycĂ©e affiliĂ© Ă lâUniversitĂ© des Arts de Suimei. Probablement en raison du cerisier dominant la cour extĂ©rieure, le bĂątiment avait comme nom Sakurasou<ref>Sakurasou vient du japonais ăăă (Sakura : cerisier ornemental natif du Japon) et è (Sou : Auberge, ici pris dans le sens de dortoir).</ref>. Les cuisine, salle Ă manger et toilettes Ă©taient toutes partagĂ©es par les rĂ©sidents. Le lycĂ©e, ainsi que la station de train la plus proche, se trouvait Ă une dizaine de minutes de marche. Et la chambre 101 Ă©tait pour le moment la maison de Sorata Kanda, qui venait tout juste de finir sa premiĂšre annĂ©e <!--Dans le sens d'ĂȘtre diplĂŽmĂ©, ou de rĂ©ussir son annĂ©e prĂ©cĂ©dente ? K: Je l'ai changĂ© pour reflĂ©ter qu'il venait de rĂ©ussir son annĂ©e prĂ©cĂ©dente-->ce printemps et Ă©tait devenu un Ă©tudiant de deuxiĂšme annĂ©e. Pour sa premiĂšre Ćuvre dâart de calligraphie, Sorata avait Ă©crit en gros sur son mur : « BUT : Foutre le camp hors de Sakurasou ! » Ses problĂšmes les plus pressants nâĂ©taient pas de sa trouver une copine, ou dâĂȘtre acceptĂ© Ă KĆshien<ref>Tournoi de Baseball national pour Ă©quipes lycĂ©ennes. TrĂšs prestigieux.</ref>. Bien sĂ»r, il nâavait pas comme aspirations de se rendre au Stade National ou mĂȘme dâĂȘtre qualifiĂ© pour Soutai<ref>Championnat inter-Ă©coles.</ref>. Tout ce quâil demandait Ă©tait de ficher le camp de la rĂ©sidence. Car il faut comprendre que Sakurasou Ă©tait unique en son genre. Câest un endroit pour remettre sur le droit chemin les Ă©tudiants qui avaient Ă©tĂ© jetĂ© hors des autres dortoirs; pour le mettre de façon crue, câest un refuge pour enfants problĂšmes. Contrairement aux rĂ©sidences ordinaires, il nây avait pas de cheftaine, et comme il nây avait pas de cafĂ©tĂ©ria non plus, les rĂ©sidents devaient tout faire par eux-mĂȘmes, cuisine, lavage et nettoyage. LâĂ©cole clamait que câĂ©tait pour promouvoir lâautonomie, mais Sorata se doutait bien que câest parce que personne ne voulait prendre en charge autant de troubles. Sakurasou⊠le nom lui-mĂȘme invoquait lâhorreur chez les autres Ă©lĂšves. Et pour ĂȘtre encore plus irritant, une fois par mois, les rĂ©sidents Ă©taient forcĂ©s de nettoyer hors campus. Ils devaient se promener hors de lâĂ©cole et ramasser les dĂ©chets, mais considĂ©rant quâils avaient Ă se dĂ©placer autour du complexe universitaire, qui prenait dĂ©jĂ une bonne demi-heure pour un adulte Ă faire le tour, le travail prenait facilement la journĂ©e entiĂšre. Et chaque fois, Sorata se retrouvait avec les jambes raquĂ©es le lendemain. Dans le dortoir dĂ©labrĂ© vivait quatre Ă©lĂšves, garçons et filles, sous la supervision dâune seule enseignante. Sorata faisait partie de cette bande. LâĂ©tĂ© passĂ©, il avait Ă©tĂ© appelĂ© par la direction et forcĂ© de choisir. « Nous vous laissons le choix, Kanda Sorata-kun. Sois vous vous dĂ©barrasser de vos chats, ou vous quittez le dortoir. » « Eh bien, je vais quittez. » Ătant dans sa phase rebelle, Sorata cracha sa rĂ©ponse avant mĂȘme que le principal eut le temps de finir son ultimatum. La mĂȘme journĂ©e, il se retrouva jetĂ© hors des rĂ©sidences ordinaires. En rĂ©trospective, Sorata sentit quâil avait carrĂ©ment pris la mauvaise approche face Ă ce choix si lourd. Dans la rĂ©union quâil organisa dans sa tĂȘte par aprĂšs, il tenta dĂ©sespĂ©rĂ©ment de trouver Ă qui mettre le blĂąme pour sa dĂ©cision. Ăa revient au lobe frontal, pas de doute.<ref>Le lobe frontal rĂ©git entre autre les interactions et le comportement social, ainsi que le choix de dĂ©cisions.</ref> Lorsqu'il quitta les dortoirs, il nâavait avec lui quâune seule chatte, Hikari. Sâil avait cherchĂ© plus ardument pour lui trouver un nouveau maĂźtre, toute cette situation aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Câest ce que lui pointant par aprĂšs Jin Mitaka, un autre occupant de Sakurasou. Avec cette rĂ©alisation, Sorata tomba en choc et ne revint quâĂ son Ă©tat normal quâaprĂšs trois jours. Et câest avec cette rĂ©alisation quâil essaie encore de trouver des propriĂ©taires pour ses animaux. Mais Sorata se dit quâil sây prend de la mauvaise maniĂšre, vu que le nombre de chats continue de grimper, maintenant Ă sept, Ă la place de diminuer⊠Bon, ce nâĂ©tait pas de sa faute, considĂ©rant que le rythme auquel les chats Ă©taient abandonnĂ©s augmentait de façon alarmante, et ce, partout oĂč il semblait aller, jusqu'au point oĂč Sorata se dit quâil Ă©tait sous lâinfluence dâune malĂ©diction. Juste une fois, il tenta dâen ignorer un et de continuer son chemin, mais aprĂšs seulement trois pas, il sâeffondra avec son cĆur rempli de culpabilitĂ©. Inquiets de le voir si profond dans ses pensĂ©es, Hikari, suivi de Nozomi et Kodama, se blottirent contre lui. « Vous ne devriez pas vous attachez autant Ă moi, jâessaie vraiment dur de vous trouver quelqu'un pour vous adopter, vous savez. Vous allez me faire pleurer quand je vais devoir vous laisser, et jâai lâair vraiment misĂ©rable quand je pleure. Vous ne voulez pas me voir comme ça. » Ce nâĂ©tait pas clair si les chats avaient compris ou non, mais dâune maniĂšre ou dâune autre, ils changĂšrent dâattitude, et commencĂšrent Ă laver leur face. Avec un soupir, Sorata tourna son regard vers le ciel Ă©carlate. DerniĂšre journĂ©e des vacances du printemps et Sorata nâavait aucune idĂ©e comment la passer avec productivitĂ©. Avec le soleil qui lâilluminait de lâextĂ©rieur et un sourire sans Ă©motion, Sorata fut soudainement interrompu par un son plaintif provenant du lit derriĂšre lui. Avec ses mains couvrant son visage, Sorata se tourna vers son lit. Et se rappela pourquoi il sâĂ©tait retrouvĂ© Ă dormir sur le plancher. Dans le lit qui Ă©tait originalement dĂ©diĂ© Ă donner une nuit de sommeil paisible Ă Sorata, reposait maintenant une jolie fille roulĂ©e en position fĆtale, dont la bouche formait un sourire taquin, tel une chatte espiĂšgle. On pourrait la surnommer, la reine des chats. Dans ce cas, elle serait une belle et saine ''American shorthair''. Comme si pour le tenter, son doux postĂ©rieur se rĂ©vĂ©lait du bord de la mini-jupe de son uniforme scolaire, et son entre-sein ressortait de sa blouse Ă moitiĂ© dĂ©boutonnĂ©e, quâelle rendait encore plus Ă©vident en serrant sa poitrine entre ses bras. Sâil avait Ă©tĂ© le mĂȘme quâil y a un an, Sorata aurait tombĂ© sous le choc par stupĂ©faction, puis aurait commencĂ© Ă crier aprĂšs avoir perdu toute sa tĂȘte. Mais, aprĂšs avoir Ă©tĂ© exilĂ© Ă Sakurasou depuis plus dâune demi-annĂ©e, il ne pouvait mĂȘme plus ĂȘtre Ă©tonnĂ© par une telle image. « Câest le temps de se lever, Misaki-sempai. » Faisant son possible pour conserver son calme, Sorata appela la princesse endormie, auquel Misaki Kamiigusa rĂ©pondit en sâĂ©tirant avec la flexibilitĂ© dâun fĂ©lin sauvage. Elle releva le bord de sa blouse, dĂ©voilant un tour de taille Ă tuer pour et mignon nombril. Ătrangement Ă son avantage, sa chevelure Ă©bouriffĂ©e la rendait encore plus charmante. DĂšs quâelle se promenait sur les rues, il nâavait aucun doute quâelle faisait tourner toutes les tĂȘtes. Et ses points physiques gĂ©nĂ©raient autant dâenvie, grande de 156 cm<ref>Environ 5 pieds et 1 pouce.</ref> et un poids de 46 kg. Ses trois tailles, de haut en bas, mesuraient 87,56 et 85, un corps dĂ©jĂ mature pour une fille de troisiĂšme annĂ©e seulement. Avec son charme remplissant la chambre, Misaki tourna son regard pĂ©tillant vers Sorata. « Je veux me mariĂ©e dans le futur. » « Tu sais, tu devrais seulement dire tes divagations que quand tu es endormie. » « Ok alors, je vais ĂȘtre la femme, et kouhai-kun pourra ĂȘtre le mari. Tu viens de revenir de travailler. Action ! » « Pourquoi est-ce tu changes la discussion en un spectacle de comĂ©die ! » « Bon retour, chĂ©ri. Tu es rentrĂ© tĂŽt aujourd'hui. » « Attends, attends, tu continues sĂ©rieusement avec ça ?! » « Veux-tu le souper ? Ou un bain ? Ou peut-ĂȘtre⊠Ma. Wa. Shi ? » « On fait une partie de sumo ou quoi ?! » « Ta. Wa. Shi ? » « ArrĂȘte de tourner autour du pot et fais juste dire âwatashiâ <ref>Jeu de mots en japonais. Mawashi = pagne portĂ© par les lutteurs sumo; Tawashi = brosse Ă nettoyer; Watashi = Moi.</ref>! Pourquoi est-ce tâessais de faire le mari nettoyer le bain juste aprĂšs quâil revienne chez eux ?! Es-tu une sorte de diable ?! » « Je me demande si les paresseux sâactivent pendant quâils sâaccouplent. » « Nâessaie pas de changer le sujet comme ça ! » « Avec notre relation telle quâelle est, on ne va pas aller loin si tu continues Ă ĂȘtre si peu coopĂ©ratif. » Misaki ferma un Ćil et pointa Sorata avec un air taquin, comme un parent surveillant son jeune dĂ©sobĂ©issant. ''Comment faisait-elle pour si ĂȘtre excitĂ©e aprĂšs sâĂȘtre rĂ©veillĂ©e ?'' « En tout cas, bon matin. Et je te lâai dĂ©jĂ dit des dizaines de fois, mais je tâen supplie, reste dormir dans ta proche chambre. » « Mais sâils sont pour ĂȘtre paresseux avec ça aussi, je ne peux pas comprendre comment les femelles pourraient continuer Ă le faire. » « On est encore en train de parler de paresseux ? » « Ăa serait dommage si elle ne pourrait jamais ĂȘtre satisfaite, non ? » « La femelle serait toute aussi paresseuse dans lâacte, alors tu pourrais autant en dire de lâinverse. » Sorata lâa rejoint, voyant bien quâil ne pouvait rien faire pour lâarrĂȘter. « Bon, on continue Ă faire ce quâon avait laissĂ© hier ? » Ă son grand dam, Misaki changea encore Ă son propre rythme et sâinstalla Ă sa place devant la tĂ©lĂ©vision, allumant la console de jeux vidĂ©o et prenant possession dâune manette. Le systĂšme vibra en lisant le disque de jeu. Mais avant que lâĂ©cran de dĂ©marrage eu le temps dâapparaĂźtre, Sorata Ă©teignit la console. « Ahhhh, pourquoi tu fais çaaaaaaa⊠» Misaki protesta avec une moue. MĂȘme fĂąchĂ©e, elle restait aussi adorable. Face Ă ses yeux lĂ©gĂšrement vers le haut, Sorata sentait venir un sourire. Mais il nâarriverait jamais Ă rien sâil se laissait mener par son petit jeu. « Quâest-ce qui sâest passĂ© avec tes paresseux ?! » « Ehh, la conversation Ă©tait devenu poche. » « Mais câest toi qui lâa commencĂ© ! » « Cependant, viens jouez avec moi ! » « Commence par utiliser les bonnes conjugaisons !<ref>Lâexpression se rapporte mal en français, mais son usage de « cependant » Ă©tait Ă©trange dans le contexte.</ref> Aussi, on joue sans arrĂȘt depuis le jour avant-hier. Trente-six heures dâun coup ! Je suis malade juste Ă regarder lâĂ©cran. Je crois que mes yeux vont fondre ! Et je suis pas mal certain que si je reçois encore plus dâondes Ă©lectromagnĂ©tiques par la tĂ©lĂ©vision, je vais me dissoudre en grain de sable ou de sel ou quelque chose de pire ! » La raison pourquoi Sorata sâĂ©tait retrouvĂ© Ă dormir au sol Ă©tait parce quâil sâĂ©tait effondrĂ© de fatigue la journĂ©e dâavant. Sans attendre un autre instant, Misaki ralluma la console. « Oooook alors ! Si câest comme ça, je pourrais enlever une piĂšce de linge pour chaque match que kouhai-kun gagne ? Câest le moyen parfait de ramener la santĂ© Ă tes yeux ! Un vrai festin ! Trop excitant ! Câest le piment de ton adolescence ! Tu vas enfin pouvoir devenir un adulte ! EnchevĂȘtrĂ© dans les chaĂźnes de la passion et du dĂ©sir ! » « MĂȘme si tu rends jusqu'Ă te dĂ©shabiller, je crois que je serais plus excitĂ© Ă Ă©plucher un oignon. » « Tu iras "Woooow, je crois que je vois quelque chose de blanc sortir !" ou quelque chose comme ça, pas vrai ? Pas comme sâil yâavait quoi que ce soit de mal avec ça. Mais câest malsain dâĂȘtre excitĂ© par des lĂ©gumes aprĂšs ta deuxiĂšme annĂ©e de secondaire. Soit pas un herbivore<ref>PhĂ©nomĂšne social japonais oĂč les hommes restent volontairement cĂ©libataires. http://en.wikipedia.org/wiki/Herbivore_men pour plus dâinformations (en anglais).</ref> ! DĂ©vore tout ce qui se trouve devant toi ! Quand tu rentres au lycĂ©e, câest de la viande toute la journĂ©e ! De la chair ! Viens avec moi kouhai-kun, viens me rejoindre dans nos dĂ©sirs les plus charnels ! Yaaay !! » En mĂȘme temps de sâexclamer comme ça, Misaki tendit sa poitrine prĂȘte Ă ĂȘtre cueillie vers lâavant. Ses seins se balancĂšrent comme du Jell-O sous ses vĂȘtements. Malheureusement pour Sorata, ses instincts de mĂąle le forcĂšrent Ă fixer le buste de Misaki mis devant ses yeux. MĂȘme avec tout cela, il continuait dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă rĂ©sister. « Jâai de la misĂšre Ă croire que senpai est une fille, de la maniĂšre impudente et effrontĂ©e dont tu agis ! Je veux juste que tu me donnes une pause ! Et tu peux arrĂȘter avec lâair mignon, ça ne tâavanceras Ă rien. Je vais sĂ©rieusement commencer Ă perdre confiance dans toutes les femmes si tu continues comme ça ! » « Ah, mais maintenant, on a finalement brisĂ© la barriĂšre des relations mĂąle-femelle et nous sommes enfin meilleurs amis ! Bravo ! Il faut cĂ©lĂ©brer ça. Jeux vidĂ©o jusqu'aux petites heures du matin ! » « Pourquoi est-ce que je ne suis pas heureux avec ça ? Je nâarrive pas Ă comprendre comme tu fais pour tourner les choses pour te rendre Ă toute cette conclusion ?! SĂ©rieusement, les extraterrestres devraient retourner illico sur leur planĂšte ! » Pendant toute la durĂ©e des vacances, Ă chaque jour douloureusement ensommeillĂ©, jâai Ă©tĂ© forcĂ© de rester debout avec Misaki jusqu'au matin. Est-ce trop demandĂ© de me donner une seule journĂ©e en paix ? « Câest tout ce que kouhai-kun avait Ă dire ? » « Si tu penses que jâai fini avec toi, tu rĂȘves en couleur, maudite chienne ! Senpai fait toujours trop ce qui lui chante ! OĂč crois-tu quâon est en train de vivre, le pays Fais-Ce-Qui-Me-PlaĂźt ?! » « Eh ben alors, allons rĂ©gler ça ! Avec un jeu ! Levons le rideau sur une bataille Ă©pique, et combattons jusquâĂ ce quâun de nous deux tombes ! » « Parfait ! Je vais te â hey, attends, jâai dĂ©jĂ dit quâon arrĂȘtait de jouer! » Sorata sâattendait Ă ce quâelle le fixe avec un air penaud, mais Misaki ne fit que sortir le disque de jeu de la console. Sorata se sentit un peu déçu, mais Misaki lâignora et insĂ©ra un disque blanc dans le systĂšme Ă la place. « Bon, bon dâaccord. On ne peut rien nây faire si tu nâaimes pas les jeux. Tu vas mâaider avec mon ''rush check''<ref>ProcĂ©dĂ© en crĂ©ation de film oĂč on rĂ©vise le produit lorsqu'il est presque fini. En anglais faute de meilleur terme.</ref> alors. » Alors quâil se demandait ce quâil allait voir, un compte Ă rebours apparut Ă lâĂ©cran, avec le mĂȘme style que lâon voyait dans les films d'antan. « Câest nouveau ? » « Directement sorti de la presse, jâai fini les derniĂšres coupures il y a deux jours. Eh bien, bon appĂ©tit. » « Le dĂ©compte ne fait pas trĂšs moderne⊠» Ă ce moment, le dĂ©compte finit, et un anime original fait par Misaki jaillit Ă lâĂ©cran. Comme elle nâavait pas encore eu le temps dâĂ©diter quoi que ce soit, il nây avait pas de sons, de musique ou de voix. Mais mĂȘme sans cela, lâanimation Ă©tait fluide comme de lâeau de roche, les mouvements dynamiques, et câĂ©tait tout ce quâil fallait pour que son Ćuvre ait de lâimpact. Encore plus impressionnant, elle avait implĂ©mentĂ© un systĂšme qui intĂ©grait des personnages 2D dans un environnement 3D, sans donner lâimpression quâils nâĂ©taient pas Ă leur place. Les deux avaient Ă©tĂ© soigneusement dessinĂ©s. Avec un bon rythme et son style unique de composition, elle nâavait pas de problĂšmes Ă mordre Ă pleine dents les scĂšnes les plus intenses et irritantes. Ce nâĂ©tait pas un travail quâon sâattend quâun individu puisse faire par lui-mĂȘme. Et encore moins le demander dâun amateur. La qualitĂ© Ă©tait Ă©poustouflante. Mais câest ce qui pouvait ĂȘtre attendu dâun lycĂ©e associĂ© Ă lâuniversitĂ© des arts, Suikou (le surnom de lâĂ©cole) nâavait pas que des Ă©tudiants normaux comme Sorata, mais logeait Ă©galement une poignĂ©e dâĂ©lite en musique et en arts. Tous les artistes et musiciens de talents dans le pays se regroupaient ici, et seulement ceux qui rĂ©ussissaient Ă vaincre toutes les attentes ridicules obtenait lâaccĂšs Ă lâĂ©cole. Misaki Ă©tait une de ces rares privilĂ©giĂ©s, et une Ă©tudiante de troisiĂšme annĂ©e en art. Et encore, elle Ă©tait la premiĂšre Ă©tudiante admise dans le programme spĂ©ciale en dix ans pour ĂȘtre ensuite jetĂ© dehors pour nâavoir produit que des animes, et pour cause avait obtenu toute une rĂ©putation dans le collĂšge. « Incroyable. » CâĂ©tait lâexpression que tout le monde lui donnait. Mais Misaki ne rĂ©pondit pas. Elle Ă©tait trop concentrĂ©e Ă improviser des effets sonores et la musique avec sa propre bouche. « Whoosh ! Kshhshsh ! Dokyuun !! Chaararararararaaranranran ! "Câest la fin pour toi !" Clash clash ! Pikaaan ! Tantaratantantan ! "Trop naĂŻf, tes paroles nâont pas dâeffets sur moi !" "Qu-quoi ?!" "EnlĂšve tes pantalons et essaie ça encore, petit vaurien ! " vrrrmmmvrrmm⊠tadaaa ! » Sauf que, les bruits frĂ©nĂ©tiques que Misaki nâarrĂȘtait pas de crier nâavait aucun rapport avec ce qui se passait dans le vidĂ©o. Quelles sortes de pensĂ©es folles lui courraient dans lâesprit ? Misaki se relaxa en mĂȘme temps que sa production fondait au noir. La vidĂ©o avait durĂ© autour de cinq minutes, mais avec lâimpact impressionnant quâil avait eu sur lui, Sorata avait cru quâil avait durĂ© tellement plus longtemps. « Encore beaucoup de reprises Ă faire. Plus que je ne le pensais. » On pouvait presque entendre sa dĂ©pression lorsque Misaki laissa tomber ses Ă©paules aprĂšs avoir sorti le disque de la machine. MĂȘme avec toutes les absurditĂ©s quâelle avait laissĂ© exploser plus tĂŽt, elle avait bien fini ce quâelle sâĂ©tait mis en tĂȘte comme but â toujours aussi Ă©patant. « Je nâarrive juste pas voir un endroit qui a besoin dâĂȘtre changĂ©. » « NaĂŻf, kouhai-kun. La vraie bataille commence seulement aprĂšs que tout Ă lâair parfait ! Et ton ennemi devient toi-mĂȘme ! » « Ahh, câest comme ça que ça marche⊠» « Oh, oui. Est-ce que tu pourrais demander Ă Nanamin dâaider avec lâenregistrement encore une fois ? » Par Nanamin, elle parlait de Nanami Aoyama, une amie de Sorata depuis quâil Ă©tait rentrĂ© Ă Suiko. Elle avait comme aspiration de devenir seiyuu<ref>ComĂ©dien de doublage (je trouve juste que le terme original sonne mieux que la traduction).</ref>, et elle Ă©tait prĂ©sentement inscrite dans une Ă©cole spĂ©cialisĂ©e. Dans son sondage de choix de carriĂšre durant sa premiĂšre annĂ©e, elle avait inscrite avec enthousiasme quâelle voulait joindre le dĂ©partement de théùtre au collĂšge. Aussi, elle nâaimait vraiment pas ĂȘtre appelĂ©e Nanamin. Comme le collĂšge Ă©tait connectĂ© au lycĂ©e dâart, il nâĂ©tait pas rare que les Ă©tudiants aient dĂ©jĂ choisis le chemin quâils allaient suivre pour emploi et avaient dĂ©jĂ commencĂ© Ă travailler vers leur but. Chez Sakurasou, il y avait un autre troisiĂšme annĂ©e qui voulait devenir scĂ©nariste et visait Ă obtenir son diplĂŽme en littĂ©rature, ainsi quâun deuxiĂšme annĂ©e qui Ă©tudiait en mĂ©dias et communications, travaillait dĂ©jĂ dans lâindustrie des jeux vidĂ©o en tant que programmeur. Mais contrairement Ă tous ses colocataires, Sorata avait retournĂ© son sondage de choix de carriĂšre complĂštement vide. Il avait Ă©tĂ© appelĂ© suivant sa remise Ă la salle des professeurs et forcĂ© de refaire le sondage comme devoir de vacances. En passant, Misaki, qui Ă©tait un an lâaĂźnĂ©e de Sorata, avait rempli son sondage par "le future est trop brillant pour le voir !" et avait Ă©tĂ© aussi appelĂ© pour recevoir un sermon trois fois plus sĂ©vĂšre que le sien. Malheureusement pour lâenseignant qui a rĂ©primandĂ© Misaki, il a Ă©tĂ© frappĂ© par lâaura extraterrestre de lâĂ©tudiante, et avait Ă©tĂ© fatalement blessĂ©. Il Ă©tait en congĂ© prĂ©sentement, et nâavait aucune intention de revenir de sitĂŽt. CâĂ©tait la deuxiĂšme fois quâelle donnait un K.O. son superviseur. Et Sorata comprenait maintenant leur douleur. « Si câest juste ça, ça ne sera pas de problĂšmes. » « Merci, merci. Aussi, tu viendras mâaider pour Ă©diter. » « Tu me paies un repas Ă la cafĂ©tĂ©ria alors. » « Ah, un faible prix Ă payer. » CâĂ©tait rĂ©ellement un prix faible Ă payer. MĂȘme sâil aurait demandĂ© Ă Misaki de lui payer ses dĂźners pour le reste de lâannĂ©e, elle nâaurait mĂȘme pas rĂ©agi. LâĂ©tĂ© dernier, elle avait soumis un anime dâune demi-heure sur un site de partage, et dans lâespace de quelques jours, avait rĂ©coltĂ© plus dâun million de visionnements. Peu aprĂšs, Misaki avait Ă©tĂ© contactĂ© par quelques compagnies pour lui offrir de rendre son anime en produit payant. Le DVD de son travail avait Ă©tĂ© mise en vente janvier dernier, et comme pour rire en pleine face de lâĂ©conomie en ruine, avait vendu plus dâune centaine de milliers de copies et devint un best-seller. Sorata jeta un coup dâĆil au compte de banque de son amie, et le chiffre affichĂ© lui a pratiquement fait dire quâelle prenne sa retraite. Le scĂ©nario avait Ă©tĂ© pris en charge par Jin Mitaka, un ami dâenfance de Misaki et un autre rĂ©sident de Sakurasou. Lâanime Ă©tait sous un thĂšme de science-fiction se dĂ©roulant sur une Ăźle fabriquĂ©e par lâhomme dans le futur. Lâhistoire dĂ©bute quand un garçon ordinaire, nĂ© et Ă©levĂ© sur lâĂźle artificielle, rencontre une fille de la terre originelle. Au dĂ©but, la relation entre les deux protagonistes avancĂšrent sans accroc, au point quâon aurait Ă©tĂ© tentĂ© de dire que le rĂ©alisateur avait Ă©tĂ© paresseux. Le garçon nâavait aucun doute Ă propos de ses sentiments, et ce fut lâadolescente qui avoua quâelle avait tombĂ© en amour avec lui et qui initia leur premier baiser. Le jeune ne vivait avec aucune inquiĂ©tude. Mais tout ça nâĂ©tait quâune introduction Ă la vraie histoire qui commença Ă la moitiĂ© de la vidĂ©o, oĂč le monde entier du garçon se bouleversa complĂštement. Ă ce point, il apprit que la vie quâil vivait nâavait Ă©tĂ© quâun Ă©norme mensonge. Il ne vivait pas vraiment sur une Ăźle artificielle, mais plutĂŽt sur une colonie spatiale qui flottait dans lâespace. Et venait de recevoir le choc dâapprendre que la vraie Terre Ă©tait devenue inhabitable aprĂšs une sĂ©rie de guerres dĂ©vastatrices. Pendant seize ans, le garçon avait vĂ©cu sans rien savoir du monde qui lâentourait. Il avait cru fermement quâil avait passĂ© sa vie sur la Terre. Mais tout nâĂ©tait que mensonge. Et ce nâĂ©tait pas la seule faussetĂ©. Ses parents nâĂ©taient pas vraiment les siens. Tous ces camarades de classes Ă©taient dans le secret, mais avaient continuĂ© Ă jouer le jeu et lui cachĂ© la vĂ©ritĂ©. MĂȘme la fille faisait partie de ce systĂšme. Tout avait Ă©tĂ© planifiĂ©, sa vie entiĂšre avait Ă©tĂ© scriptĂ©e de bout en comble. Dans le but dâarrĂȘter les conflits continuels, les dirigeants en contrĂŽle du monde avait créé un plan pour rĂ©former lâhumanitĂ©. Lâarche de NoĂ©. Ils allaient Ă©lever des enfants qui ne connaĂźtraient ni douleur, ni souffrances, ni peine, ni haine, ni colĂšre, et voulait retirer toute nature violente dâeux. LâĂźle artificielle Ă©tait le Jardin dâĂden, et Ă son centre Ă©tait lâadolescent, leur rat de laboratoire. En un sens, leur plan avait fonctionnĂ©. Le garçon, face Ă la vĂ©ritĂ©, nâavait aucune idĂ©e comment rĂ©agir, et avait seulement pu rester en place, tremblant. Mais, au final, toutes ces Ă©motions refoulĂ©es revirent comme un dĂ©luge dans son esprit, le privant de tout contrĂŽle et lâenvoyant dans une frĂ©nĂ©sie meurtriĂšre. Incapable de rĂ©primĂ©s ses dĂ©sirs de destruction, il prit contrĂŽle dâune des gĂ©ants robots armĂ©s, symbolisant la crĂ©ation de ce monde contrefait, et dĂ©moli lâĂźle pour en faire un ocĂ©an de feu et de sang. Lorsque les gouverneurs mondiaux prirent la dĂ©cision de lâĂ©liminer, seule la jeune fille retourna Ă ses cĂŽtĂ©s. Au moment oĂč lâarmĂ©e encercla le jeune homme, elle se mit au travers pour le protĂ©ger. Mais son cĆur fut percĂ© par une balle, et mourra silencieusement dans les bras de son amour. Ayant perdu la fille, le garçon rĂ©alisa enfin une vĂ©ritĂ©. MĂȘme si ce monde Ă©tait bĂąti sur des mensonges, il existait tout de mĂȘme des choses vĂ©ritables. Les sentiments quâil portait pour elle, et la douceur quâelle lui avait portĂ©e en faisaient partie. Et pour la premiĂšre fois, le garçon pleura. CâĂ©tait des larmes de tristesse, mais cette scĂšne fut reconnue pour avoir laissĂ© une impression chaude sur les tĂ©lĂ©spectateurs. La premiĂšre fois quâil a vu la derniĂšre scĂšne, Sorata nâa pas pu sâempĂȘcher de pleurer. Il avait Ă©tĂ© complĂštement absorbĂ© par lâĆuvre incroyable qui avait donnĂ© tant de puissance au script. Misaki avait portĂ© le projet Ă fruition par elle-mĂȘme. Que ce soit pour les diffĂ©rents environnements ou les dĂ©cisions sur le style, dessiner les plans et les ''storyboards'', tous les croquis de production, le coloriage, les scĂšnes de fond et dâavant-plan, la photographie et les effets spĂ©ciaux, Ă©dition, enregistrement, doublage et gĂ©nĂ©ralement sâoccuper de la gestion jusqu'Ă la postproduction. Ăa aurait Ă©tĂ© normalement des rĂŽles accomplis par bien plus de personnes, chacun ayant la charge dâun aspect diffĂ©rent. Et en plus de son talent en 2D, Misaki excellait Ă lâutilisation du 3D, et avait mis en commun ses expertises dans les deux domaines pour donner vie Ă un nouveau genre de production. Bien entendu, pour le son et la musique, elle avait comptĂ© sur ses amis qui avaient de lâexpĂ©rience dans le domaine du son, mais ça nâenlevait rien sur le poids considĂ©rable quâelle avait transportĂ© pour mettre Ă terme son projet. Et pour le finir avec une qualitĂ© si professionnelle. Pour Sorata, Misaki Ă©tait la preuve vivante que certains individus naissaient avec de multiples talents. Et celle-ci avait juste un nombre ridicule dâaptitudes. « Ooook, je pense quâil est temps de commencĂ© les reprises~~ ! » Misaki se leva en sâĂ©tirant. Et juste comme ça, sans payer aucune attention au garçon Ă cĂŽtĂ© dâelle, elle se prĂ©cipita hors de la piĂšce. Sorata a pu entendre le bruit de ses pas montant lâescalier pour bientĂŽt sâarrĂȘter dans la piĂšce au-dessus de lui. La chambre de Misaki Ă©tait directement au-dessus de celle de Sorata. « Il faut vraiment que je fiche le camp dâici avant de perdre ma tĂȘte⊠» « DĂ©solĂ© pour le dĂ©rangement. » Juste aprĂšs que Misaki soit partie, une autre figure apparu dans le cadre de porte. Elle avait manifestement mis trop dâefforts dans son maquillage, et Ă©tait vĂȘtu chiquement, presque prĂȘte dâaller sur le champ de bataille. Chihiro Sengoku, la professeure des beaux-arts, et la seule personne qui sâoccupait de superviser Sakurasou, et vivait aussi avec Sorata et le reste des rĂ©sidents. Mais elle ne prenait pas son rĂŽle en tant que surveillante trĂšs sĂ©rieusement. « Uwaah, quâest-ce qui est arrivĂ© Ă ton visage! ! Jâimagine que tu visais une allure de papillon de minuit, mais ça a tournĂ© vers une phalĂšne de nuit, sensei. » « Bien entendu, je ne mâattendais pas quâun enfant comme Kanda puisse comprendre les adultes comme moi. » Pour rendre son impression encore pire, Chihiro ferma un de ses yeux. On pouvait pratiquement entendre son mascara claquer. Essayant de retenir son dĂ©goĂ»t, Sorata rĂ©ussit Ă rĂ©pondre avec un sourire raide. « Bon quâimporte, ne viens pas te plaindre que je ne tâavais pas prĂ©venu. » « Tâen fais pas, je vais aller trouver mon futur mari aujourd'hui, attends la bonne nouvelle. » « Alors, câĂ©tait tout ce que tâavais Ă me dire ? » « Pourquoi est-ce que je viendrais te parler de ma vie amoureuse ? » « Pourquoi est-ce que je voudrais que sensei vienne mâen parler ? » « Une rĂ©ponse Ă tout, eh ? En tout cas, tiens. » Elle tendit une photo Ă Sorata. Une jeune fille de cinq ou six ans Ă©tait montrĂ©e dessus. « On va coucher un peu partout, sensei ? » « Ma cousine. Elle va venir habiter Ă Sakurasou Ă partir d'aujourd'hui. » « Ahh. » « Son nom est Mashiro Shiina. Elle va arriver Ă la station Ă six heures, alors il va falloir que tâailles la chercher. » « Huh ? » « Je viens de te dire quâelle allait arriver Ă six heures, alors je veux que tâailles la chercher. Tu ne mâas pas entendu la premiĂšre fois ? » « Jâavais compris la premiĂšre fois ! Câest pour ça que je suis si dĂ©concertĂ© ! » « Allez, je dois aller Ă une soirĂ©e bientĂŽt. Et ils vont tous ĂȘtre docteurs ! Docteurs ! Yâen nâa pas souvent, tu sais. Alors sâil te plait, tu vois bien que je ne peux pas faire un changement de plan. Et tâas lâair pas mal libre de toute façon. HonnĂȘtement, tu nâas jamais lâair de faire grand-chose. » « Sensei en a beaucoup de non-sens Ă dire ces jours-ci, pas vrai ? MĂȘme si elle est censĂ©e ĂȘtre notre enseignante, je suis franchement surpris. Mais je ne peux pas aujourd'hui, jâai Ă rĂ©flĂ©chir sur le sens de la vie jusqu'Ă demain. » « Quâest-ce que tu radotes encore ? » « CâĂ©tait pourtant toi qui mâa dit de refaire mon sondage de choix de carriĂšre ! » « Ahh, fais juste Ă©crire "pilote" et ça va faire lâaffaire. » « Tu penses je suis quoi, un Ă©lĂšve de primaire ?! » « Ok, Ă©cris que tu veux devenir riche alors. » « Câest encore pire ! » « Tâes vraiment coincĂ©, tu ne trouves pas ? Ce nâest pas quelque chose que tu as besoin de penser fort pour. HonnĂȘtement, la facultĂ© serait entiĂšrement satisfaite si tu marquais "Je veux aller Ă lâuniversitĂ©" ou quoi que ce soit dans la mĂȘme veine. » « Au pire, fais juste demander Ă Jin-san. Le gars est pas mal libre aussi, pas vrai ? » « Si tu veux parler du gars qui ne dors jamais dans son lit, il est parti. Probablement en train de sĂ©duire une fille plus vieille que lui avec son apparence de sĂ©ducteur, pour lâensuite lâamener au septiĂšme ciel avec son entre-jambe. » « Tâes vraiment censĂ© ĂȘtre une professeure ? Montre un peu de honte ! Jâai aucune idĂ©e quoi rĂ©pondre à ça. » « Un peu de honte ? DĂ©solĂ©, jâai laissĂ© ça dans les testicules de mon pĂšre. » « Uwaaah, bon sang, câest la premiĂšre fois jâentends une fille dire "testicules". On commence Ă sây en attendre, passĂ© niveau trente et changĂ© de classe vers Amazone, tu deviens complĂštement diffĂ©rente. Le niveau de puissance de ceux dans la trentaine est une autre paire de manches. » Les sourcils de Chihiro eurent un tic. « De quoi tu parles trente ans ! Je suis encore Ă vingt-neuf ans et quinze mois ! » Elle Ă©crasa son pied au sol, et la force du coup suffit Ă faire vibrer le plancher. Sorata lui aurait rĂ©pondu "La force est comme on sây attendait dâune Amazone," mais il garda son commentaire, aillant le pressentiment quâil nâaurait pas vĂ©cu longtemps aprĂšs. « Bon, pourquoi pas demander Ă Akasaka alors ? Câest garanti quâil est lĂ , non ? » Il regarda vers le mur. Ă cĂŽtĂ©, dans la chambre 102, vivait le programmeur et camarade de classe de Sorata, Ryuunosuke Akasaka. « Tu crois vraiment quâon peut rĂ©ussir Ă faire sortir cet hikikomori<ref>Recluse sociale.</ref> de sa chambre ? Tu ne fais plus de sens maintenant. Aaahh, je vais ĂȘtre en retard si ça continue comme ça ! Je laisse le reste entre tes mains ! » Chihiro ferma la porte dâun coup sec. Avec une telle force, la charniĂšre se desserra et la porte sâinclina sur le cĂŽtĂ©. Pendant que ses chats essayaient de le rĂ©conforter en miaulant, Sorata pris le temps de remettre la porte sur ses gonds et senti un vide pesĂ© sur son esprit. Pendant quâil regardait son enseignante se prĂ©parer Ă partir, il souhaitait secrĂštement que la soirĂ©e allait tomber Ă lâeau pour elle. AprĂšs son dĂ©part, Sorata pris son cellulaire qui traĂźnait au sol et envoya un courriel Ă Ryuunosuke. Sa rĂ©ponse fut effroyablement rapide. ''Pour le moment, Ryuunosuke-sama est occupĂ© Ă dĂ©velopper un programme de compression sonore intergiciel pour la compagnie S. Cela lâennui Ă©normĂ©ment mais elle sent quâelle a un devoir de complĂ©ter son travail, donc ne peut pas se rendre disponible Ă ce temps prĂ©sent. Pour cette cause, je suis incapable de lui relayer le message de Sorata-sama. Je suis terriblement navrĂ© du contretemps, et jâespĂšre que vous comprenez la situation.'' ''- De la part de Maid-chan, qui a Ă©tĂ© confiĂ© le rĂŽle de secrĂ©taire pour Ryuunosuke-sama.'' Maid-chan Ă©tait une intelligence artificielle (AI) que Ryuunosuke avait dĂ©veloppĂ© qui sâoccupait de rĂ©pondre automatiquement Ă son courrier Ă©lectronique. Sorata ne connaissait pas tous les dĂ©tails concernant sa crĂ©ation, mais Maid-chan Ă©tait Ă©tonnement Ă©motionnelle, ainsi quâincroyablement intelligente. Elle parlait de façon plutĂŽt informelle, et faisait des erreurs par ci par lĂ , mais elle comprenait assez bien pour ĂȘtre capable de lire en les lignes et donner une rĂ©ponse en consĂ©quence. Elle Ă©tait une petite merveille technologique. Dans son temps libre, Sorata sâamusait de temps en temps avec Maid-chan, lui demandant des conseils sur les situations quâil vivait ou tenait de flirter avec elle. Mais aujourd'hui, il nâavait pas le temps de jouer avec lâAI. Sorata tenta encore une fois dâenvoyer un courriel. Encore une fois, il ne prit quâune seconde avant de recevoir une rĂ©ponse. ''Ne pas ĂȘtre comprĂ©hensif peut mener Ă ta perte, tu sais ? Si tu continues comme ça, je vais devoir tâenvoyer un virus (haha).'' ''- Maid-chan, qui peut aussi crĂ©er des virus Ă©lectroniques.'' « Uwah, pas bon, pas bon ! » Ayant eu un aperçu de la noirceur qui courrait derriĂšre la joyeuse personnalitĂ© de tous les jours, Sorata envoya un autre message pour sâexcuser. Une fois auparavant, il avait reçu un programme qui avait dĂ©truit le systĂšme et rĂ©duit le cellulaire quâil venait dâacheter en un tas de ferraille inutile. ''Câest une bonne chose que tu comprennes, câest seulement dommage que je ne puisse pas utiliser le virus que jâavais mis tant dâefforts Ă prĂ©parer.'' ''- Maid-chan, qui aimerait finalement devenir humaine.'' Restant trĂšs prudent face Ă lâAI, Sorata envoya un autre courriel dâexcuse. « Bleh, la professeure et les autres Ă©tudiants ici sont juste trop anormales. Il faut vraiment que je trouve un moyen de sortir dâici. Je sens dĂ©jĂ ma tĂȘte se sentir Ă©trange. Est-ce trop demander de revenir Ă une vie ordinaire et honnĂȘte⊠sâil-vous-plaĂźt, aidez-moi quelqu'un ! » Il regarda ensuite Ă la photographie quâil avait reçu. Une petite fille Ă la peau claire, portant un grand chapeau de paille et portant une robe [une-piĂšce] blanche pure. Son expression Ă©tait faible, et mĂȘme sâil y avait une camĂ©ra devant elle, elle ne souriait pas. Elle semblait regarder au loin avec un regard vide, au-delĂ de ce que la camĂ©ra capturait. Peut-ĂȘtre Ă cause de ce regard brisĂ©, lointain quâelle adornait, Sorata ressentit une douleur passĂ© dans sa poitrine. La fille lui rappelait quelque chose. Le chat Ă cĂŽtĂ© de lui poussa un miaulement. « ⊠Ah je vois, elle me fait penser Ă vous autres quand je vous ai rencontrĂ© pour la premiĂšre fois. » Pendant que ses compagnons se frottĂšrent Ă ses jambes, lâimage dâune petite fille assise dans une boĂźte en carton, le fixant intensĂ©ment en sâaccrochant au rebord de la boĂźte lui apparut dans son esprit. La simple pensĂ©e Ă©tait assez pour le faire tomber dans les pommes. === Partie 2 === Le chemin le plus rapide pour aller Ă la station de train Ă partir de Sakurasou Ă©tait via une route de brique rouge qui passait au travers du quartier commerçant. Il y Ă©manait une atmosphĂšre nostalgique, et pour Sorata qui Ă©tait nĂ© et avait grandi dans cette ville, le quartier avait dĂ©jĂ servi comme aire de jeu. Probablement pour cette raison, Ă chaque fois que Sorata passait au travers, il se faisait saluĂ© par tous les marchands quâil connaissait. En avant du poissonnier : « Hey, tâes le garçon des Kanda, pas vrai ? Viens essayer notre maquereau ! » Et le boucher juste Ă cĂŽtĂ© : « Ah, si ce nâest pas Sorata-kun~~. As-tu faim ? Veux-tu des croquettes, on te les offre ! » Et juste comme ça, sans avoir Ă rien acheter, il reçut des croquettes en cadeau de la part du commerçant. « Salut Sorata, ça fait un bail. Tu Ă©tudies Ă Suikou maintenant ? » Il venait de rencontrer un de ses amis du temps quâil allait au collĂšge, qui aidait Ă lâĂ©picerie locale. La ville brimait avec une camaraderie trĂšs nouĂ©e qui Ă©tait difficile de retrouver dans les mĂ©tropoles. CâĂ©tait en partie dĂ» au fait quâil nâaurait aucun avantage pour eux de pousser vers un dĂ©veloppement urbain et que tout le monde se sentait trĂšs confortable avec la maniĂšre dont le district Ă©tait organisĂ©. Il y a environ trois ans, un supermarchĂ© gĂ©ant avec des prix Ă©conomiques et une grand sĂ©lection de produits sâĂ©tait ouvert de lâautre cĂŽtĂ© de la station, mais comme il se sentait beaucoup plus Ă lâaise ici, Sorata continuait Ă faire ses achats exclusivement dans ce quartier. Et il semblait que bien dâautres clients eurent la mĂȘme idĂ©e que lui, puisque le quartier marchand continuait Ă fleurir comme avant. En se goinfrant des croquettes quâil avait reçues plus tĂŽt, Sorata se retrouva rapidement en face de la gare. MĂȘme avec son surnom « Geidaimae<ref>LittĂ©ralement « En avant de lâUniversitĂ© des Arts », mais comme câest un nom, on va le garder comme il Ă©tait.</ref> Station », ça prenait quand mĂȘme une quinzaine de minutes pour un adulte Ă sây rendre Ă partir de lâĂ©cole. Ă cause du nom, lâendroit Ă©tait fameux pour piĂ©ger les nouveaux aspirants Ă lâuniversitĂ© qui arrivait Ă peine Ă temps pour lâexamen dâentrĂ©e, et ensuite dĂ©truire tous leurs espoirs lorsquâils rĂ©alisaient quâils vont ĂȘtre en retard. La gare restait plutĂŽt gĂȘnante, avec une seule entrĂ©e, ce qui forçait les gens qui vivait de lâautre cĂŽtĂ© de la station Ă passer par-dessus les rails avant de pouvoir sây rendre. Sorata sâinstalla sur la rampe en avant de la sortie et se mit Ă attendre. Il prit la photo quâil avait rangĂ©e dans son portefeuille pour lâobserver encore une fois. Mashiro Shiina. Quel nom bizarre. Chihiro lui avait dit quâelles Ă©taient cousines, mais leur diffĂ©rence dâĂąge lui semblait trop Ă©trange. Pendant quâil Ă©tait pris dans ses pensĂ©es, un train provenant de la mĂ©tropole arriva Ă la station. Normalement, Sorata se serait attendu Ă voir des Ă©lĂšves du collĂšge dĂ©barquer du train, mais comme câĂ©tait encore les vacances du printemps, il nây avait pas tant de passagers. Les seules personnes qui descendirent du train variaient tous en origine et Ăąge, et sâen allaient chacun vers leurs propres affaires. Et dans cette vague de gens, Sorata reconnu une seule figure. La personne en question sembla reconnaĂźtre lui aussi Sorata, et un air de surprise passa dans ses yeux. Il se dirigea vers lui Ă petit trot jusquâĂ se tenir devant Sorata. « Quâest-ce que tu fais ici ? Tu mâattendais ou quoi ? » « Vraiment pas. » « Je me disais aussi. » Pensant Ă©videmment quâil y avait quelque chose de drĂŽle, Jin Mitaka se mit Ă rire. Sa tĂȘte Ă©tait garnie dâune chevelure brun clair. Il Ă©tait plutĂŽt grand et mince, assez pour faire une forte impression quand il sâapprochait, mais pour quelque raison que ce soit, il apparaissait tout de mĂȘme comme une personne assez gentille. Avec ses lunettes qui lui donnaient une allure intelligente, Sorata nâavait aucun problĂšme Ă dire quâil paraissait plutĂŽt super comme gars. Et câest pour ça que Sorata pouvait comprendre pourquoi Jin Ă©tait si populaire avec les filles. Ăa ne le surprenait plus de voir une marque de lĂšvres sur son coup. En fait, il sây en attendait plus que dâautre chose. Jin vivait dans la chambre 103 Ă Sakurasou. Son talent Ă©tait de devinĂ© les trois tailles dâune femme, mĂȘme avec sous ses vĂȘtements. « Hey, hey, quâest-ce que tu manges ? Ăa sent bon. » Il tourna son regard vers les croquettes que Sorata tenait. Une curiositĂ© enfantine qui ressortait de son regard nâĂ©tait pas attendu de quelquâun qui avait lâair si calme et mature. « Câest des croquettes que jâai reçu de la boucherie en venant ici. » « Ahh, chanceux. Je peux en avoir une ? Je nâai rien mangĂ© depuis ce matin. » Jin pris le morceau que Sorata lui tendit et le dĂ©vora avec enthousiasme. « Tâes vraiment incroyable. » « Eh ? » « Simplement en te promenant dans le quartier, tu reçois de la nourriture aussi bonne gratuitement. Je suis sĂ©rieusement impressionnĂ©. » « Je suis plus impressionnĂ© avec Jin-sempai, voyant que les femmes ont tendance Ă tomber enceinte dĂšs quâelles passent proche de toi. » « Eille, je me protĂšge. » « Mais aussi, lâanime de Misaki-sempai⊠ça a fait tout un hit, pas vrai ? » Jin avait Ă©tĂ© en charge dâĂ©crire le scĂ©nario. « CâĂ©tait tout Misaki. Depuis que je la connais, elle a toujours Ă©tĂ© si exceptionnelle. Ahh, ta croquette Ă©tait vraiment dĂ©licieuse⊠Jâai adorĂ©. » Comme ce dernier semblait vouloir changer de sujet, Sorata ne poussa pas plus loin. « Je vais essayer de me rappeler de remercier la bouchĂšre. Elle sera ravie de savoir que Jin a aimĂ© ses produits. » « Câest vrai, en y repensant, tu viens dâici, non ? » « Ouais. » « Pourquoi tu vis dans les dortoirs alors ? » « Ăa tâas pris si longtemps Ă tâen rendre compte ? Ce nâest pas une histoire passionnante, mais bon. » CâĂ©tait il y a environ un an, le jour quâils annonçaient les rĂ©sultats des examens dâentrĂ©e pour le lycĂ©e. ----- ComplĂštement abasourdi dâavoir passĂ© son examen dâentrĂ©e, Sorata Ă©tait parti cĂ©lĂ©brĂ© avec un groupe dâamis Ă une soirĂ©e karaokĂ©. De retour chez lui passĂ© minuit, il fut accueilli par lâimposante figure de son pĂšre qui lâattendait dans le salon. « Tu es un lycĂ©en maintenant. On va te laisser choisir. » « Quoi ? » « Choisir si tu veux soit venir vivre avec ta famille Ă Fukuoka, soit rester ici et vivre seul. » En regardant son pĂšre se tenir devant lui, les bras croisĂ©s, Sorata nâavait aucune idĂ©e ce qui Ă©tait en train de se passer. Son regard, cherchant de lâaide, dĂ©riva vers sa mĂšre qui nettoyait la vaisselle en fredonnant. « Câest plutĂŽt soudain, mais ton pĂšre vient dâĂȘtre transfĂ©rĂ© dâemploi. » « Ah je vois, et alors ? » « Alors tu dois choisir si tu viens avec nous ou tu restes ici. » « Attends, attends. Pourquoi est-ce quâil nây va pas par lui-mĂȘme ? » « Quâest-ce que tu racontes, si je faisais ça, je me sentirais seul. » « Les pĂšres ne devraient pas se plaindre de choses si ridicules comme se sentir seul ! » « Câest pour ça que jâamĂšne avec moi ta mĂšre et Yuuko. » « Et quâest-ce qui est si diffĂ©rent avec moi ? » « Que tu sois lĂ ou non ne fait pas de diffĂ©rence pour moi. » « Ah, je vois. Et, quâest-ce qui se passe avec lâĂ©cole de Yuuko ? » « On lâa dĂ©jĂ transfĂ©rĂ©e Ă une nouvelle Ă©cole. » « Wow, vous avez fait ça vite ! » Mais, il faut dire, pour Sorata, ce nâĂ©tait pas si mal. Il atteignait enfin son but de vivre par lui-mĂȘme. « En passant, on a Ă©tĂ© voir un agent immobilier il nây a pas si longtemps. On a dĂ©jĂ vendu la maison. » « Woh minute ! Tout ça se passe beaucoup trop vite ! » « Je vois dĂ©jĂ mon future, enterrĂ© dans la rĂ©gion du mentaiko<ref>Mentaiko est du caviar marinĂ© du Colin dâAlaska (Goberge dâAlaska), et la ville de Fukuoka est reconnue pour cette spĂ©cialitĂ©.</ref>. » « Es-tu malade ?! RĂ©veille ! Aussi, lâappeler « rĂ©gion du mentaiko »⊠tu devrais vraiment tâexcuser Ă la ville de Fukuoka tout de suite ! Je suis sĂ»r quâils ont plein dâautres spĂ©cialitĂ©s lĂ -bas ! » « Ne tâen fais pas. Je suis aussi un fan des Hawks<ref>Ăquipe de baseball japonaise situĂ©e Ă Fukuoka.</ref>. » « Je mâen fous ! » « Mon amour, jâabandonne. Je ne peux juste pas raisonner avec notre fils adulte maintenant. Câest pour ça que la pubertĂ© est si Ă©nervante. » « Hey hey, juste une seconde ! Ne pousse pas la faute sur ma tĂȘte ! » Avec une expression choquĂ©e, le pĂšre de Sorata quitta la piĂšce pour aller dans la chambre de bain. Comme prĂ©vu, Sorata nâĂ©tait pas dâhumeur Ă le suivre. De toute façon, qui voudrait voir son pĂšre prendre un bain ? Ă la place de son pĂšre, sa mĂšre vint dans le salon et sâassit devant Sorata. « Alors, que vas-tu faire ? Ce nâest pas facile Ă prendre comme dĂ©cision. » « On a toujours les pamphlets dâĂ©cole, non ? Ăa couterait combien de vivre dans les dortoirs ? » « Avec deux repas par jour inclus, environ cinquante mille yen<ref>Environ 500$</ref>. » Sa mĂšre lui rĂ©pondit avec un air triomphant. « ⊠Dans le pire des cas, je pourrais me trouver un emploi Ă temps partiel. » « Ehh, quoi, quoi ? Onii-chan ne vient pas avec nous ? » La personne qui les interrompit si soudainement Ă©tait sa petite sĆur, Yuuko, qui portait un pyjama rose enfantin. Elle se colla Ă Sorata and sâagrippa Ă son bras, le secouant et l'implorant. « Je ne veux pas vivre loin dâonii-chan~~ ! Et ça ne dĂ©range pas onii-chan de vivre loin de moi ? Câest pas croyable ! » Elle Ă©tait rentrĂ© en deuxiĂšme annĂ©e de secondaire cet avril, mais elle agissait toujours autant de maniĂšre enfantine. Quand elle Ă©tait plus jeune, sa santĂ© Ă©tait plutĂŽt fragile, et elle avait pris comme habitude de se cacher derriĂšre son frĂšre. Alors, ce nâĂ©tait pas si surprenant quâelle en aille le plus Ă dire Ă propos du dĂ©mĂ©nagement. « Bah, je ne veux pas laisser mon acception au lycĂ©e tombĂ©e comme ça. » « ArrĂȘte de mentir ! Tu avais dit que tu voulais aller lĂ -bas juste parce que câĂ©tait lâendroit le plus prĂšs de la maison ! Tâas quâĂ aller au lycĂ©e le plus proche de notre nouvelle maison ! » Pendant un petit bout de temps, Yuuko continua avec toutes ses forces de convaincre Sorata de venir avec eux. En voyant quâil ne serait pas convaincu si facilement, elle en arriva presque au point de pleurer, en sachant que Sorata ne savait pas comment faire face avec cette situation. Mais, au final, câest sa mĂšre qui Ă©crasa les plaintes de sa petite sĆur. « Bon bon, arrĂȘte dâĂȘtre si Ă©goĂŻste. Tu ne voudrais pas que ton frĂšre arrĂȘte de tâaimer, non? » Comme on pouvait sây en attendre dâune mĂšre avec treize ans dâexpĂ©rience avec Yuuko, elle savait exactement comme sâoccuper de sa fille. « Jâai compris⊠jâabandonne⊠» Pour finir, elle donna Ă Sorata ses yeux piteux de chiot, avant de retourner Ă sa chambre. La journĂ©e suivante, Sorata finit de remplir les documents nĂ©cessaires pour son inscription Ă Suikou et son emmĂ©nagement dans les rĂ©sidences, et sa famille commença leur prĂ©paration pour le dĂ©mĂ©nagement. ----- Ăa lui semblait si distant maintenant. Jin avait commencĂ© Ă rire peu de temps avant que Sorata finisse son histoire. « Je suis pas mal jaloux de ta famille. » « Toute la faute de mon imbĂ©cile de pĂšre. » « Au moins, ça nâa pas Ă©tĂ© si sĂ©rieux que ça. Je mâĂ©tais prĂ©parĂ© Ă ce que tu me contes une histoire de malheurs. » « Quoi, que ma famille se soit sĂ©parĂ©e ? Ou que mon pĂšre parte sans laisser de traces ? » « Dans le genre. » Jin lui rĂ©pondit avec un sourire, le genre de sourire qui faisait craquer toutes les femmes. « Alors, quâest-ce qui tâamĂšne ici ? » « Ahh, ça. » Sorata lui montrĂąt la photo que Chihiro lui avait donnĂ©e. « Pas mal jolie comme fille. » « Ouais. » « Autour de cinq ans ? » « Câest ça que je penses. » « Ta petite sĆur ? » « Non. » « Hm, ok jâai compris. » « Compris quoi ? » « On sâen va voir la police Sorata. Et tu vas confesser que tu es un pĂ©do<!--pĂ©dophile Ă la place ou je le garde comme ça?-->. Et tu vas aussi admettre que tu es le pervers derriĂšre tous les harcĂšlements sexuels qui ont Ă©tĂ© commis dans les environs. Je vais venir avec toi. » « Comment est-ce que tu fais pour raconter tout ça en gardant ton sang froid ! Tâes complĂštement dans le champ ! Câest sensei qui mâa demandĂ© de venir ici ! Elle mâa dit dâattendre Ă la gare pour accueillir cette fille. » « Ah, juste ça ? Câest tellement moins excitant⊠» « Tâaurais mieux aimĂ© que je sois un pervers ? » « Ouais, carrĂ©ment. » Avec lâexpression que Jin portait, Sorata avait de la misĂšre Ă savoir sâil Ă©tait sĂ©rieux ou non. » AprĂšs avoir fini leur conversation stupide, Sorata remarqua un taxi noir qui entra la gare. Ce dernier sâarrĂȘta au dĂ©barcadĂšre, Ă une dizaine de mĂštres dâoĂč Sorata se tenait. En regardant nonchalamment la voiture, il vit une fille quâil nâavait jamais vue auparavant, mais qui portait lâuniforme familier de Suikou. Son uniforme avait lâair dâĂȘtre portĂ© pour la premiĂšre fois. Elle avait une valise brun clair dans ses mains et suivi dâun air ennuyĂ© le taxi (qui portait une plaque provenant de Narita) partir de la station. Probablement Ă cause de la lĂ©gĂšre inclinaison de ses yeux, elle donnait un air plus mature, mais avec son habit, Sorata se doutait quâelle devait ĂȘtre autour du mĂȘme Ăąge que lui. Sa peau presque transparente Ă©tait si blanche quâelle donnait lâimpression de se mĂȘler au fond de lâespace qui lâentourait. Sorata ne pouvait sâempĂȘcher dâĂȘtre captivait par sa beautĂ©. Son esprit se vida de toutes pensĂ©es et seul un paysage blanc sans limites resta imprĂ©gner dans sa tĂȘte. Il oublia son entourage, sa respiration se fit plus lourde, et il oublia mĂȘme oĂč il se trouvait. La vision de la fille se tenant au milieu dâune plaine blanche couverte de neige avait enchaĂźnĂ© complĂštement Sorata. « Elle donne vraiment une ambiance spĂ©ciale, cette fille-lĂ , tu trouves pas ? » « âŠâŠâŠ Â» « Sorata ? » Sorata sentait que Jin tentait de lui parler, mais sa voix rentrait dans une oreille et sortait par lâautre. La jeune fille commença Ă se promener tranquillement. Si elle Ă©tait un chat, elle aurait Ă©tĂ© un chat sauvage dâIriomote<ref>Iriomote est une Ăźle de lâarchipel des Ăles Yaeyama. Le chat dâIriomote est une espĂšce unique presque Ă©teinte vivant dans les montagnes de lâĂźle.</ref>. Elle donnait une atmosphĂšre dâexistence, mais en mĂȘme temps, un air de danger, comme si câĂ©tait un animal en voie de disparition. Sorata Ă©tait rempli dâun sentiment de malaise, comme si elle aurait disparu le moment quâil lâaurait lĂąchĂ©e du regard. Elle se dirigea silencieusement vers un banc sur le cĂŽtĂ© de la gare, et dâun mouvement presque spectral, elle sâassit dessus. Elle Ă©tait Ă environ six mĂštres de Sorata. Il ne savait pas pourquoi il se sentait si nerveux Ă la regarder. Il ravala sa salive pour contenir sa nervositĂ©. « Tu sais, ça ne dĂ©range pas comment jolie tu la trouves, c'est pas trĂšs poli de fixer quelquâun comme ça. Mais je dois admettre que je ne te blĂąme pas dâĂȘtre devenu comme ça⊠» « âŠâŠâŠ Â» « Juste en Ă©tant assise comme ça, elle ne te donne pas envie de juste aller la voir et la ramener chez toi ? » « âŠâŠâŠ Â» « Câest bon. Laisse-moi te montrer mes vrais talents. Hum, voyons voir⊠sa taille est 1,62 m<ref>Autour de 5â 4ââ.</ref>, elle doit peser autour de 45 kg, et ses trois tailles sont sans aucun doutes 79, 55 et 78 du haut vers le bas. "Plate", tu dis ? Sois pas si pessimiste. Autant que sa taille est fine, elle va avoir en masse de poitrine Ă montrer quand elle va se dĂ©shabiller. Crois-moi. » Sorata entendu les propos de Jin venant dâun peu en avant de lui. « ⊠Quâest-ce que tâes en train de raconter encore, Jin-san ? » « Je disais quâon pouvait te lire comme un livre ouvert. » MĂȘme aprĂšs ĂȘtre sorti de ses rĂȘves, Sorata ne quitta toujours pas la fille des yeux. En se concentra sur son visage, il sentait quâelle lui rappelait quelque chose, et il continuait encore Ă chercher quoi. Soudain, il rĂ©alisa ce quâelle Ă©tait. « Ah, je vois. » « Tâen fais pas. Pas de raison dâĂȘtre gĂȘnĂ©. » « Non, non, câest Ă propos de la fille. » Le moment oĂč il mit en parole ses pensĂ©es, il devint encore plus sĂ»r de lui-mĂȘme. « Eh ? Quâest-ce que tu veux dire par ça ? » « JâĂ©tais sĂ»r quâelle serait venu par train⊠» « SĂ©rieusement, tâes sĂ»r quâil nây a rien qui cloche dans ta tĂȘte ? » « Non, non, non. Câest la photo ! » Sorata enfonça la photo que Chihiro lui avait donnĂ©e dans la face de Jin. « Aucune idĂ©e de quoi tu parles. » « Bah, quâimporte. » Sorata se dirigea vers la fille assise sur le banc. « Hey, quelle couleur voudrais-tu ĂȘtre ? » Ăa pris un moment Ă Sorata avant de comprendre que la question provenait de la jeune fille. Sâil nâavait pas mis son attention sur elle, Sorata nâavait pas de doutes quâil nâaurait jamais entendu sa question. Elle leva son regard vers lui, et leurs yeux se rencontrĂšrent. Ce fut assez pour dĂ©stabiliser complĂštement Sorata. « Moi ? » Elle hocha un peu Ă la tĂȘte en rĂ©ponse. « Je nây ai jamais vraiment pensĂ©. » « Tu peux y penser maintenant alors. » « Je ne peux pas ĂȘtre sĂ»r pour le futur, mais pour lâinstant, je dirais je voudrais ĂȘtre irisĂ©. » « IrisĂ© ? Câest une couleur ? » « On peut dire que câest couleur arc-en-ciel, mais avec la nuance dâĂȘtre des couleurs pas trĂšs clairs. » « IntĂ©ressant⊠» « Et toi ? » « Eh ? » « Quelle couleur voudrais-tu ĂȘtre ? » « Je nây ai jamais pensĂ©. » « Tu ris de moi ? » « Aujourdâhui, je dirais blanche. » « Hmm, comme ton nom<ref>Mashiro veut dire « blanc pur ».</ref>. » « ⊠» Elle regarda Sorata avec un air surpris. « Ah dĂ©solĂ©. Je dois avoir agir assez suspicieusement ici. Je suis Sorata Kanda. Chihiro-sensei mâa demandĂ© de venir te chercher⊠Elle te lâavait mentionnĂ© ? » « Chihiro-sensei te lâa demandĂ© ? » « Ugh, elle a complĂštement ratĂ© son coup, pas vrai ? » Sorata compara la fille en avant de lui avec la photo quâil avait reçue. Ce nâĂ©tait pas facile de sâen rendre compte dâun seul regard. Mais, pour une raison ou une autre, Sorata en Ă©tait certain. Surement Ă cause de la sensation quâil avait reçue des deux filles Ă©tait la mĂȘme. La fille Ă©tait sans aucun doute Mashiro Shiina. « Ăa fait combien de temps que cette photo-lĂ a Ă©tĂ© prise ? Tu dois ĂȘtre au moins trois fois plus vieille⊠»â === Partie 3 === <i>Est-ce que câĂ©tait vraiment une bonne idĂ©e de ramener une fille comme elle Ă Sakurasou?</i> Alors que Sorata faisait son chemin vers le dortoir perdu dans ses pensĂ©es, il ne pouvait sâempĂȘcher dâĂȘtre hypnotisĂ© par lâapparence de Mashiro Shiina qui Ă©tait Ă ses cĂŽtĂ©s. Son corps Ă©tait mince. Sa voix douce. Ses mouvements calmants. Elle ne dĂ©voilait pas beaucoup dâexpressions, et son visage Ă©tait tout sauf Ă©motif. Marcher avec elle lui faisait sentir comme sâil se trouvait coller Ă un morceau de verre. Une sculpture tellement dĂ©licate quâelle briserait sâil ne lâaurait que toucher. En tout cas, câĂ©tait lâimpression quâelle lui donnait. Et dâautant plus⊠« Câest un beau nom Sorata. » « Eh ? » « Il sonne bien. Je lâaime bien. » Elle lĂąchait soudainement des commentaires comme ceux-lĂ , et elle rendait Sorata plutĂŽt heureux. Elle nâavait vraiment aucune dĂ©fense. Il ne la voyait pas sâintĂ©grer Ă lâatmosphĂšre de Sakurasou. Le dortoir Ă©tait un rassemblement pour ceux qui nâavait aucun bon sens. Un trou pour ceux dont la tĂȘte ne tournait pas dans le bon sens. Lâextraterrestre Misaki Kamiigusa. Lâhikkikomori Akasaka Ryuunosuke. Le chasseur nocturne, Mitaka Jin. Et la derniĂšre, mais non la moindre, Chihiro Sengoku, lâenseignante fainĂ©ante. Et pendant quâil y pensait, Jin avait disparu il y a dĂ©jĂ quelques temps. GrĂące Ă cela, Sorata se retrouvait seule avec une fille quâil venait de rencontrer. Le plus quâil tentait de trouver des sujets de conversations, le moins il Ă©tait capable de trouver quelque chose dâintĂ©ressant. Il y avait encore ce quâelle avait dit plus tĂŽt. Sorata ressentait encore un brĂ»lement dans sa poitrine. Mais, Ă la place de le dĂ©courager, sa misĂšre le rendait encore plus impatient. « Hey. » « Hmm ? » « Tu vas commencer Ă aller Ă Suikou cette annĂ©e ? » Mashiro secoua lĂ©gĂšrement de la tĂȘte. « Transfert. » « Ah je vois⊠Tu es en deuxiĂšme annĂ©e ? » Cette fois, elle hocha doucement. « On est dans la mĂȘme annĂ©e alors⊠» Ses yeux clairs se dirigĂšrent vers lui. Son visage ne montra toujours aucune expression. Comme si elle Ă©tait embarrassĂ©e, elle brisa leur contact visuel. Ils continuĂšrent leur chemin vers Sakurasou en silence. Si câest comme ça, jâaurais juste Ă la dĂ©fendre de tout le monde. Ăa ne va pas ĂȘtre facile, mais je vais faire mon possible. Le plafond de la rĂ©sidence Ă©tait dĂ©jĂ en vue. ----- Quand Sorata et Mashiro arrivĂšrent Ă Sakurasou, les camions de dĂ©mĂ©nagement venaient de partir de lâentrĂ©e. Ils pouvaient entendre les moteurs jusquâĂ ce que les vĂ©hicules disparaissent en se dirigeant vers gare. Sorata mis la valise de Mashiro sur le cĂŽtĂ© de lâentrĂ©e. « Tu peux entrer. » Il la poussa Ă rentrer dans la maison. Et comme un guĂ©pard qui avait trouvĂ© sa proie, Misaki descendit Ă la course⊠ou plutĂŽt, bondit⊠du deuxiĂšme Ă©tage. Elle atterrit et sâaccroupit pour absorber le choc, tel un animal sauvage. « Bienvenue Ă Sakurasou~ ! » Elle se laissa lousse et fit exploser le pĂ©tard quâelle tenait dans ses mains. Le confetti se projeta magnifiquement dans la face de Sorata. Il rĂ©pliqua en donnant un coup directement sur son front. « Owww ! Comment oses-tu faire ça Ă une fille ! » « Tâauras le droit de te qualifier comme fille quand tu vas arrĂȘter de dormir dans ma chambre ! » « TâinquiĂšte pas ! Je nâai pas encore embrassĂ© quelquâun, je suis pure et blanche comme neige ! » En arriĂšre dâeux, Mashiro ne faisait que fixer dâun air distrait leur bataille verbale. « Ah, câest pas comme tu penses, senpai est juste senpai, rien dâautres. On nâest pas dans une relation inappropriĂ© ou quoi que ce soit de ce genre ! Fais-toi pas dâidĂ©e, ok ? » « Ohh~, kouhai-kun sâen fait dĂ©jĂ de ce que Mashiron penses de lui ? » « Non ! Aussi, lâappeler "Mashiron"⊠tu connais dĂ©jĂ son nom ? » « Hey hey, on ne va pas continuer Ă trainer dans lâentrĂ©e comme ça. Viens, on va lui donner un tour de la place ! » « Câest de ta faute si on sâest arrĂȘtĂ© ici ! » « Ăa veut dire que je vais enfin avoir une voisine de chambre ! On pourrait peut-ĂȘtre avoir des partys pyjama ? On pourrait parler de garçons et dâamour ! Uwaaah, ça me rend tellement excitĂ©e ! » Repoussant Misaki qui Ă©tait maintenant perdue dans ses fantaisies, Sorata guida Mashiro vers le deuxiĂšme Ă©tage, normalement interdit aux garçons. Sur la porte de la chambre 202 Ă©tait pendu un panneau qui lisait « Chambre Ă Mashiro », accompagnĂ© dâun dessin dâun personnage dâanime. « Jâai travaillĂ© jusquâau milieu de la nuit pour le finir. » Le commentaire vint de Misaki, qui Ă©tait arrivĂ©e de nulle part. « MĂȘme si tâĂ©tais en train de jouer Ă des jeux vidĂ©o jusquâau matin⊠» Ignorant totalement sa rĂ©plique, Misaki ouvrit la porte grande ouverte sans demandĂ© la permission de la nouvelle rĂ©sidente de la piĂšce. « Tadaa~ !! » Sorata pensait que la chambre aurait Ă©tĂ© vide, mais Ă©tonnement, il pouvait y voir un lit, une commode, un bureau surmontĂ© dâun ordinateur et dâun Ă©cran Ă©norme, et une pile de bagages remplis de toutes sortes de linges. Tout Ă©tait rangĂ© et ordonnĂ© de façon trĂšs minutieuse. « Quâest-ce que tâen penses ?! Impressionnant, pas vrai ? Pendant le temps que kouhai-kun Ă©tait parti, ils ont fait un travail incroyable. Ils sont super, non, les dĂ©mĂ©nageurs avec le rhino comme logo ?! Trop pro ! Ils Ă©taient trop forts ! » Misaki sâexcitait sans raison, sa poitrine qui se gonflait dâorgueil, comme si ça avait Ă©tĂ© elle qui avait tout fait. « Mais câest pas comme si senpai avait accompli quoi que soit. » « Je suis restĂ© Ă les superviser tout le long tu sauras. » Pendant tout ce temps, la nouvelle habitante regardait la chambre dâun air dĂ©sintĂ©ressĂ©, en continuant de fixer lâĂ©change entre Misaki et Sorata. « Shiina⊠est-ce que tu es sĂ»r que tu veux vivre ici ? » « Oui. » Sa voix Ă©tait douce comme du coton. Elle ne parlait pas fort, mais son ton Ă©tait ferme, elle avait lâair dĂ©terminĂ©, une attitude qui le surpris. Mais, comme il sây en attendait, quâimporte le nombre de fois quâelle lui parla, elle restait toujours aussi indiffĂ©rente. Juste la regarder lui faisait monter lui donner des papillons au ventre. DâoĂč pouvait bien provenir ces Ă©motions⊠? « Ahh, mais je suis vraiment, vraiment contente Ă propos de ça. Ăa fait tellement du bien dâavoir quelquâun dâautre du dĂ©partement des Arts ici~~. » Misaki Ă©tait complĂštement enchantĂ©e par Mashiro, et tenta de se coller Ă celle-ci, mais Sorata repoussa son visage pour lâarrĂȘter. « Ah, Shiina, tu es en concentration des arts ? » CâĂ©tait impossible de rentrer dans le dĂ©partement mĂȘme sous des circonstances ordinaires. Y ĂȘtre transfĂ©rĂ© en deuxiĂšme annĂ©e relevait du miracle. « Oui. » Mashiro restait aussi calme et sereine. « Tâes trop lent ! Tâas vraiment aucuuuuuune idĂ©e de ce qui se passe ! La guerre dâaujourdâhui est une bataille dâinformation ! Tu vas perdre Ă 100% si tu continues comme ça ! Triste, triste, ça me donne juste envie de te prendre au lasso !<ref>Triste dans le contexte se lit « nagekawashii » et prendre au lasso se lit « nagenawashitai ». Un jeu de mot en japonais qui perd son sens dans dâautres langues.</ref> » Se contenant pour ne pas lui rĂ©pliquer « Je mâen contrefous », Sorata tenta dĂ©sespĂ©rĂ©ment de ramener la poule sans tĂȘte quâĂ©tait Misaki dans un Ă©tat relativement normal. « Alors, quâest-ce que tu connais dâelle senpai ? » « Mashiron est une cĂ©lĂ©britĂ© dans le domaine des arts ! Elle vit en Angleterre depuis quâelle est petite, et elle reçoit une Ă©ducation spĂ©cialisĂ©e pour les jeunes artistes prodiges ! » En dâautres mots, elle revenait au Japon de retour dâoutre-mer. En voyant comment bizarre elle pouvait agir, comment doux elle pouvait parler, lâatmosphĂšre Ă©trange qui lâentourait⊠câĂ©tait probablement dĂ» Ă tout le temps passĂ© Ă lâextĂ©rieur du pays.<ref>LâĂ©ducation occidentale nâa pas tendance Ă rendre les gens calme et renfermĂ©, mais plutĂŽt Ă les rendre excitĂ© et ivrogne.</ref> « Elle a dĂ©jĂ des tonnes dâĆuvres dans des musĂ©es Ă lâĂ©tranger ! Elle a gagnĂ© des prix aussi ! Les gens disent que ses peintures ont vraiment de la valeur. » Avec Mashiro qui ne contredisait rien de cela, Sorata se disait que ça devait probablement ĂȘtre vrai. Mais il nâavait aucune idĂ©e de comment juger cela dans le monde des arts. « Si on aurait Ă la comparer Ă un Shinkansen<ref>Train Ă Grande Vitesse au Japon</ref>, laquelle serait-elle ? » « Nozomi<ref>Possiblement la ligne de TGV la plus rapide au Japon.</ref>, pas de doute ! » « Whoaaa, câest incroyable. » Avec un air triomphant, Misaki se frappa la poitrine avec ses deux mains. « Hmm, quâimporte comment folle et impure senpai est, elle reste une Ă©tudiante en art ? » « Pourquoi tu dis ça ? » « Bah, câest pour ça tu connais Shiina non ? » « Ah, non. Câest Chihiro qui mâa tout racontĂ© hier. » « Quâest-ce que tu fais Ă ĂȘtre toute fiĂšre alors ! » « Parce que, mĂȘme pour un instant, celui avec lâinformation est le gagnant ! Mouahahahahaha!! » En rĂ©plique Ă son rire absurde, Sorata tenta encore une fois de la frapper sur la tĂȘte, mais Misaki fut plus rapide que lui et attrapa sa main en plein vol. « Tu ne mâauras pas deux fois de suite ! » Dans ce cas⊠Sorata frappa rapidement du revers le front maintenant sans dĂ©fense de sa senpai. « Oww !! Es-tu un enfant de maternelle qui taquine la fille quâil aime ?! » « La seule chose que je pourrais ressentir pour toi serait de lâirritation ! » « Je comprends que tu es rendu Ă un Ăąge oĂč tu as tendance Ă ne pas voir ce quâil y a directement en face de toi. Je comprends aussi que tu es Ă lâĂąge oĂč tu aimes ça te pavaner et faire le fier ! Mais câest pas beau de mentir, kouhai-kun ! Tu te rappelles de la fois oĂč tu as tentĂ© de mâattaquer pendant que jâĂ©tais dans le bain et ton nez a crachĂ© du sang partout dans la salle de bain ! Rappelles-toi comment excitĂ© mon corps nu et chaud tâavais rendu ! Kouhai-kun es tellement adorable quand il est gĂȘnĂ© ! » « Argh ! Ăa, ça, câĂ©tait⊠tu avais ignorĂ© les rĂšgles pour la salle de bain et câĂ©tait ta faute que je tâai vu comme ça ! JâĂ©tais la victime ici ! Rembourse-moi toutes mes globules rouges et blancs ! » « Je suis vraiment incroyable quand je suis dĂ©shabillĂ©, tu sais ! » « Tâes dĂ©jĂ assez incroyable avec tes vĂȘtements sur le dos ! » Soudainement, Sorata se rappela oĂč ils se tenaient⊠et se tourna timidement vers Mashiro, dont le visage ne portait toujours pas de fraction dâĂ©motions. Elle ne se contenait de les fixer, avec une lĂ©gĂšre trace de curiositĂ©. « Euh, on ne te fait pas peur jâespĂšre ? » « Pourquoi ? » « Bah, c'est juste que la conversation entre nous deux⊠» Mashiro pencha sa tĂȘte, encore plus confuse quâavant. Ses mouvements Ă©taient tellement adorables quâils Ă©tranglĂšrent Sorata avant quâil ne puisse continuer Ă parler. « Oh mon Dieu, elle est trop jolie⊠ce que tu penses est trop Ă©vident kouhai-kun. » « MĂȘme si câest ça que jâavais dans la tĂȘte, pas besoin dâaller le crier sur les toits ! » Il prit la tĂȘte de Misaki et commença Ă broyer<!âpas sĂ»r quoi dâautre mettre ici pour grind his fists--> ses poings sur les cĂŽtĂ©s de son crĂąne. « Aiyayayayayayaya !! » « Comme dâhabitude, Ă deux, vous faites la paire. » Sorata aperçut Chihiro derriĂšre lui, se trainant comme un corps sans vie. Peut-ĂȘtre sa malĂ©diction avait pris effet, sa soirĂ©e nâavait pas lâair dâavoir Ă©tĂ© un succĂšs pour elle. DerriĂšre elle se trouvait Jin, qui sâĂ©tait sĂ©parĂ© de lui et Mashiro Ă la gare. Pour quelque raison que ce soit, il avait lâair dâĂȘtre de mauvaise humeur en regardant Sorata et Misaki. Il tenait deux sacs dans ses mains, les deux remplis dâingrĂ©dients pour un nabe<ref>Lance tout ce que tu peux trouver de comestible dans un pot avec de lâeau bouillante et tu as ton repas.</ref> complet, ainsi que des desserts et du jus. Le regard des deux garçons se rencontra. « On va avoir besoin de ça pour fĂȘter son arrivĂ©e, pas vrai ? » Jin lui rĂ©pondit avec un faux sourire, ceux quâil pratiquait depuis longtemps. « Sensei est de retour tĂŽt aussi. Pas rĂ©ussi Ă te trouver un mari ? » « Je me suis fait tromper. Ils ont totalement menti, pas un seul docteur ! Ils ont du cran, inventĂ© tous ces histoires ! » « Bah, sensei ment Ă propos de son Ăąge, tu ne peux pas vraiment te plaindre. » Chihiro lui avait dit plus tĂŽt quâelle Ă©tait Ă©ternellement Ă 27 ans pour ces soirĂ©es. « Ugh, merde. JâespĂšre que tous les gens heureux se lancent en bas dâune falaise. » « Tâen fait pas Chihiro-chan. Si tu ne trouves rien, kouhai-kun a dit quâil te prendrait comme femme. » « Jâai jamais dit ça ! » « Hmm, donne lui encore 5 ans ça pourrait ĂȘtre une bonne idĂ©e. » « Ăa serait une trĂšs mauvaise idĂ©e ! » « Mais honnĂȘtement, tu es enfin arrivĂ©e. » Le regard de Chihiro se tourna fermement vers Mashiro. Ce nâĂ©tait certainement pas dans lâimagine de Sorata que ce regard avait un sens cachĂ©. « Oui. » Mashiro rĂ©pondit doucement. « Umm, sensei, je peux te demander quelque chose ? » « Jâai vraiment envie de frapper quelquâun en ce moment, alors fais ça vite. » « Juste une question alors. » Sorata aurait voulu lui demander tellement de questions. Pourquoi est-ce que quelquâun avait une si bonne Ă©ducation Ă lâĂ©tranger retournerait vivre ici ? OĂč sont ses parents ? Mais de toutes les questions qui flottaient dans son esprit, il choisit celle qui pesait le plus dans sa tĂȘte. « Pourquoi est-ce que Shiina est venue vivre Ă Sakurasou ? Il devrait rester de la place dans les dortoirs normaux, non ? » « Câest pourtant Ă©vident, tu ne trouves pas ? » « Non, jâen ai aucune idĂ©e. » « Parce que Mashiro est Ă sa place ici. » « ⊠Ahh. » « Ăa va devenir clair bientĂŽt. Surtout pour toi. » Chihiro avait une Ă©tincelle suspecte dans ses yeux, mais Sorata nâavait aucune idĂ©e de ce quâelle signifiait. === Partie 4 === <noinclude> === Notes de traduction === <references/> </noinclude> <noinclude> {| border="1" cellpadding="5" cellspacing="0" style="margin: 1em 1em 1em 0; background: #f9f9f9; border: 1px #aaaaaa solid; padding: 0.2em; border-collapse: collapse;" |- | Revenir au [[Sakurasou no Pet na Kanojo:Tome 1 Prologue|Prologue]] | Retourner au [[Sakurasou no Pet na Kanojo - Français|Sommaire]] | Passer au [[Sakurasou no Pet na Kanojo:Tome 1 Chapitre 2|Chapitre 2]] |- |} </noinclude>
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