Date A Live:Tome 1 Chapitre 4
Chapitre 4 : Rendez-vous Surprise
Partie 1
« … Eh bien ouais, normalement on ferme l'école s'il lui arrive un truc comme ça. »
Shidou descendit la route raide en face de l'école tout en se grattant l'arrière de sa tête.
C'était le lendemain du jour où il a nommé l'Esprit Tohka.
Shidou était allé à l'école comme d'habitude, et dès qu'il a vu le portail bien fermer et le bâtiment scolaire qui a était réduit à un tas de gravats, il soupira devant sa stupidité.
Il était là quand l'école fut détruite, alors normalement quiconque assumerait que ça serait fermé... mais quand on assiste à une scène si irréaliste, c'était possible qu'il avait inconsciemment perdu toute sa tête.
En plus, il avait passé toute la nuit, la nuit dernière, dans une réunion avec les autres, revisionnant la vidéo enregistrée de sa conversation avec Tohka et y réfléchissant dessus, alors ses capacités mentales ont dû s’affaiblir à cause du manque de sommeil.
« Pfff... Je suppose que je dois au moins faire un peu les courses alors. »
Laissant échapper un simple soupir, il se tourna vers une direction différente que le chemin vers sa maison.
Il est vrai qu'il ne leur reste plus d’œuf et de lait, et juste retourner directement à la maison lui semblait d'une certaine manière bizarre.
Cependant... en l'espace de même pas quelques minutes, Shidou s'arrêta de nouveau.
Il y avait un panneau sur la route où il était écrit : « Ne pas entrer. »
« Oh, la route est fermée... ? »
Mais même si le panneau n'était pas là, c'était aussi clair que le jour que la route était inutilisable.
Le sol asphalté a était réduit en morceau, les murs de bétons ont étaient fragmentés, et même l'appartement s'est effondré.
C'était comme si une guerre a eu lieu ici.
« … Ah, c'est... »
Il se rappela de cet endroit. C'était une partie de la zone de la déchirure spatiale où il rencontra pour la première fois Tohka.
Il semblerait que les forces de réparation ne s'en étaient pas encore occupés, comme la scène désastreuse n'avait pas changé en dix jours.
« … » Lorsqu'il se rappela l'apparence de la fille, il laissa échapper un petit soupir.
… Tohka.
L'Esprit ; la fille qui a amené quatre désastres ; qui n'avait pas le moindre nom jusqu'à hier.
Hier, après avoir discuter avec elle beaucoup plus longtemps qu'auparavant, le présentement de Shidou était juste.
La fille possédait bel et bien une quantité inimaginable de pouvoir.
Au point que toutes les organisations du monde étaient d'accord pour la considérer comme une menace.
La paysage s'étalant devant lui en était une preuve.
Quelque chose comme ça ne pouvait vraiment pas être laisser au hasard.
« … dou... »
Mais en même temps, il n'y avait aucun moyen qu'elle puisse utiliser ce pouvoir imprudemment, comme un monstre sans pitié et irréfléchi.
« … i, dou... »
Shidou détestait ce visage mélancolique qu’elle portait. Il ne pouvait pas du tout le tolérer.
« Hé, Shidou... »
… Eh bien, ses pensés circulaient dans sa tête, alors avant qu'il ne s'en rende compte, il a fini par rebrousser tout le chemin jusqu'au portail de l'école.
« … Arrête de m'ignorer ! »
« … Hum ? »
Une voix résonna, de l'autre coté de la zone verrouillé.
Shidou pencha sa tête de confusion.
Comme si il coupait en deux l'air glacé, c'était une belle voix.
C'était semblable à une voix qu'il avait entendue quelque part... pour être plus précis, à l'école la veille.
… C'était une voix qui n'avait pas prévue d'entendre à un tel moment et à un tel endroit.
« U-Umm... »
Shidou focalisa son regard dans cette direction alors qu'il comparait la voix qu'il vient juste d'entendre avec celle de ses propres souvenirs.
Et ensuite, son corps tout entier se figea.
Elle était pile en face de ses yeux.
Une fille était légèrement penchée au sommet de la montagne de débris, portant une tenue qui n'était clairement pas adéquat à son environnement.
« T-Tohka ?! »
En effet, à moins que les yeux ou l'esprit de Shidou lui jouait des tours, le fille était sans aucun doute l'Esprit qu'il avait rencontré à l'école la veille.
« Alors tu le remarque enfin, ba~ka ba~ka. »[1]
Le visage de la fille, assez beau pour envoyer des frissons au dos d'une personne, était teint de mécontentement. Elle frappa avec son pied le tas de débris avec un * thump *, et s'approcha de Shidou le long du chemin asphalté à peine intact.
Probablement parce que c'était sur son chemin, Tohka éjecta d'un coup de pied le panneau ' Ne pas entrer ' avec un grognement et arriva en face de Shidou.
« Q-Qu'est-ce que tu fais, Tohka... ? »
« … Mm ? Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Pourquoi tu es à un tel endroit... ?! »
Shidou jeta un coup d’œil derrière lui tout en criant, et vit la présence de diverses personnes comme un groupe de femme en train de parler et un voisin qui était en train de promener son chien.
Personne n'était en train de prendre refuge dans un abri. Cela veut dire, l'alerte à la déchirure spatiale n'avait pas sonnée.
En gros, cela veut dire que ni le <Ratatoskr> et ni l'AST n'ont détectés quelque signe précurseur avant l'apparition de l'Esprit.
« Même si tu me le demandes pourquoi... »
Cependant, la personne elle-même ne semblait pas du tout se soucier de sa situation étrange. Elle croisa ses bras, comme si elle ne savait pas pourquoi Shidou était en train d'en faire tout un plat dessus. « Tu n'es pas celui qui m'a invité, Shidou ? A ce... rendez-vous. »
« Quo... »
Les épaules de Shidou tremblèrent face à sa déclaration irréfléchie.
« T-Tu t'en souviens... ? »
« Hm ? Comment, tu penses que je suis une idiote ou quoi ? »
« Non, ce n'est pas ce que je voulais dire... »
« … Hmph, qu'importe. Plus important Shidou, allons-y à ce rendez-vous à la fin. Rendez-vous rendez-vous rendez-vous rendez-vous. »
Tohka ne s’arrêta pas de répéter le mot ' rendez-vous ' avec une unique intonation.[2]
« J-J'ai compris ! J'ai compris, alors arrête de répéter ce mot ! »
« Hé, pourquoi ? … Ah, Shidou, ne me dit pas que tu as pris l'avantage du fait que je ne sais pas ce que ça veut dire, et que tu m'as appris un mot indécent et obscène ? »
Avec ses joues colorées rouges vives, Tohka dressa ses sourcils.
« … ! Pas du tout, pas du tout ! C'est un mot complètement pur ! »
Il se gratta la joue quand il dit ça.
C'était un peu un mensonge. Aussi loin que les humains étaient concernés, c'était un mot qui pouvait être extrêmement impur.
Shidou se retourna de coté avec un regard gênant.
Les femmes étaient en train de ricaner, le regardant comme si elles venaient de voir quelque chose de charmant.
Eh bien, il y avait également aussi un peu de doute mélangé dans leur regard, à cause de l'apparence bizarre de Tohka.
« … Mm ? »
Tohka semblait avoir également remarquer leur regard. Elle se cacha derrière Shidou, et elle les regarda intensément.
« … Shidou, ce sont qui ? Des ennemies ? Dois-je les tuer ? »
« Hu... Hum ?! »
Les épaules de Shidou tremblèrent à cause des mots que Tohka vient de lâcher sans prévenir.
« Non, non, non, pourquoi est-ce que tu dis ça ? Ce sont juste des femmes tout à fait ordinaire. »
« Qu'est-ce que tu es en train de dire, Shidou ? Ces regards pétillants et enflammés... ça ne ressemble pas à ceux des oiseaux de proie ? Il n'y a aucun moyen que je ne sois pas leur cible. ...Elles pourraient devenir problématiques à l'avenir si on les laisse faire. Je pense que c'est mieux si on s’occupe d'elles tout de suite. »
… Eh bien, il est vrai que leurs yeux scintillaient, mais...
En premier temps, il doit trouver un nouveau sujet de conversation.
« Ne t'inquiète pas. Ne te l'ai-je pas dis ? Il n'y a pas beaucoup d'humains qui t'en veuillent. »
« … Hmph. »
Bien que Tohka ne baissa toujours pas sa garde, au moins elle avait l'air d'avoir arrêter d'être prête à attaquer à tout moment.
« Qu'importe. Alors, à propos de ce rendez-vous... »
« Allons quelque part d'autre en premier temps, d'accord ? »
Dit Shidou à Tohka, qui reparla de ça nullement intimidée, et partit précipitamment.
« Mm. Hé, Shidou, où on va ! »
Tohka le suivit juste après, et éleva sa voix de mécontentement tout en marchant derrière lui.
Accompagné de Tohka, Shidou entra dans une ruelle désertée, et laissa finalement échapper un soupir de soulagement.
« Alors tu t'es calmé. Sheesh, quelle étrange personne. Qu'est-ce qu'il y a qui cloche ? »
Tohka fronça ses sourcils de déception.
« Tohka... Qu'est-ce qu'il s'est passé après tout ces trucs hier ? »
Il avait plein de question qu'il aimerait pouvoir poser, mais la première qui sortit de sa bouche fut celle-là.
Les lèvres de Tohka bougèrent d'un air légèrement renfrogné.
« Rien, vraiment, c'était juste comme d'habitude. Je balance mon épée qui ne coupe rien du tout, je tire avec mon canon qui ne touche rien du tout. … Au final, mon corps disparaît comme ça. »
« … Disparaît ? »
Shidou pencha sa tête, perplexe.
Maintenant qu'il y pense, Kotori et les autres avaient ce genre de pressentiment, mais ils ne comprenaient pas vraiment comment cela marchait.
« C'est juste comme voyager d'un monde à un autre. »
« Q-Quelque chose comme ça existe ? … C'est quel genre d'endroit ? »
« Je ne sais pas vraiment. »
« … Quoi ? »
Shidou fronça les sourcils à sa réponse.
« L'instant où j'arrive là-bas, je rentre naturellement dans un état semblable à un sommeil profond. De ce que je m'en souviens, c'était comme si j’errais autour d'un endroit ténébreux. … Pour ma part, c'est comme s'endormir. »
« Alors, est-ce que tu viens dans ce monde quant tu te réveilles ? »
« Ce n'est pas totalement ça. »
Tohka secoua sa tête et continua.
« En premier temps, je ne pouvais jamais choisir quand venir ici, je suis envoyée ici au hasard et je reste coincée de ce coté. Eh bien, je suppose que c'est comme être brusquement réveillé. »
« … »
Shidou retint son souffle.
Il comprenait que les déchirures spatiales se produisaient quand les Esprits apparaissaient dans ce monde, mais si ce que Tohka disait était vrai, alors ce n'était pas de leur propre plein gré qu'ils apparaissaient ici.
Dans ce cas, les déchirures spatiales ne sont-elles pas justement comme un accident ?
Forçer la responsabilité à Tohka, aux Esprits, est trop irraisonnable qu'importe la manière que l'on regarde ceci.
A ce moment-là, une question supplémentaire traversa l'esprit de Shidou.
Il y avait une partie de l'histoire de Tohka à l'instant qui ne convenait pas vraiment à ce qu'elle disait.
« … Qu'est-ce que tu veux dire par ' pouvais ' ? C'est différent aujourd'hui ? »
« … »
Les joues de Tohka eurent un léger mouvement convulsif, sa bouche se courba, et elle dévia son regard vers une pente.
« Hmph, c-comme si je le savais. »
« Répond-moi correctement. Ça peut être quelque chose de très important. »
Mais Shidou insista.
C'était ainsi : si Tohka était venue dans ce monde de son plein gré aujourd'hui, alors ça pourrait être la raison pourquoi il n'y a pas eu de déchirure spatiale.
Mais pour une raison ou une autre, les joues de Tohka devenaient légèrement rose, et son regard était tranchant.
« Tu es si têtu. Cette conversation est déjà finie. »
« Non, mais... »
Shidou commença à parler, mais Tohka piétina le sol avec un pied.
L’asphalte où elle a mis son pied s'illumina immédiatement, et des rayons de lumière furent émis de là.
« Houa... ?! »
Quand la lumière toucha Shidou, il s'éparpilla en un feu d'artifice avec un crépitement.
« … Allez, dépêches-toi et dis-moi ce qu'un rendez-vous veut dire. » Dit impatiemment Tohka.
« … Gah. »
Face à ce ton intransigeant, Shidou ne pouvait rien faire et devint silencieux.
Si il lui posait d'avantage de question, cela résulterait d'un rayon de lumière comme hier.
Shidou prit son temps pour réfléchir avant de parler.
« … C'est quand un garçon et une fille sortent et s'amusent ensemble... je pense. »
« À bon ? »
Tohka le fixa du regard, comme si elle était en admiration devant la déception que c'était.
« O-Ouais... »
Même si il dit ça, il était encore préoccupé car il n'est jamais allé à un rendez-vous aussi.
Autrement dit, il ne connaissait que quelques bricoles grâce aux mangas et aux feuilleton, c'est tout.
Mais Tohka rouspéta avec ses bras croisaient sur sa poitrine.
« … Alors en gros, hier tu disais que tu voulais t'amuser avec moi, juste nous deux ? »
« … E-Eh bien... oui... je suppose. »
Pour une raison ou une autre, c'était 20% plus embarrassant quand il le dit tout simplement. Il répondit tout en se grattant la joue avec un air gêné.
« Je vois. »
Les joues de Tohka rougirent légèrement tandis qu'elle hocha de la tête, et elle prit de large foulée depuis la ruelle.
« H-Hé, Tohka... »
« Quoi, Shidou ? On ne va pas sortir s'amuser ? »
« … ! Tu d'accord avec ça... ? »
« Tu n'as pas dis que tu le voulais ? »
« Ah... Eh bien, c'est vrai, mais... »
« Alors dépêches-toi, ou sinon je vais changer d'avis. », dit Tohka tandis qu'elle se remit à marcher.
Et puis, Shidou réalisa un énorme problème.
« T-Tohka ! Tes vêtements ne sont pas bon … ! »
« Quoi ? »
Les yeux de Tohka s’élargirent, extrêmement surprise, quand Shidou dit cela.
« Qu'est-ce qui ne va pas avec mes vêtements ? C'est mon armure et mon territoire. Je ne tolérerais pas tes insultes. »
« Tu attires trop l'attention comme ça... ! Même l'AST le découvrira ! »
« Mm. »
Ayant l'air d'avoir réalisé que ça risque d'être effectivement problématique, Tohka eut un visage déplaisant.
« Qu'est-ce que je dois faire alors ? »
« Eh bien, tu dois changer tes vêtements, mais... »
Une unique goutte de sueur ruissela de la joue de Shidou. Il n'y avait aucun vêtement pour femme ici, et faire tout le chemin vers un magasin risque d'être difficile aussi.
Et également, son porte-monnaie n'était pas si rempli.
Tout en se creusant la tête pour des idées, Tohka s'exprima impatiemment.
« Quel genre de vêtement serait bon ? Juste dit le moi. »
« Hein ? Ah... »
Même si elle lui demandait quel genre, il n'arrivait pas à avoir la moindre idée pour le moment.
Mais à cet instant-là, un uniforme familier passa à travers son champ de vision.
« Ah... »
Une lycéenne qu'il ne reconnaissait pas se balader le long de la rue avec un visage fatigué.
C'était probablement une élève qui pour une quelconque raison, avait également raté l'annonce que l'école était fermée, tout comme Shidou.
« Tohka, par-là. Des vêtements comme ça seront probablement bon. »
« Mm ? »
Tohka regarda vers la direction que Shidou lui montra du doigt, et plaça sa main sur son menton.
« Hmm, je vois. Alors ça serait donc bon, hum ? » dit Tohka.
Elle leva bien fort son index et son majeur de sa main droite en même temps.
Puis, une boule de lumière noir apparut du bout de ses doigts, visant la lycéenne.
« Attends, tu penses faire quoi ?! »
Nerveux, Shidou frappa la main de Tohka.
A ce moment-là, la photosphère tirait des doigts de Tohka, rafla les cheveux de l'élève, et frappa le mur derrière elle.
Un *thunk* étouffé résonna, et des petits fragments du mur s'éparpillèrent autour.
« Eek... ?! »
Les épaules de la fille tremblèrent devant le soudain événement, et elle regarda frénétiquement autour d'elle.
Mais comme si elle en concluait que c'était parce qu'elle était à moitié endormie, elle inclina sa tête de confusion et partit.
« Qu'est-ce que tu fais ? Tu m'as fais raté. »
« Ce n'est pas du tout ce que tu devrais direeeeeeee ! C'est ma ligne ! »
« J'étais sur le point de l’assommer et de lui prendre ses vêtements, mais... »
Tohka inclina sa tête comme si elle demandait ce qu'il clochait avec ça.
Shidou laissa échapper un profond soupir du fin fond de son ventre, et plaça sa main contre son front.
« Écoute, Tohka. Tu ne peux pas attaquer les gens. Tu ne peux juste pas faire ça. »
« Pourquoi pas ? »
« … Ça ne t'ennuyait pas quand l'AST t'attaquait ? Écoute-moi... tu ne dois pas faire des choses que les gens n'apprécieront pas. »
« … Hmpf. »
Les lèvres de Tohka se nouèrent d'insatisfaction quand Shidou dit cela.
Plutôt que de ne pas être du même avis que lui, il semblerait qu'elle n'appréciait pas trop sa façon de lui parler comme si elle était une enfant.
« … Je comprends. Je m'en souviendrai. » dit Tohka en acceptant, avec cette expression.
Ensuite, elle leva légèrement son visage comme si elle se souvenait de quelque chose, et dit :
« … Il n'y a pas le choix. Je vais devoir moi-même m'occuper de ses vêtements, d'une manière ou d'une autre. »
Avec ça, elle claqua ses doigts.
Pile quand elle fit ça, la robe qu'elle portait commença à se dissoudre dans l'air... ou il semblerait, mais ensuite comme si c'était en train d'être remplacé, des particules de lumière se rassemblèrent autour d'elle, s'enroulant autour de son corps et formant une nouvelle silhouette.
Après quelques secondes, Tohka se tenait debout, vêtue du même uniforme du Lycée Raizen que la lycéenne avait porté.
« Qu... C'est quoi ça ? »
« J'ai défait mes vêtements et j'en ai crée des nouveaux. J'ai juste copié ce que j'ai vu alors les détails risque d'être mal fait, mais ça ne devrait pas être un problème. » Dit Tohka tandis qu'elle croisa ses bras avec un * hmph *.
« Si tu pouvais faire ce genre de truc alors tu aurais dû le faire depuis le début ! »
Cria Shidou, et Tohka agita ses mains autour comme pour dire 'J'ai compris, j'ai compris.'
« Plus important, on va où ? »
« À-À propos de ça... »
Shidou toucha son oreille droite comme si pour chercher de l'aide.
Puis, il le réalisa enfin. En ce moment même, Shidou n'avait pas l'interphone dans son oreille.
Et bien entendu, il n'y avait aucune caméra qui flottait autour.
De toute façon, l'équipage du <Fraxinus> de Kotori n'avait pas du tout détecté la présence de Tohka.
En d'autre mots, ils étaient complètement seul.
Shidou se sentit un peu étourdi.
Le stress rend son estomac douloureux.
Il y avait une grosse différence quand Kotori et Reine étaient derrière lui pour lui donner des bons conseils.
« Qu'est-ce qu'il y a, Shidou ? »
« … Rien. »
Shidou prit quelques profondes inspirations, et commença à marcher avec raideur. Peu de temps après, Tohka s'exprima.

« … Shidou. Tu es en train de marcher trop vite. Ralenti un peu. »
« … A-Ah, désolé... »
Il réajusta son allure après avoir eu la remarque. Leur vitesse de marche étaient différentes pour commencer, alors c'était juste normal que Shidou se retrouvait au final en face... c'était d'une quelconque manière une étrange impression.
C'était définitivement comment c'était de marcher ensemble avec quelqu'un.
Pour Shidou, qui n'est jamais allé nul part avec une fille de sa vie, c'était une nouvelle sensation (au passage, Kotori sautillant et se pavanant en face de Shidou ne pouvait pas vraiment être utilisé comme une référence).
Pensant ainsi, Shidou jeta un coup d’œil à Tohka en train de marcher derrière lui.
Ce qu'il voyait n'était pas un monstre qui pouvait divisé la terre en deux avec un coup d'épée, mais plutôt une fille ordinaire.
Alors qu'ils quittaient la ruelle et entrait dans une large rue où divers magasins s'alignaient sur les cotés, Tohka fronça ses sourcils et jetait nerveusement des coups d’œil autour d'elle.
« … Q-Qu'est-ce qu'il y a avec tous ces gens. Est-ce qu'ils préparent une guerre totale ?! »
Dit Tohka d'une voix sérieuse, tout en restant en alerte dans toutes les directions. Il semblerait qu'elle soit surprise par le nombre incomparable de gens et de voitures par rapport à ce qu'elle avait l'habitude de voir.
Puis, du bout des doigts de ses deux mains, un total de 10 petites boules de lumière apparurent. Shidou l’arrêta précipitamment.
« Comme je l'ai dit ! Il n'y a personne qui veut s'en prendre à ta vie ici ! »
« … Pour de vrai ? »
« Pour de vrai. »
Dit ainsi Shidou, et Tohka regarda attentivement autour d'elle une nouvelle fois, et supprima les boules de lumière pour le moment.
Puis... de manière imprévue, la prudence qui remplissait le visage de Tohka disparut.
« Hum... ? Hé Shidou, c'est quoi cette odeur ? »
« … Une odeur ? »
Il ferma ses yeux et renifla son environnement, et comme Tohka la juste dit, une odeur parfumée subsistait dans l'air.
« Ahh, c'est probablement de ça. »
Disant cela, il montra du doigt la boulangerie à droite.
« Ooohh. »
Disant seulement cela, Tohka fixa du regard vers cette direction.
« … Tohka ? »
« Mm, qu'est-ce qu'il y a ? »
« Tu veux rentrer ? »
« … »
Demande Shidou, et les bouts des doigts de Tohka avaient des mouvements convulsifs alors qu'un sourire se dessinait sur son visage. Puis pile au bon moment, *guurururu*, l'estomac de Tohka fit un gargouillement. Il semblerait que même les Esprits pouvaient avoir faim.
« Si Shidou veut rentrer alors je serais obliger de te suivre. »
« … Je veux y aller. Je veux vraiment y aller. »
« À bon, alors je n'ai pas le choix ! »
Répondit Tohka, d'une manière excessivement joyeuse, et ouvra triomphalement la porte de la boulangerie.
« ... »
Cacher dans l'ombres des murs, Origami regardait fixement le couple en train de parler en face de la boulangerie, et sans changer d'un moindre millimètre l'expression sur son visage, elle laissa échapper un léger soupir.
Elle était allée à l'école juste pour découvrir qu'elle était fermée, et sur le chemin du retour, elle avait remarqué Shidou en train de marcher côte à côte avec une fille.
C'était déjà une situation extrêmement sérieuse. Comme une amante, elle commença discrètement à les suivre.
Cependant... il y avait encore un plus gros problème que ça.
Cette fille, Origami la reconnaissait.
« … L’Esprit. »
Silencieusement, elle murmura.
C'est vrai. Le monstre. L’anormalité. La calamité qui détruira le monde.
La chose qui n'était pas humaine, que le groupe d'Origami était supposé anéantir, était en train de porter un uniforme et en train de marcher derrière Shidou.
« … »
Mais si elle y passait calmement à ce sujet, une telle chose n'était pas possible.
Avant qu'un Esprit apparaisse, en tant que signe précurseur, une onde de choc d'un niveau anormal aurait été détecté. Il n'y avait aucun moyen que l'équipe d'observation de l'AST aurait raté ça.
Mais dans ce cas, l'alerte à la déchirure spatiale aurait du sonner comme la veille, et un ordre aurait dû également atteindre Origami.
Origami sortit son portable de son sac et l'ouvrit. Il n'y avait aucun message.
Dans ce cas, alors cette fille n'était pas un Esprit après tout, mais juste quelqu'un qui avait une malheureuse ressemblance avec elle.
« … Ça ne peut pas être ça. »
Rapidement, ses lèvres bougèrent. Il n'avait aucun moyen qu'Origami puissent confondre le visage de l'Esprit avec quelqu'un d'autre.
« ... »
Origami appuya sur quelques boutons dans son portable, ouvrant son répertoire et appelant un numéro enregistré.
Puis.
« … AST, Sergente-Chef Tobiichi. A-0613. »
Déclarant sa position et son code ID, elle ne s'attarda pas à directement dire la raison de l'appelle.
« Envoyez-moi une machine d'observation. »
Partie 2
« Ah, Reine~. Si tu n'en manges pas alors laisse-les moi. »
« … Mm, d'accord. Sers-toi. »
Kotori tendit sa fourchette, et piqua la framboise dans le plat en face de Reine. Elle amena ensuite délicatement sa fourchette dans sa bouche, savourant le goût sucré et acide du fruit.
« Mmm, yum. Pourquoi tu n'aimes pas ça, Reine ? »
« … Ce n'est pas acide ? »
Disant cela, Reine avala d'un trait le thé à la pomme rempli avec beaucoup de sucre d'un coup.
En ce moment même, elle étaient toutes les deux dans un café à l'avenue Tenguu.
Kotori était en train de porter des rubans blancs et son uniforme scolaire, alors que Reine avait une chemise légèrement coloré et un jean.
Kotori était allée à l'école comme d'habitude mais, dû à la déchirure spatiale de la veille l'école de Kotori avait plus ou moins souffert de quelques dégâts, alors elle était fermée.
D'une certaine manière, rentrer directement à la maison après ça lui semblait quelque peu bizarre, alors elle appela Reine pour pouvoir aller joyeusement manger un morceau.
« … Oh, vu que c'est le bon moment, alors dit-moi. »
Reine se mit à parler comme si elle se souvenait de quelque chose.
« Qu~oi ? »
« … Désolé que ça soit une question si fondamentale, mais Kotori, pourquoi tu l'as choisis pour être le négociateur avec les Esprits ? »
« Mm... »
Entendant la question de Reine, Kotori fronça ses sourcils.
« Tu ne le diras à personne ? »
« … Je le promet. »
D'une faible voix, Reine approuva. Voyant cela, Kotori consentit et répondit. Murasame Reine était une femme de parole.
« En fait, je ne suis pas liée par le sang avec mon grand frère. C'est une situation digne d'un galge. »
« … Hmm ? »
N'ayant l'air ni amusée ni surprise, Reine pencha légèrement sa tête. Elle analysa rapidement les mots de Kotori, et fit un pose qui semblait demander : ' et en quoi ça à voir avec ma question ? '.
« C'est pour ça que je t'adore, Reine~. »
« ... »
Reine était perplexe.
« Ne t'en préoccupe pas~. … Alors, pour continuer. Je me demande quel âge j'avais à ce moment là, c'était pendant une époque que je ne m'en rappelle plus, mais grand frère a était abandonné par sa vrai mère, et notre famille l'a accueilli, ou quelque chose comme ça. C'était il y a si longtemps que je ne m'en rappelle pas trop, mais il semblerait qu'il était un peu problématique au début. C'était à un niveau où il semblerait qu'il pouvait juste partir et se suicider à tout moment. »
« ... »
Pour une raison ou une autre, les sourcils de Reine bougèrent de surprise.
« Qu'est-ce qu'il y a ? »
« … Rien, s'il-te-plaît continue. »
« Mm. Eh bien, on ne pouvait pas faire grand chose pour lui. Pour quelqu'un qui n'avait pas encore atteint dix ans, une mère était une existence absolument essentiel, alors pour mon frère, c'était probablement un gros événement qui reniait totalement tout son être. … Mais bon, il semblerait qu'après un an sa condition s'est stabilisée. »
Expirant fortement, elle continua.
« Probablement à cause de ça, grand frère est étrangement devenu sensible au désespoir à l'intérieur des gens. »
« … Au désespoir ? »
« Mm. Quelque chose comme tout le monde rejetant quelqu'un ; penser que cette personne ne sera jamais aimée par qui que ce soit. Eh bien, en gros comme il était avant. S'il y a quelqu'un avec une si grande mélancolie, même si c'est un total étranger, il irait probablement les aider sans aucune arrière pensée. »
C'est pourquoi, dirent ses yeux tandis qu'elle les lança vers le bas.
« Alors, j'ai juste pensé, ' si c'est lui ? '. … La seul personne qui m'est venue à l'esprit pour réconforter les Esprits fut grand frère. »
Dit alors Kotori, et Reine dit ' … Je vois ' et baissa son regard.
« … Mais ce que je veux entendre n'est pas ce genre de raison émotionnelle. »
« ... »
Aux mots de Reine, les sourcils de Kotori bougèrent de surprise.
« Alors qu'est-ce que tu veux dire ? »
« … C'est pénible quand tu joues au plus malin. Je ne vais pas croire que tu ne me comprends pas. … Qu'est qu'il est exactement ? »
Reine était la meilleure analyste du <Ratatoskr>. Utilisant les realizers spécialisés, qu'importe la structure matérielle, mais à travers la répartition de la chaleur corporelle et les mesures des ondes cérébrales, elle pouvait pratiquement comprendre les subtilités des émotions d'une personne.
… Même les pouvoirs cachés et les traits à l'intérieur d'une personne.
Kotori donna un bruyant soupir.
« Eh bien, au moment où j'ai laissé grand frère à Reine, je le savais en quelque sorte que ça allait se produire pourtant~. »
« … Ahh, désolé mais je l'ai un peu analysé. … Je pensais que c'était plutôt bizarre d'engager une personne tout à fait normal dans cette stratégie sans une bonne raison. »
« Mm, ça ne me gêne pas vraiment~. En fin de compte, ça deviendra probablement quelque chose que tout le monde connaît de toute façon~. »
Accompagné du bruit d'ouverture de la porte et de la voix de la serveuse s'exprimant ' Bienvenue ', Kotori haussa ses épaules.
Elle prit ensuite la paille qui était coincée à l'intérieur d'une tasse en face d'elle et suça d'un coup le jus de framboise restant.
Puis...
« Puufghfghghhfgh ?! »
Voyant le couple qui vient juste de rentrer dans le magasin s’asseoir derrière Reine, le jus qu'elle avait sucé dans sa bouche fut éjecté d'une force étonnante.
« ... »
D'une certaine manière, il semblerait que le couple ne l'a pas remarqué, mais Reine, assis en face de Kotori, n'était pas à l'abri de l'impact. Non découverte, elle était couverte. Eh bien en gros, elle était devenue totalement trempée.
« Désolé, Reine... »
« … Mm. »

Silencieusement, Kotori s'excusa, et comme si rien ne c'était passé, Reine sortit un mouchoir de sa poche et essuya son visage.
« … Qu'est-ce qu'il y a Kotori ? »
« Mmm... Je croie avoir vue quelque chose de peu scientifique ou peut être d’irréaliste. »
« C'est quoi ? »
Répondant à la question de Reine, Kotori montra silencieusement du doigt derrière Reine.
« … ? »
Reine tourna sa tête autour... et s'arrêta soudainement de bouger.
Quelques secondes plus tard, sa tête revint doucement à sa position initiale, alors qu'elle amena son thé à la pomme dans sa bouche.
Puis. *pfffft*, elle cracha le thé vers Kotori.
« … C'était trop surprenant. »
Peut être que c'était la manière de Reine de montrer son agitation.
Mais on devrait s'en douter. Après tout, derrière Reine, le frère de Kotori, Itsuka Shidou, était assis avec une fille.
Ce n'est pas tout. La dite fille était celle que le groupe de Kotori avait surnommée la calamité, un Esprit.
« Ehhhh... qu'est-ce qu'il se passe ? »
Kotori s'essuya le visage avec le mouchoir que Reine lui a passé, tandis qu'elle demanda d'une faible voix.
Au passage, le mouchoir de Reine avait l'image d'un ours imprimé en plein milieu. Dû aux taches du jus de framboise et du thé à la pomme, il avait pris l'apparence d'un Kikaider.[3]
Elle chercha dans sa poche et regarda dans son téléphone. Il n'y avait aucun message du <Ratatoskr>. Ce qui veut dire, ils n'ont détecté aucun trouble dû à l'apparition de l'Esprit.
Mais c'était sans aucun doute l'Esprit, Tohka. Il n'y avait aucun moyen qu'il y ait beaucoup de si jolie fille.
« Est-ce qu'il y a un moyen pour que les Esprits apparaissent sans qu'on le remarque ? »
« … Quelles sont les chances que ça soit juste une ressemblance ? »
Kotori y réfléchit pendant un moment.
Mais elle secoua immédiatement sa tête.
« Si c'est le cas, alors grand frère serait en train de sortir avec une fille normal. Si tu me demandes lequel me semble le plus réaliste entre ça ou un Esprit qui apparaît silencieusement... alors le dernier gagne de justesse. »
« … Je vois. »
C'était un commentaire plutôt rude, mais Reine l'accepta facilement.
« … Mais si c'est le cas, alors c'est problématique. Je me demande si Shin peut s'occuper de l'Esprit tout seul. »
« Mm... »
Puis, alors qu'elles plaçaient toutes les deux leur main sur leur bouche et gémissaient, elles entendirent la conversation des deux personnes assissent derrière Reine.
« Hum, alors c'est bon de juste choisir de quoi manger depuis ce livre ? »
« Oui, c'est ça. »
« Un pain aux champignons. Ils n'ont pas de pain aux champignons ? »
« Umm je crois que c'est un peu... Ou plutôt, tu ne viens juste pas d'en manger sans arrêt à la boulangerie tout à l'heure ? »
« Je veux encore en manger. Que diable est donc cette poudre... ce fort pouvoir attractif... si c'était relâché imprudemment dans la nature alors les résultats seraient catastrophiques... les gens vont trembler avec des symptômes de manques et commenceront sans aucun doute une guerre pour les champignons. »
« Impossible. »
« Grr, qu'importe. Commençons la découverte d'un nouveau goût. »
« Ouais ouais... mais il me reste que 3000 yen. »
« Mm ? C'est quoi ? »
« Je dis ça car tu n'arrêtes pas d'acheter des trucs à manger alors mon argent est en train de disparaître. »
« Mmm, ce n'est facile la vie ici. Eh bien alors, je suppose qu'on a pas le choix. Attend un peu, je vais rassembler des fonds. »
« A-Attend ! Tu comptes faire quoi ! »
Écoutant la conversation, Kotori lâcha un long soupir.
Prenant les rubans noirs de sa poche, elle attacha avec ses cheveux.
C'était la manière de Kotori de changer sa mentalité. Maintenant, Kotori s'est transformée du mode mignonne petite sœur dans le mode commandante.
Puis, ouvrant son téléphone portable, elle contacta le <Ratatoskr>.
« … Ahh, c'est moi. C'est une urgence. … Commencez la stratégie de code F-08 : l'opération <Vacances à Tenguu>. Que tout le monde se mette immédiatement à leur place. »
Entendant cela, le visage de Reine se contracta.
Attendant que Kotori finisse son appel, elle éleva sa voix.
« Es-tu sérieuse à ce propos, Kotori ? »
« Oui. C'est une situation où on ne peux lui donner aucun ordre. Il n'y a aucun autre moyen. »
« … Je vois. Puisque c'est comme ça, alors c'est partie pour la route C.[4] … Hmm, alors de ce pas je m'en vais. Je vais négocier à l'avance avec les magasins. »
« Je t'en prie. »
Disant cela, Kotori sortit un Chupa Chups de sa poche, et la mit dans sa bouche.
Partie 3
« ... »
Comparant les chiffres écris sur le reçu dans sa main avec le contenu de son porte-monnaie, Shidou soupira. Il ne lui restait plus beaucoup, mais heureusement c'était une somme qu'il pouvait tout juste payer.
« Allez, allons-y Tohka. »
« Mm, déjà ? »
Dit Tohka, le questionnant du regard. Shidou se leva rapidement comme si il était pressé. S'ils restaient ici encore plus longtemps alors les seules voies possibles seraient de laver la vaisselle ou de manger et s'enfuir.
Alors que Shidou se dirigeait vers le comptoir, Tohka le rattrapa. Elle n’émettait plus du toute cette dure hostilité de tout à l'heure envers la clientèle autour. Il semblerait qu'elle s'était vraiment bien habituée à avoir des gens autour d'elle.
Pour le moment, Shidou était soulagé, alors qu'il plaça le reçu avec trois billets qui faisaient 90% de son argent restant sur le comptoir.
« J'aimerai payer s'il-vous-plaît. »
Dit Shidou à l'employée se tenant au comptoir.
« … ?! »
Il fronça grandement ses sourcils, et fit un pas en arrière.
C'était parce que, l'employée qui se tenait debout ici était...
« … Merci de votre visite. »
Il reconnaissait la femme avec d'épaisses cernes sous ses yeux et qui avait l'air excessivement fatiguée.
« Qu-Qu-Qu-Qu... »
« Mm ? Qu'est qu'il y a Shidou, un ennemi ?! »
Tohka tourna son visage tremblant vers le visiblement troublé Shidou.
« N-Non, ce n'est pas ça... »
Il dénia faiblement la question de Tohka.
Puis, Shidou fixa du regard l'employée vêtue d'un uniforme extrêmement mignon avec un ours en peluche assis sur son épaule, ses yeux fatigués rayonnant.
Pendant un instant, il pensait avoir ressenti un regard noir comme si pour lui dire ' si tu dis à qui que ce soit que je travaille ici alors je vais te tuer, mais il réalisa vite qu'il y avait une signification différente.
« … Voici votre monnaie et votre reçu. »
Pendant ce temps où Shidou était choqué, Reine avait rapidement complété la transaction. Elle lui rendit le reçu tout en tapant sa surface. Tout en bas de celui-ci, " On va te soutenir. Continue ton rendez-vous comme si de rien n'était. " était écrit.
En d'autre mot, le regard noir à l'instant était pour Shidou de continuer le rendez-vous sans laisser Tohka découvrir qu'ils se connaissaient... probablement.
« N-Ne t'inquiète pas pour ça. »
Dit Shidou à Tohka, alors qu'il remplissait sa poche avec le reçu.
Le regard noir de Reine redevint son habituel regard vide.
Elle prit ensuite une bande de papier colorée depuis le tiroir des registres et le passa à Shidou.
« … C'est un ticket de tombola pour le quartier commerçant. Quand vous quitterez le magasin, si vous suivez la route à droite vous atteindrez la place pour le tirage au sort. Si vous êtes intéressés, s'il-vous-plaît passez une visite. »
En plus d'avoir expliqué de manière détaillé la localisation de la tombola, la dernière partie était très clairement dite.
Shidou se gratta la joue. Plutôt que ' si vous êtes intéressés ', elle voulait probablement dire de définitivement l'utiliser.
Ceci dit, ça serait probablement fait même si elle n'insistait pas là-dessus.
« Shidou, c'est quoi ça ? »
Parce que Tohka était en train d'examiner attentivement le ticket de tombola avec grand intêret.
« Tu veux y aller ? »
« Tu veux y aller, Shidou ? »
« … Ouais, j'ai hâte d'y aller. »
« Alors allons-y. »
Tohka quitta joyeusement le magasin à grand pas.
Après avoir donner une légère révérence à Reine, Shidou courra après elle.
« … Bon travail, Reine. »
Cachée dans l'ombre du comptoir, Kotori se leva après avoir confirmée qu'ils étaient tous les deux partis du magasin.
« … Je ne m'y habituerais jamais, merci. »
Reine souleva le ourlet de l'uniforme excessivement à fanfreluche, et dit d'une voix monotone.
C'était la stratégie de code F-08 : Opération <Vacances à Tenguu>.
<Ratatoskr> avait considéré toutes les possibilités, et a regroupé plus de 1000 stratégies sous différents noms de codes. C'était l'une de ces stratégies.
Dans le cas où l'Esprit échappe aux radars, et rencontre directement Shidou... l'équipage du <Fraxinus> se mêlera à la foule dans les rues et soutiendra Shidou dans l'ombre.
Pour cette raison, l'équipage entier à passer au moins un mois à apprendre à jouer la comédie.
« Ça te vas bien. Très mignon. »
Dit Kotori, tout en léchant un bonbon, puis elle sortit immédiatement son téléphone et appela un numéro.
« Ahh, c'est moi. Ils viennent juste de quitter le magasin. … Mmm, restez aussi naturel que possible. Si vous ratez, je vais vous faire écorcher.
Rassemblant de manière concise les informations et la pénalité, elle décrocha.
« Le second groupe semble prêt. … Voyons, on devrait retourner dans le <Fraxinus>... Même si on ne peut pas les atteindre avec nos voix, on doit au moins savoir ce qu'ils font. »
« … Ouais, faisons ça. »
Entendant les mots de Reine de derrière elle, Kotori eut un sourire au coin des lèvres.
« Maintenant, que notre rendez-vouscombat commence. »
« Uhm, une tombola... Je crois que c'est ça. »
Alors que Shidou et Tohka quittèrent le magasin et marchaient le long de la rue, ils virent un place avec une longue table bordée de croix rouges et une large roue de loterie placée sur la table.
Il y avait deux hommes vêtus de manteau happi[5], un se tenant debout près de la roue de loterie et l'autre s'occupant des récompenses. Derrière eux, des choses qui semblaient être les prix comme une bicyclette ou un sac de riz étaient alignés. Il y avait déjà quelques personnes en train de faire la queue.
« ... »
Shidou se gratta la joue.
Il ne s'en rappelait que vaguement... mais en plus des hommes vêtus de manteau happi, il semblait se souvenir d'avoir déjà vu les visages des clients dans la queue à l'intérieur du <Fraxinus> aussi.
« Oooh. »
Mais il n'y avait aucun moyen pour que Tohka s'inquiète pour quelque chose comme ça. Saisissant le ticket de tombola qu'elle a reçu de Shidou ( ou plutôt, puisqu'elle semblait vraiment le vouloir alors il lui passa ), ses yeux brillaient.
« Allez, faisons la queue. »
« Mm. »
Puis, Tohka hocha de la tête, et ils entrèrent dans le bout de la queue.
Regardant les clients en face tourner la roue, sa tête et ses yeux tournaient autour au même rythme que la roue.
Rapidement, le tour de Tohka vint. Imitant les précédents clients, Tohka passa le ticket au travailleur, et plaça sa main sur la roue de loterie. En y regardant de plus près, le travailleur était Trop Tôt FatiguéBad Marriage Kawagoe.
« Est-ce que je dois juste faire tourner cette chose ? »
Disant cela, elle fit tourner la roue. Quelques secondes plus tard, une boule rouge de consolation sortit de la roue de loterie.
« … Pas de chance. Le rouge c'est pour... »
Alors que Shidou commença à parler, Kawagoe sonna la cloche dans sa main bruyamment.
« Premier prix ! »
« Oooh ! »
« H-Hein... ? »
Shidou fronça ses sourcils mais... voyant l'autre travailleur derrière Kawagoe sortir un marqueur rouge et repasser avec la boule dorée à coté de « premier prix » sur le tableau des prix, il arrêta sa voix.
« Félicitations ! Le premier prix et une paire de ticket pour deux pour Dreamland ! »
« Oh, c'est quoi ça Shidou ?! »
« … Un parc d'attraction ? Je n'en ai jamais entendu parler par contre... »
Shidou répondit avec doute à Tohka qui a reçu les tickets dans une ambiance transportée par la joie.
Immédiatement après, Kawagoe rapprocha sans hésitation son visage.
« Il y a une carte imprimée sur le ticket, alors vous devez définitivement passer une visite ! Vous devriez y aller tout de suite ! »
« … D-D'accord... »
Faisant un pas en arrière comme si on lui mettait la pression, il regarda l'arrière du ticket. Il y avait effectivement une carte dessus. Et c'était extrêmement proche. « Il y a toujours eu un parc d'attraction dans ces environs... ? »
Shidou inclina sa tête, mais bon, c'était l'ordre du <Ratatoskr>. Il doit y avoir quelque chose là-bas.
« Tu veux y jeter un coup d’œil, Tohka ? »
« Mhmm ! »
Tohka était pleine de joie, alors peut être autant y aller et voir ce que c'est.
L'endroit était vraiment proche. Depuis la tombola, c'était à environ une centaine de mètres le long d'une allée. Les deux cotés étaient toujours alignés de bâtiment, ce n'était pas un endroit où une personne penserait qu'un parc d'attraction fut construit.
Cependant...
« Oooh ! Shidou ! Il y a un château ! On va là-bas ?! »
Tohka exprima une excitation encore plus fort que jamais auparavant, alors qu'elle montrait du doigt le lieu en face d'eux.
Tout en pensant que c'était ridicule, Shidou regarda la carte sur le ticket et tourna son visage en face.
Instantanément, Shidou se figea sur place.
Certainement, même si c'était petit, il y avait un château occidentale. Sur l'enseigne, ' Dreamland ' était écrit.
Et en dessous de ça, il y était écrit : ' Repos : Deux heures : 4000 yen ; La nuit : 8000 yen '.
En d'autres mots, c'était un love hotel[6] que seulement les adultes pouvaient entrer.
« O-On part Tohka... ! J'ai accidentellement pris le mauvais chemin ! »
« Mm ? Ce n'est pas ça ? »
« Non ce n'est pas ça. A-Allez, allons-y. »
« On ne peut pas aussi s'arrêter là-bas ? Je veux y aller. »
« … ! N-Non non non. Pas aujourd'hui ! D'accord ?! »
« Mmmm... d'accord. »
Il se sentait désolé d'avoir déçu Tohka, mais cet endroit était impossible après tout. Shidou se tourba pour lancer un regard noir à Kotori qui était probablement en train de tout regarder au-dessus d'eux, et se retourna.
« Doux Jésus, faire tout le chemin ici juste pour faire demi-tour ? Quelle poule mouillée, même pour mon frère.
Assis sur le siège du commandant du <Fraxinus>, Kotori haussa ses épaules avec un soupir.
« … Oh eh bien, tu t’attendais à quoi. Lui faire soudainement ça est cruel. »
Assis dans le pont inférieur, dit Reine tout en opérant la console.
Les nombres affichés à l'écran dû à ses analyses étaient beaucoup plus stable qu'hier. Bien que ce n'était pas assez pour être considéré comme de l'amour, les nombres montraient que Tohka éprouvait une profonde amitié envers Shidou.
« Même s'ils ne vont pas à la toute fin, même si c'est quelque chose comme un baiser alors ça sera échec et mat. »
Disant cela, le bâton du bonbon bougea tout autour, et elle expira de ses narines.
« … Qu'est-ce qu'on doit faire ensuite ? »
« Mm, voyons. Allons-y avec ' former un couple ' et ' labyrinthe à sens unique '. »
« Haa... haa. »
Bien qu'ils n'aient pas couru, mystérieusement Shidou était à cours de souffle. Alors qu'ils étaient sortis dans une route avec divers magasins et bâtiment alignés, il ralentit sa cadence.
« Tu ne te sens pas bien, Shidou ? »
« Non, ce n'est pas ça... »
« Alors qu'est-ce qu'il y a ? »
Tohka inclina sa tête et demanda.
« … Pendant un moment, mes pensés étaient tournés vers ma sœur dans le ciel. »
« Dans le ciel ? »
Étant légèrement surprise, Tohka demanda.
« Ahh. Elle était une mignonne petite sœur... »
Penser qu'elle soufrait d'un tel dédoublement de personnalité, il soupira.
« À bon... »
Voyant Tohka soudainement émettre une aura sérieuse, Shidou réalisa soudainement. La façon dont il vient juste de parler à l'instant c'était comme si Kotori était morte.
« Ahh ce n'est pas ça Tohka, c'est.... »
Les mots de Shidou s’arrêtèrent.
« S'il-vous-plaît servez-vous. »
Soudainement, une fille avait sorti un paquet de mouchoir en face de ses yeux.
Il tendit sa main et l'accepta, et la fille fit un léger hochement de tête et s'en alla.
« Shidou ? C'est quoi ? »
« Ahh, c'est ce qu'on appelle un mouchoir... »
Disant cela, Shidou tordit son cou.
Les mouchoirs en papier donnés dans les rues avaient généralement pour but de faire de la publicité. Cependant, sur l'emballage du paquet de mouchoir, outre l'illustration d'un couple en train de se tenir la main et la phrase ' Si vous êtes heureux alors tenez-vous la main ! ', il n'y avait rien d'autre dessus. Est-ce une sorte d'organisation religieuse ?
Puis, alors qu'il se le demandait, depuis le magasin d'électronique à sa droite, il entendit une voix qu'il avait déjà entendue quelque part.
Dans les nombreux postes de télévision alignés dans la vitrine, une étrange émission était en train d'être diffusé.
« Quo... ?! »
Shidou fronça ses sourcils et lâcha un bruit.
Il y avait plusieurs commentateurs sur le plateau comme dans les programmes d'information diffusés la journée, mais chacun d'entre eux étaient des personnes qu'il reconnaissait du <Fraxinus>.
« Une personne qui ne tient pas la main de sa compagne lors de leur premier rendez-vous n'est pas bon après tout. »
« C'est vrai. Si tu es un homme alors ça doit t'être évident. »
« ... »
Puis alors que Shidou était silencieux, le nombre de couple les entourant avait augmenté à un niveau anormal.
Qui plus est, ils se tenaient la main de manière intime, et disait périodiquement ' C'est si chouette de se tenir la main ! ' ou ' c'est comme si nos cœurs sont connectés ! ' et des trucs similaires, comme si voulu.
Ayant légèrement la tête qui tourne, Shidou plaça sa main sur son front.
C'était probablement ça après tout.
Il lâcha un gros soupir.
Après quelques temps, Shidou plaça le paquet de mouchoir dans sa poche, et essuyant de calmer so cœur, il se tourna pour regarder Tohka.
« H-Hé, Tohka... »
« Mm, quoi ? »
Tohka inclina sa tête d'un air interrogateur. Shidou se racla la gorge, et puis il tendit sa main.
« Uhm, tu veux... qu'on se tienne la main ? »
« La main ? Pourquoi ? »
Sans aucune mauvaise intention, comme si un pur point d'interrogation flottait au-dessus d'elle, demanda Tohka.
D'une certaine manière, ça semblait plus embarrassant que d'être rejeté.
« … Pas faux. Je me demande pourquoi ? »
En réalité, ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait expliquer. Alors qu'il regardait ailleurs, Shidou tira sa main...
« Mm. »
… en arrière, mais la main de Tohka saisit celle de Shidou.
« ... »
« Mm ? C'est quoi cette expression sur ton visage. Tu n'es pas celui qui a demandé à ce que l'on se tienne la main, Shidou. »
« A-Ahh. »
Shidou secoua légèrement tête, et ils commencèrent à marcher.
« Mm, ce n'est pas si mal, se tenir la main. »
Disant cela Tohla sourit, et elle renforce légèrement sa prise.
« … O-Ouais. »
Il réalisa que juste en touchant la petite, douce, et légèrement plus froide main, son visage devint naturellement rouge.
Autant que possible, il essaya d'éviter de penser à cette sensation, tandis qu'il marchait tout en pensant à autre chose.
Puis, après avoir marcher droit devant pendant quelques temps, il vit un panneau jaune et noire devant qui symbolisait une zone sous construction. Des hommes portant des casques étaient occupés à travailler.
« Mm... On ne peut pas passer par là hum. All... »
Shidou se tourna vers la droite, mais cette fois, le long du chemin un panneau ' ne pas entrer ' était placé.
« Ah ? »
Tout en pensant que c'était suspicieux, il se retourna à contrecœur vers le chemin d'où ils venaient.
Mais, cette fois, le chemin qu'ils venaient juste de traverser, était bloqué par un panneau.
« ... »
Qu'importe la manière que l'on regarde c'était trop anormal. Shidou regarda en plissant les yeux les ouvriers.
Effectivement, il reconnut certaines personnes. C'était l'équipage du <Fraxinus>.
Muet, Shidou se tourna vers la colline, et regarda la route qui s'étendait à sa gauche.
La seule route de disponible était celle-là.
« … Alors ils sont en train de nous dire de passer par là hum. »
« Mm ? Qu'est-ce qu'il y a Shidou ? »
« Non, rien. … Pour le moment, on passe par là ? »
« Mm, d'accord. »
Tout en faisant un visage comme si juste marcher ainsi était amusant, Tohka approuva.
« Bon alors, allons-y Shidou ! »
« O-Ouais... »
D'une manière maladroite, Shidou marcha vers le chemin à gauche.
Notes de traductions
- ↑ Baka veut dire idiot.
- ↑ Tohka le prononce mal.
- ↑ Référence à une franchise japonaise du même nom.
- ↑ Petite référence au visual novel. Dans un grand nombre d'entre eux, plusieurs choix scénaristiques sont proposés au joueur, et ses choix sont nommés « route ».
- ↑ Happi
- ↑ Love Hotel : Hôtel particulier au Japon où les couples y vont pour pouvoir faire... des trucs 18+. Si vous ne comprenez pas, alors c'est que vous êtes trop jeune pour ce genre de chose.
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