Zero no Tsukaima (version française):Volume4 Chapter5
Chapitre 5 : La Puissance d'un Philtre d'Amour[edit]
Quand Saito se réveilla le matin, Louise dormait à ses côtés. La nuit précédente, quand Louise, dont les yeux étaient gonflés de larmes, avait été fatiguée, il l'avait emmenée dans sa chambre et elle s'était endormie immédiatement. "Kuukuu", avec un visage innocent, elle respirait dans son sommeil. Qu'est-ce qui a bien pu la faire changer comme ça, hier ? À un moment, elle était prête à tuer, et à celui d'après, elle éclate en sanglots : "Pourquoi tu ne me regardes pas ?!" Quoi ? Quoi ?, se demandait Saito.
Elle commença à se réveiller. Brusquement, Louise se leva et, remarquant Saito, se mordit la lèvre. Puis, d'une petite voix, elle murmura : "Bonjour.".
"B-Bonjour", répondit Saito.
Ensuite, Louise rougit. Louise rougissait toujours avec un air énervé sur le visage, mais c'était différent, cette fois. Levant les yeux vers Saito, elle remua les lèvres et dit quelque chose avec hésitation.
"Q-Quoi ?"
"Pardonne-moi."
Louise ouvrit la bouche et se lamenta : "Pardonne-moi, pardonne-moi, pardonne-moi. Pardonne-moi ?"
Louise était vraiment étrange. Elle le regardait avec des yeux de chien battu, et pourtant, elle ne l'avait encore jamais regardé de cette façon. Louise le regardait toujours de haut ou avec un air menaçant, il n'était pas habitué à être regardé autrement.
"Sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ?"
Inquiet, il l'attrapa par l'épaule. Seulement vêtue de son négligé, Louise pencha la tête et posa la joue sur sa main. Il ressentit une soudaine douleur. En plus, du côté gauche. Une douleur très vive. Rapidement, il était totalement submergé par un pouvoir destructeur. Son corps tremblait violemment et son cœur battait à tout va. Ah, Louise a cet air-là... Elle n'est quand même pas amoureuse de moi, hein ?!
"J'ai fait..."
"Hein ?"
"... un rêve, hier."
Un rêve ?
"Q-Quel rêve ?"
"Un rêve sur Saito."
"U-Un rêve à propos de quoi ?"
"Saito était cruel dans mon rêve. Bien que je le grondais méchamment, il parlait quand même avec d'autres filles."
"Gab", Louise mordit la main de Saito.
Cependant, ce n'était pas douloureux. Louise mordait très gentiment. Ensuite, elle leva les yeux vers le visage de Saito.
"Tout de même, c'était hier. N'achète pas de cadeau pour d'autres filles, ne regarde pas les autres filles . Tu as ta maîtresse, pas vrai ?"
Saito avala sa salive en regardant Louise. Il n'avait jamais remarqué qu'elle était autant amoureuse de lui...
Mais qu'est-ce qui a bien pu faire autant changer l'attitude de Louise; C'est comme si elle était devenue une personne complètement différente. Louise, qui me détestait jusqu'à maintenant, ne peut pas devenir aussi douce juste comme ça. Au départ, elle était en colère, et maintenant, elle mâchait gentiment sa main avec un air renfrogné.
Elle ne l'aurait pas mordu comme ça. Elle l'aurait frappé.
Louise ne flirterait jamais de cette façon...
Bien que Saito ait au départ pensé que Louise était peut-être amoureuse, la dernière lueur d'espoir quitta son esprit.
"Écoute-moi."
"D-D'accord."
"Répond-moi honnêtement. Q-Qui aimes-tu le plus au monde ?"
Louise enfouit son visage dans la poitrine de Saito et murmura d'une voix larmoyante. Saito avait la tête qui tournait et répondit de façon incohérente.
"M-Maîtresse. Oui."
"Tu mens."
Ce n'était pas un mensonge. Quand elle était près de lui, seule Louise pouvait faire battre son cœur aussi fort. Cependant, Louise aujourd'hui...
"Vraiment ?"
"Oui..."
Ensuite, Louise se leva et, "tototo", courut de l'autre côté du lit.
Après avoir pris quelque chose dans la cachette secrète dans le mur derrière le lit, elle courut vers Saito avec.
"N. N, nh."
Puis, elle le tendit à Saito.
"Qu'est-ce que...?"
"Prends-le."
Elle lui tendit l'objet complexe fait de laine. Quoi qu'il en soit, ça n'avait pas l'air mettable. Saito le reçut et pencha la tête, en essayant de comprendre le but de cet objet. Se pourrait-il que ce soit quelque chose à "porter" ? Non, impossible. Il n'avait aucune idée de sur quelle partie du corps ça pourrait aller.
Louise continua de regarder Saito silencieusement... avec des yeux moites de larmes. Aah, il ne pouvait rien faire si elle le regardait comme ça. Elle avait l'air d'attendre quelque chose. Pourtant, il ne pouvait pas répondre aux attentes de Louise, vu qu'il ne savait pas ce qu'elles étaient. Toutefois, il devait faire quelque chose !
Qu'est-ce que c'est que ça ?!, pensa Saito. Réfléchis ! Oui, en regardant bien, ça ressemble à une méduse en peluche. Ça pourrait aussi être une de ces espèce de la Faune de Burgess, qui dominait les fonds marins autrefois. Bien que ça ressemble à un animal mystérieux, comme Louise me l'a donné, ça doit avoir une autre utilité. Ah ! Réfléchis !
Saito, perdant progressivement son sang froid, grilla un fusible.
"Génial ! Ouah ! C'est fantastique ! Une forme de méduse ! Il n'y a rien de mieux !"
Le visage de Louise s'allongea.
"C'est différent... Ce n'est pas ça... C'est un pull."
Le pull avec une forme d'alien était différent ce à quoi on aurait pu s'attendre. Il dépassait aisément l'imagination de Saito.
En panique, Saito essaya de l'enfiler. Mais comment le porter ? D'une manière ou d'une autre, il trouva une entrée et passa la tête à l'intérieur. Cependant, son bras ne ressortit pas et sa tête resta à moitié coincée. Étant bloqué dans une position inconfortable, Saito ne bougea pas.
Puis, Saito étreignit fermement Saito et le poussa sur le lit.
"L-Louise..."
Comme son bras était emprisonné à l'intérieur du pull, il ne pouvait pas bouger.
"Ne bouge pas", pria Louise. Quoi ? Je ne bouge déjà pas. Mais c'est parce que je n'arrive pas à sortir mon bras de ce pull.
"Je ne peux pas.", répondit il doucement, en toute honnêteté.
Louise étreignit Saito fermement, comme une fille le ferait avec sa peluche préférée.
"Euh, tu ne dois pas aller en cours ?"
"C'est bon. Je vais sécher les cours, de toute façon."
Muhaa ! Plus il y pensait, plus ça avait l'air suspect. Normalement, cette sérieuse de Louise ne sécherait pas les cours pour un motif aussi léger.
"Toute la journée. Parce que, quand je te laisse seul, tu flirtes avec les autres filles. Je déteste ça."
On aurait dit qu'elle voulait s'approprier Saito de cette façon. Pourtant, pour que cette orgueilleuse de Louise dise de telles choses...
Même si c'était ce qu'elle ressentait, elle ne l'aurait jamais dit à voix haute.
"Dis quelque chose.", murmura doucement Louise.
Saito, quel est le problème avec Louise ?, se demandait-il en s'inquiétant de ce qui avait faire en sorte que Louise parle aussi doucement et tendrement.
Dans l'après-midi, Louise s'endormit enfin. La jeune fille ronflait légèrement dans un sommeil profond.
Ensuite, Saito se glissa sans bruit hors de la chambre et se dirigea vers la salle à manger pour aller chercher un peu de nourriture. Il allait aussi prendre la part de Louise.
Siesta, qui préparait déjà le repas dans la cuisine, sourit gentiment quand il eut terminé de lui expliquer la situation.
"Tu es populaire."
"Non, c'est différent. Louise n'est pas elle-même. Elle agit bizarrement. On n'y peut rien, et maintenant, je dois aller chercher un peu de nourriture...", expliqua Saito, inquiet, pendant que Siesta lui écrasait le pied, sans se départir de son sourire.
"C'est génial."
"S-Siesta ?"
Elle avait l'air vraiment en colère. Son sourire forcé ne faisait qu'amplifier sa colère froide.
"Heeeeh. Une noble aussi orgueilleuse que Miss Vallière serait soudainement devenue collante avec Saito-san ? Qu'est-ce qui aurait bien pu la faire changer d'avis ? Je suis inquiète."
Toujours souriante, Siesta mit plus de force pour écraser le pied de Saito. Saito cria.
"C-C'est vrai ! Elle a soudainement commencé à agir bizarrement !"
"Vraiment ?"
"Oui... C'est comme si elle était devenue une personne totalement différente."
En entendant cela, Siesta commença à réfléchir avec une expression sérieuse.
"Ça me rappelle avoir entendu parler de potions qui peuvent changer l'esprit des gens de cette façon..."
"Des potions magiques ?"
"En effet. Toutefois, comme je suis ne suis pas une mage, je n'ai pas très bien compris... Mais, Miss Vallière ne boirait pas une telle chose..."
Saito se souvint de la nuit précédente. L'attitude de Louise avait changé du tout au tout après être entrée dans la chambre de Montmorency... alors qu'il se cachait sous le lit.
À ce moment, l'attitude de Louise avait soudainement changé... Qu'avait donc fait Louise ?
Ah !
Ça me rappelle qu'elle avait dit : "Fuah ! J'ai soif à force de courir partout !" et elle avait bu cul-sec le vin rouge sur la table !
Ça ? Se pourrait-il que ce soit ça ? Saito commença à avoir des doutes à propos du vin rouge dans la chambre de Montmorency.
Saito attendit que Montmorency sorte de la salle à manger et lui attrapa le bras. Guiche, qui marchait à côté d'elle, hurla.
"Hé ! Que fais-tu à ma Montmorency ?!"
Cependant, le visage de Montmorency devint soudainement blanc au lieu de se plaindre. Quoi ?! Alors qu'il avait attrapé le bras d'une noble de cette façon ! Il semblerait que Montmorency, qui était encore plus arrogante que Louise, ne voulait pas faire trop de bruit. Autrement dit, elle avait une dette envers Saito pour une certaine raison, qui avait sûrement un rapport avec le changement soudain de Louise.
"Dis, Monmon."
Saito fixa Montmorency du regard.
"Q-Quoi...?"
Elle détourna maladroitement les yeux. Elle n'était pas en colère d'avoir été appelée Monmon. Ça devenait de plus en plus suspect.
"Qu'as-tu fait boire à Louise ?"
"Hein ?", Guiche avait un air suspicieux.
"Montmorency a donné quelque chose à Louise ?"
"Hé, Guiche. Tu as vu la façon dont Louise a changé, pas vrai ? À un moment, elle était en colère, et à celui d'après, elle pausait gentiment les mains sur moi. Même quelqu'un d'aussi simplet que toi devrait avoir des doutes."
Guiche réfléchit en croisant les bras. Cela prit du temps, car il était aussi lent que d'habitude. Ensuite, Guiche, qui avec de grands efforts s'était souvenu des évènements de la nuit précédente, acquiesça.
"Tu as raison. Il est impossible que Louise devienne aussi douce si soudainement. N'est-ce pas ?"
"C'est vrai, Monmon ! Louise est devenue étrange après avoir bu le vin dans ta chambre !"
"C'est le vin que j'ai apporté ! Il n'a rien de suspect !"
Après avoir dit cela, Guiche remarqua le comportement inhabituel de Montmorency. Elle se mordait les lèvres et des gouttes de sueurs froides apparaissaient sur son front.
"Montmorency ! Ce vin était vraiment..."
"Elle l'a bu sans ma permission !", cria Montmorency, incapable de supporter cela plus longtemps.
"Ce n'est pas le problème ! C'est de ta faute !", dit-elle en montrant du doigt Guiche, écrasant son nez avec son doigt. Avec la colère ayant changé de côté, Guiche et Saito regardaient bouches-bées Montmorency.
"C'est parce que tu n'arrêtes pas de flirter avec les autres filles !"
"Toi ! Qu'as-tu mis dans le vin ?!"
Saito comprit. Montmorency voulait que Guiche boive quelque chose mis dans le vin.
Toutefois, Louise, qui s'était précipitée dans la chambre, l'a bu à sa place.
Pendant un moment, Guiche et Saito se tinrent tous les deux là embarrassés puis se résignèrent. Ensuite, Montmorency dit d'une voix calme : "... Philtre d'Amour."
"Philtre d'Amour !", crièrent Guiche et Saito. Montmorency plaça ses mains sur leur bouche en panique.
"Idiots ! Pas si fort ! ... C'est interdit."
Saito saisit le bras de Montmorency, enleva sa main de sa bouche et cria : "Alors ne nous mets pas dans une situation pareille ! Fais quelque chose pour aider Louise !"
Montmorency, Saito et Guiche se creusaient la tête dans la chambre de Montmorency. Montmorency leur expliquait d'une façon arrogante qu'elle avait fait un philtre d'amour afin d'empêcher Guiche de la tromper. Elle l'avait mis dans le verre de Guiche pour le lui faire boire, mais ensuite, Saito et Louise avaient fait irruption dans la chambre. Ce n'était pas dur pour Saito d'imaginer ce qu'il s'était passé après cela. N'étant pas au courant de tout cela, Louise l'avait bu entièrement. Saito cria : "Qu'as-tu fait ?!"
"... Sinon, elle ne serait pas tombée amoureuse de moi, pas vrai ?"
Guiche, qui était resté silencieux jusque là, serra la main de Montmorency qui rougit.
"Montmorency, tu te souciais tant de moi..."
"Hah ! Tu penses que j'ai fait ça pour toi ? Je n'aurais pas perdu mon temps à faire ça. C'était simplement déplaisant pour moi que tu me trompes dans mon dos !"
Le rouge sur les joues de Montmorency fut rapidement remplacé par un air arrogant. Comme on pouvait s'y attendre, l'orgueil des nobles de Tristain est vraiment très important. Très auto-suffisants et arrogants.
"Ne t'inquiète pas, je ne te tromperai pas. Je suis ton servant pour toujours !"
Guiche étreignit Montmorency. Puis, lui tenant la joue, il essaya de l'embrasser. Surprise, Montmorency ferma les yeux.
"Arrêtez ça."
Saito les sépara.
"Que fais-tu, idiot ?!"
"Peu importe. Aidez d'abord Louise !"
"Elle guérira tôt ou tard."
"Et c'est quand ce 'tôt ou tard' ?"
Montmorency avait l'air dubitative.
"La physiologie varie selon les personnes, ça peut prendre un mois ou peut-être un an..."
"Tu comptais me faire boire une telle chose ?"
Guiche devint pâle.
"C'est trop long ! Trouve immédiatement une solution ! Allez !"
D'un mouvement brusque, Saito rapprocha son visage de celui de Montmorency.
"D'accord ! Mais ça va prendre du temps pour préparer l'antidote !"
"Alors dépêche-toi de le faire ! Tout de suite ! Fais-le immédiatement !"
"Toutefois, pour faire l'antidote, un médicament très cher est nécessaire et j'ai fini celui que je possédais pour faire le philtre d'amour. C'est très cher, je ne peux pas le faire pour le moment."
"Oui, l'argent sera difficile à obtenir. Je n'exagère pas."
"Pas d'argent ? Vous êtes des nobles !"
Quand Saito cria, Guiche et Montmorency se regardèrent.
"Bien que nous soyons des nobles, nous sommes aussi étudiants."
"Ce sont les membres plus âgés de la famille qui possèdent les territoires et l'argent."
"Alors demandez à vos parents de vous envoyer de l'argent.", leur dit Saito.
Ensuite, Guiche leva l'auriculaire et commença à parler.
"Écoute. Il y a deux types de nobles dans ce monde. Le premier type est celui qui possède l'argent, et l'autre celui qui ne le possède pas. Par exemple, de Montmorency. Sa famille n'arrive pas à réclamer de terres, et la gestion de son territoire est horrible."
Montmorency intervint.
"Ou comme la maison de Gramont, la famille de Guiche, qui pour l'honneur a fait la guerre et dépensé tout son argent..."
"Quoi qu'il en soit, il y a des nobles sans argent. En fait, je n'exagère pas, la moitié des nobles de ce monde ont au mieux juste assez d'argent pour maintenir leur résidence et le territoire autour. Toutefois, un roturier comme toi ne peut pas comprendre à quel point il est difficile de maintenir l'honneur et l'orgueil de la noblesse."
Ces deux-là... Saito commença à chercher quelque chose à contre-coeur dans les poches de sa parka et de son jean.
Puis, il sortit les pièces d'or reçues d'Henrietta auparavant. Il transportait la moitié de la somme sur lui et l'autre moitié était dans la chambre de Louise.
"Ça suffira ?"
Il les éparpilla sur la table.
"Ouah ! Pourquoi as-tu autant d'argent, toi ?!"
En voyant la quantité d'or éparpillée sur la table, Montmorency en perdit le souffle.
"Incroyable ! Et il y a même des pièces de 500 Écus !"
"Ne me demandez pas d'où elles viennent. Achetez juste ce médicament hors de prix avec cet argent avant demain."
Montmorency acquiesça à contre-cœur.
Quand il retourna dans sa chambre avec les poches vides, la chambre elle-même avait l'air étrange.
D'une certaine façon, toute la chambre était remplie de fumée comme celle des cigarettes, et pourtant, l'odeur était douce. Louise était assise au centre de la pièce, entourée de bâtons d'encens fumant.
"Hein ? Quoi ? C'est quoi tout ça ?"
Quand Saito demanda cela, Louise, qui le regardait, répondit d'une voix larmoyante.
"Où étais-tu...?"
C'est seulement alors que Saito remarqua à quel point Louise était tentante. Elle ne portait pas de jupe.
"Tu m'as laissée toute seule...", dit-elle d'une voix larmoyante en levant les yeux d'un air boudeur vers Saito.
Il semblait que, se sentant seule, elle ait commencé à faire brûler tout cet encens.
"D-Désolée..."
Pourquoi n'a-t-elle pas mis de jupes ? Il essayait de détourner les yeux de son corps quand il remarqua autre chose d'inattendu. Eh bien... L-Louise, Louise Françoise, cette coquine... Il ne lui manque pas que la jupe... Elle n'a pas non plus de culotte.
La ligne inférieure de sa taille était visible par l'ouverture de son T-shirt. Il n'y avait aucun signe de sous-vêtements en-dessous.
Saito commença à trembler.
"T-toi, m-mets une c-c-c-culotte !"
Tremblant, il criait en regardant de l'autre côté.
"Je n-ne veux pas !"
"Et pourquoi ?!"
"Je ne suis pas assez sexy. Je le sais parce que, nuit après nuit, Saito dort avec moi dans le lit, mais il ne me fait rien. Je ne peux plus le supporter.", se lamenta Louise.
"C-C'est... Tu... Je... Tu es en train de dire que tu veux que je te s-saute dessus et que je f-f-f-fasse ces choses-là ?"
"C-Ce n'est pas bien...?"
"Non !"
"Mais je vais fermer les yeux, et pendant une heure, je vais prétendre ne rien savoir."
Mais en disant qu'elle prétendrait ne rien savoir... Louise prenait un lourd engagement.
Louise tira l'ourlet de son T-shirt pour couvrir ses parties génitales et se leva. Louise remua ses minces jambes nues. Le cœur de Saito battait la chamade dans sa poitrine, comme une cloche qui sonne sans fin.
Louise sauta sur la poitrine de Saito. Le doux arôme de ses cheveux était encore plus fort que l'odeur d'encens dans la pièce. Elle n'utilisait jamais de parfum, c'était l'odeur naturelle de son corps.
Le visage enfoui dans la parka de Saito, Louise tremblait et tressautait.
"Je me sens seule... Idiot..."
Les deux mains de Saito se positionnèrent d'elles-mêmes sur le corps de Louise.
Elles semblaient l'étreindre fermement d'instinct.
Saito se mordit les lèvres. Il mit un peu plus de force dans sa morsure afin de retrouver son sang froid par la douleur.
La Louise d'aujourd'hui... n'est pas la Louise que je connais. C'est un philtre d'amour qui l'a rendue ainsi. Ma Louise est celle que j'aime et que je protège... Pour cette raison, je ne peux pas l'étreindre de cette façon pour le moment. Et si ses freins le lâchaient ? Il désirerait sûrement Louise comme une bête.
À cause de l'amour, cela ne pouvait pas être permis.
Saito saisit les épaules de Louise avec des mains tremblantes. Puis, il la regarda droit dans les yeux et murmura d'une voix aussi gentille que possible.
"Louise..."
"Saito..."
"E-Eh bien... Tu agis bizarrement aujourd'hui à cause d'une drogue."
"Une drogue...?"
Louise leva les yeux vers Saito avec des yeux humides de larmes.
"C'est exact. La toi actuelle n'est pas la vraie toi. Mais ne t'inquiète pas, je trouverai l'antidote d'une façon ou d'une autre. D'accord ?"
"Ce n'est pas à cause d'une drogue !"
Louise regarda droit vers Saito.
"Ces sentiments ne sont pas dus à une drogue. Parce que dès que je regarde Saito, mon cœur commence à battre sauvagement. Non seulement ça... Je ne peux plus respirer et je me sens sans défense. Je sais, ce sentiment est..."
"C-C'est différent. J'aimerais que ce soient tes vrais sentiments, mais ce n'est pas le cas, c'est différent. C'est à cause de la drogue. L'antidote sera prêt demain soir, alors attends jusque là. Quoi qu'il en soit, va dormir maintenant, d'accord ?"
Louise secoua la tête.
"Je ne comprends pas. Peu importe. Tu dois me serrer dans tes bras, sinon, je n'irai pas me coucher."
"Si je le fais, tu iras dormir ?"
Louise acquiesça. Saito la porta jusqu'au lit. Puis il s'allongea, se blottissant contre elle. Comme d'habitude, Louise s'accrocha fermement à lui.
"Ne va nulle part. Ne regarde que moi, pas les autres filles, que moi.", répéta-t-elle, comme si c'était une formule magique.
Saito acquiesça.
"Je n'irai nulle part. Je resterai ici pendant très longtemps."
"Vraiment ?"
"Oui. Alors repose-toi, d'accord ?"
"Un... Si Saito me demande de dormir, alors je vais dormir. Parce que je ne veux pas qu'il me déteste."
Cependant, Louise ne s'endormit pas. Au lieu de cela, elle remua un peu et amena son visage rougissant près du creux du cou de Saito. Avant que Saito puisse même penser à ce qu'elle allait faire, elle commença à l'embrasser dans le cou. C'était comme si un torrent de petites épines parcourait sa colonne vertébrale.
"Haaaaaaaah...."
Saito commença à trembler de peur. Pendant ce temps, Louise commença à sucer de toute ses forces la peau de Saito.
"Louise ! Louise !"
Si tu n'arrêtes pas, je vais mourir. Cependant, Louise ne s'arrêta pas. Avec des joues écarlates, elle regarda l'endroit qu'elle venait juste d'embrasser. Il avait rougit comme s'il avait été mordu par un insecte.
Remarquant cela, Louise laissa des marques sur la peau de Saito d'un air absorbé.
"Louise, arrête ! Ça suffit ! Je... Ah !"
Son esprit n'en pouvait plus. Quand Louise sépara ses lèvres, elle marmonna d'un air boudeur.
"Non, je n'arrêterai pas. Saito est à moi et à moi seule. Donc je vais laisser des marques pour prouver qu'il n'appartient qu'à moi et éloigner les autres filles."
Après cela, la torture de Saito continua pendant un moment. Louise commença à laisser des marques de suçons non seulement dans le creux de son cou, mais également sur sa poitrine. Au final, il y en avait dix.
Les fortes convulsions de Saito se transformèrent en un léger frisson quand les lèvres de Louise quittèrent enfin sa poitrine. Ensuite, Louise tourna sa tête sur le côté, présentant son cou à Saito.
"Maintenant, à toi de me marquer."
"M-Mais..."
Saito regarda le fin cou blanc comme la neige de Louise.
"Si tu ne le fais pas, je n'irai pas dormir."
Il n'y avait pas d'autre choix. Saito ferma la yeux et amena ses lèvres sur le cou de Louise. Il le toucha. Un profond soupir s'échappa des lèvres de Louise. N'ayant jamais entendu un soupir aussi mignon de sa part, Saito faillit mourir.
Très nerveux, il suça la peau de céladon de Louise.
"Nh...!"
Louise devait être très nerveuse elle aussi, comme semblait le confirmer un tel cri.
La fatigue la rattrapa et Louise commença à respirer profondément après un certain temps.
Ébahis, il regarda la marque qu'il avait laissé sur le cou de Louise. Elle ressemblait à une fraise rouge au milieu de la neige blanche.
Saito respira brutalement, il avait dû se restreindre de nombreuses fois, sinon, il aurait attaqué Louise qui dormait paisiblement à côté de lui.
Calme-toi ! Louise agit de cette façon seulement à cause du philtre !
Il devait rapidement trouver l'antidote afin que Louise redevienne hautaine comme avant, au lieu d'être aussi mignonne que ça !
Puis, Saito remarqua que Louise agrippait fermement quelque chose dans son sommeil.
C'était le pendentif que Saito lui avait acheté en ville. Elle l'agrippait comme si c'était une sorte de trésor. Voyant ce geste adorable, il perdit toute sa force.
C'était cruel. Louise était méchante. C'est un crime d'avoir l'air aussi mignonne !
Inconsciemment, il tendit la main vers Louise, seulement pour s'en empêcher avec l'autre main. Je n'ai pas le droit de prendre avantage sur Louise de cette façon. Ce n'est pas à cause de moi. C'est à cause du philtre. Je dois endurer.
Si seulement je n'avais pas voulu que Siesta porte cet uniforme de marin, Louise ne se serait pas transformée en ça... Par conséquent c'est ma faute.
Je suis inutile, pensa Saito. Je ne refuse jamais l'opportunité de flirter avec une fille et...
Siesta. C'est vrai, Siesta.
Aah, Siesta, elle le calmerait simplement par sa présence. C'était aussi un joli brin de fille.
Mais quand Louise était près de lui, elle faisait battre son cœur.
Rah, qui est-ce que j'aime le plus ?
Quelle inquiétude luxueuse. Il ne pouvait même pas imaginer avoir de tels soucis sur Terre.
En regardant le visage endormi de Louise, il commença à penser... Pourquoi retourner dans mon ancien monde si je peux rester ici ?
Quand Louise devint une courtisane d'Henrietta, il devint difficile de voyager à l'Est... Bien qu'il ait été déçu, en même temps, il s'était senti heureux. Parce qu'il pourrait rester aux côtés de Louise.
Aah, la Terre, Siesta et Louise. Ces trois-là tournaient dans la tête de Saito, le frustrant.
Que devrais-je choisir ? Il ne pouvait pas faire un choix aujourd'hui, mais un jour il serait obligé.
Peut-être dans un futur proche.
Le lendemain soir, Saito était dans la chambre de Montmorency. Il avait eu une dispute avec Louise avant de la laisser dans sa chambre et de venir ici...
"Tu ne peux pas faire d'antidote ?"
Le visage levé, Louise fixait Montmorency du regard. À côté d'elle était assis Guiche, tenant son menton dans ses mains d'un air renfrogné. Montmorency et Guiche étaient allés en ville ce jour-là pour faire face aux commerçants du marché noir avec l'espoir de trouver un antidote, mais...
"On n'y peut rien ! Ils étaient en rupture de stock !"
"Alors, quand est-ce que vous pourrez l'acheter ?!"
"Il... semblerait qu'ils n'aient pas les ingrédients nécessaires."
"De quoi s'agit-il ?"
"Ce médicament spécifique vient du Lac Ragdorian, à la frontière avec Gallia. Il est fait à partir de larmes d'un esprit d'eau... cependant, il semblerait qu'ils n'arrivent plus à contacter les esprits d'eau récemment."
"Quoi ?!"
"Autrement dit, nous ne pouvons pas nous procurer ce médicament spécial."
"Et Louise, alors ?"
"Eh bien, je veux dire, qu'y a-t-il de si mal à cela ? Elle est tombée amoureuse de toi. Tu aimes Louise, n'est-ce pas ?"
Saito ne pouvait pas être d'accord avec ce que venait de dire Guiche, cependant.
"Je ne peux pas être heureux si la raison pour laquelle elle même est cette drogue. Ce ne sont pas les vrais sentiments de Louise. C'est pourquoi, je veux que Louise redevienne comme avant."
Mais... Montmorency fit la moue et Guiche secoua la tête avec réticence. Même Saito réfléchit en silence pendant un moment, jusqu'à ce qu'il ferme le poing, déterminé.
"Où est cet esprit d'eau ?"
"Je te l'ai déjà dit, au Lac Ragdorian."
"Alors il suffit simplement de le contacter, pas vrai ?"
"Heeeeein ?! Écoute-moi bien. L'esprit d'eau se montre rarement devant les humains ! Et même s'il se montrait, il est très fort ! Si on le met en colère, les résultats pourraient être catastrophiques !"
"Je m'en fiche, allons-y !'
"Je ne m'en fiche pas ! Je n'irai absolument pas !"
Saito croisa les bras.
"Eh bien, je n'ai plus qu'une chose à faire. Je vais aller tout raconter à Sa Majesté Royale la Princesse à propos du philtre, ou bien est-ce Sa Majesté Royale la Reine, maintenant ? On n'a pas le droit d'en préparer, n'est-ce pas ? Bien, je me demande ce que ferait Sa Majesté si elle apprenait cela."
Le visage de Montmorency devint rapidement pâle.
"Qu'en penses-tu, Monmon ?"
"Bon, d'accord ! Je comprends ! J'irai si tu viens !"
"Hmm, nous ne pouvons pas non plus laisser Louise ici dans cet état. Sinon, les autres pourraient remarquer son comportement étrange et suspecter un philtre d'amour."
Guiche secoua la tête.
"Ne crains rien, mon amour. Je resterai à tes côtés pendant ce voyage.", dit Guiche en se penchant et en essayant doucement de mettre la main sur l'épaule de Montmorency, qui l'esquiva rapidement.
"Ce n'est pas très rassurant. Tu es trop faible."
Après cela, le trio fit les arrangements pour le voyage.
Ils partiraient le lendemain, tôt dans la matinée. Comme ils ne savaient pas comment agirait Louise s'ils la laissaient seule ici, ils décidèrent de l'emmener aussi.
"Hah, c'est la première fois que je sèche les cours", soupira Montmorency.
"Et moi, alors ? Je n'ai pas été en cours depuis bientôt six mois. Après que Saito soit arrivé, j'ai vécu des aventures tous les jours ! Ahahahaha !", éclata de rire Guiche.
Page Précédente : Chapitre 4 | Retour vers la Page Principale | Page Suivante : Chapitre 6 |