Editing
Kyoukai no Kanata:Tome 1 Chapitre 1
(section)
Jump to navigation
Jump to search
Warning:
You are not logged in. Your IP address will be publicly visible if you make any edits. If you
log in
or
create an account
, your edits will be attributed to your username, along with other benefits.
Anti-spam check. Do
not
fill this in!
===Partie 1=== « Celui-lĂ est plein de cadavres. » Jâen avais assez de tout ça. Jâai encore poussĂ© un soupir, amenant le total pour aujourdâhui Ă qui-sait-combien. « Je suppose que lâidĂ©e ici est que tuer des gens de toutes sortes de maniĂšres atroces attirera des lecteurs. Pourtant, franchement, ce genre de cruautĂ© vide de sens me semble de mauvais goĂ»t. » « Alors comment veux-tu quâils soient tuĂ©s ? » « Tant quâil y a une relation claire entre les actes du tueur et son mobile, peu importe. Je ne peux tout simplement pas supporter ces histoires dans lesquelles tout le monde se fait tuer sur un coup de tĂȘte ou autre. » « Je vois, » dit Mitsuki. Elle en avait marre, elle aussi. Je ne savais pas avec certitude si sa colĂšre Ă©tait dirigĂ©e contre moi et ma vision de la littĂ©rature, ou contre la personne qui avait Ă©crit le rĂ©cit plein de cadavres. Quoi quâil en soit, un voile dâennui est descendu sur nous. Il ne montrait pas non plus de signes dâun dĂ©part proche. « Que câest pĂ©nible. » Jâai lancĂ© sur la table les papiers que jâavais Ă la main. Comme ils nâĂ©taient pas attachĂ©s ensemble, un certain nombre dâentre eux a glissĂ© de la table et a voletĂ© doucement jusquâau sol. Je ne me suis pas particuliĂšrement souciĂ© de les ramasser. « Akihito, montre un peu de respect pour les vieux papiers. Nos prĂ©dĂ©cesseurs ont mis tout leur cĆur et leur Ăąme dedans. » « Quand tu les appelles "vieux papiers", je ne peux pas me rĂ©soudre Ă mâen soucier le moins du monde, peu importe le nombre dâĂąmes quâil y a dedans. » La rĂ©primande de Mitsuki mâa arrachĂ© un rire tendu alors que je ramassais les papiers. Mercredi 11 avril â pause dĂ©jeuner. Voici devant vous le club de littĂ©rature. Le club faisait paraĂźtre un magazine trimestriel appelĂ© "Dame de la Nuit". Le numĂ©ro de printemps de cette annĂ©e serait le 200Ăšme, et pour fĂȘter ça, nous avons compris que nous devions faire quelque chose pour celui-ci. Nous en avons discutĂ© avec les autres membres du club et le conseiller du personnel, et au final, nous avons dĂ©cidĂ© que nous ferions de ce numĂ©ro un numĂ©ro commĂ©moratif. En tant que tel, nous allions parcourir nos numĂ©ros passĂ©s â ce qui signifiait que nous devions les exhumer des montagnes de boĂźtes en carton sâaccumulant dans la salle de club â et nâen sĂ©lectionner que les meilleures histoires pour les inclure au numĂ©ro. Et câest ainsi que Mitsuki, la prĂ©sidente du club, et moi, le vice-prĂ©sident, nous sommes retrouvĂ©s Ă travailler dur pour sĂ©lectionner des histoires de nos anciens numĂ©ros. Contrairement aux salles de classes normales, la salle du club de littĂ©rature avait de longues tables et des chaises pliantes. De vieilles copies de "Dame de la Nuit" et dâautres papiers occupaient lâĂ©quivalent de deux tables. Jâai feuilletĂ© un nouvel ensemble de feuilles. Ce que nous faisions Ă©tait dâune stĂ©rilitĂ©. Pas seulement le fait que nous ne soyons que deux Ă essayer de nous faire une idĂ©e de plus dâun millier dâhistoires, mĂȘme si câĂ©tait dĂ©jĂ terrible en soi. Nâen demeure que quelques rĂ©cits ne semblaient mĂȘme pas couler logiquement et de façon cohĂ©rente. ''Ăa'', câĂ©tait stĂ©rile. Alors, pour lâinstant, je les jugeais dâaprĂšs la qualitĂ© de leur organisation et celle de leur rĂ©daction. Tout le reste Ă©tait une prĂ©occupation secondaire. Ă propos, notre club possĂ©dait aussi trois autres membres, mais ils Ă©taient tous bizarres dâune façon ou dâune autre, alors ça importait peu quâils soient lĂ ou non⊠En y repensant, sâils avaient Ă©tĂ© dans le coin, en fait, ils auraient pu nous ralentir. « Et nous avons lĂ un mystĂšre avec des tours de science fiction nĂ©gligĂ©s partout et aucun mobile pour le criminel en vue. » « Si câest ce que tu penses de ça, jette-le juste. » Ai-je soupirĂ©. Mistuki a inclinĂ© la tĂȘte, de maniĂšre dramatique. « Jâavais lâimpression que les romans de mystĂšres et ceux pour jeunes adultes Ă©taient une meilleure option. Ou est-ce que tu veux dire que tout ce qui est intĂ©ressant convient ? MĂȘme les histoires dâaction violentes et les histoires dâhorreur ? » « Fais juste preuve de tact pour ce genre de choses. » « Si tu le dis, » a dit Mitsuki. Puis elle mâa passĂ© une pile de papiers. « Celui-lĂ est un conte de fĂ©es, mais câest assez intĂ©ressant. » « Oh ? Comment il sâappelle ? » « Le Petit Chaperon rouge sans Chaperon. » « Elle est quoi, alors !? » Ai-je rĂ©torquĂ© par rĂ©flexe. Le Petit Chaperon rouge sans son chaperon ? Le chaperon Ă©tait son seul signe distinctif. Quelque chose devait clocher avec elle. Bon, dâun autre cĂŽté⊠selon la façon dont on regardait les choses, lâabsence du chaperon pouvait ĂȘtre en elle-mĂȘme un nouveau signe distinctif. Dans tous les cas, je nâavais quâune chose Ă dire. « Est-ce que tu prends ça au sĂ©rieux ? » « Bien sĂ»r. Câest la premiĂšre fois que je sĂ©lectionne des histoires pour "Dame de la Nuit", par contre, alors je nâai pas encore le coup de main pour ça. » Mitsuki a tout d'un coup semblĂ© sĂ©rieuse. Oh⊠Je comprends. Je nâaurais pas dĂ» dire ça. Ce nâest pas comme si jâĂ©tais vraiment meilleur, dâailleurs. Bien sĂ»r, nous jugions les histoires dâaprĂšs la qualitĂ© de leur organisation et de leur rĂ©daction, mais notre Ă©valuation de ces qualitĂ©s Ă©tait dĂ©jĂ subjective pour commencer. CâĂ©taient des paramĂštres terriblement vagues. CâĂ©tait une sĂ©lection impartiale qui nâen avait que le nom. En toute honnĂȘtetĂ©, nous ne choisissions que les histoires que nous aimions. « Pardonne-moi, » me suis-je excusĂ©. JâĂ©tais allĂ© trop loin. AprĂšs ça, jâai fourrĂ© mon dĂ©jeuner dans ma bouche : un sandwich Ă lâescalope venant du magasin de lâĂ©cole. Bien sĂ»r, je devais quand mĂȘme continuer Ă parcourir les papiers de ma main libre tout en mĂąchant. Nous aurions dĂ» rĂ©aliser Ă quel point ça allait ĂȘtre dur quand nous avons compris que nous ne pourrions pas tout terminer pendant les heures de club aprĂšs lâĂ©cole. « Bon Dieu. Celui-ci devrait ĂȘtre reconnu comme nouvelle forme de torture, » a grommelĂ© Mitsuki. Elle a jetĂ© sur la table le numĂ©ro de "Dame de la Nuit" quâelle feuilletait. Elle sâest enfoncĂ©e dans sa chaise et a regardĂ© le plafond dâun air absent. Respectant les lois de la nature, la façon dont elle s'est cambrĂ©e contre le dossier de sa chaise a rendu les protubĂ©rances de sa poitrine encore plus proĂ©minentes. Mon regard Ă©tait attirĂ© vers elle. CâĂ©tait vraiment quelque chose. Je ne pense pas que je comprendrai un jour ce que certaines personnes voyaient dans les poitrines plates. Dâun autre cĂŽtĂ©, je ne comprends pas non plus pourquoi les gros seins sont la prioritĂ© numĂ©ro un de certains. « HĂ©, Akihito. » Mitsuki s'est lentement redressĂ©e et m'a regardĂ© droit dans les yeux avec ses yeux blancs. CâĂ©tait comme si elle regardait un tas de crotte de chien sur le cĂŽtĂ© de la route. Je savais que je devais me montrer ferme, sĂ©ance tenante. « Oui, quoi ? » ai-je rĂ©pondu. Mon regard n'a quittĂ© sa poitrine Ă aucun moment. Si jâavais dĂ©tournĂ© les yeux, elle aurait sĂ»rement interprĂ©tĂ© ça comme un aveu de culpabilitĂ©. Pour Ă©viter ça, je nâavais dâautre choix que de continuer Ă regarder sa poitrine. « Tu es impudique. » « Mais jâai travaillĂ© si dur ! » Jâai laissĂ© tomber mes Ă©paules en plaisantant. Il ne semblait pas que Mitsuki veuille me rĂ©primander davantage. Ăa montrait Ă quel point nous Ă©tions proches. Nase Mitsuki. CâĂ©tait une deuxiĂšme annĂ©e au lycĂ©e. Sa famille possĂ©dait pas mal de terres dans le coin. La premiĂšre chose que jâaurais dĂ» mentionner Ă son propos est quâelle exsude en permanence lâĂ©lĂ©gance. Elle Ă©tait le portrait crachĂ© dâune jeune demoiselle de la haute sociĂ©tĂ©. Sa peau pĂąle Ă©tait aussi lisse que de la porcelaine. Elle avait de grands yeux ronds, du type grande-sĆur-canon-dâun-ami. Enfin, elle devait ĂȘtre lâhĂ©ritiĂšre de lâempire de sa famille ; mais pour lâinstant, en tant que deuxiĂšme annĂ©e au lycĂ©e, elle Ă©tait la prĂ©sidente du club de littĂ©rature. Il y avait un flux sans fin de personnes frappant Ă la porte de la salle de club, tous enchantĂ©s par la superbe silhouette et la poitrine voluptueuse de Mitsuki. Je nâallais pas laisser ces vagabonds polluer notre littĂ©rature. En tant que membre chargĂ© de recevoir les visiteurs, je mâassurais de faire partir ces dĂ©pravĂ©s en toute hĂąte. JâĂ©tais un parfait gentleman Ă ce sujet, bien sĂ»r. Vous savez quoi ? Laissez-moi corriger ça. Je refusais fermement lâaccĂšs du club Ă tout arrivant, utilisant un langage que vous nâentendriez mĂȘme pas venant dâun petit voyou au collĂšge. Une plainte mâest brusquement parvenue des magnifiques lĂšvres de Mitsuki : « ⊠Si seulement nous avions quelques nouveaux membres, ce serait beaucoup plus facile. » Tout Ă©tait la faute de ce numĂ©ro commĂ©moratif. Si nous nâavions pas dĂ©cidĂ© de faire ça, nous ne serions pas en train de perdre notre temps sur cette montagne de papiers. « Nous avions jurĂ© de ne pas parler de ça, non ? Nous nous Ă©tions mis dâaccord sur le fait que nous terminerions ça avec seulement quelques personnes efficaces. » « Câest le problĂšme. Pour le moment, nous sommes juste âquelquesâ ; pas âefficacesâ. » Je ne savais plus quoi dire. CâĂ©tait tout ce que jâavais en ma faveur : lâefficacitĂ©. Et maintenant, je nâai mĂȘme pas ça ? Quelle façon cruelle de parler. Juste Ă ce moment, lâalarme que jâavais rĂ©glĂ©e sur mon tĂ©lĂ©phone a sonnĂ©. Jâai sorti mon tĂ©lĂ©phone et ai Ă©teint la sonnerie. Je ne voulais pas en faire toute une histoire, mais je savais que je devais quitter la salle de club. « Je reviens tout de suite. » « Tu mâabandonnes tout ce travail ? » Mistuki a levĂ© les yeux par-dessus les papiers et m'a fixĂ©, les yeux plissĂ©s. Alors que je me levais, jâai rĂ©pondu : « Bien sĂ»r que non. Je rattraperai mon retard aprĂšs lâĂ©cole. » « Je ne veux pas de tes excuses. Dis-moi pourquoi tu dois partir, » a-t-elle exigĂ©. Elle avait un air effrayant au visage. Je nâallais pas pouvoir sortir de lĂ impuni avec une blague ou deux. Voyant que je nâavais pas dâautre choix, jâai inventĂ© une excuse dĂ©sespĂ©rĂ©e. « Eh bien, câest un phĂ©nomĂšne naturel en quelque sorte. Tu sais, ''ça''. » « ⊠Quâest-ce que tu veux dire par "en quelque sorte" ? Dâailleurs, si tu souffres de "phĂ©nomĂšnes naturels" Ă chaque fois quâune alarme sonne, tu devrais vraiment faire vĂ©rifier ça. » Quelle pagaille. Bon, elle nâavait pas tort. MĂȘme les chiens de Pavlov seraient surpris si jâĂ©tais vraiment conditionnĂ© pour souffrir dâun "phĂ©nomĂšne naturel" Ă chaque fois quâune alarme sonnait. Au fait â on donnait de la nourriture aux chiens de Pavlov Ă chaque fois quâune cloche sonnait. Donc, Ă chaque fois que la cloche sonnait, les chiens commençaient Ă baver mĂȘme sâil nây avait aucune nourriture. Telle Ă©tait la vie Ă la rĂ©sidence Pavlov. Bah, peu importe. Ce nâest pas le problĂšme. En lâĂ©tat actuel des choses, je nâavais pas le luxe de sĂ©lectionner et de choisir mes excuses. Je devais sortir de la salle de club et mâĂ©loigner de Mitsuki aussi vite que possible. « Quoi quâil en soit, je suis sur le point dâexploser, alors je sors. Tu ne veux pas me voir avoir un accident, nâest-ce pas ? » « ⊠» Il allait sans dire que jâai senti un regard plein de mĂ©pris derriĂšre moi. Ăa allait. Ă peine quelques secondes plus tard, jâai Ă©tĂ© certain dâavoir pris la bonne dĂ©cision. Car, vous voyez, au moment oĂč jâai posĂ© un pied hors de la salle de club, jâai senti quelquâun dâautre me regarder depuis quelque part. CâĂ©tait une bonne chose que jâaie mis un peu de distance entre Mitsuki et moi. Pour le moment, jâai dĂ©cidĂ© dâadopter une attitude dâattente. Jâai commencĂ© Ă errer dans la direction gĂ©nĂ©rale des toilettes. JâĂ©tais sĂ»r dâĂȘtre suivi. Jâai vĂ©rifiĂ© les alentours tout en mâĂ©tirant, afin dâĂ©viter dâalerter mon poursuivant. Jâai aperçu une petite fille se cachant dans lâombre de la cage dâescaliers. Elle me regardait fixement. Je pense quâelle sâimaginait sâĂȘtre cachĂ©e de moi. Si câĂ©tait le cas, elle sous-estimait mes sens aiguisĂ©s. Je la soupçonnais de sâĂȘtre procurĂ©e de nouvelles lunettes Ă montures rouges Ă lâoccasion de son entrĂ©e au lycĂ©e. CâĂ©taient ces lunettes rouges qui lâavaient dĂ©noncĂ©e. Elle pensait pouvoir se cacher de moi â moi, qui pouvais identifier nâimporte qui Ă ses lunettes ! Une terrible erreur de sa part. Enfin, bref. Laissez-moi ĂȘtre totalement honnĂȘte. Depuis ce jour, Kuriyama Mirai mâavait traquĂ©. Câest un peu comme cette lĂ©gende urbaine. Vous savez : "Lâappel vient de lâintĂ©rieur de la maison !" Certes, nous nâĂ©tions pas assez proches pour nous appeler lâun lâautre, mais aprĂšs trois jours Ă subir ses combines, je suppose que je mâĂ©tais habituĂ© Ă elle, ou peut-ĂȘtre simplement prĂ©parĂ© mentalement Ă elle. « Quelle galĂšre, » ai-je murmurĂ©. Jâai recommencĂ© Ă marcher, agissant comme si rien ne sâĂ©tait passĂ©. AprĂšs un court instant, jâavais le sentiment que jâĂ©tais sur le point dâĂȘtre attaquĂ© par surprise, alors jâai fait volte-face. Je suppose que son rĂ©flexe nâa pas Ă©tĂ© ĂȘtre assez rapide. La moitiĂ© de son corps dĂ©passait de derriĂšre lâune des colonnes du couloir. Bon sang. Elle paraissait ''vraiment'' suspecte. Encore plus effrayant, elle nâa mĂȘme pas essayĂ© de se cacher Ă nouveau plus soigneusement. Elle sâest simplement tenue lĂ , clouĂ©e sur place. « Bon, ça devait Ă coup sĂ»r ĂȘtre mon imagination, » me suis-je dit Ă voix haute. Jâai continuĂ© Ă parcourir le couloir. Peu de temps aprĂšs, je me suis retournĂ©, juste pour la trouver se tenant lĂ immobile, les deux mains contre le mur. Franchement, son corps tout entier Ă©tait visible. Elle me regardait directement, les yeux immobiles, ressemblant Ă sây mĂ©prendre Ă une statue de cire. Elle Ă©tait tellement mauvaise pour ça que câen Ă©tait terrifiant. De mon point de vue, une fille Ă qui les lunettes allaient bien Ă©tait catĂ©goriquement plus mignonne quâune fille pour laquelle ce nâĂ©tait pas le cas. Et elle rĂ©ussissait quand mĂȘme Ă mâinspirer de la peur⊠Ce devait ĂȘtre lâĆuvre du diable. Jâai avancĂ© un peu plus loin dans le couloir et me suis tournĂ© Ă nouveau. Elle sâĂ©tait arrĂȘtĂ©e avec un pied en lâair. Ne me dites pas quâelle pense que je ne peux voir que les objets en mouvement. Quâest-ce que je suis, une grenouille ? Cette fois, jâai fait mine de recommencer Ă marcher, mais jâai Ă la place regardĂ© par-dessus mon Ă©paule. Et elle Ă©tait encore aussi immobile quâune statue. Bonsangbonsangbonsang. Est-ce quâon joue Ă un deux trois soleils maintenant ?! Est-ce que câest un test ? Est-ce quâelle essaye de voir combien de temps je peux tenir sans lui faire de remarque ?! « ⊠» Une minute a passĂ©, nos yeux rivĂ©s lâun sur lâautre. Je nâarrivais pas Ă deviner ce qui pouvait bien lui passer par la tĂȘte. En tout cas, le point problĂ©matique Ă©tait quâelle se trouvait Ă bout portant. Si je lâoffensais, la situation globale se terminerait de la mĂȘme façon que sur le toit lâautre jour. Mauvaise fin. MĂȘme si jâaurais aimĂ© considĂ©rer le bĂątiment de lâĂ©cole comme un endroit sĂ»r pendant les heures de cours, je ne pouvais tout simplement pas. Pas aprĂšs avoir vu toutes les choses bizarres quâelle avait faites au cours des derniers jours. Jâai dĂ©tournĂ© les yeux dâelle, afin de me diriger vers un endroit avec moins de monde. Et alors. Elle a ouvert Ă la volĂ©e la porte dâun placard de rangement et a sautĂ© dedans pour se cacher. Elle a dĂ» se prendre les pieds dans un saut ou quelque chose, dâaprĂšs le fracas horrible qui a suivi. Elle est retombĂ©e dans le couloir, couverte de balais, de serpilliĂšres et de choses de ce genre. Dans une situation comme celle-lĂ , un adolescent typique pourrait essayer de regarder sous sa jupe. Moi, dâun autre cĂŽtĂ©, je ne le ferais pas. Non, jâĂ©tais bien plus prĂ©occupĂ© par ses lunettes Ă montures rouges â Ă©taient-elles tombĂ©es ? Est-ce que quelque chose leur Ă©tait tombĂ© dessus et les avait cassĂ©es ? Les voyant intactes, jâai ressenti une sorte de joie monter lentement en moi. Ce nâĂ©tait pas le moment dâĂ©clater de rire de soulagement, bien sĂ»r. Je savais quâelle ne voulait pas mâentendre dire ça, mais je lâai dit quand mĂȘme. « Est-ce que ça va ? » Elle a lentement soulevĂ© du sol le haut de son corps. Tout en ajustant ses lunettes, elle a rĂ©pondu : « Oh, senpai. Quelle coĂŻncidence. » « CoĂŻncidence, mon Ćil ! Si "câĂ©tait une coĂŻncidence" expliquait assez bien la raison pour laquelle tu viens juste de tomber dâun placard de rangement, "Quelle coĂŻncidence" serait la devise universelle des intrus ! » « Câest dĂ©plaisant. » Elle mĂ©prisa encore une fois ma rĂ©plique intelligente. Utilisant un chiffon de nettoyage de verres, elle essuya les taches de ses lunettes. Nettoyer ses lunettes Ă un moment pareil ? Ăa demandait un sĂ©rieux cran. Je me suis tenu lĂ silencieusement pendant un moment, la regardant nettoyer ses lunettes sans mot dire. Elle nâavait pas lâair dâavoir fini de sitĂŽt. Dâune certaine maniĂšre, jâai fini par rĂ©aliser ce quâelle manigançait. Je lui ai lancĂ© une pique : « Je ne pense pas que tu trouveras de bonnes excuses cachĂ©es dans ces lunettes. » « Q-Q-Q-Q-Quoi ? Je n-ne cherchais pas dâe-excuses. » « Regarde-toi ! Tu sembles louche comme tout ! » « Parce que tu mâas dĂ©soririentĂ©e <!--fait exprĂšs-->! » a-t-elle dit en boudant. Elle jouait Ă la victime, maintenant. Je nâavais aucune idĂ©e de pourquoi elle Ă©tait fĂąchĂ©e contre moi. Je dois dire, par contre, quâune fille Ă lunettes Ă lâair renfrognĂ© faisait un joli tableau. Alors que ces pensĂ©es me traversaient lâesprit, elle inclina la tĂȘte. « Est-ce que tu Ă©coutes ce que je dis ? » a-t-elle demandĂ©. « Ouais, ouais, jâĂ©coute. Le potentiel cachĂ© des lunettes et tout, pas vrai ? » « Je nâai jamais rien dit Ă propos de ça ! Je parlais du fait que je devrais penser ou non Ă une bonne excuse ! » « Oh⊠câest vrai. Alors, est-ce que tu as trouvĂ© quelque chose de bien ? » « Eu-eu-euh. Ă-Ă-Ă plus t-tard ! » Et sur ce, elle sâest enfuie en courant Ă toutes jambes. Je lui ai dit au revoir avec un ricanement. Bien sĂ»r, elle jouait la comĂ©die comme un manche, mais une fois que vous appreniez Ă la connaĂźtre, elle Ă©tait assez mignonne. JâĂ©tais sur le point de retourner Ă la salle de club, quand jâai remarquĂ© les entrailles du placard de rangement du coin de lâĆil. Vu que la coupable sâĂ©tait dĂ©jĂ enfuie, jâai dĂ» me dĂ©vouer Ă ranger son bazar. Jâai soupirĂ© avec force. Le couloir Ă©tait vide, alors personne ne mâa entendu.
Summary:
Please note that all contributions to Baka-Tsuki are considered to be released under the TLG Translation Common Agreement v.0.4.1 (see
Baka-Tsuki:Copyrights
for details). If you do not want your writing to be edited mercilessly and redistributed at will, then do not submit it here.
You are also promising us that you wrote this yourself, or copied it from a public domain or similar free resource.
Do not submit copyrighted work without permission!
To protect the wiki against automated edit spam, please solve the following captcha:
Cancel
Editing help
(opens in new window)
Navigation menu
Personal tools
English
Not logged in
Talk
Contributions
Create account
Log in
Namespaces
Page
Discussion
English
Views
Read
Edit
View history
More
Search
Navigation
Charter of Guidance
Project Presentation
Recent Changes
Categories
Quick Links
About Baka-Tsuki
Getting Started
Rules & Guidelines
IRC: #Baka-Tsuki
Discord server
Annex
MAIN PROJECTS
Alternative Languages
Teaser Projects
Web Novel Projects
Audio Novel Project
Network
Forum
Facebook
Twitter
IRC: #Baka-Tsuki
Discord
Youtube
Completed Series
Baka to test to shoukanjuu
Chrome Shelled Regios
Clash of Hexennacht
Cube Ă Cursed Ă Curious
Fate/Zero
Hello, Hello and Hello
Hikaru ga Chikyuu ni Itakoro......
Kamisama no Memochou
Kamisu Reina Series
Leviathan of the Covenant
Magika no Kenshi to Basileus
Masou Gakuen HxH
Maou na Ore to Fushihime no Yubiwa
Owari no Chronicle
Seirei Tsukai no Blade Dance
Silver Cross and Draculea
A Simple Survey
Ultimate Antihero
The Zashiki Warashi of Intellectual Village
One-shots
Amaryllis in the Ice Country
(The) Circumstances Leading to Waltraute's Marriage
Gekkou
Iris on Rainy Days
Mimizuku to Yoru no Ou
Tabi ni Deyou, Horobiyuku Sekai no Hate Made
Tada, Sore Dake de Yokattan Desu
The World God Only Knows
Tosho Meikyuu
Up-to-Date (Within 1 Volume)
Heavy Object
Hyouka
I'm a High School Boy and a Bestselling Light Novel author, strangled by my female classmate who is my junior and a voice actress
The Unexplored Summon://Blood-Sign
Toaru Majutsu no Index: Genesis Testament
Regularly Updated
City Series
Kyoukai Senjou no Horizon
Visual Novels
Anniversary no Kuni no Alice
Fate/Stay Night
Tomoyo After
White Album 2
Original Light Novels
Ancient Magic Arc
Dantega
Daybreak on Hyperion
The Longing Of Shiina Ryo
Mother of Learning
The Devil's Spice
Tools
What links here
Related changes
Special pages
Page information