Kaze no Stigma - Français:Volume1 Chapitre2

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Chapitre 2 — Désastre Soudain

1ère Partie

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— C'est toujours pas terminé ? Vous en avez pour combien de temps encore, Hyoue ?

— S'il vous plait, juste encore un peu de temps, répliqua Hyoue à l'homme apparemment impatient.

L'homme attendant Hyoue ferma les yeux d'un air pensif et s'éloigna. Hyoue sentait le vent souffler contre lui. L'air était rempli du ki de l'assassin et passa sous la paume de Hyoue comme un vent qui avalerait n'importe quoi. C'était déjà l'aube au moment où les restes déchiquetés des trois personnes furent découverts. Cette situation incroyablement grave choqua complètement tout le clan KANNAGI.

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Le clan KANNAGI fut indéniablement surpris. Avant même qu'ils puissent y réagir, trois personnes pourtant bien préparées à se défendre avaient été tuées, sans que personne ne s'en rende compte. Le clan FUUGA avait été convoqué afin de mieux comprendre la situation. Hyoue avait rassemblé le ki pour comprendre quel était l'ennemi.

— Hum…

— C-c'est…

Silencieusement concentré. Hyoue rassembla le ki dans ses paumes, sans en laisser échapper. Cet air était très froid. Même pour de puissant praticiens, le ki produit était une raison suffisante pour être effrayé.

— Cela a été causé par un Fûjutsu, et cela a été créé par un praticien qui est d'un niveau complètement différent du clan FUUGA. Ce praticien a piégé les trois victimes dans une barrière protectrice de vent puis les a tuées.

Le rapport d'Hyoue ne fut pas d'une grande utilité. Tout praticien aurait pu facilement s'en rendre compte au vue de l'incident.

— Je sais que j'en demande beaucoup. Mais, qui en est l'auteur ?!

— Si vous avez besoin d'un rapport détaillé, j'aurais besoin de plus de temps, répondit Hyoue indistinctement.

— Alors faites ça rapidement ! Vous et votre clan pouv…

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— Que chacun garde son calme !

À la voix colérique de Juugo, les personnes présentes se turent. Juugo parla ensuite d'une voix consolante.

— Alors c'est donc ça ? Bon travail, vous pouvez vous retirer… Bien, comment va la santé de Ryuuya ?

Hyoue parut surpris à ce moment en raison de la préoccupation du chef de famille sur la santé de son fils.

— Oui… il récupère tranquillement, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Cependant, il ne pourra pas récupérer le niveau nécessaire pour travailler à nouveau pour le clan KANNAGI. Ce fils indigne est vraiment une honte.

— Il ne peut aider dans son état. Ne blâmez pas Ryuuya, qu'il se concentre plutôt sur son rétablissement.

Hyoue salua les mots de gratitude de Juugo.

— Oui… Merci beaucoup. Je vais donner les instructions à mes subordonnés avant de me retirer…

— Allez-y. Je vous prie, j'attendrai votre retour, Hyoue.

Le chef du clan FUUGA s'inclina silencieusement et partit.


L'ennemi était un praticien Fûjutsu qui détestait le clan KANNAGI. Naturellement, tout le monde pensait à une certaine personne qui, par coïncidence, venait tout juste de revenir au Japon.

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— C'est Kazuma ! Il a obtenu la force de se venger et est revenu au Japon ! Mes frères, allons détruire ce traître de Kazuma. Trouvons-le sans plus tarder et tuons-le !

La personne qui fit un tel commentaire agressif était le précédent chef de famille, Yorimichi. Même s'il s'était retiré, il avait encore les apparences de chef de famille. Le clan entier le détestait, mais il n'avait pas l'air de s'en rendre compte.

— Père, s'il vous plaît. Nous n'avons pas assez de preuves pour accuser Kazuma de cela, dit Juugo pour tenter d'arrêter la tirade de Yorimichi.

— Tu… ! Mais qui d'autre que Kazuma aurait pu faire cela… ?

— Yorimichi, je vous en prie, tenez votre langue. Quand vous parlez de cette manière, il devient impossible pour nous de poursuivre la discussion.

La soudaine interruption de Genma fit siffler les oreilles de Yorimichi, avec un regard froid qui exprimait clairement le mépris. La vérité était que Genma méprisait Yorimichi du plus profond de son cœur. Pour lui, Yorimichi était une personne qui n'avait pas de force en dehors de son intelligence, mais avait été choisi comme chef de famille. Pendant les trente ans où Yorimichi fut le chef, la force du clan KANNAGI avait touché le fond. L'incapacité de Yorimichi à contrôler l'épée principale du clan KANNAGI et son incapacité à transmettre l'épée à quelqu'un d'autre fit qu'elle resta profondément enfouie dans l'entrepôt jusqu'à la succession de Juugo à ce poste.

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Toutefois, Genma ne pensait pas à une chose aussi stupide.

Il croyait que celui qui succédait à la position de chef de famille devait être le plus fort praticien des KANNAGI. Pour cette raison, il ne détestait pas le chef actuel, Juugo. Genma avait compris que sa propre force ne pouvait pas s'y comparer. Auparavant, il voulait préparer son fils à être le prochain chef. Ce n'était pas vraiment au programme, il voulait juste entraîner et préparer Kazuma pour lui donner la force de devenir le prochain chef de famille.

Yorimichi n'avait pas de telles croyances, il était le genre de personne qui n'avait pas l'ambition du pouvoir. Du moins, c'est ce que Genma pensait de lui. Peu importe combien Genma essayait de cacher ses pensées, elles avaient été clairement révélées quand il fit enrager Yorimichi. Malgré leur proche lien de sang d'oncle et de neveu, la haine entre les deux grandissait encore.

— T… Tu veux protéger Kazuma ? Non… ou devrais-je dire que c'est ton plan ? Permettre à Kazuma d'aller à l'extérieur du pays, après avoir appris de lui un jutsu pour tuer Juugo et Ayano, et enfin laisser Ren succéder à la position de chef ?

Yorimichi dirigea son doigt accusateur en direction de Genma. Ce genre de mauvaise volonté fut matérialisé comme des « Faits fâcheux reliant les éléments ensemble », agitant le reste de la foule.

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— Ce genre d'idée ne viendrait qu'à quelqu'un sans scrupules.

Les paroles de Yorimichi étaient insultantes et on y ressentait presque de l’accusation, mais Genma n'en tint pas compte.

… sinon sa réponse aurait été trop grossière.

— Père ! Modérez vos propos !

Juugo coupa court, en interrompant la critique insultante. Il décida de régler cela en ordonnant à Yorimichi de s'en aller.

— Yorimichi, vous devez être fatigué. Je vous en prie, retournez dans votre chambre vous reposer.

— Attends, Juugo ! Il ne faut pas croire Genma ! Si tu ne m'écoutes pas maintenant, tu finiras par le regretter tôt ou tard !

Yorimichi fut transporté dehors comme une valise. Sa voix rauque diminua lentement en volume jusqu'à ne plus être entendue.

— Je suis vraiment désolé pour les critiques insultantes de mon père. S'il vous plaît, pardonnez-le en mon nom.

Juugo plaça ses deux mains sur le tatami et se pencha légèrement comme un salut. Genma répondit avec indifférence,

— Je n'y prête pas attention. La raison de ces mots est que le précédent chef de famille se soucie profondément du clan KANNAGI.

Après avoir terminé leur échange hypocrite, ils se regardèrent tous les deux sereinement avec un sourire. « Cette histoire mise de côté », un consentement implicite fut obtenu, et ils purent rentrer dans la véritable affaire qui était le but de la réunion.

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— Comme l’a dit le précédent chef de famille, le timing est trop parfait qu'il s’agisse d’une simple coïncidence. Il est préférable de nous rencontrer de nouveau pour en reparler.

Genma, qui gardait le silence depuis le début, peut-être parce qu'il ne voulait pas discuter de son propre fils.

— Pensez-vous soumettre Kazuma à nos instructions de son plein gré ?

— S'il ne se soumet pas, nous devrons utiliser la force pour l'amener ici. Même s'il a gagné en force, il reste toujours Kazuma. Deux ou trois personnes seront plus que suffisantes pour le capturer.

— …Très bien, alors. Le choix des personnes en charge de cette mission sera de votre responsabilité, Genma. Peu importe comment, il est nécessaire de ramener Kazuma rapidement.

— Compris.

Même si Genma venait de recevoir l'ordre de capturer son propre fils, Genma restait calme par rapport aux autres.

— Ayano-sama est de retour !

L'expression sérieuse du visage de Juugo devint détendu. Genma prit un aspect plus énergique et féroce que possible.

— Hé ho, je suis rentré !

Elle apparut sans même attendre une seconde.

Bah ! Elle tira la porte coulissante, ouvrit et capta l'attention de tout le monde.

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— Je suis de retour, Père ! … eh, qu'est-ce qui ce passe ?

Une jeune adolescente sûre d'elle, fit son apparition devant l'assemblée, s'imposant à l'ambiance présente. Ses longs cheveux roses atteignaient presque le bas de son dos, flottant tout du long, aux mouvements de sa tête, elle était la parfaite représentation d'une bishoujo. À ce moment, « la sombre et froide » atmosphère avait complètement disparu. Son énergie spirituelle avait complètement nettoyé l'atmosphère de la pièce en un souffle. L'apparition d'un ennemi inconnu qui avait tué les membres de la famille fut complètement occultée. Les gens qui avaient discuté de cette situation sans interruption étaient désormais face à une lumière aveuglante. Leurs sentiments d'inconfort et de détresse avaient complètement disparus.

Comme face aux rayons du soleil, tous les mouvements dans l'obscurité avaient cessé d'exister. La fille à la porte, avait la capacité de vaincre l'obscurité avec ses pouvoirs spirituels, ce n'était pas sans rappeler la puissance de la lumière, elle était l'héritière du chef de famille, propriétaire de Enraiha et la fille de Juugo : KANNAGI Ayano.

— Comment a été ta mission, Ayano ?

Juugo testa sa fille avec la même expression de sérieux qu'il avait utilisé pour questionner les autres. Pour lui, c'était la manière pour un père d'élever sa fille.

— Veuillez m'excuser.

Dit Ayano au moment où elle finissait de s'incliner.

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— L'esprit détecté a été totalement vaincu.

— Hum, très bien.

Finissant son rapport au chef de famille en tant que praticienne, Ayano continua innocemment sa question. « Alors, que se passe-t-il aujourd'hui, Père ? »


— Hum… il y a peu, trois personnes ont été tuées sans aucune résistance. C'est une situation grave !

Bien qu'il s’agisse de parents éloignés, Ayano resta calme après avoir entendu comment trois personnes de la famille avaient été assassinées. La « situation grave » ne le fut pas par le fait que « trois personnes avaient été assassinées ». Mais plutôt, que ce soit « sans aucune résistance ».

Ce n'était pas de l'insensibilité, mais cette donnée était d'une importance capitale. Pour une jeune fille de seize ans, d'une telle volonté et discipline, ce fut une surprise.

— Personne n'a vu qui c'était ? Un praticien Fûjutsu ?

— Bien sûr, il y a un suspect.

Face aux questions d'Ayano, Juugo répondit durement.

— …… C'est Kazuma.

— Qui est-ce ?

Face à ce genre de discours proches et révélateur, Juugo poursuivit directement.

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— Réfléchis bien au nom de ton cousin plus âgé… celui que tu as combattu dans la « Cérémonie de succession » pour Enraiha, l'épée symbole du clan KANNAGI.

— Cousin plus âgé…… Ne serait-ce pas le Kazuma qui a quitté la famille il y a quatre ans ? Si on peut appeler ça un combat ?

Juugo espionna secrètement l'expression de Genma pour voir s'il y avait des changements à l'écoute des paroles blessantes d'Ayano. Les sentiments intérieurs de Genma n'étaient pas visibles, et donc son apparence extérieure resta totalement impassible.

— Bien, j'ai entendu dire qu'il avait quitté le pays… et s'était formé ailleurs. Puis, qu'il est devenu un praticien Fûjutsu ?

— Voilà ce qu'il en est. Apparemment, il est revenu au Japon récemment et a changé son nom en YAGAMI Kazuma. Hier, il s'est entretenu avec Shinji pendant une mission, qu'il a brillamment terminé. Il semble s'être entraîné très dur durant ces quatre années.

— Kazuma… On dirait qu'il nous déteste… se souvint enfin, Ayano regardant dans le vide.

— Peut-être bien, répondit Genma impassible.

— Mais, même si cela le cas, nous ne pouvons pas simplement le tuer. Mais si c'est lui, nous lui feront payer ses crimes de sa vie.

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— Au centuple, hein ?

Ayano tourna ses regards vers Genma, cherchant un indice pour savoir à quoi pensait Genma. Genma accepta les regards d'Ayano sans aucun signe de changement. La personne qui avait déshéritée Kazuma et qui avait créé le motif de son exclusion. La première concerné c'était Ayano.

En laissant de côté sa force en tant que praticienne, son expérience de la vie était largement surpassé. En réalité, même en cherchant minutieusement, elle manquait encore de confiance en sa capacité à réussir. Ayano arrêta ses regards perdus, et se retourna pour regarder Juugo.

— Alors quoi, on doit attendre le prochain ? Éliminons-le ?

Après avoir regardé sa fille dire ses paroles à la légère, Juugo répliqua immédiatement.

— Nous ne pouvons toujours pas affirmer avec certitude qu'il s'agisse de Kazuma, mais peu importe. Trouvons-le et parlons avec lui avant tout.

— … Oui…

Peut-être dû à la grande puissance qu'elle portait en Enraiha, chaque fois qu'Ayano était confronté à un problème, elle avait tendance à utiliser la force pour le résoudre. Juugo avait toujours espéré qu'elle comprendrait sa position en tant que prochaine chef du clan et qu'elle deviendrait donc plus flexible dans ses pensées.

— Tu viens de terminer une mission, tu dois être fatiguée, prends un peu de repos aujourd'hui.

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— …… Compris.

Même si elle n'avait pas l'air contente, Ayano obéissait toujours aux paroles de son père et rapidement elle quitta les lieux après s'être inclinée. L'attitude qu'elle dépeignait en ne regardant même pas Juugo montrait à quel point elle était contrariée.

— …… Quelle enfant têtue.

Juugo soupirait tout en murmurant cela. Mais en dépit de son ton si amer, il était toujours incapable de cacher l'amour débordant qu'il avait pour elle.

2ème Partie

Il était facile pour le réseau d'information du clan KANNAGI de déterminer où se trouvait Kazuma.

Le retrouver le lendemain matin ne nécessita aucune méthode particulière car il avait utilisé son propre nom pour réserver sa chambre d'hôtel.

Par conséquent, deux praticiens furent envoyés, sur ordre de Genma.

Yuuki Shingo et Oogami Takeya étaient les plus forts praticiens de la branche familiale. Même s'ils avaient des personnalités opposés, ils étaient de grands amis. On aurait pu dire que cette combinaison, hors de la famille principale, aurait été singulière.

Du point de vue de Genma, il avait lancé ses deux meilleurs atouts. Cependant,

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le choix du fils aîné de la famille Yuuki aurait pu être une erreur mortelle. Pourquoi ? C'est parce que cet homme n'avait absolument aucun désir de convaincre Kazuma.

— Kazuma salaud, je vais te tuer.

— S'il meurt, ce serait problématique. Laissons lui au moins la possibilité de parler quand nous le ramènerons.

Alors qu'ils attendaient que le rapport vienne, ils se dirigèrent directement vers Kazuma. Bien sûr, ils n'avaient absolument aucune envie de le convaincre, mais jamais ils ne s'étaient attendu à ce qu'ils soient attaqués.

— Vous êtes prêts pour le rapport ?

— Bientôt.

Ce genre de discussion ne pouvait pas du tout les satisfaire. Ils ne savaient pas combien de fois ils leur avaient demandé. Étant donné que les deux attendaient en recevant toujours le même message, peu importait le nombre de fois qu'ils leur demandaient…

— Bon sang qu'est-ce qu'ils font, ces inutiles du clan FUUGA ! Il y a qu'une personne, Kazuma ; ils ne peuvent pas tout simplement le ramener !?

Shingo protesta avec colère lorsqu'ils commencèrent à se tourner en direction du clan FUUGA.

— Nous sommes peu nombreux. Le clan FUUGA pourrait même être lié à la situation.

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Takeya le dit assez fortement pour influencer Shingo. Une situation dans laquelle le clan FUUGA le défendrait était impossible, après tout. Le plan de Takeya en les insultant et réorientant la colère de Shingo était surement le bienvenu.

Pensant rapidement, Shingo grinça des dents avec colère et dit,

— Tss, ils ont seulement un odorat plus développé, où est la fierté là-dedans ?

— Ne dis pas ça comme ça. Ils sont juste une branche de pauvre gars sans intérêt… Nuls en puissance d'attaque. Au moins ils peuvent faire ça, ne sont-ils pas pathétiques ?

— C'est vrai, hahaahahahahahaaaaa…

Tout comme Takeya l'avait souhaité, Shingo avait complétement oublié pour l'issue de la réprimande. Entendant ces cries se libérer soudainement, Takeya eu une pensée qui n'était pas sans rappeler celle d'il y a 10 secondes. « Toujours pas prêt ? » De même, il sentait que c'était très lent et interminable.


— Entrant dans la bonne zone devant, à environ 500 mètres. On dirait qu'il ne l'avait pas remarqué.

Soudain, au milieu de leur conversation, une voix apparut. C'était d'un jutsu utilisé par le clan FUUGA appelée « Méthode d'invocation / Appel d'Esprits ». Cela permettait de déplacer sa voix grâce au vent sur de grandes distances.

— Il arrive ! Je ne lui laisserai aucun membre, bras ou jambes. Brûlons tout ! Attaquons-le !

Ce n'était pas exprimé pour que quelqu'un l'entende, c'était seulement Shingo qui se marmonnait à lui-même. On pourrait presque voir sa haine remplir ses yeux par son emportement ce qui pourrait certainement être réellement problématique.

Shingo bouillait sur la façon dont il exécuterait Kazuma. Il espérait que Kazuma pourrait au moins mettre en place une certaine résistance avant de mourir afin que lui et Takeya puissent le torturer lentement jusqu'à ce qu'il meurt.

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Shingo était déterminé à faire souffrir Kazuma le plus douloureusement possible.

Takeya s'éloigna d'une petite distance de Shingo, pensant “Ce gars est vraiment dangereux.” Et ainsi, la distance entre leurs cœurs s'agrandit.

Juste au moment où un fossé entre leur amitié était sur ​​le point de se former, Kazuma apparut.

Soudain, calmement ― ils se regardèrent dans les yeux ― Kazuma arriva marchant vers Takeya qui avait une voix fière.

— Ça faisait longtemps, Kazuma !

— … Oh, tu es le successeur de la famille OOGAMI ?

Kazuma s'arrêta un moment rassemblant ses souvenirs. Cependant, Takeya fut pris d'un choc alors que Kazuma venait de s'apercevoir qu'il était pris dans une embuscade. Cette mentalité arrogante et de révolte affaiblit la concentration de Takeya.

— Sais-tu pourquoi nous sommes là ?

Takeya l'interrogea sur un ton plein de supériorité. Au même moment, il calma Shingo, dont les yeux étaient injectés de sang et dont le cœur était rempli du désir de libérer ses flammes.

— Aucune idée.

Répliqua Kazuma ne pouvant pas être plus honnête, mais ce n'était pas entièrement sans un sentiment de moquerie. Il poussa un peu la plaisanterie en haussant les épaules et en secouant la tête exagérément. Comme prévu, il réussit à mettre Takeya hors de lui suffisamment pour que ses nerfs craquent.

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Toutefois, Takeya réussit à maitriser sa colère, et après avoir récupéré son sang-froid, commença son explication.

— La nuit dernière, trois praticiens du clan KANNAGI ont été tués.

— Hum… et alors ?

Demanda Kazuma, avec le même ton de supériorité.

— La personne qui les a tués était un praticien Fûjutsu.

— ………………

— ………………

Les environs était remplis de silence. Un vent chaud souffla à travers le crépuscule sur le chemin bordé d'arbres. Les feuilles rouges commencèrent à danser légèrement, et brillaient alors que le soleil rougeâtre descendait en tintant même leurs ombre en rouge. C'était la beauté apparaissant avant l'obscurité qui contrôle le monde.

— ………………

Le premier qui ouvrit la bouche fut Kazuma. Il semblait détester rester silencieux encore plus que d'être dévisagé par ses deux hommes.

— Et alors qu'y a-t-il ?

— Le chef de famille a des choses à te dire ! Suis nous !

— C'était pas moi ! Fin de la discussion ?

Dis Kazuma, montrant clairement son désir de partir. Il sauta soudainement sur le côté.

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Un instant après, l'espace du quel Kazuma avait sauté fut englouti dans une boule de feu.

Kazuma se tourna vers l'auteur. Shingo, utilisant une voix d'un ton naturellement grave de chanteur, cria.

— Humhumhum, qu'y a-t-il, tu l'admets enfin ? Alors, il n'y a aucune autre façon en dehors de la force pour te soumettre !

Au même moment, des "feuilles cramoisies" entourèrent Shingo et commencèrent à brûler et danser.

Même si les flammes étaient reliées au corps de Shingo, ses habits n'étaient pas brûlés. Il présentait un niveau inattendu de précision.

Alors que les flammes continuaient à passer sur son corps, Shingo devint tellement heureux que ses lèvres se courbèrent en sourire. Il déclara,

— Si tu refuses de parler, alors tu deviens très suspect. Je vais brûler tes bras et tes jambes ! Alléger le poids te rendra plus facile à transporter ! Je ne vais pas te tuer mais pourras-tu continuer à vivre dans une telle condition humiliante ? Quand le chef de famille en aura terminé avec son interrogatoire, je serai compatissant, et te tuerai en une semaine ! Tu pourras utiliser ce temps pour bien regretter ta vie. Je veux que tu saches qu'après avoir tué Shinji, je ne peux absolument pas te laisser continuer de vivre paisiblement !

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Kazuma regarda Shingo qui riait comme un fou comme s'il observait une sorte d'animal rare. Il se tourna vers Takeya et demanda très sérieusement,

— Alors le clan KANNAGI nourrit encore ce genre de chose ?

— … Non, mais… eh…

Takeya ne savait pas quoi répondre. Takeya, qui se considérait comme normal, ne voulait pas être associé à quelque chose qui le ferait paraître de la même nature.

— Il a toujours adoré Shinji. Réfléchit, il était inévitable qu'il ne t’haïsses toi qui l'ait tué ?

— Bon sang ce n'était pas moi.

— Alors je te prie de venir clarifier les choses avec le chef de famille.

— J'ai plus rien à voir avec le clan KANNAGI. Si le chef de famille veux me parler, dis-lui qu'il vienne lui-même me voir. Et dis-lui les choses de cette manière, je te prie.

— Il semble… que les négociations soient terminées.

Afin de donner suite à ses mots, Takeya releva son "ki". Puis il dirigea par la pensée les esprits du feu qui dansaient autour de lui.

La température ambiante augmenta suffisamment pour se faire sentir sur la peau. Même si les esprits du feu ne s'étaient pas encore matérialisés, la zone environnante avait clairement changé d'apparence.

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Apparemment effrayées par l'émergence d'un tel esprit de combat, des dizaines de feuilles rouges continuèrent à flotter, se transformant en cendres et flottant à la dérive avant de toucher le corps de Takeya.

Restant modéré, Kazuma avait les mains dans sa veste en cuir, les regardant tous les deux. Il semblait qu'il n'avait aucun désir de s'opposer au clan Kannagi, mais c'était difficile à dire vu ce genre de pose.

— C'est ta dernière chance. Implore-nous, Kazuma.

Face à la fin de l'ultimatum de Takeya, Kazuma leva son majeur et dit.

— Regarde-toi bien avant de parler.

Shingo et Takeya se déplacèrent en synchronisation parfaite, libérant leurs boules de feu en même temps.

— Meurs !!!

— Quel idiot !

À l'instant où ils commencèrent leur jutsu, tous deux croyaient que la victoire était assurée. Les deux plus forts praticiens du clan attaquèrent au même moment. Peu importe quel type de stratégie Kazuma aurait, face à ces deux puissances massives ce serait sans espoir.

Pourtant…

Boom !

La boule de feu dans la main de Takeya explosa soudainement. Il ne pouvait y croire, qu'une boule de feu d'un tel niveau puisse s'évanouir en une explosion.

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La boule de feu, n'était plus sous le contrôle de Takeya, c'était comme un animal sauvage qui montrait les dents. Même avec la protection de l'esprit du feu, il était impossible de se protéger face à la force de défragmentation d'une explosion.

Le choc frappa son corps entier et Takeya fut simplement mit KO.

(Qu… Que ? Que vient-il d'arriver… ? Merde, Shingo, tiens…)

Malheureusement, Shingo avait apparemment lui aussi perdu conscience, couvert de bleus sur le visage.

Alors Kazuma remit les mains dans les poches de sa veste en cuir, il baissa la tête pour voir les deux personnes devant lui. Après quoi il fit un rayonnant sourire de condescendance, marchant tout droit en évitant les deux personnes inconscientes.

Contredisant son souhait de quitter les lieux immédiatement, Kazuma s'arrêta. Comme s'il sentait quelque chose, il se tourna vers les arbres où il n'y avait personne.

— Si vous voulez vous battre avec moi, je serai sans merci.

Au même moment, l'un des arbres se coupa en deux. Il n'y avait aucun bruit provenant de l'arbre coupé. Un praticien Fûjutsu en faction se glissa lentement de là.

Oubliant de se cacher, cette personne restait tout bêtement à regarder Kazuma. Alors Kazuma se retourna pour partir, l'autre devint paniqué. "Celui que nous devions piégé c'était lui ? La proie que nous avions à capturer c'est cette chose effrayante-?"

3ème Partie

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— Sérieusement, père vous vous faites trop de soucis. Moi seule aurait suffit. Je ne sais pas combien de fois j'ai dû vous le répéter. Quand va-t-on me considérer comme une adulte ? Suis-je si peu fiable ?

— Le chef de famille reconnaît les capacités de la jeune praticienne, mais en tant que père, je me soucie tout simplement de ma fille.

Conscient de la contrariété d'Ayano, l'homme d'une quarantaine d'années, la réconforta.

Ayano avait reçu l'ordre d'un temple de la ville de Yokohama Yamate de renforcer le sceau intérieur qui s'affaiblissait. Par coïncidence, cet endroit était très près d'où Kazuma avait extorqué chaque centime de son employeur. À la base, c'était là qu'il avait exorcisé il y a à peine quelques jours. Toutefois, Ayano n'en savait rien du tout.

Une fois sur les lieux et découvert que le sceau avait été détérioré bien plus que les limites prévues, Ayano abandonna immédiatement l’idée de le sceller de nouveau, et décida aussitôt de le détruire. Et sans le vérifier au préalable, elle l'arracha immédiatement.

L'une de ses expressions favorites était : « C'est la méthode la plus rapide. »

Les gens sans confiance significative en leurs propres capacités n'iraient jamais jusqu'à dire quelque chose de ce genre. Toutefois, les deux hommes qui l'accompagnaient savaient qu'elle avait les capacités nécessaires pour avoir une telle confiance en elle.

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Certes, Juugo savait aussi qu'elle avait ce genre de capacité, mais ces inquiétudes de père en étaient la raison. Même si Ayano décrivait Juugo comme stupide ou fou, la plupart du temps il continuait d'envoyer deux personnes ou plus pour la protéger.

— Il me dit toujours : « Ne mélange pas le travail avec la vie privé. » « N'agis pas en fonction de tes sentiments. » C'est pas vrai, oncle Masato ?

Se déchargeant toujours de sa colère, Ayano parlait face à un homme, le plus jeune frère du chef de la famille YUUKI, Masato.


— En tant que chef de famille, il ne peut pas se pencher sur des questions aussi mineures.

Un sourire et un rictus apparurent sur le visage fin de Masato. En tant que membre d'une famille secondaire du clan, il n'était pas certain qu'il se rende compte des conséquences, mais il semblait qu'Ayano ne l'avait pas vraiment remarqué ou ne s'en souciait pas.

Cet homme, Oogami Masato, bien que possédant une force bien plus grande que son grand frère, n'aimait pas les manigances de la famille principale. C'est pourquoi, il était parti au Tibet pour s’entraîner comme un marginal.

Quand il revint au Japon, on l'assigna à la protection d'Ayano. Juugo le tenait en grande estime, ainsi, la première fois où Ayano partit en mission, il était déjà chargé de sa protection.

Ayano appréciait également ce rapport facile à vivre. Contrairement à son traitement de princesse que la plupart des gens lui infligeaient, l'attitude de Masato était vraiment une bouffée d'air frais pour elle, et ça la mettait plutôt à l'aise.

C'est pourquoi, ils s'appelaient respectivement « Oncle Masato » et « Chère nièce » comme s'ils étaient une vraie famille.

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— Peut-être que si on permettait à ce jeune praticien d'apprendre, ce genre de raisonnement serait possible. N'est-ce pas, Takeshi… Takeshi ?

— Ahh, Oui !?

Le plus jeune praticien regardait Ayano avec des yeux d'admiration. L'oncle d'OOGAMI Takeshi avait grogné plusieurs fois avant qu'il ne lui fasse finalement attention.

— Tu n'entends pas… Arrête de regarder bêtement ma chère nièce, tiens-toi prêt. Nous ne savons pas quand le sceau sera relâché.

— Oui, je comprends ! Comme mon oncle l'a dit ! C'est vraiment un grand honneur d'être autorisé à voir la méthode de combat d'Ayano-sama !

Dans une tentative pour faire bonne impression à Ayano, Takeshi avait crié inutilement d'une voix forte. Il contemplait Ayano avec admiration et respect. Après tout, pour la génération de praticiens de Takeshi, Ayano avait le status de déesse. Être capable de la voir de cette manière et d'aussi près en tant que protecteur était une tâche que tous accepteraient.

— Est-ce… que… c'est ça ?

— Oui, c'est ça !

L’exaltation d'être capable de parler à Ayano parcourait tout le corps de Takeshi.

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Cependant, Ayano n'aimait pas être regardée de cette manière. Ça lui donnait l'impression d'être différente des gens normaux, presque comme un animal de foire.

Malheureusement, peu importe le nombre de fois qu'elle l'expliquait, ça restait inutile. C'était seulement un moyen pour Takeshi, encore simple, de montrer son respect envers une plus forte et plus belle existence.

— Ah, oublie ça… c'est le moment.

Ayano, ressentait le "ki" grandissant du monstre, se relâcher et tournoyer autour d'elle dans le hall principal. Sa mini-jupe commençait à flotter et onduler.

Au fait, pourquoi Ayano porte-t-elle son uniforme de lycéenne ?

Ce n'était pas seulement pour lui permettre d'aller au lycée habillée normalement. Parce que, si c'est à cela que vous pensez, la meilleur tenue pour une lycéenne est bien son uniforme. Mais Juugo s'était penché sur ce point et avait ajouté, dans l'éventail de ses aptitudes, c'est l'une de ses meilleures forces de protection.

L’uniforme, de plus était prévu pour lui permettre une meilleur transpiration, il était tissé à partir du meilleur type de soie qui soit. Durant le processus de fabrication, de l'air lui fut insufflé. Pour finir, tout fut cousu à partir des matériaux les plus coûteux.

Résultat, cet uniforme de lycéenne était d'une extravagance autant en argent qu'en temps. Ce ne serait pas faux d'appeler ça un travail d'artiste, rien que le prix en étant à la hauteur. L'argent placé dans cet uniforme était suffisant pour acheter une voiture, voire même un château.

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Bien sûr, Ayano se moquait du genre de tenue qu'elle portait, ce n'était pas pas dû au fait de ses capacités, car si elle le portait, c'était parce que c'était un cadeau que son père lui avait fait. C'est pourquoi, elle portait fréquemment cette tenue au combat.

Dans son uniforme, la tenue de combat la plus chère du monde, Ayano remarqua que le sceau commençait à se briser. Elle prit une profonde inspiration et commença à bouger et échauffer sa propre force.

Pan !

Un son percutant résonna à travers la pièce. Ayano sépara ses deux paumes jointes l'une contre l'autre. Un trait enflammé apparu entre elles. Elle le saisit de sa main droite, et frappa de côté.

Le trait d'un mètre de long, brûlant, se matérialisa instantanément en une épée rougeoyante.

Il n'y avait aucun tranchant sur cette épée rougeoyante, comme s'il y avait deux bords. La lame était entourée d'une flamme dorée, dégageant une vive et belle lumière. Elle était aussi belle que l'on puisse l'imaginer.

Cette épée était le trésor suprême du clan Kannagi, Enraiha. C'était une récompense du clan Kannagi conçue par la flamme du roi des esprit de feu. Elle fût transmise et utilisée pour vaincre tout mal.

Ayano jeta Enraiha en l'air, saisissant l'épée de son autre main tout en faisant un coup vers le bas. Des étincelles dorée faisaient des traînées derrière elle, partant dans toutes les directions. En un instant, elle arrêta magnifiquement son épée devant ses yeux. Peu importe qu'elle le fasse une centaine ou un millier de fois, cela resterait spectaculaire.

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Le sceau du vase du temple approcha de ses limites et, au son d'un grand “pong”, se brisa. Avant même que les morceaux n'aient touché le sol, une lumière blanche en sortit et se dirigea vers Ayano.

Ayano fit un coup vers le bas avec Enraiha, attaquant la lumière de front. Au contact, la substance blanche émit un son pareil à celui de l'eau sur une casserole brûlante et s'évapora.

— Ça colle…… ?

Murmura Ayano après l'avoir vu se disperser dans toutes les directions. L'objet était relié par de fins fils.

Elle porta son regard en direction de l'intérieur du hall principal, voyant quelques pointes de lumières. La chose se déplaçait lentement de derrière se révélant ainsi.

— Ouah…

Ayano, indéniablement surprise, laissa sortir un soupir. La chose qui était apparu était…

Elle possédait un grand nombres d'yeux, était surmontée de huit pattes, couverte d'une fourrure sale mais rigide, et en marchant les pattes du monstrueux animal produisaient des “Kassé kassé”. Tout le monde tremblerait face à l’apparence monstrueuse d'une telle araignée.

— Araignée terrestre hein... Besoin d'aide ?

— Pas forcément.

Répliqua immédiatement Ayano. Cette chose lui produisait une très forte aversion, mais ce n'était pas le moments de se plaindre.

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Il semblait qu'elle était plus effrayée de décevoir son oncle, et que ce n'était rien en comparaison à une bataille contre des araignées ou des cafards.

(Viens…)

Invoquer les esprits de feu ne nécessitait ni chant ni autre chose de ce genre. Comme s'ils suivaient les pensées d'Ayano, les esprits de feu s'assemblèrent d'eux-mêmes et entrèrent dans Enraiha. La lumière de la flammes devint plus vive, brillant le long de la lame de l'épée.

Avec le nombre de victoires, Ayano invoquait continuellement plus d'esprits. Juugo lui avait enseigné de nombreuses fois : « Ne sois pas comme les autres praticiens. Les esprits ne sont pas à nos ordres; tu ne dois pas être aussi arrogante. »

— Nous sommes égaux.

Juugo répétait fréquemment, que les esprits avaient pour seul but de sauvegarder l'existence de l'harmonie du monde. Que le clan Kannagi avait passé un contrat avec le roi des esprits, et que les esprits étaient seulement des aides.

Bien sûr, Ayano comprenait aussi que sa propre force ne lui était que prêtée. La puissance n'était donnée que pour un bref moment, et seulement pour sceller ou vaincre les choses perturbant le bon ordre du monde.

Toutefois, elle ne les commandait pas, seulement parce que de cette manière ça ne marchait pas. Si sa façon de penser était bonne et claire, les esprits de feu lui répondraient certainement.

Pour respecter le monde, pas besoin de grande puissance ou d'être arrogant. Pour Ayano, ça n'avait pas d'importance, elle les appelait toujours de cette manière : « S'il vous plait, prêtez-moi votre force… »

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— Gé… génial…

Takeshi regarda, incrédule face à l'énorme quantité d'esprits recueillis par le corps d'Ayano. La masse d'esprits qu'il pouvait diriger n'était qu'une toute petite portion de la sienne. C'était la première fois pour lui, qu'il voyait la puissance de la famille principale, leur différence était comme le jour et la nuit.

— Ah, génial, hein !?

Dit Masato, souriant cachant sa propre condition.

— Comme je te l'ai dit récemment, peu importe combien nous nous entrainons, jamais nous n'atteindrons un tel niveau.

Oubliant les paroles de son oncle, Takeshi regarda à nouveau Ayano.


Ayano, tenant Enraiha, continuait de faire face à l'araignée.

(Que dois-je faire… On dirait que je ne peux pas m'approcher…)

Bien que le nombre d'esprits était déjà suffisant pour détruire l'araignée, elle n'avait pas vraiment confiance vu la distance. Bien qu'Enraiha était une vielle épée d'invocation, il était nécessaire d'utiliser tout son potentiel.

En d'autres termes, elle devait se rapprocher et percer ou couper l’araignée, puis, brûler son corps entièrement, de l'intérieur.

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(Bien sûr, si ça arrivait, encore plus de trucs collants voleraient probablement hors de l'ouverture… après l'explosion, les morceaux de corps voleraient de partout… et si c'était une femelle, après avoir ouvert sa peau, une centaines d'araignées pourraient en sortir… NOOOooonnn!!)

Rien qu'à cette pensée ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Intérieurement, Ayano commença à se plaindre amèrement. Si Takeshi avait pu lire dans les pensées d'Ayano, ses propres pensées de vénération auraient probablement disparu.

L'araignée saisit apparemment l'ouverture que la réflexion d'Ayano lui donnait. “Palapala” Utilisant ses longues pattes, elle tourna son corps et commença à bouger.

— Tu veux t’enfuir !?

Soudainement, elle cracha une toile blanche de son abdomen en direction d'Ayano. Au même moment, elle sortit Enraiha pour lui faire face.

Des flammes dorées émergèrent d'Enraiha, brûlant la toile d'araignée. Malheureusement, à cause du blocage dû à la toile, Ayano n'avait toujours pas pu se rapprocher de l’araignée de terre.

Ayano pouvait seulement s'arrêter et se focaliser sur ses pensées. Elle prit une profonde inspiration, contrôla son "ki", et se calma.

(Ce genre de chose ne peut pas se faire avec ce genre d'obstacle. Je serais tuée en seulement quelques secondes.)

Brandissant Enraiha, elle effectua un mouvement vers le bas de toute sa force. La flamme dorée, d'un feu d'un haut niveau de purification, ne brûla pas simplement la toile d'araignée tout entière, mais alla aussi en direction de l'araignée de terre elle-même.

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Clann !!

Au bruit de l'explosion, l'araignée fût entourée par les flammes.

— J'y suis arrivé… n'est-ce pas… ?

Mais pendant qu'Ayano murmurait ses doutes tout en regardant les flammes, il émergea un objet ressemblant à un cocon blanc. Ce qui la surprenait le plus était ce « pic pic » qui en sortait.

Pling

Comme une fine couche de glace se brisant, le milieu du cocon s'ouvrit et l'araignée réapparu, parfaitement intacte.

La toile contenait apparemment un composant spécial qui pouvait bloquer l'énergie spirituelle. L'araignée l'avait utilisé pour couvrir son corps de la puissance des flammes purificatrices.

— … C'est… c'est vraiment incroyable, hein…

Ayano cria. Au premier abord elle semblait calme, mais en y regardant de plus près on pouvait voir une veine gonfler sur son front.

Ayano ne l'attaqua pas avec toute sa force, mais sa confiance dégringola quand elle l'a vu complètement déviée.

— Un simple petit insecte, ne sois pas trop arrogante… !!

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En accord avec la rage d'Ayano, une même grande poussée d'esprits du feu s'assembla. Ils n'étaient pas matérialisés, mais étaient très proches, et suffisamment en nombre pour égaler une éruption volcanique.

— Alors… tu regrettes maintenant ?

Entraînée par sa rage, Ayano entra dans un état second. Son sang-froid avait complètement laissé place à la rage, et transformé en une force.

Elle continuait d'invoquer des esprits de plus en plus fort. Cette fois-ci, elle ne la dirigea pas directement vers une zone seulement mais, utilisant son immobile force de pensée, la relâcha dans une direction.

Cette fois, Ayano tenait Enraiha perpendiculairement à son corps. Focalisée sur sa poursuite de l'araignée, elle prit une profonde inspiration qu'elle relâcha dans un « kyaï » perçant.

— Haa !!

En un instant, la flamme vola en direction du corps de l'araignée. Son abdomen gonfla puis explosa, se transformant en une torche miniature.

Dans ce qui semblait être une petite torche rassemblait la totalité des esprits de feu. L'explosion de la boule de feu continuait de s'étendre. Cette fois l'araignée était définitivement transformée en un tas de cendres.

Il ne restait plus rien. Les morceaux de corps de l'araignée et du mauvais esprit qui l'entourait avaient été complètement purifiés. Maintenant, le temple où l'esprit se trouvait se remplit finalement d'une atmosphère calme comme il aurait dû l'être.

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Si une attaque extérieure peut être contrée, il suffit simplement d'attaquer de l'intérieur. Même si le décrire est facile, le faire réellement est presque impossible.

C'était comme si le monde était lui-même en étroites relations avec les esprits. Comme la force de vie des êtres vivants.

Le corps des êtres vivants qui sont constitué d'eau ne peut pas rester insensible aux esprits de l'eau, et les êtres vivants qui ont de la chaleur en leur sein ont des esprits de feu à l'intérieur de leur corps.

Bien que l'esprit se soit matérialisé, il ne peut échapper à la règle.

Toutefois, en temps normal, le contrôle des esprits résidant dans le corps est impossible.

Ce genre d'esprits, bien plus proches de l'instinct de survie, avait énormément de potentiel. L'origine de la vie n'en autorise pas le contrôle à n'importe qui.

Même un génie ne peut le contrôler aussi facilement. Mais dans ce monde, peu importe qui, il y a toujours des gens qui passent leur journée entière à dire « les limites logiques » ce sont pour les humains tristes et stupides.

— Hé ! C'est ce genre de chose.

Ayano relâcha un sourire de satisfaction et se retourna.

— Alors, on y va… !

Elle ne put terminer sa phrase. Ayano regarda abasourdie les deux corps étendus. Le plus gros était probablement celui

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de Masato, et à gauche celui de Takeshi. Tout avait l'air d'aller.

Mais…

(Comment ce fait-il qu'il n'y ait pas de tête…?)

Tous deux se tenaient naturellement. Le plus grand avait les mains dans les poches, et l'autre semblait incapable de contenir son excitation, tenant un poing devant sa poitrine.

Il n'y avait rien d'étrange en dehors de leurs têtes absentes, pour quelle qu'en soit la raison.

Ayano regarda au sol, où deux objets ronds passaient devant ses yeux. Ayano trébucha, près de tomber, mais garda son sang froid. Elle s'agenouilla et souleva l'un d'eux sur ses genoux. Même si c'était assez lourd, Ayano sourit comme elle sentait l'odeur de la personne qu'elle avait vraiment aimé. Ayano embrassait la tête de celui qui, dès son plus jeune âge, avait combattu avec elle et lui avait enseigné les moyens de survivre. Calmement, elle bredouilla.

— La tête… oncle… par terre… he…

Ayano souriait tristement comme si elle essayait de remettre la tête de Masato. Espérant ainsi, lui faire reprendre vie, elle s’obstina à la remettre en place.

Comme pour se moquer d'Ayano, une lame invisible tailla finement le corps de Masato. En une seconde, le gros corps se sépara en une centaine voir en un millier de lambeaux de chair.

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Son coeur s'était arrêté de battre pendant une minute, alors que le sang frais ne volait plus des coupures sombres.

Bien qu'il n'y ait aucun bruit de sang qui coule ou de chair brisée, assez étrangement, cela donnait encore aux gens un sentiment de réel.


Sous le souffle du vent, le corps de Masato se sépara sans un bruit. Comme s'il avait traversé une déchiqueteuse, les morceaux de chair dansaient dans le ciel comme des pétales de fleurs.

Ayano regarda le décor glacial.

Flop.

Accompagné du son de gouttes d'eau, quelque chose coulait sur son visage. Ayano essaya inconsciemment de l'enlever.

Ce n'était plus qu'un bout de chair rouge vif, encore chaud. La conscience d'Ayano semblait être passé à travers un filtre quand elle réalisa ce qui se trouvait entre ses doigts. Et n'en retrouva qu'une petite partie.

— Non…

C'était un bout du corps de Masato, mais maintenant rien ne pourrait plus le qualifier de corps.

— Je ne veux pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

À ce moment, le crie d'Ayano aurait pu être entendu à l'autre bout de la terre.


— Kukukukuku………

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Kaze no Stigma vol 01 071.png

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Ce bruit qui vibrait dans les airs, ce son de ricanement, ne lui était pas transmis directement au cerveau. Pour le décrire au mieux, de forts sentiments accompagnaient ces «ricanements». Cette dérision devant l'adversaire «sans se soucier de lui» semblait provoquer et agacer Ayano.

Face à l'apparition de l'ennemi, et dû à ses fréquents entraînements de corps et d'esprit, Ayano passa instantanément en mode de combat.

Elle brûlait profondément en elle son sentiment d'angoisse, le remplaçant par des sentiments d'action et d'anticipation.

Dirigeant sa rage vers son opposant, elle le défia

— Montre-toi !

Ayano avait déjà dépassé les limites de la rage que pouvait exprimer le visage humain, ce qui montrait à quel point elle pouvait être déterminée. Elle le vit.

C'était cette chose. En face d'une branche d'un arbre énorme se tenait une ombre humaine, ignorant complètement la peur du danger et gardant sa main droite dans sa poche.

À cause du manque de lumière des lieux, elle fût incapable de voir distinctement le visage de son assaillant. Ce n'était pas vraiment important, mais au travers de l'effusion de ki maléfique, on lui disait déjà « C'est un ennemi. »

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Ayano releva silencieusement Enraiha.

Elle n'avait pas besoin de savoir qui c'était. Ni de combativité. Il suffisait simplement d'y mettre son intention meurtrière, et de l'avoir d'un coup d'Enraiha. Son intention meurtrière aiguisée se transorma en lame de feu, dont les flammes flottaient au dessus.

Se déplacement avec légèreté, défiant clairement la gravité, cette chose évita l'attaque, en sautant sur le haut toit comme si elle volait. Cette chose regarda en bas en direction d'Ayano, déplaçant lentement son corps, comme pour dire "Viens m’attraper."

C'était clairement un piège, mais Ayano accepta bravement cette sorte de provocation.

(Même si c'est un piège, peu importe, je t'éliminerai définitivement.)

Au fond d'elle, elle était prise par une telle rage. Ayano avait déjà déchaîné sa vengeance.

4ème Partie

Dans le ciel, le ki de l'esprit apparut soudainement.

— Hum…

Kazuma regarda soudainement vers le ciel. Pour se dissimuler, il avait assemblé le ciel petit bout par petit bout. Soudainement, une lame faite de vent jaillit. Kazuma n’eut absolument pas le temps de se protéger, et même voler en arrière pour l'éviter fût en effort colossal.

La lame de vent passa à droite de Kazuma, qui roula loin d'elle, et puis, changeant légèrement son angle,

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trancha en deux les praticiens FUUGA, Shingo, et Takeya d'un seul coup.

— Attends, attends une seconde !!

Kazuma cria sans comprendre que la situation avait pris une tournure qu'il n'avait pas prévu.

(J'ai… j'ai été piégé !?)

En fait, c'était la première fois qu'il était pris en embuscade. En plus, c'était une embuscade avec des esprits du vent ? Peu importe qui les avait invoqués, il était impossible pour Kazuma de ne pas le sentir rassembler un tel degré d'esprits du vent. Peu importe combien le praticien Fûjutsu était puissant, l'utilisation de Fûjutsu ne pouvait tromper Kazuma. Ce n'était pas une question de différence entre leurs capacités, mais que les règles étaient ainsi.

Mais ce qui venait de se produire était une situation impossible. Kazuma s'interrompit immédiatement dans ses pensées, et se concentra sur la chose dans le ciel.

— Qu'est-ce… que c'est que ce truc... ?

Un objet très petit, peut-être inférieure à 20mm, flottait dans le ciel à environ 20-30 mètres au-dessus. Près de lui, cinq choses s'élevèrent et s'envolèrent.

— Est-ce une main humaine… ? On dirait pas… des feuilles rouges… ?

Peu importe la façon dont il regardait, il ne semblait pas que ça volait dans le ciel. Ça ne contrôlait pas le vent. Avec un regard interrogatif, Kazuma découvrit soudainenemnt ce qu'était vraiment cette chose.

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C'était une main humaine. Une étrange main qui volait dans le ciel. Mais même s'il la reconnaissait ça ne changerait rien, au fait que trois personnes avaient été assassinées.

(Peu importe, allons d'abord le vaincre !)

Kazuma murmura à un volume que lui seul pouvait entendre. Cette chose ressemblait à une main qui volait haut dans le ciel... puis elle disparut.

— Attend ! À quoi penses-tu !?

Kazuma protesta contre l'esprit du vent, qui allait clairement à l'encontre de leur engagement. Mais l’esprit fit seulement un bruit quelconque, et il ne dira certainement pas à Kazuma la localisation de la main disparue.

— Que se passe-t-il…

Une triste scène se tenait devant ses yeux, le corps de Shingo, Takeya et du praticien FUUGA, on aurait dit que ça venait d'être fait par Kazuma.

L'esprit a désobéit au contrat ? … Impossible.

Si Kazuma avait entendu ce genre d'histoire de quelqu'un d'autre, il aurait sérieusement mis en doute l'état mental de cette personne. C'est pourquoi ce qui s'était produit était une situation très étrange.

Les esprits ont comme qualité de ne pas avoir de conscience. C'est un principe de base… c'est ainsi depuis que monde est. Lois immuables créées aux côtés du monde réel, et à qui les esprits obéissent, ce qui permet à ce monde de rester intact sous ce genre de forme et de réalité. Les abeilles sont faites pour vivre dans une ruche, et une partie d'elles-même reconnaissent leurs propres existences. Cette partie, même si elle était intelligente, ne pourrait pas penser autrement.

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Bien sûr, il est impossible pour un esprit d'être libre de ses mouvements sans rompre le contrat.

Si les esprits avaient la liberté de leurs mouvements, alors ça dépasserait toutes les lois de la physique. Ce serait la fin du monde.

Tous les esprits du vent obéissent au ordres de Kazuma. Pourtant les esprits invoqués par cette chose suivent ses règles. Mais ils ne peuvent pas…

— Une exception…

Kazuma pensa au pire des scénarios, et soupira faiblement.

(Il y a quelqu'un d'autre comme moi ? Pas possible…)

Il en perdit son enthousiasme rien qu'à cette pensée. Peut-être pourrait-il se considéré comme chanceux… Bien sûr, Kazuma ne voulait pas du tout penser de cette manière. Il n'avait pas assez de temps pour se livrer à ce genre de pensée.

Il sentit alors une énorme quantité d'esprits de feu venir vers lui.

(Alors même cet Éfrit est venu ici ? Mince, quand est-ce que le Japon est devenu un monde de démons !?)

Avant même d'avoir remis ses idées en place, une situation inattendue apparut sans prévenir.

Ce qui émergea n'était pas l'Éfrit, mais une jeune fille. Des flammes rougeoyantes de haine brûlant dans ses yeux, accumulant sa puissance dans sa main droite.

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— Kazumaaaa !!

La force de l'esprit de feu réunie dans sa main droite était déjà cristallisée. Ayano semblait avoir perdu l'esprit à ce moment.

Chop !!

Ayano entra rapidement dans le champ de vision de Kazuma, en balançant l'épée rougeoyant qui était, pour le clan Kannagi, la chose la plus importante au monde. C'était aussi l'épée qui avait rendu sa vie aussi chaotique.

Face à l'épée divine qu'il aurait préféré ne jamais revoir, Kazuma cria,

— Enraiha !? Serais-tu Ayano !?

Sa seule réponse fut un flash de l'épée Enraiha. Kazuma essaya de son mieux pour s'expliquer avec Ayano, qui était remplie d'envie de meurtre et n'avait aucune intention d'écouter qui que ce soit.

— Hé, hé, attends une minute, c'est une méprise ! Ils n'ont pas été tués par moi… hé, tu pourrais écouter les gens quand ils parlent !

Un flot de boules de feu blanches, flamboyantes, n'arrêtaient pas d'approcher. Kazuma était resté en esquive tout en parlant, mais Ayano semblait ne pas pouvoir entendre quoi que ce soit.

Ayano était déjà très en colère et s'était déjà oubliée elle-même après la mort de ce cher Masato. Elle n'avait pas le temps d'écouter les gens parler.

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Bien plus, peu importait ce que son père lui avait dit, Kazuma était un suspect tout désigné.

Dang !!

— Hé !!!

La boule de feu que Kazuma pensait avoir évitée explosa soudainement, bloquant son seul moyen de repli. Le remarquant, Ayano profita de l'explosion pour apparaître devant ses yeux, tout en balançant Enraiha.

— Je vengerai mon oncle !!

— !!

Après quoi, elle donna deux coup dans l'intention de couper Kazuma comme un bambou. Kazuma s'échappa en déplaçant son corps sur le côté, utilisant ses mains pour faire pression sur le manche de l'épée. Face à la colère ardente et au visage recouvert de sang d'Ayano, il cria.

— 'Mon Père'… Genma est-il mort ?

Cependant, même avant qu'il n'ait terminé, il se rendit compte que c'était une erreur. Même si la relation entre Ayano et Genma n'était pas si mauvaise à première vue, si Genma venait à mourir, Ayano n'essayerait pas de le venger.

Qui d'autre est apparu dans sa tête. Cet «oncle» de la famille Oogami avec qui Ayano avait été très proche.

Le nom était probablement… !!

…Bam !

— Hum…

Soudain, Ayano s'élança la tête en avant et frappa le menton de Kazuma. En raison de ses pensées, ses réflexes étaient plus lent. Bien qu'il l'ait rapidement évité, le coup lui causa tout de même des étourdissements et une douleur à la tête.

En dépit de quoi, il demanda calmement,

— Est-ce OOGAMI Masato qui est mort ?

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Le visage d'Ayano devint bien plus sombre. Elle concentra tant de force dans Enraiha que ses flammes ne purent être clairement vues, même à distance.

(Il semble que ça ait eu l'effet inverse…)

Kazuma haussa les épaules en soupirant. Il n'avait pas d'autres questions à poser à cette personne remplie de telles émotions. Face à cette confuse petite fille en colère, tout ce qu'il ferait serait inutile.

Mais, il ne pouvait pas la tuer. S'il blessait Ayano, les fous de son père, Juugo, le reconnaîtraient comme un parfait ennemi. Ce qu'il fallait éviter.

Ce n'était pas parce qu'il craignait Juugo, qui était le plus fort praticien du clan Kannagi, mais parce que, quand il se nommait encore « KANNAGI Kazuma », Juugo avait été son seul allié. Afin de ne pas l'attrister, il ne pouvait faire une telle chose.

— Ah… Ayano-chan ? Je… dois y aller, alors je te laisse la suite avec le nettoyage des corps. Alors, à plus.

Évitant habilement les flammes tenaces, qui l'approchaient, Kazuma s'enfuit.

— …Attends, attends une seconde !

Kazuma, tourna le dos à Ayano, bondit dans les airs, et se recouvra de vent, et flottant à environ 10 mètres, il disparut.

— Qu… Où est-il…

Kazuma flottait au-dessus d'elle, qui continuait à le chercher tout autour.

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Manipulant l'air pour changer la réfraction de la lumière, Kazuma se rendit transparent, comme s'il s'était revêtu d'une cape d'invisibilité. Si Ayano avait regardé plus attentivement, elle aurait pu voir les parties où les ondes émergeaient de la haute chaleur, mais comme elle était prise par la rage, elle en fut incapable.

Kazuma ne prenait aucun plaisir à regarder le trouble d'Ayano, mais il pensait à ce qu'il avait à faire ensuite.

Apparemment, celui qui a tué Shingo et Takeya a fait de moi son bouc émissaire. Même si je m'occupe du meurtrier d'OOGAMI Masato… S'ils pensent que je suis celui qui l'a tué alors…

(Ça va finir par devenir une guerre entre KANNAGI ? Hummm… intéressant, mais le fait de se sentir manipulé par quelqu'un d'autre me dérange… Alors, que devrais-je faire maintenant… ?)

Haha, haha

Kazuma éclata de rire. Le clan Kannagi et leurs mystérieux praticiens Fûjutsu. Deux des plus grandes forces du monde étaient déjà à l'assaut de sa vie. Bien sûr, il ne pouvait pas l'ignorer.


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