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Amaryllis au Pays de Glace : Chapitre 1
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[[Image:Amaryllis017.jpg|thumb]] ==Chapitre 1 : Blanche neige au bois dormant== <!-- trĂšs certainement une rĂ©fĂ©rence Ă blanche neige et la belle au bois dormant--> ===Partie 1=== Il y a des reflets de tĂąches de lumiĂšre, et une brise soulevant la poudreuse. (Hein...?!) Je serre le guidon tout en penchant fermement en arriĂšre la Glacemobile. Je fais pivoter la roue avant vers la droite pour escalader le muret, et aprĂšs avoir marquĂ© une pause, je tourne Ă gauche en direction du trottoir de droite.<!-- »I spin the steering wheel to the right to climb the mid-wall, and after a pause, I turn left to the curb, and then to the right curb immediately. » Si quelqu'un a compris quelque chose, qu'il lĂšve la main--> Le tunnel de glace s'Ă©tend Ă perte de vue, et malgrĂ© la monotonie et la simplicitĂ© du paysage, je dois rester concentrĂ©e. La tempĂ©rature est de -16° Celsius, plutĂŽt chaud comparĂ© Ă la tempĂ©rature habituelle du monde souterrain, oĂč les murs et le plafond sont complĂštement gelĂ©s et oĂč chaque expiration flotte dans l'air telle une comĂšte blanche. â Il est temps de se reposer, non ? J'entends une voix peu enthousiaste derriĂšre moi. â Ăa fait dĂ©jĂ six heures qu'on roule ! (Ah bon ?) J'ignore la voix de mon collĂšgue qui ne pense qu'Ă se tourner les pouces, et serre mes mains sur le guidon du vĂ©hicule Ă trois roues. Droite, droite, gauche, droite, gauche. On ne peut jamais rouler droit dans ce tunnel. Dans ces moments-lĂ , je contracte mes hanches et fait pivoter mon corps. Je coordonne ma respiration avec les rebonds, amortis l'impact avec mes genoux et dĂ©place mon centre de gravitĂ© de façon rythmique. â HĂ©, tu m'Ă©coutes, Amaryllis ? HĂ© ho, Amaryllis AlstrĆmeria ? â La ferme...! criĂ©-je pour couper la voix pleine d'ennui tout en continuant Ă tourner. La cible est proche, plus que trente secondes... vingt... dix. Il y a une lumiĂšre au bout de l'Ă©troit tunnel, un monde s'Ă©tend derriĂšre... (Maintenant...!) ''Bonk !'' Nous dĂ©collons du sol de glace, de cet endroit trĂšs haut qui ressemble Ă un dance hall.<!-- »We bounce off the ice floor, going towards the very tall place that seems like a dance hall. » J'ai l'impression que la VA est dans les choux lĂ . M'est d'avis que c'est un from et non un towards, vu qu'aprĂšs, on sent qu'ils tombent, pas qu'ils montent.--> (Freine..!) Je maintiens le vĂ©hicule en Ă©quilibre tout en activant les rĂ©acteurs avant pour freiner notre chute. ''Donk.'' Les skis s'Ă©crasent sur le sol tout en rebondissant plusieurs fois. Les roues trouvent l'Ă©quilibre et finissent par atterrir tout en rĂ©duisant l'impact. â Pfiou... Je rapproche les roues avant pour stabiliser le vĂ©hicule et pousse un soupir de soulagement. J'ai pu regagner le contrĂŽle de la Glacemobile et de mes bras aprĂšs avoir conduit pendant une si longue pĂ©riode, mais ces derniers sont toujours engourdis aprĂšs une chute d'une telle hauteur. â Hah ! Tout en grognant, le collĂšgue assis Ă cĂŽtĂ© de moi atterrit Ă son tour. Voir les skis d'un Ă©norme vĂ©hicule atterrir et briser la neige avec style restera toujours un moment particulier.<!-- Seeing the skates of a massive vehicle land and smash the ice with style is always a highlight. --> â Pfiou... Bah, on y est... Il fait claquer sa langue, tout en passant une main dans sa criniĂšre blonde dont il est si fier.<!-- Cette VA... Il est blond, pas brun.--> â Tu pourrais pas atterrir plus doucement ? me reproche-t-il. â Pardon pour l'attente. Une voix douce rĂ©sonne dans le hall. Je me tourne et aperçois une grande femme Ă©lancĂ©e. Elle est d'une beautĂ© divine, avec des cheveux qui brillent comme des Ă©meraudes. â Cattleya, ça faisait longtemps ! â Encore merci, Amaryllis.<!-- Ou madame pour les puristes. Mais Ă voir, elle dit peut-ĂȘtre Amaryllis-san, pas forcĂ©ment de façon spĂ©cialement formelle. Je changerai sĂ»rement en Amaryllis tout court. --> Cattleya caresse ses beaux et soyeux cheveux tout en esquissant un doux sourire. Si je devais dĂ©signer la plus belle femme au monde, elle serait tout en haut de ma liste. â Et sinon, Cattleya ? T'es libre ce soir ? â M-Mais, Eisbahn...<!-- Idem ici, sĂ»rement un Esibahn-san--> (Cet idiot !!!) â AĂŻeaĂŻeaĂŻeeeuuuh !!! Je tire fort sur les antennes de ses oreilles pour Ă©loigner cette bĂȘte sauvage de la jolie dame. â Ăa suffit. â Quoi ? J'ai rien fait ! â Combien de fois je vais devoir te rĂ©pĂ©ter de pas draguer pendant le boulot ? â Un homme se doit de faire la cour Ă une jolie femme. â Tu pourras faire ça quand on aura fini ce qu'on a Ă faire ici. Et comme d'habitude, on continue de se disputer. â Euh... Je crois qu'il est temps de commencer la livraison, non ? Je me retourne et aperçois Cattleya nous lancer un regard inquiet et stupĂ©fait. â Ahh, dĂ©solĂ©e, dĂ©solĂ©e. On va s'y mettre, me dĂ©pĂȘchĂ©-je de m'excuser. â Allez, au boulot ! â Aide-moi, toi aussi ! Je reprends mon collĂšgue qui se tournait les pouces et commence Ă dĂ©charger la Glacemobile. Il y a des batteries de secours, des piĂšces de rechanges, des cĂąbles de recharge â tous de normes standards. Nous autres robots fonctionnons Ă l'Ă©lectricitĂ©, alors les objets telles que les batteries sont une nĂ©cessitĂ©. Cattleya se saisit des objets tendus tout en demandant d'une voix douce : â Comment se porte le « torse » de nos jours ? â La routine, c'est calme et paisible. Pour ce qui est des ragots, Daisy et Gappy se disputent encore et toujours, mais sinon, c'est tout. â Hein, encore ? â Ils peuvent tellement pas se voir en peinture que ça en devient inquiĂ©tant. â Et quel Ă©tait le sujet de la discorde cette fois-ci ? â Visiblement, ils se chamaillaient pour des bonbons au diesel<!-- Oil candy en VA-->. On avait dĂ©jĂ dit qu'on faisait moit' moit' dans ces cas-lĂ , mais ils en ont fait qu'Ă leur tĂȘte. â Eh ben. Cattleya esquisse un joyeux sourire, et on continue de discuter tout en faisant le tri dans les objets. On ne se voit qu'une fois par semaine, alors il y a beaucoup de choses Ă se dire. Et au moment mĂȘme oĂč on a fini de tout dĂ©charger : â Ah. Cattleya lĂšve les yeux au ciel. (Le ciel...) Des Ă©clats de lumiĂšre brillants se mettent Ă tomber lentement du plafond. Ce sont des petits morceaux de neiges appelĂ©s « poussiĂšres de voĂ»te », et contrairement Ă leur nom, ils peuvent Ă©mettre une trĂšs jolie lumiĂšre alors qu'ils planent dans les cieux. C'est un des rares phĂ©nomĂšnes naturels qui se produit dans ce monde de glace Ă 500 mĂštres en dessous du sol, isolĂ© du reste de la planĂšte. â Ă couper le souffle... murmure Cattleya les yeux levĂ©s au ciel. â Pas autant que toi, susurre Eisbahn tout en enroulant son bras autour des Ă©paules de Cattleya. â Fiche-lui la paix, dis-je tout en le tirant par le col. Les miettes de lumiĂšres continuent de flotter et Ă s'amonceler dans le hall. Chacun d'entre eux est constituĂ© de cristaux d'une complexe forme de « fleurs de six pĂ©tales en trois couches », c'est encore plus beau quand ils s'amoncĂšlent, recouvrant ainsi ce monde argentĂ© d'un blanc Ă©clatant. â Il est temps d'y aller. â Heiiin ? Je veux rester encore un peu. â Hors de question. On a encore trente maisons Ă approvisionner. Je traĂźne ma feignasse de collĂšgue par le bras et monte sur la Glacemobile. â Tss ! J'ignore la rĂ©action puĂ©rile d'Eisbahn, et dĂ©marre le moteur. Les entrailles de la Glacemobile se mettent Ă ronronner frĂ©nĂ©tiquement. â Ă plus, Cattleya ! â Bonne route ! Je peux entendre la voix de Cattleya derriĂšre moi alors que je m'enfonce dans le tunnel, en direction de notre prochaine Ă©tape. La marchandise amassĂ©e Ă l'arriĂšre du vĂ©hicule s'entrechoque. MĂȘme si Eisbahn continue de grommeler, il est fermement agrippĂ© Ă moi. J'accĂ©lĂšre, et les cristaux de glace coincĂ©s dans la Glacemobile scintillent tout en dĂ©rivant vers l'arriĂšre. ===Partie 2=== « Riri ! »<!-- tentative d'adaptation du Onee-chan --> « Bon retour ! » « La voilĂ ! » Ă peine revenue au village, les enfants me sautent dessus. Rapidement, je suis entourĂ©e par au moins une dizaine d'entre eux. Vingt heures se sont Ă©coulĂ©es depuis le dĂ©but de ma tournĂ©e, et je suis de retour dans le « torse ». â Me revoilĂ , les enfants. Vous avez Ă©tĂ© sages, j'espĂšre ? Je caresse la tĂȘte de chacun d'entre eux, alors qu'ils la lĂšvent tous dans ma direction, impatients que leur tour arrive. â Ăcoute, Ă©coute ! J'ai travaillĂ© super dur sur le « brillage de matĂ©riaux » ! â Vraiment ? C'est gĂ©nial, çà ! â Riri, j'ai fait tout plein de dĂ©coupages ! â C'est vraiment bien, mon petit ! Les enfants plissent leurs yeux joyeusement pendant que je leur caresse la tĂȘte. Ils tiennent tous Ă la main des morceaux de mĂ©tal d'un bleu translucide. Dans ce village, leur rĂŽle consiste Ă polir ces bouts de mĂ©taux. â Riri, viens jouer ! â DĂ©solĂ©e. J'ai encore plein de travail qui m'attend. On verra tout Ă l'heure. Je console les enfants qui refusent de me lĂącher d'une semelle avant de mâen aller. J'aimerais vraiment rester avec eux un peu plus, mais il faut absolument que j'aille faire mon rapport sur ce qui s'est passĂ© aujourd'hui. Je descends Ă la hĂąte la route du village. De parts et d'autres de la rue sont alignĂ©es des rangĂ©es et des rangĂ©es de maisons sculptĂ©es dans la glace, et les Ă©clats lumineux de la voĂ»te brillent comme un ciel Ă©toilĂ©. Cet habituel et magnifique paysage ne cesse de m'Ă©merveiller tandis que je me presse vers ma destination. Et c'est alors que : â HĂ©, Amaryllis ! Bon boulot ! Une voix enjouĂ©e m'interpelle, et de l'autre cĂŽtĂ© de la rue, une femme de grande taille me fait des signes de la main. â Merci, Viscaria. Au fait, les pneus de la glacemobile sont un peu bizarres. â PigĂ©. Je vais y jeter un Ćil. â Elle est garĂ©e au mĂȘme endroit que d'habitude. â D'aco d'ac. Viscaria Acanthus dĂ©ploie les antennes de ses doigts en rĂ©ponse. Ses bras sont constituĂ©s d'antennes mĂ©talliques dont l'objectif est de rĂ©parer ; il y a des tournevis, des marteaux, des pinces, des clĂ©s et des barres Ă l'intĂ©rieur. La « mĂ©cano » du village, c'est elle. Viscaria sort une antenne de son index droit et ajuste le bĂ©ret sur sa courte chevelure rousse. Ce bĂ©ret est sa marque de fabrique. â Tu travailles trop, non ? C'est pas bon pour ton corps si tu te reposes pas assez. â Merci, mais je vais bien. â Si jamais t'as un souci quelque part, hĂ©site pas Ă m'en parler. Elle agite sa main l'antenne sortie pour dire au revoir et s'en va. Viscaria a l'apparence d'une femme de 25 ans, et pour moi, elle est comme une grande sĆur Ă qui je peux faire confiance. « Salut, Amaryllis ! » « Bon retour, vice-chef ! » « Bon boulot ! » â Me revoilĂ , les amis ! Je rĂ©ponds Ă leurs salutations avec enthousiasme et continue mon petit bonhomme de chemin. AprĂšs quinze minutes de marche, je peux enfin apercevoir la mairie du village. Il y a un Ă©pais pilier de glace entre le sol et le plafond, et la mairie se trouve Ă l'intĂ©rieur de ce mĂȘme pilier. C'est la place centrale du village depuis plus de cent ans. Je traverse les portes principales qui sont en forme d'arche, et la premiĂšre chose qui tombe sous mon regard est l'atrium d'entrĂ©e. J'attache les cĂąbles disposĂ©s au comptoir de rĂ©ception sur mon bras et me recharge pendant cinq minutes. Ă une Ă©poque, il me fallait changer d'huile pour maintenir mes fonctions internes, mais avec le dĂ©veloppement rapide de la robotique, un simple rechargement de batterie suffit Ă me maintenir en service. (Mes batteries sont chargĂ©es Ă 99.98%.) AprĂšs avoir fini de me recharger, je continue Ă m'engouffrer dans la mairie. J'avance en glissant sur le sol lustrĂ© et brillant le long du couloir avant de montrer les escaliers. Mes pieds se posent sur la poudre antidĂ©rapante Ă©parpillĂ©e sur les marches d'escalier, ce qui produit un petit bruit mignon. Je grimpe les derniers Ă©tages de l'escalier, et se trouve devant moi une grande porte transparente. â Monsieur Camomille ! J'Ă©lĂšve la voix. â C'est moi, Amaryllis ! Je suis rentrĂ©e. Peu aprĂšs, j'entends une voix, « ... Entre. » et les portes s'ouvrent. « J'entre ! » Je pĂ©nĂštre dans le bureau du maire avec excitation. Le bureau du maire se trouve tout au centre<!--The Chief's room is the core-->. Les circuits argentĂ©s au plafond traversent la piĂšce de part en part et s'Ă©tendent sur tout le mur tel un champ de tulipes. Tout le rĂ©seau de communication du village, filaire ou non, est centralisĂ© ici. â Bon retour parmi nous, Amaryllis. Dans un grondement, le maire tourne sa « tĂȘte » dans ma direction. Depuis qu'il a abandonnĂ© son corps il y a trente ans, le maire continue de vivre avec seulement sa tĂȘte. Cela lui permet d'Ă©conomiser l'Ă©lectricitĂ©, ce qui est son cheval de bataille. â Comment allez-vous ? â J'ai les Ă©paules un peu courbaturĂ©es ces derniers temps... â Alors tout va bien. J'ignore comme d'habitude sa petite blague et m'assois sur la chaise. â Et donc, pour le rapport du jour. â Que fait Eisbahn ? â Toujours Ă courir aprĂšs les filles. â C'est beau la jeunesse. Quand j'Ă©tais jeune, on me surnommait le playboy de fer et... â Je m'en passerai, sachant que c'est la 370Ăš fois que vous en parlez. Si je le laisse faire, je suis partie pour une autobiographie d'une bonne douzaine d'heures, alors je pince le nez du maire. Il grogne en produisant un Ă©trange son. â Au rapport. Nous avons procĂ©dĂ© au ravitaillement de 56 points de livraison. â Hm, beau travail. â Il y en a trois avec des gelures mĂ©talliques. Rien de grave cela dit, alors on a juste changĂ© quelques composants. â Trois... C'est un peu trop. â Peut-ĂȘtre que c'est dĂ» Ă la rĂ©cente chute des tempĂ©ratures. J'ai l'intention de faire rĂ©parer spĂ©cifiquement mes gelures lors de la prochaine « maintenance ». â Bien. Puis, je propose deux-trois autres idĂ©es, et le maire les comprend toutes. Quand ça devient un peu trop sĂ©rieux, il nous faut convoquer les membres du « comitĂ© ». Mis Ă part ça, les petits soucis sont gĂ©rĂ©s directement par le maire. Telle est la rĂšgle de ce village. â Tu vas aller voir « Blanche Neige » ? â Oui. C'est ma routine quotidienne... Et vous, monsieur ? â Non, je vais dormir... Fuaah. Le maire se met Ă bailler, sa tĂȘte roule sur la table et atterrit sur le coussin qu'il aime tant. â Faut que j'Ă©conomise l'Ă©lectricitĂ©... Il marmonne son habituelle devise et entre immĂ©diatement aprĂšs en mode veille. === Partie 3=== Je retourne Ă l'entrĂ©e du village et aperçois Viscaria occupĂ©e Ă rĂ©parer. Il y a quelques antennes de plus, et une dizaine de cĂąbles s'en Ă©chappent, entourant la glacemobile pour procĂ©der Ă diverses maintenances. De toutes parts, il y a des bruits de mĂ©tal, des outils qui s'entrechoquent, des rayons laser bleus et de la vapeur. â Tout va bien ? Je penche la tĂȘte pour jeter un Ćil. â Ouais, me rĂ©pond Viscaria tout en Ă©tant allongĂ©e sur le sol. Sa position sous la glacemobile ressemble Ă celle d'une grenouille Ă©crabouillĂ©e. Son bĂ©ret caractĂ©ristique se trouve Ă cĂŽtĂ© d'elle. â Il y a un petit souci avec le vĂ©hicule en lui-mĂȘme... Les roues sont HS, alors je vais les changer. â Ah, ok. â OĂč est-ce que vous avez eu un accident ? â Nulle part, pourquoi ? â Il y a une drĂŽle de fissure au niveau du guidon... Viscaria me pointe l'endroit en agitant une de ses antennes. â Ah, en effet. Comme elle l'a dit, il y a une fissure en forme de toile d'araignĂ©e sur le guidon de la glacemobile. â Mais ce genre de fissure peut apparaĂźtre suite Ă de brusques changements de tempĂ©rature... â Alors elle est bonne pour la casse ? â Non, non, c'est facile Ă rĂ©parer. Il faut juste faire fondre la partie fissurĂ©e et ajouter un peu de joint dessus. â Je compte sur toi alors. â PigĂ©. Viscaria dĂ©place agilement ses antennes droites pour rĂ©parer divers endroits. Chaque antenne bouge comme des ĂȘtres vivants. â T'es vraiment impressionnante quand t'es en train de rĂ©parer, Viscaria. â Ah oui ? Ăa fait plaisir Ă entendre. La mĂ©cano Ă la courte chevelure rousse plisse lĂ©gĂšrement ses lĂšvres, visiblement ravie. Elle, que je vois comme une grande sĆur bienveillante, a des airs de garçon espiĂšgle par moment. â Je fais ça depuis plus de 300 ans. J'en suis devenue complĂštement accro. â Bah, on peut dire que c'est une vocation. â Une vocation... Peut-ĂȘtre, je sais pas. AprĂšs ça, Viscaria se remet Ă ses rĂ©parations pendant cinq minutes. â Bon, j'ai fini, crie-t-elle alors que ses antennes se rĂ©tractent dans ses doigts. â Tu vas aller voir « Blanche Neige » aujourd'hui ? â Oui. Comme tous les jours. Je monte sur la glacemobile, avant de dĂ©marrer le moteur. â En cas de problĂšme, reviens me voir. â Ok d'ac. Merci comme d'habitude, Viscaria. â Bah, je fais que mon boulot. Avec un sifflement, elle tend une antenne de ses doigts pour ajuster fiĂšrement son bĂ©ret. ===Partie 4=== Puis, â Pourquoi tu me suis, toi aussi ?! â Allez quoi, fais pas ta rabat-joie. â SĂ©rieux, arrĂȘte de me peloter ! EspĂšce de gros pervers ! Je m'en prends furieusement Ă l'homme qui s'est invitĂ© sur le siĂšge arriĂšre. Ce dernier continue de ricaner tout en disant : â Allons, allons, faisons la paix. Il n'a aucune intention de se remettre en question. Petit retour en arriĂšre. J'avais dit au revoir Ă Viscaria avant de monter sur la glacemobile pour aller voir la « Blanche Neige » quand... â Moi aussi ! Un type aux cheveux blonds gominĂ©s avait sautĂ© sur le siĂšge arriĂšre â c'Ă©tait Eisbahn Tricyrtis. Je pince la main baladeuse qui se dirige vers mes fesses et augmente la vitesse de la glacemobile. Si je ne me dĂ©pĂȘche pas, qui sait de quoi cet obsĂ©dĂ© sexuel assis derriĂšre moi est capable. â T'es pas sympa avec moi. â Normal. C'est comme ça qu'il faut faire avec les dĂ©traquĂ©s sexuels dans ton genre. â Y'a pas mort d'homme. On a tous ces applications sexuelles installĂ©es en nous. L'application en question fait rĂ©fĂ©rence Ă une des fonctions installĂ©es en nous autres robots qui nous permet d'avoir des relations sexuelles. Il existe un grand nombre de fonctions chez les robots femelles, et je n'en fais pas exception. â Elles sont lĂ uniquement pour qu'on puisse servir nos maĂźtres. On n'est pas censĂ©s s'en servir entre robots. â Pas Ă©tonnant que tu sois toujours pucelle... Gwaaah ?! [[Image:Amaryllis033.jpg|thumb]] Je donne un coup de coude Ă l'insolent derriĂšre moi tout en grommelant : â Ăa suffit...! Les robots mĂąles dotĂ©s de fonctionnalitĂ©s sexuelles ont tendance Ă taquiner leurs consĆurs ou Ă faire les beaux parleurs pour dĂ©tendre l'atmosphĂšre. La plupart du temps, je me dis qu'ils n'y peuvent rien Ă cause de leurs rĂ©glages, mais dans le cas dâEisbahn, trop, c'est trop. Ce type ne peut pas s'empĂȘcher de sauter sur tout ce qui bouge. (Ahh, j'ai hĂąte d'arriver...!) Alors que ce drĂŽle de trajet Ă deux continue, je zigzague de gauche Ă droite rapidement. Enfin, les murs de glace environnant commencent Ă s'Ă©claircir, et les couches de glace se mettent Ă virer au vert fluo. Les villageois surnomment cet endroit les « Plants de Glace » ; ici, toutes sortes de plantes poussent et fleurissent sur la glace telle des Ćuvres d'art. Notre destination se trouve tout au bout des Plants de Glace, Ă savoir la « ForĂȘt Paradoxale<ref>RĂ©fĂ©rence au sommeil paradoxal, Ă savoir la phase du sommeil au cours de laquelle les rĂȘves dont on se souvient se produisent.</ref> ». ''Frrr !'' Les freins font crisser les pneus sur le sol, et je gare la glacemobile. Eisbahn se dĂ©pĂȘche de descendre. â Monsieur Camomille, vous m'entendez ? C'est Amaryllis. Je couvre l'antenne Ă mon oreille avec ma main tout en appelant le maire, et j'obtiens pour seule rĂ©ponse une voix endormie. â Fuaaaah... Ăconomie d'Ă©nergie, Ă©conomie d'Ă©nergie... â RĂ©veillez-vous et rĂ©pondez, rĂ©primandĂ©-je. â Ok, rĂ©sonne la voix du maire Ă travers mes circuits mentaux. Les portes menant à « Blanche Neige » font sĂ»rement dans les un mĂštre d'Ă©paisseur, et personne ne peut entrer sans la permission du maire. Pas mĂȘme moi ou un membre du comitĂ© comme Eisbahn. (Il caille...) Au moment oĂč les portes s'ouvrent, un intense courant d'air froid ressemblant Ă un fantĂŽme blanc s'Ă©chappe de l'entrebĂąillement. Ce monde souterrain a beau ĂȘtre recouvert de glace, la tempĂ©rature ici est encore plus froide. (Mesure de l'air extĂ©rieur.) J'augmente ma tempĂ©rature corporelle d'environ trente pourcent. Les robots ne craignent pas le froid en tant que tel, mais l'huile ou les batteries Ă l'intĂ©rieur de leur corps peuvent ĂȘtre endommagĂ©es. Dans le pire des cas, il peut survenir une soudaine dĂ©faillance mĂ©tallique, Ă lâorigine des gelures mĂ©talliques. <!--La VA est pas claire du tout : In worse situations, there might be a sudden metallic exhaustion caused 'Metal Frostbite.--> â Rien n'a changĂ©. Je lĂšve les yeux, et la premiĂšre chose que je vois est une Ă©norme « Toupie ». C'est le serveur central contrĂŽlant tout « Blanche Neige ». Les alentours de la Toupie sont recouverts par des cĂąbles aussi fins que des veines, donnant l'impression d'avoir affaire Ă un fruit sec gelĂ© enveloppĂ© par un drap argentĂ©. La toupie continue de faire tournoyer son long et Ă©lancĂ© corps Ă©mettant une faible lueur qui se reflĂšte dans chaque recoin de la piĂšce. Cette lumiĂšre est comme le pouls qui maintient en vie le systĂšme et les nombreuses capsules appelĂ©es « Berceaux » qui ne font plus qu'un avec le mur. Ă leur tour, ces Berceaux permettent Ă plus de trois cent MaĂźtres de survivre. C'est un bĂątiment cryogĂ©nique qui permet de maintenir en vie Ă basse tempĂ©rature â autrement dit, « Blanche Neige ». Il y a plus de cent ans, la surface de la planĂšte a connu un immense changement mĂ©tĂ©orologique, et la planĂšte est entrĂ©e dans une pĂ©riode glaciaire. Pour une raison inconnue, la « vague de froid » avait gelĂ© le sol, et la quasi majoritĂ© des plantes et animaux s'Ă©taient presque Ă©teints. Mais malgrĂ© cet environnement d'une duretĂ© radicale, les humains, nos maĂźtres, n'avaient pas baissĂ© les bras. Ils avaient construit un abri souterrain, « Blanche Neige », oĂč ils hibernent jusqu'Ă la fin de la pĂ©riode glaciaire. Des nouveau-nĂ©s aux personnes ĂągĂ©es, plus de trois cent humains se trouvent ici, leur processus de vieillissement complĂštement arrĂȘtĂ©. Et pendant que nos maĂźtres dorment, nous autres « villageois » ont pour tĂąche de maintenir « Blanche Neige » en fonctionnement. Dans ce monde de glace Ă 500 mĂštres sous terre, nous avons fondĂ© un petit village il y a de cela une centaine d'annĂ©es. Tous les villageois sont des robots, et notre seule et importante mission consiste Ă protĂ©ger « Blanche Neige ». Les circuits mentaux Ă haute autonomie installĂ©s en nous ont pour but d'assurer la sauvegarde de cet endroit tant que le mode manuel ne peut ĂȘtre enclenchĂ©. (Un jour...) me demandĂ©-je tout en jetant un Ćil sur le bĂątiment. Un jour, quand nos maĂźtres se rĂ©veilleront, je ferai de mon mieux pour les servir et pour prouver ma valeur ; je ferai tout, que ce soit la cuisine, le mĂ©nage, ou n'importe quoi d'autre. Et puis, si on me le permet, j'aimerais qu'ils entendent les chansons dont je suis si fiĂšre. Je serre mes mains contre ma poitrine tout en fredonnant mon habituelle berceuse. ''Fais de beaux, de beaux, de beaux rĂȘves ce soir.'' ''Je continuerai de te serrer contre moi, alors dors bien.'' ''Un jour, mĂȘme si ce pays disparaĂźt, la lumiĂšre du petit matin,'' ''Tout, et rien sont pour toi.'' ''C'est pour ça, fais de beaux rĂȘves ce soir.'' ''Jusqu'au jour oĂč tu te rĂ©veilleras.'' Au moment oĂč ma chanson s'arrĂȘte, j'entends un lĂ©ger applaudissement. â Je me lasserais jamais de l'entendre. Je me retourne et aperçois Eisbahn adossĂ© au mur. â Ahh, merci. â Ăa me donne envie de dormir Ă chaque fois. â C'est un compliment ? AprĂšs une courte pause, Eisbahn rĂ©pond : â Ăvidemment. (MaĂźtre.) Je croise mes doigts devant ma poitrine avant d'offrir mes habituelles priĂšres. (J'espĂšre que vous vous rĂ©veillerez vite.) Nous vous attendons. Nous attendons avec impatience le jour oĂč nos maĂźtres se rĂ©veilleront dans ce monde souterrain prisonnier de la glace. Telle est notre vie depuis plus de cent ans. <noinclude> {| border="1" cellpadding="5" cellspacing="0" style="margin: 1em 1em 1em 0; background: #f9f9f9; border: 1px #aaaaaa solid; padding: 0.2em; border-collapse: collapse;" |- | [[Amaryllis au Pays de Glace : Prologue|Prologue]] | [[Amaryllis au Pays de Glace|Page principale]] | [[Amaryllis au Pays de Glace : Chapitre 2|Chapitre 2]] |- |} </noinclude>
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