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Hidan no Aria:Tome1 Chapitre2
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== DeuxiĂšme balle : Aria H. Kanzaki == ===1.=== (... Je l'ai encore fait...) La cĂ©rĂ©monie d'ouverture terminĂ©e - que j'avais finalement ratĂ©e - je reportai d'un ton lugubre l'accident Ă l'administration, et rejoignis ma nouvelle salle de classe en trainant les pieds. ă ''Hysteria Savant Syndrome'' ă Ou ''Mode Hysteria'' comme je l'appelai. Les personnes atteintes de ce syndrome voyaient, dans les situations romantiques notamment, quand leurs endorphines ÎČ dĂ©passaient un certain niveau, une augmentation 30 fois supĂ©rieure Ă la normale des neurotransmetteurs se libĂ©rant dans le cerveau, le cervelet et la colonne vertĂ©brale, causant le systĂšme nerveux central et les mouvements Ă s'accĂ©lĂ©rer comme jamais. En ''Mode Hysteria'' la facultĂ© de reflexion, de logique, de prise de dĂ©cision, ainsi que les rĂ©flexes montaient en flĂšche en quelques secondes. Quand les personnes qui possĂšdaient cette particularitĂ© Ă©taient sexuellement stimulĂ©s, ils entraient temporairement en ''super mode'' et se comportaient totalement diffĂ©remment. Mais maintenant que j'Ă©tais retournĂ© dans mon Ă©tat normal, j'Ă©tais vraiment dĂ©primĂ© d'ĂȘtre entrĂ© en ''Mode Hysteria'' devant cette fille, Aria. Ce pouvoir devait absolument rester secret. Plus particuliĂšrement des femmes. (Car les filles sont... des crĂ©atures effrayantes...) Les hommes ont la capacitĂ© naturelle de devenir plus fort quand il s'agit de protĂ©ger les femmes, protĂ©geant ainsi inconsciemment leur future descendance. Le ''Mode Hysteria'' Ă©tait une forme Ă©voluĂ©e de cet instinct. Ă cause de cela, quand j'Ă©tais en ''Hysteria Mode'', je me comportais d'une façon trĂšs bizarre avec les filles. Tout d'abord, j'Ă©tais prĂȘt Ă n'importe quoi pour les protĂ©ger. Ă chaque fois qu'une fille avait des problĂšmes ou quelque chose dans le genre, je voulais utiliser mon pouvoir pour l'aider. DeuxiĂšmement, ce que je dĂ©testai chez le ''Mode Hysteria'' Ă©tait queâââ Je me mettais Ă parler et Ă agir d'une façon extrĂȘmement mĂ©lodramatique envers les femmes. Mon pouvoir me faisait me comporter comme un sĂ©ducteur car je voulais ''laisser une descendance''...... Quand j'Ă©tais en ''Hysteria Mode'', j'Ă©tais donc trĂšs gentil avec les filles, je les complimentais, je les rĂ©confortais, je leur faisais des petites carresses, me transformant en un gigolo terrifiant. Arg, Ă chaque fois que j'y repensai aprĂšs coup, j'avais envie de mourir. (Mais bon, le plus effrayant est.... oui, les femmes.) Quand j'y repense, les pires moments s'Ă©taient dĂ©roulĂ©s au collĂšge Kanagawa de Butei. Un groupe de filles avaient dĂ©couvert ma spĂ©cificitĂ© et l'avaient utilisĂ©. Elles m'obligeaient Ă les toucher ça et lĂ pour activer mon ''Mode Hysteria'' et me forcaient ensuite Ă faire des choses pour elles. Une qui se faisait insulter par des camarades de classe m'utilisa pour se venger. Une autre pour punir un professeur pervers. En rĂ©sumĂ©, j'Ă©tais.... leur ''Justicier'' personnel. (Le comportement de Shirayuki me troublait aussi beaucoup.) Le matin de l'examen d'entrĂ©e pour le lycĂ©e Butei de Tokyo, que j'avais passĂ© pour Ă©chapper aux filles de ma ville nataleâââ Par malchance, Shirayuki, qui Ă©tait poursuivie par quelques dĂ©linquants, me percuta avant de tomber sur les fesses comme dans un manga.... Quelques secondes plus tard, j'entrai en ''Hysteria Mode''. Je dĂ©molissai les dĂ©linquants qui Ă©taient aprĂšs elle et, comme elle pleurait, je la reconfortai avec des douces paroles jusqu'Ă ce qu'elle arrĂȘte. Depuis, ses attributs naturels brĂ»lants m'Ă©moustillaient Ă©trangement. (Je veux vivre loin d'ici, quelque part oĂč il n'y a pas de filles...) Les DVD que j'achetais Ă la librairie Ă©taient vraiment meilleurs. Je n'avais aucun intĂ©rĂȘt particulier pour eux. Mais je pouvais les regarder sans craindre de me transformer. Ils Ă©taient complĂštement diffĂ©rents des relations rĂ©elles avec les vraies femmes, qui cachent des armes mortelles sous leur chemise ou leur jupe, et qui sont autorisĂ©es Ă marcher partout librement. (Pfff... J'ai vraiment hĂ©ritĂ© d'une maladie problĂ©matique...) Tout en me grattant la tĂȘte, j'arrivai Ă ma salle de classe : la classe A de deuxiĂšme annĂ©e. Ma famille, les Tooyama, se transmettaient ce pouvoir de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Ce pouvoir Ă©tait terriblement ennuyant, source de problĂšmes, d'embarras et, en plus de ça... âââC'Ă©tait un pouvoir abominable qui avait dĂ©truit mon grand frĂšre. ===2.=== « Professeur, j'aimerais m'assoir Ă cĂŽtĂ© de cette personne, lĂ -bas. » J'Ă©tais dans ma salle de classe, celle des 2-A, et c'Ă©tait le dĂ©but de l'Ă©tudeâââ Je fus frappĂ© par ma propre malchance : j'Ă©tais dans la mĂȘme classe que cette fille aux deux couettes que j'avais rencontrĂ© ce matin. Tout Ă coup, elle pointa son doigt sur moi et commença Ă dire ces paroles remplies de problĂšmes Ă venir. Quand elle parla, toute la classe devint immĂ©diatement silencieuse et tout le monde tourna en mĂȘme temps tourna les yeux vers moi. ''Ooouuaaaaah~ !'' Ils se mirent tous Ă applaudir. Bam, je tombai de ma chaise. J'Ă©tais sans voix. Oui... sans voix, vraiment. Le professeur avait commencĂ© par dire « Tout d'abord, nous allons demander Ă la nouvelle Ă©lĂšve qui nous rejoint Ă partir de ce semestre de se prĂ©senter un peu ». Ă ce moment-lĂ , avant mĂȘme qu'elle ne commence, j'avais dĂ©jĂ un mauvais pressentiment. Elle se leva du siĂšge derriĂšre moi et avança jusqu'Ă l'estrade. Puis, cette petite fille dit avec prĂ©cision qu'elle s'appelait Aria H. Kanzaki et qu'elle Ă©tait de la noblesse... Qu'est-ce que je fais ? pensai-je en commençant Ă trembler. Je ne suis plus en ''Mode Hysteria'' et n'y a que cette personnalitĂ© qui est capable de la combattre. Puis, elle dit tout Ă coup qu'elle voulait s'assoir Ă cĂŽtĂ© de moi. « P-Pourquoi ?! » Je rĂ©ussi enfin Ă poser ma question. ''Justicier''. J'en Ă©tais un mais je ne voulais pas ĂȘtre utilisĂ©. Mais peut-ĂȘtre n'avait-elle pas rĂ©alisĂ© que j'avais un pouvoir spĂ©cial ? C'est ce qui semblait en tout cas... Mais ça pouvait aussi ne pas ĂȘtre vrai. AprĂšs tout, elle m'avait attaquĂ© Ă la ''fin'' de notre derniĂšre rencontre. Elle s'approcha de moi trĂšs lentement. J'avais l'impression qu'elle avait envie de me tuer. « Ouah... Kinji, c'est gĂ©nial ! Le printemps de ta jeunesse est enfin arrivĂ© ! Professeur ! Puis-je suggĂ©rer un changement de place pour la nouvelle Ă©lĂšve ? » C'Ă©tait comme si je rencontrai le secret aire du conseil lĂ©gislatif du CongrĂšs et lui serrai la main ; je sentais mes oreilles bourdonner. Celui qui se leva ensuite de son siĂšge Ă ma droite, un grand sourire sur le visage, Ă©tait le prĂ©sident. Haut de 1m90 si l'on comptait ses cheveux pointus, il se nommait Gouki Mutou. Une fois, quand j'Ă©tais en classe d'''Assault'', nous nous rendions sur la scĂšne d'un crime et nous avions eu la chance d'avoir avec nous cet Ă©tudiant d'honneur de ''Logi''. Il conduisait son scooter Ă une vitesse folle. Seules quelques personnes trĂšs douĂ©es sont capables d'une telle chose. « Et bien, et bien. Les filles semblent ĂȘtre de plus en plus directes. Quoi qu'ils en soient, Mutou-kun, change de place. » Le regard du professeur alternait entre moi et Aria, heureux, tandis que Mutou, comprenant la situation, rĂ©pondit immĂ©diatement « OK ! ». Ouahâââ Ouahâââ ''Clap clap clap''. Toute la classe se mit Ă applaudir. Vous ĂȘtes tous totalement dans le faux ! Je ne connais pas du tout cette fille. Il y a quelques heures, elle avait ses pistolets pointĂ©s sur moi et elle me tirait dessus... c'est une sauvage ! Elle a essayĂ© de me tuer ! Alors que j'essayai de protester auprĂšs du professeur, Aria m'interrompit et dit : « Kinji, ta ceinture. » AprĂšs m'avoir parlĂ© sans mĂȘme utiliser de suffixe de politesse, elle me lança la ceinture que je lui avais prĂȘtĂ©. En examinant Aria en dĂ©tail, je vis qu'elle portait un autre uniforme. Je rattrapai la ceinture qu'elle m'avait jetĂ©. « Riko comprend ! Riko a tout compris ! âââIls lĂšvent le drapeau blanc ! » La personne assise Ă ma gauche, Riko Mine, poussa d'un geste brusque sa chaise et se leva. « Ki-kun n'a pas de ceinture ! C'est cette fille aux couettes qui avait la ceinture ! Un mystĂšre, un mystĂšre~ ? Ce mystĂšre a Ă©tĂ© rĂ©solu grĂące Ă Riko ! Elle a rĂ©ussi ! » Riko, qui Ă©tait aussi petite qu'Aria et faisait parti de l'''Inquesta'', Ă©tait la plus grande de idiotes. La preuve en Ă©tait son uniforme, couvert de fanfreluches qui agressaient l'Ćil et qu'elle avait ajoutĂ© pour qu'elle ressemble Ă la tenue d'une ''sweet lolita'' [http://www.lolitafashion.org/images/sweet5.jpg]. Ki-kun Ă©tait un surnom bizarre qu'elle utilisait ; elle-mĂȘme Ă©tait trĂšs bizarre. « Ki-kun a fait quelque chose qui nĂ©cessitait qu'il enlĂšve sa ceinture devant elle. Il a quittĂ© sa chambre en oubliant sa ceinture ! C'est chaud, chaud bouillant ! Faire l'amour, c'est bien une relation brĂ»lante entre deux personnes ! » Riko dĂ©clara sa dĂ©duction stupide en ĂŽtant les deux rubans qui attachaient ses cheveux. Faire l'amour ? Elle peut pas vraiment croire ce qu'elle dit. Mais le lycĂ©e Butei Ă©tait le lieu de rassemblement des idiots. [[Image:Hidan no Aria 01-061.jpg|thumb|« C-Comment osez-vous dire qui nous sommes amoureux... fermez-la ! »]] Et cette dĂ©duction rendit la classe totalement folle. « Ki-Kinji, oĂč as-tu dĂ©nichĂ© cette jolie fille !? » « Je pensais que tu Ă©tais quelqu'un de totalement transparent ! » « Tu agis normalement comme si tu savais pas t'y prendre avec les filles, mais tu es comme ça en vrai !? » « Quelle honte ! » N'est-ce pas un peu... anormal de s'acharner comme ça contre quelqu'un dĂšs le dĂ©but du semestre ? « V-Vous... » Je m'effondrai sur mon bureau, les mains posĂ©s sur la tĂȘteâââ ''Bang Bang !'' Au mĂȘme instant, deux coups de feu transformĂšrent l'atmosphĂšre surexcitĂ©e et chaotique en un froid glacial. âââLes coups de feu avaient Ă©tĂ© tirĂ© par une Aria rougissante, qui avait dĂ©gainĂ© ses pistolets. « C-Comment osez-vous dire qui nous sommes amoureux... fermez-la ! » Sur les murs vers lesquels ses bras Ă©taient tendus, il y avait deux trous : un Ă droite, un Ă gauche. ''Cling Clang...'' Dans la salle silencieuse, tout le monde suivit des yeux les balles vides tomber sur le sol, Ă©jectĂ©es de son pistolet. Cette idiote de Riko bougeait son corps d'avant en arriĂšre, exĂ©cutant une drĂŽle de danse avant-gardiste avant de se rassoir lentement, trĂšs ''lentement''. ⊠Au lycĂ©e Butei, il existe une rĂšgle concernant les armes Ă feu. Elle disait : « Ne tirez pas plus que nĂ©cessaire ». En gros, cela signifiait qu'on pouvait tirer autant qu'on le voulait. La plupart des Ă©tudiants de Butei Ă©taient habituĂ© aux coups de feu, cela faisait parti du train-train quotidien. Mais, pour autant... Tirer au pistolet lors de sa prĂ©sentation le premier jour du semestre, ça devait ĂȘtre une premiĂšre. « Rappelez-vous de ça ! Si l'un d'entre vous ose encore dire une dĂ©bilitĂ© de ce genre... » Ce fut la premiĂšre phrase qu'Aria H. Kanzaki nous dit Ă nous, Ă©tudiants de Butei. « ... je le perce d'un trou ! » Ă l'heure du dĂ©jeuner, tout le monde s'approcha de moi et commença Ă me poser des questions, mais je rĂ©ussis Ă m'Ă©chapper sur le toit du bĂątiment de science, loin de tous les idiots de ma classe. MĂȘme s'ils me questionnaient sur Aria, je n'avais rien Ă leur rĂ©pondre. AprĂšs tout, je ne l'avais rencontrĂ© pour la premiĂšre fois que ce matin et la seule chose qu'elle avait fait avait Ă©tĂ© de me sauver du vĂ©lo sabotĂ© - je ne savais absolument rien d'elle. Je laissai Ă©chapper un soupir... Et entendis quelques filles monter sur le toit en discutant. Leurs voix me semblaient familiĂšres. Elles n'Ă©taient pas de notre classe, non, c'Ă©tait des filles d'''Assault''. Je me levai prĂ©cipitamment pour me cacher dans l'ombre, comme un criminel. « D'aprĂšs une note qu'un professeur vient de me donner, il paraĂźt que le vĂ©lo d'un deuxiĂšme annĂ©e a explosĂ©. Ăa ne peut pas ĂȘtre celui de Kinji quand mĂȘme ? » « Et bien, moi, c'est ce que je pense. C'est le seul qui n'a pas assistĂ© Ă la cĂ©rĂ©monie de bienvenue. » « Ouah, Kinji n'a vraiment pas de chance aujourd'hui. Non seulement son vĂ©lo a explosĂ©, mais en plus Aria ? » Les trois filles, assises cĂŽte Ă cĂŽte contre le grillage en fer, parlaient de moi. C'Ă©tait si dĂ©sagrĂ©able que j'avais l'impression que des insectes se promenaient sur mon visage, mais je restai immobile en silence. « Kinji me fait vraiment de la peine. » « Oui, Aria le cherchait partout. » « Ah. Moi aussi, Aria m'a posĂ© des questions. Elle m'a demandĂ© quel genre de Butei Ă©tait Kinji et ses notes. J'ai juste dit qu'il Ă©tait trĂšs bon quand il Ă©tait en ''Assault''. » « Je viens de voir Aria devant la salle de professeurs. Je parie qu'elle essayait de voir ses bulletins. » « Ouah. Elle a vraiment l'air d'aimer Kinji. » J'Ă©tais le Kinji en question, mais je ne pouvais m'empĂȘcher de les Ă©couter parler de moi. Alors comme ça, elle me cherchait depuis ce matin... Ce qui signifiait qu'elle en avait aprĂšs moi mĂȘme depuis le dĂ©tournement du vĂ©lo ? « Je me sens si mal pour lui. Il n'aime pas les filles mais il est harcelĂ© par Aria. Je ne sais pas quelle Ă©ducation elle a reçu en Europe, mais elle n'a vraiment aucun tact. » « Mais, elle est populaire auprĂšs des garçons, non ? » « Oui, c'est vrai. Elle est arrivĂ©e ici au troisiĂšme semestre, et pourtant toute l'Ă©cole est dĂ©jĂ Ă ses pieds. J'ai aussi entendu dire que le club de photographie avait rĂ©ussi Ă prendre des photos d'elle en cours de sport et qu'il en tirait beaucoup d'argent. » « Moi aussi, j'ai entendu ça. Ils ont pris une photo d'elle quand elle faisait du patinage artistique avec les pom-pom girls, et tous les tirages ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© vendu. Les photos du cours de gym moderne aussi. » Qu'est-ce que c'Ă©tait que ces cours ? Cette Ă©cole Ă©tait-elle vraiment normale ? « D'aprĂšs ce qu'on m'a racontĂ©, elle n'a pas d'amis. Et elle n'est souvent lĂ . » « Elle est toute seule Ă l'heure du dĂ©jeuner, assise dans un coin de la salle de classe. » « Ouah~ Elle est grave. » Les mots qu'elles prononçaient rendait mon cĆur de plus en plus lourd. Je ne m'intĂ©ressais pas aux autres, je n'Ă©tais mĂȘme pas au courant de son existence... Mais cette Aria qui frĂ©quentait le lycĂ©e Butei - lieu de rencontre de tous les tarĂ©s du coin - semblait ĂȘtre elle-mĂȘme assez spĂ©ciale. ===3.=== Quand quelqu'un veut quitter le lycĂ©e Butei pour un lycĂ©e normal, il a une limite de temps. En effet, selon les rĂšgles de Butei, les Ă©pĂ©es et les pistolets que possĂ©daient les Ă©tudiants faisaient parti de l'uniforme et devaient donc ĂȘtre enregistrĂ© Ă l'Office de SĂ©curitĂ© Publique. Donc, jusqu'Ă la nouvelle rĂ©-enregistration, personne n'Ă©tait autorisĂ© Ă quitter l'Ă©cole. Si un Ă©lĂšve voulait changer d'Ă©cole, il devait soumettre un dossier aux professeurs six mois Ă l'avance. Maisâââ j'avais dĂ©jĂ prĂ©parĂ© mon dossier. J'avais dĂ©cidĂ© d'attendre encore deux jours avant de le remettre et, avril prochain, je pourrai enfin quitter le monde de Butei. (Je dis ça mais... je suis plutĂŽt triste de quitter cet appartement.) âââC'Ă©tait le soir. J'avais enfin rĂ©ussi Ă me dĂ©barrasser de tous les idiots de ma classe et, assis seul sur le canapĂ©, je regardai par la fenĂȘtre le soleil couchant teinter de rouge Tokyo. Depuis janvier, je vivais seul dans cet appartement. Il Ă©tait destinĂ© Ă l'origine pour quatre personne. Mais, comme je m'Ă©tais inscrit Ă ''Inquesta'' et que personne Ă ''Inquesta'' ne cherchait de chambre, je n'avais pas de colocataires. Pour moi, cette Ă©trange coĂŻncidence Ă©tait une belle chance. Je pouvais me reposer dans un endroit sans que ces fous de Butei viennent troubler ma tranquillitĂ©. C'Ă©tait gĂ©ant de pouvoir vivre seul. (Aah~ GĂ©nial...) L'accident du vĂ©lo de ce matin semblait n'ĂȘtre jamais arrivĂ©. A propos de l'incident, ''Repier'' avait dĂ©jĂ dĂ©couvert les restes des ''Segways'' et l'''Inquesta'' avait commencĂ© son enquĂȘte. ⊠Mais, au lycĂ©e Butei, oĂč la vie quotidienne Ă©tait pleine de danger, les tentatives de meurtre de ce genre n'Ă©taient gĂ©nĂ©ralement jamais rĂ©solues. C'Ă©tait une rĂ©alitĂ© Ă laquelle on ne pouvait rien. Peut-ĂȘtre y Ă©tais-je dĂ©jĂ habituĂ© Ă cause de mon passage en ''Assault'', ou peut-ĂȘtre Ă©tait-ce parce qu'Aria m'avait poursuivi toute la journĂ©e, mais, en cet instant, en tant que victime, je m'en fichais complĂštement quelle le soit. Mais... qui avait fait ça ? C'Ă©tait trop cruel pour ĂȘtre une vulgaire blague. Les poseurs de bombes Ă©taient les criminels les plus mĂ©prisables qui soient, car ils ne choisissaient pas leurs cibles. Souvent, la raison pour poser ces bombes Ă©tait d'attirer l'attention de la sociĂ©tĂ© avant d'Ă©mettre une demande. ''Ding Dong.'' Alors, si on envisageait la chose de la sorte, c'Ă©tait juste de la pure malchance que ce soit mon vĂ©lo qui ait Ă©tĂ© prit pour cible ? ''Ding Dong Ding Dong Ding Dong !'' OĂč est-ce que quelqu'un me ciblait ''moi'' particuliĂšrement ? Qui pouvait me dĂ©tester Ă ce point ? ''Ding Dind Dong Ding Dong Ding Dong Ding Dong Ding Ding Ding Ding Ding Ding Ding Dong ! Ding Dong Ding Dong Ding Dong Ding Dong !'' Ah ! Fais chier ! Quelqu'un sonnait Ă la porte du dortoir depuis plusieurs secondes. Je voulais faire comme si la maison Ă©tait vide, mais ça n'avait pas l'air de marcher. Qu'est-ce que c'est encore ? J'avais Ă©tĂ© dĂ©jĂ assez ennuyĂ© aujourd'hui. Laissez-moi au moins un peu tranquille aprĂšs l'Ă©cole. « Qui est lĂ ........? » J'ouvris la porte avec impatience. « Tu es trop lent ! Quand je sonne, tu dois ouvrir dans les cinq secondes ! » Ouah ! Une fille se tenait devant moi, les mains sur les hanches. De ses yeux roses, elle me dĂ©visageait. « Kan-Kanzaki !? » Debout dans le couloir se tenait Aria H. Kanzaki, toujours vĂȘtue de son uniforme. Je me frottais les yeux comme dans un manga pour m'assurer que je n'hallucinai pas, mais elle Ă©tait toujours lĂ . Pourquoi est-elle ''ici'' !? « Tu peux m'appeler Aria. » Sans mĂȘme attendre ma rĂ©ponse, Aria enleva ses chaussure et pĂ©nĂ©tra dans ma chambre. « Ah, hĂ© ! » Je la rattrapai, essayai de lui attraper le bras, mais sans succĂšs. Elle avait la taille d'une enfant et esquiva mon geste en baissant simplement la tĂȘte... ''Shaaa~'' ⊠ne laissant que le soupçon de ses deux couettes m'effleurer la main. « Attends, ne rentre pas ! » « Prend mes bagages ! HĂ©, oĂč est la salle de bain ? » Aria ignora complĂštement ma prĂ©sence et commença Ă chercher dans les diffĂ©rentes piĂšces. Elle dĂ©couvrit rapidement oĂč Ă©tait situĂ©e la salle de bain et pĂ©nĂ©tra Ă l'intĂ©rieur. ⊠Ce n'est pas bon. Ici, c'est le lycĂ©e Butei. Et l'origine du mot « Butei » vient de « DĂ©tective Armé ». J'Ă©tais suivi. « Bon, tes bagages... » Je regardai autour de moi et vis ce qui semblait ĂȘtre ses bagages devant la porte. Le nom d'une marque trĂšs connue Ă©tait gravĂ© dessus et il y avait des motifs trĂšs beaux - bien que petits - sur la poignĂ©e. Oula, c'est trop dangereux. Si les Ă©tudiants voisins dĂ©couvraient qu'un sac de fille se trouvait devant ma porte, qui sait quelle sorte d'enfer ils pourraient me faire subir. Et puis ce matin, j'avais dit Ă Shirayuki que ces appartements Ă©taient ceux destinĂ©s aux dortoirs des garçons. « Tu vis ici seul ? » Aria sortit de la salle de bain aprĂšs s'ĂȘtre lavĂ© les mains et rentra son sac, qui Ă©tait anormalement lourd, sans vraiment me regarder. Puis, elle commença Ă examiner les piĂšces en dĂ©tail. Elle Ă©tait dĂ©jĂ arrivĂ© au bout de la piĂšce principale, oĂč se trouvait la fenĂȘtre. « Et bien, ce n'est pas trop mal. » Qu'est-ce que ça veut dire ? Aria tourna sur elle-mĂȘme, illuminĂ©e par la lumiĂšre du soleil couchant. ''Ksssshh~'' Les deux longues queues de cheval suivirent chacun de ses mouvements, dessinant de magnifiques arc dans l'air. « âââKinji. Deviens mon esclave ! » âŠ.. âŠ...... âŠ......... J'y crois pas. HĂ©, toi. Tu es vraiment incroyable. Quand je pensais que tu allais me sauver, tu as sorti tes sabres et tes pistolets. Non seulement tu t'assois Ă cĂŽtĂ© de moi en cours, mais maintenant tu envahis ma maison et « Deviens mon esclave ! » ? « HĂ© ! Pourquoi ne me sers-tu rien Ă boire ! EspĂšce de sale ordure mal Ă©duquĂ©e ! » ''Fuuu~'' La jupe d'Aria se souleva quand elle s'enfonça dans le canapĂ© sur lequel j'Ă©tais assis il y a quelques minutes. Elle se tortilla lĂ©gĂšrement et inclina les jambes, laissant apparaĂźtre les deux pistolets accrochĂ©s Ă ses cuisses. Elle avait encore ses pistoles ? Elle Ă©tait parano ? « Un cafĂ© ! Un ''expresso rungo doppio'' ! Du sucre italien ! Je te donne une minute ! » C'est toi qui est mal Ă©duquĂ©e... Et puis, c'est quoi ce cafĂ© ? On dirait une formule magique... N'ayant trouvĂ© aucun moyen de la faire sortir de chez moi, je lui prĂ©parai Ă contrecĆur une tasse de cafĂ© instantanĂ©. « ? » Aria prit sa tasse Ă deux mains pour la porter jusqu'Ă son nez et renifla. « C'est vraiment du cafĂ© ? » Elle ne semblait pas connaĂźtre l'existence du cafĂ© instantanĂ©. « Je n'ai rien d'autre, tu feras avec. » « ⊠Ăa a un drĂŽle de goĂ»t. En fait... Ăa ressemble Ă du cafĂ© grec... » « ArrĂȘte de parler du goĂ»t. On va devoir discuter d'autre chose. » Je m'assis sur une chaise prĂšs de la table, pris une petite gorgĂ©e de cafĂ© et pointa du doigt la fille qui avait pĂ©nĂ©trĂ© chez moi. « Merci de m'avoir sauvĂ© ce matin. Et... Je suis dĂ©solĂ© d'avoir dit des choses qui t'ont Ă©nervĂ©. Mais, pourquoi est-ce que tu m'as suivi jusqu'Ă chez moi ? » J'avais une mou dĂ©sapprobatrice sur le visage. Aria, la tasse Ă la main, tourna ses yeux camĂ©lia vers moi. « Tu ne comprends pas ? » « Comment pourrais-je comprendre ? » « Je ne pensais pas que ça te prendra aussi longtemps... Hum... Peu importe, quand le moment viendra, tu comprendras. On en restera lĂ . » En restera lĂ ? « J'ai faim. » Aria changea soudainement de sujet et s'assit un peu plus Ă©lĂ©gamment sur le sofa. Ce mouvement fĂ©minin me fit rougir et je dĂ©tournai les yeux. « Il n'y a rien Ă manger ? » « Rien. » « Il ne peut pas y avoir rien. Qu'est-ce que tu manges d'ordinaire ? » « Quand j'ai faim, je vais acheter quelque chose Ă la petite boutique en bas. » « La boutique ? Oh, le petit supermarchĂ©. TrĂšs bien, vas-y. » « De quoi tu parles ? » « Tu es vraiment stupide... Va m'acheter quelque chose Ă manger. C'est presque l'heure de diner, non ? » Ce n'est pas bon. Elle ne m'Ă©coute pas du tout. Tu as dĂ©cidĂ© que tu allais manger lĂ ? J'aimerais que tu t'en ailles. Je me passais la main sur le visage, espĂ©rant me soulager de mon mal de tĂȘte. Soudain, Aria se leva d'un bond du canapĂ© comme si elle Ă©tait rechargĂ©e et s'avança lentement vers moi. HĂ©, tu es trop proche. Si proche de moi que je ne voyais que son menton. « Dis, est-ce que le magasin vend des pains Ă la pĂšche ''Matsumoto'' ? C'est ça ce que je veux manger. » === 4. === Un Butei doit toujours rester en alerte face Ă trois choses : l'obscuritĂ©, le poison et les femmes. Et je venais d'acheter sept brioches Ă la pĂȘche pour la troisiĂšme, Aria. Il y a peu, les pains Ă la pĂȘche avaient Ă©tĂ© trĂšs Ă la mode, mais aujourd'hui, c'Ă©tait tout ce que la supĂ©rette avait en stock. Je ne pensais pas alors qu'Aria comptait toutes les manger mais, assis prĂšs de la table, je la regardai maintenant dĂ©vorer le cinquiĂšme pain Ă la pĂȘche. Comme d'habitude, je mangeais une cĂŽtelette de porc, mais je dĂ©visageai Aria en mĂȘme temps, essayent de lui transmettre par le regard les mots « Sors d'ici ! ». Mais Aria m'ignorait complĂštement et se tapotait les joues en dĂ©vorant le sixiĂšme pain Ă la pĂȘche. C'Ă©tait vraiment si bon que ça ? « ⊠Bon, qu'est-ce que ça veut dire cette histoire d'esclave ? Qu'est-ce que ça signifiait ? » « Je te laisse rejoindre mon escadron d'''Assault''. Pour que tu fasses les missions de Butei avec moi. » « Qu'est-ce que tu racontes... La raison pour laquelle j'ai rejoint ''Inquesta'', le plus normal des dĂ©partements de Butei, c'est justement Ă cause de cet ''Assault'' si ennuyeux. Et puis, j'ai dĂ©jĂ prĂ©vu de rejoindre une Ă©cole normale. Je suis fatiguĂ© de Butei, et tu veux me ramener dans cet endroit de fou ? âââImpossible. » « Je dĂ©teste trois choses dans ce que tu viens de dire. » « Ecoute ce que je te dis... » « ''Impossible'', ''fatiguĂ©'', ''ennuyeux''. Ce sont les trois seules choses qui limitent les possibilitĂ©s humaines. Ne dis plus jamais ça devant moi. Compris ? » Avec cette parole, Aria finit son septiĂšme et dernier pain Ă la pĂȘche et croisa les doigts, comme si elle avait quelque chose d'autre Ă ajouter. « Pour ce qui est de ta position... tu pourras ĂȘtre mon ''front''. » ''Front'' Ă©tait l'abrĂ©viation de ''front man''. Le rĂŽle d'un ''front'' Ă©tait de coordonner les principales manĆuvres dans un escadron Butei. C'Ă©tait une position trĂšs dangereuse et trĂšs risquĂ©e. « Non. Pourquoi moi ? » « Pourquoi le soleil se lĂšve-t-il ? Pourquoi la lune brille-t-elle ? » Elle partait complĂštement en hors-sujet. « Tes questions ressemblent Ă celles que posent les enfants. Quand on est un Butei, on cherche les solutions par soi-mĂȘme. » Je n'ai vraiment pas envie que ce soit toi â qui ressemble Ă une gamine â qui me dise une telle chose. J'Ă©tais sur le point de lui rĂ©torquer mais, me souvenant comment j'avais failli mourir ce matin, je ravalai mes mots. âââBon. Je commençai Ă mieux la comprendre. Lui parler revenait Ă la mĂȘme chose que parler Ă un mur. Si je voulais m'imposer face Ă Aria â qui ne savait que donner des ordres â il fallait que je sois moi-mĂȘme direct sur mes propres demandes. Ma rĂ©solution se renforça. « Bon, pars d'ici. Je veux rester ici tout seul. Sors. » « Et bien, quand le moment sera venu. C'est ce que je ferai quand j'en aurai envie. » « Et c'est quand exactement ? » « Pas avant que tu n'acceptes de rejoindre mon escadron d'''Assault''. » « Il est dĂ©jĂ tard, tu le sais ? » « Je suis prĂȘte Ă tout pour que tu me rejoigne. Il ne me reste pas beaucoup de temps. Si tu n'acceptes pasâââ » « Comment pourrais-je accepter ? Et si je n'accepte pas ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Je m'en fous. » Face Ă mon refus si abrupt, Aria Ă©carquilla les yeux et dit : « Si tu n'acceptes pas, je reste ici. » âââAh !? Un tic nerveux sur mon visage. « Toi... Attends un peu ! ArrĂȘte de rigoler ! Je ne vais pas te laisser rester ici ! DĂ©gage ! » J'Ă©tais si abasourdi par ce qu'elle venait de dire que j'avais du mal Ă garder ma cĂŽtelette de porc dans mon assiette. « Tais-toi ! Si je dis que je reste, je reste ! Je savais que ça finirait par un siĂšge forcĂ© ! » ''Pam !'' Aria pointa du doigt son sac en hurlant. Alors c'est tout ce dont elle avait besoin pour rester iciâââ ? Pourquoi allait-elle aussi loin ? Qu'essayait-elle de faire ? En quoi me faire retourner en ''Assault'' allait-il l'aider ? « âââSors ! » Je ne fus pas celui qui prononça cette phrase. Ce qui aurait du sortir de ma bouche fut dit par celle d'Aria. « Pourquoi devrais-je sortir ! C'est chez toi ici !? » « C'est ta punition pour ne pas avoir ouvert ta porte plus tĂŽt tout Ă l'heure ! Va te calmer un peu dehors ! Et ne reviens pas avant un bout de temps ! » Aria leva les poings et dĂ©voila ses canines. Finalement... J'avais rĂ©ussi Ă me faire renvoyer de chez moi. Je me rĂ©fugiai dans la petite supĂ©rette, Ă lire des mangas. Mais je trouvais cela trop malpoli de seulement lire et dĂ©cidai donc d'en acheter quelques uns et de remonter dans mon appartement. Comme un voleur... J'ouvris doucement la porte. J'Ă©tais chez moi aprĂšs tout. Hum ? Je ne voyais nul part la prĂ©sence d'Aria Ă l'intĂ©rieur. Je jetai un coup d'Ćil dans le salon et la cuisine ; elle n'Ă©tait pas lĂ . GĂ©nial. Dieu avait exaucĂ© mon souhait. Elle Ă©tait enfin rentrĂ©e chez elle. J'eus un soupir de soulagement et, comme j'Ă©tais sorti, je me dirigeai vers la salle de bain pour me laver les mains quandâââ J'entendis un bruit qui venait de la douche. La lumiĂšre Ă©tait allumĂ©e, et la porte vitrĂ©e qui ouvrait sur la salle de douche Ă©tait pleine de buĂ©e. A l'intĂ©rieur, on pouvait apercevoir une silhouette floue qui chantonnait en Ă©tendant ses jambes. Ah~ Alors, elle prenait son bain. âââHein !? âââUn bain !? ''Tap tap !'' Je battis rapidement en retraite vers la porte de la salle de bain. Alors elle m'avait jetĂ© dehors afin de pouvoir prendre un bain. Je baissai les yeux avec prĂ©caution mais la seule chose que je vis fut l'uniforme d'Aria dans le panier Ă linge sale. Dans le panier se trouvait les courroies qu'elles utilisaient pour maintenir les pistolets sous sa jupe, posĂ©s au-dessus de ses pistolets. Plus profondĂ©ment, j'aperçus deux wakizashi qui dĂ©passaient de sous sa chemise. ''Plouf !'' A travers la porte vitrĂ©e, j'entendis Aria qui pataugeait dans le bain et mon coeur faillit s'arrĂȘter. C'Ă©tait trop Ă©trange. C'Ă©tait carrĂ©ment absurde. Et au mĂȘme moment, alors que j'Ă©tais dĂ©jĂ au bord de la panique, un nouveau bruit se fit entendre. ...''Ding Dong''... Le bruit d'une sonnette qu'on a poliment dĂ©clenchĂ© ! Ce-cette façon de sonner Ă la porte... (Shirayuki !?) « Ou-ouah !? » ''Pam !'' La situation Ă©tait dangereuse. Je me pris le pied dans quelque chose en courant avec prĂ©cipitation dans le couloir et tombai lourdement sur le sol. « Kin... Kin-chan ? Est-ce que ça va ? » demanda la voix de Shirayuki, derriĂšre la porte. Zut. Elle m'avait entendu. Je ne pouvais plus prĂ©tendre qu'il n'y avait personne. « Ah, ça va, ça va. » Je marchai jusqu'Ă la porte, essayant de paraĂźtre calme... Un hakama aux manches blanchesâââ Shirayuki Ă©tait devant moi dans sa tenue de miko, un mystĂ©rieux sac dans les mains. « Qu-qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi es-tu habillĂ©e comme ça ? » Je m'adressai Ă elle avec froideur, tout en gardant un Ćil fixĂ© sur la salle de bain. « Ah... C-ça. M-mes cours ont terminĂ© tard... DĂšs que j'ai eu terminĂ© de prĂ©parer le diner, je suis tout de suite venue ici pour te voir Kin-chan, donc je n'ai pas eu le temps de me changer... Si ça ne te va pas, je rentre tout de suite me changer. » « N-non, ce n'est pas grave. » J'arrĂȘtai d'un geste Shirayuki qui semblait vraiment prĂȘte Ă retourner chez elle. Les cours dont elle parlait Ă©taient probablement le SSR. SSR, abrĂ©viation pour ''Supernatural Searching Research'', un cours incroyablement spĂ©cial, oĂč l'on Ă©tudiait les possesseurs de pouvoirs spĂ©ciaux. Je n'y comprenais pas grand chose, mais apparemment Shirayuki Ă©tait encore une des meilleures Ă©lĂšves dans ce cours. Ah, mais pas le temps de parler de ça ! Des activitĂ©s extraterrestres sont actuellement en train d'avoir lieu chez moi ! « Dis, Kin-chan. Cette note ce matin sur le dĂ©tournement de bicyclette... C'Ă©tait toi le deuxiĂšme annĂ©e dont elle parlait ? » « Ah, ouais. C'Ă©tait moi. » J'avais rĂ©pondu avec enthousiasme mais... sans exagĂ©ration, Shirayuki me fonça dessus et ne s'arrĂȘta que quand son visage ne fut qu'Ă moins de 10cm du mien. « Est-ce que ça va !? ⊠Tu es blessĂ© !? J-je vais m'occuper de tes plaies ! » « Je vais bien, ne me touche pas. » « Ah, vraiment... Je suis si heureuse que tu sois toujours en vie. Mais s'en prendre Ă Kin-chan... Je ne pourrais jamais pardonner la personne qui a fait ça ! Je la poursuivrai et la dĂ©chirerai en morc... Je veux dire, la ferai arrĂȘter ! » Est-ce qu'elle vient vraiment de... dire ce que je pense ? Non, j'avais du mal entendre. Oui, juste une erreur de comprĂ©hension. « T-tout va bien. Ce genre de chose est frĂ©quent au lycĂ©e Butei. Bon, ne parlons plus de ça ! » « Hum, d'accord. Mais... d'accord. » Shirayuki semblait avoir Ă©tĂ© sur le point d'ajouter quelque chose, mais elle hocha finalement la tĂȘte. Aaah~ Elle Ă©tait si obĂ©issante. J'aimerais que cette fille aux couettes suive un peu son exemple. « ⊠Mais... Il se passe quelque chose, non ? Kin-chan est un peu... Ă©trange ce soir. » « Ătrange ? Moi ? » « Tu es plus froid que d'habitude... » Oula ! Tu es bien trop perspicace ! « N-non, pas du tout ! Tu voulais me voir, hein ? Qu'est-ce qu'il y a ? » Il fallait Ă tout prix que je me dĂ©barrasse de Shirayuki ! Car, si en cet instant, Aria sortait dans le couloir enveloppĂ©e dans une serviette, j'Ă©tais fini ! « Ah... oui. J'ai ça pour toi. » Shirayuki tendit abruptement son sac vers moi. « Je t'ai cuisinĂ© un riz aux pousses de bambous [http://www.houseofjapan.com/images/pozecuisine/TakenokoGohan.jpg] pour ce soir car... c'est le printemps et puis, je pars demain au Mont Osore pour un stage d'entrainement. Je ne pourrais pas te prĂ©parer Ă manger pendant un petit bout de temps... » « Ah, d'accord. Merci, merci beaucoup. Tu peux rentrer chez toi maintenant, si tu n'as pas d'autre chose Ă me dire. » Le visage de Shirayuki s'illumina quand elle vit que j'acceptais la nourriture. Ses joues rougirent lĂ©gĂšrement. « J'ai cuisinĂ© pour toi deux fois aujourd'hui ! C-C'est comme si j'Ă©tais ta femme... Ah, qu'est-ce que je raconte ? Ahah, ahahah, c'est bizarre hein ? Oui, je suis bizarre ! ⊠Ki-Kin-chan, tu me trouves bizarre ? » « D'accord, d'accord ! Je comprends, rentre chez toi maintenant Shirayuki ! » « ''D'accord'' ? Ăa veut dire que toi aussi Kin-chan tu me trouves... » Shirayuki leva les yeux et me dĂ©visagea avec Ă©motion, alors que je venais juste de dire la premiĂšre chose qui me passait par la tĂȘte pour la faire partir d'ici. âââ''Plouf''. Un bruit d'Ă©claboussure venant de la salle de bain. ''Plouf'' ! Mon cĆur sauta dans ma gorge. « Il y a quelqu'un ? » « Non, i-il n'y a absolument personne ici ! » Je me mis Ă bĂ©gayer et Ă pousser avec force Shirayuki hors de la piĂšce comme un sumo. « ⊠Kin-chan, tu ne me caches rien, n'est-ce pas ? » Les yeux de Shirayuki perdirent tout Ă coup toute expression, devenant noir opaque. « Non. Non, non, non. C'est impossible ! Je ne peux rien te cacher ! » « ⊠Vraiment ? TrĂšs bien alors. » Entendant ma rĂ©ponse, Shirayuki eut un sourire aussi doux qu'une brise printanniĂšre et fit enfin marche arriĂšre. Merci mon dieu. Je m'Ă©tais enfin occupĂ© du tigre de l'entrĂ©e. AprĂšs avoir fermĂ© la porte, je jetai le riz aux pousses de bambou dans un coin de la piĂšce et courut jusqu'Ă la salle de bain. Je sentais que si je ne faisais rien, j'allais ĂȘtre attaquĂ© par le loup de la porte arriĂšre. Connaissant la personnalitĂ© fĂ©roce d'Aria, si elle dĂ©couvrait que j'Ă©tais revenu chez moi alors qu'elle Ă©tait en train de se laver, elle allait sĂ»rement se mettre Ă me tirer dessus sans avertissement. Si je voulais rester en vie, je devais cacher ses pistolets et ses lames. Je m'accroupis devant le panier Ă linge sale et, alors que je faisais pĂ©nĂ©trer ma main Ă l'intĂ©rieurâââ ''Clic.'' Aria ouvrit la porte de la salle de douche. « ââââââ! » Un instinct meurtrier remplit le silence. Nous nous dĂ©visageĂąmes. ''Fuu~'' Une odeur de gardĂ©nia s'Ă©chappait du bain. « Per... Pervers ! » Aria, les cheveux dĂ©tachĂ©s, ne portait aucun vĂȘtement sur elle. Elle utilisait sa main droite pour cacher sa poitrine, et sa main gauche pour cacher... ''cet''... endroit sous son estomac. Ses cheveux se dressĂšrent sur sa tĂȘte quand elle vit mes mains fouillant son uniforme. « Non...! Ce n'est pas ce que tu crois...! » [[File:Hidan no Aria 01-085.jpg|thumb|« Non...! Ce n'est pas ce que tu crois...! »]] J'agrippai ses armes Ă toute vitesse et levai les mains, essayant de lui prouver mon innocence. âââMais Ă©chouai complĂštement. J'Ă©tais si paniquĂ© que je n'avais pas vu que certaines choses pendaient sur les lames. Quelque chose Ă©tait accrochĂ© au wakizashi que je tenais dans ma main droite. Et quelque chose Ă©tait accrochĂ© au wakizashi que je tenais dans ma main gauche. C'Ă©tait le soutien gorge et c'Ă©tait la culotte d'Aria, flottant comme des drapeaux. Des sous-vĂȘtements enfantins parsemĂ©s de petits cĆurs, trĂšfles, piques et carreaux. « âââââââââââCRĂVE !!! » ''Bam !'' « Guu !? » Aria me frappa si violemment que je n'eus mĂȘme pas le temps de rentrer en ''Hysteria Mode''. Je fus atteint en plein fouet par un coup de pied inĂ©vitable qui plia mon corps comme le caractĂšre [ ă ]. « Va crever ! Sale pervers ! » ''Vlan !'' Aria fit un geste violent pour Ă©craser son genoux sur mon visage, tout en reprenant ses sous-vĂȘtements. J'avais toujours les poings serrĂ©s sur ses wakizashi. Son genoux s'arrĂȘta Ă dix centimĂštre de mon visage. Dieu. J'aimerais vous demander quelque chose. Qu'ai-je fait pour mĂ©riter un tel chĂątiment ? Ah, j'en ai une autre. De quel jeu Ă©rotique avez-vous tirĂ© ça ? Est-ce que c'est vraiment le moment de penser à ça ? AllongĂ© sur mon lit, je vis la ligne qu'Aria avait tracĂ© sur le sol. Elle avait ajoutĂ© : « si tu oses dĂ©passer cette ligne, je te tuerai. » Ăvidemment, elle avait utilisĂ© une marqueur pour la dessiner, une marqueur indĂ©lĂ©bile. Je jetai un regard de reproche au deuxiĂšme lit superposĂ©, d'oĂč l'on pouvait voir deux couettes dĂ©passer. Tsss. J'avais tellement envie de les arracher. « ⊠Fuuu... Pyramide de pains aux pĂšches... » ''Plic.'' Aria Ă©tait profondĂ©ment endormie. Non seulement elle parlait en dormant, mais je l'entendais baver dans son sommeil. Ah, ça me saoule. Et puis, quel rapport entre les pyramides et les pains aux pĂȘches ? C'Ă©tait ma chambre, je ne devrais pas avoir besoin de m'inquiĂ©ter d'intrus diaboliques quand j'Ă©tais Ă l'intĂ©rieur. Mais, vĂȘtue d'un pyjama rose qui ressemblait Ă un bleu de travail, Aria avait emportĂ© ses pistolets avec elle. MĂȘme si j'Ă©tais allĂ© me coucher immĂ©diatement aprĂšs elle, je n'avais aucune envie de dormir. Je ne pouvais que rester allongĂ© sur mon lit Ă la regarder dormir. Cette chambre avait Ă©tĂ© faite pour quatre personnes, il y avait donc deux lits superposĂ©s. Comme je m'y attendais, Aria avait pris le lit supĂ©rieur du deuxiĂšme lit superposĂ©, aussi loin de moi qu'elle le pouvait. J'avais cru voir un fil sur le sol, menant Ă une mine antipersonnel. Ăa devait ĂȘtre mon imagination. Oui, elle ne pouvait pas avoir installĂ© ça. Mais vraiment, quelle enquiquineuse. Non seulement elle s'introduisait dans ma vie et limitait mes mouvement mais en plus, elle avait osĂ© direâââ ''Reviens en Assault faire des missions avec moi''. Il n'y a pas de mĂ©tier particulier que j'ai envie de faire. Je peux faire n'importe quoi. Je me fiche de ne rien faire d'exceptionnel dans ma vie. Tant que je n'ai pas Ă ĂȘtre une Butei. Le seul travail que je dĂ©teste est celui de Butei. Et c'est avec cette pensĂ©e que je sombrai dans un sommeil agitĂ©. ===5.=== « DĂ©bile de Kinji ! LĂšve-toi ! » ''Bang !'' Un poing d'acier s'enfonça dans mon abdomen. ''Bash !'' Un pied Ă©crasa mon visage fatiguĂ©. Aria, qui portait des longues chaussettes noires, enfonçait mon visage dans le lit. Il faisait jour dehors. C'Ă©tait dĂ©jĂ le matin. « Qu'est-ce que tu fais ! » « Petit-dĂ©jeuner ! PrĂ©pare-moi un petit-dĂ©jeuner ! » « Je... me... fiche... de... toi ! » Je repoussai le pied Ă©craseur de toutes mes forces. « J'ai faim ! » « Tant mieux pour toi, idiote ! » « Ce nul de Kinji ose m'appeler idiote ?! » Comment ça ''ce nul'' ? Je roulai de droite Ă gauche, Ă©vitant ses coups de poings. Trouvant enfin une ouverture, je sautai hors de mon lit et rĂ©ussit Ă m'enfuir hors de la chambre. Pourquoi dois-je utiliser ces mouvements digne de 007 quand je me rĂ©veille chez moi ? « J'ai faim ! Faim ! Faim ! Faim ! Faim ! Faim ! Faim ! » « Ăa doit encore aller si tu es capable de crier comme ça ! » Je mis mon uniforme, pris mon tĂ©lĂ©phone portable, rangeai mon pistolet et attrapai mon sac, tout en Ă©chappant, Ă©vitant, parant les coups de pieds et de poings d'Aria. C'Ă©tait exactement comme les entrainements de combat en ''Assault''. ''Vlan !'' Je m'arrĂȘtai devant la porte pour mettre mes chaussures et Ă©vitait dans la volĂ©e une serie de coups de pieds qu'Aria. Je mis mes chaussures et me redressai. « Aria. » Je posai ma main sur le front crĂšme d'Aria quand elle essaya une nouvelle fois de me frapper. Je raidis mon bras, lui laissant seulement la possibilitĂ© de s'agiter sans m'atteindre. TrĂšs bien. J'avais enfin trouvĂ© une mĂ©thode pour la tenir Ă distance. Je ne devrais pas m'habituer Ă ce genre de chose... « Quoi ? » Comme elle ne pouvait plus m'attaquer, Aria se calma un peu et leva ses yeux vers moi. « Nous allons Ă l'Ă©cole sĂ©parement. Pars la premiĂšre. » « Pourquoi ? » « Pourquoi ? Si on nous vois sortir d'ici ensemble, un bordel monstre va Ă©clater. On est dans le dortoir des garçons ici, tu le sais ? » « Tu essayes de t'Ă©chapper, hein !? » « Non seulement on est dans la mĂȘme classe, mais en plus tu es assis Ă cĂŽtĂ© de moi ! Comment pourrais-je m'Ă©chapper !? » Aria gonfla ses joues de mĂ©contentement. « Je me fiche de ce que tu fais mais nous partons sĂ©parement. » « Non ! N'essaye pas de t'enfuir ! Rappelle-toi Kinji, tu es mon esclave ! » Aria agrippa mon bras tout en me jetant un regard qui signifiait ''je ne te laisserai pas partir !''. « LĂąche... moi...! HĂ© ! » « Wuuah ! » Elle dĂ©voila ses canines et me mordit la main ! « Wooooohâââ ! » Elle se prend pour un lion ou quoi ?? Je dĂ©gageai ma main de la bouche d'Aria et regardai ma montre. Il Ă©tait 7h54. Ce n'Ă©tait pas bon du tout. Nous n'allions pas rĂ©ussir Ă avoir le bus de 7h58. Je n'avais pas le temps de me battre avec elle. Je ne pouvais plus rater le bus Ă partir d'aujourd'hui. Car mon vĂ©lo avait explosĂ© en mille morceaux... « EspĂšce de... pot de colle...! » Incapable de faire autre chose, je trainai Aria - toujours pendu Ă mon bras - avec moi hors de l'appartement. Elle Ă©tait si Ă©nervante ! Elle Ă©tait si embĂȘtante ! Tous ces troubles qu'elle m'apportait ! Et pourquoi sentait-elle aussi bon ! ..... Qu'est-ce que je raconte ? J'Ă©tais mort. ComplĂštement fini. Mon train-train quotidien avait Ă©tĂ© complĂštement dĂ©truit par l'apparition de cette intruse d'Aria. Or, le prĂ©requis pour mon objectif actuelâââ ''Ătre une personne normale'' Ă©tait de mener une train-train quotidien. J'avais donc dĂ©cidĂ© d'utiliser le temps de cinquiĂšme cours pour chercher une mĂ©thode capable de vaincre Aria. Au lycĂ©e Butei, les quatre premiers cours Ă©taient les mĂȘmes que ceux des lycĂ©es normaux, on y Ă©tudiait des matiĂšres normales. Mais, Ă partir du cinquiĂšme cours, nous Ă©tions divisĂ©s en plusieurs classes spĂ©ciales. A cette heure-lĂ , Aria devait certainement s'entrainer au combat en ''Assault''. J'allais utiliser cette occasion pour chercher un endroit oĂč elle ne pourrait jamais me trouver et prĂ©parer avec soin une contre-attaque. Pour cela, je fis quelque chose que je n'avais pas fait depuis longtemps. J'acceptai une mission d'''Inquesta'' afin de pouvoir quitter l'Ă©cole normalement. « Kinji. » DĂšs que je sortis du bĂątiment rĂ©servĂ©s aux cours spĂ©ciaux de Butei, je vis Aria, cachĂ© en embuscade. Mes espoirs anĂ©antis, je m'Ă©croulai au sol. « Pourquoi... es-tu... ici...? » « Parce que tu es lĂ . » « Ce n'est pas une rĂ©ponse ! Et tes cours d'''Assault'' ? Tu as vraiment le droit de les sĂ©cher ? » « J'ai dĂ©jĂ suffisamment de crĂ©dit pour cette annĂ©e. » Aria me dĂ©visagea de ces yeux camĂ©lia, ne me laissant pas une raison de m'Ă©nerver. Une fille â et pas n'importe laquelle â une fille incroyablement belle, m'attendait devant le portail de l'Ă©cole. N'est-ce pas le rĂȘve de tous les lycĂ©ens ? Sauf que cette fille posait son doigt sur la gĂąchette de ses pistolets Ă la plus petite provocation. Elle n'allait pas du tout avec cette situation. « Quel genre de mission acceptes-tu normalement ? » « Ăa ne te regarde pas. Ce sont des missions faciles qui correspondent trĂšs bien Ă l'Ă©tudiant de niveau E que je suis. Va-t-en. » Les Ă©tudiants de Butei, aprĂšs avoir reçu les bases nĂ©cessaires, Ă©taient autorisĂ©s Ă accepter des commandes payĂ©es de la population. Si un Butei rencontrait un incident dans la rue, il Ă©tait Ă©galement autorisĂ© Ă s'en occuper. Les rĂ©sultats de ces commandes, ainsi que les rĂ©sultats aux tests, dĂ©terminaient le ''rang'' d'un Ă©lĂšve. Les rangs allaient de A Ă E. Au dessus, il y avait le rang spĂ©cial S. Ă l'examen d'entrĂ©e, j'avais Ă©tĂ© classĂ© S. Mais, c'Ă©tait Ă cause... de Shirayuki, qui avait rĂ©ussi Ă me faire entrer en ''Hysteria Mode'' durant l'examen. « Tu es un rang E ? » « C'est ça. Parce que je n'ai pas passĂ© le test Ă la fin de la troisiĂšme semaine, en premiĂšre annĂ©e. Mais bon, je me fiche de mon rang. » « Bon, peu importe les rangs de toute façon. Oublie ça, dis-moi ta mission d'aujourd'hui. » « Je n'ai aucune raison de te la dire. » « Tu veux des trous supplĂ©mentaires ? » Aria sortit ses pistolets avec colĂšre. « Aujourd'hui... Je cherche un chat. » « ⊠Un chat ? » « Je vais Ă Omi chercher un chat perdu. La rĂ©compense est de 10.000 yens et de O,1 crĂ©dit. » C'Ă©tait la commande la moins dangereuse et avec la plus petite rĂ©compense que j'avais trouvĂ© sur le tableau d'''Inquesta''. Aria persistait Ă vouloir me suivre, au point qu'elle Ă©tait presque en train de courir pour rester Ă mon niveau. « Ne me suis pas. » « Ne t'occupe pas de moi, fais ton boulot de Butei comme d'habitude. » « Non. Ne me suis pas. » « Tu me dĂ©testes Ă ce point ? » « Je te dĂ©teste plus que tu ne le penses. Ne me suis pas. » « Si tu oses dire encore une fois « ne me suis pas », je vais t'aider Ă percer quelques nouveaux trous dans ton corps. » Je n'avais aucun dĂ©sir de me faire percer de trous et, n'ayant aucun moyen de m'opposer Ă elle, la seule chose que je fis fut de prendre le mĂ©tro jusqu'Ă Omi, Aria me suivant Ă la trace. Omi Ă©tait auparavant un lieu remplis d'entrepĂŽts mais, suite Ă des rĂ©novations, c'Ă©tait maintenant devenu un endroit parsemĂ© d'appartements luxueux et de boutiques. « Quelle mĂ©thode vas-tu utiliser pour chercher un chat ? » « Je n'ai pas de mĂ©thode. Je vais juste le chercher partout. Mais... Si tu me disais ce que tu ferais ? Comme tu m'as posĂ© cette question, tu dois sĂ»rement avoir une idĂ©e, non ? » « Je n'en ai pas non plus. Je ne suis pas trĂšs bonne pour Ă©laborer des plans. Je n'ai pas hĂ©ritĂ© de cette importante caractĂ©ristique. » Aria parlait en me regardant, ne manifestant aucun signe d'Ă©motion. « HĂ©, j'ai faim. » « On a dĂ©jĂ dĂ©jeuner... Tu n'as pas mangĂ© pendant la pause ? » « Si, mais j'ai encore faim. » ⊠Tu digĂšres bien trop rapidement. « AchĂšte-moi quelque chose, ok ? » « Tu vas vraiment me suivre partout oĂč je vais... » Mais... J'avais passĂ© beaucoup de temps Ă chercher une mission Ă ma portĂ©e et je n'avais pas encore mangĂ©. Bref. Je voulais que mon corps reste intact, allons Ă McDonalds grignoter quelque chose. En tant qu'esclave, je suivis les ordres de ma maitresse et lui commandai le menu ''giga mac'' qu'elle dĂ©sirait... Aria m'attendait dehors et rĂȘvait en contemplant les boutiques qui longeaient la rue. Elle regardait une robe brillante portĂ©e par un mannequin, en jetant de temps en temps des coups d'Ćil Ă son propre corps. âŠ... Humpf. Son expression... Je vois. C'est à ça qu'elle aimerait ressembler. Oublie ça, ça ne sert Ă rien de dĂ©sirer une telle chose. Ton corps d'Ă©coliĂšre ne se dĂ©veloppera jamais. « HĂ©. » « âââAh. » Aria se retourna vers moi, semblant remarquer que je me moquais d'elle intĂ©rieurement. Ses joues s'empourprĂšrent et elle agita ses deux bras autour d'elle. « âââCe n'est pas ça ! J-J'ai juste un corps fin ! Un corps fin ! » « Je n'ai rien dit... » Tout en parlant, je me dirigeai vers le parc qui nous faisait face. Je trouvai un banc libre et m'assis, posant le sac de McDonalds Ă cĂŽtĂ© de moi. Aria s'assit aussi, comme si elle avait quelque chose Ă me dire. ''Fiiuuu''. La jupe de son uniforme se souleva, me dĂ©voilant quelques instants ses pistolets. Mutou de ''Logi'' avait dĂ©cidĂ© de changĂ© le nom de cette zone de ''Panchira'' en ''Gunchira''.. Ce gars Ă©tait vraiment un idiot complet. Toutes les jupes des filles du lycĂ©e Butei Ă©taient trĂšs courtes. Pour qu'en cas d'urgence, elles soient capables de dĂ©gainer rapidement leurs pistolets. Aria n'Ă©tait pas une exception. Mais, cette vue ne m'excitait pas du tout. SĂ»rement parce ce qu'elle ressemblait Ă une Ă©lĂšve de primaire. « Hayia (Aria). SĂ©parons-nous et cherchons dans le parc. » « Bouguoi ? (Pourquoi ?) » Nous essayĂąmes de nous exprimer tout en dĂ©vorant nos hamburgers. « Regarde autour de toi, tu vas comprendre. » Je bue une gorgĂ©e de coca, le reposai sur le banc et fis un geste de la tĂȘte pour lui indiquer ce que je voulais dire. Dans le parcâââ il y avait beaucoup de jeunes couples. Il Ă©tait en bord de mer, un bel endroit bien restaurĂ©, rĂ©putĂ© pour ĂȘtre du zone de rendez-vous. La vĂ©ritable raison pour laquelle j'Ă©tais venu ici - mĂȘme s'il Ă©tait possible que le chat s'y trouve comme c'Ă©tait un parc d'Omi - Ă©tait que voyant cela Aria s'Ă©loigne de moi. Le plan semblait marcher. Aria... « Ah... » Elle se figea sur place, une frite entre les dents, quand elle vit un couple d'Ă©tudiant collĂ©s l'un contre l'autre comme des sculture en bois sur le banc en face de nous. Puis, elle me regarda, regarda le couple, me regarda de nouveau. Et se mit Ă rougir furieusement. « ...Ah... Ah ! » Au mĂȘme moment, un couple main dans la main passa devant nous. Elle agrippa sa propre main Ă toute vitesse. MĂȘme sous peine de mort, elle avait l'air de ne pas vouloir me tenir la main. « Tu vois ? Ăa serait mieux si tu rentrais, Aria. Si on nous voit marcher ensemble ici, les gens vont encore dire que nous sortons ensemble. Je n'aime pas attirer l'attention, et ça ne te plairait pas non plus que la personne que tu aimes croit ce genre de malentendus, non ? » « La personne que j'aime ! » Les yeux couleur rubis d'Aria s'Ă©carquillĂšrent et elle me contredit avec une voix digne d'un ''seiyuu''. « Je-je-je ne suis amoureuse de personne ! Les hi-histoires d'amour ne sont qu'une perte de temps, je n'en ai pas besoin ! C-c'est inutile ! » ⊠Tu n'es plus une enfant... Pas la peine d'avoir une telle rĂ©action. On dirait qu'elle ne supporte pas tout ce qui Ă trait Ă l'amour. Un point faible ! « Mais, tu n'aimerais pas que tes amis croient ça, non ? » « Mes amis... Je n'ai pas d'amis et je n'en ai pas besoin. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent. Je me fiche de ce que les gens racontent ! » ''Slurpâââ'' Aria se mit Ă aspirer Ă grand bruit Ă la paille sa boisson, essayant certainement de cacher son embarras. « Je t'admire pour ne pas te soucier de ce que les gens racontent. Mais, il y a quelque chose que j'aimerais te dire. » « Quoi ? » « C'est mon coca. » ''Pfffft !'' Aria recracha tout le coca qui Ă©tait dans sa bouche. C'est pas vrai. Tu penses vraiment que c'est comme ça qu'une jolie lycĂ©enne comme toi devrait se comporter ? Voyant que je la dĂ©visageai, les joues d'Aria se remirent Ă rougirâââ « EspĂšce de pervers ! » Elle se jeta sur moi, avec la ferme intention de me frapper. Ah... Aria avait vraiment des drĂŽles d'idĂ©es. C'Ă©tait le soir. Nous avions enfin trouvĂ© le chat perdu. Il Ă©tait dans une rigole, quelque chose comme un petit courant qui traversait le parc. Ce petit chaton miaulant ressemblait comme deux gouttes d'eau Ă celui sur la photo, il avait Ă©galement la mĂȘme petite clochette. Ăa devait ĂȘtre lui. « Allez~ Gentil chat... » Le chat, qui avait rĂ©ussi Ă se percher sur un dĂ©tritus flottant sur l'eau, utilisa ses derniĂšres forces pour essayer de m'effrayer. HĂ©, je ne suis pas ton ennemi tu sais... J'essaye de te sauver. Je tendis les mains avec prĂ©caution vers les morceaux de papiers et les cannettes vides et saisit le chat aux poils hĂ©rissĂ©s. « Gentil chat. TrĂšs bien, tu n'as plus Ă t'en faire maintenant. » ... Je souris. Je n'avais pas souris depuis longtemps, mon visage Ă©tait un peu rigide. Quand il vit mon visage, le chat miaula et se mit Ă gigoter dans mes mains. « Ah, hĂ© ! ... Oh, aĂŻe. » ''Plouf !'' Le chat toujours dans les bras, je tombai lourdement dans l'eau peu prodonde. Je m'Ă©tais dĂ©barrassĂ© de mon tĂ©lĂ©phone portable et de mon pistolet avec de partir Ă la rechercher du chat, au cas oĂč. Minuscule Ă©clat de chance dans ma malchance actuelle. « ... Bizarre... » Assise sur les pierres qui empĂȘchaient l'eau de dĂ©border, Aria laissa Ă©chapper un soupir en me dĂ©visageant. ===6.=== Le jour suivant, je reçus mon 0,1 crĂ©dit pour avoir retrouvĂ© le chat. « Riko. » Riko, comme Ă son habitude, Ă©tait dans la serre qui se trouvait prĂšs du dortoir des filles. Ce que j'appelai une ''serre'' n'Ă©tait en fait qu'une grande remise en plastique, trĂšs simple et rarement utilisĂ©e. C'Ă©tait l'endroit parfait pour les rencontres devant rester secrĂštes. « Ki-kun ! » Entendant ma voix, Riko, perdue au milieu des roses, se tourna vers moi. Tout comme Aria, elle n'Ă©tait pas grande mais c'Ă©tait une fille magnifique. Elle avait des grandes paupiĂšres et des yeux pĂ©tillants. Ses cheveux Ă©taient retenus par deux rubans et sĂ©parĂ©s en deux longues mĂšches soyeuses qui lui tombaient jusque dans le dos. « Tu portes encore un uniforme spĂ©cial... C'est quoi cette grande chose blanche ondulĂ©e ? » « C'est l'uniforme des filles de Butei - version Lolita ''White Wind'' ! Ki-kun, tu devrais au moins essayer de retenir les diffĂ©rents types ! » « Je refuse. C'est insupportable, combien d'uniforme as-tu ? » Riko pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ© et commença Ă compter sur ses doigts. Comprenant ce qu'elle faisait, je sortis rapidement les jeux - emballĂ©s dans un petit sac en papier - de mon sac. « Tiens, Riko. Tu ne dois pas en parler Ă Aria, compris ? » [[Image:Hidan no Aria 01-103.jpg|thumb|« Oui, chef ! »]] « Oui, chef ! » Riko se dressa au maximum, les deux mains posĂ©s sur sa tĂȘte, comme si elle exĂ©cutait un salut militaire. Je lui tendis douloureusement le sac en papier, qu'elle s'empressa d'ouvrir en le dĂ©chirant. Sa respiration Ă©tait devenu plus forte, elle expirait et inspirait â ''fufufufufu'' - comme un animal sauvage. « Ouahâââ ! « Blanc / Noir ! », « Histoire de l'Herbe Blanche » et « Les SĆurs Cosplay »... ! » Toute excitĂ©e, Riko se mit Ă sautiller sur place, agitant autour d'elles les jeux R-15, c'est Ă dire qui ne pouvaient ĂȘtre achetĂ© que par ceux qui avaient plus de 15 ans. Je pense que tout le monde s'en ait dĂ©jĂ rendu compte Ă cause de ses vĂȘtements : Riko Ă©tait une otaku. Mais elle Ă©tait diffĂ©rente des autres otaku. Elle avait une Ă©trange obsession pour les ''gal game'' <ref name="gal game">Ou ''galge''. Jeu destinĂ© ordinairement aux garçons, oĂč le but est d'interagir avec des filles de type ''anime''.</ref>. Elle adorait plus que tout les hĂ©roĂŻnes qui portaient les mĂȘmes robes Ă froufrou qu'elle. Bien sĂ»r, Riko avait plus de 15 ans, elle pouvait acheter ses jeux toute seule. Mais, il y a deux jours, quand elle Ă©tait allĂ©e Ă la boutique de jeux vidĂ©o de l'Ăźle de l'AcadĂ©mie, la vendeuse avait refusĂ© de lui en vendre, jugeant que par sa taille, elle devait encore ĂȘtre en primaire. Elle m'avait donc demandĂ© d'aller lui en acheter. En temps normal, j'aurais prĂ©fĂ©rĂ© mourir plutĂŽt que d'aller acheter ces... choses. De plus, Ă prĂ©sent, j'avais laissĂ© Ă la vendeuse une vision de moi dont je ne pourrais jamais me dĂ©barrasser. Mais, j'Ă©tais prĂȘt Ă faire tout ça pour Riko, si ça me permettait de me dĂ©barrasser d'Aria. âââPourquoi Aria voulait-elle que je devienne son esclave ? La premiĂšre Ă©tape pour la renvoyer de chez moi Ă©tait de rĂ©pondre Ă cette question. Si elle avait une vĂ©ritable raison, j'Ă©tais prĂȘt Ă faire tout ce qu'il y avait en mon pouvoir pour m'en occuper. Et comme elle ne voulait pas me la dire, je n'avais pas d'autre choix que d'enquĂȘter de moi-mĂȘme et de la combattre Ă ma maniĂšre. AprĂšs tout, les rĂšglements de compte entre Butei Ă©taient souvent gagnĂ©s par celui qui avait accĂšs au plus d'informations. « Ah... ''ça''. Je n'en veux pas. ''Je'' dĂ©teste ce genre de jeu. » Hein ? Ceux que j'avais choisi devraient tout lui plaire pourtant ? ''Bouuuh~'' Les joues gonflĂ©es, Riko me rendit les « Les SĆurs Cosplay » 2 et 3, suites du jeu « Les SĆurs Cosplay ». « Pourquoi ? Ce ne sont pas exactement les mĂȘmes ? » « Non. Le 2 et le 3, les suites, ne sont qu'un outrage au premier jeu. Ils sont une honte ! Des noms haĂŻs par tous ! » ... Vraiment, qui rĂ©sonne de cette façon ? « Bon... Quoi qu'il en soit, Ă part ces deux suites, tout le reste est pour toi. En Ă©change, comme promis, tu dois me dire tout ce que tu sais sur Aria." » « âââOui ! » Riko Ă©tait idiote. ComplĂštement idiote. Mais, aprĂšs mon entrĂ©e Ă ''Inquesta'', j'avais compris quelque chose. Cette idiote, justement grĂące Ă son idiotie, avait une spĂ©cialitĂ©. Non seulement elle Ă©tait trĂšs bonne dans le domaine informatique, mais c'Ă©tait Ă©galement une espionne et une hackeuse hors pair. Riko, qui Ă©tait trĂšs intĂ©ressĂ©e dans ce domaine, Ă©tait extraordinairement douĂ©e pour rĂ©colter des informations. C'Ă©tait en fait mĂȘme une des meilleure voleuse d'informations de sa gĂ©nĂ©ration. GrĂące Ă cela, son rang Butei Ă©tait A. « Allez, dĂ©pĂȘche-toi. J'ai du faire semblant d'aller au toilette, puis utiliser ma ceinture comme corde pour m'Ă©chapper. Je n'ai pas beaucoup de temps avant qu'Aria s'en rende compte et ne me retrouve. » Je regardai autour de moi et m'assis sur une rampe qui m'arrivait aux genoux. Riko sembla rĂ©flĂ©chir Ă quelque chose, puis elle rangea les jeux dans sa robe et d'un grand bond, sauta vers moi et s'assit Ă mes cĂŽtĂ©s. Ses pieds ne touchant pas le sol, elle resta les jambes ballantes. « Dis, dis. Ki-kun, tu as dĂ©jĂ rampĂ© prĂšs de la jupe Ă Aria, pas vrai ? C'est ta petite copine, pourquoi tu ne lui demandes pas toi-mĂȘme ce genre de choses ? » « Ce n'est pas ma petite copine. » « Ah bon ? On m'a pourtant dis que vous Ă©tiez dĂ©jĂ en couple. Et quelques personnes ont aussi dit vous avoir vu sortir main dans la main du dortoir des garçons ce matin. Le fanclub d'Aria est d'ailleurs entrĂ© dans une colĂšre noir, ils ont couru dans toute l'Ă©cole en hurlant « Tuer Kinji ! ». Alorsâââ » « ArrĂȘte de faire des cornes avec tes doigts. » Main dans la main... Ils parlaient de ce matin ? En fait, je ne faisais que tirer Aria derriĂšre moi, qui refusait toujours de lĂącher mon bras. « Alors, jusqu'oĂč ĂȘtes-vous allĂ©s !? » « Comment ça... » « Vous avez fait des choses perverses ? » « Idiote ! Dis pas n'importe quoi ! » « Ne me ment pasâââ ! Vous ĂȘtes tous les deux dans la fleur de l'Ăąge ! » Riko, un grand sourire sur les lĂšvres, me donnaient des petits coups de coude dans le bras. « ... Vraiment, tu dĂ©formes toujours ce que les gens disent. C'est une mauvaise habitude. » « Pffff. » « Bon, parlons du principal. Aria, hum... Parle-moi de ses rĂ©sultats en ''Assault''. » « Ouiâââ Heu, tout d'abord, elle est de rang S. Et les personnes capable d'atteindre un rang S en deuxiĂšme annĂ©e se comptent sur les doigt d'une main. » Ce que Riko venait de dire ne me surpris pas du tout. Les mouvements qu'Aria m'avaient montrĂ© pendant l'accident du dĂ©tournement de vĂ©lo n'Ă©taient pas ceux d'une personne normale. « MĂȘme si elle est plus petite que moi, elle est trĂšs forte en combat Ă mains nues. Son style de combat est... Tu sais, celui qui mĂ©langent les genres... le... Vari... Vare... Varetsu...? » « Le Vale Tudo <ref name="vale tudo">Forme de combat nĂ©e au BrĂ©sil, avec trĂšs peu de rĂšgles et de restrictions. Plus d'informations sur l'article [http://en.wikipedia.org/wiki/Vale_tudo Wikipedia] anglais.</ref> tu veux dire ? » « Oui, oui, voilĂ son style de combat. En Angleterre, ça s'appelle le ''baritsu''. » Je me rappelai comment Aria m'avait frappĂ© dans l'entrepĂŽt du complexe sportif. Elle avait Ă©tĂ© trĂšs impressionnante. MĂȘme moi en ''Hyteria Mode'' n'avait que difficilement rĂ©ussi Ă me dĂ©fendre. « C'est une tireuse d'Ă©lite et une experte en arme blanche. Elle utilise toujours deux Ă©pĂ©es ou deux pistolets en mĂȘme temps, elle est complĂštement ambidextre. » « Je le sais dĂ©jĂ . » « Alors, est-ce que tu connais son surnom ? » Son surnomâââ Les Butei excellant dans leur domaine gagnaient souvent naturellement des surnoms des autres personnes. Aria qui n'avait que 16 ans en avait dĂ©jĂ un ? Riko, voyant sur mon visage que je n'en avait aucune idĂ©e, rit et dit : « Aria le Quadra. » âââQuadra. Dans le langage Butei, ceux capables de manipuler deux armes blanches ou deux pistolets en mĂȘme temps Ă©taient appelĂ©s des ''double''. C'Ă©tait un terme qui venait de l'anglais, et par analogie, on avait certainement assignĂ© le mot ''quadra'' Ă ceux capable de manipuler ''Ă la fois'' les armes blanches et les pistolets. « Tu ne trouves pas ça drĂŽle ? Aria le Quadra ? » « Je ne vois pas du tout en quoi c'est drĂŽle... bon. J'aimerais aussi savoir... oui, j'aimerais savoir ce qu'elle a fait en tant que Butei. Quel est le compte rendu de ses missions ? » « Oh, ça aussi c'est assez impressionnant. Elle est actuellement en pause, mais Aria a travaillĂ© pour le dĂ©partement Butei de Londres, et a exĂ©cutĂ© des missions un peu partout en Europe depuis qu'elle a 14 ans. » Riko leva de grands yeux vers moi et sa voix Ă©tait plus dure quand elle dit : « ... Et elle n'a jamais laissĂ© s'Ă©chapper une cible. » « Pas une seule ? » « Tout ceux qu'elle a poursuivi ont Ă©tĂ© capturĂ© sans exception. 99 fois de suite et sans jamais avoir besoin d'une mission supplĂ©mentaire. » « Comment... est-ce possible... » Incroyable. D'habitude, les missions de capture confiĂ©s aux Butei Ă©taient celles jugĂ©es trop difficiles pour ĂȘtre donnĂ© Ă la police. Il fallait plusieurs raids aux Butei pour forcer la cible Ă se rendre (dans le monde de Butei, ce processus Ă©tait appelĂ© ''Assault'') si ils voulaient que la capture soit rĂ©ussie. Mais Aria avait rĂ©ussi Ă capturer avec succĂšs 99 cibles du premier coup... ... Et c'Ă©tait cette fille monstrueuse qui Ă©tait aprĂšs moi. « Ah... Tu sais d'autres choses ? Ses parents ? » « Humâââ Le pĂšre d'Aria est Ă moitiĂ© anglais. » « Ah, alors elle est mĂ©tisse. » VoilĂ donc pourquoi elle avait des yeux camĂ©lias et des paupiĂšres plissĂ©es Ă la japonaise. Et... Qu'elle s'appelait ''Aria H. Kanzaki''... « Oui, c'est sa famille anglaise qui a apportĂ© le ''H'' Ă son nom. Et elle semble trĂšs connue. J'ai entendu dire que sa grand-mĂšre portait mĂȘme le titre de ''Dame''. » « ''Dame'' ? » « Oui, c'est un titre donnĂ© par la famille royale anglaise. Les hommes obtiennent le titre de ''Sir'' et les femmes celui de ''Dame''. » « Attends. Alors ça voudrait dire qu'elle est de la noblesse ? » « Oui, elle fait partie de la noblesse. Mais il semble y avoir quelques tensions entre Aria et la famille ''H.''. C'est pour cela qu'elle n'aime pas donner son nom complet. Je sais pourquoi... mais je n'ai pas vraiment envie d'en parler. » « Allez, dis-moi. Je t'ai donnĂ© tout ces jeux. » « Je dĂ©teste parler des gens qui utilisent leur nom de famille pour avoir un statut supĂ©rieur aux autres. Tu n'as qu'Ă aller sur Google et chercher sur des sites anglais... » « Je suis nul en anglais. » « Alors, travaille dur ! » Riko fit un grand geste de la main avec l'intention de me frapper le dosâââ ''Vlaaam !'' Mais me manqua complĂštement. Son geste cogna mon poignet violemmentâââ « Ah ! » ''Crac''. Envoyant valser mon montre sur le sol. ... Je me penchai pour la ramasser et vis que le fermoir du bracelet s'Ă©tait cassĂ©. « Ouuaah ! J-Je suis dĂ©solĂ©e ! » « Ce n'est rien, elle n'Ă©tait pas cher. Je l'ai achetĂ© pour 1.980 yens <ref name="1980yens">Approximativement 18âŹ/19âŹ.</ref> Ă Odaiba. » « Non ! Je vais la rĂ©parer ! Je vais te la remettre dans son Ă©tat normal ! Si jamais je cassais une des possessions d'un client, ma rĂ©putation serait ternie ! » Riko prit la montre dans ses mains et dĂ©fit le col de son uniforme marin. Puis, elle cacha ma montre dans sa poitrine. HĂ©... Héééé... Je tournai la tĂȘte de l'autre cĂŽtĂ©. Quelle vue. « Kinji ? Tu as encore des questions ? » « ... Ah, non, pas vraiment, je ne crois pas. » Je ne voulais pas entrer en ''Hysteria Mode'' devant une fille, et si remarquait que j'avais regardĂ© sa poitrine, j'allais avoir des problĂšmes. Je murmurai d'un ton rapide et sortis le plus rapidement possible de la serre. DorĂ©, hein ? Les soutiens-gorge existent vraiment dans des drĂŽles de couleurs. Je retournai dans mon appartement et regardai par la fenĂȘtre. Le soleil couchant avait teintĂ© de dorĂ© l'Ăźle de l'AcadĂ©mie. Toute cette zone - qui contenait le lycĂ©e Butei, les dortoirs, ainsi que les magasins pour Ă©tudiants - Ă©tait une Ăźle artificielle. Ă l'origine, il Ă©tait prĂ©vu qu'elle serve de littoral pour la baie de Tokyo, mais les plans avaient Ă©tĂ© abandonnĂ© et elle avait Ă©tĂ© vendu comme morceau de terre. La preuve, un peu au nord du Rainbow Bridge se trouvait une Ăźle artificielle identique Ă celle-ci, exceptĂ© qu'elle Ă©tait totalement vide. Elle avait Ă©tĂ© surnommĂ© « l'Ăźle vide ». Sur le pointe mĂ©ridionale de cette Ăźle nue, se trouvait les Ă©oliennes qu'un promoteur avait du construire en dernier recours. Les ailes des Ă©oliennes tournaient lentement. C'Ă©tait un spectacle trĂšs calme ; j'aimais bien ce genre de paysage. J'entendis les informations venant de l'Ă©cran LCD de la tĂ©lĂ©vision : « Le typhon n°1, apparu dans l'ocĂ©an Pacifique, se maintient en puissance tandis qu'il se dirige vers Okinawa », mais cela ne fit qu'accentuer ce silence que j'aimais tant. Ah, cet endroit Ă©tait vraiment sympa. Si, bien sĂ»r, on oubliait cette fille lĂ -bas. « Tu es lent. » Aria, assise sur le canapĂ©, tourna la tĂȘte vers moi. Elle tenait un miroir dans sa main et refaisait ses couettes pour passer le temps. Elle avait relevĂ© ses cheveux avec des barrettes, dĂ©voilant son front. Les barrettes Ă©taient assez enfantines, mais ce style plutĂŽt mignon lui allait bien. Son front dĂ©licat Ă©tait ce qu'elle avait de plus beau, et je pense qu'elle le savait. « Comment es-tu entrĂ© ? » Je trouvais moi aussi que ma question Ă©tait complĂštement stupide, mais je devais au moins lui montrer des signes de protestation. « Je suis une Butei, tu sais. » Vous voyez ? Ma question Ă©tait vraiment extrĂȘmement stupide. Elle avait du se faire un double de la clĂ©. AprĂšs tout, ouvrir les serrures Ă©tait la base des bases pour un Butei. « Tu comptais laisser une demoiselle devant la porte ? Tu n'es vraiment pas poli. » « Je ne crois pas qu'une intruse dans ton genre ait le droit d'ĂȘtre appelĂ© ''demoiselle'', grand front. » « Grand front ? » « C'est comme ça qu'on appelle ceux qui ont un front dans ton genre. » « âââTu ne comprends rien au pouvoir de sĂ©duction de mon front ! Tu n'as pas le droit d'ĂȘtre appelĂ© un humain ! » De rage, Aria tira sa langue vers moi. Ah. Je vois. Oui, vraiment, je vois. Tu es vraiment trĂšs mignonne. Mais seulement en apparence. « Mon front est ce que j'ai de plus sĂ©duisant. C'est ce qui se dit dans les magazines de mode anglais. » Aria me tourna le dos et dĂ©visagea avec joie son front dans le miroir. âȘ La La La âȘ Elle se mit mĂȘme Ă chantonner une chanson. Je transformai mon malheur en colĂšre et jetai mon sac Ă dos prĂšs d'Aria. Mais, celle-ci semblait s'ĂȘtre habituĂ©e Ă mon comportement rebelle, et continua d'examiner son front dans le miroir. « Comme on peut si attendre de la descendante d'une famille de nobles, tu tires beaucoup trop de fiertĂ© de ton apparence. » Tout en me dirigeant Ă grands pas vers la salle de bain, je lui jetai une insulte. Mais, contrairement Ă mes attentes, Aria rĂ©pondit joyeusement : « ⊠Tu as fais des recherches sur moi ? » « Ouais. J'ai mĂȘme entendu dire que tu n'avais jamais laissĂ© s'Ă©chapper une cible. » « Oh~~ Tu as mĂȘme dĂ©couvert ça ? Tu ressembles de plus en plus Ă un Butei. Mais... » Aria recula un peu, tapant du pied contre le mur. « ⊠Il y a peu, j'ai laissĂ© une de mes cibles s'Ă©chapper. C'Ă©tait la premiĂšre fois. » « Oh ? Il existe quelqu'un d'aussi incroyable que ça. Qui est-ce ? » Attendez un peu. Riko aurait manquĂ© quelque chose ? « C'Ă©tait toi. » Pffff ! Je recrachai l'eau que j'avais dans ma bouche. Moi ? Ah, elle devait parler de ce qui s'Ă©tait passĂ© aprĂšs l'incident du vĂ©lo ! « J-je ne suis pas un criminel ! Pourquoi suis-je sur ta liste !? » « Tu m'as agressĂ© ! Tu veux prĂ©tendre que ça n'est jamais arrivĂ© ? Tu es un monstre ! Une limace ! » Alors d'esclave, j'Ă©tais devenu un monstre. Et maintenant une limace ? Mes titres fructifiaient. « Je t'ai dit que je n'y pouvais rien ! Et je ne t'ai rien fait ! » « ArrĂȘte de dire n'importe quoi ! Quoiqu'il en soit... » Aria rougit et pointa son doigt sur moi. « Tu as les capacitĂ©s pour devenir mon esclave ! Reviens en ''Assault'' et montre-moi ce pouvoir qui t'a permis de m'Ă©chapper ! » « Ce-ce... Ce n'Ă©tait que de la chance. Je suis de rang E, un garçon totalement inutile. Je suis dĂ©solĂ© de te dĂ©cevoir. Maintenant, sors d'ici. » « N'espĂšre pas m'avoir ! Tu as eu un rang S Ă l'examen d'entrĂ©e ! » âââTsss. Alors elle allait ressortir ça ? Apparemment, Butei conservait bien les donnĂ©es. Elle m'avait coincĂ©, c'Ă©tait si difficile de discuter avec elle. « Cela prouve que ce n'Ă©tait pas qu'une coĂŻncidence qui t'a permis de m'Ă©chapper ! Mes intuitions ne sont jamais mauvaise ! » « P-peu importe... Je ne peux pas le faire pour l'instant ! Alors sors ! » « Pour l'instant ? Il y a un dĂ©clencheur ? Dis-moi. Je vais t'aider. » Comment pourrais-je direâââ ça !!! Je rougis. Elle voulait m'aider ? Bien sĂ»r, elle avait dit ça car elle ne connaissait pas les conditions nĂ©cessaires pour me faire entrer en ''Hysteria Mode''âââ mais ces mots avaient Ă©tĂ© comme des explosifs ! AprĂšs tout, le dĂ©clencheur pour me faire entrer en ''Hysteria Mode'' Ă©tait tout ce qui « me faisait de l'effet » ! « Allez, crache le morceau ! Je t'aiderai si tu deviens mon esclave ! » « âŠ! » âââPar malchance. Mon cerveau se mit Ă rĂ©flĂ©chir aux diverses façons dont Aria pourrait ''m'aider''. Maintenant que j'y pensais, Aria et moi Ă©tions seuls dans l'appartement. Je n'y avais pas prĂȘtĂ© attention, mais le soleil avait baissĂ© Ă l'horizon et aucune des lumiĂšres n'Ă©tant allumĂ©, la piĂšce Ă©tait plongĂ©e dans l'obscuritĂ©. Aarrrggghhh. ArrĂȘte. Kinji, arrĂȘte de rĂȘver ! « Je ferai n'importe quoi ! Dis-moi... s'il te plait, dis-moi ! Kinji...! » Aria s'approcha de moi. Cette odeur fĂ©minine de gardenia vint une nouvelle fois titiller mes sens. Jeâââ « Ku... » Ce n'est pas bon. Mes rĂȘveries m'avait dĂ©jĂ poussĂ© Ă la frontiĂšre extrĂȘme du ''Hysteria Mode''. C'Ă©tait bien... le pouvoir de son regard, hein ? Je trouvais les yeux camĂ©lia d'Aria si beaux, si adorablesâââ Ce sentiment... se rĂ©pandit dans tout mon corps. Je ne pouvait pas lutter contre le sang qui battait dans mes tempes, agressant tout mes sens. âââJe ne peux pas. Je ne peux pas changer. Je n'ai pas envie... d'entrer dans ce ''mode'' ! « âââ! » Inacapable de rĂ©flĂ©chir correctement, je poussais Aria loin de moi. Elle cria - "Kyaaa !" - comme une actrice et tomba sur le canapĂ©. ''Fuu~'' Sa jupe se souleva, je tournai prĂ©cipitamment la tĂȘte. Les choses empiraient de plus en plus, je devais... ... Abandonner. « ... Une seule fois. » « Une seule fois ? » Mais ça ne sera pas une abandon inconditionnel. Il y allait avoir des conditions. « Je vais revenirâââ en ''Assault''. Mais, je ne te rejoindrai que pour une mission. La premiĂšre mission que tu auras, je la ferai avec toi. C'est ma condition. » « ... » « Je ne changerai pas d'avis. Je prendrai ''Assault'' comme cours facultatif. Ăa devrait le faire. » Je me tournai vers Aria - aprĂšs qu'elle eut arrangĂ© sa jupe... et vit son magnifique front dirigĂ© vers moi. Elle devait ĂȘtre en train de rĂ©flĂ©chir. Au lycĂ©e Butei, les Ă©tudiants pouvaient choisir un cours supplĂ©mentaire s'ils en avaient envie. C'Ă©tait ce qu'on appelait un cours facultatif. Les notes obtenues dans ces cours ne comptaient pas dans le nombre total de crĂ©dit Ă avoir, mais si l'on voulait devenir un ''Butei'', il fallait maitriser beaucoup de techniques. Un grand nombre d'Ă©tudiants allaient donc de cours en cours, afin de devenir le plus fort possible. Aria, en tant que Butei d'Ă©lite, voulait un esclave... ou plutĂŽt une sorte d'assistant. Son dĂ©sir Ă©tait extrĂȘmement fort. Elle m'avait rencontrĂ©. J'avais rĂ©ussi Ă lui Ă©chapper aprĂšs ĂȘtre entrĂ© en ''Hysteria Mode''. Elle avait du penser que j'avais les capacitĂ©s nĂ©cessaires pour ĂȘtre son esclave. Mais, il y avait une chose qu'elle ne savait pas sur moi. Le ''Hysteria Mode''. Avant qu'elle ne le dĂ©couvre, je devais lui montrer mon vĂ©ritable niveau en mode normal. Ainsi, elle perdrait tout intĂ©rĂȘt en moi et s'en irait, n'est-ce pas ? « ... TrĂšs bien. Alors, je m'en vais. » ... Bizarrement, mon abandon avait poussĂ© l'intruse Ă s'en aller. « Il ne me reste plus beaucoup de temps, moi non plus. Tu devras me montrer l'Ă©tendu de tes pouvoirs. » « ... Oui, mais ça ne sera que pour une mission. » « Ok. Mais garde ça Ă l'esprit. Une trĂšs grosse mission compte aussi pour une mission. » « D'accord. » « Et si tu traines trop, je te percerai de trous. » « TrĂšs bien. Je te promets de faire tout ce que je peux. » Enfin. Tout ce que je peux... en mode normal. <references /> <noinclude> {| border="1" cellpadding="5" cellspacing="0" style="margin: 1em 1em 1em 0; background: #f9f9f9; border: 1px #aaaaaa solid; padding: 0.2em; border-collapse: collapse;" |- | Aller Ă la [[Hidan no Aria - Français|Page Principale]] | Retour aux [[Hidan no Aria:Tome1 Chapitre1|Chapitre 1]] | Continuer vers le [[Hidan no Aria:Tome1 Chapitre3|Chapitre 3]] |- |} </noinclude>
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