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Hidan no Aria:Tome1 Chapitre5
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==CinquiĂšme Balle : Olmes== ===1.=== Peu importe Ă quel point j'Ă©tais stimulĂ©, je ne pouvais pas maintenir le ''Hysteria Mode'' plus que quelques minutes. Le temps que j'arrive au terminal n°2 de l'aĂ©roport d'Haneda <ref name="Haneda">AĂ©roport international de Tokyo.</ref>, j'Ă©tais revenu Ă mon Ă©tat normal. Mais j'allais quand mĂȘme devoir l'arrĂȘter. Si mes prĂ©visions Ă©tait correctes... Aria allait bientĂŽt le rencontrer. Elle allait le rencontrer. Le ''Tueur de Butei''âââ ! Je franchis les barriĂšres de sĂ©curitĂ© en montrant ma licence de Butei, ce qui me permis de ne pas avoir Ă passer sous le dĂ©tecteur Ă mĂ©taux. Aria. Il faut que tu reviennes. Je ne te laisserai pas affronter le ''Tueur de Butei''. C'est lui qui a tuĂ© mon frĂšre, alorsâââ Toi, seule, tu n'as aucune chance. Absolument aucune ! Mon frĂšre Ă©tait trĂšs fort. Plus fort que n'importe qui. Et aussi trĂšs intelligent. Son ''Hysteria Mode'' Ă©tait vraiment d'une autre ampleur que le mien. (Ariaâââ !) Cette fois-ci, tu ne t'en sortiras pas une simple blessure au front ! C'est un assassin. Il va te tuerâââ ! Je courus Ă toute vitesse vers la zone d'embarquement. Les portes pour le vol ANA600 se fermĂšrent dans mon dos. Le Boeing 737-350 allait dĂ©coller pour l'aĂ©roport Heathrown de Londres dans quelques secondes. - ...Je suis de Butei ! ArrĂȘtez cet avion ! La petite hĂŽtesse de l'air Ă qui je venais de montrer mon badge Butei me dĂ©visageait avec des yeux ronds. - M-Monsieur !? Je suis dĂ©solĂ© mais, q-qu'est-ce qui se passe ? - Je n'ai pas le temps d'expliquer ! ArrĂȘtez cet avion ! Elle hocha la tĂȘte, effrayĂ©e, et partit en courant en direction des escaliers qui menaient au cockpit. J'aurais voulu la suivre, mais mes jambes se dĂ©robĂšrent sous moi. Depuis que j'avais quittĂ© ''Assault'', je n'avais plus autant d'Ă©nergie qu'avant. J'avais Ă©puisĂ© toutes mes forces pour arriver ici le plus vite possible. J'avais l'impression de ne plus pouvoir faire un pas de plus. Je... vais rĂ©ussir Ă empĂȘcher cet avion de dĂ©coller, hein ? âââAu mĂȘme moment. ''Vroum''. L'avion s'Ă©branla. Il... avançait ! - Heu... Je, je n'ai rien pu faire. Le pilote a dit que, selon les rĂšgles et dans ces conditions, seul un agent de la tour de contrĂŽle est en mesure d'arrĂȘter le vol... L'hĂŽtesse de l'air qui venait de redescendre du cockpit parlait en tremblant. - Q-Quel con... ! - N-Ne tirez pas, s'il vous plait ! Ătes-vous vraiment un Butei ? Le pilote Ă©tait trĂšs Ă©nervĂ©, il a dit que personne ne l'avait contactĂ© afin qu'il annule le vol... L-L'enfoirĂ©...! Que faire ? Le menacer avec mon pistolet ? Non, impossible. Vu ce que l'hĂŽtesse de l'air venait de me dire, le pilote ne me faisait aucune confiance. MĂȘme si je le menaçais, il dĂ©collerait sans doute quand mĂȘme. En regardant par un hublot, je vis que l'avion du vol ANA600 Ă©tait dĂ©jĂ entrĂ© sur la piste de dĂ©collage. Si je le forçais Ă arrĂȘter l'avion maintenant, nous pourrions percuter un autre avion sur la piste. Utilise ta tĂȘte, Kinji. Cette mĂ©thode ne peut pas marcher. L'ennemi avait agit le premier. Si je rĂ©flĂ©chissais pas, nous allions perdre. âââJ'allais devoir changer de tactique. L'avion monta lentement en altitude. Enfin, le signe indiquant qu'il fallait garder sa ceinture de sĂ©curitĂ© s'Ă©teignit. Quand j'eus finis de calmer la petite hĂŽtesse de l'air - je n'avais pas d'autre choix - je lui demandai de m'accompagner jusqu'au siĂšge d'Aria... enfin, jusqu'Ă la cabine d'Aria. Cet avion Ă©tait en effet bien diffĂ©rent des avions normaux. Le premier Ă©tage Ă©tait occupĂ© par un bar trĂšs spacieux. Au second, des cabines s'alignaient de chaque cĂŽtĂ© d'un petit couloir. J'en avais entendu parler Ă la tĂ©lĂ©visionâââ On appelait ça un « Vol-CroisiĂšre ». Chaque passager avait sa propre cabine individuelle. En rĂ©sumĂ©, c'Ă©tait un avion ultra-luxueux. Il n'y avaient pas de siĂšges normaux mais, comme dans un hĂŽtel de luxe, douze cabines avec chambre et salle de bain. Un avion conçu tout spĂ©cialement pour les riches et les cĂ©lĂ©britĂ©s. - ... Ki-Kinji ?! Aria me regardait entrer dans sa suite dĂ©corĂ©e de fleurs fraiches avec des yeux ronds . Bon. Au moins, on s'Ă©tait retrouvĂ©. - ... C'est bien la noblesse, ça. Il a coĂ»tĂ© combien le ticket aller-simple de cet avion... 2.000.000 yens ? dis-je en voyant le lit immense. Aria se leva d'un bond de sa chaise. - ... Tu rentres sans mĂȘme avoir frappĂ© Ă la porte, tu n'as aucune maniĂšre ! - Oh, t'as vraiment aucun droit de dire ça. Impossible de savoir si elle se souvenait de la façon dont elle avait pĂ©nĂ©trĂ© mon propre appartement. Elle laissa juste Ă©chapper un « humpf » Ă©nervĂ©. - ... Pourquoi tu m'as suivi ? - Pourquoi le soleil se lĂšve-t-il ? Pourquoi la lune brille-t-elle ? - ArrĂȘte ça ! Je vais te percer de trous si tu ne me rĂ©ponds pas ! Alors... Elle menaçait encore de me tirer dessusâââ ? Aria avait posĂ© ses mains de chaque cĂŽtĂ© de sa jupe. Cela me dĂ©tendit un peu. GĂ©nial. Elle avait ses pistolets. - Loi de Butei, article 2 : « Une promesse ne peut ĂȘtre rompu ». - ...? - Je te l'ai promis. Je devais revenir en ''Assault'' et m'occuper d'une - et d'une seule - affaire avec toiâââ Or, l'affaire du ''Tueur de Butei'' n'est pas encore rĂ©glĂ©, n'est-ce pas ? - Que... Mais tu ne fais rien ! Tu ne sers Ă rien ! cria Aria en dĂ©voilant ses canines. On aurait dit un lion miniature. - Rentre chez toi ! Je l'ai bien compris grĂące Ă toiâââ Je suis une ''aria'' ! Il n'y a pas de ''Partenaire'' pour moi sur cette planĂšte ! J'ai dĂ©cidĂ© de combattre le ''Tueur de Butei'', et tous les autres, seule ! - J'aurais aimĂ© que tu me dises ça plus tĂŽt. Je m'assis sur un des siĂšges et regardait avec attention les villes qu'on apercevaient en bas. - ... Rentre chez toi quand on sera arrivĂ© Ă Londres, je t'achĂšterai un ticket en classe Ă©conomique. Tu n'es plus qu'un Ă©tranger pour moi ! Ne m'adresse plus la parole ! - J'ai pas toujours Ă©tĂ© un Ă©tranger ? - Tais-toi ! Interdiction de parler ! Le vol ANA600, balayĂ© de vents violents, avait finit de survoler la baie de Tokyo. Aria, jambes et bras croisĂ©s, Ă©taient assise sur son siĂšge. Elle regardait avec mĂ©contentement Ă travers le hublot, les joues gonflĂ©es. J'avais l'impression d'avoir manger un plat empoisonnĂ©. Peu importe oĂč nous allions, Londres ou ailleurs, nous y allions. Nous ne pouvions plus qu'attendre. - ...Chers passagers, nous avons le regret de vous annoncez que nous sommes forcĂ© de contourner la zone de turbulence créée par le typhon. Pour cette raison, nous atteindrons notre destination avec une demi-heure de retardâââ L'avion trembla lĂ©gĂšrement, comme pour marquer l'information. Ce n'Ă©tait pas grand chose mais... ''Broum'' ! ''Brooouuum''â ! Il y eut un grondement de tonnerre trĂšs proche. ''Flash''âââ ! Puis, un grand Ă©clair traversa le ciel... Aria se recroquevilla avec un petit cri, les yeux Ă©carquillĂ©s. - Tu as peur ? - B-Bien sĂ»r que non. Tu dis n'importe quoi ! Ne m'adresse pas la parole ! Ăa m'Ă©nerve. Un nouveau coup de tonnerre secoua la cabineâ - Aaah ! cria Aria. Je ne pus m'empĂȘcher de rire en la regardant. Ah~ Alors comme ça, Aria le Quadra avait aussi une faiblesse. Les orages. - Tu peux aller te cacher sous les draps si tu as peur du tonnerre. - L-La ferme. - C'est ce que font les petits enfants, non ? - EspĂšce de dĂ©-dĂ©-dĂ©bile ! ''Brooouuum''âââ ! Un nouveau coup de tonnerre assourdissant. Aria, totalement paniquĂ©e, Ă©tait incapable de rester immobile. Elle sauta de sa chaise... Et alla se rĂ©fugier dans le lit, sous les draps. Vraiment. La scĂšne Ă©tait telle que je me l'Ă©tais imaginĂ©... Oubliant la situation dans laquelle nous nous trouvions, je me mis Ă rire de façon incontrĂŽlable. C'Ă©tait vraiment une gamine ! - Ariaâ J'espĂšre que t'as pris des couches de rechange ! - ImbĂ©cile de Kinji ! P-Plus tard, je te percerai de trous ! Ahahah ! Elle tremblait de peur. ''Broooouuum''âââ ! ''Broooouuum''âââ ! Impossible de savoir si elle Ă©tait trĂšs malchanceuse ou si le pilote Ă©tait mauvais, mais l'avion semblait se rapprocher de l'orage. - .......Ki-Kinji....... Aria, la voix pleine de sanglots, m'appelait de dessous les draps. Incapable d'en supporter davantage, elle se leva et agrippa ma manche. - D'accord, d'accord. N'aie pas peur. Je vais allumer la tĂ©lĂ©vision. Je saisis la tĂ©lĂ©commande de la main qu'Aria ne serrait pas comme une enfant, allumai la tĂ©lĂ©vision et parcourrai les chaines. Des films et anime dĂ©filĂšrent sur l'Ă©cran... Je finis par choisir une chaine qui diffusait ce qui semblait ĂȘtre une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e historique, destinĂ©e aux adolescents. « ... Ces fleurs de sakura qui tombent sur mon corps, tu les as dĂ©jĂ vu, n'est-ce pas~~ ? » Ah... C'Ă©tait... Un film historique sur la vie d'un de mes ancĂȘtres. Un magistrat cĂ©lĂšbre, du nom de Kin TĂŽyama. D'aprĂšs ce que m'avait dit mon frĂšre, lui aussi portait dans ses gĂȘnes le ''Hysteria Mode''âââ Il Ă©tait exhibitionniste. Ă chaque fois qu'il se dĂ©shabillait, son intelligence et sa force montait en flĂšche. - Allez. Regarde ça, tu vas te dĂ©tendre. - H-Hum. Apparemment la rĂšgle qu'avait mise en place Aria et qui m'interdisait de parler ne tenait dĂ©jĂ plus. Sa main, qui tenait ma manche en tremblant, Ă©tait petite et frĂȘle... C'Ă©tait vraiment la main d'une jeune fille normale. Et siâââ Si... Si en cet instant, c'Ă©tait une jeune fille ordinaire. Et si moi, je n'Ă©tais qu'un lycĂ©en des plus banal. - Aria. Alors, comme ça, je pouvais poser ma main sur la sienne. - Ki-Kinji...? Oui. Comme un camarade de classe normal. Comme un ami. C'Ă©tait la moindre des choses que je pouvais faire pour l'empĂȘcher de trembler. AprĂšs avoir hĂ©sitĂ© quelques secondes, les doigts d'Aria se refermĂšrent sur ma main. Et Ă ce moment prĂ©cis... ''Bang'' ! ''Bang'' ! Un grand bruit rĂ©sonna dans l'avionâââ Ce n'Ă©tait pas un coup de tonnerre, mais un bruit que nous, lycĂ©ens Butei, avions l'habitude d'entendreâââ Des coups de feuâââ ! Je me prĂ©cipitai hors de la piĂšce et vit que l'Ă©troit couloir Ă©tait en plein chaos. Tous les passagers des douze cabines Ă©taient sortis, ainsi qu'un grand nombre de membres de l'Ă©quipageâââ Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux qui s'Ă©poumonaient, terrifiĂ©s. Je tournai la tĂȘte vers l'avant de l'avion d'oĂč Ă©tait parti les coups de feu et vis que la porte du cockpit Ă©tait ouverte. - ...! J'aperçus la petite hĂŽtesse de l'air effrayĂ©e. Elle trainait le pilote et le copilote hors de la piĂšce. Ils ne bougeaient pas, quelque chose avait du leur arriver. En la voyant lĂącher les deux corps dans le couloir, je sortis prĂ©cipitamment mon pistolet. - ...Ne bouge plus ! Elle m'envoya un clin d'Ćil et retourna dans le cockpit. « ''Attention please'' <ref name="anglais">En anglais dans le texte.</ref>, veuillez rester calme. » Puis, elle sortit de sa poitrine une petite cartouche qu'elle jeta au sol. Celle-ci vint rouler jusqu'Ă mes pieds, me glaçant de terreur. - Kinji ! cria Aria. Elle avait enfin vaincu sa peur de l'orage et Ă©tait sortie de la cabine. ''Sssssshhhhhh''...! Je connaissais ce son. C'Ă©taitâââ Une bombonne Ă gaz. Sarin, soman, tabun, phosgĂšne, zyklon B. Tous les gaz toxiques que j'avais Ă©tudiĂ© en ''Assault'' me revinrent en mĂ©moire. S'il Ă©tait puissant, nous Ă©tions fichus. - ...Rentrez tous dans vous cabines et fermez les portes ! hurlai-je. Je fis marche arriĂšre vers le compartiment, poussant Aria avec moi. Au moment oĂč nous allions fermer la porte, une grosse secousse secoua l'avion. Toutes les lumiĂšres s'Ă©teignirent, plongeant les passagers dans la panique. ===2.=== Les signaux de secours rouge Ă©taient les seuls Ă percer la pĂ©nombre qui rĂ©gnait dans l'avion. - ... Kinji ! Est-ce que ça va !? Je tournai la tĂȘte vers la voix inquiĂšte d'Aria, analysant ma respiration. J'arrivai Ă ... respirer. J'arrivai Ă voir. Aucun de mes membres n'Ă©taient paralysĂ©s. Tous mon corps fonctionnait correctement. Le gaz que l'ennemi nous avait envoyĂ© semblait sans dĂ©fense. - Aria. Cette annonce Ă l'instant... C'Ă©tait le ''Tueur de Butei''. Comme je le pensais, il est lĂ . - ... Comme tu le pensais... ? Tu savais que le ''Tueur de Butei'' allait se montrerâââ ? Ses yeux camĂ©lias Ă©taient Ă©carquillĂ©s. Je dĂ©cidai de lui raconter tout ce que j'avais devinĂ© en ''Hysteria Mode''. - Tu crois que les premiers crimes du ''Tueur de Butei'' sont les cas de dĂ©tournement de la voiture et de la moto, mais j'ai dĂ©couvert qu'il avait aussi dĂ©tournĂ© un bateauâââ et tuĂ© un Butei. Sans doute au cours d'un combat direct. - ... Qu'est-ce qui te fais croire ça ? - C'est le seul de ses crimes dont tu n'avais pas connaissance, car tu n'as sans doute pas interceptĂ© son signal Ă©lectrique. - Oui... - Ce qui veut dire que le ''Tueur de Butei'' n'a envoyĂ© aucun signal Ă©lectrique. Il ne contrĂŽlait pas le bateau Ă distance. Il Ă©tait lui-mĂȘme sur le bateau ! J'Ă©tais cependant encore septique sur une chose. Comment mon frĂšre avait-il pu ne pas rĂ©ussir Ă s'enfuir... - Une moto, une voiture, un bateau... Les moyens de transport auxquels il s'attaque sont de plus en plus gros. Et puis tout Ă coup, il s'en prend Ă des choses plus petites. Mon vĂ©lo, puis le bus. - ...! - Tu comprends maintenant, Aria ? Ce gars te ciblait depuis le dĂ©but et tu as totalement marchĂ©. Il a fait retomber les charges sur Kanae pour te dĂ©clarer la guerre. Et maintenant, comme mon frĂšreâââ non, comme le Butei qu'il a tuĂ© sur le bĂąteau, il va te combattre directement. C'est... un dĂ©tournement. Aria grinçait des dents en m'Ă©coutant. Ă ce momentâââ ''Popoâpopopo''. ''Popoâ''. ''Popoâpopoâpoâ''. Les lumiĂšres des ceintures de sĂ©curitĂ© et les signaux de secours se mirent Ă clignoter d'une drĂŽle de maniĂšre. - ... Du morse japonais... Les mots qui s'Ă©chappĂšrent de la bouche d'Aria me poussĂšrent Ă tenter de dĂ©chiffrer le message. L'avion Ă©tait agitĂ© de secousses. ''Venez-Venez-I.U-c'est-le-paradis.'' ''Venez-Venez-Je suis-au-bar-du-premier-Ă©tage.'' - ... Il essaye de nous attirer en bas. - Parfait. Je vais le percer de trous. Le front plissĂ©, Aria tira les deux pistolets accrochĂ©s sous sa jupe. - Je viens avec toi. Enfin, je ne sais pas si le moi actuel peut t'ĂȘtre d'une grande aide. - Tu n'as pas Ă venir. ''Brooouuum''âââ ! Au coup de tonnerre, le corps d'Aria se raidit. - Je fais quoi alors ? - ... V-Viens. Nous suivĂźmes les points lumineux qui brillaient au sol et descendĂźmes avec prĂ©caution au premier Ă©tage. Je vis le bar, extrĂȘmement luxueux. Sous le grand lustre... Il y avait une fille, assise les jambes croisĂ©es et accoudĂ©e au comptoir. L'hĂŽtesse de l'air que j'avais vu plus tĂŽt. - ...!? Nous pointĂąmes nos pistolets vers elle, sous le choc. Elle... portait l'uniforme du LycĂ©e Butei. Un uniformeâââ customisĂ©, couvert de frou-frou et de broderies. Cette jupe gonflĂ©e, couverte de pĂ©tales d'Ćillets... C'Ă©tait celle que portait Riko Ă Odaiba. - Vous avez aussi marchĂ© dans celui-lĂ , dit l'hĂŽtesse de l'air. Et elle ĂŽta le fin masque qui lui collait au visage. En dessous se trouvaitâââ - ... Riko !? - ''Bonsoir'' <ref name="français">En français dans le texte.</ref>. Elle but une petite gorgĂ©e du cocktail bleu qu'elle tenait Ă la main et me fit une clin d'Ćil. C'Ă©tait bien Riko. J'Ă©tais sous le choc. Quand nous nous Ă©tions sĂ©parĂ© Ă Odaibaâââ Elle avait pris mon Vespa customisĂ© pour se rendre jusqu'Ă l'aĂ©roport ? Et aprĂšs s'ĂȘtre dĂ©guisĂ© en hĂŽtesse de l'air, elle avait infiltrĂ© l'avion grĂące Ă son badge de Butei ...? - Beaucoup des personnes intelligentes et douĂ©es en combat ont hĂ©ritĂ© de ces capacitĂ©s. Au lycĂ©e Butei, une grande partie de l'Ă©lite se trouve dans ce cas. Mais... Ta famille est diffĂ©rente, Olmes. - ...! Un tremblement traversa le corps d'Aria quand elle entendit les derniers mots prononcĂ©s par Riko. Elle se raidit. Olmesâââ ? C'Ă©tait à ça que correspondait le H du nom de famille d'Aria ? - Qui... es-tu...?! Riko rit doucement en voyant le front plissĂ© d'Aria. Une lumiĂšre, Ă travers un hublot, illuminait son visage. - Mon nom completâââ est Riko Mine Lupin la QuatriĂšme. ... Lupin... ? Comme... ''ce'' Lupin ? Celui des bouquins d'''Inquesta'', le cĂ©lĂšbre voleur français ? Riko Ă©tait l'arriĂšre-petite-fille... d'ArsĂšne Lupin ?! - Mais... Ma famille ne m'appelle jamais ''Riko''. Aucun d'entre eux n'utilise ce prĂ©nom si mignon que ma mĂšre m'a donnĂ©. Ă la place, ils disent cette chose si bizarre... - Bizarre... ? murmura Aria. - La QuatriĂšme. La QuatriĂšme. La QuatriĂšme. Mademoiselle la QuatriĂšmeâ Tous le monde, mĂȘme mes serviteurs, m'appellent de cette façon. C'est horrible. - Q-Quel est le problĂšme... Tu es bien la quatriĂšme, non ? Riko lança un regard furieux Ă Aria. - ... Bien sĂ»r qu'il y a un problĂšme ! Vous me prenez pour un numĂ©ro ? Vous me prenez pour un morceau d'ADN ? Est-ce que je suis un numĂ©ro ? Je suis Riko ! Pas un numĂ©ro ! Pourquoi ĂȘtes-vous tous comme ça ! Elle avait soudainement explosĂ©. Mais ces cris ne semblaient pas nous ĂȘtre adressĂ©s. Mais. Mais. Qu'est-ce qu'elle avait ? - Si je ne surpasse pas mon arriĂšre-grand-pĂšre, ma vie ne sera jamais ''ma vie''. Juste celle de l'''arriĂšre-petite-fille de Lupin''. C'est pour cette raison que j'ai rejoint ''I.U'' et obtenu ce pouvoirâââ GrĂące à ça, je vais pouvoir rĂ©cupĂ©rer ce qui m'a toujours Ă©tĂ© duâââ Mon identitĂ© ! Aria l'Ă©coutait avec beaucoup d'attention. Moi, je n'y comprenais rien. - Attends, attends un peu ! Qu'est-ce que tu racontes...!? C'est qui Olmes, c'est qui ''I.U'' ? Le ''Tueur de Butei''... c'est vraiment toi !? - ... Le ''Tueur de Butei'' ? Ah, ça... Le regard de Riko se posa de nouveau sur Aria. - Ce n'Ă©tait qu'un petit jeu. Ma vĂ©ritable cible est Olmes la QuatriĂšmeâââ Toi, Aria. Ses yeux Ă©tait totalement diffĂ©rents de ceux de la Riko que je connaissais. C'Ă©tait le regard qu'a un prĂ©dateur qui dĂ©visage sa proie. - Il y a un siĂšcle, nos arriĂšre-grand-pĂšres se sont battus, mais aucun n'a rĂ©ussit Ă prendre l'avantage sur l'autre. Si je bats Olmes la QuatriĂšme aujourd'hui, j'aurais dĂ©passĂ© mon arriĂšre-grand-pĂšre. Kinji... Tu as parfaitement rempli le rĂŽle que je t'avais donnĂ©, tu le sais ? Son regard animal s'Ă©tait posĂ© sur moi. [[Image:Hidan no Aria 01-207.jpg|thumb|Elle avait retrouvĂ© son air normal, lĂ©ger. Elle rit.]] - Ceux de la lignĂ©e des Olmes se doivent d'avoir un ''Partenaire''. Le premier Olmes qui a combattu mon arriĂšre-grand-pĂšre en avait un excellent. Je t'ai choisi afin que tu remplisses cette condition. - Aria et moi... Tout ça c'Ă©tait...? - Oui. Riko avait retrouvĂ© son air normal, lĂ©ger. Elle rit. Elle avait fait semblant d'ĂȘtre Riko l'idioteâââ ? Tout ce temps ? - C'est moi qui ait installĂ© la bombe sur ton vĂ©lo et qui ait envoyĂ© des signaux Ă©lectriques extrĂȘmement faciles Ă intercepter. - ... Tu savais que je traçais les signaux du ''Tueur de Butei''...! - Bien sĂ»r que oui~ C'est ta faute, tu es allĂ©e Ă ''Connect'' sans cacher tes intentions~ Mais, comme tu ne t'en sortais pas trĂšs bien avec Kinji... J'ai un peu aidĂ© les choses avec le dĂ©tournement du bus. - C'est aussi toi qui a dĂ©tournĂ© le bus...!? - Kinji~ Quel qu'en soit la raison, un Butei ne doit jamais donner sa montre Ă quelqu'un d'autre, tu le sais ? Si ta montre est dĂ©rĂ©glĂ©e, tu as peu de chance de rĂ©ussir Ă avoir ton bus~ Ma montreâââ Alors casser ma montre dans la serre faisait aussi parti de son plan ? Elle avait trouvĂ© l'excuse de me la rĂ©parer pour la prendre et en changer l'heure. VoilĂ pourquoi je n'avais pas eu le bus de 7h58âââ - Alors... tu avais tout orchestrĂ©...! - Oui. Enfin presque. Des Ă©vĂšnements inattendus se sont aussi produits. AprĂšs le dĂ©tournement du bus, tu n'as pas devenu le partenaire d'Aria. Et tu es entrĂ© en action dĂšs que je t'ai parlĂ© de la mort de ton frĂšre. Je n'avais pas vu ça venir. Mon grand frĂšre. - ... Ne me dis pas que... tu... mon frĂšre... !? Mon grand frĂšre. Mon idĂ©al, celui que je respectais le plus. Elle l'avait... ! Je savais. Je savais pourquoi mon sang bouillait dans mes veines. Il Ă©tait mon point faible. Je ne pouvais pas rester calme quand ça concernait mon frĂšreâââ ! - Hihi~ Allez Aria. Ton ''Partenaire'' semble contrariĂ©. Battez-vous tous les deux contre moiâ ! Riko. Elle Ă©tait bien Lupin la QuatriĂšme. Cela faisait encore parti de son plan, c'est ça...! - Kinji. Je vais t'annoncer une bonne nouvelle. Tu sais quoi, ton grand frĂšre... est actuellement mon amoureux. - Ferme-la ! - Kinji ! Elle le fait exprĂšs ! Calme-toi ! - Comment pourrais-je me calmer ! Je ne te laisserai plus dĂ©shonorer la mĂ©moire de mon frĂšreâââ Plus jamais ! Au moment oĂč j'allais appuyer sur la dĂ©tente de mon Beretta, que je serrais de toutes mes forces. L'avion fit une nouvelle fois agitĂ© d'une secousse. - ...! - Ohlala~ âȘ J'eus un court moment d'absenceâââ et lĂąchai mon Beretta. Il glissa au sol derriĂšre moi dans un bruit mĂ©tallique. En tournant la tĂȘteâââ Je vis le visage souriant de Riko. Elle avait braquĂ© son Walther P99 sur moi. - ''Non, non'' <ref name="français" />. Ăa, tu n'as pas le droit. Ne prend pas part Ă ce combat. Le partenaire de Olmes n'est pas censĂ© l'assister quand il se bat. Il doit juste, de son point de vue de personne normale, dĂ©couvrir des indices utiles Ă rĂ©vĂ©ler le vĂ©ritable potentiel de Olmes. Si tu ne t'entraines pas Ă ... Alors que Riko continuait distraitement son raisonnementâââ Aria entra en action. On aurait vraiment dit un petit lion. Elle tapa du pied sur le sol et dirigea ses deux pistolets jumeaux sur Riko. Elle pensait sans doute pouvoir gagner vu l'arme que tenait son ennemie. Habituellement, lors des combats rapprochĂ©s entre Butei, vu que ceux-ci portent leurs vestes par-balles, les balles servent plus Ă assener des « coups » Ă l'adversaire qu'Ă vĂ©ritablement tuer. En ce moment, le plus important Ă©tait donc le nombre de balles qu'elles avaient chacune. Si sous la jupe gonflĂ©e de Riko se trouvait deux Uzi de vingt ou trente balles, elle aurait eu un avantage Ă©norme. Mais, le Walther qu'elle tenait dans sa main ne pouvait en contenir que seize. Quand Ă Aria, son Colt Government en avait sept. Huit, si elle avait dĂ©jĂ une dans la chambre. Ses deux Colt Ă©quivalaient donc Ă seize balles. Comme son ennemie. Maisâââ - Aria. ArrĂȘte de croire que tu es la seule avec deux pistolets~ Riko jeta son verre Ă cocktail et de sa main maintenant videâââ Tira un deuxiĂšme Walther P99 de sous sa jupe. - ...! Mais, ce n'Ă©tait pas suffisant pour arrĂȘter Aria. ''Bang'' ! ''Bang'' ! Elle attaqua Riko en combat rapprochĂ©. - Kss... EspĂšce de...! - Haha ! Hahahaha~ ! Aria et Riko tiraient Ă bout portant. Loi de Butei, article 9. Peu importe la situation dans laquelle il se trouve, un Butei ne doit pas tuer. Aria, suivant cette rĂšgle, ne visait pas la tĂȘte de Riko. Et Riko, de la mĂȘme façonâââ ne visait pas la tĂȘte d'Aria. Comme dans un combat Ă main nu, elles se touchaient presque. La technique Butei pour les combats rapprochĂ©s consistait Ă tirer sur l'adversaire tout en esquivant ses tirs. ''Bang'' ! ''Bang'' ! Les balles se figeaient dans les murs et le plancher. Aucune n'atteignait sa cible. - ... Ah ! Quand Aria fut Ă cours de munitions, elle saisit les bras de Riko. On aurait presque dit qu'elles s'enlaçaient. Puis, les pistolets de Riko furent eux aussi vides. Parfait ! En combat Ă main nu, Aria aurait l'avantageâââ ! - Kinji ! J'avais commencĂ© Ă agir avant mĂȘme qu'elle ne m'appelle. ''Schalk''. J'avais tirĂ© mon couteau papillon, hĂ©ritage de mon grand frĂšre, et l'avait fait tournĂ© dans ma main. Sa lame Ă©tait rouge sous la lumiĂšre des signaux de secours. - Riko, c'est terminĂ© ! Je m'approchai lentement d'Aria par derriĂšre, focalisĂ© sur ses deux pistolets, quand... - Quel hasard que tu sois toi aussi un Quadra, Aria~ dit Riko. Ăa nous fait beaucoup de points communs... Nos ancĂȘtres, notre beautĂ©, notre... titre. - ...? - Oui, on m'a donnĂ© le mĂȘme surnom que toi, Aria. « Riko la Quadra ». Cependant... Je me gelai sur place. Sans m'en rendre compte. Devant cette vue si incomprĂ©hensible. C'Ă©tait quoi... ça ?! - Ton Quadra n'est pas parfait. Car tu ne connais pas encore... ''ce'' pouvoirâââ ! ''Ssshh''... ''Ssshh''. Les deux couettes de Rikoâââ telle les cheveux de MĂ©duse, se mirent Ă bougerâââ ''Slash''. Une des mĂšches s'empara d'un couteau cachĂ© dans le dos de Riko et frappa Aria. - ...! Aria, encore sous le choc, rĂ©ussit Ă esquiver le coup maisâââ La deuxiĂšme couette avait elle aussi saisit un couteau et du sang frais gicla Ă la seconde attaque. - Aah ! cria Aria, en tombant Ă la renverse. Du sang rouge, Ă©carlate, coulait de deux entailles qu'elle avait au visage. - Haha... Haha... Cher arriĂšre-grand-pĂšre. Qui aurait cru qu'en 108 ans la diffĂ©rence de niveau entre nos deux familles serait si Ă©norme. Ce n'est mĂȘme pas un combat. Non seulement elle n'a pas rĂ©ussit Ă trouver un partenaire, mais elle n'est mĂȘme pas capable d'utiliser son propre pouvoir ! J'ai gagnĂ© ! J'ai gagnĂ©~ ! Aujourd'hui, Riko est enfin Riko ! Haha ! Hahaha ! Hahahaha ! Riko criait presqueâââ Ses cheveux saisirent Aria, toujours au sol. Ils avaient l'air trĂšs rĂ©sistants. Contre toute attente, ils soulevĂšrent facilement une Aria Ă©bahieâââ et la jetĂšrent Ă mes pieds comme une poupĂ©e de chiffon. - Aria... Aria ! Le visage d'Aria Ă©tait couvert de sang et ses yeux Ă©taient fermĂ©sâââ Elle n'avait pas lĂąchĂ© ses pistolets. Riko tendit la langue vers un des couteaux ensanglantĂ© que tenait sa mĂšche et le lĂ©cha, aux anges. J'avais du mal Ă croire ce que je voyais. ''Cette fille Ă©tait un monstre''. Je devais m'enfuir d'ici avec Aria ! J'entendis le grand rire de Riko derriĂšre moi. « Hahahahaâââ ! Dis, dis~ Nous sommes dans un avion, oĂč comptes-tu t'enfuir ? » ===3.=== Je portai Aria comme une princesse, comme la derniĂšre foisâââ Elle Ă©tait terriblement lĂ©gĂšre. Les ĂȘtres humains paraissent toujours plus lourds quand ils sont Ă©veillĂ©s. Aria Ă©tait inconsciente. Son corps Ă©tait sans vie. Je dĂ©cidai de retourner dans sa suite et la dĂ©posait doucement sur le lit. Puis, je pris une des serviettes et essuyai le sang qui lui maculait le visage. - Ah... gĂ©mit Aria. Elle avait une profonde entaille au dessus de la tempe, derriĂšre ses cheveux. C'Ă©tait trĂšs mauvaisâââ Une artĂšre Ă©tait touchĂ©e. Peut-ĂȘtre pas une artĂšre aussi importante que la carotide, mais il allait quand mĂȘme falloir arrĂȘter l'hĂ©morragieâââ ! - Tiens bon... Ta blessure est lĂ©gĂšre ! Je sortis Ă toute vitesse un pansement de ma trousse de secours Butei et le posai avec soin sur sa plaie. Le pansement imbibĂ© de vaseline arrĂȘterait le saignement, mais ça ne serait que temporaire. Aria eut un faible sourire en entendant mon mensonge. Impossible de savoir si elle m'avait cru. - Aria ! J'eus un mauvais pressentiment et trifouillai dans les poches rĂ©servĂ©s aux stylos de ma trousse de secours. J'en sortis enfin une petite seringue marquĂ©e « Razzo ». - Du Razzoâââ Ok ! Tu n'as pas d'allergie !? - ... N-Non... Le Razzo Ă©tait un composĂ© de morphine et d'adrĂ©naline. En rĂ©sumĂ©, c'Ă©tait un anti-douleur et un calmant trĂšs puissant, capable de remettre sur pied n'importe qui. - Le Razzo doit ĂȘtre injectĂ© directement dans le cĆur, c'est d'accord ? L'avertis-je. Je n'ai pas d'autre choix... Je m'agenouillai sur le lit, les jambes de chaque cĂŽtĂ© du petit corps d'Aria. Et avançai les mains vers son uniforme. - ... S-Si tu fais... des trucs louches... je te... - Oui, tu dois aller mieux et me percer de trousâââ ! J'ouvris la fermeture Ă©clair de sa veste et la rabattis de chaque cĂŽtĂ©. - Urg... Aria eut un petit frissonâââ Devant moi se trouvait ''ce'' soutien-gorge, aux motifs en forme de cĆur, pique, carreau et trĂšfle. Sa peau Ă©tait aussi blanche que de la porcelaine. C'Ă©tait le dernier vĂȘtement qui protĂ©geait ses adorables seins de jeune fille. Les battements de mon cĆur s'accĂ©lĂ©rĂšrent. Ătre aussi excitĂ© dans un tel moment... Mais, aaah, merde ! Comment faisait-elle pour ĂȘtre aussi mignonne ? - Aria...! l'appelai-je. Je posai une main tremblante sur sa poitrine couleur porcelaine et tĂątai, cherchant le sternum. Son cĆur se trouvaitâââ deux centimĂštres au-dessus de mes doigts. PrĂšs de son soutien-gorge. - Ki-Kinji... - Ne bouge pas. - ... J-J'ai... peur... murmura Aria d'une voix tremblante. Avec les dents, j'enlevai le bouchon qui fermait la seringue que je tenais dans ma main droite. - ... Aria, tu m'entends !? Je vais te l'injecter ! Elle ne rĂ©pondit pas. Elle ne bougeait plus du tout. Son cĆurâââ avait cessĂ© de battre ! Aria ! - ... Reviens Ă toi !! ''Flic''. J'avais plongĂ© d'un geste sec la seringue dans sa poitrine. Je devais enfoncer le mĂ©dicament dans le cĆur d'Aria. Moins je rĂ©flĂ©chirai et mieux ça serait. Si j'hĂ©sitai, je le manquerai Ă tous les coups. - ...! Aria eut un spasme. Son visage se tordit sous l'effet puissant de la drogue. Mais rien ne pouvait moins m'importer. C'Ă©tait la preuve qu'elle Ă©tait vivante, qu'elle Ă©tait revenue Ă elle. - Ah...! Aria ouvrit en grand sa petite bouche tremblante, tentant d'aspirer le plus d'air possible. Comment allait-elle...? Du sang commençait Ă remonter dans son visage et sa respiration se faisait de plus en plus forte. - ... Ah ! Elle se redressa d'un bond, comme un zombie d'un film d'horreur. - Je... Quoi !? C-C-C-C'est ! C'est quoi ça ! M-Mes seins !? Apparemment, la drogue Ă©tait si forte que ses souvenirs Ă©taient encore un peu confus. - K-Kinjiâââ ! Encore toi, hein ! Tu... Pourquoi tu veux absolument voir mes seins ! Tu veux te moquer de moi parce qu'ils sont petits ! Et alors, je m'en fiche ! Ils ne grossiront plus ! Peu importe ! C'est comme ma taille, je ferais 1m42 toute ma vie ! Elle Ă©tait si gĂȘnĂ©e que son visage et son corps Ă©taient rouge tomate. Elle tentait de fermer la fermeture Ă©clair de sa veste quand elle remarqua enfin la seringue qui Ă©tait plantĂ©e dans sa poitrine. - Aaaahâââ ! Elle laissa Ă©chapper un grand cri qui n'avait rien de classe et tira de toutes ses forces sur la seringue. - A-Aria, souviens-toi ! Tu as Ă©tĂ© battu par Riko et je t'ai injectĂ© du Razzoâââ - Riko.... Rikoâââ ! Aria se rhabilla en deux-trois mouvements et se leva en s'emparant de ses deux pistolets posĂ©s sur le lit. Avec un regard fĂ©roce, elle se dirigea vers la porte de la suite, les jambes vacillantes. âââOula. Le Razzo Ă©tait une drogue puissante, mais c'Ă©tait aussi un stimulant. Elle semblait avoir totalement perdu le sens des rĂ©alitĂ©s, son corps ne devait pas trĂšs bien supporter le mĂ©dicament. Elle n'Ă©tait pas en condition pour un combat contre Rikoâââ ! - Aria, attends ! Tu n'as pas rĂ©ussi Ă la battre tout Ă l'heure ! Je me mis devant la porte, lui coupant le passage, et saisis les deux pistolets qu'elle tenaient dans ses mains. - Ăa n'a aucun rapport ! LĂą-che-moi ! Va te cacher dans un coin si tu as peur ! criait Aria en dĂ©voilant ses canines. Elle n'arrivait pas Ă se libĂ©rer de mon emprise. - A-ArrĂȘte de faire autant de bruit, Aria ! Si Riko nous entendsâââ Elle va savoir dans quelle suite on se trouve et deviner qu'on n'est pas capable de travailler en Ă©quipe ! - Je m'en fous ! Je suis une ''aria'', je vais m'occuper de Riko toute seule ! Tu sais quoi, tu aurais mieux fait de ne pas venir me sauver ! Les deux pupilles Ă©carlates d'Aria qui me dĂ©visageaient Ă©taient remplies de larmes d'Ă©nervement. Que faire ? Je n'arrivais pas Ă la calmer. - Et puis, tu me dĂ©testes non ? Tu me l'as dis le jour oĂč nous sommes allĂ©s Ă Oumi, quand on cherchait le chat ! Jeâââ Je m'en souviens trĂšs bien ! Aah, tu voudrais pas faire un peu moins de bruit ? Je devais trouver un moyen de faire taire ses cris perçants. Mais je ne pouvais pas lĂącher ses deux pistolets ou, Ă tous les coups, elle allait me tirer dessus et rĂ©ussir Ă sortir de la piĂšce. âââQu'est-ce que je pouvais faire ? ... Il y avait bien une solution. Un ultime moyen qui toucherait un des points faibles d'Aria. Mais si je faisais çaâââ J'allais trĂšs certainement entrer en ''Hysteria Mode''. Dans cet ''Hysteria Mode'' rempli de souvenirs si douloureux, dans cet ''Hysteria Mode'' qui avait causĂ© la perte de mon grand frĂšre. Je m'Ă©tais promis de ne jamais montrer ce cĂŽtĂ© de moi que je dĂ©testais tant... et en particulier aux filles. Mais... Mais ! Mais en cet instant, c'Ă©tait la seule solution ! Riko devait sĂ»rement ĂȘtre en train de nous chercher. Non, elle devait mĂȘme sĂ»rement ĂȘtre dĂ©jĂ derriĂšre la porte. Si elle nous entendait nous disputer, elle allait faire irruption dans la piĂšce. Et la suite Ă©tait facile Ă deviner. Moi, dĂ©sarmĂ©, et Ariaâââ Elle allait nous tuerâââ ! « Je m'en souviens trĂšs bien ! Tu m'as dis « je te dĂ©teste » ! Et j'ai fais comme si de rien n'Ă©tait maisâââ Je pensais vraiment que tu aurais pu ĂȘtre mon ''Partenaire'' et tu as dit que tu me dĂ©testais ! âââTu sais, ça m'a vraiment fait malâââ » Aaah, Aria. âââPardonne-moi ! « Alors, c'est bon ! Vu que tu me dĂ©testes, je peux faire ce que je veux ! Vu que tu me dĂ©testesâââ » Je fis taire Aria. En posant mes lĂšvres. Sur les siennes. - ... ! Sous le choc, Aria Ă©carquilla ses yeux camĂ©lias. Cette fille qui ne supportait rien Ă l'amour et que j'embrassai dĂ©sespĂ©rĂ©mentâââ S'Ă©tait totalement figĂ©e sur place, comme je m'y attendais. J'avais rĂ©ussi Ă la faire taire. Tout son corps, des pieds Ă la tĂȘte, Ă©tait comme transformĂ© en pierre. âââAah~ C'Ă©tait Ă double tranchantâââ Les lĂšvres d'Aria ressemblaient Ă des pĂ©tales de fleur, petites, douces... J'eus trĂšs vite l'impression que ces pĂ©tales cachaient des braises et que des flammes se rĂ©pandaient dans tout mon corps. âââ''Boum boum''. Une douleur insoutenable traversa mes membres et je me raidis. Cette chaleur dĂ©mente, inĂ©narrable se concentrait au centre de mon corps. âââImpressionnant. C'Ă©tait la premiĂšre fois de ma vie... que mon ''Hysteria Mode'' Ă©tait aussi intense. âââ''Fuaah'' ! Nos lĂšvres se sĂ©parĂšrent et nous aspirĂąmes tous deux une grande bouffĂ©e d'air. Le baiserâââ avait durĂ© longtemps, vu que nous Ă©tions restĂ©s tous les deux immobiles. - Aria... Je suis dĂ©solĂ©. C'Ă©tait la seule solution. - ... Tu... T-Tu... J-Je... Aria semblait avoir perdu toute sa dĂ©termination. Elle s'assit sur le lit, perdue. - E-E-EspĂšce d'idiot...! Dans un tel moment... tu as fais ça...! C'Ă©tait-c'Ă©tait-c'Ă©tait m-mon... premier baiser...! Pendant un court instant, je crus qu'elle allait se remettre Ă crier, mais je me trompais. Sa voix Ă©tait faible, comme enrouĂ©e. - Ne t'inquiĂšte pas, moi aussi c'Ă©tait mon premier. - EspĂšce d'idiot...! Tu vas le regretter...! Aria leva vers moi des yeux embuĂ©s de larmes. Elle tremblait comme un petit animal terrorisĂ©âââ J'Ă©tais en ''Hysteria Mode''. Je m'agenouillai devant elle pour me retrouver Ă hauteur de ses yeux. - Oui, je vais prendre mes responsabilitĂ©s. Mais avant çaâââ nous avons quelque chose Ă faire. - ... Kinji...! Tu es encore... Elle avait du remarquer que ma voix Ă©tait plus calme et plus grave que d'ordinaire. Ses yeux Ă©taient Ă©carquillĂ©sâââ Elle Ă©tait probablement en train de se rappeler que j'avais eu la mĂȘme attitude lors du dĂ©tournement de mon vĂ©lo. J'approchai doucement la bouche de sa joue indemne et murmurai : - Loi de Butei, article 1 : « Croyez en vos camarades et entraidez-vous ! ». Moi, je te fais entiĂšrement confiance. Alors, crois aussi en moi et laisse-moi ĂȘtre l'appĂąt. Si nous unissons nos forcesâââ Nous pouvons vaincre le ''Tueur de Butei''. ===4.=== - C'est l'heure de la ''bad end''â Hihihi~ Hihihi~ Riko, qui semblait avoir dĂ©nichĂ© quelque part un trousseau de clĂ©, dĂ©verrouilla la porte. Ses cheveux qui tenaient encore les couteaux poussĂšrent la porteâââ Elle riait, un pistolet dans chaque main. - Je pensais que vous alliez vous entretuezâ et j'Ă©tais pressĂ©e de voir ça. Mais comme il ne se passait rien, j'ai dĂ©cidĂ© de faire mon entrĂ©eâ Ah... Elle remarqua que contrairement Ă tout Ă l'heureâââ j'Ă©tais extrĂȘmement calme. Elle eut l'air ravie. Ses pistolets et ses couteaux cliquetĂšrent. - Haha ! Qu'est-ce que tu as fais Ă Aria ? Pas mal, dans un tel moment... Hihihi~ Est-ce qu'elle... savait ? Ce que je devais faire pour entrer en ''Hysteria Mode'' ? - Alors ? OĂč est-elle ? Ne me dis pas qu'elle est morte ? dit Riko. Ses couteaux, enroulĂ©s dans ses cheveux, se tournĂšrent vers le lit. J'avais placĂ© des draps et des coussins sous la couverture. De l'extĂ©rieur, le tas ressemblait Ă un corps humain. - J'sais pas... Mes yeux se tournĂšrent quelques secondes vers la salle de bain. Riko eut le temps de suivre mon regard. - Ah... Tu es si magnifique, Kinji. Tu m'excites. Je crois que je vais devoir te tuer. - Oui, tu ferais bien. Ou c'est toi qui va mourir, murmurai-je. Riko se raidit et pointa ses pistolets sur moi. - ... La classe~ Kinji, je t'aime. Montre-moiâââ le pouvoir du ''Partenaire''â de Olmes ! Au moment oĂč elle allait appuyer sur la dĂ©tente... Je saisis une bouteille d'oxygĂšne posĂ©e prĂšs du lit et me protĂ©geai avec. - ...! Si elle tirait, nous allions exploser. Aussi bien moi que Riko. Comprenant parfaitement la situation, elle relĂącha son doigt quelques secondes. Et ces quelques secondes furent suffisantes. Je jetai la bouteille d'oxygĂšne dans sa direction et me ruai sur elle. Dans ma condition actuelle, je pouvais la battre. ''Flik''. J'ouvris mon couteau papillon. - ...! Riko avait juste froncĂ© les sourcils. Arg ! - Que...!? L'avion se pencha en avant, comme s'il venait de percuter une poche d'air. C'Ă©tait la deuxiĂšme fois qu'une telle malchance se produisaitâââ MĂȘme en ''Hysteria Mode'', je ne pouvais pas prĂ©dire une telle chose. Je perdis l'Ă©quilibre et luttai pour rester debout. Puis je visâââ Que Riko, souriante au milieu de la suite penchĂ©e, avait levĂ© son Walther, visant ma tĂȘte. Et. âââ ! Une balle grise fut Ă©jectĂ©e du canon. Elle vola jusqu'Ă moi. Ah. Je n'allais pas pouvoir l'Ă©viter. Je n'aurais pas le temps de pencher la tĂȘte Ă droite ou Ă gauche. C'Ă©tait impossible. J'allaisâââ ! ''Schlaaack''. J'avais levĂ© mon couteauâââ Et coupĂ© la balle en deux. ... Ce mouvement me surprit moi-mĂȘme. Mon ''Hysteria Mode'' d'aujourd'hui Ă©tait vraiment effrayant. Trancher une balle... Je n'avais que 50% de chance de rĂ©ussir un tel coup. âââJ'entendis les deux moitiĂ©s de balle percuter les murs de la piĂšce. Je tirai le Colt Government noir que j'avais empruntĂ© Ă Ariaâââ et le pointai sur une Riko Ă©bahie. - Ne bouge plus. - Je vais tuer Aria ! Au moment oĂč je pensais que Riko allait abandonner la partie, elle pointa son pistolet vers la salle de bain. ''Bam'' ! Aria sauta du haut du porte-bagage fixĂ© au plafond. Le Colt Government argentĂ© brillait dans sa mainâââ ''Bang'' ! ''Bang'' ! Les deux pistolet de Riko sautĂšrent de ses mains. - ...! Aria lĂącha son propre pistolet et descendit droit sur Riko, comme une mĂ©tĂ©orite. Elle tira ses deux katana. - ... Yaaah ! Et d'un grand geste, elle trancha les deux mĂšches de cheveux qui tenaient les couteaux. ''Clang'', ''clang''âââ Les cheveux marrons tombĂšrent au sol, toujours enroulĂ©s autour des couteaux. - Ahâââ ! Riko posa ses deux mains sur sa tĂȘte et pour la premiĂšre fois, Ă©mit un cri d'angoisse. Aria rangea d'un mouvement souple ses deux lames et ramassa lentement le pistolet qu'elle avait lĂąchĂ©. - Mine Riko Lupin le QuatriĂšmeâââ - Tu es en Ă©tat d'arrestation pour tentative d'assassinatâââ ! Nous pointĂąmes tous les deux sur elle les Colt Governmentâââ Contre toute attente, Riko sourit. Elle riait mĂȘme en nous regardant d'un air radieux. - Alors c'Ă©tait ça ! La douche et le lit Ă©taient des leurresâââ Et pendant ce temps, Aria Ă©tait cachĂ© dans le porte-bagage grĂące Ă sa petite taille... Pas mal~ Sans une bonne entente, vous n'auriez jamais pu mettre un double leurre de ce genre au point... - On a vĂ©cu ensemble, mĂȘme si c'Ă©tait contre la volontĂ©. Ăa aurait Ă©tĂ© difficile sans s'entendre. - Vous pouvez ĂȘtre fiers. C'est la premiĂšre fois que je me retrouve dans une telle situation. - C'est fini. Tu es en Ă©chec et mat ! - Dééébile~ dit Riko d'un ton cruel. Tous ses cheveux se dressĂšrent dans ma direction en se tortillant. Je fus si surpris devant cet Ă©trange spectacle que je compris trop tard. âââC'Ă©tait quoi cette manette... dans ses cheveux !? - ArrĂȘte ! Qu'est-ce que tu fais ! Je courus vers elle, tentant de l'arrĂȘter. Et Ă ce momentâââ ''Vlam'' L'avion se pencha de nouveau en avant. Le mouvement Ă©tait trop violentâââ ! Aria, perdant l'Ă©quilibre, vint heurter le mur. Je rĂ©ussis Ă grande peine Ă rester sur mes jambes. - ''Bye bye'', Ki-kun~ La seconde d'aprĂšs, Riko sortait Ă toute jambes hors de la piĂšce. Je trouvais vraiment Ă©trange le fait que l'avion semble toujours plonger en avant quand Riko en avait besoin. Enfin, je compris que Riko avait cachĂ© une manette dans ses cheveux, grĂące Ă laquelle elle contrĂŽlait l'avion Ă distance. Le vol ANA600 descendait Ă travers les nuages du typhon Ă tout vitesse. Pourquoi voulait-elle que l'avion baisse en altitude ? Je traversai le couloir, entendant les cris des passagers paniquĂ©s, et pris l'escalier. Riko Ă©tait dans un coin du bar, adossĂ©e Ă un hublot. - Nous sommes dans un avionâââ OĂč comptes-tu t'enfuir, petit Ă©cureuil ? Je levai le Colt dans sa direction, rĂ©pĂ©tant les mots qu'elle avait prononcĂ© plus tĂŽt. - Hihi~ Kinji. Tu sais, tu ferais mieux de ne pas m'approcher, dit Riko en dĂ©voilant ses dents blanches. Ă cĂŽtĂ© d'elle, sur le mur, se trouvait quelque chose qui ressemblait Ă une tĂąche de terreâââ probablement des explosifs. - Tu le sais bien, le ''Tueur de Butei'' utilise des bombes. Riko, voyant que je n'avançais plus vers elle, souleva sa jupe et me fit une rĂ©vĂ©rence insolente. - Dis, Kinji. Tu n'as pas envie de rejoindre le paradis sur terreâââ ''I.U'' ? Je peux t'y conduire. Ă ''I.U''âââ Son regard se fit plus dur. - ⊠Il y a aussi ton frĂšre, tu le sais ? Elle... Elle osait encoreâââ - ArrĂȘte... de me provoquer. Compris, Riko ? Si tu dis encore une seule phrase sur mon frĂšre, je pense que je serais tellement Ă©nervĂ© que je pourrais briser l'article 9 de la loi de Butei. Aucun de nous deux ne souhaite une telle chose, n'est-ce pas ? Loi de Butei, article 9. Peu importe la situation dans laquelle il se trouve, un Butei ne doit pas tuer. - Ah. Je n'en ai pas tellement envieâ Oui, tu dois rester un Butei, Kinji~ Riko me fit un clin d'Ćil et enroula ses bras autour de son corpsâââ - Bon, dis Ă Aria pour moiâââ Que nous sommes prĂȘt Ă vous accueillir n'importe quand, ok ? ''Brouuum''âââ ! Tout Ă coup, la bombe installĂ©e derriĂšre elle explosa ! - âŠ! Perçant un trou arrondi dans le mur de l'avion. Riko sauta Ă travers. Elle n'avait pas de parachuteâââ ! - Ri... J'Ă©tais sur le point de crier son nom, mais aucun son ne sortit de ma bouche. L'air qui se trouvait dans l'avion Ă©tait violemment inspirĂ© par l'extĂ©rieur. Le signal d'alarme se mit Ă sonner. Au mĂȘme moment, les masques Ă oxygĂšnes tombĂšrent du plafond. Tout ce que le bar contenait Ă©tait aspirĂ© par le trou. Papiers, serviettes, verres, bouteillesâââ Et moiâââ - âŠ! Je m'agrippai de toutes mes forces Ă un tabouret fixĂ© au sol. Les canons Ă silicone et les extincteurs automatiques se mirent en marche. Le produit visqueux qu'ils formĂšrent se solidifia sous le contact de l'air, formant quelque chose qui ressemblait Ă une toile d'araignĂ©e et qui boucha le trou de Riko. Je jetai un coup d'Ćil par le hublot le plus proche. Sous le soleil couchant, au loinâââ Je vis Riko qui tournait sur elle-mĂȘme, comme dansant dans les airs. ''Flop''. Elle tira sur une ruban dans son dos et son uniforme Ă frou-frou se transforma en parachute. La derniĂšre chose que je vis fut Riko, en sous-vĂȘtement, qui agitait sa main dans ma direction avant de disparaitre Ă travers les nuages. C'Ă©tait donc ça. VoilĂ qui expliquait pourquoi elle voulait descendre Ă basse altitude. - âŠ!? Tout Ă coup, je vis deux points lumineux, extrĂȘmement rapide, traverser les nuages en passant prĂšs de Riko. Ils se dirigeaient droit sur l'avion. J'Ă©tais en ''Hysteria Mode'', mais je n'arrivais pas Ă les suivre du regard. âââC'Ă©tait. Comment Ă©tait-ce possible ? âââDes missilesâââ ? ''Brroooouuuum''âââ ! Le plus effrayant ne fut pas le bruit de l'impact, mais le fort tremblement qui l'accompagna et qui se rĂ©pandit dans tout l'avion. C'Ă©tait bien diffĂ©rent d'une secousse provoquĂ©e par le vent ou un Ă©clair. On aurait dit que l'avion avait Ă©tĂ© frappĂ© par deux Ă©normes marteaux. - âŠ! DĂ©sespĂ©rĂ©, je me collai Ă un hublot. Et regardait l'aile en priant. Le vol ANA600 avait Ă©tĂ© frappĂ© par quelque choseâââ sorti tout droit d'un cauchemar. Des quatre moteurs situĂ©s sous les ailes, deux avaient Ă©tĂ© endommagĂ©. Les deux autres semblaient toujours fonctionner correctement. Des deux moteurs touchĂ©s s'Ă©chappait une Ă©paisse fumĂ©e qui ressemblait Ă du sang. L'avion volait toujours, avec difficultĂ©. J'avais la tĂȘte qui tournait Ă cause du choc de l'impact. Mais je devais me rendre immĂ©diatement dans le cockpit. L'avion avait tenu bon, mais il continuait toujours sa descente infernale. Le pilote et le copilote, droguĂ©s par Riko, Ă©taient toujours inconscients. - ... Tu es lent ! cria Aria en me voyant entrer. Elle avait du les fouiller et rĂ©ussir Ă pĂ©nĂ©trer dans le cockpit grĂące Ă la carte magnĂ©tique qu'elle avait trouvĂ© sur l'un d'entre eux. Un appareil un peu bizarre, ressemblant Ă celui qui fixait les pistolets aux Segway, avait Ă©tĂ© jetĂ© au sol, prĂšs de mes pieds. C'Ă©tait sĂ»rement le dispositif qui permettait Ă Riko de piloter l'avion Ă distance, avec la manette cachĂ©e dans ses cheveux. Aria l'avait rĂ©duit en morceaux. Elle Ă©tait assise dans le grand fauteuil du pilote, la main autour du levier de commande. - Ariaâââ Tu sais piloter ? - Seulement les Cessna <ref name="Cessba">Entreprise de construction aĂ©ronautique fabriquant des avions « lĂ©gers ».</ref>. Je n'ai jamais pilotĂ© un avion de ligne, dit-elle. Elle tira le levier vers elle et je ne pus m'empĂȘcher de me demander si elle maitrisait vraiment la situation. Incroyable. L'avion s'Ă©leva lentement dans les airs, comme rĂ©pondant Ă ses mouvement. - J'arrive Ă contrĂŽler sa direction. - Et atterrir ? - Ăa, je ne peux pas. - ... Je vois. L'avion volait maintenant Ă l'horizontal. Ă travers la pluie qui tombait de l'autre cĂŽtĂ© du hublot, je vis que nous allions bientĂŽt atteindre la mer. L'avion Ă©tait Ă 300 mĂštres de hauteur. C'Ă©tait dangereux. Je m'assis sur le fauteuil du copilote et cherchai la radio. J'allais changer les paramĂštres de « receveur » à « émetteur » quand j'entendis : - ...31âââ Veuillez rĂ©pondre. Je rĂ©pĂšteâââ Ici la tour de contrĂŽle de l'aĂ©roport d'Haneda. Le vol ANA600 est priĂ© de toute urgence d'utiliser la frĂ©quence radio n°127-631 pour rĂ©pondre. Je rĂ©pĂšte, n°127-631. Veuillez rĂ©pondreâââ Je fis ce qu'on me demandait puis appuyai sur le bouton « on » du micro situĂ© sur le tableau de bord. - ... Ici le vol 600. Notre avion a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ© mais nous en avons repris le contrĂŽle. Le pilote et le copilote ont Ă©tĂ© blessĂ©. Deux Butei passagers de cet avion sont actuellement en train de le piloter. Moi, Kinji TĂŽyama et Aria H. Kanzaki. Le reprĂ©sentant de la tour de contrĂŽle d'Haneda eut un petit cri de surprise et de soulagement en m'entendant. Bien. La premiĂšre chose Ă faire Ă©tait de rester en contact avec la tour de contrĂŽle. De la main gauche, j'appuyai sur les touches du tĂ©lĂ©phone par satellite que j'avais trouvĂ© sur la ceinture du pilote. Les tĂ©lĂ©phones par satellite ressemblaient beaucoup Ă des tĂ©lĂ©phones portables normaux mais, comme ils Ă©taient directement reliĂ©s au rĂ©seau satellite, cela leur permettait d'ĂȘtre toujours connectĂ©s, peu importe leur localisation. C'est pour cette raison qu'ils Ă©taient souvent utilisĂ©s sur les navires Ă marchandise, les avions, etc. Au moment d'appuyer sur « appel », je connectai par Bluetooth le haut-parleur du tĂ©lĂ©phone Ă la radio. J'Ă©tais toujours en ''Hysteria Mode''. Mes dĂ©cisions Ă©taient calmes et rĂ©flĂ©chies. - T'appelles qui ? demanda Aria. Au mĂȘme moment, une voix s'Ă©leva de la radio. - Allo ? - MutĂŽ, c'est moi. DĂ©solĂ© de t'appeler avec un numĂ©ro bizarre. - K-Kinji ?! T'es oĂč ?! Ta petite-amie a des problĂšmes ! - Ce n'est pas ma petite-amie. Et Aria est avec moi. MutĂŽ GĂŽki. L'homme fort de ''Logi''. Je n'aurais jamais cru qu'un ami dans son genre pourrait un jour m'ĂȘtre utile. - Que... Quoi ?! Qu'est-ce que tu fous...? - Pe... Pe-petite... !? Aria se mit Ă bĂ©gayer en entendant le mot « petite-amie ». Elle me montra une nouvelle fois son grand talent Ă rougir. Voyant qu'elle semblait sur le point de rĂ©torquer quelque choseâââ je posai mon doigt sur ses lĂšvres. - ...! Elle rougit encore davantage, mais resta silencieuse. - ...MutĂŽ. Tu as l'air d'ĂȘtre au courant pour le dĂ©tournement de l'avion. C'est passĂ© Ă la tĂ©lĂ© ? - Ăa tourne en boucle depuis ce matin ! Apparemment, des passagers ont rĂ©ussi Ă contacter l'extĂ©rieur. ''Connect'' a tout de suite dĂ©nichĂ© une liste des passagers et quand on a su que le nom d'Aria Ă©tait dessus, tout le monde s'est rĂ©uni dans la salle de classe. âââJ'expliquai clairement la situation Ă MutĂŽ et Ă la tour de contrĂŽle d'Haneda : nous avions Ă©tĂ© victime d'un dĂ©tournement et le coupable avait rĂ©ussi Ă s'enfuir. AprĂšs quoi, nous avions Ă©tĂ© percutĂ© par des missiles qui avaient endommagĂ© deux moteurs. - ... Vol ANA600, ne vous inquiĂ©tez pas. Le Boeing 737-350 est le fruit de la toute derniĂšre technologie. Les deux moteurs restant sont capables de faire voler l'avion normalement, mĂȘme si le temps est mauvais. Il n'y aura pas de problĂšme sur ce point. Aria laissa Ă©chapper un soupir de soulagement en entendant la tour de contrĂŽle. - Au fait, Kinji. Tu as dis que deux moteurs avaient Ă©tĂ© endommagĂ©, pas vrai ? Dis-moi tout de suite combien il reste de carburant. Sur le tableau de bordâââ Il doit y avoir un Ă©cran rectangulaire, un peu en haut, avec deux indicateurs horizontaux et trois verticaux, marquĂ©s « carburant ». Dis-moi Ă combien est le « Total ». Comme on pouvait s'y attendre du geek des moyens de transport. MutĂŽ parlait comme s'il avait le tableau de bord devant lui. - Il estâââ de 540. Mais ça baisse, 535 maintenant. Muto laissa Ă©chapper un cri en m'entendant. - Merde... Il y a une grosse fuite. - Une fuite de carburant...? Dis-moi comment faire pour l'arrĂȘter ! cria Aria d'une voix paniquĂ©e. Muto prit quelques instants pour rĂ©pondreâââ - Il n'y a rien Ă faire. Pour le dire simplement, les moteurs du Boeing 737-350 possĂšdent une soupape de carburant. Si elle a Ă©tĂ© touchĂ©, on ne peut pas la refermer. - Combien de temps pouvons-nous encore voler ? - Vu la vitesse Ă laquelle le carburant diminue, la fuite est importante. Je dirais... environ quinze minutes. - C'est vraiment le super fruit de la toute derniĂšre technologie ! lançai-je, Ă©nervĂ©, Ă la tour de contrĂŽle d'Haneda. - Kinji, je viens de parler avec ''Connect''. Tout ce temps vous avez tournĂ© en rond au dessus de la baie Sagami. LĂ , vous ĂȘtes au dessus du canal Uragaâââ Retournez tout de suite Ă l'aĂ©roport d'Haneda. C'est la seule solution qu'il vous reste. - C'est ce que je comptais faire de toute façon, rĂ©pondit Aria. - ...ANA600, comment comptez-vous faire ? Vous ne devez surtout pas dĂ©sactiver le pilotage automatique. - Le pilotage automatique ne marche plus. C'est moi qui pilote l'avion. Les yeux d'Aria se tournĂšrent vers l'Ă©cran oĂč le bouton « autopilot » clignotait d'une lumiĂšre rouge, Ă©mettant Ă chaque fois un bip. Je ne savais pas trop comment cela marchait, mais elle semblait avoir raison. - ...Exact. Nous aimerions que vous nous expliquiez comment atterrir, demandai-je Ă Haneda. - Ce n'est pas quelque chose qu'un amateur peut apprendre sur le tas... Mais je me mets immĂ©diatement en relation avec les autres avions de la zone. Nous allons essayer de trouver un pilote qui ait de l'expĂ©rience avec ce genre d'appareil. - Nous n'avons pas le temps. Connectez-moi Ă tous les avions de la zone. Vous pouvez le faire ? - Ah, je... Je peux le faire, mais... que comptez-vous faire ? - Ils vont m'apprendre Ă atterrir tous en mĂȘme temps. Tu m'aiderais aussi, MutĂŽ. - ... Tous ensemble ? Kinji, tu n'es pas le prince ShĂŽtoku <ref name="ShĂŽtoku">Selon la lĂ©gende, ce prince Ă©tait capable de comprendre ses douze conseillers parler en mĂȘme temps.</ref>...! - Dans mon Ă©tat actuel, je peux le faire. DĂ©pĂȘchez-vous, nous n'avons pas de temps Ă perdre. Je sentis le regard impressionnĂ© d'Aria posĂ© sur moi. Je me tournai vers elle et, au moment oĂč elle allait dire quelque chose, lui fit un clin d'Ćil avant de dĂ©tourner les yeux. En dessous des nuagesâââ De l'autre cĂŽtĂ© de la mer noire et de la tempĂȘte qui soufflait, je voyais les lumiĂšres de Tokyo. Nous volions dans cette direction. ===5.=== J'Ă©coutai attentivement les onze voix qui me parlaient en cĆur et compris rapidement comment atterrir. Elles m'expliquĂšrent aussi comment lire les instruments de mesure. Nous Ă©tions actuellement Ă 1000 pieds de hauteurâââ C'est Ă dire 300 mĂštres. Pour un avion de ce genre, cette altitude Ă©tait extrĂȘmement dangereuse. Mais comme il ne nous restait que dix minutes et que chaque goutte de carburant nous Ă©tait prĂ©cieuse, nous ne pouvions nous permettre de nous Ă©lever davantage â mĂȘme pas d'un petit mĂštre. Nous Ă©tions en train de survoler Yokosuka quand soudainâââ - Vol ANA600. Ici le responsable du contrĂŽle aĂ©rien, reprĂ©sentant du ministĂšre de la DĂ©fense. En entendant cette voix grave qui s'Ă©levait de la radio connectĂ©e a l'aĂ©roport d'Haneda, mes yeux et ceux d'Aria se croisĂšrent. Le ministĂšre de la DĂ©fense...? - Nous ne pouvons vous autoriser a utiliser l'aĂ©roport d'Haneda. La piste atterrissage a Ă©tĂ© verrouillĂ© par les forces d'autodĂ©fense. - Qu'est-ce que vous racontez ! Ce n'Ă©tait pas moi qui avait criĂ©, ni Aria. C'Ă©tait MutĂŽ. - Qui est-ce ? - GĂŽki MutĂŽ, je suis un Butei ! Le vol 600 a une fuite de carburant ! Il ne lui reste plus que dix minutes ! Ils n'auront pas le temps d'atteindre un autre aĂ©roport, ils doivent atterrir Ă Haneda ! - Butei GĂŽki MutĂŽ. Il ne vous sert a rien de vous Ă©nervez contre moi. C'est un ordre du ministĂšre de la DĂ©fense. âââUn mauvais pressentiment me fit jeter un regard par le hublot. Aria respirait difficilement, elle venait de faire de mĂȘme. De chaque cĂŽtĂ© de l'avionâââ se trouvaient deux F-15 J Eaglesâââ les avions de chasse des forces japonaises d'autodĂ©fense. - HĂ©, monsieur le reprĂ©sentant. Je vois vos potes par le hublot... - ... Ils vont vous servir de guide. Nous vous demandons de suivre nos instructions et de voler en direction de Chiba. Les avions vous assisteront afin que vous atterrissiez sans problĂšme. Aria poussa le levier vers la droiteâââ afin de tourner l'avion vers l'ocĂ©an. Je coupai la connexion radio avec Haneda et posai ma main sur celle d'Aria afin de l'empĂȘcher de continuer son geste. - ... Ne vas pas vers l'ocĂ©an, Aria. Ils nous mentent. - ...? - Le ministĂšre de la DĂ©fense ne pense pas que nous allons rĂ©ussir a atterrir. Ils veulent nous conduire au-dessus de la mer pour nous descendre. - C-Comment...?! Mais il y a des civils a bord !? - Les pertes seraient bien plus importantes si nous nous Ă©crasions sur Tokyo. C'est un mal pour un bien. Je serrai la main d'Aria et tournai le levier vers la gaucheâââ en direction de Yokohama. Je prenais les commandes. - Kin... Kinji ? Les doigts d'Aria Ă©taient crispĂ©s, elle Ă©tait clairement inquiĂšte... Elle leva les yeux vers moi, comme si elle voulait que je la rassure. - Si nous allons dans cette direction, nous serons tuĂ©s. Aria, on vole vers la terre. L'avion survola le quartier Minato Mirai de la ville de Yokohama et entra enfin a Tokyo. Il nous restait sept minutes de carburant. - Et maintenant Kinji, on atterrit oĂč ? Il n'y a pas de piste d'atterrissage Ă Tokyo. - MutĂŽ. Quelle longueur doit faire une piste d'atterrissage ? - Pour un Boeing 737-350 Ă deux moteurs... Je dirais environ 2.450 mĂštres. - ... Quelle est la vitesse du vent ? - Du vent ? Reki, Ă combien souffle le vent sur l'Ăźle de l'AcadĂ©mie ? - âĂ ce que je sens, il va y avoir un vent sud-est de 41,02 m/s, dans cinq minutes. J'entendis la voix lointaine de Reki de ''Snipe''. - Donc MutĂŽ, si on atterrit avec un vent de face de 41 m/s, quelle longueur doit faire la piste d'atterrissage ? - ... Et bien... Environ 2.050 mĂštres. - ... Ăa va ĂȘtre juste. MutĂŽ et Aria se turent un instant aprĂšs m'avoir entendu murmurer. - O-OĂč as-tu l'intention d'atterrir ? Il n'y a pas de piste atterrissage de cette taille Ă Tokyo. - Tu connais la superficie de l'Ăźle artificielle sur laquelle est bĂąti le lycĂ©e Butei ? Elle fait deux kilomĂštres nord-sud et 500 mĂštres est-ouest. Si nous atterrissons dans la diagonale, ça nous fera jusqu'Ă 2061 mĂštres. - H-HĂ©... - T'inquiĂšte pas, MutĂŽ. Je n'ai pas l'intention de m'Ă©craser sur l'« ßle de l'AcadĂ©mie ». - ...? - Je vais me poser sur l'« ßle vide ». C'est une Ăźle identique Ă l'Ăźle de l'AcadĂ©mie, situĂ©e au nord du Rainbow Bridge. - ... H-HĂ© ! Comment t'as fais pour mettre au point une telle stratĂ©gie ? Est-ce que tu es vraiment... Kinji ? - Haha ...! Qui est la personne assise Ă cĂŽtĂ© de toi, Aria ? - Q-Qu'est-ce que tu racontes... - Tu ne rĂ©ponds pas ? Je rĂ©primandai intĂ©rieurement mon ''Hysteria Mode'' qui trouvait le temps d'embĂȘter Aria dans une telle situation. Comme Ă son habitude, Aria commençait Ă rougir. Ses petits yeux s'Ă©carquillĂšrent et elle sembla sur le point de dire quelque chose. Maisâââ Elle comprit que maintenant, c'Ă©tait moi qui avait pris les choses en main... Et la fiĂšre princesse tourna la tĂȘte avec  « humpf ! ». - Kinji. Sa voix ressemblait Ă celle d'un enfant qui se rĂ©signe Ă obĂ©ir Ă ses parents. - Alors, t'as entendu ça, MutĂŽ ? Pas de chance, hein. Les quartiers d'Harajuku et de Shibuya plongĂ©s dans la nuit dĂ©filaient sous l'avion. Nous devions effrayer les gens dans les rues. - ... L'Ăźle artificielle... ? Ce n'est pas complĂštement impossible, dit MutĂŽ avec un soupir. Aria sembla se dĂ©tendre un peu. - Mais c'est vraiment une Ăźle ''vide'', Kinji. Il n'y aura pas de feux ou de repĂšres lumineux. Peu importe l'avion, il faut des feux de signalisation pour atterrir de nuit. La visibilitĂ© doit dĂ©jĂ ĂȘtre extrĂȘmement basse Ă cause de la pluie et du vent qui souffle de plus en plus fort. Se poser dans de telles conditionsâââ - Alors, on a qu'Ă abandonner et se suicider tous les deux comme des amoureux. Ok, Aria ? Je coupai MutĂŽ et me tournai vers Aria. - J-Je prĂ©fĂšre encore mourir que me suicider avec toi. Aria, remarquant le paradoxe de ses propos, me tira la langue. - Haha ! Au moins ça a permis pour la premiĂšre fois de nous mettre d'accord, moi et Aria. Enfin une bonne nouvelle. - Qu'est-ce que tu veux dire ? - Jeâââ n'ai pas non plus envie de me suicider. Je ne supporterai pas de voir Aria mourir. Le visage d'Aria semblait me dire « Mais~ Pourquoi tu dis ca ! ». Une nouvelle fois, elle baissa la tĂȘte en rougissant. - Bref MutĂŽ. On va tenter d'atterrir dans ces conditions. - Attends, Kinji, attends ! L'« Ăźle vide » doit ĂȘtre recouverte d'eau de pluie ! Tu ne vas pas rĂ©ussir a t'arrĂȘter au bout des 2.050 mĂštres ! - Je trouverai bien quelque chose. Fais-moi confiance. - ... Que... Comme tu veux ! Mais si tu meurs, je vais te tuer, tu vas voir ! cria MutĂŽ. Il dut avoir une crise de folieâââ car je l'entendis hurler quelque chose Ă nos camarades de classe avant de raccrocher. L'avion du vol ANA600 sembla effleurer les grattes-ciel de Shinjuku quand il entama son large virage Ă droite. Il nous restait encore trois minutes. Pour atterrir sur une piste aussi petite, il allait falloir rĂ©duire la vitesse de l'avion. Nous survolĂąmes lentement le Tokyo Dome, la gare de Tokyo puis Ginza. Une pluie forte continuait toujours de tomber. - Aria. Nous sommes plus bas que la tour de Tokyo. Fais attention Ă bien l'Ă©viter. - Ne me surestime pas. Elle dĂ©ploya le train d'atterrissage et me passa les commandes. Devant moi, j'apercevais la baie de Tokyo. L'Ăźle artificielle ne devait pas ĂȘtre loinâââ âââOu pas. J'Ă©tais en ''Hysteria Mode'', je parvins instantanĂ©ment Ă la conclusion. Nous avions survĂ©cu jusqu'Ă lĂ ... Mais atterrirâââ c'Ă©tait tout bonnement impossible. Je ne voyais pas l'« ßle vide ». MutĂŽ avait eu raison. La baie de Tokyo qui touchait Shiodome Ă©tait entiĂšrement plongĂ©e dans l'obscuritĂ©. Je compris immĂ©diatement que nous ne pourrions jamais atterrir sans feux de signalisation. Je ne pouvais dĂ©terminer ni notre hauteur, ni l'angle d'atterrissage. MĂȘme le meilleur des pilotes ne pourrait pas nous sauver. Il ne nous restait plus qu'Ă trouver un endroit peu peuplĂ© pour nous y Ă©craserâââ Au moment oĂč cette pensĂ©e horrible me traversa l'espritâââ Aria parla, comme alertĂ© par son sixiĂšme sens. - Kinji. Ăa va aller. Tu peux le faire. Tu dois le faire. Tu ne veux plus ĂȘtre un Butei, hein. Si tu meurs maintenant, tu auras Ă©chouĂ©. Et puis moiâââ je n'ai pas encore sauvĂ© ma mĂšre ! Ces mots qu'Aria prononçait... semblaient presque magiques... - Nous ne pouvons pas mourir ! Nous ne pouvons pas mourir maintenant ! ''Clic''...''clic''... ''clic''... ''clic''. L'une aprĂšs l'autre, des lumiĂšres apparurent sur l'« ßle vide », juste devant le Rainbow Bridge... - Kinji ! EnfoirĂ©, tu me vois !? La ligne radio qui nous connectait Ă MutĂŽ se ralluma et nous entendĂźmes le bruit de la pluie Ă travers celle-ci. - MutĂŽ !? - Si je te laisse mourir, Shira... Non, certaines personnes seront tristes ! J'ai volĂ© le plus gros bateau Ă moteur de ''Logi'' et tout ceux qui ont voulu m'ont donnĂ© leurs lampes torche! Tu vas devoir Ă©crire des lettres d'excuse pour chacun d'entre nous ! MutĂŽ fut interrompu par trois voix, non quatre... J'entendis des dizaines de voix Ă travers la radio. « Kinji ! » « On voit l'avion ! » « Encore un peu ! » « Allez, tu peux le faire ! » Mon ''Hysteria Mode'' les comprenait toutes. Ces voix. C'Ă©tait eux. Les Ă©tudiants que j'avais sauvĂ© lors du dĂ©tournement du busâââ ! Ils avaient quittĂ© l'Ăźle de l'AcadĂ©mie pour l'Ăźle vide et ils utilisaient leurs lampes torche pour nous guider lors de l'atterrissage ! âââ''Loi de Butei, article 1 : Croyez en vos camarades et entraidez-vous''âââ Je fis lentement descendre l'avion en altitude, volant vers cette piste qu'ils nous indiquaientâââ ! ''Scraaaaaaaaatch''âââ !! Le vol ANA600 se posa de force sur l'Ăźle artificielle dĂ©trempĂ©e. MalgrĂ© la violence de l'impact, Aria rĂ©ussit Ă dĂ©clencher la rĂ©trofusĂ©e <ref name="retrofusĂ©e">Moteur utilisĂ© pour fournir une poussĂ©e opposĂ©e au sens de mouvement du vĂ©hicule, causant ainsi sa dĂ©cĂ©lĂ©ration (source : Wikipedia).</ref>. - ArrĂȘte-toi, arrĂȘte-toi, arrĂȘte-toi, arrĂȘte-toi, arrĂȘte-toi, arrĂȘte-toiâââ ! cria-t-elle d'une voix aigĂŒe. - C'est partiâââ ! Je tirai d'un coup sec sur le manche, forçant l'appareil Ă ralentir. L'avion n'allait pas rĂ©ussir Ă s'arrĂȘter au bout de cette piste de 2.050 mĂštres couverte de pluie Comme l'avait dit MutĂŽ. Mais, je pouvais le faire. J'avais choisi cette Ăźle artificielle pour une raisonâââ Il se rapprochait. Le pilier. Le pilier de l'Ă©olienneâââ !! ''Baaaaaaaang''âââ !! Une des ailes de l'avion percuta le pilier, forçant l'avion Ă tourner sur lui-mĂȘme. Dans le cockpit, nous fĂ»mes secouĂ©s comme des vĂȘtements dans une machine Ă laverâââ ... - ... Geuh... AĂŻe... ... L'odeur... des gardĂ©nias. Ah, c'est vrai. C'Ă©tait le parfum d'Aria. Tout mon corps me faisait mal. J'ouvris les yeux. Ă travers un hublot, je vis le Rainbow Bridge. L'avion du vol ANA600âââ s'Ă©tait immobilisĂ©. Ăa avait Ă©tĂ© juste, mais nous Ă©tions saufs. Mais... Pourquoi n'arrivais-je pas Ă bouger ? Je m'y attendais un peu... J'Ă©tais toujours assis sur le siĂšge du copilote. Aria Ă©tait allongĂ©e sur moi. Toujours inconsciente, elle reposait sur ma poitrine, les bras autour de moi, son beau visage Ă quelques centimĂštres du mien. Comme la derniĂšre fois, elle m'enlaçait. Je regardai sa poitrine, inquiet... mais tout allait bien. Sa chemise ne s'Ă©tait pas relevĂ©e. Au moins, elle n'allait pas essayer de me tuer. Au moment oĂč cette pensĂ©e me traversait l'esprit, je vis que sa jupe s'Ă©tait totalement retournĂ©eâââ - ...! Je dĂ©tournai les yeux le plus vite possible. Puis, je concentrai mon regard sur un point vers le haut et, le plus lentement possible, afin qu'elle ne se rende compte de rienâââ Je remis doucement sa jupe en place. Ăa devrait aller comme ça. J'avais dĂ©jĂ frĂŽlĂ© la mort Ă cause de son ''haut''. Je n'allais quand mĂȘme pas laisser son ''bas'' faire de mĂȘme. âââN'est-ce pas ? <references /> <noinclude> {| border="1" cellpadding="5" cellspacing="0" style="margin: 1em 1em 1em 0; background: #f9f9f9; border: 1px #aaaaaa solid; padding: 0.2em; border-collapse: collapse;" |- | Aller Ă la [[Hidan no Aria - Français|Page Principale]] | Retour au [[Hidan no Aria:Tome1 Chapitre4|Chapitre 4]] | Continuer vers le [[Hidan no Aria:Tome1 Chapitre6|Chapitre 6]] |- |} </noinclude>
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