Difference between revisions of "Utsuro no Hako:Tome 1 10876th time"

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J'ai vu le cadavre d'Aya Otonashi.
 
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Revision as of 16:41, 12 February 2014

Nous sommes le 2 Mars. Nous sommes supposés être le '2 Mars' aujourd'hui.

Pourquoi est-ce que je confirme la date d'aujourd'hui ?

…Probablement parce que le ciel est nuageux, malgré le fait que l'on soit en Mars. C'est sûrement ça. Le ciel me rend mélancolique; plus tôt, le ciel bleu a été caché par les nuages.

Bon sang, je me demande quand le ciel va se décider à s'éclairer.

Je suis dans ma classe avant le début des cours, regardant par la fenêtre, les bras croisés et ne pensant à rien d'important.

J'imagine que ces pensées viennent du fait que je ne me sente pas très bien. Non, ce n'est pas que je ne me sens pas bien. Je me sens comme toujours. Je me sens juste… mal à l'aise. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'ai comme l'impression d'être soudainement le seul sans ombre. C'est ce sentiment que 'quelque chose ne va pas'. C'est ce genre d'inconfort.

…Bizarre. Je ne trouve aucune raison à tout ça. Rien d'inhabituel n'est arrivé hier, j'ai mangé mon petit-déjeuner ce matin, j'ai écouté le nouvel album de mon chanteur préféré dans le train, et j'ai eu l'habituelle 'chance moyenne' à l'émission de divination que j'ai regardé.

Je décide de ne pas faire plus de mal à mon cerveau, et prend un Umaibō [1] dans mon sac.La saveur de l'Umaibō d'aujourd'hui est le porc. J'en prend un peu. Hum, peu importe combien j'en mange, je ne suis jamais fatigué de cette saveur.

"Encore un Umaibō—? Tu ne t'en lasse pas, hein ? Si tu continue de manger des Umaibōs tout le temps, ton sang va finir par en prendre la couleur, tu sais ?"

"…euh, et c'est quelle couleur ça ?"

"Qui sait !"

La fille qui plaisante est ma camarade de classe, Kokone Kirino. Ses cheveux brun, quelque part entre le long et le presque long, son liés en une queue de cheval ornant le haut de sa tête. Kokone change de coupe tout le temps, mais on dirait qu'elle aime sa coupe actuelle. Enfin, c'est ce que je pense— j'ai le sentiment qu'elle s'est attachée à ce style depuis un moment.

Kokone se saisit de la place à côté de la mienne et commence à se maquiller à l'aide de son mirroir bleu. C'est un outil que moi, en tant que garçon, ne connait pas très bien.Si seulement elle pouvait mettre autant d'effort dans tout ce qu'elle fait, et non pas seulement dans son maquillage.

"Maintenant que j'y pense, tu utilise beaucoup de bleu, non ?"

"Ah oui, j'aime le bleu... Aah, au fait, Kazu-kun! Il y a quelque chose de différent à propos de moi aujourd'hui ? Il y a quelque chose ?" Kokone me demande-t'elle, avec des yeux pleins d'étoiles.

"Hm…?"

Comment pourrais-je le savoir ? Il n'y a aucune chance que je puisse répondre à ça subitement.

"Je vais te donner un indice ! Mon principal point de charme a changé !!"

"Hein?"

J'ai instinctivement regardé sa poitrine.

"Whoah, eh! Pourquoi tout de suite les seins?!"

Eh bien, parce que tu fanfaronne tout le temps sur le fait que tu sois passée dans le D, donc j'étais sur…

"Ce sont évidemment mes yeux, mon point de charme ! Et de toute façon, les seins ne prennent pas du volume d'un coup ! Ou c'est ce que tu aurais aimé ?! Pervers ! Obsédé des seins !"

"…Désolé."

Il n'y a pas moyen que je devine son point de charme auto-déclaré, mais je vais juste m'excuser pour le moment.

"…Alors?"

Kokone me fixe avec des yeux pleins d'attente. Je dois avouer que ses yeux sont plutôt large. Je me sens un peu timide après m'en être rendu compte.

"…Je pense que ton visage est le même que d'habitude… ?" Dis-je, sans vraiment la regarder.

"Eh? Quoi? Tu dis que mon visage est aussi mignon que d'habitude ?"

"Non, je n'ai pas dis ça."

"Dis-le !"

Je me sens légèrement forcé.

"A vrai dire, j'utilise du mascara aujourd'hui. Comment tu trouve ça ? Comment tu trouve ça ?"

Je ne vois aucune différence. Je ne peux pas faire de distinction entre son look d'hier et d'aujourd'hui.

"……non, pas moyen que je juge quelque chose comme ça," lui dis-je avec grande honnêteté— en ratant son test au passage.

"'Quelque chose comme ça'…tu dis?!"

Elle m'a frappé.

"Ow…"

"Tss! Quel gars ennuyeux!" me dit-elle avec une forte voix, mais… Aah, elle doit être légèrement en colère. Kokone fait semblant de me cracher dessus puis s'en va montrer son maquillage à d'autres camarades de classe.

"Haa…"

Maintenant je suis fatigué. Kokone peut être amusante, mais je ne peux pas comprendre son tempérament

"Vous avez fini votre querelle amoureuse ?"

La première chose que je vois après m'être retourné est un trio de piercing sur une oreille droite. Il n'y a qu'une personne avec de telles piercings.

"…Daiya. C'était pas une querelle amoureuse. Comment as-tu pu arrivé à cette conclusion ?"

Mon ami Daiya Oomine ricane à mon objection. Ouais, Arrogant comme toujours. Enfin, je suppose que qu'il serait étrange qu'une personne comme lui s'abaisse au niveau de ceux qui nous ignorent. Après tout, il a choisi de porter de tels accessoires malgré l'interdiction imposée par les règles de l'école, et va même jusqu'à le montrer en publique.

"Mais tu n'as vraiment pas remarqué le mascara ? Même moi, j'ai remarqué la différence. Et pourtant, cette fille ne m'intéresse pas."

"…Sérieusement ?"

Ils sont voisins et amis d'enfance depuis le jardin d'enfant. Le fait qu'il ne soit pas intéressé par elle est sans aucun doute un mensonge. Ceci dit, ne pas repérer quelque chose que même Daiya a remarqué peut être un petit problème. Après tout, il est complétement désintéressé par les autres et ne semble même pas les regarder.

"…Mais, tu sais."

J'ai l'impression qu'elle a aussi appliquée du mascara hier.

"Je vois, j'ai compris, Kazu. Donc tu as dis à la gourde 'Tu ne m'intéresse pas.' Je suis d'accord avec toi. Je vais prendre les mêmes positions que toi, mais je vais être plus direct."

"Espèce de délégué malveillant ! Je peux clairement t'entendre !"

Daiya ignore la fille à l'ouïe fine et continue.

"Kazu, arrêtons de parler de cette fille sans importance— tu savais qu'un élève transféré arrive aujourd'hui ?"

"Un élève transféré ?"

Je vais encore confirmer— on est le '2 Mars' aujourd'hui. Pourquoi un élève serait transféré si près de la fin d'année ?

"Un élève transféré ?! Vraiment ?!"

Comme on pouvait s'y attendre, Kokone nous a entendu parler.

"Kiri. Je ne suis pas en train de te parler. Ne viens pas fourrer ton nez la-dedans. Oh, et ne t'approche pas de moi ! Ce visage désespérément faux n'est pas bon pour ma santé mentale."

"Qu-Quoi—?! Tu peux parler, Daiya! Tu devrais commencer par t'occuper de ta personnalité malhonnête le plus rapidement possible. Peut-être qu'on devrait te mettre la tête à l'envers 24 heures pour qu'un peu de sang atteigne ton cerveau ! Peut-être seras-tu enfin capable de dire quelque chose d'intelligent après ça."

Dans l'objectif d'interrompre ces échanges de politesse, j'élève un peu ma voix pour retourner au sujet initial.

"Un élève transféré, pas vrai? Je pense avoir entendu quelque chose à ce propos."

Daiya ferme sa bouche et me regarde fixement.

"…Qui t'en a parlé ?" me demande-t'il avec un regard sérieux.

"Hum ? Pourquoi tu veux savoir ?"

"Ne répond pas à ma question avec une autre question."

"Euuh…qui étais-ce déjà ? C'était pas toi ?"

"Impossible. Je viens de l'entendre en entrant dans la salle du personnel. Tu ne devrais avoir eu aucune opportunité de le savoir."

"Vraiment ?"

"Ce genre de rumeur se propage partout, et souvent immédiatement. Mais apparemment, même la bavarde Kiri, ne le savait pas."

Daiya a probablement raison, si on considère la réaction de Kiri. Et pas seulement elle; aucun première année ne semblait le savoir.

"C'est pourquoi j'ai conclu que cette information était tenue secrète jusqu'à aujourd'hui, le jour du transfert. Mais si c'est le cas, comment l'as-tu su ?"

"…Hein?"

Je me le demande.

"Enfin bref. Mais tu ne trouve pas ça étrange Kazu ? Pourquoi quelqu'un serait transféré à ce moment de l'année ? Il y a surement des circonstances spéciales. Par exemple, qu'il s'agisse d'un enfant à problème expulsé de tout un tas d'autres écoles ? Si c'est le cas, ça expliquerait qu'on nous l'ai caché."

"Daiya, ce n'est pas bon de spéculer sur les élèves transférés comme ça; c'est juste un préjudice de ta part. Je veux dire, cet élève est déjà suspect, même sans ton 'aide'. Et puis, tout le monde écoute en cachette ce que l'on dit."

Les autres élèves, qui écoutaient effectivement notre conversation, ont un petit sourire aux lèvres.

"Ah ? Pourquoi je devrais m'en occuper ?"

Uwaa…

Au moment ou je laisse échapper un soupir à son attitude désinvolte, la sonnerie retentit. Mes camarades sont tous retournés à leur place.

Kokone, assise près de la fenêtre, l'ouvre et s'y penche. On dirait qu'elle veut voir l'élève tranféré le plus tôt possible.

"Ooh!"

Tien— on dirait qu'elle a repérée quelqu'un qui semble être l'élève transféré. Après avoir échappée ce petit "Ooh," Kokone se pose sur sa chaise avec une expression de glace, et ce malgré sa joie d'il y a quelques instants, juste avant qu'elle ne regarde par la fenêtre.

Je me demande ce qui ne va pas.

Kokone sourit et murmure ' c'est incroyable ! ' Tout le monde veut probablement savoir ce qu'il se passe, mais notre professeur vient d'entrer dans la classe. La silhouette d'une fille peut être vu derrière la vitre de la porte de la classe. Ce doit être l'élève transféré. Après avoir jeté un œil sur classe, le professeur réalise que tout le monde se demande qui est cette personne derrière la porte, et l'appelle pour la faire entrer.

La silhouette derrière la porte bouge.

Et alors— je l'ai vu.


En un instant—

Le paysage a changé d'un coup, comme si j'avais été poussé d'une falaise.

D'abord, j'ai entendu un son. Le son d'une scène qui se déchire. Avec force, violemment, une image après l'autre est plantée dans mon cerveau. Encore et encore, des morceaux d'une scène similaire apparaissent. Je sens que ma conscience est sur le point d'exploser, mais est en même temps retenue sur place, comme dans une boîte en métal. Déjà vu. Déjà vu.

"Je suis Aya Otonashi." J'ai entendu.

"Je suis Aya Otonashi." J'ai entendu.

"Je suis Aya Otonashi." Ça suffit, je t'ai entendu !

Je rejette toute cette masse d'informations qui tente de percer ma conscience. Je veux dire, il n'y a aucun moyen que tout ça s'emboîte. Mon cerveau surchargerait. Je ne peux pas traiter toutes ces informations.

"Ah…"

Quelle,

Quelle chose incompréhensible— suis-je…?

Je réalise que mes pensées deviennent un véritable pêle-mêle, et force mon cerveau à s’arrêter de penser— puis je reviens à moi.

Hein ? A quoi je pensais déjà ?

Ayant oublié ce à quoi je pensais, je fais face à l'avant de la classe et la regarde à nouveau. Je regarde l'élève transféré, Aya Otonashi, dont je ne connais pas encore le nom.

"Aya Otonashi."

L'élève transférée murmure son nom a voix basse, comme si elle se fichait de savoir si l'on peut la comprendre ou non.

Aya Otonashi descend de la plateforme.

Son introduction que l'on ne peut même pas qualifier de "simple" a généré un flot de bavardage en classe.

Elle ne prête aucune attention a ses nouveaux camarades de classe et se met à marcher.

Dans ma direction.

Me fixant directement.

Elle s’assoit naturellement à la place à coté de la mienne, comme si cette place avait été préparée pour elle depuis le début.

Otonashi-san fronce les sourcils suspicieusement tandis que je la regarde en silence.

…Je pense que je devrais dire quelque chose.

"……Euh, enchanté de te rencontrer."

Ses sourcils froncés ne changent pas cependant.

"C'est tout ?"

"Hein… ?"

"Je t'ai demandé si c'était tout."

Il y avait quelque chose d'autre à dire ? Même si tu me le dis, je ne vois vraiment pas quoi. Après tout, c'est la première fois qu'on se rencontre.

Mais l'atmosphère me force à dire quelque chose.

"……Euh, ton uniforme. C'est celui de ton ancienne école ?"

Otonashi-san ne réagis pas à mes paroles frénétiques et continue simplement de me regarder.

"…Euh, alors ?"

Voyant ma confusion, Otonashi-san laisse échapper un soupire puis se met à sourire. Son sourire semble montrer l'étonnement d'un enfant.

"Je vais te dire un truc bien, Hoshino. "

…Hein ? Je ne t'ai même pas encore dis mon nom.

Mais cette pensé n'est rien. Otonashi-san a ensuite dit quelque chose qui m'a immobilisé sur ma chaise pour au moins 5 secondes.

"Kasumi Mogi porte une culotte bleu aujourd'hui. "



La tenue de base de Kasumi Mogi en sport est son uniforme régulier plutôt que ses habits de gym.

Aujourd'hui, elle regarde encore les garçons qui jouent au foot. Elle porte son uniforme comme d'habitude, tout en restant inexpressive.

Les jambes blanche dépassant de la jupe de Mogi-san sont si mince, on dirait qu'elles pourraient céder à tout moment.

Et, pour une certaine raison, ma tête repose sur ses genoux.

Ah, oui. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il se passe. Pendant que je ressent certainement une sensation de bonheur pur, je ne peux pas vraiment en profiter puisque j'essaye désespérément de stopper mon saignement de nez avec un tissu.

Au passage, je peux maintenant me souvenir de comment j'ai fait pour finir comme ça. A cause des actions d'Otonashi-san, qui m'ont laissé confus, j'ai laissé une balle de foot embrasser mon visage, me faisant saigner du nez. Mogi-san était inquiète pour moi et pour une certaine raison, m'a laissé me reposer sur ses genoux.

Les genoux de Mogi-san ne sont pas doux du tout; pour être honnête, être allongé dessus me fait fait un peu mal à la tête.

Je me demande pourquoi elle s'occupe de moi comme ça. Je relève le visage pour regarder Mogi-san. Son visage inexpressif ne me donne pas de réponse.

Mais je suis heureux.

Vraiment, vraiment heureux.

Le commentaire d'Otonashi-san à propos de 'culotte'.

Bien sur que ça m'a surpris, et pas seulement en raison de sa soudaineté et l'absence de contexte. Ce que je veux dire, c'est que Otonashi-san a dit 'Je vais te dire un truc bien.' Concrètement, elle a déclarée que cette information à propos de 'Kasumi Mogi' était 'un truc bien' pour moi.

Je n'ai même pas dis à Kokone ou Daiya au sujet de mon béguin pour Kasumi Mogi. Il n'y a donc aucun moyen que Otonashi-san, que je rencontre pour la première fois aujourd'hui, soit au courant de ça. Néanmoins, elle l'a bien dit.

"…Dis-moi, Mogi-san."

"Oui ?"

Mogi-san répond tranquillement. Sa voix est comme celle d'un petit oiseau, donc les plumes s'harmonise très bien avec son petit corps et son apparence délicate.

"Aujourd'hui, hum, est-ce que Otonashi-san t'a parlée ?"

"…L'élève transférée ? …Non. "

"Vous deux n'êtes en aucun cas des connaissances, pas vrai ?"

Mogi-san hoche la tête.

"T'as t-elle fait quelque chose de suspect ?"

Elle réfléchie pendant un moment puis secoue la tête. Ses cheveux légèrement ondulés se balancent.

"Pourquoi me demande tu tout ça... ?" me demande t-elle en inclinant sa tête.

"Ah, non …si rien n'est arrivé, c'est bien."

Je détourne mes yeux pour fixer le terrain. Otonashi-san reste seule au centre du terrain de l'école, ne montrant aucun intérêt pour la balle ou les filles qui courent après. Quand la balle vient rouler près d'elle, elle donne un faible coup de pied dedans pour la renvoyer.…Euh, elle ne vient pas de tirer volontairement sur une fille de l'autre équipe ?

"Mmhh."

J'ai peut être trop pensé à ce qu'elle a dit, pensant que Otonashi-san a remarquée mes sentiments pour Mogi-san.

Otonashi-san a eu pas mal d’impacts à cause de son apparence et son attitude. Ouais, j'ai simplement trop lu dans son commentaire parce qu'il a été fait si brusquement par une personne dont la présence est remarquable. C'est une logique à laquelle tout le monde peut croire.

Et pourtant—pourquoi je ne peux pas le croire?

Otonashi-san me fixe pendant un moment, ne regardant nul part ailleurs.

Me regardant droit dans les yeux, elle lève le coin de sa bouche. Bien que le cours de sport ne soit encore terminé, elle commence à marcher dans ma direction.

Avant même de le savoir, je me suis levé. J'ai abandonné le privilège de dormir sur les genoux de Mogi-san, ce qui est censé être la source de mon plus grand bonheur . Mon corps tout entier frémit. Ce n'est pas une hyperbole, je frisonne vraiment de la tête aux pieds.

Mogi-san, qui semble avoir aussi remarquée Otonashi-san , se crispe et se lève.

Avec un sourire audacieux, Otonashi-san me pointe du doigt ... non, elle pointe Mogi-san.

Juste après.

Il y a eu un coup de vent-un coup de vent complètement imprévisible. Un coup de vent que personne ne pourrait avoir anticipé.

Ce coup de vent soudain a levé la jupe de Mogi-san.

"~~~!!"

Mogi-san a immédiatement baissée sa jupe,mais seulement à l'avant. Je suis derrière elle. Juste après le coup de vent, Mogi-san se retourne et me regarde. Elle est toujours aussi inexpressive, mais ses joues semblent un peu rouge.

Elle forme à voix basse les mots " est-ce que tu l'as vue ? ". En fait, elle a peut-être parlé fort, mais je n'ai pas entendu sa voix. Je secoue la tête frénétiquement. Je crois que cette réaction frénétique indique que j'ai bien vu sa culotte. Mais Mogi-san ne répond pas et baisse les yeux.

A ce moment-la, Otonashi-san est debout juste à coté de moi.

J'ai alors un aperçu de son expression actuelle.

"Aah—"

Je réalise pourquoi je tremble autant— J'ai compris l'expression d'Otonashi-san. Elle reflète un sentiment qui n'a jamais été dirigé vers moi jusqu'à aujourd'hui.

—De l'hostilité.

Pourquoi ? Pourquoi fait-elle preuve d'hostilité envers quelqu'un comme moi ?

Otonashi-san relève le coin de sa bouche et fronce les sourcils. Alors que je suis encore tremblant, comme paralysé, elle place sa main sur mon épaule et approche ses lèvres de mon oreille.

"Elle était bleu, n'est-ce pas ?"

Otonashi-san sait tout. Mon affection pour Mogi-san, qu'un vent imprévisible allait exposer sa culotte, elle savait tout.

La déclaration de Otonashi-san ce matin n'était pas une blague. C'était une— menace insinuant qu'elle me connait parfaitement, qu'elle connait ma façon de penser, qu'elle peut me contrôler.

"Hoshino, tu devrais t'en rappeler maintenant, non ?"

Otonashi-san m'observe pendant que je suis pétrifié. Nous restons comme ça pendant un petit moment, mais pendant que je suis silencieux, elle laisse échapper un soupire et baisse les yeux au sol.

Elle murmure sa plainte: "Alors c'est inutile, alors que je suis allée si loin… Je vois, tu es même un niveau plus terne aujourd'hui."

"Si tu as oublié, rappelle-t'en maintenant. Mon nom est 'Maria.'"

…'Maria'? No, euh… tu es 'Aya Otonashi', pas vrai ?

"…C-C'est ton pseudonyme ou quelque chose du genre ?"

"Tais-toi."

Elle me menace du regard, sans même chercher à cacher son irritation.

"Eh bien. Tu ne conteste pas du tout, donc je vais agir à ma guise," me dit Otonashi-san en me tournant le dos.

"Ah, attend…"

Je l'ai arrêté instinctivement. Elle se retourne, apparemment stressée. Je ne peux pas m'empêcher de grimacer à la vue de son froncement de sourcils.

Je ne suis pas sur. Mais à juger par son l'attitude d'Otanashi-san, peut-être—

"Se pourrait-il que l'on se soit déjà rencontré avant ?"

En entendant ces mots, Otonashi-san soulève le coin de sa bouche.

"Oui, nous étions amants dans notre vie précédente. Oh mon bien-aimé Hathaway, comme ton état actuel est misérable ! Tu n'était pas tel poltron lorsque tu m'as sauvé, moi, princesse des terres ennemie."

"………Euh, quoi ?"

Je ne sais plus quoi dire. Otonashi-san semble satisfaite de mon état de confusion. Pour la première fois aujourd'hui, elle affiche ce qui semble être un sourire sincère.

"Je rigole."


Le jour suivant.

J'ai vu le cadavre d'Aya Otonashi.


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  1. Umaibō (うまい棒) ou "bâton délicieux» est un petit casse-croûte de maïs soufflé cylindrique que l'on trouve souvent dans le sac des étudiants japonais