Difference between revisions of "Chrome Shelled Regios:Tome 1 Chapitre 3"

From Baka-Tsuki
Jump to navigation Jump to search
m
Line 9: Line 9:
   
 
''Du jour où j’ai abandonné ma Lame Céleste, je suis redevenu une personne quelconque. Mais c’est difficile de repartir de zéro. Des fois, je trouve que mon ancienne vie était facile et au plus profond de moi j’espère la retrouver.
 
''Du jour où j’ai abandonné ma Lame Céleste, je suis redevenu une personne quelconque. Mais c’est difficile de repartir de zéro. Des fois, je trouve que mon ancienne vie était facile et au plus profond de moi j’espère la retrouver.
''C’est embarassant. Ni le Maître, ni Sa Majesté ne le permettront. Moi non plus. Abandonner la Voie du Katana était ma façon de leur montrer ma gratitude.
+
''C’est embarrassant. Ni le Maître, ni Sa Majesté ne le permettront. Moi non plus. Abandonner la Voie du Katana était ma façon de leur montrer ma gratitude.
 
''Etre pardonné en y renonçant était mon plus grand… Eh ! Qu’est ce que je raconte ? Désolé, oublie tout ça.
 
''Etre pardonné en y renonçant était mon plus grand… Eh ! Qu’est ce que je raconte ? Désolé, oublie tout ça.
   
Line 16: Line 16:
 
''Je n’enverrai pas cette lettre, elle ne vaut pas la peine d’être lue.
 
''Je n’enverrai pas cette lettre, elle ne vaut pas la peine d’être lue.
   
  +
<center><span style="font-size: 300%;">◇</span></center>
   
 
« Tu vas bien ? » demanda Mifi.
 
« Tu vas bien ? » demanda Mifi.

Revision as of 23:44, 7 May 2014

Chapitre 3 : Entraînement

Enfin je me suis installé. Comment vas-tu là-bas ? C’est frustrant que les Cités ne puissent maintenir le contact que par courrier. Ce serait bien si l’on pouvait simplement s’appeler, mais comment faire tenir une ligne entre les Cités. Et même si c’était faisable, elles trébucheraient sur les câbles.

Franchement, je suis fatigué. Je me suis habitué au nettoyage de la Machinerie bien que ça me pose encore des problèmes. J’imagine que je m’habituerai aussi, tôt au tard, à ces horaires irréguliers. Pour l’instant, je dois tenir le coup.

Au niveau de l’école, ça peut aller. Mais comme je n’ai jamais vraiment fait travailler mon cerveau, je n’espère pas grand-chose pour mes notes. Je regrette de ne pas t’avoir écoutée et étudié plus sérieusement. Tu dois être en train de bien te moquer en ce moment. C’est le jeu et je ne peux qu’accepter ton rire. Je le regrette vraiment.

Du jour où j’ai abandonné ma Lame Céleste, je suis redevenu une personne quelconque. Mais c’est difficile de repartir de zéro. Des fois, je trouve que mon ancienne vie était facile et au plus profond de moi j’espère la retrouver. C’est embarrassant. Ni le Maître, ni Sa Majesté ne le permettront. Moi non plus. Abandonner la Voie du Katana était ma façon de leur montrer ma gratitude. Etre pardonné en y renonçant était mon plus grand… Eh ! Qu’est ce que je raconte ? Désolé, oublie tout ça.

Ce ne sont que des excuses. Tout. Je me sens vraiment inutile.

Je n’enverrai pas cette lettre, elle ne vaut pas la peine d’être lue.

« Tu vas bien ? » demanda Mifi.

C'était la pause déjeuner dans la salle de classe et Layfon était affalé sur la table. Il n'avait même plus la force d'aller acheter un sandwich.

Mifi vida la brique de lait et, sans bouger d'un pouce, la jeta. Elle traversa les airs, éclaboussant au passage Meishen, et tomba comme aspirée par la poubelle.

« Mifi,c'est sale ! » protesta la victime.

Mifi l'ignora. Tout en s'essuyant avec son mouchoir, Meishen observait aussi le garçon.

« … Vraiment, ça va bien ? »

« Oui, oui. Ça va »

Layfon, lui même, n'en était pas convaincu et cela se sentait dans ses paroles. La veille, il avait vu les valises sous les yeux de son reflet dans le miroir. Il était un peu abattu.

« Avec ta tête, c'est pas facile à croire »

Naruki venait de revenir avec deux sacs en papier. Elle en déposait un devant lui.

« Tiens. Comme je ne sais ce que tu aimes, j'ai pris au hasard. »

« Désolé du dérangement. Merci. »

« Pas de problème. Par contre, tu n'oublieras pas de me rembourser, hein ? »

Elle souriait tout en ramassant l'argent de Layfon. Elle regarda à sa ceinture et y vit une Dite suspendue au harnais.

« Alors, c'est quoi ? Le boulot à la Machinerie ou bien 'ça' » demanda-t-elle en désignant l'arme.

« Hum. Le travail, ça va. Étonnamment. »

Layfon se redressa lentement, sortit le sandwich du sac et en prit une bouchée. Il était sec et c'était plutôt désagréable. Il planta une paille dans une brique de lait prise dans le même sachet. Mifi l'imita.

« Donc c'est l'entraînement. C'est dur ? »

Les trois jeunes filles s'assirent autour de lui. Il souriait avec amertume et aspira une gorgée pour s'humecter la bouche.