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Saito saisit le bras de Montmorency, enleva sa main de sa bouche et cria : "Alors ne nous mets pas dans une situation pareille ! Fais quelque chose pour aider Louise !" |
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+ | Montmorency, Saito et Guiche se creusaient la tête dans la chambre de Montmorency. Montmorency leur expliquait d'une façon arrogante qu'elle avait fait un philtre d'amour afin d'empêcher Guiche de la tromper. Elle l'avait mis dans le verre de Guiche pour le lui faire boire, mais ensuite, Saito et Louise avaient fait irruption dans la chambre. Ce n'était pas dur pour Saito d'imaginer ce qu'il s'était passé après cela. N'étant pas au courant de tout cela, Louise l'avait bu entièrement. Saito cria : "Qu'as-tu fait ?!" |
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+ | "... Sinon, elle ne serait pas tombée amoureuse de moi, pas vrai ?" |
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+ | Guiche, qui était resté silencieux jusque là, serra la main de Montmorency qui rougit. |
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+ | "Montmorency, tu te souciais tant de moi..." |
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+ | "Hah ! Tu penses que j'ai fait ça pour toi ? Je n'aurais pas perdu mon temps à faire ça. C'était simplement déplaisant pour moi que tu me trompes dans mon dos !" |
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+ | Le rouge sur les joues de Montmorency fut rapidement remplacé par un air arrogant. Comme on pouvait s'y attendre, l'orgueil des nobles de Tristain est vraiment très important. Très auto-suffisants et arrogants. |
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+ | "Ne t'inquiète pas, je ne te tromperai pas. Je suis ton servant pour toujours !" |
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+ | Guiche étreignit Montmorency. Puis, lui tenant la joue, il essaya de l'embrasser. Surprise, Montmorency ferma les yeux. |
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+ | "Arrêtez ça." |
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+ | Saito les sépara. |
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+ | "Tu comptais me faire boire une telle chose ?" |
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+ | Guiche devint pâle. |
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+ | "C'est trop long ! Trouve immédiatement une solution ! Allez !" |
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+ | D'un mouvement brusque, Saito rapprocha son visage de celui de Montmorency. |
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+ | "D'accord ! Mais ça va prendre du temps pour préparer l'antidote !" |
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+ | "Alors dépêche-toi de le faire ! Tout de suite ! Fais-le immédiatement !" |
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+ | "Toutefois, pour faire l'antidote, un médicament très cher est nécessaire et j'ai fini celui que je possédais pour faire le philtre d'amour. C'est très cher, je ne peux pas le faire pour le moment." |
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+ | "Oui, l'argent sera difficile à obtenir. Je n'exagère pas." |
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+ | "Pas d'argent ? Vous êtes des nobles !" |
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+ | Quand Saito cria, Guiche et Montmorency se regardèrent. |
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+ | "Bien que nous soyons des nobles, nous sommes aussi étudiants." |
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+ | "Ce sont les membres plus âgés de la famille qui possèdent les territoires et l'argent." |
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+ | "Alors demandez à vos parents de vous envoyer de l'argent.", leur dit Saito. |
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+ | Ensuite, Guiche leva l'auriculaire et commença à parler. |
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+ | "Écoute. Il y a deux types de nobles dans ce monde. Le premier type est celui qui possède l'argent, et l'autre celui qui ne le possède pas. Par exemple, de Montmorency. Sa famille n'arrive pas à réclamer de terres, et la gestion de son territoire est horrible." |
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+ | Montmorency intervint. |
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+ | "Ou comme la maison de Gramont, la famille de Guiche, qui pour l'honneur a fait la guerre et dépensé tout son argent..." |
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+ | "Quoi qu'il en soit, il y a des nobles sans argent. En fait, je n'exagère pas, la moitié des nobles de ce monde ont au mieux juste assez d'argent pour maintenir leur résidence et le territoire autour. Toutefois, un roturier comme toi ne peut pas comprendre à quel point il est difficile de maintenir l'honneur et l'orgueil de la noblesse." |
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+ | ''Ces deux-là...'' Saito commença à chercher quelque chose à contre-coeur dans les poches de sa parka et de son jean. |
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+ | Puis, il sortit les pièces d'or reçues d'Henrietta auparavant. Il transportait la moitié de la somme sur lui et l'autre moitié était dans la chambre de Louise. |
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+ | "Ça suffira ?" |
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+ | Il les éparpilla sur la table. |
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+ | "Ouah ! Pourquoi as-tu autant d'argent, toi ?!" |
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+ | En voyant la quantité d'or éparpillée sur la table, Montmorency en perdit le souffle. |
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+ | "Incroyable ! Et il y a même des pièces de 500 Écus !" |
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+ | "Ne me demandez pas d'où elles viennent. Achetez juste ce médicament hors de prix avec cet argent avant demain." |
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+ | Montmorency acquiesça à contre-coeur. |
Revision as of 14:59, 4 September 2009
Chapitre 5 : La Puissance d'un Philtre d'Amour
Quand Saito se réveilla le matin, Louise dormait à ses côtés. La nuit précédente, quand Louise, dont les yeux étaient gonflés de larmes, avait été fatiguée, il l'avait emmenée dans sa chambre et elle s'était endormie immédiatement. "Kuukuu", avec un visage innocent, elle respirait dans son sommeil. Qu'est-ce qui a bien pu la faire changer comme ça, hier ? À un moment, elle était prête à tuer, et à celui d'après, elle éclate en sanglots : "Pourquoi tu ne me regardes pas ?!" Quoi ? Quoi ?, se demandait Saito.
Elle commença à se réveiller. Brusquement, Louise se leva et, remarquant Saito, se mordit la lèvre. Puis, d'une petite voix, elle murmura : "Bonjour.".
"B-Bonjour", répondit Saito.
Ensuite, Louise rougit. Louise rougissait toujours avec un air énervé sur le visage, mais c'était différent, cette fois. Levant les yeux vers Saito, elle remua les lèvres et dit quelque chose avec hésitation.
"Q-Quoi ?"
"Pardonne-moi."
Louise ouvrit la bouche et se lamenta : "Pardonne-moi, pardonne-moi, pardonne-moi. Pardonne-moi ?"
Louise était vraiment étrange. Elle le regardait avec des yeux de chien battu, et pourtant, elle ne l'avait encore jamais regardé de cette façon. Louise le regardait toujours de haut ou avec un air menaçant, il n'était pas habitué à être regardé autrement.
"Sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ?"
Inquiet, il l'attrapa par l'épaule. Seulement vêtue de sonb négligé, Louise pencha la tête et posa la joue sur sa main. Il ressentit une soudaine douleur. En plus, du côté gauche. Une douleur très vive. Rapidement, il était totalement submergé par un pouvoir destructeur. Son corps tremblait violemment et son coeur battait à tout va. Ah, Louise a cet air-là... Elle n'est quand même pas amoureuse de moi, hein ?!
"J'ai fait..."
"Hein ?"
"... un rêve, hier."
Un rêve ?
"Q-Quel rêve ?"
"Un rêve sur Saito."
"U-Un rêve à propos de quoi ?"
"Saito était cruel dans mon rêve. Bien que je le grondais méchamment, il parlait quand même avec d'autres filles."
"Gab", Louise mordit la main de Saito.
Cependant, ce n'était pas douloureux. Louise mordait très gentiment. Ensuite, elle leva les yeux vers le visage de Saito.
"Tout de même, c'était hier. N'achète pas de cadeau pour d'autres filles, ne regarde pas les autres filles . Tu as ta maîtresse, pas vrai ?"
Saito avala sa salive en regardant Louise. Il n'avait jamais remarqué qu'elle était autant amoureuse de lui...
Mais qu'est-ce qui a bien pu faire autant changer l'attitude de Louise; C'est comme si elle était devenue une personne complètement différente. Louise, qui me détestait jusqu'à maintenant, ne peut pas devenir aussi douce juste comme ça. Au départ, elle était en colère, et maintenant, elle machaît gentiment sa main avec un air renfrogné.
Elle ne l'aurait pas mordu comme ça. Elle l'aurait frappé.
Louise ne flirterait jamais de cette façon...
Bien que Saito ait au départ pensé que Louise était peut-être amoureuse, la dernière lueur d'espoir quitta son esprit.
"Écoute-moi."
"D-D'accord."
"Répond-moi honnêtement. Q-Qui aimes-tu le plus au monde ?"
Louise enfouit son visage dans la poitrine de Saito et murmura d'une voix larmoyante. Saito avait la tête qui tournait et répondit de façon incohérente.
"M-Maîtresse. Oui."
"Tu mens."
Ce n'était pas un mensonge. Quand elle était près de lui, seule Louise pouvait faire battre son coeur aussi fort. Cependant, Louise aujourd'hui...
"Vraiment ?"
"Oui..."
Ensuite, Louise se leva et, "tototo", courut de l'autre côté du lit.
Après avoir pris quelque chose dans la cachette secrète dans le mur derrière le lit, elle courut vers Saito avec.
"N. N, nh."
Puis, elle le tendit à Saito.
"Qu'est-ce que...?"
"Prends-le."
Elle lui tendit l'objet complexe fait de laine. Quoi qu'il en soit, ça n'avait pas l'air mettable. Saito le reçut et pencha la tête, en essayant de comprendre le but de cet objet. Se pourrait-il que ce soit quelque chose à "porter" ? Non, impossible. Il n'avait aucune idée de sur quelle partie du corps ça pourrait aller.
Louise continua de regarder Saito silencieusement... avec des yeux moites de larmes. Aah, il ne pouvait rien faire si elle le regardait comme ça. Elle avait l'air d'attendre quelque chose. Pourtant, il ne pouvait pas répondre aux attentes de Louise, vu qu'il ne savait pas ce qu'elles étaient. Toutefois, il devait faire quelque chose !
Qu'est-ce que c'est que ça ?!, pensa Saito. Réfléchis ! Oui, en regardant bien, ça ressemble à une méduse en peluche. Ça pourrait aussi être une de ces espèce de la Faune de Burgess, qui dominait les fonds marins autrefois. Bien que ça ressemble à un animal mystérieux, comme Louise me l'a donné, ça doit avoir une autre utilité. Ah ! Réfléchis !
Saito, perdant progressivement son sang froid, grilla un fusible.
"Génial ! Ouah ! C'est fantastique ! Une forme de méduse ! Il n'y a rien de mieux !"
Le visage de Louise s'allongea.
"C'est différent... Ce n'est pas ça... C'est un pull."
Le pull avec une forme d'alien était différent ce à quoi on aurait pu s'attendre. Il dépassait aisément l'imagination de Saito.
En panique, Saito essaya de l'enfiler. Mais comment le porter ? D'une manière ou d'une autre, il trouva une entrée et passa la tête à l'intérieur. Cependant, son bras ne ressortit pas et sa tête resta à moitié coincée. Étant bloqué dans une position inconfortable, Saito ne bougea pas.
Puis, Saito étreignit fermement Saito et le poussa sur le lit.
"L-Louise..."
Comme son bras était emprisonné à l'intérieur du pull, il ne pouvait pas bouger.
"Ne bouge pas", pria Louise. Quoi ? Je ne bouge déjà pas. Mais c'est parce que je n'arrive pas à sortir mon bras de ce pull.
"Je ne peux pas.", répondit il doucement, en toute honnêteté.
Louise étreignit Saito fermement, comme une fille le ferait avec sa peluche préférée.
"Euh, tu ne dois pas aller en cours ?"
"C'est bon. Je vais sécher les cours, de toute façon."
Muhaa ! Plus il y pensait, plus ça avait l'air suspect. Normalement, cette sérieuse de Louise ne sécherait pas les cours pour un motif aussi léger.
"Toute la journée. Parce que, quand je te laisse seul, tu flirtes avec les autres filles. Je déteste ça."
On aurait dit qu'elle voulait s'approprier Saito de cette façon. Pourtant, pour que cette orgueilleuse de Louise dise de telles choses...
Même si c'était ce qu'elle ressentait, elle ne l'aurait jamais dit à voix haute.
"Dis quelque chose.", murmura doucement Louise.
Saito, quel est le problème avec Louise ?, se demandait-il en s'inquiétant de ce qui avait faire en sorte que Louise parle aussi doucement et tendrement.
Dans l'après-midi, Louise s'endormit enfin. La jeune fille ronflait légèrement dans un sommeil profond.
Ensuite, Saito se glissa sans bruit hors de la chambre et se dirigea vers la salle à manger pour aller chercher un peu de nourriture. Il allait aussi prendre la part de Louise.
Siesta, qui préparait déjà le repas dans la cuisine, sourit gentiment quand il eut terminé de lui expliquer la situation.
"Tu es populaire."
"Non, c'est différent. Louise n'est pas elle-même. Elle agit bizarrement. On n'y peut rien, et maintenant, je dois aller chercher un peu de nourriture...", expliqua Saito, inquiet, pendant que Siesta lui écrasait le pied, sans se départir de son sourire.
"C'est génial."
"S-Siesta ?"
Elle avait l'air vraiment en colère. Son sourire forcé ne faisait qu'amplifier sa colère froide.
"Heeeeh. Une noble aussi orgueilleuse que Miss Vallière serait soudainement devenue collante avec Saito-san ? Qu'est-ce qui aurait bien pu la faire changer d'avis ? Je suis inquiète."
Toujours souriante, Siesta mit plus de force pour écraser le pied de Saito. Saito cria.
"C-C'est vrai ! Elle a soudainement commencé à agir bizarrement !"
"Vraiment ?"
"Oui... C'est comme si elle était devenue une personne totalement différente."
En entendant cela, Siesta commença à réfléchir avec une expression sérieuse.
"Ça me rappelle avoir entendu parler de potions qui peuvent changer l'esprit des gens de cette façon..."
"Des potions magiques ?"
"En effet. Toutefois, comme je suis ne suis pas une mage, je n'ai pas très bien compris... Mais, Miss Vallière ne boirait pas une telle chose..."
Saito se souvint de la nuit précédente. L'attitude de Louise avait changé du tout au tout après être entrée dans la chambre de Montmorency... alors qu'il se cachait sous le lit.
À ce moment, l'attitude de Louise avait soudainement changé... Qu'avait donc fait Louise ?
Ah !
Ça me rappelle qu'elle avait dit : "Fuah ! J'ai soif à force de courir partout !" et elle avait bu cul-sec le vin rouge sur la table !
Ça ? Se pourrait-il que ce soit ça ? Saito commença à avoir des doutes à propos du vin rouge dans la chambre de Montmorency.
Saito attendit que Montmorency sorte de la salle à manger et lui attrapa le bras. Guiche, qui marchait à côté d'elle, hurla.
"Hé ! Que fais-tu à ma Montmorency ?!"
Cependant, le visage de Montmorency devint soudainement blanc au lieu de se plaindre. Quoi ?! Alors qu'il avait attrapé le bras d'une noble de cette façon ! Il semblerait que Montmorency, qui était encore plus arrogante que Louise, ne voulait pas faire trop de bruit. Autrement dit, elle avait une dette envers Saito pour une certaine raison, qui avait sûrement un rapport avec le changement soudain de Louise.
"Dis, Monmon."
Saito fixa Montmorency du regard.
"Q-Quoi...?"
Elle détourna maladroitement les yeux. Elle n'était pas en colère d'avoir été appelée Monmon. Ça devenait de plus en plus suspect.
"Qu'as-tu fait boire à Louise ?"
"Hein ?", Guiche avait un air suspicieux.
"Montmorency a donné quelque chose à Louise ?"
"Hé, Guiche. Tu as vu la façon dont Louise a changé, pas vrai ? À un moment, elle était en colère, et à celui d'après, elle pausait gentiment les mains sur moi. Même quelqu'un d'aussi simplet que toi devrait avoir des doutes."
Guiche réfléchit en croisant les bras. Cela prit du temps, car il était aussi lent que d'habitude. Ensuite, Guiche, qui avec de grands efforts s'était souvenu des évènements de la nuit précédente, acquiesça.
"Tu as raison. Il est impossible que Louise devienne aussi douce si soudainement. N'est-ce pas ?"
"C'est vrai, Monmon ! Louise est devenue étrange après avoir bu le vin dans ta chambre !"
"C'est le vin que j'ai apporté ! Il n'a rien de suspect !"
Après avoir dit cela, Guiche remarqua le comportement inhabituel de Montmorency. Elle se mordait les lèvres et des gouttes de sueurs froides apparaissaient sur son front.
"Montmorency ! Ce vin était vraiment..."
"Elle l'a bu sans ma permission !", cria Montmorency, incapable de supporter cela plus longtemps.
"Ce n'est pas le problème ! C'est de ta faute !", dit-elle en montrant du doigt Guiche, écrasant son nez avec son doigt. Avec la colère ayant changé de côté, Guiche et Saito regardaient bouches-bées Montmorency.
"C'est parce que tu n'arrêtes pas de flirter avec les autres filles !"
"Toi ! Qu'as-tu mis dans le vin ?!"
Saito comprit. Montmorency voulait que Guiche boive quelque chose mis dans le vin.
Toutefois, Louise, qui s'était précipitée dans sla chambre, l'a bu à sa place.
Pendant un moment, Guiche et Saito se tinrent tous les deux là embarrassés puis se résignèrent. Ensuite, Montmorency dit d'une voix calme : "... Philtre d'Amour."
"Philtre d'Amour !", crièrent Guiche et Saito. Montmorency plaça ses mains sur leur bouche en panique.
"Idiots ! Pas si fort ! ... C'est interdit."
Saito saisit le bras de Montmorency, enleva sa main de sa bouche et cria : "Alors ne nous mets pas dans une situation pareille ! Fais quelque chose pour aider Louise !"
Montmorency, Saito et Guiche se creusaient la tête dans la chambre de Montmorency. Montmorency leur expliquait d'une façon arrogante qu'elle avait fait un philtre d'amour afin d'empêcher Guiche de la tromper. Elle l'avait mis dans le verre de Guiche pour le lui faire boire, mais ensuite, Saito et Louise avaient fait irruption dans la chambre. Ce n'était pas dur pour Saito d'imaginer ce qu'il s'était passé après cela. N'étant pas au courant de tout cela, Louise l'avait bu entièrement. Saito cria : "Qu'as-tu fait ?!"
"... Sinon, elle ne serait pas tombée amoureuse de moi, pas vrai ?"
Guiche, qui était resté silencieux jusque là, serra la main de Montmorency qui rougit.
"Montmorency, tu te souciais tant de moi..."
"Hah ! Tu penses que j'ai fait ça pour toi ? Je n'aurais pas perdu mon temps à faire ça. C'était simplement déplaisant pour moi que tu me trompes dans mon dos !"
Le rouge sur les joues de Montmorency fut rapidement remplacé par un air arrogant. Comme on pouvait s'y attendre, l'orgueil des nobles de Tristain est vraiment très important. Très auto-suffisants et arrogants.
"Ne t'inquiète pas, je ne te tromperai pas. Je suis ton servant pour toujours !"
Guiche étreignit Montmorency. Puis, lui tenant la joue, il essaya de l'embrasser. Surprise, Montmorency ferma les yeux.
"Arrêtez ça."
Saito les sépara.
"Que fais-tu, idiot ?!"
"Peu importe. Aidez d'abord Louise !"
"Elle guérira tôt ou tard."
"Et c'est quand ce 'tôt ou tard' ?"
Montmorency avait l'air dubitative.
"La physiologie varie selon les personnes, ça peut prendre un mois ou peut-être un an..."
"Tu comptais me faire boire une telle chose ?"
Guiche devint pâle.
"C'est trop long ! Trouve immédiatement une solution ! Allez !"
D'un mouvement brusque, Saito rapprocha son visage de celui de Montmorency.
"D'accord ! Mais ça va prendre du temps pour préparer l'antidote !"
"Alors dépêche-toi de le faire ! Tout de suite ! Fais-le immédiatement !"
"Toutefois, pour faire l'antidote, un médicament très cher est nécessaire et j'ai fini celui que je possédais pour faire le philtre d'amour. C'est très cher, je ne peux pas le faire pour le moment."
"Oui, l'argent sera difficile à obtenir. Je n'exagère pas."
"Pas d'argent ? Vous êtes des nobles !"
Quand Saito cria, Guiche et Montmorency se regardèrent.
"Bien que nous soyons des nobles, nous sommes aussi étudiants."
"Ce sont les membres plus âgés de la famille qui possèdent les territoires et l'argent."
"Alors demandez à vos parents de vous envoyer de l'argent.", leur dit Saito.
Ensuite, Guiche leva l'auriculaire et commença à parler.
"Écoute. Il y a deux types de nobles dans ce monde. Le premier type est celui qui possède l'argent, et l'autre celui qui ne le possède pas. Par exemple, de Montmorency. Sa famille n'arrive pas à réclamer de terres, et la gestion de son territoire est horrible."
Montmorency intervint.
"Ou comme la maison de Gramont, la famille de Guiche, qui pour l'honneur a fait la guerre et dépensé tout son argent..."
"Quoi qu'il en soit, il y a des nobles sans argent. En fait, je n'exagère pas, la moitié des nobles de ce monde ont au mieux juste assez d'argent pour maintenir leur résidence et le territoire autour. Toutefois, un roturier comme toi ne peut pas comprendre à quel point il est difficile de maintenir l'honneur et l'orgueil de la noblesse."
Ces deux-là... Saito commença à chercher quelque chose à contre-coeur dans les poches de sa parka et de son jean.
Puis, il sortit les pièces d'or reçues d'Henrietta auparavant. Il transportait la moitié de la somme sur lui et l'autre moitié était dans la chambre de Louise.
"Ça suffira ?"
Il les éparpilla sur la table.
"Ouah ! Pourquoi as-tu autant d'argent, toi ?!"
En voyant la quantité d'or éparpillée sur la table, Montmorency en perdit le souffle.
"Incroyable ! Et il y a même des pièces de 500 Écus !"
"Ne me demandez pas d'où elles viennent. Achetez juste ce médicament hors de prix avec cet argent avant demain."
Montmorency acquiesça à contre-coeur.