Hyôka:Tome 1 Chapitre 7

From Baka-Tsuki
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7 - La Vérité sur le Club de Littérature Classique

Status: Incomplete

En cours (~13%)

Le soir, après un débat interminable, je pédalai tranquillement au milieu des champs inondés par l’orange du crépuscule, m’efforçant d’écouter la douce voix de Satoshi.

« Pour être honnête, je suis plutôt surpris, Hôtarô. Effectivement, je suis surpris par ce que tu as dit tout à l’heure. Si tu as raison, alors notre Festival Kanya doit son existence aux dépends de la vie lycéenne de quelqu’un. Mais ce qui me surprend le plus, c’est que tu aies deviné tout cela. »

« Tu doutes de mes capacités ? »

J’avais répliqué en plaisantant, mais pour une fois Satoshi ne sourit pas quand il répondit : « Tu n’as résolu que des devinettes depuis ton entrée au lycée Kami. Pendant notre première rencontre avec Chitanda-san, ou l’affaire du livre populaire que personne ne lit, comme celle du président du Club du Journal du Mur. »

« Ce n’est arrivé que par hasard. »

« Pourtant les résultats montrent que ce n’est pas important. Mais le problème est : Pourquoi quelqu’un comme toi, qui trouve pénible de résoudre des énigmes, finit par les résoudre ? La réponse est simple quand on y pense. Tu le fais pour Chitanda-san. »

Je tournai la tête, et me demandai si c’était le cas.

« Le faire pour Chitanda » n’était pas vraiment exact ; je pense que je l’accepterais mieux comme « C’est la faute de Chitanda ». Je me souviens de Satoshi dire quelque chose d’aussi pertinent auparavant, que je ne passerais à l’action que si on me le demande. Bien qu’elle ne me l’a pas demandé directement, j’ai finit par faire quelque chose de pénible pour elle, mais…

« Aujourd’hui était différent. »

Oui, aujourd’hui était différent.

« Tu peux être doué pour attirer l’attention sur toi, tu sais ? Aujourd’hui, la résolution de l’énigme devait être partagée équitablement parmi nous quatre. Tu aurais pu choisir de t’enfuir en disant que tu n’y comprenais rien, et personne n’aurait dit quoi que ce soit. Alors pourquoi as-tu cherché la réponse par toi-même en prétextant aller aux toilettes ? »

Le soleil continuait de se coucher, et je pouvais sentir la brise du vent. Je détournai mes yeux de Satoshi et regardai devant moi.

« Ce n’était pas parce que tu le faisait pour Chitanda-san ? »

La question de Satoshi était plutôt légitime. En temps normal, je ne me serais pas donné la peine de résoudre ce casse-tête. Je suppose que j’ai été extrêmement actif aujourd’hui.

Oui… ça doit être cela.

Pourquoi ai-je agit comme je l’ai fait ? Je crois en comprendre plus ou moins la raison, et cela n’a pratiquement rien à voir avec Chitanda. Pourtant, comprendre quelque chose moi-même était différent de le faire comprendre à quelqu’un d’autre. Sans affiner mes connaissances et mon vocabulaire, j’étais incapable de transmettre mes pensées aux autres, même pas à un télépathe comme Satoshi.

Ou plutôt, je pense que c’est parce que je connais Satoshi depuis si longtemps que lui expliquer devient difficile. Puisque mes actions et mes motivations aujourd’hui était loin de mon modus operandi habituel.

Toutefois, je n’avais aucune obligation de me justifier. J’aurais pu lui dire que cela ne le concernait pas. Pourtant j’eus envie de lui répondre, comme d’organiser mes pensées pour mon propre bien. Alors après un long silence, je lui répondis en prenant soin de bien choisir mes mots.

« … J’imagine que je suis juste fatigué d’avoir une vie grise. »

« ? »

« Depuis que j’ai rencontré Chitanda, mes niveaux d’efficacité énergétique son tombés au plus bas. Elle prépare une anthologie en tant que présidente du club, passe ses examens en tant qu’étudiante et recherche son passé en tant qu’être humains. C’est trop fatigant pour moi. Ibara et toi êtes pareils, à dépenser du temps à toutes sortes d’efforts inutiles. »

« Eh bien… je suppose. »

« Mais tu sais, parfois je pense que l’herbe est plus verte de l’autre côté de la clôture. » Je m’arrêtai de parler, en réalisant que j’aurais pu le formuler d’une meilleure manière. Toutefois, je ne pu penser à rien de mieux, alors je repris : « Quand je vous regarde, je n’arrive pas à me calmer. Je voudrais rester calme, mais je ne trouve rien d’intéressant à ça. »

« … »

« Alors au minimum, je voulais, comment dire, résoudre l’énigme. Je voulais goûter à votre mode de vie. »

Je me tus après cela. Entre le son des pédales et la brise, Satoshi ne dit rien. Satoshi était bavard d’habitude, mais il y avait des occasions où il pouvait ne rien dire, et j’en fus plutôt soucieux, puisque j’espérais une réponse. Je trouverais une excuse plus tard, je ne pouvais plus supporter ce silence.

« Alors, dis quelque chose. »

Je pouvais sentir Satoshi sourire même sans le voir quand il finit par parler.

« Je pense… »

« Hmm ? »

« Je pense que tu es en fait jaloux de ceux qui ont une vie rose. »

Je répondis sans réfléchir : « Peut-être. »