Utsuro no Hako:Tome 2 30 Avril

From Baka-Tsuki
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30 Avril

30 Avril (Jeudi) 00:00


Le deuxième jour commence.


30 Avril (Jeudi)


Pause déjeuner.

Si je baille actuellement, c'est peut-être à cause de cet appel mystérieux que j'ai reçu à 6 heures du matin.


"Je vais t'emmenner un panier repas aujourd'hui."


L'appel s'était terminé avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit. Qu'est-ce-que ça voulait dire?

C'est le dernier jour d'Avril et donc bientôt la Golden Week -ce qui veut dire que des jours de vacances consécutives arrivent aussi. Je sors dans le couloir et attends Otonashi-san comme je le fais d'habitude. On déjeune ensemble tous les jours à la cafétéria, mais elle ne m'avait encore jamais préparé mon repas.


"Kazu-kun! Haru vient de me mettre au parfum! Tu as un évènement panier-repas-avec-Maria?!"


Ça devient bruyant. A côté de Kokone, qui vient de passer près de moi, se trouve un Haruaki souriant.


"... Haruaki, ne t'avais-je pas demandé de rester silencieux pour m'épargner des problèmes?"

"Tu l'as fait! Mais je suis libre d'obéir ou non!"


Quel terrible ami.


"Kazu-kun, c'est quoi cette histoire?! Détails, s'il-te-plaît!"

"... Hé bien, pour une raison inconnue, j'ai soudainement reçu un appel ce mat-" "Un appel matinal?! T'es un romantique hein!"


S'il-te-plaît, laisse-moi finir.


"Un réveil par un appel..."


Ce murmure me fait brusquement retourner. ... Ugh, une autre personne agaçante est là.


"Ah Rikorin. Quoi d'neuf."

"Bonjour..."


La petite fille avec les cheveux courts qui s'est adressée bizarrement à Kokone s'appelle Riko Asami, étudiante de première année. C'est une camarade de classe d'Otonashi-san et aussi une membre de son fan club qui s'est formé après la cérémonie de la rentrée. Elles arrivent ensemble en général, mais il semblerait qu'elle soit partie devant aujourd'hui. Ce n'est peut-être que mon imagination, mais sa voix et son visage me semblent plus lugubres que d'habitude.

Ladite Asami-san me regarde d'un air absent.


"... Hum?"


Ou serait-elle énervée à cause de moi?


"Tu vas recevoir un panier-repas de Maria-san ou un truc du genre, hein? J'en ai entendu parler."

"Ou-Oui, il semblerait."


Asami-san ne me répond rien en retour et continue de me fixer.


"....Si seulement les batteries de ton portable explosaient... Si seulement tu utilisais ces batteries suspicieuses et bon marché qu'on obtient dans certains pays... explosez, batteries, explosez...!"


Ses malédictions me donnent la chair de poule.


"M-Mais pourquoi Kazu-kun plutôt qu'un autre, hm?" Interrompt Kokone avec un sourire, essayant de faire baisser la tension dans l'air. "A cause de ça, Kazu-kun a reçu pleins de regards noirs des garçons récemment, non? J'ai entendu dire qu'il était premier dans le classement 'J'aimerai le tuer en faisant croire que c'était un accident!'"

"Qu'est-ce-que c'est que ce stupide classement... Qui a osé dire ça...?"

"Moi."


Haruaki lève la main.


"Bien entendu, j'ai procédé à un vote! Je ne supporte pas vous voir agir comme des tourtereaux avec Maria-chan!!"


J'en suis presque tombé à la renverse.

J'étais sûr qu'Haruaki l'avait fait en voulant rire, mais il était certain que le regard de quelques uns était devenu effrayant ces derniers jours. Je ne pensais pas qu'Otonashi-san en était la seule cause, pourtant...


"Mh? Pourquoi tu me regardes?"

"......Ce n'est rien."


J'aurai parié qu'elle n'était pas au courant qu'être aussi proche avec elle était une des raisons...

Kokone penche simplement sa tête sur le côté. Contrairement à la période de mars, qui a presque duré une éternité, elle portait désormais une queue-de-cheval sur le côté. Une "queue-de-cheval latérale", je suppose?


"Dis, Dis, je me suis demandée: comment as-tu dressé Otonashi-san?!"

"Voyons, 'dresser' n'est pas vraiment le bon mot..."

"Otonashi-san devrait être habituée à recevoir des avances, tu n'as donc pas utilisé les méthodes classiques, pas vrai? Ah, j'ai compris! Tu lui a fait comprendre que tu étais spécial pour elle, hein?" Dit Kokone l'air triomphant en sortant des hypothèses aléatoires. "Alors... Tu l'as peut-être sauvée d'un pervers qui l'avait attaquée -oh, n'est-ce-pas même très probable?! Le pervers était là du genre "Hé ma belle, la senteur de ta peluche ombilicale doit-être merveilleuse... Ouah! T'aurais pas une croûte par hasard!? Moi, ça ne me dérange pas si tu en as!!" Et pile quand il s'apprêtait à l'attaquer en murmurant ces mots, tu l'a sauvé de ses griffes, pas vrai!?"

"Je n'aurai pas eu le courage d'affronter ce genre de 'véritable' pervers... Mais attend, on ne sort pas ensemble tu sais?"


C'est un fait indéniable. Mais le sourire de Kokone s'élargit.


"Aloooors, comment expliques-tu cet incident à la rentrée,mm? Mm? Mmmm?"

"C-C'est__"


La "Déclaration de Guerre" à la cérémonie d'entrée de l'école. Je sais comment tout le monde l'a interprété. Je n'ai absolument aucune explication à lui donner pour lui faire effacer ce grand sourire.


"C'est juste, tu sais, Otonashi-san est un peu bizarre et__"

"__Je suis bizarre, dis-tu?"


Une vois familière derrière moi. Je me retourne à contrecœur.

Maria Otonashi.

En voyant son visage, mon corps se raidit instantanément. Non, ce n'est pas comme si j'avais des sueurs froides à cause de ses mots accusateurs. Je me raidis simplement parce que j'ai vu son stupéfiant visage sans avoir eu le temps de me préparer.

Je dois encore m'habituer à son caractère inébranlable et son regard étourdissant. Je ne peux m'empêcher de me sentir embarrassé. Je compte jusqu'à trois dans ma tête comme je le fais toujours -ma préparation pour lui parler.

J'ai été avec Otonashi-san pendant toute une durée de vie humaine. J'en suis conscient. Mais je ne 'sens' plus vraiment l'avoir fait désormais.


"Pourquoi es-tu aussi raide? Tu penses que je suis en colère? Je ne le serai pas à cause de ça, n'est-ce-pas?"

"Ou-Oui."


Pendant que je restais déconcerté, Asami-san trotta sans rien dire autour d'Otonashi-san jusqu'à se tenir derrière elle.


"Mh? Qu'y a-t-il Asami?"


Asami ne répond pas et continue simplement à me fixer du regard. Ce fût Haruaki qui prit la parole:


"Elle est un peu étrange aujourd'hui. Peut-être qu'elle est inquiète que Maria lui soit enlevée par Hoshii à cause de cet évènement panier-repas."

"......L'appeler Maria-chan est bien trop familier. Tu devrais utiliser "-sama"." Marmonna encore Asami-san avec sa bouche entre ouverte et ses yeux baissés.

"Peu importe. Allons-y, Kazuki."

"Euh, à la cafétaria?"


Otonashi-san expira un soupir irrité.


"Pourquoi ne comprends-tu pas lorsque je t'ai dit que je te préparais un panier-repas? N'est-ce pas évident que je l'ai fait parce que le situation n'est pas favorable à la cafétaria de l'école?"


Situation non favorable?

On se rencontre tous les jours pendant la pause du midi, afin de discuter des boites ou de 'O'.

M'enfin, ce n'est pas comme s'il y avait des nouveautés tous les jours, et il n'y a presque rien qui ne doit pas être entendu par des étrangers. Ou, plutôt que "presque rien", "rien" puisque Otonashi-san est arrivée à l'école. Par conséquent, la cafétaria n'a jamais été un problème.

Pourtant, y aller aujourd'hui n'était pas possible.


"Alors quelle est la raison de ce panier-repas... Et puis n'y a-t-il pas du pain à la boutique?"


Pendant que je murmurais ces paroles, Otonashi-san a soudainement approché son visage du mien et chuchota à mon oreille.


"...J'ai été gavée de ce pain lors de la "Classe Rejetée". Tu me comprends non?"


Ah, bon... Je comprends que tu ne veuilles pas qu'ils entendent les mots "Classe Rejetée", mais si tu t'approches autant alors qu'il y a Asami-san, elle pourrait penser que nous voulons nous faire remarquer, tu sais?

Je lance un rapide coup d’œil dans sa direction, et comme prévu, son regard semblait bien plus perçant.


"Euh, Maria-san. Puis-je t'accompagner aujourd'hui...?"

"Désolé Asami. Je ne veux manger qu'avec Kazuki aujourd'hui."

"Juste tous les deux..."

"Hé bien, allons-y Kazuki."


Otonashi-san attrape mon bras et commence à partir. Haruaki dit quelque chose du genre "Woahh~~" sans comprendre l'atmosphère.

... Je me demande comment Asami-san se sent après ça?

Alors que je me retournais à cause d'un mauvais pressentiment, je la vis en train de murmurer avec les yeux baissés:


"......Si seulement un cafard femelle au ventre gonflé entrait dans ta bouche, pondais ses œufs dans ton estomac, qui grandiraient jusqu'à te bouffer de l'intérieur...!"


Elle disait encore des choses effrayantes!