Kara no Kyoukai : Chapitre 3 /2

From Baka-Tsuki
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Chapitre 2[edit]

Une nuit à la fin du mois d'août, j'ai décidé de me balader. Il fait un peu froid malgré le fait que l'on soit à la fin de l’été. Le dernier train est déjà parti et la ville est silencieuse. C'est froid, silencieux et vieux, comme une ville morte. Même les passants paraissent froids et anormal comme de vieux daguérotypes. (Lien)

Tout cela me rappelle l'odeur des cadavres, et une lividité qui recouvre toute la ville, aussi inarrêtable et incurable qu'une maladie en phase terminale. Tout, les maisons mal éclairées, les supérettes illuminées ... tout semblait si fragile on aurait dit qu'il ne faudrait qu'un mauvais évènement pour que tout s’écroule.

La lune semble être le seul refuge de la Vie. Et cet endroit n'est pas une exception. Mes yeux qui adorent l'abondance de la mort en toute chose, me font souffrir. C'est écœurant. Je pris une veste noire en cuir et maintenant je la porte sur mon Kimono bleu clair. Les manches du Kimono se sont entassées à l’intérieur de ma veste, et la chaleur réchauffe mon corps. Malgré cela je n'ai pas assez chaud.

Non... Pas exactement. De toute façon, pour moi, il n'a jamais fait froid.

Bien qu'il fasse si tard, si vous pouvez tout de même rencontrer des personnes, qui errent Un homme portant un costar cravate et une mallette descendait la rue en courant, son visage faisant face au sol. Un traînard assit à coté d'un distributeur automatique, en est illuminé. Sa tête nageait dans ce qu'il semble être un mélange d'alcools et de narcotiques. Des sans abris qui traînent devant une supérette ouverte 24h/24, peut être qu'ils cherchent un moyen de la braquer ou ils se rassurent avec les chiffres du loto.

Pour quelle raison sont-ils-la ? C'est la question à laquelle je tente de répondre, en vain. De plus je ne connais même pas la mienne. Je répète juste ce que j'avais l'habitude de faire.

... Il y a deux ans.

A l’époque, j'allais juste finir ma première année de lycée quand en cette nuit pluvieuse j'ai été impliqué dans un accident de la route. J'ai été directement emmené dans un hôpital. Il parait que mes blessures n’étaient pas profondes au contraires elles étaient très superficielles, ce qui me semble bizarre. Mais d'un autre coté, j'ai reçu des dégâts assez sévères au niveau de la tête ce qui a causé mon coma. C'est ce qu'il m'a été dit en tout cas. Je me rappelle très mal du déroulement de cette nuit.

Parce que mes blessures n’étaient pas grave, ce fut facile pour l’hôpital de me maintenir en vie. Statistiquement après 6 mois de coma, les chances de réveil sont vraiment minces mais il y a des cas anormaux comme le mien. Les médecins étaient si surpris de mon réveil il y a deux mois; c’était comme si ils avaient vu un cadavre sortir de sa tombe. Ce qui m'indiquait à quel point ils attendaient mon réveil. Bien que pas aussi surpris qu'eux j'ai moi aussi été étonne.

Ma mémoire m'est devenue étrangère, comme si elle appartenait à une autre personne. Je n'ai pas ce que les gens appellent une amnésie. Je ne sais tout simplement pas si mes souvenirs sont réel, valides. Selon Tōko, la mémoire est composé de quatre étapes, systèmes, que le cerveau utilise en rapport à la mémoire : L’Écriture ; la Sauvegarde ; la Récupération et la Reconnaissance.

"L’Écriture" est le fait de retranscrire ce que l'on voit, en tant qu'information, dans notre cerveau.

"La Sauvegarde" sert à enregistrer et garder cette information.

"La Récupération" sert à faire appelle à l'information enregistrer. En d'autre mot, se souvenir.

"La Reconnaissance" est la pour confirmer que l'information dont on se souvient est la même que ce qu'il s'est vraiment passé.

Si une des quatre étapes ne fonctionne pas alors vous aurez des trouble de la mémoire Évidemment, le trouble ne sera pas le même selon l’étape qui ne fonctionne pas. Cependant, dans mon cas toutes ces étapes fonctionne, bien que je n'arrive pas à "valider" mes souvenirs "La Reconnaissance" fonctionne car je peux identifier ces souvenirs en tant qu’évènement que j'ai expérience. Malgré tout, je n'arrive toujours pas à croire en ces souvenirs. Je n'ai aucun sentiment quant au fait que je sois la même Ryougi Shiki qu'avant. J'ai l'impression que c'est une autre Ryougi Shiki, une autre lycéenne, une autre personne ayant un accident. J'ai vu des documents, je suis Ryougi Shiki. En tout cas, c'est ce que mon cerveau me dit.

Ces deux ans m'ont rendu vide. Cela a détruit tout ce que j’étais. La connexion entre ma personnalité et ma mémoire fut anéanti à cause de ses deux ans ou j'ai vécu comme une coquille, aux frontières du vide. (Kara No Kyoukai)

Ma mémoire est pour moi un reflet d'eau, et j'ignore si je suis le reflet ou la véritable personne. Avec ses souvenirs je sais comment me comporter avec mes parents et mes amis mais je le sais très bien ce n'est qu'un masque. C'est du mimétisme. Comme un nouveau né ne connaissant rien du monde : ne rien savoir et n'avoir aucune expérience. Je n'ai pas l'impression de vivre... Je ne vis pas.

Malgré tout, ses souvenirs m'aident. Je veux dire que j'ai les connaissances d'un être humain ou plutôt les sentiments. Je possède déjà les sentiments qu'ont les gens en faisant quelque chose. Mais ce n'est pas réel, ce n'est pas moi qui l'ai fait. Il en résulte une étrange émotion quand je fais une chose. J'ai l'impression que c'est ma première fois et en même temps j'ai l'impression de l'avoir effectué une centaine de fois. Pas de joie, d'excitation, comme un tour de magie dont vous connaissez le secret.

Et donc je continue à jouer cet étrange rôle. La raison est simple.

Parce que en continuant de faire ça, je pourrais, peut être, ressembler au Moi du passé. Parce que en continuant de faire ça, je pourrais, peut être, connaître la raison pour laquelle j'aime sortir si tard la nuit.

Oui... je pense que vous pouvez dire que je suis tombé amoureuse du Moi d’il y a deux ans.

———

En essayant de trouver des repères, m’aidant à me situer, autour de moi je me suis rendu compte que je m’étais perdu. J’étais allé assez loin, car je suis arrivé au quartier des affaires de la ville. Des buildings de même taille sont présents le long de la rue, ressemblant à des rangées de soldats bien alignés. Ses buildings sont criblés de fenêtre. Et la réflection de la lune ainsi que les ombres des buildings créent un monde d'obscurité ou des monstres rodent.

Et à l'intérieur de ce monde se trouve une ombre plus grande que les autres, ayant une taille telle qu'elle donne l'impression d'atteindre la lune.

La tour Fujo.

Pas de lumière ou de signe de vie. En voyant qu'il était deux heures du matin je ne devrais pas être surprise. La froideur de cette calme nuit était en fin d’été. L'os de mon cou craque de froid. Cela doit être mon imagination.

Alors que je lève ma tête pour regarder la tour, une forme noir est entré dans mon champ de vision presque imperceptible du au manque de lumière. En regardant de plus près, il semble que c'est l'ombre d'un être humain et puis j'ai réalisé que ce n'était pas du tout une ombre. La silhouette d'une femme pouvait être perçu, flottante vers le sommet de la tour. Ce n'est pas une tournure de phrase, elle flottait littéralement.

« Hmmm, je vois, tu es encore la aujourd'hui. » Dis-je.

Je n'aime pas le fait qu'elle soit la haut. Mais je ne peux rien y faire. Et juste après que je l'ai vu elle disparu aussi vite qu'elle était apparu, volant d'une manière telle que l'on aurait cru que la lune était son berceau.