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Seirei Tsukai no Blade Dance:Tome 1 Chapitre 3
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== Chapitre 3 : Ma Camarade de classe est une Princesse == Des pas rĂ©solus rĂ©sonnaient dans le couloir de l'Ă©cole. Kamito, Ă qui l'on avait fourni un uniforme Ă manches longues, suivait la queue de cheval qui se balançait. Sa veste prĂ©parĂ©e par Greyworth avait Ă©tĂ© taillĂ©e sur mesure pour lui. La couleur principale Ă©tait la mĂȘme que celle des autres Ă©tudiantes, blanc pur, mais Ă la place d'une jupe il portait, tel un gentilhomme, un pantalon dont le tissu avait vu son Ă©lĂ©ment sacrĂ© renforcĂ©. ''Chier, la taille est parfaite... Tout s'est passĂ© comme elle l'avait prĂ©vu.'' Kamito maudissait intĂ©rieurement Greyworth. « Les bĂątiments des enseignants et des Ă©tudiants sont reliĂ©s par le couloir du premier Ă©tage. La cafĂ©tĂ©ria se trouve au rez-de-chaussĂ©e. » Celle qui lui prĂ©sentait l'Ă©cole Ă©tait la fille d'un peu plus tĂŽt, Ellis Fahrengart. La directrice avait dĂ» la rappeler alors que Kamito se changeait. Au dĂ©but son visage avait ouvertement montrĂ© son dĂ©plaisir, mais peut-ĂȘtre Ă cause de sa personnalitĂ© sĂ©rieuse, elle ne l'avait pas abandonnĂ© Ă mi-chemin et avait continuĂ© avec son sens du devoir Ă le guider. Le design du bĂątiment Ă©tait absurdement compliquĂ©, pour crĂ©er un environnement confortable pour les esprits on avait adoptĂ© les derniĂšres modes en matiĂšre d'architecture spirituelle. La construction en rĂ©sultant ne montrait que peu de considĂ©ration pour les gens qui y vivaient. Le regard fixĂ© sur la queue de cheval oscillante d'Ellis, il se remĂ©morait la conversation avec Greyworth. A la fin bien qu'il ne soit pas satisfait que ça se soit passĂ© comme la SorciĂšre l'avait prĂ©vu... AprĂšs l'avoir entendu prononcer '''ce nom''', il n'avait plus eu d'autre choix. Ren Ashbell, apparue soudainement trois ans plus tĂŽt, Ă©tait la plus forte des Danseuses... ... Et elle avait pour Esprit-Familier... ... Un Esprit-TĂ©nĂšbres qui se matĂ©rialisait sous la forme d'une jeune fille. « ... » Tout en marchant, son regard se porta sur sa main gauche dans son gant de cuir. ''... Ăa ne peut pas ĂȘtre elle. Parce qu'elle est...'' Kamito secouait la tĂȘte, essayant de le nier rationnellement... Mais se pourrait-il... Des sentiments mitigĂ©s occupaient ses pensĂ©es. ''... Quoiqu'il en soit, je le vĂ©rifierai de mes propres yeux. Pour l'instant, je danserai sur ta musique, Greyworth.'' « HĂ©, toi... » Ellis, qui le prĂ©cĂ©dait, s'arrĂȘta soudainement. Face Ă lui, une main sur la hanche, elle le toisait sĂ©vĂšrement. « Tu Ă©coutes ce que je dis ou pas ? C'est pour ton propre bien que j'explique ces choses. » « Humm, dĂ©solĂ©. Je pensais Ă quelque chose » « Oh... Tu pensais Ă quelque chose. » Pour une certaine raison, elle rougit et marcha rapidement vers lui. « T... Toi, Ă quoi peux-tu penser en regardant mon dos ? » « At-Attend, n'agite pas ton Ă©pĂ©e ici ! » L'assaut avait Ă©tĂ© portĂ© Ă bout portant et Kamito l'Ă©vita rapidement. ''Peut-ĂȘtre que... Cette fille aussi est...'' Il semblait que l'absence de toute immunitĂ© aux hommes fĂ»t un problĂšme partagĂ© par toutes les Ă©tudiantes. Peut-ĂȘtre que la raison pour laquelle elle marchait aussi vite jusqu'alors Ă©tait qu'elle Ă©tait consciente du fait que Kamito Ă©tait un homme. « Ne te mĂ©prend pas ! Je ne t'ai pas acceptĂ©. Je te guide parce que je n'ai pas d'autre choix que d'obĂ©ir aux ordres de Madame la Directrice ! » « Bien, j'ai compris. Mais ne me traite pas non plus en ennemi. A partir d'aujourd'hui, je suis un Ă©lĂšve de cette Ă©cole comme toi. » « Je ne t'accepterai jamais ! Le fait qu'il y ait un homme thĂ©urge tel que toi, en aucune façon je ne peux l'accepter ! » Tournant les talons, elle se remit en marche rapidement. « Franchement, pourquoi la Directrice voudrait qu'un homme soit admis ici... ... Il semblait qu'il fĂ»t vraiment dĂ©testĂ©. ''Bah, on y peut rien. C'est mon destin en tant qu'unique homme dans ce jardin de jeunes filles.'' C'Ă©tait comme si on avait lĂąchĂ© un renard dans un poulailler. Il Ă©tait naturel que ces demoiselles surprotĂ©gĂ©es fussent mĂ©fiantes Ă l'Ă©gard d'un garçon de leur Ăąge. Le kenbu se tenait dans deux mois. Il devait obtenir leur confiance durant cette pĂ©riode de vie scolaire. ''Hum, en parlant de vie...'' Une question lui vint Ă son esprit. « Dis, Ellis. » « Quoi ? » Elle se retournait l'air renfrognĂ©. Il pensait qu'elle se serait Ă©nervĂ©e aprĂšs lui pour l'avoir appelĂ©e si familiĂšrement par son prĂ©nom, mais visiblement ce n'Ă©tait pas le cas. « OĂč vais-je vivre Ă partir d'aujourd'hui ? » Il n'y avait pas de dortoir pour garçons dans l'Ă©cole, et il Ă©tait impensable qu'on lui donne une chambre dans celui des filles. Est-ce que cela signifiait qu'il devrait faire l'aller-retour entre l'Ă©tablissement et la ville au pied de la montagne ? « Ne t'inquiĂšte pas, l'Ă©cole a prĂ©parĂ© un magnifique pavillon Ă ton intention. Ă grands frais, un budget spĂ©cial a Ă©tĂ© dĂ©diĂ© aux coĂ»ts de construction. » « Quelle façon Ă©trangement sarcastique de parler. » ... De toute façon, cela valait toujours mieux que de de rester sans abri ou aller vivre dans la forĂȘt des esprits. « On peut le voir par la fenĂȘtre, lĂ -bas. » « ... Euh, oĂč ça ? » Parcourant du regard l'immense terrain, il n'y voyait rien qui ressemblait Ă un pavillon. « Regarde bien, lĂ -bas au coin de la place carrĂ©e. » Ellis dĂ©signait du doigt... « C'est... ma maison ? » Un bĂątiment magnifique, dotĂ© d'un large toit. Plus spacieux qu'une rĂ©sidence ordinaire et comptant de nombreuses chambres. De plus il y avait une salle de bain exclusive. Des mangeoires Ă©taient empilĂ©s prĂšs de l'entrĂ©e. « Ce... C'est une Ă©curie ! », s'Ă©criait Kamito avec vĂ©hĂ©mence. « As-tu bien les yeux en face des trous ? Regarde plus attentivement. » « De quoi ? » ''Est ce qu'il y a quelque chose que je ne vois pas ?'' Il ne voyait que l'Ă©curie. Non il n'y avait rien Ă redire, c'Ă©tait bien une Ă©curie. C'est lĂ qu'ils soignaient leurs chevaux pour le moins. ''Mmm ?'' ... Puis il remarqua... Ă cĂŽtĂ© de l'Ă©curie on avait assemblĂ© et dressĂ© des planches, ça ressemblait en effet Ă une cabane. Cahin-caha, des planches de diffĂ©rentes tailles avaient Ă©tĂ© clouĂ©es ensemble. La toiture semblait fragile.Une bourrasque de vent un peu forte emporterait sans mal ce cabanon. « Euh... Peut-ĂȘtre ça ? » « Oui. » Ellis confirmait d'un simple hochement de la tĂȘte. « Il est oĂč, le magnifique pavillon ! On dirait que cela a Ă©tĂ© construit en trois jours ! » « Trois heures. Ne sous-estime pas la puissance de mon Esprit-Familier. » « Tu l'as construite ? Je veux dire, ça n'Ă©tait pas censĂ© avoir Ă©tĂ© bĂąti Ă grands frais ? » « En effet, Ă grands frais. J'ai perdu mon temps Ă cause de toi. Tu as des rĂ©clamations ? » « Plein. C'est du harcĂšlement. » « Il y a un lit convenable, en paille. » « Je suis traitĂ© comme un cheval... » « Oh oh, tu as une bien haute opinion de toi mĂȘme. Il est Ă©vident qu'un cheval est bien plus digne de soin que toi. » Dit-elle clairement, sa queue de cheval reposant sur son Ă©paule. Quelque part, il avait envie de pleurer. « Les toilettes ? Le bain ? » « Tu peux utiliser l'arriĂšre de la cabane comme toilettes. Malheureusement, tu devras partager le bain ? » « Partager... avec les chevaux. » grommela Kamito. « Tu te plains? », Ellis le foudroyait du regard. « Ăcoute, bien que ce soit hautement improbable, mais si dâaventure tu tentais de t'introduire dans les toilettes de l'Ă©cole mon Esprit-Familier te transformerait en champignon sautĂ©. » « Ăa mâa lâair appĂ©tissant. Alors tu aimes vraiment cuisiner ? » « Oui, câest une passion. Un jour un parfait gentilhomme demandera ma main en mariage, aussi je mâentraĂźne beaucoup afin que ma cuisine le satisfasse. » « Vraiment... Si lâoccasion se prĂ©sente, fais-moi goĂ»ter. Je suis un fin gourmet. » « Oui, Ă lâoccasion jâaimerai montrer fiĂšrement mes compĂ©tences culinaires... HĂ© ! Qui penses-tu ĂȘtre pour croire que je ferais une chose pareille pour toi ? » *Zosh* - En un Ă©clair lâĂ©pĂ©e avait surgi, Kamito lâesquiva dâun cheveu. « ... Toi. Oublie la cuisine, ce ne sont pas des mains faites pour le mariage. » Kamito rĂ©pliqua, les yeux mi-clos. « ... » Sans doute un peu embarrassĂ©e, Ellis dĂ©tourna rapidement le regard. « Autre chose, bien que commandant les chevaliers ne penses-tu pas perturber lâordre plus que quiconque ? » « La... La ferme ! Câest parce que tu dis des trucs bizarres ! » Kamito haussa des Ă©paules et se retourna vers le couloir. « Laissons de cĂŽtĂ© la question du dortoir. OĂč est ma classe ? » « La classe Corbeau. OĂč sont rĂ©unis les Ă©lĂšves extraordinairement difficiles, une classa parfaite pour toi. » « Extraordinairement difficiles ? » « Câest exactement ça... Euh, pourquoi as-tu lâair aussi amer ? » « Rien, jâai comme un pressentiment. » La jeune fille Ă la chevelure flamboyante rencontrĂ©e un peu plus tĂŽt dans la forĂȘt lui revenait en tĂȘte. ''SĂ©rieux ? Impossible !'' Il ne parvenait pas Ă se dĂ©barrasser de cette sensation dĂ©rangeante. « Tu es aussi dans la classe Corbeau ? » Demanda-t-il avec hĂ©sitation. Le qualificatif âextraordinairement difficileâ allait comme un gant Ă cette jeune fille. « Comme si... je suis dans une classe supĂ©rieure, la classe Belette » Dans un flash elle avait dĂ©gainĂ© son Ă©pĂ©e mais Kamito, qui sây attendait, esquiva et elle ne coupa que quelques mĂšches. « La... La botte secrĂšte des Farhengart a Ă©tĂ© dĂ©faite. » « ... HĂ© ! Ne me balance pas comme ça tes techniques secrĂštes. » AprĂšs avoir montĂ© lâescalier et parcouru le long couloir, Kamito voyait enfin sa salle de classe. Une grande porte Ă double battant en bois gravĂ©e de la forme abstraite dâun esprit en barrait lâaccĂšs. Pour Ă©viter une trop grande proximitĂ© entre les Ă©lĂšves ainsi limiter les risques de duels ou de dĂ©sordres, les salles de lâĂ©cole Areishia Ă©taient disposĂ©es chacune Ă un Ă©tage. « Toutes les Ă©tudiantes ici sont des jeunes filles de la noblesse. Certaines familles ont des rancĆurs entre elles. Et bien que le rĂšglement interdise les conflits personnels, il y a malgrĂ© tout de frĂ©quents incidents tels que des duels. » Tout en soupirant, Ellis serra fermement son poing. « Nous, Chevaliers Sylphides, protĂ©gerons le calme de cette Ă©cole des perturbateurs. » « Câest toi qui troubles le calme⊠» Allait dire Kamito mais il garda sa bouche fermĂ©e. Alors quâelle parlait, son visage Ă©tait extrĂȘmement sĂ©rieux. Il pensait que câĂ©tait une fille impulsive qui dĂ©gainait son Ă©pĂ©e Ă la moindre occasion, son impression sur elle changeait un peu. Elle a la fiertĂ© dâun chevalier. Il Ă©tait le thĂ©urge mĂąle dont la seule existence allait troubler la sĂ©rĂ©nitĂ© de lâĂ©cole. Du point de vue du commandant des chevaliers, gardiens de la morale publique, elle ne pouvait naturellement pas lâaccepter. Cependant elle avait pu lui faire face et lui parler franchement. ''Un poil bornĂ©e mais au fond dâelle, elle est honorable.'' « ... Hum, quâas-tu Ă me fixer comme ça ? » « Et bien⊠Je suis dĂ©solĂ© de tâavoir taquinĂ© tout Ă lâheure. » « Que... Pourquoi ? Comme ça... » Sa rĂ©action gĂȘnĂ©e Ă©tait dâune certaine façon Ă©trangement mignonne. <center><span style="font-size: 200%;">ÛÛÛÛÛÛÛÛ</span></center> Jetant un Ćil dans la salle de classe, un grand auditorium, il ne vit personne. A cette heure, tout le monde Ă©tait sorti. Peut-ĂȘtre avaient-elles des travaux pratiques sur les terrains dâentraĂźnement Ă lâextĂ©rieur. « A partir de lĂ cela va aller, jâapprendrai le reste de mes camarades de classe. Merci de mâavoir guidĂ©. » « Humpf, pas la peine de me remercier. Si jâavais Ă©chouĂ© Ă tâamener ici, tu aurais pu volontairement tâĂ©garer vers les toilettes plus tard. » « Tu ne me fais vraiment aucune confiance⊠» Kamito poussa un gros soupir Ă cette derniĂšre rĂ©plique caustique dâEllis qui sâĂ©loignait. Au vu de la journĂ©e, jusquâĂ maintenant, gagner la confiance des filles de sa classe nâallait pas ĂȘtre une mince affaire. Tout en marmonnant, il entra dans la salle. A cet instant, un son trancha les airs *Vouh* « Gue... » Un fouet enserrait avec force son cou. Pris par surprise par lâattaque brutale, il avait Ă©tĂ© tirĂ© hors de la salle et jetĂ© au sol dans le couloir. ''QuâŠQuoi !?'' Kof Kof âŠIl regardait autour de lui en toussant. « Kazehaya Kamito ! » La voix familiĂšre dâune jeune fille descendait vers lui. ... HonnĂȘtement, câĂ©tait une voix quâil nâavait pas envie dâentendre. « Tu... Tu... Tu tâes enfuis, bien quâĂ©tant mon Esprit-Familier ! » « Argh ...» « Tu rĂ©sistes ! » « Argll ! » Feignant lâignorance il tentait de siffloter, la chose autour de son cou se resserra. ''Fait chierâŠ'' JetĂ© au sol sur le dos, aux pieds de Claire⊠Une ravissante jeune fille Ă la chevelure flamboyante le toisait du regard, les bras croisĂ©s. Un courant dâair souleva lĂ©gĂšrement la jupe plissĂ©e de son uniforme. « Claire, tu...» Un profond gĂ©missement jaillit de la gorge de Kamito. « De quoi, tu penses pouvoir tâen sortir en nĂ©gociant ? » « Non, mais dâici, je peux apercevoir ta culotte. » « Que ! » Elle rougit et plaqua sa jupe. « PeâŠPeâŠPe... PERVERS ! » Shhh Shh Shh Un brouillard de chaleur Ă©manait du corps de Claire. Non, il sâagissait plutĂŽt dâune vĂ©ritable flamme ardente issue du ZĂ©ro Astral. « Il semblerait que tu dĂ©sires vraiment finir en cendres, Kamito. » « Att... Attends, pas encore ! » Il sentait sa vie vraiment menacĂ©e et secouait vigoureusement la tĂȘte. « Tu es trop jeune pour le noir ! » « ... Heu ! » Elle se figea. Elle devint rouge comme une Ă©crevisse jusquâĂ la pointe des oreilles. « Elle... Elle nâest pas noire. Elle est toujours blanche, le noir est rarement... Quâest-ce que tu me fais dire, idiot ! » Fump⊠Elle avait surchauffĂ©. Sans force, elle sâaffaissait sur le sol. Avoir eu une Ă©ducation de princesse, bien isolĂ©e du monde, Ă©tait son point faible. ... Une thĂ©urge pouvait-elle se permettre dâĂȘtre aussi naĂŻve. « Sniff... Câest la deuxiĂšme fois... Je ne pourrais plus me marier. » A genoux par terre, elle commençait pleurer dâhumeur sombre. ... On dirait quâil avait commis un acte terrible. « Je suis dĂ©solĂ©. Ne pleure pas, hein ? » ... Effrayant. Elle aurait pu carboniser quelquâun avec son seul regard. Elle essuya ses larmes avec les manches de son uniforme, puis serra trĂšs fort son fouet. « Kazehaya Kamito. » « Qu... Quoi ? » « Je... Je suis plutĂŽt magnanime, aussi je te donne une chance de tâexpliquer. » Bien que son ton fĂ»t posĂ©, sa voix tremblait. ... Elle Ă©tait furieuse. « Pourquoi tâes-tu enfui tout Ă lâheure ? » « Câest une question de bon sens que de penser que je mâenfuirai. » Kamito avait rĂ©pondu immĂ©diatement sans rĂ©flĂ©chir. Une rĂ©ponse... quâil regrettait aussitĂŽt prononcĂ©e. « ... Jâai compris. La seule punition pour un esclave en fuite est la mort. » « Att... Attends un peu, calme toi. Dâesprit, je suis devenu esclave ? » « Esclave ! Tu es mon Esprit-Esclave ! » « Une nouvelle sorte dâesprit est nĂ©e. Ne devrions-nous pas prĂ©venir lâAgence de Recherche sur les Esprits ? » De fait, dans nâimporte quelle forĂȘt des esprits du continent de nouvelles sortes dâesprit restaient Ă dĂ©couvrir. « Es... Esclave insolent ! non, Esprit-Esclave nâest-ce pas ? » « Argll, je... Jâabandonne, sĂ©rieux, je vais mourir ! » Le fouet autour de son cou sâĂ©tait fortement resserrĂ© et il se sentait perdre conscience. ''Les chevaliers, quâest-ce quâils font !? On est sur le point de commettre un meurtre dans lâĂ©cole !'' Regardant tout autour, il nây avait pas trace dâĂ©tudiant dans le couloir. « Au fait... » Le visage de Claire sâĂ©tait rapprochĂ©. Elle avait lâair assez contrariĂ©e. « Un peu plus tĂŽt, tu discutais avec Ellis Fahrengart, des Chevaliers-Sylphides, et tu avais lâair de plutĂŽt bien tâentendre avec elle. Tu peux tâexpliquer ? » Kof Kof. « Elle me faisait simplement faire le tour de l'Ă©cole. Comment peux-tu appeler ça « sâentendre bien » ? » « Le tour de l'Ă©cole ? Pourquoi ? » « Parce qu'Ă partir d'aujourd'hui, j'intĂšgre l'Ă©cole. » « Quoi ? Toi... tu intĂšgres cette Ă©cole ? L'Ă©cole Areishia ? » Claire ouvrait grand ses yeaux, regardait Kamito vĂȘtu de son uniforme qu'elle ne remarquait qu'Ă l'instant. « Impossible... Tu es un homme ! » « Certes. Mais tu m'as vu conclure un pacte avec un esprit. » Kamito opinait et lui montrait sa main droite oĂč Ă©tait apposĂ© le sceau spirituel. « Je suis un thĂ©urge mĂąle. C'est pour ça que que Greyworth m'a convoquĂ©. » « ... » Aussi Claire... Perdue dans ses pensĂ©es, elle posa son index sur ses lĂšvres cerise. « Vraiment... un nouvel Ă©lĂšve... » Elle murmurait faiblement quelques mots pour elle-mĂȘme . ''... Si elle reste calme, elle a l'air d'une jolie jeune fille normale.'' C'est ce que pensait Kamito en la regardant de profil. Soudainement elle releva la tĂȘte et se tourna vers lui. « Dis, si tu es lĂ , est ce que par hasard ce serait parce que toi aussi tu dans la classe Corbeau ? « Oui... Est ce que ça veut dire qu'on est dans la mĂȘme classe ? » « Oui, moi aussi, je suis dans cette classe. » Elle parlait d'une voix enjouĂ©e. D'une certaine maniĂšre, elle semblait trĂšs contente. Son sourire aurait pu charmer quiconque ne la connaissant pas. « Puisqu'il en est ainsi, je te laisse une autre chance, Kamito. » « Une chance pourquoi ? » « Un pacte. Cette fois, deviens vraiment mon Esprit-Familier exclusif, Kamito. » « Po... Pourquoi devrais-je faire ça ? » « Peu... C'est Ă©vident. Parce que tu as dĂ©robĂ© l'esprit avec lequel j'aurais dĂ» conclure un pacte. » Bombant sa pitoyable poitrine, elle agitait son index devant ses yeux. ''... Quelle fille ennuyante.'' Kamito Ă©tait vraiment agacĂ©. ParticuliĂšrement pour ĂȘtre traitĂ© comme un voleur, sans une once de gratitude alors qu'il lui avait sauvĂ© la vie. Une demoiselle aussi arrogante mĂ©ritait une punition. « D'accord. Je vais conclure un pacte avec toi. » Kamito opinait ostensiblement du chef . « ... Hein ? Euh. Bien, finalement tu deviens obĂ©issant. » Elle pensait qu'il rĂ©sisterait davantage. Devant cette rĂ©ponse inattendue, elle hochait la tĂȘte, trĂšs surprise. « Dans ce cas ... » Lentement, de la pointe des doigts il lui relevait le menton. « Hein ? Que... Que... Qu'est-ce que tu fais ? » « Ce que je fais ? Un pacte. Un pacte avec un esprit humanoĂŻde de haut niveau... Tu comprends. » « Un... » Le visage de Claire se figea. Un pacte avec un esprit humanoĂŻde de haut niveau. Cela signifiait... « Un pacte scellĂ© par un baiser, n'est-ce pas ? » Kamito avait prononcĂ© ces mots et elle rougit. « Euh... Ă ce point... Je veux dire, tu n'as pas besoin d'aller jusqu'Ă lĂ . » Au bord de la panique, elle secouait vigoureusement la tĂȘte. « MĂȘme... MĂȘme sans cette formalitĂ©, ce n'est pas important... » « Aurais-tu peur ? » « Je... Je... Pas vraiment. Mais... Mais, c'est... » « Alors, ferme les yeux. » Kamito murmurait malicieusement Ă l'oreille de Claire qui se recroquevillait. « Hein ! Attend... Ouah ! » '' ... Elle est complĂštement novice en ces choses.'' Avec une rĂ©action aussi mignonne, il Ă©tait Ă©vident qu'il avait envie de la taquiner. Lentement, il approchait son visage de ses fines lĂšvres cerise. « Euh... DĂ©solĂ©e,je m'excuse... aussi... pardonne-moi. » « Trop tard.... » « Hein..Euh... Aaah ! » Elle abandonna toute rĂ©sistance et ferma les yeux. ''Une jeune fille trĂšs obĂ©issante.'' IntĂ©rieurement, il souriait amĂšrement en se faisant cette rĂ©flexion. C'Ă©tait une revanche prĂ©cise pour avoir Ă©tĂ© malmenĂ© par Claire, mais il n'Ă©tait pas diabolique au point de maltraiter une jeune fille. Il Ă©tait temps de la libĂ©rer. Au moment oĂč il s'apprĂȘtait Ă s'Ă©loigner d'elle... « HĂ©, toi ! » On lui tapait sur l'Ă©paule. Kamito se retournai lentement, timidement. LĂ ... « Qu'est ce que tu fous, lĂ dans cette Ă©cole sacrĂ©e ? » ... Se tenait une femme magnifique, un sourire flottait sur son visage. Elle devait avoir autour de 25 ans,. Elle avait de longs cheveux noirs et portait des lunettes Ă monture noire. Elle portait une veste gris foncĂ© bordĂ©e d'un large ourlet blanc. « Je suis la responsable de la classe Corbeau, Feya Grandol. La directrice m'a parlĂ© de toi, le premier thĂ©urge masculin de l'Ă©cole. » Elle s'Ă©tait prĂ©sentĂ©e avec un sourire qui semblait collĂ© sur son visage. Pourtant ce sourire n'atteignait pas son regard. « Maintenant, enfoirĂ©, tu vas me dire pourquoi tu as fait pleurer notre princesse ? » <center><span style="font-size: 200%;">ÛÛÛÛÛÛÛÛ</span></center> Kamito montait sur l'estrade, provoquant une vague de murmures Ă travers la classe. La rumeur de l'arrivĂ©e d'un homme thĂ©urge semblait s'ĂȘtre dĂ©jĂ rĂ©pandue. Mais comme elles avaient rarement l'occasion de frĂ©quenter des garçons de leur Ăąge, elles ne pouvaient pas lui cacher leur anxiĂ©tĂ© ou leur curiositĂ©. « C'est un garçon thĂ©urge... ? » « Il a le regard vicieux, comme s'il allait tuer quelqu'un avec. » « Il paraĂźt qu'il a dĂ©jĂ violĂ© Claire Rouge. » « Qu...Qu'est que c'est 'violer' ? » « Je... J'en sais rien mais c'est un truc pervers. » « Quand mĂȘme, son allure de rebelle lui donne l'air cool. » « Ne te laisse pas tromper par son apparence. Parce que tous les hommes sont des bĂȘtes lubriques. » « Il paraĂźt qu'il a eu une histoire avec Ellis Fahrengart. » « Hein ! Avec le chef super-sĂ©rieux des chevaliers !? Au fait, c'est quoi 'une histoire' ? » « Je ne sais pas... mais c'est un truc indĂ©cent. » Pssss.... Pssss... Psss ''... Mais de quoi elles parlent ?'' Il soupira tout en parcourant du regard l'amphithéùtre. Il y avait 14 ou 15 Ă©tudiantes, toutes Ă©levĂ©es comme des princesses. La plupart le regardaient avec intĂ©rĂȘt mais quelques unes avaient l'air vraiment effrayĂ©es. ''Bah, ce n'est pas trĂšs surprenant.'' AprĂšs tout, pour tous ceux qui avaient entendu parler d'un thĂ©urge homme, la premiĂšre chose qui venait Ă l'esprit, c'Ă©tait de l'antique Diable qui avait semĂ© la mort et la destruction sur tout le continent... Donc une image dĂ©sastreuse. Dans la salle de classe, transpercĂ© par leurs regards, Kamito n'avait qu'une envie : fuir au plus vite. Parmi ces regards, un particuliĂšrement intense venait de la jeune fille aux cheveux rouges assise au premier rang. Claire, dont le simple regard pouvait carboniser, fixait Kamito. « BrĂ»ler, brĂ»lĂ©, brĂ»lant... » Elle grommelait la conjugaison du verbe. Depuis un peu plus tĂŽt jusqu'Ă maintenant, elle semblait trĂšs en colĂšre... Clairement. Ă cause de cela, il s'en voulait d'avoir Ă©tĂ© un peu trop loin. ''Si je ne m'excuse pas convenablement plus tard...'' « RĂ©duire en cendres, rĂ©duire en cendres, rĂ©duire en cendres... » ''...Je ne suis pas sĂ»r d'ĂȘtre pardonnĂ© mĂȘme avec des excuses.'' « ArrĂȘtez de jacasser. Silence. Vous voulez perdre des points ? » Freya Grandol frappa son bureau avec le cahier d'appel et le silence si fit dans la classe. Elle ne faisait pas un cours pratique mais elle Ă©tait une lectrice spĂ©ciale ainsi qu'un membre de l'Agence de Recherche sur les Esprits qui parcourait les forĂȘts des esprits sur tout le continent lors d'Ă©tudes sur le terrain. « Toi, lĂ , dĂ©pĂȘche-toi de te prĂ©senter. » Les lunettes lui donnaient un air d'intellectuelle mais, dĂšs qu'elle ouvrait la bouche on pouvait voir sa vĂ©ritable personnalitĂ©. Pour le dire gentiment, elle Ă©tait d'un caractĂšre tĂ©mĂ©raire. Mais elle n'avait pas l'air d'ĂȘtre une mauvaise personne. Kamito s'avança et se prĂ©senta rapidement. « Je m'appelle Kazehaya Kamito, j'ai 16 ans et, comme vous le voyez, je suis un homme thĂ©urge... Aussi n'ayez pas peur et faisons en sorte de bien nous entendre. Merci. » C'Ă©tait trop simple mais il n'avait rien de plus Ă dire. Pour ce qui Ă©taient des secrets qu'il ne pouvait dĂ©voiler, il n'en manquait pas. Les rĂ©actions de ses camarades de classe Ă©taient... « Normal... non ? » « Oui, normal. Pas vraiment un Roi DĂ©mon. » ''... Oh ?'' « Mais on dirait que j'ai le coup de foudre. » « Je confirme, cet air distant, ça ne te donne pas envie de le protĂ©ger ? » La classe bruissait Ă nouveau de chuchotements. ''Que... Qu'est ce que cette sensation douce, moelleuse ?'' Kamito Ă©tait perturbĂ© par cette rĂ©action inattendue des jeunes filles. Il pensait ĂȘtre accueilli par des regards froids ou mĂ©prisants mais ce qu'il avait ressenti Ă©tait trĂšs lĂ©ger. Devinant son trouble, Freya Grandol lui murmura Ă l'oreille. « Les jeunes filles d'ici ont une perception trĂšs diffĂ©rente des gens du commun. AprĂšs tout, elles traitent tous les jours avec les voisins les plus troublants pour les humains : les esprits. Aussi, plutĂŽt que te critiquer en tant qu' homme thĂ©urge, elles sont davantage intĂ©ressĂ©es par le garçon de leur Ăąge. ''Vraiment ? C'est ainsi...'' PrĂ©sentĂ©es comme ça, les choses pourraient ĂȘtre un peu plus faciles. « Euh... Kamito, tu... ? » Une des filles levait timidement la main. « Oui. Qu'y a-t-il ? » « Euh, euh, que... quelle est ta nourriture prĂ©fĂ©rĂ©e ? » « Hein ? J'aime tout... Si je devais choisir qu'une chose, les gratins peut-ĂȘtre. » « Normal ! » « TrĂšs commun ! » « Je pensais qu'il dirait nyotaimori » »Trop mignon ! » Bla bla bla ''Qu'est ce que c'est ça ? Nyotaimori ?'' Les unes aprĂšs les autres, les filles submergeaient Kamito de questions. « D'oĂč viens-tu ? » « Quelles sont tes trois tailles ? » « Au bain, qu'est ce que tu laves en premier ? » ⊠''Ho lĂ , mademoiselle, c'est presque sexuel comme question...'' Cependant celle qui avait posĂ© la question Ă©tait rouge jusqu'aux oreilles. « As-tu choisi ton Ă©quipe ? » « Ăquipe ? » « Et bien oui, ton Ă©quipe pour le prochain Kenbu. » « Ha... » Le format retenu pour le festival, qui se tenait deux mois plus tard, Ă©tait des Ă©quipes de cinq combattants. Kamito ne pouvait y participer en solo, il lui fallait recruter d'autres thĂ©urges et former une Ă©quipe. « Pour l'instant, je n'ai pas d'Ă©quipe. Je vais commencer Ă chercher des partenaires aujourd'hui. » Est-ce qu'en deux mois il parviendrait Ă trouver ces personnes ? Il n'en savait rien. « Est-ce vrai que tu as rĂ©ussi Ă dompter l'esprit scellĂ© de l'Ă©pĂ©e que personne n'avait pu maĂźtriser ? » « Hein ? » Il fronça des sourcils de surprise. Il semblait que le rĂ©cit des Ă©vĂ©nements du matin s'Ă©tait dĂ©jĂ rĂ©pandu Ă travers l'Ă©cole. Qui donc avait pu... « Oui ! Et je suis celle qui a domptĂ© celui qui a domptĂ© cet esprit ! » Se levant lentement, Claire bombait fiĂšrement sa poitrine pour ainsi dire inexistante. ExcitĂ©es, les filles s'Ă©criĂšrent Ă l'unisson. « Kamito, quelle genre de relation as-tu avec Claire ? » « MaĂźtre et Esprit-esclave. » « Absurde. Ne rĂ©ponds pas Ă ma place ! » Kamito avait rapidement contrĂ© Claire qui avait rĂ©pondu les mains sur les hanches. « Quel Esprit-esclave effrontĂ©. » « Depuis quand je suis ton Esprit-esclave? » Observant l'Ă©change entre les deux, les Ă©tudiantes Ă©taient de plus en plus Ă©nervĂ©es. La situation Ă©tait sur le point d'Ă©chapper Ă tout contrĂŽle... Bam ! Freya Grandol avait tapĂ© sur son bureau et le calme revint dans la classe. « Oh! Ăa suffit les filles ! Toi, choisis une place et dĂ©pĂȘche-toi de t'installer ! » Elle lui avait offert une issue de secours qu'il s'empressa d'emprunter. Ăvidemment, il souhaitait sâasseoir le plus loin possible de la jeune fille aux cheveux rouges. Il commençait Ă se diriger vers une des places au fond. Huitsch Ă cet instant, une vicieuse laniĂšre de cuir venait de s'enrouler autour de son cou. Argll Retenu ainsi, il avait Ă©tĂ© tirĂ© en arriĂšre. Kof Kof « Qu'est ce que tu fiches ? » « OĂč est ce que tu vas ? Ta place est Ă cĂŽtĂ© de moi. » « Hein !? Qui s'assoirait Ă un endroit aussi dangereux ? Argll ... » Bien qu'Ă©tranglĂ©, Kamito essayait d'avancer. « Hum, tu essaies de me rĂ©sister. Je vais te montrer qui est le chef ! » Scratch Scratch Scratch Il tentait de se libĂ©rer du fouet mais Claire le maniait avec talent et parvenait Ă l'en empĂȘcher. « Ch...i...Ă©... » Il n'arrivait plus Ă respirer. Son cerveau recevait de moins en moins d'oxygĂšre. Woosh Une bourrasque soudaine de vent, et Kamito Ă©tait libĂ©rĂ©. DĂ©sĂ©quilibrĂ©, il trĂ©bucha dans l'escalier. Que s'Ă©tait-il passĂ© ? « Euh !? » Se retournant, il vit devant lui fichĂ©e dans le sol une flĂšche acĂ©rĂ©e. Non pas faite de mĂ©tal, mais d'une glace claire qui Ă©tincelait en rĂ©flĂ©chissant les rayons du soleil. ''...Est-ce une waffe Ă©lĂ©mentale'' ? Comme pour le fouet de flamme de Claire, l'esprit incarnĂ© dans sa forme d'arme. Qui avait ... « Quel spectacle, Claire Rouge ! » Une voix gracieuse Ă©manait du haut de la classe. Kamito s'assit par terre, et leva les yeux vers... Une magnifique jeune fille Ă la chevelure blond platine et au port altier se dressait lĂ , les mains posĂ©es sur les hanches. Une vraie princesse, comme dans un tableau. Sa peau Ă©tait aussi blanche qu'un manteau de neige immaculĂ©e. Ses yeux Ă©taient d'un joli vert Ă©meraude lĂ©gĂšrement lumineux. Un sourire charmant apparut, alors qu'elle toisait calmement Claire. « ... Que... Qu'est ce que tu veux, Rinslet Laurenfrost ?! » Claire grondait d'une voix profonde. Un reflet dangereux flottait dans son regard, elle semblait prĂȘte Ă mordre Ă tout instant. « Abandonne, puisqu'il a dĂ©jĂ dit qu'il voulait s'asseoir Ă cĂŽtĂ© de moi. Humpf. » DĂ©clara-t-elle en se brossant les cheveux. ''Je n'ai rien dit de tel... Quoiqu'il en soit, son aide est la bienvenue.'' Il Ă©tait sur le point de se relever lorsque la princesse descendit gracieusement les escaliers. Elle se pencha vers lui et l'examinait comme pour estimer sa valeur. « Hum, le visage n'est pas si mal. » Rinslet semblait satisfaite et opinait de la tĂȘte puis... « Dis. Toi, veux-tu devenir mon serviteur ? » « Quoi ? » Soudainement, elle avait dit quelque chose de totalement inattendu. « Ne... Ne pose pas tes pattes sur lui comme ça, c'est mon Esprit-esclave ! » Claire avait gravi les marches en courant et saisi le bras de Kamito. « Quand est-ce que je suis devenu ta possession ? » « La ferme ! » Soudain elle tira brusquement sur son bras. Le cĆur de Kamito s'emballa malgrĂ© lui en touchant sa poitrine. Bien qu'elle fĂ»t quasiment inexistante, Claire Ă©tait quand mĂȘme une jeune fille de seize ans. Une sensation raisonnablement Ă©lastique Ă©tait tout ce dont son cĆur avait besoin pour s'affoler. Mais... Boing Sur son autre bras, la sensation Ă©tait d'une tout autre dimension ! « Ah, il ne t'appartient pas, n'est-ce pas ? » Rinslet tenait fermement des deux mains le bras gauche de Kamito. Au contraire des maigres dispositions de Claire, il y a par lĂ une considĂ©rable... sensation d'existence. ''Ho lĂ , ho lĂ ... c'est...'' Assailli des deux cĂŽtĂ©s par une douce sensation, Le visage de Kamito devint soudainement rouge. « La... lĂąche-le, idiote ! » « Qu'est-ce que tu dis, planche Ă pain ! » Les regards des deux jeunes filles lançaient des Ă©clairs. Boing Boing Boing ⊠Bien que la position fĂ»t trĂšs agrĂ©able, il semblait Ă Kamito que son cĆur allait exploser si elles ne le lĂąchaient pas. Ă cet instant ... « Ho lĂ ho lĂ , mademoiselle, ne compliquez pas les choses pour Monsieur le nouveau ! » Du haut de la salle de classe arrivait en courant une jeune fille habillĂ©e en servante. ''...Qu'est-ce que ?! Une servante ?'' Elle Ă©tait vĂȘtue dâune longue jupe ondulante ornĂ©e de dentelles. Sa chevelure noire Ă©tait coupĂ©e en un carrĂ© court et un serre-tĂȘte blanc qui lui allait parfaitement y reposait. Sous tous les angles, elle Ă©tait la servante parfaite. ''... Mais que fait une servante dans lâĂ©cole !?'' Puisquâelle lâavait appelĂ©e « mademoiselle », elle devait ĂȘtre au service de la fille blonde. En tous cas sa personnalitĂ© semblait plus normale. Sans aucun doute, elle intervenait pour interrompre cette dispute insensĂ©e. CâĂ©tait le mince espoir quâembrassait Kamito quand⊠« Mademoizâ⊠Ahhh ! » Elle tombait. La chute au milieu de lâescalier Ă©tait impressionnante. « Carole !? » Rinslet Ă©tait devenue pĂąle. ''... Chier !'' Kamito se dĂ©gagea des deux jeunes filles qui Ă©taient accrochĂ©es Ă ses bras et bondit. « Ahhhh ! » Il saisit comme il put en plein vol le corps de la servante hurlante. Il mit ses bras autour dâelle de façon Ă lui Ă©viter se blesser la tĂȘte et ils dĂ©valĂšrent lâescalier. Les deux jeunes gens emmĂȘlĂ©s finirent par sâarrĂȘter de rouler. « ... Euh, tu nâes pas blessĂ©e... » SâapprĂȘtait Ă dire Kamito quand ses pensĂ©es se figĂšrent. Boing. Deux immenses rondeurs occupaient son champ de vision. Sous son tablier propre et soignĂ© de servante, il y avait des melons plus gros que ceux de Rinslet. « EuhâŠeuh, ... ahh, je suis dĂ©solĂ© ! » Des larmes commençaient Ă apparaĂźtre dans ses yeux. Elle rougit furieusement et bien quâen Ă©tat de panique elle essaya de se relever. « Oh... HĂ©... Mmm ! » Ăa craint... je nâarrive pas Ă respirer. (it) « Iaaaaaaaa ! » A la vue des deux personnes entremĂȘlĂ©es, les jeunes filles de la classe sâĂ©criĂšrent dâexcitation. « PerâŠPervers ! » « Je le savais, câest une bĂȘte lubrique ! » « La rĂ©incarnation du Diable ! » « Non, je suis... mmmm ! » Tentant prĂ©cipitamment de se dĂ©fendre, sa voix Ă©tait Ă©touffĂ©e par les seins bien ronds. Brrr ... Brrr « ... ? » Soudain, un roulement sourd se faisait entendre dâau-dessus. ... ''Un tremblement de terre. Peut-ĂȘtre.'' Il avait un trĂšs, trĂšs mauvais pressentiment. Ălevant les yeux au-delĂ de la vallĂ©e pectorale... LĂ , se dessinait la silhouette de Claire tenant un fouet de flammes ardentes. « Ce... Ce... Cet esprit pervers ! » « Attends. On nây peut rien, regarde bien... » « La... LA FERME ! Je vais te rĂ©duire en cendres ! » ''Pourquoi ça se finit toujours comme ça...'' Alors quâil geignait dĂ©sespĂ©rĂ©ment, le fouet sâabattait sur lui brutalement, sans pitiĂ©. <noinclude> {| border="1" cellpadding="5" cellspacing="0" style="margin: 1em 1em 1em 0; background: #f9f9f9; border: 1px #aaaaaa solid; padding: 0.2em; border-collapse: collapse;" |- | Revenir au [[Seirei Tsukai no Blade Dance:Tome 1 Chapitre 2|Chapitre 2]] | Retourner au [[Seirei Tsukai no Blade Dance - Français|Sommaire]] | Passer au [[Seirei Tsukai no Blade Dance:Tome 1 Chapitre 4|Chapitre 4]] |- |} </noinclude>
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