Difference between revisions of "High School DxD:Tome 1 Life 1"

From Baka-Tsuki
Jump to navigation Jump to search
m (Balise)
Line 288: Line 288:
 
Cette déclaration me réveilla complètement. C’est vrai... J’ai été empalé hier par un type ailé au parc. J’ai été transpercé par une lance faite de particules lumineuses. Mais il n’y avait aucune marque laissée sur mon ventre. J’étais sûr qu’il y avait un trou... Ce n’est pas le genre de blessure qui se soigne en un jour. Trop de sang en sortait. Ce n’était pas un rêve ? Mais c’en était un, non ?
 
Cette déclaration me réveilla complètement. C’est vrai... J’ai été empalé hier par un type ailé au parc. J’ai été transpercé par une lance faite de particules lumineuses. Mais il n’y avait aucune marque laissée sur mon ventre. J’étais sûr qu’il y avait un trou... Ce n’est pas le genre de blessure qui se soigne en un jour. Trop de sang en sortait. Ce n’était pas un rêve ? Mais c’en était un, non ?
   
« Au fait, l’incident d’hier d’était pas un rêve. »
+
« Au fait, l’incident d’hier n’était pas un rêve. »
   
 
Senpai me répondit comme si elle avait lue mes pensées.
 
Senpai me répondit comme si elle avait lue mes pensées.

Revision as of 16:11, 24 August 2012

Life 1 : J'ai cessé d'être Humain

« Réveille-toi ! Réveille-toi ! Si tu ne te lèves pas, je vais... t’embrasser ! »

« Hmmm... »

Un réveil avait pour fonction de réveiller un garçon avec la voix d’une tsundere[1], mais il ne pouvait pas le réveiller. Ce garçon marmonnait par terre parce qu’il était tombé de son lit. C’était moi. Quel cauchemar horrible... Je l’ai revu une nouvelle fois. Ces derniers temps, il revenait régulièrement. Le cauchemar dans lequel Yuuma-chan m’avait tué. Mais comme j’étais vivant, ça devait être une illusion.

« Ise ! Réveille-toi ! »

La voix de maman venait des escaliers, comme chaque matin.

« Je sais ! Je suis réveillé ! »

Après avoir répondu, je me suis levé du sol.

Hah... On dirait que ma journée a mal commencé. Je me sens fatigué... Je soupirais pendant que j’enfilais la chemise de mon uniforme.


« J’y vais. »

J’ai quitté la maison en baillant. Pendant que je marchais vers le lycée, je ne pouvais pas m’empêcher de fermer mes yeux à cause des rayons du Soleil.

Punaise, que c’est chiant. Le Soleil me rendait malade depuis quelques temps. On dirait qu’il me traversait la peau, et je ne pouvais pas le supporter. Bref, l’aube est mauvaise pour ma santé et je ne peux pas me réveiller le matin.

Comme je ne me réveillais pas, dernièrement maman venait me réveiller brutalement. Pourtant, le soir, je me sens plus fort. Quelque chose en moi me rendait hyperactif. J’étais devenu quelqu’un de nocturne. Bizarre, quelque chose cloche. Je restais éveillé très tard de temps en temps, mais c’était un miracle si je pouvais tenir jusqu’à 1 heure du matin. Mais récemment, je pouvais facilement rester éveillé, jusqu’à 4 heures du matin. Je dormais après que le soleil s’était levé, et c’était devenu une habitude. Je ne suis pas accro aux jeux en ligne ou aux programmes de la nuit. Qu’est ce qui arrive à mon corps ? Est-ce mon cerveau qui m’empêche de dormir et de revoir le cauchemar dans lequel ma petite amie m’assassine ? C’était juste mon sentiment personnel, donc ce n’est pas ça. C’est naturel de savoir si j’ai besoin de dormir.

La nuit, je me sentais complètement différent d’avant. Pour tester ça, j’étais sorti en pleine nuit, et le rythme de mes pas était plus rapide, mais mon cœur sautait de joie lorsque j’allais dans des lieux sombres. J’étais surpris de voir qu’en courant pendant la nuit, je fonçais à une vitesse incroyable. Si j’avais rejoint le club d’athlétisme, je serais facilement devenu le meilleur. Je pourrais même courir un marathon entier comme un jogging et sans perdre de mon endurance. J’avais eu trop confiance en moi et quand j’ai couru au matin, je perdais rapidement mon souffle. Ce serait une vitesse moyenne pour un lycéen mais il y avait un grand écart entre moi pendant la nuit et moi pendant le jour. Je devenais bizarre la nuit. On aurait dit que je parlais comme un fou, mais ce que je ressentais la nuit me transformait en une autre personne.

Argh... Le soleil tape fort. Par rapport à la nuit, je deviens vraiment « faible » pendant le jour. Peu importe à quel point j’y pense, mais il y a vraiment un problème avec mon corps. Depuis le lendemain de mon rencard avec Yuuma-chan, je ne pouvais que penser que mon corps ait changé.

L’école que je fréquente est une école privée, l’Académie Kuou. C’était une école pour filles, mais maintenant elle est mixte. Le ratio de filles est donc plus élevé que celui des garçons, mais au fil des années, ils sont plus nombreux. Mais globalement, il y a plus de filles que de garçons. Je suis en deuxième année de lycée[2], et dans ma classe on compte 70% de filles contre 30% de garçons. En troisième année[3], c’est 80% contre 20%. Même maintenant les filles ont plus d’autorité et la majorité du Conseil des Élèves sont des filles, y compris la Présidente du Conseil. C’est une école où les garçons ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent, pourtant je l’ai rejointe. C’est simple. Cet endroit est rempli de filles, et c’est une chose merveilleuse. Cette école est réputée pour son haut niveau, mais j’ai pu y entrer grâce à mes intentions malsaines, comme étudier en étant entouré de filles. Juste pour ça, je fréquente actuellement cette école.

Quel est le problème !? Est-ce mauvais d’être un garçon pervers !? C’est ma vie ! Personne ne peut rien me reprocher ! Je formerai mon harem dans cette école ! Et c’était mon but quand j’étais entré dans cette académie. Mais là, je suis déprimé. Comme il y avait tellement de filles, j’avais pensé avoir facilement 2 ou 3 petites amies.

Mais j’avais tort. Seul un groupe de beaux garçons est populaire, mais personne ne me regardait en plus. Pour être plus précis, elles m’ignorent comme un déchet traînant au sol. Merde ! Ce n’était pas dans mon plan ! Impossible !? Dans mon plan, j’étais supposé avoir une petite amie dès mon arrivée dans cette école ! Je l’aurais ensuite quittée pour séduire une autre fille, et ainsi de suite. Enfin, à la remise des diplômes, plein de filles étaient supposées se battre pour moi dans une Battle Royale[4] ! A ce rythme, mon but ne serait qu’un rêve ! Attends, n’est-ce pas déjà un rêve !? Qu’est-ce qui cloche !? L’ère dans laquelle je suis né ? Ou quelque chose ne tourne pas rond chez moi... ? Non... ! Je ne veux pas y penser ! C’est ce à quoi je pense chaque jour.

Je suis arrivé en classe en soupirant, et je me suis assis sur ma chaise.

« Hey, mon pote. Comment était la vidéo porno que je t’ai prêtée ? C’était bon, hein ? »

Le type qui est venu me parler était chauve et il est mon premier pote : Matsuda. Il ressemble à première vue à un sportif expérimenté, mais c’est un pervers qui harcèle sexuellement les filles par ses commentaires quotidiens. Au collège, il était un excellent sportif détenant plusieurs records mais maintenant il est dans le club de photographie. Il veut des photos de filles sous tous les angles, il est donc surnommé le « Chauve Pervers » et le « Paparazzi Sexuellement Harcelant ».

« Hmm, le vent était fort ce matin, n’est-ce pas ? Grâce à lui, j’ai pu profiter d’une belle vue sur les culottes des filles. »

Le binoclard soi-disant cool est mon second pote : Motohama. Ses lunettes ont une aptitude qui lui permet d’obtenir les valeurs numériques des mensurations[5] des filles. On le surnomme le « Binoclard Pervers » et le « Calculateur de Mensurations ». Ces deux-là sont mes potes. Sérieux, à chaque fois que je les regarde, je sens que je suis un loser.

« J’ai eu du bon matos. »

Matsuda sortit un paquet de magazines inappropriés et des DVD de son sac, et il les mit sans hésiter sur ma table.

« Hiii ! »

Une fille cria doucement de l’autre côté de la classe. Évidemment, c’est une réaction normale face à une telle chose se déroulant le matin.

« Bande de dégénérés. »

« Allez crever, monstres dégoûtants ! »

Des commentaires nuisibles venant d’autres filles suivaient le cri.

« Silence ! C’est notre divertissement ! Les filles et les gosses ne doivent pas regarder ça et doivent se casser ! Ou sinon je vais toutes vous violer dans ma tête !

Belle démonstration d’harcèlement sexuel comme toujours, Matsuda-kun. Il n’y a pas longtemps, j’aurais dit « Waouh, où as-tu trouvé ces merveilles ? » en brillant des yeux. Mais depuis que je me sentais mal tous les matins, je n’avais pas l’envie de m’exciter pour ça. Matsuda soupirait en me regardant.

« Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Tant de trésors sont face à toi, mais tu sembles ennuyé. »

« Qu’est-ce qui cloche ? Tu n’es pas comme d’habitude. C’est vraiment étrange. »

Motohama fit un commentaire tout en ajustant ses lunettes.

« J’ai envie de m’exciter pour ça, mais en ce moment je n’en ai pas la force. »

« Es-tu malade ? C’est impossible. Une « manifestation des désirs sexuels » comme toi ne peut pas être malade de ça. »

Motohama me dénigra par son commentaire. Sérieux, quel connard.

« Oh, c’est ça ? L’hallucination à propos de ta petite amie imaginaire. Yuuma-chan, n’est-ce pas ? Est-ce la cause de tes syndromes ? »

« Vous ne vous souvenez sérieusement pas de Yuuma-chan ? »

Ils ont commencé à me regarder avec pitié après m’avoir entendu.

« On ne la connaît vraiment pas. Tu devrais aller te faire soigner chez le docteur. N’est-ce pas, Motohama ? »

« Ouais, et on a répété plein de fois que l’on ne connaissait personne avec ce nom. »

Ils étaient toujours comme ça à chaque fois que je parlais de Yuuma-chan. Je pensais qu’ils plaisantaient. Mais après leur avoir parlé sérieusement, j’ai vu qu’ils disaient la vérité. Je me rappelais de leur avoir présenté Yuuma-chan. Ils avaient dit des phrases comme « Comment une telle bombe peut sortir avec Ise ? » et « Il doit y avoir une erreur système. Ise, tu n’as rien fait d’illégal, hein ? », tout en sortant des propos injurieux. Je me souviens m’être senti supérieur tout en disant « Vous devriez aussi avoir une petite amie. ». Je m’en rappelle très bien. Mais pas eux, et ils ne se souvenaient pas de Yuuma-chan. Comme si elle n’avait jamais existé. Comme si le temps que nous avions passé ensemble n’avait jamais existé et que tout n’était qu’une hallucination dont ils parlaient. Comme ils l’avaient prouvé, il n’ y avait aucune trace du numéro de téléphone ou de l’adresse mail de Yuuma dans mon portable. Est-ce que je les ai supprimés de sa mémoire ? Ou est-ce quelqu’un d’autre qui les a supprimés ? Impossible ! Je n’y ai rien touché, donc qui d’autre aurait pu !?

J’ai appelé le numéro que j’avais retenu, mais il n’était pas utilisé actuellement. Ça signifie donc qu’elle n’a pas existé ? Était-ce mon imagination ? Quelque chose d’aussi farfelu que ça ne pourrait jamais avoir lieu, mais à part mes souvenirs, il n’y avait aucune preuve de son existence. En y pensant, je ne connaissais pas son adresse. Elle était d’un autre lycée, et j’avais retrouvé l’école où les filles portaient le même uniforme qu’elle. J’ai ensuite parlé de Yuuma-chan à quelques élèves, mais ils m’ont dit qu’il n’y avait aucune élève de ce nom. Mais qui est donc ma petite amie ? Qui était-ce au rendez-vous ? Le rêve que j’avais vu était alors une fantaisie bâtie de toutes pièces ? Est-ce que j’en avais parlé à Matsuda et Motohama comme si c’était la réalité ? On me traiterait de fou. Je me souviens de son visage. Tout ne tourne pas rond, même la force soudaine que je sentais la nuit. Qu’est-ce que c’est alors ? Tandis que je repensais à tous ces évènements passés, Matsuda posa sa main sur mon épaule.

« On n’y peut rien, je pense. On est au milieu de notre adolescence, donc c’est un comportement tout à fait normal. Ok, alors les gars, venez chez moi après les cours. Je vous montrerai une partie de ma collection secrète. »

« C’est une excellente idée, Matsuda-kun. Tu devrais aussi inviter Ise-kun en plus. »

« Évidemment, Motohama-kun. On est des garçons remplis de désirs sexuels. Si on ne le comblait pas, ce serait grossier envers nos parents qui nous ont fait naître. »

Mes deux potes avaient un sourire narquois. Ils sont vraiment pervers. Peu importe comment on les regarde, ce sont juste des sales pervers. Malheureusement, j’en suis aussi un. Bref, qui s’en occupe, puisque je vis aussi pour ce genre de choses.

« Ok, alors ! Aujourd’hui, on ne se retiendra pas ! On va prendre des boissons et de la bouffe pendant qu’on regardera du porno ! »

« Ouais, c’est ça ! C’est vraiment Ise comme on le connaît ! »

« Quel bel état d’esprit. On doit célébrer la joie d’être né homme. »

Matsuda et Motohama s’excitaient. Mettons de côté l’incident lié à Yuuma-chan. Je dois faire une pause un de ces jours ! Aujourd’hui je vais donc tout oublier en matant du porno !

C’est à ce moment là que c’est arrivé. Après avoir organisé notre après-midi, une couleur ardente attira mon attention. De la fenêtre de la classe, je regardais une fille qui était dans la cour de l’académie. Je ne pouvais pas dévier mon regard d’une fille qui marchait vers le bâtiment de l’école. Elle avait des cheveux d’un rouge ardent, et sa beauté n’était pas celle d’une humaine. Ses formes sveltes n’étaient pas celles d’une Japonaise. Elle n’en était vraiment pas une, on disait qu’elle venait de Scandinavie[6] N’importe qui tomberait sous son charme après avoir été témoin de sa beauté. Elle s’appelait Rias Gremory[7], elle était l’idole du lycée. Elle était en troisième année, donc mon aînée. J’ai réalisé que tout le monde la regardait, garçons et filles. Matsuda et Motohama la regardaient aussi. Ça arrive tous les jours. Tout le monde se tournait vers elle quand elle passait près d’eux. Certains s’arrêtaient de marcher pendant que d’autres cessaient de parler juste pour la voir. Le vent soufflait doucement ses cheveux quand tout le monde l’observait. Ses cheveux tombaient à ses hanches et ils ont de nouveau été soufflés par le vent. On aurait dit que tout ce qui l’entourait était rouge comme ses cheveux. Sa belle peau, aussi blanche que la neige était remarquable. Belle était le seul mot pour la décrire. Le seul mot nécessaire pour la décrire. J’ai toujours arrêté ce que je faisais à chaque fois que je la regardais. Mais dernièrement, ma façon de la regarder avait changé. Elle était belle, mais elle l’était trop. Sa beauté m’effrayait, et j’avais un peu peur quand je la voyais. Je ne savais pas pourquoi mais ça a commencé après que Yuuma-chan ait disparue. Puis, ses yeux se sont tournés vers notre bâtiment et m’ont capturé. J’avais l’impression que mon cœur était empoigné entre ses mains. Le sentiment qu’on ressent quand quelqu’un de supérieur est en face. Ses yeux bleus changèrent et elle souriait légèrement. Était-ce pour moi ? Impossible, je ne lui ai jamais parlée avant. Puis, je me souvenais de mon rêve récurrent. À la fin, une personne aux cheveux roux m’avait parlé. Une personne qui semblait attentionnée, mais aussi un peu effrayante. Pendant que je réfléchissais à tout ça, elle avait déjà disparu de ma vue.


« J’ai vraiment envie de tripoter des seins ! »

Pendant qu’on regardait des films X, j’étreignais Matsuda qui ne pouvait s’arrêter de pleurer. On était tous joyeux et excités en regardant du porno directement après les cours. Plus on en regardait, plus nous devenions déprimés à cause de la question « Pourquoi n’avons-nous pas de copine ? » qui arrivait au cœur de nos discussions.

On a sérieusement parlé, et puis j’ai senti avoir pleuré. Matsuda a commencé à pleurer trois films avant. Motohama jouait au type cool, mais sous ses lunettes, on pouvait voir des larmes couler de ses yeux.

Une demi-heure avant, Motohama avait dit « Une fille m’a demandé de venir derrière le gymnase, et c’était la première fois qu’une fille m’agressait... » d’une faible voix. J’allais même pleurer en entendant ça. Je me demande à quoi ressemblent trois types malheureux alors qu’ils regardent des films porno. La réponse serait trois types impopulaires. J’ai envie de détester le monde quand je pense que d’autres garçons de mon âge sont en ce moment en train de coucher avec une fille. En y pensant, le dernier film était fini et le ciel était déjà sombre. Lorsque j’ai regardé ma montre, il était plus de 22h. J’avais déjà prévenu mes parents que j’étais chez Matsuda, mais rester ici plus longtemps serait nuisible pour sa famille et je serais en retard en cours demain.

« Bon, j’y vais là. »

Après avoir dit ça, on s’est tous levés, prêts à partir.

« À plus. »

Après s’être séparés de Matsuda à l’entrée, Motohama et moi avons commencé à rentrer chez nous.

« C’est une splendide nuit. Comme c’est une belle nuit, c’est naturel de regarder du porno. »

Motohama lâchait des mots bizarres pendant qu’il regardait le ciel en faisant un gros soupir. Il avait l’air vraiment déprimé. Mais demain, Motohama et Matsuda retourneront à leur état normal donc ça ira, je crois.

« À demain. »

« Ouais, fais de beaux rêves. »

Motohama saluait d’un geste de la main, mais on voyait qu’il était encore déprimé. Je lui enverrai sûrement un SMS plus tard pour lui remonter le moral.

Peu de temps après m’être séparé de Motohama, je marchais vers ma maison. Mais je pouvais sentir une étrange énergie circuler dans mon corps. C’était un symptôme de mon « passage en un être surhumain ». Quelque chose ne va vraiment pas dans mon corps. Ce n’est pas un phénomène naturel. Ma vue devenait meilleure tout comme mes cinq autres sens. Mes yeux et mes oreilles devenaient plus performants. Je pouvais même entendre les conversations des gens de chez eux, et je pouvais encore voir la rue alors qu’il fait nuit. Je pouvais voir en plus des endroits non éclairés, c’est dingue ! Je sentais que cette force augmentait de jour en jour. Ce n’était pas un soupçon. Car les frissons que je sentais dans tout mon corps étaient réels !

J’avais l’impression d’être observé par quelqu’un. Cet individu me regardait froidement. Je pouvais ressentir une mystérieuse ambiance devant moi. Mon corps commença à trembler, et les tremblements s’amplifiaient lorsque je m’avançais. C’est un homme. Il y avait un homme en costume me regardant avec des yeux féroces, qui étaient vraiment effrayants. J’avais senti que mon corps se figerait si je le fixais dans ses yeux. N’est-ce pas ce qu’on appelle un instinct meurtrier ? Il me regardait vraiment comme si j’étais son ennemi. Non, c’est quelque chose de plus dangereux. C’était une intention meurtrière. L’homme s’approcha très doucement. Mais il se rapprochait de moi ! Il en a après moi ! Pervers !? Un type dangereux !? Je suis dans la merde !? J’y suis, vu que mon corps ne cessait de trembler ! Pourquoi est-ce qu’il a fallu que je rencontre un type dangereux en rentrant chez moi !?

« C’est rare. De rencontrer quelqu’un comme toi dans un tel lieu. »

« ... ? »

Qu’est-ce qu’il dit ? Non, non, ce ne serait pas étrange si des fous comme lui disaient n’importe quoi. Donc, c’est un type dangereux après tout ! Oh putain ! Comment réagir s’il sort un couteau ? Je ne connais aucun art martial, et je ne me suis jamais battu avant ! Ah, je sais ! Mon corps devient tellement fort la nuit, donc je peux fuir ! J’ai reculé pour mettre de la distance entre nous. L’homme mystérieux commença à se rapprocher de moi à une allure normale.

« Quoi, tu essaies de t’enfuir ? Qui est ton maître ? Ce doit être quelqu’un de très bas rang ou ayant fait l’étrange choix de choisir cet endroit comme territoire. Alors, qui est ton maître ? »

Je ne sais même pas de quoi vous parlez ! Je me suis retourné et j’ai foncé vers l’endroit d’où je venais à pleine vitesse. Rapide. C’était incroyablement rapide. Ce serait étrange que je le dise, mais ma vitesse en courant la nuit est inhumaine. J’ai continué de courir dans des rues inconnues. Je n’étais pas fatigué. Je pouvais encore courir. Si c’est le cas, alors je vais courir jusqu’à que je l’ai semé. Environ un quart d’heure après, je suis arrivé dans un vaste espace. Un parc. J’ai ralenti pour marcher. Je me rapprochais de la fontaine pendant que j’inspirais de l’air. J’ai regardé les alentours du parc illuminés par la lampe. Je sentais quelque chose de mystérieux dans ce lieu. Je le connaissais. Oui, c’est le dernier endroit que j’ai pendant mon rencard avec Yuuma-chan ! Punaise, c’est une coïncidence ou un soi-disant miracle ? Suis-je venu ici inconsciemment ? Impossible...

Des frissons.

J’avais des frissons dans mon dos. Je pensais que quelque chose était derrière moi. Je me suis lentement retourné, et j’ai vu des plumes noires tomber devant moi. Viennent-elles d’un corbeau ? Non, ce n’était pas ça.

« Tu croyais que je te laisserais t’enfuir ? Les êtres insignifiants sont vraiment gênants. »

La personne apparue en face de moi portait un costume et des ailes noires poussaient de son dos. C’était l’homme louche de tout à l’heure. Un ange... Non, non, ce n’était pas un conte féerique donc c’est illogique !? Est-ce un cosplay ? C’était trop réel pour un cosplay. Les ailes sont-elles vraies ? Ce n’est pas possible !?

« Donne-moi le nom de ton maître. C’est un fardeau d’être embêté par des gens comme toi. Pour cela, nous allons... Attends, serais-tu un « Exilé » ? Si tu n’as aucun maître, alors ça expliquerait l’inquiétude sur ton visage. »

L’homme suspect marmonnait à lui-même. Ne faites pas de choses par vous-même ! La situation est sérieuse, mais je me suis soudainement rappelé de l’incident du rencard dans mon rêve. Celui dans lequel Yuuma-chan m’avait tué. Exactement en face de cette fontaine. Oui, par Yuuma-chan, ayant des ailes noires. Et un homme aux ailes noires était face à moi. Est-ce un rêve prémonitoire ? Hé, mais pourquoi la belle fille est devenue un homme ? Non, ce n’est pas le plus important ! Ce qui l’est est la situation actuelle ! Si tout se passe comme prévu, alors ce qui m’arrivera ensuite est...

« Humph. Je ne ressens aucune présence de ton maîtres ou de tes camarades. Je ne sens aucun être qui tente de cacher sa présence. Et il n’y a pas de téléportation magique. En me basant sur les faits, tu es donc un « Exilé ». Ce n’est donc pas un problème si je te tue. »

Le type qui a parlé de trucs effrayants leva ses mains. Peu importe comment on le regarde, ses mains sont pointées vers moi ! Je pouvais entendre un bruit. Je connaissais ce phénomène. C’était une sorte de concentration de lumière dans sa main. Attends un peu, ce truc fantastique devait rester un rêve ! La lumière prit alors une forme ressemblant à une lance. Une lance... c’était une lance ! J’avais été empalé dans mon estomac par cette lance dans mon cauchemar, et j’étais passé par une douloureuse crise ! Je vais me faire tuer ! Mais elle m’avait déjà transpercé l’estomac alors que j’y pensais. Puis quelque chose voulait sortir de ma bouche. Blurgh !? Plein de sang en sortait, suivi d’une intense douleur.

Je souffre. Ca fait vraiment mal ! Je suis tombé sur place, sur mes genoux. Je sentais mon corps brûler. Cette douleur se propageait dans tout mon corps, et elle était tellement forte que je ne pouvais plus la supporter. J’ai tenté d’enlever la lance avec ma main, mais la douleur gagnait ma main quand j’ai touché la lance. C’était brûlant, vraiment brûlant. Des brûlures étaient sur les parties en contact avec la lumière.

« Guu... aaah... »

J’ai commencé à gémir de douleur. Ça fait vraiment mal ! Ma main était gravement brûlée, donc cette lance doit être en train d’enflammer mes organes plus gravement. Puis j’ai senti plus de douleur. C’est ce que l’on ressent quand on brûle de l’intérieur, hein ? A cause de l’affreuse souffrance que je ressentais, des larmes coulaient de mes yeux. Tap, tap. Il y avait ensuite des bruits de pas s’approchant de moi. J’ai levé la tête, et l’homme mystérieux forma une autre lance qu’il tenait dans sa main.

« Cela doit faire mal. La lumière est un poison pour des êtres comme toi. Être touché par celle-ci cause des dégâts critiques. Je pensais que cette lance te tuerait, même si j’avais affaibli son pouvoir. Ton corps est plus fort que je le pensais. Ainsi, je vais te frapper de nouveau. Mais cette fois j’y mettrai un peu plus de force. Tu es maintenant fini. »

Il tente de m’achever ? Je vais être tué, si je me fais toucher encore par ce truc ! Dans ma tête, je repensais au rêve que j’avais vu et je me suis remémoré cette couleur rouge et ardente.

Un rouge ardent vif autour de moi... Elle ne viendra pas m’aider. C’était un rêve. Mais était-ce mon imagination ? Si c’est un cauchemar, alors aidez-moi. Même si c’en est un, je ne veux pas être dans cette situation !

Swoof.

J’ai cru entendre le son du vent, mais à la place, il y avait une explosion devant mes yeux. En regardant plus haut, de la fumée entourait la paume de la main de l’homme. Du sang en sortait.

« Je vous défends de le toucher. »

Une femme marchait à côté de moi. Ses cheveux étaient d’un rouge ardent. Je savais qui elle était, même en la regardant de dos. Celle que j’ai vue dans mon rêve. Je ne pouvais pas dire quel était son nom, vu que je n’avais pas vu son visage. Mais là j’en suis sûr, elle était la personne de mon rêve.

« Des cheveux ardents... Tu dois être une femme de la famille Gremory... »

L’homme commença à fixer la demoiselle aux cheveux ardents d’un regard plein de haine.

« Mon nom est Rias Gremory. Comment allez-vous, monsieur l’ange déchu ? Si vous essayez de faire du mal à ce garçon, alors je ne me retiendrai pas. »

Rias Gremory. Oui, c’est l’idole de mon lycée et la beauté aux cheveux ardents.

« Fufufufu... Eh bien, eh bien. Ce garçon t’appartient donc. Cette ville est aussi ton territoire, hein ? Je comprends. Je m’excuse pour aujourd’hui. Mais je te conseille de ne pas laisser ton serviteur vagabonder. Des gens comme moi pourraient le tuer pendant qu’il marche. »

« Merci du conseil. Cette ville est sous ma surveillance, donc si vous vous trouvez sur mon chemin, alors je n’aurai aucune retenue. »

« Je te dirais la même chose, héritière de la famille Gremory. Mon nom est Donnasiège. J’espère que nous ne nous croiserons plus. »

L’homme a commencé à déployer ses ailes noires, et son corps s’est mis à flotter. Il a ensuite volé vers le ciel. Tout va bien maintenant... J’étais un peu soulagé, mais ma vue se troublait et je sentais ma conscience disparaître. Hé. C’est mauvais, non ? Ça l’est vraiment.

« Oh, vas-tu bientôt t’évanouir ? C’est bien une blessure fatale. On n’y peut rien. Hé, où est ta maison ? »

J’étais couché sur le sol, et senpai[8] me parlait. Mais je n’arrivais pas à entendre ce qu’elle disait. Puis ma conscience s’est stoppée.


« Réveille-toi ou je te tue...... Réveille-toi ou tu seras coupé en rondelles...... »

Quand je me suis réveillé, c’était le matin. Qu’est-ce que c’est que ça ? J’ai encore eu un mauvais cauchemar ? Ce doit en être un. Mais il était trop réaliste. Là, je suis en train de dormir ici, dans mon lit. J’ai été réveillé par la voix de yandere[9] de mon réveil, donc j’ai dû rêver après tout. Ce coup-ci ce n’était pas Yuuma-chan, mais un type louche qui me pourchassait. Pourtant, ils avaient tous les deux des ailes noires. Je secouai ensuite ma tête. Reprenons nos esprits. Pourquoi je passe mon temps à revoir ce genre de scènes ? Si je me souviens bien, j’étais allé en cours comme d’habitude, dans mon école tout à fait normale. Après les cours j’étais allé chez Matsuda faire un marathon de porno en en regardant avec lui et Motohama. Puis sur la route du retour, j’avais été attaqué par un dégénéré ailé... Puis j’ai réalisé que j’étais dans un état inhabituel. J’étais nu. Je n’avais rien sur moi. Je n’avais même pas mes sous-vêtements. C’est quoi ce bordel ! Je suis tout nu. Je ne me souviens pas être rentré chez moi. Est-ce que je perds ma mémoire à mon âge ? Je n’ai par ailleurs pas l’habitude de dormir nu.

« Hnnn... »

Hein ! J’ai entendu une douce voix. J’ai alors commencé à regarder attentivement les alentours.

« Zzzzzzz...... zzzzzzzz... »

HSDxD vol 01 004.jpg

Une fille aux cheveux ardents dormait à côté de moi. Et elle était nue... Sa peau blanche, semblable à la neige était luisante. Sa peau semblait vraiment douce et c’était mauvais pour ma vue.

....... Peu importe comment on la regarde, c’est notre senpai, l’idole de l’académie. Sa chevelure rouge étendue sur l’oreiller était très belle. Rias Gremory-senpai ... Hein ? Hein ? Hein ? Calmons-nous. Ouais, c’est mieux de compter les nombres premiers[10] pour me calmer. 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23... Raaah !! Je ne peux pas ! Je ne peux pas me calmer ! Pourquoi je dors avec Rias-senpai !? Qu’est-ce qui est arrivé !? Qu’est-ce qui est arrivé !? Non, qu’est-ce que j’ai fait !? J’ai fait quelque chose ? Je ne m’en souviens pas ! Même pas un peu ! Pourquoiiii ? Je dois me souvenir de ce que j’ai fait ! Non ! Pourquoi je suis dans cette situation !? J’ai couché avec senpai !? Hein ? On perd sa virginité comme ça !? Impossible ! C’est impossible ! Essayons de tout remémorer. Essayons de retrouver des souvenirs précieux. Qu’est-ce que j’ai fait !? Quel genre d’actes ai-je été capable de faire !? J’avais la tête confuse, mais à un moment j’étais encore plus coincé.

« Ise ! Lève-toi ! C’est heure de partir en cours ! »

« Ma chérie, Ise est encore dans sa chambre ? »

« Chéri, ses chaussures sont à l’entrée, donc il est revenu à la maison. Rester aussi tard chez un ami ! Et en plus il est en retard pour les cours ! Ça, je ne le pardonnerai pas ! »

Une conversation en bas entre mes parents, perceptible même dans l’étage du haut. Puis viennent des bruits de pas montant les escaliers. Ils portaient un bruit de colère et fonçaient bruyamment jusqu’ici. Maman arrive ! Attends ! Une seconde ! Si elle voit cette situation, ça va sentir mauvais !

« Attends ! Je suis déjà éveillé ! Je vais me lever là ! »

« Je n’aurai aucune pitié avec toi ! On doit discuter de ça ! »

Maman est furax ! Elle arrive ! Elle arrive dans ma chambre ! Je ne peux pas lui montrer une situation comme celle-ci !

« Unnnn... C’est le matin ? »

!! Senpai frottait ses yeux à côté de moi ! Elle s’est levée ! Elle est réveillée !

Clac !

Ma porte s’ouvrit violemment, et senpai a levé son corps du lit au même moment. Mes yeux ont croisés ceux de maman. Elle est furieuse ! Elle est vraiment en colère !

« Bonjour. »

Senpai salua ma mère en souriant. Les yeux de maman sont passés de moi à senpai. Puis l’expression de son visage s’est figée. Elle me fixait de nouveau. J’ai évité de la regarder.

« PRÉPARE-TOI VITE...... »

HSDxD vol 01 057.jpg

Elle parlait avec une voix robotique, puis elle a lentement fermé la porte. Peu de temps après, des bruits forts descendaient les escaliers.

« Ch, ch, ch ! Chéééééééri ! »

« Qu’est-ce qui est arrivé, ma femme ? On dirait que tu as vu un fantôme. Ise se masturbait encore le matin ? »

« Cou, cou, cou ! Coucheeeeer !!! Ise l’a fait ! Avec une étrangère !!! »

« Chérie ! Chérie, qu’est-il arrivé !? »

« Avec une étrangère !! Ise l’a fait !!! »

« Mon trésor !? Mon lapin !? Ma douce, calme-toi !! Chériiiiiie !! »

Je ne pouvais qu’étaler ma paume sur mon visage. Je pouvais imaginer ce qui se passait en bas. Comment est-ce possible ! On va devoir en parler en famille après... Quelle excuse peut-on sortir pour expliquer le guêpier dans lequel je suis ?

« Ta famille est assez agitée dès le matin. »

Senpai se leva de mon lit et prit son uniforme sur mon bureau. Senpai nue. Le corps dénudé d’une belle fille. Euh, je pouvais voir pas mal de choses... De fines hanches, de longues jambes blanches, des cuisses, des fesses bien courbées, et d’énormes seins. Je pouvais même clairement voir les tétons ! Pourquoi n’essaie-t-elle pas de les cacher !? Si j’avais le « Calculateur de Mensurations » de Motohama, j’aurais pu facilement obtenir les mesures exactes. Je regrette de ne pas avoir cette technique ! Mais je sais une chose. J’ai vu pas mal de corps dénudés de femmes dans des magazines ou des vidéos, mais le corps de senpai était plus beau que tous ceux que j’ai vus. Comment le décrire ? Un chef d’œuvre ? Un corps aux formes et aux courbes parfaites. On aurait dit que c’était l’une de ces peintures de nu ou de ces sculptures antiques montrées au musée. Parfaite. Je ne pouvais que dire ça face à sa beauté même lorsqu’elle avait enlevé ses vêtements.

« Se, senpai ! »

« Qu’il y a-t-il ? »

« Je peux voir votre poitrine et votre corps ! »

Je l’avais dit en détournant mon regard. Je voulais le voir, mais c’était ça, ou ça. Je devais l’endurer.

« Si tu veux le regarder, alors ne te retiens pas. »

Senpai avait dit ça d’un sourire narquois, pendant qu’elle enfilait son uniforme. ---- !!! J’ignorais que ces mots sortiraient de la bouche d’une fille ! Je sentis un choc partout dans mon corps. Des larmes sortaient de mes yeux. Des phrases jamais apprises en cours. J’étais ému par cette magnifique phrase.

« Est-ce que ton estomac est rétabli ? »

Senpai parlait de mon estomac. Estomac ? J’ai commencé à le toucher pendant que je la regardais s’habiller.

« Tu as été empalé hier. »

Cette déclaration me réveilla complètement. C’est vrai... J’ai été empalé hier par un type ailé au parc. J’ai été transpercé par une lance faite de particules lumineuses. Mais il n’y avait aucune marque laissée sur mon ventre. J’étais sûr qu’il y avait un trou... Ce n’est pas le genre de blessure qui se soigne en un jour. Trop de sang en sortait. Ce n’était pas un rêve ? Mais c’en était un, non ?

« Au fait, l’incident d’hier n’était pas un rêve. »

Senpai me répondit comme si elle avait lue mes pensées.

« Je suis certain d’avoir eu une blessure... »

« Je l’ai soignée. Elle était sérieuse mais avec ton corps robuste, j’ai pu la soigner avec mon pouvoir en une nuit. On s’étreignait en étant nus, et j’ai partagé un peu de mon pouvoir magique avec toi car tu étais affaibli. J’y suis arrivée, puisque nous sommes du même clan. »

Qu’est-ce qu’elle raconte ? Hein ? On s’étreignait en étant nus ? ............ Heeeeeeein !!!! Attends, ça veut dire que... !

« Tout va bien, je suis encore vierge. »

Elle le disait comme si elle avait de nouveau lu mes pensées. C’est donc ça. J’étais soulagé sans aucune raison. Mais est-ce que je dois l’être vraiment ?

« Ne fais pas cette tête étrange. Ce monde est entouré de nombreux faits mystérieux que tu ignores. »

Senpai, seulement en sous-vêtements, s’approchait de moi. Ses doigts fins ont commencés à caresser mes joues. Mon visage a commencé à rougir. J’y peux rien car une belle fille le fait.

« Je suis Rias Gremory. Et je suis une démone[11]. »

Démone ? Hein ? C’est une blague ? Elle en est vraiment une ?

« Je suis ton maître. Enchantée de te rencontrer, Issei Hyoudou-kun. Je peux t’appeler Ise ? »

Je n’en étais pas sûr, mais son sourire semblait sincère.


« Itadakimasu[12]. »

À mon grand-père au paradis. En ce moment, une belle fille mange à côté de moi à notre table à manger.

« Ils sont vraiment délicieux, mère. »

« Hum. Merci... »

Mes parents assis en face de moi avaient de drôles d’expressions sur leurs visages. Grand-père, comment est-ce que je peux détendre cette lourde ambiance. C’est la première fois que je prends mon petit-déjeuner dans une ambiance comme ça. Je ne suis pas sur de ce que je dois faire là.

« Ise, c’est le repas que mère a préparé. Mange-le. »

Senpai parla avec élégance. Elle se comportait comme une grande sœur.

« Euh, d’accord. »

J’ai vite répondu et j’ai commencé à engloutir la nourriture dans ma bouche.

« Ne le mange pas comme ça. Avale-le doucement pour profiter du goût. C’est un précieux repas que mère a préparé pour nous. »

Senpai essuya ma bouche avec son mouchoir. C’est quoi ça ? Dans quel situation suis-je fourré ?

« Euh, Ise... »

Papa commença à me parler d’une voix tremblante. Tu as l’air nerveux. Ne t’inquiète pas, je le suis aussi.

« D’où vient cette demoiselle ? »

Après avoir entendu ces mots, senpai posa ses baguettes et baissa sa tête.

« Ah, je m’excuse de ne m’être pas présentée. J’ai honte en tant que membre des Gremory. Je vais donc me présenter. Mère, père, mon nom est Rias Gremory. Je suis du même lycée qu’Issei-kun, enchantée de faire votre connaissance. »

Senpai sourit, papa fit de même.

« C’est donc ça... Impressionnant. Hahaha. Venez-vous de l’étranger ? Votre Japonais est très naturel. »

« En effet, puisque j’ai vécu au Japon depuis longtemps en raison du travail de mon père. »

Waouh, on dirait que papa est convaincu. Mais maman, assise à côté de lui, ne l’est pas.

« Est-ce que Rias... -san dit la vérité ? »

« Oui, mère. »

« Quelle relation avez-vous avec Ise ? »

... C’est une bonne question qui pourrait expliquer ce qui s’est passé ce matin. Maman est curieuse d’entendre une réponse, mais senpai restait souriante.

« On est juste une senpai[8] et un kouhai[13] qui sont très proches entre eux, mère. »

« C’est un mensonge ! »

Maman a vite rejeté cette réponse. Logique. Ce type d’excuses ne marchera pas, senpai. Pas après avoir nous avoir vus ensemble !

« Pa, pa, pa... Parce que ! Vous étiez au lit ! »

« Ise avait dit qu’il avait des cauchemars, donc j’ai dormi avec lui. »

« Juste dormir ensemble !? Vous étiez tous les deux nus ! »

« De nos jours, les gens qui dorment ensemble sont nus. »

C’est un gros mensonge. Vous êtes étonnante, senpai.

« C’est vrai ? ... Donc les gens dorment nus de nos jours. »

Maman !? Tout va bien !? Tu es d’accord avec ça !? Je réalise alors que son regard était étrange. Il semblait vide, comme si elle était possédée. Puis, senpai me murmura à l’oreille.

« Je suis désolée... J’ai pensé que la situation allait empirer, donc j’ai utilisé mon pouvoir. »

Pouvoir ? Je me suis alors souvenu de ce qu’elle avait dit auparavant.

- Je suis une démone. -

Les démons... Est-ce que ça veut dire que tous ces phénomènes étaient liés aux pouvoirs des démons ? Senpai continua de manger son repas. Quand j’ai vu papa, ses yeux aussi étaient vides. Elle a utilisé son pouvoir sur lui... ? Démone ? Qu’est-ce qui se passe...


En allant à l’école le matin.

Je marchais pour y aller, mais c’était dur à cause des nombreux élèves qui me fixaient avec des yeux perçants. On n’y peut rien. À côté de moi se trouvait l’idole du lycée, Gremory-senpai. Et je me comportais comme son serviteur, en portant son sac.

« Pourquoi quelqu’un comme lui... »

« Pourquoi une ordure comme lui est aux côtés de Rias-onee-sama[14] ? »

Je pouvais entendre des cris de garçons et de filles partout autour de moi. Certains élèves se sont même évanouis à cause du choc. Est-ce mauvais pour moi de marcher près de senpai ? On a traversé le portail, puis on s’est séparés à l’entrée.

« Je t’enverrai quelqu’un plus tard. Je te reverrai après les cours. »

Elle souriait en disant ça. M’envoyer quelqu’un ? Qu’est-ce qu’elle veut dire ? Je n’en étais pas sûr, mais je suis allé à ma salle de classe. Quand j’ai ouvert la porte, tout le monde me fixait. Bah, c’est normal vu que j’étais avec Rias-senpai.

Knock !

Quelqu’un frappa ma tête par derrière. En me retournant, j’ai vu Matsuda. Motohama était aussi à côté de lui.

« Donne-moi une explication ! »

Matsuda criait et pleurait en même temps. En voyant son expression, je pouvais deviner ce qu’il allait dire.

« Jusqu’à hier on était les camarades de « L’Alliance Impopulaire » ! »

« Ise, d’abord raconte-nous ce qui s’est passé quand on est rentrés hier. »

Alors que Matsuda était furieux, Motohama restait calme et ajustait ses lunettes, mais ses yeux étaient très perçants. Vous êtes effrayants. Mais j’ai rit et j’ai répondu d’une voix forte.

« Les gars, avez-vous déjà vu des vrais tétons ? »

Cette unique phrase les fit trembler de peur.


Après les cours.

« Salut, comment ça va ? »

Je regardais le lycéen qui venait me voir avec des yeux entrouverts.

Le type face à moi est le Prince numéro 1 du lycée, Yuuto Kiba.

Il a capturé le cœur des lycéennes avec son sourire. Il est en même année que moi, mais dans une autre classe. On pouvait entendre les filles crier de joie depuis leurs classes et le couloir. La ferme. C’est trop bruyant ici.

« Qu’est-ce que tu me veux ? »

Je lui ai répondu froidement, mais son sourire est resté.

« Je suis venu sous les ordres de Rias Gremory-senpai. »

J’ai tout de suite compris la raison de sa venue à ces mots. Il est l’envoyé dont m’avait parlé senpai.

« Ouais, ouais. Je dois faire quoi maintenant ? »

« Je veux que tu me suives. »

NON !!! Puis les filles se sont mises à crier.

« Non, non !! Hyoudou et Kiba-kun marchant côte à côte ! »

« Tu vas être infecté, Kiba-kun ! »

« Je refuse d’accepter le couple Kiba x Hyoudou ! »

« Peut-être que c’est le couple Hyoudou x Kiba !? »

Les hystériques parlaient d’un truc louche. Sérieux, fermez-là !

« Haah... D’accord. »

Je lui ai dit que je le suivrais. Pour être franc, je déteste les beaux gosses. J’ai suivi Kiba qui marchait déjà devant moi.

« Hé, écoute Ise ! »

Matsuda m’appela.

« Ne t’inquiète pas, mon pote. Je ne vais pas me battre. »

Tu n’auras pas besoin de te faire du souci à propos de moi.

« Tu vas faire quoi de ce DVD, « Moi, le tripoteur et les udon[15] » ! »

Matsuda hurlait, le DVD tenu dans sa main levée. Je me suis rapidement enfui des lieux.


J’ai suivi Kiba, et nous sommes arrivés derrière l’école. Il y avait un édifice appelé le vieux bâtiment, entouré d’arbres. Apparemment, il avait été utilisé il y a longtemps, mais maintenant, il était si glauque qu’il a été listé comme l’une des « sept merveilles de l’académie ». Ses murs en bois étaient marqués par le temps. Il n’y avait aucune vitre brisée, du moins en apparence. Il était vieux mais pas si insalubre que ça.

« Buchou[16] est là. »

Ce sont les mots de Kiba. Buchou ? Il parle de senpai ? Mais, « Buchou » ? Fait-elle partie d’un certain club ? Ça veut dire qu’il faisait aussi partie de son club ? Tout devenait encore plus mystérieux. Mais tant que je le suivais, j’aurais une occasion de revoir senpai. Nous sommes montés au 1er étage[17] puis nous sommes entrés dans un long couloir. Celui-ci était vraiment propre. Même les salles les salles vacantes étaient propres. Quand on pense à un bâtiment abandonné, on pense aux nombreux insectes et toiles d’araignées dispersés. Mais il n’y en avait aucun, donc le ménage doit souvent être fait ici. En pensant à tout ça, j’étais arrivé à destination sans m’en rendre compte. Kiba s’arrêta devant une salle en particulier. J’étais étonné par l’écriteau sur la porte, sur lequel on pouvait lire « Club de Recherches Occultes ». Club de Recherches Occultes !? Ce nom me fit réfléchir. Je ne dis pas que ce club semblait louche, mais c’était bizarre pour Rias-senpai d’y appartenir...

« Buchou, je l’ai amené. »

Kiba parla à la porte. Puis senpai répondit.

« Entre. »

On dirait qu’elle est à l’intérieur. Kiba est entré dans la classe et je l’ai suivi. J’étais surpris quand j’y suis entré. Des signes et des mots indescriptibles étaient visibles dans tous les recoins de la salle. Le sol, les murs et le plafond en étaient couverts. La chose la plus étonnante était un cercle formé de signes, au centre de la salle. Il ressemblait à un cercle magique qui prenait la majorité de l’espace. La salle dégageait une ambiance louche et glauque. Il y avait quand même des bureaux et des canapés. Hein ? Quelqu’un était assis sur l’un des canapés. Une fille de faible gabarit. Je la connais... je connais cette fille ! C’est une élève de première année, Koneko Toujou-chan ! Elle est en première année, mais elle ressemble à une écolière à cause de son visage d’enfant et de sa petite taille. Elle est vénérée par des groupes de garçons. Mais elle est aussi populaire avec les filles et elle est considérée comme notre « mascotte ». Elle mangeait tranquillement du youkan[18]. Elle semblait somnoler comme d’habitude. Elle n’exprimait jamais d’émotions. Elle s’est rendue compte que nous sommes entrés, et nos regards se sont croisés.

HSDxD vol 01 075.jpg

« Voici Issei Hyoudou-kun. »

Kiba me présenta à elle. Koneko-chan inclina sa tête.

« Ah, enchanté de te rencontrer. »

Je m’inclinai aussi. Après ça, elle a continué à manger. Comme le disaient les rumeurs, elle ne parlait pas beaucoup.

J’ai ensuite entendu le bruit de l’eau couler du fond de la salle. Est-ce le bruit d’une douche ? Je réalisai alors qu’il y avait un rideau de douche au fond de la salle. Il y avait par ailleurs une ombre derrière le rideau. L’ombre d’une fille. Une fille prenant une douche. Hein !? Une douche !? Cette classe possède une salle de bains !? Puis le bruit de l’eau s’arrêta.

« Tiens, prends ça, Buchou. »

Hein ? Quelqu’un est avec elle ? J’ai entendu la voix d’une fille, différente de celle de senpai.

« Merci, Akeno. »

Senpai semblait se changer derrière le rideau. Je me suis soudainement souvenu de ce matin, et j’ai alors rougi. Le corps de senpai était impressionnant. Je pense ne pas avoir besoin de sexe pour un bail.

« ......... Quel visage perverti. »

Une petite voix parla. Lorsque je tournai ma tête vers sa source, je vis Koneko Toujou-chan. Je l’ai regardée, mais elle mangeait juste son youkan. Eh bien...... J’avais vraiment une face de vicelard ? Je m’excuse, alors.

Le rideau s’ouvrit enfin. Senpai était en uniforme. Elle était vraiment sensuelle avec ses cheveux mouillés. Elle me regarda, puis sourit.

« Je suis désolée. Je ne pouvais pas me laver hier soir quand j’étais restée toute la nuit chez toi. Donc j’ai pris une douche ici même. »

C’est vrai. Mais ce qui me tracasse est qu’il y a une douche dans cette salle. Puis j’ai regardé derrière elle. Quelqu’un était derrière elle......... Sérieux !? J’étais tellement choqué que j’étais sans voix. Une chevelure noire en queue-de-cheval ! La queue-de-cheval qui était supposée être en voie d’extinction ! La seule personne à la porter au lycée ! Un joli visage, toujours souriant ! Celle qu’on appelle la « Yamato Nadeshiko[19] » alors qu’elle est encore une lycéenne ! L’une des idoles du lycée, Akeno Himejima-senpai ! Elle est l’une des deux « Onee-samas » avec Rias-senpai ! Une personne adulée par tous les lycéens et lycéennes !

« Eh bien, comment vas-tu ? Mon nom est Akeno Himejima, enchantée de faire ta connaissance. »

Elle s’est poliment présentée elle-même, tout en souriant. Le ton de sa voix était fascinant.

« Ah... Je suis Issei Hyoudou. Ravi de vous rencontrer ! »

Je me présentais alors que j’étais nerveux. Lorsque Rias-senpai vérifia que nous nous étions tous présentés, elle commença à parler.

« On est au complet, je pense. Issei Hyoudou-kun. Non, laisse-moi t’appeler Ise. »

« Euh, d’accord. »

« Nous, les membres du Club de Recherches Occultes te souhaitons la bienvenue. »

« Okay. »

« En tant que démon. »

......... Papa, maman. Je suis dans une situation inimaginable.


« Voilà ton thé. »

« Oh, merci. »

J’étais assis sur un canapé, et Himejima-senpai a préparé du thé pour moi. Je le bus rapidement.

« Il est bon. »

« Eh bien. Merci beaucoup. »

Himejima-senpai commença à rire très joyeusement. Kiba, Koneko-chan, Rias-senpai et moi étions assis sur les canapés entourant une table.

« Akeno, assieds-toi ici de préférence. »

« D’accord, Buchou. »

Himejima-senpai s’est assise à côté de Rias-senpai. Puis tout le monde me regarda. Euh, qu’est-ce qu’il y a... J’étais stressé avec tous ces regards fixés sur moi, dans une salle comme ça... Puis Rias-senpai bougea ses lèvres.

« Je te le dirai directement. Nous sommes tous des démons. »

Ouais... Vous avez vraiment été directe.

« Ton visage me dit que tu ne crois pas à ce que j’ai déclaré. Évidemment, on n’y peut rien. Te souviens-tu de l’homme aux ailes noires d’hier soir ? »

Elle a raison. Si ce n’était pas un rêve, alors je l’avais réellement vu.

« Il est un ange déchu. Ils étaient d’anciens anges au service de Dieu, mais ils ont été envoyés en Enfer à cause de leurs viles intentions. Ils sont aussi un ennemi des démons. »

Maintenant, on parle des anges déchus. On se croirait dans un roman de fantasy.

« Nous, les démons, avions été en guerre contre les anges déchus depuis la nuit des temps. Nous nous étions battus pour le contrôle du Monde Souterrain, aussi connu comme l’Enfer chez les humains. Ce monde est divisé en deux zones de démons et d’anges déchus. Les démons forment un pacte avec les humains, reçoivent leurs sacrifices et augmentent leur force. En revanche, les anges déchus les contrôlent pour nous éliminer. Et les anges viennent nous éliminer sur ordre de Dieu. La guerre est divisée en trois factions : les démons, les anges déchus et les anges. La situation perdure depuis les temps anciens. »

« Euh, senpai. Ce genre d’histoires est dur à comprendre pour un lycéen banal comme moi. Hein ? C’est ce que font les membres du Club de Recherches Occultes ? »

La conversation concernait donc l’activité du club.

« Le « Club de Recherches Occultes » est juste une couverture. Un de mes loisirs. Nous sommes tous démons. »

Hmm... Non, non. Vous parlez encore des activités du club dans ce cas.

« Yuuma Amano... »

Quand j’entendis ce nom, j’ai réalisé que ce n’était pas une blague. Où l’a-t-elle entendu ?

« Ce jour-là, tu étais en rendez-vous avec Yuuma Amano, n’est-ce pas ? »

« Si vous plaisantez, alors pouvez-vous arrêter ça tout de suite... Je ne veux pas parler de ce sujet dans mon état actuel. »

Il y avait de la colère dans ma voix. Parce que le sujet était tabou pour moi. Quand j’en avais parlé avant, on ne m’avait pas cru et on ne se souvenait pas d’elle. Tous disaient que c’était un rêve. Un produit de mon imagination. Personne ne me croyait, personne ne se souvenait d’elle. Je ne sais pas d’où elle avait entendu l’histoire, mais je ne pourrais le supporter si elle disait que tout n’était qu’illusion. Je serais furieux dans ce cas.

« Elle a existé. J’en suis sûre. »

Rias-senpai répondit très clairement.

« Mais elle a sûrement tenté d’effacer toutes les preuves de son existence autour de toi. »

Rias-senpai agita son doigt, et Himejima-senpai sortit une photo de sa poche.

« C’est elle, n’est-ce pas ? Yuuma Amano-chan. »

Elle a raison. Celle sur la photo était la petite amie que je n’arrivais pas à retrouver. J’avais pris une photo d’elle avec mon portable mais elle avait un jour disparu. La photo avait une image d’elle nette, avec des ailes noires derrière son dos.

« Cette fille est... non, cette personne est une ange déchue. Elle est de la même faction de celui qui t’avait attaqué hier soir.

Une ange déchue ? Yuuma-chan en est une ? Rias-senpai continua de parler.

« Cette ange déchue est entrée en contact avec toi pour accomplir sa mission. Après l’avoir complétée, elle a supprimé toute trace et toute preuve la concernant. »

« Sa mission ? »

« Exact. Elle devait t’assassiner. »

Que- Putain, c’est une blague !!

« Pourquoi est-ce qu’elle devait me tuer !? »

« Calme-toi, Ise. Tu ne pouvais rien faire... En fait, tu étais juste malchanceux. Certains possesseurs ne sont pas éliminés. »

« Que voulez-vous dire par « malchanceux » ? »

Est-ce qu’elle disait que j’avais la poisse d’avoir été tué par Yuuma-chan ce jour-là !? Attends... ? Tué... ? Mais je suis encore vivant ? Je suis toujours là.

« Ce jour-là, tu étais en rendez-vous avec elle et vous étiez arrivés dans un parc, où tu avais été transpercé par la Lance de Lumière. »

« Mais je suis toujours vivant ! Pourquoi est-ce qu’on me traque ? »

Ouais, c’est vrai. Je n’avais aucune raison d’être pourchassé par elle. Et pour quelle raison les anges déchus me traqueraient !?

« Si elle menaçait ton existence, c’était pour vérifier s’il y avait un objet dangereux en toi. Comme la réponse était faible, elle a dû prendre son temps pour t’examiner. Puis elle en était sûre. Que tu étais un humain doté d’un Sacred Gear. »

Sacred Gear... J’avais déjà entendu ce nom.

- Désolée. Tu étais une menace pour nous, alors nous avions décidé de te supprimer au plus tôt. Si tu veux en vouloir à quelqu’un, alors maudis le Dieu qui t’a doté du Sacred Gear. -

C’est ce que Yuuma-chan avait déclaré ce soir-là. Il y a un Sacred Gear dans mon corps ? Kiba répondit.

« Le Sacred Gear est un pouvoir irrégulier, accordé à certains humains. Par exemple, la plupart des personnages dont le nom est inscrit dans l’Histoire seraient des possesseurs du Sacred Gear. Ils ont utilisé leur pouvoir pour se faire un nom dans l’Histoire. »

« Actuellement, il y a des personnes qui portent un Sacred Gear dans leur corps. Connais-tu les personnes ayant un grand rôle dans le monde ? La plupart d’entre eux possèdent le Sacred Gear à l’intérieur d’eux. »

Himejima-senpai continua l’explication après Kiba. Rias-senpai reprit a parole.

« La majorité des Sacred Gears ont des fonctions uniquement utilisables chez les humains. Mais il existe des Sacred Gears exceptionnels qui sont une menace pour les démons et les anges déchus. Ise, lève ta main vers le ciel. »

Hein ? Je dois tendre ma main vers le ciel ? Pourquoi ?

« Fais-le rapidement. »

Rias-senpai me pressa de lui obéir. J’ai donc levé mon bras gauche.

« Ferme les yeux et imagine l’être que tu penses être le plus fort. »

« L’être le plus fort ? Euh, Son Goku de Dragon Ball ? »

« Alors imagine cette personne. Imagine-le dans une position particulière dans laquelle il semble fort. »

« ...... »

J’ai imaginé Son Goku lorsqu’il lance son Kaméhaméha. Ça passe ?

« Baisse lentement ton bras, et lève-toi. »

Je me suis levé du canapé.

« Maintenant, imite la pose de ce personnage. Tu dois la reproduire exactement, et tu ne dois pas te retenir. »

Merde. Il y a des gens qui m’entourent, et je dois imiter Goku lançant son Kaméhaméha à mon âge !? Putain, j’ai honte de le faire ! Même si je ferme mes yeux, ça n’empêchera pas certains de rire de moi.

« Dépêche-toi de le faire. »

Rias-senpai me presse encore. Héééé ! Sérieux ! Je dois vraiment le faire !? Merde ! Alors regardez ! C’est la première et dernière fois qu’Issei Hyoudou lance le Kaméhaméha !

J’ai ouvert mes mains collées l’une sur l’autre et je les ai poussées en face de ma poitrine. Puis j’ai terminé la pose en criant Kaméhaméha.

« Kaméhaméha ! »

« Ouvre tes yeux maintenant. Comme cette place est riche en pouvoir magique, le Sacred Gear apparaîtra plus facilement. »

J’ai ouvert mes yeux, comme me l’avait demandé Rias-senpai. Flash. Mon bras gauche commença à briller. Quoiiii !! C’est quoi ça !? C’est quoi cette blague !? Je peux lancer le Kaméhaméha !? La lumière commença à prendre forme, tout en englobant mon bras gauche. Lorsque la lumière se dissipa, mon bras était couvert d’un gantelet rouge. Il était équipé d’un objet scintillant. En le regardant, il ressemblait un équipement de cosplay bien fait et réaliste. Sur la partie couvrant le dos de ma main, il y avait une gemme incrustée dessus. En fait, elle ressemblait plus à un joyau qu’à une gemme.

« C’EST QUOI CE BORDEL !!!!!!!!!!!! »

J’étais tellement surpris que j’ai hurlé très fort. Évidemment ! J’ai cru avoir lancé le Kaméhaméha, et à la place, j’ai un équipement de super-héros sur mon bras ! Bordel, quel est ce truc ?

« C’est un Sacred Gear, le tien. Dès qu’il apparaît, tu pourras l’utiliser où et quand tu le souhaites. »

Hein... C’est un Sacred Gear... ? Hmm...... Je ne peux toujours pas y croire. J’ai lancé un Kaméhaméha et j’ai...... j’ai......

« Tu as été tué car ton Sacred Gear était une menace pour les anges déchus, comme Yuuma Amano. »

Tout ce qui est lié à Yuuma-chan et au Sacred Gear est donc réel...... ? Elle m’a vraiment tué alors...... ? Comment ça se fait que je sois toujours vivant ?

« Tu m’as appelée au moment où tu étais sur le point de mourir. J’ai été invoquée avec cette feuille. »

Rias-senpai sortit un petit bout de papier. Je l’avais déjà vu. Pendant que j’attendais Yuuma-chan au point de rendez-vous, une personne distribuant ces papiers est venue vers moi. Sur la feuille, il y avait un étrange cercle magique et l’inscription suivante : « Ton rêve sera exaucé ! ». Si je regarde attentivement, le cercle magique de cette feuille était le même que le grand cercle magique au sol.

« Ce bout de papier est celui que nous distribuons. Ce cercle magique est utilisé pour invoquer les démons comme nous. Récemment, peu d’humains le dessinaient pour nous invoquer. Du coup, on donnait ce papier aux gens qui souhaiteraient nous appeler. Ce cercle magique est sûr et facile à utiliser. Ce jour-là, l’un de nos familiers déguisé en humain en distribuait au quartier d’affaires. Tu l’as obtenu à ce moment, Ise. Après avoir été attaqué par l’ange déchue, tu m’as appelée alors que tu étais proche de la mort. Ton vœu était si fort qu’il m’a invoquée. Normalement, ce sont Akeno ou les autres qui arrivent. »

Quand j’avais été empalé par la Lance de Lumière, j’ai souhaité fort... Quand ma main était recouverte de sang, « écarlate » fut le mot qui m’était venu à l’esprit. J’avais pensé à la fille aux cheveux ardents, Rias Gremory. Alors, ce rêve...... Non...... la personne qui est apparue à l’issue de cet incident était senpai.

« Lorsque j’avais été invoquée et que je t’avais vu, j’ai tout de suite su qu’un ange déchu t’avait attaqué et que tu possédais le Sacred Gear. Tu étais très proche de la mort, et c’était un problème. Les démons, mais aussi les humains, peuvent mourir instantanément après avoir été transpercé par la Lance de Lumière. Ton état était si grave que j’ai décidé de sauver ta vie. »

Sauver ma vie ? Senpai était celle qui m’avait sauvé ? C’est pour ça que je suis encore en vie.

« J’ai sauvé ta vie en tant que démone. Ise, toi qui as été réincarné en démon, soumis aux ordres de moi-même, Rias Gremory, tu es mon serviteur et démon. »

Pan ! Des ailes ont soudainement poussé chez tout ceux qui m’entouraient. Elles étaient différentes de celles des anges déchus. Elle ressemblait aux ailes de chauve-souris. Sérieux...... Je suis un démon maintenant, mais plus un humain ?

« Nous nous présentons de nouveau. Yuuto. » Kiba me sourit après que senpai l’ait appelé.

« Je suis Yuuto Kiba. Je suis en deuxième année comme toi, Issei Hyoudou-kun, ainsi qu’un démon, par ailleurs. Ravi de te rencontrer. »

« Première année...... Koneko Toujou......... Enchantée...... Et je suis une démone......... » Koneko Toujou-chan inclina sa tête.

« Mon nom est Akeno Himejima, je suis en troisième année. Je suis vice-présidente de ce club de recherches. Enchantée de te connaître. Même si je n’en ai pas l’air, je suis aussi une démone. Eh bien. »

Himejima-senpai inclina sa tête très gracieusement. Pour finir, c’était au tour de Rias-senpai. Elle agita ses cheveux écarlates et se montra très franche.

« Je suis leur maître, mon nom est Rias Gremory, de la famille Gremory. Elle porte le titre de duc. À partir de maintenant, faisons en sorte de bien s’entendre. »

Je crois que je suis dans une situation impensable.


Notes de traduction

  1. Tsundere (ツンデレ) : Mot composé de tsuntsun (ツンツン) et deredere (デレデレ), littéralement « distance affectueuse ». Personne masculin ou féminin se montrant hautaine, agressive à première vue, mais qui laisse entrevoir une certaine tendresse, un attachement envers une personne qu’elle apprécie.
  2. Classe de Première, mais l’expression permet de rester fidèle au système japonais.
  3. Classe de Terminale.
  4. Battle Royale : Terme utilisé au catch pour désigner les combats où plus de dix catcheurs sont sur le ring. Utilisé et popularisé dans le roman japonais Battle Royale de Takami Kôshun, dans lequel des étudiants s’affrontent dans un jeu de survie.
  5. Mensurations : Tour de poitrine - Tour de ventre - Tour de hanches.
  6. Scandinavie : Région de l’Europe du Nord regroupant généralement la Suède, la Finlande et le Danemark.
  7. Gremory : L’un des 72 démons de la Goétie. Duc prenant les traits d’une femme, apportant l’amour aux jeunes filles. Gremory (en anglais) et Goétie.
  8. 8.0 8.1 Senpai : Suffixe ou terme japonais désignant une personne plus âgée ou plus importante.
  9. Yandere (ヤンデレ) : Mot composé de yanderu (病んでる) et deredere (デレデレ), signifiant littéralement « maladie affectueuse ». Fille se montrant douce et affectueuse à première vue, mais dont l’affection pour une autre personne l’amène à avoir un comportement psychologiquement instable, voire dérangé. Pensez à Yuno Gasai de Mirai Nikki.
  10. Nombres premiers : Notion mathématique de collège. Nombres indivisibles par un autre nombre que 1 et lui-même.
  11. Le mot « akuma » est traduit en anglais par « devil », mais comme il désigne les diables et les démons, on a opté pour l’usage du second mot.
  12. Itadakimasu : « Bon appétit » en Français. Expression de gratitude avant un repas.
  13. Kouhai : Suffixe ou terme japonais désignant une personne plus jeune.
  14. Onee-sama : Littéralement, « grande sœur », marquant le respect envers une fille plus âgée.
  15. Udon (うどん) : Pâtes japonaises et épaisses, à base de blé, d’eau et de sel. Plus d’informations.
  16. Buchou : Signifie « Présidente » ou « Chef » et désignant Rias, mais le terme japonais sera gardé.
  17. 2e étage anglais = 1e étage français.
  18. Youkan : Pâtisserie japonaise gélifiée, à base d’haricots rouges.
  19. Yamato Nadeshiko (大和撫子) : « Femme Parfaite » ou « Femme Idéale » en japonais.


Revenir au Life 0 Retourner au Sommaire Passer au Life 2