Maria-sama ga Miteru (Français):Volume3 Chapitre7
Amour automnal[edit]
Partie 1[edit]
Plus le temps passait, et plus Shiori prenait d'importance pour moi.
Septembre, quand les ombres de l'été n'ont pas encore totalement disparu.
J'avais du mal à me réhabituer au paisible quotidien, même s'il n'était guère différent de celui d'avant les vacances. L'académie, qui m'avait nourrit de jours chauds et étincelants durant tout l'été, semblait soudain suffocante. Nous n'étions pas dans les mêmes années, donc, peu importe à quel point nous nous sentions proches, le temps que nous pouvions passer ensemble était limité. Dès que j'avais un moment de libre, je voulais la voir. Je pensais à Shiori même pendant les cours.
Naturellement, je rêvais de pouvoir me fondre en elle, je rêvais d'être totalement absorbé par Shiori.
Quel était ce sentiment ?
Je désirais de plus en plus quelqu'un d'autre, qu'est-ce qui m'attendait au bout de ce chemin ?
Pour moi, il n'y avait aucune différence entre mes sentiments et ceux qui pouvaient exister entre un homme et une femme.
C'était l'esprit de Shiori que j'aimais. Son corps n'était qu'un luxe, un accessoire qui protégeait un bien de valeur.
Mais, je devenais confuse.
Je voulais être avec Shiori.
Je ne voulais pas laisser Shiori.
Je voulais devenir une avec Shiori.
Quel était ce sentiment ?
Je lus des centaines d'histoires d'amour. Peut-être quelqu'un comprenait-il ce que je ressentais et pouvait m'expliquer ? Mais, cela ne me fit que détester davantage ce genre de livres.
Même les plus magnifiques des histoires n'étaient que des faits que l'auteur avait vécu.
Je lus des histoires d'amour homosexuelles, mais ne trouvai nulle part de réponse.
Alors, je me mis à lire des livres scientifiques, sur la reproduction.
Peut-être qu'au fond de moi, un feu de circulation était tombé en panne. Si l'amour hétérosexuel nait du désir de produire une descendance, alors qu'était notre histoire, où il était impossible de prendre chacune la moitié de nos gènes pour en faire naître un enfant ? Pourquoi étions-nous si profondément l'une dans l'autre ? Je ne comprenais pas.
Même le poids de la lune semblait vouloir m'écraser. Je n'avais jamais auparavant pensé ne pas être une fille, mais je commençais vraiment à me demander si mon sexe était déterminé.
J'enviais vraiment, vraiment, les limaces hermaphrodites.