Date A Live:Tome 2 Chapitre 1

From Baka-Tsuki
Revision as of 11:18, 9 July 2013 by Yorak (talk | contribs)
Jump to navigation Jump to search

Chapitre 1: Mission: Sous un toit

Partie 1

« …Haaa… »

Shidou laissa s’échapper un long et lourd soupir.

Tout en marchant le long de la rue résidentielle alors que le soleil lentement déclinait, il traînait ses jambes et ses genoux tel un vieillard.

La fatigue s’était établie sur son visage et, d’une certaine manière, même la frange qui couvrait entièrement ses yeux avait perdu de son éclat.

Bien qu’il ne fût seulement âgé que de 16 ans…il semblait plus vieux que son âge.

Mais, c’était quelque chose à laquelle il fallait s’attendre !

« …Haaa. »

Il soupira une fois de plus.

En fin de compte, Tohka et Origami avait commencé à se disputer et Shidou avait du intervenir.

Néanmoins, le conflit entre les deux n’était pas nouveau.

Bien que, Tohka n’avait intégré la même école que Shidou, le lycée Raizen, qu’il y a un mois, les deux filles avaient eu des compétitions de ce genre chaque jour.

—— Cela dit, s’il ne s’était agi que de simples étudiantes ayant des disputes verbales, Shidou n’aurait pas été dans un tel état critique.

« … »

Shidou se rappela des silhouettes de Tohka et d’Origami du mois dernier.

D’un côté, il y avait un [Esprit] maléfique que les gens voyaient comme un désastre qui dévasterait le monde.

De l’autre côté, il y avait une sorcière de la division Anti-Spirit Team appartenant à la JGSDF.

C’était toutes les deux des filles aux pouvoirs paranormaux bien au-delà de personnes communes.

Pour le moment, Shidou était un humain normal qui agissait comme médiateur entre ces deux filles.

« Sérieusement, elles ne pourraient pas juste s’entendre toutes les deux… ? »

Après avoir dit cela, Shidou baissa tristement sa tête réalisant l’idiotie de la remarque.

Il y a un mois encore, leurs deux objectifs auraient été de se tuer l’une l’autre.

A présent, en vue de préserver l’esprit de Tohka de sombrer dans la folie furieuse, Origami et le reste de l’AST, conformément aux [Ordres], évitaient ouvertement d’intenter à sa vie… Bien sûr, former une bonne relation n’était pas un tâche facile—c’est évident.

Toutefois, si cela devait continuer, le corps de Shidou ne tiendrait pas autant que la situation l’eût exigé.

Shidou relâcha, ensuite, son plus grand soupir ——

« Hmmm… ? »

Soudainement, il releva sa tête.

De façon inattendue, totalement spontanée, il sentit quelque chose de froid ruisseler sur sa nuque.

« …Uwaa »

Il dit cela comme s’il gémissait, un froncement de sourcils apparut sur son visage.

Avant qu’il ne le remarque, le ciel se couvrit de lourds nuages gris.

« De la pluie, huh ? Hey, hey ; la météo n’annonçait-elle pas que ce serait dégagé ? »

Il fulminait contre la météo dont les récentes prévisions étaient à côté de la plaque.

Et avec un timing incroyable laissant à penser que c’était prévu depuis le début, *splash* *splash*, de grosses gouttelettes d’eau commencèrent à entacher l’asphalte.

« Argh, merde… »

A la hâte, il souleva le sac qu’il tenait en main et le mit au-dessus de sa tête. Ensuite, il trottina rapidement jusqu’à sa maison.

Mais, comme si la pluie se riait de Shidou, elle s’intensifia en un clin d’œil.

« Hey, hey, ça peut pas être vrai… »

Alors qu’il sentait la sensation de froid partout sur son uniforme, Shidou fronça ses sourcils agacé.

A présent que ses parents étaient outre-mer pour un voyage d’affaire et que les tâches ménagères lui incombaient, au lieu de penser à des choses telles que « mes vêtements sont collés à mon corps, comme c’est désagréable ! » ou « ce serait terrible si j’attrapais froid ! » il se demandait plutôt si son uniforme serait sec d’ici au lendemain. Une interrogation qui était généralement confiée à la femme de maison. Essayant autant que possible de ne pas mouiller ses vêtements, il courut de la sorte jusqu’à la maison, bien qu’il savait cet effort inutile.

Quoi qu’il en soit, immédiatement après avoir tourné à droite au carrefour en T…

« Ah… »

Au milieu de ce déluge, Shidou s’arrêta de courir.

Il résista à l’engourdissement de ses jambes. Ce n’était pas comme si ses jambes étaient fatiguées ou qu’il avait cessé de se soucier de la pluie.

Mais, devant lui, il y avait…

Au lieu des litres d’eau tombant du ciel, il y avait quelque chose d’autre, apparu au loin, qui l’intriguait.

«  Une fille… ? »

Les lèvres de Shidou articulèrent ces mots.

Oui, c’était apparemment une fille.

Un manteau orné de motifs mignons, enveloppant son corps, formait une sorte de petite silhouette.

Son visage n’était pas visible, principalement à cause de sa capuche ornée d’oreilles de lapin décoratives qui couvraient entièrement son visage.

Ce qui était le plus ostensible, c’était sa main gauche.

Une marionnette de lapin à l’allure amusante s’y trouvait.

Cette fille, dans ce lieu dénué de personne…

  • pyon* *pyon*

…sautillait joyeusement en cercle.

« Quoi… ? »

Shidou se frotta les yeux et regarda la fille.

Dans sa tête, les questions se succédaient.

‘Pourquoi cette fille ne portait pas de parapluie mais sautillait à la place dans la pluie ?’ – Non, ce n’était pas la question.

Pourquoi ?

Pourquoi avait-il la sensation que ses yeux avaient été dérobés par cette fille ?

C’était plutôt une question de la sorte.

Elle portait pour sûr une tenue tape-à-l’œil.

Mais non, ce n’était pas ça.

Bien qu’il ne trouvât pas les bons mots, une sensation désagréable débordait dans l’esprit de Shidou.

C’était une sensation incompréhensible. De plus, il avait récemment ressenti quelque chose de similaire à celle-ci.

« … »

La pluie froide continuait de tomber sur sa peau et ses vêtements mais il ne se souciait plus d’un tel inconfort.

Il ne pouvait plus que fixer la fille qui dansait insouciante au sein de ce déluge.

  • Splaaaaaash*

« Quoi… ? »

Il ouvrit ses yeux, perplexe sur ce qui venait d’arriver.

La fille perdit l’équilibre.

Son visage et son ventre frappèrent violemment le sol, éclaboussant la flaque d’eau. Accidentellement, la marionnette sur sa main gauche s’enleva et vola plus loin.

Couchée face à terre, elle s’arrêta de bouger.

« …H-Hey ! »

Shidou, paniqué, accouru et la retourna tout en prenant dans ses bras son petit corps.

« E-Est-ce que tu vas bien ? Hey ! »

Pour la première fois, il fut capable de voir le visage de la fille.

Elle devait avoir à peu près le même âge que la sœur de Shidou, Kotori. Ses cheveux scintillants étaient bleus comme l’océan. Ses lèvres délicates étaient roses, c’était une fille ressemblant à une belle French Doll.

« … ! »

Ensuite, elle ouvrit ses yeux, relevant ses longs cils et ses pupilles de saphirs.

« Ahhh…Je suis rassuré. Es-tu blessée à quelque part ? »

Après que Shidou ait dit cela, le visage de la fille devint affreusement pâle et ses yeux furetaient à droite et à gauche. Ensuite, elle bondit comme pour tenter d’échapper à Shidou.

Elle mit une certaine distance entre eux ; son corps tout entier commença à trembler faiblement. Elle regardait Shidou avec des yeux apeurés.

« …Err… »

Bien qu’il n’ait agi que dans le but de l’aider, il avait soudainement touché son corps, ce qui avait pu être un acte de négligence…malgré ça, Shidou était encore un peu choqué.

« A-A propos. C’était juste —— »

« ——! Ne vous approchez pas…s’il vous plaît… »

« Eh ? »

Alors que Shidou faisait un pas vers elle, la fille avait-elle dit timidement ces mots.

« S’il vous plait…Ne me faites pas de mal. »

Avait-elle ensuite poursuivit.

Voyait-elle Shidou comme quelqu’un qui lui voulait du mal ? C’est ce qu’il paraissait, elle ressemblait à un petit animal tremblotant.

« Errr… »

Shidou, qui n’avait aucune idée de comment réagir dans une telle situation, remarqua la marionnette qui était tombée au sol.

Ça devait être quelque chose qui s’était précédemment détaché de la main de la fille. Il s’agenouilla lentement, la ramassa et ensuite la tendit à la fille.

« C’est…la tienne ? »

« … ! »

La fille ouvrit grand les yeux et voulut se ruer vers Shidou, mais elle s’arrêta soudainement.

Bien qu’elle voulût récupérer cette marionnette, elle afficha sur son visage une expression de peur à devoir approcher Shidou, aussi elle attendit avec agitation un meilleur moment d’agir.

Quand Shidou vit l’état de la fille, il arbora un sourire amer. Il tendit en avant la main qui tenait la marionnette pour lentement réduire la distance.

« … ! »

La fille eut un mouvement des épaules ——peut-être, réalisa-t-elle les intentions de Shidou, elle se faufila en avant et approcha lentement.

Ensuite, elle saisit la marionnette des mains de Shidou et l’enfila sur sa main gauche.

Soudainement, la fille commença à manipuler les lèvres de la marionnette en les ouvrant et en les fermant.

« Yaahhh——, désolée à propos de ça, mon frère. Tu es un sauveur. ——»

C’était probablement de la ventriloquie pensa Shidou alors que le lapin s’exclamait d’une voix aiguë.

Inclinant sa tête de côté, il regardait le visage de la fille comme s’il l’interrogeait…Et comme s’il voulait s’introduire entre Shidou et la fille, la marionnette de lapin continuait de parler.

« ——Hmmm, hey——, quand tu m’as réveillé, il m’a semblé que tu touchais Yoshino à plusieurs endroits. Alors c’était comment, hmmm ? Soit honnête et dis-le nous comment ——c’était ? »

« Q-Quoi ? »

La marionnette donnait l’impression d’être en train de rire *kara**kara*, cliquetant et bougeant son corps en conséquence.

« Oh tu plaisantes—— Ne fais pas semblant, bien heureux pervers…Bien, pour cette fois, puisque tu m’as aidé, considère ça comme un service spécial que je t’ai donné. »

« …Haaa…ouais. »

Après que la marionnette eut prononcé ces mots, il lui rendit un sourire amer.

« Umm, bien, à plus. Merci m’sieur. »

Sur ces mots, la fille tourna des talons et s’enfuit.

« Ah – hey! »

Bien que Shidou l’appelât, la fille ne répondit pas.

Elle continua de courir et de suivre la route. Sa forme disparut aussitôt.

« Qu’est-ce que…c’était ? »

Quelques secondes passèrent après qu’il avait vu l’étrange fille s’enfuir. Shidou restait toujours au même endroit ; il dit ces mots tout en se grattant la joue.

« …Ah. »

Et il réalisa enfin.

Il ne s’en rendit pas compte lorsque son attention était captivée par la fille, mais ——le corps entier de Shidou ruisselait d’eau. Pour couronner le tout, en raison de l’endroit où ses genoux avaient touché le sol, son pantalon était merveilleusement sale.

« Arg——vraiment …»

Tout en se demandant s’il y avait encore du détergent à la maison, il s’ébouriffait et se grattait ses cheveux. Des gouttes d’eau partirent de ses cheveux et volèrent dans toutes les directions.

Il n’y avait rien à faire tant qu’il était aussi mouillé. Ainsi, Shidou mis de côté son humeur actuelle, voulant retrouver le sourire, il continua de marcher jusqu’à sa demeure.

« Ahhh…Je suis trempé. »

Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’il ne commençât à marmonner en marchant.

« …Hm ? »

Après être arrivé en face de sa maison, alors qu’il insérait la clef dans la serrure de la porte d’entrée, Shidou fronça légèrement des sourcils.

Après avoir tourné la poignée de la porte, il la poussa.

Et, comme il s’y attendait après l’avoir laissée verrouillée plus tôt dans la journée, elle s’ouvrit sans aucune résistance.

« ——Kotori… elle est finalement revenue à la maison. »

Après avoir pris une profonde inspiration, l’expression de Shidou se raidit faiblement.

La sœur de Shidou, Itsuka Kotori, assiste aux cours à l’école secondaire dans le quartier, en tant qu’étudiante de 13 ans en deuxième année.

Mais en même temps, elle est également un officier commandant l’organisation qui neutralise les Esprits de manière pacifique. <Ratatoskr>

Depuis que sa sœur avait dû aider l’unité Anti-rejet à propos de l’affaire concernant la protection de Tohka, elle n’était pas revenue à la maison durant tout le mois dernier. Shidou soupira alors que l’image du visage de Kotori lui revenait à l’esprit.

« Vraiment. »

Même s’il comprenait qu’elle était occupée à propos du cas de Tohka, il ne pouvait toujours pas lui pardonner d’avoir dormi hors de la maison sans son consentement.

Bien qu’elle fût parvenue à suivre les cours normalement…en tant que grand frère, il se devait de lui faire la morale pendant un bon moment.

« Par rapport à ——»

Shidou engloutit.

Il y avait beaucoup de questions qu’il devait poser à Kotori, quoi qu’il en soit.

Shidou avait traversé des évènements qui étaient difficiles à croire il y a encore un mois auparavant.

Kotori avait joué un rôle important dans ces derniers.

« … »

Bien qu’il ne s’agît que d’une entrevue avec sa sœur, son cœur battait extrêmement fort.

Shidou consolida sa détermination et *eei !* gifla sa propre joue. Il s’avança dans la maison.

« ——Je suis rentré »

Il enleva ses chaussures et ses chaussettes, qui étaient trempées à cause de la pluie, et roula le bas de son pantalon en ourlet avant de laisser des empreintes humides sur le plancher où il venait de marcher.

Depuis le couloir, il entendait des bruits provenant de la télévision ; il n’y avait aucun doute que Kotori se trouvait au salon.

Shidou changea de trajectoire et s’avança sur la pointe des pieds vers la salle de bain.

Il était impossible d’avoir une conversation en étant aussi mouillé, de toute façon. C’était mieux de se rendre au salon après avoir séché son corps et avoir changé de vêtements.

Tout en tenant son sac et ses chaussettes d’une main, Shidou ouvrit la porte de la salle de bain de l’autre, comme il avait l’habitude de le faire.

Et—

« — !? »

A cet instant, le corps de Shidou s’immobilisa.

— Dans la salle de bain il y avait la silhouette d’une fille.

Couverte par une longue chevelure noire, il y avait deux yeux qui brillaient tels des cristaux.

Même en ajoutant les dix plus adjectifs les plus grandioses qu’il pouvait trouver, ils ne pouvaient pas être suffisants pour représenter ne serait-ce que 10% de la beauté de cette fille ravissante, à la présence époustouflante.

Cette fille était unique dans la mémoire de Shidou.

C’était l’Esprit qui était censé apporter la destruction sur le monde. Mais également la deuxième année, classe 4, numéro d’étudiant 35 du lycée Raizen : Yatogami Tohka.

— Il n’y avait pas le moindre vêtement pour couvrir son corps.

« T-Tohka… ? »

Shidou bafouilla abasourdi.

Ses membres pouvaient être qualifiés d’artistiquement beaux. En un instant, sa rétine, son nerf optique et les cellules de son cerveau vibrèrent, devinrent fébriles et explosèrent.

Elle avait des seins qui pouvaient entièrement tenir dans la paume d’une main, une taille svelte et des fesses qui paraissaient si douces. Toutes les filles dans le monde devraient faire une révérence qui franchirait les frontières de l’envie ou de la jalousie face à ce charmant et mystérieux corps nu.

« … ?! »

Finalement, Tohka eut un mouvement d’épaules et tourna son visage dans sa direction.

« Quo…Shi-Shidou !? »

« — ! Ah, Er, Non, c’est un malentendu… !C’est parce que —»

Bien qu’il les sût faux, ces mots sortirent automatiquement de la bouche de Shidou.

« A-Assez. Dégage juste de là… ! »

« Guefugh… !? »

Shidou reçut un magnifique direct du droit en plein dans son ventre qui le fit voler en arrière, il frappa le mur derrière lui et tomba au sol sur ses fesses.

En un éclair, *Slam*, la porte de la salle de bain se referma brusquement.

« *Theu*,*theu*…gosh, cette fille, elle m’a frappé vraiment. »

Il dit ceci en toussant violemment mais son esprit apporta une petite correction.

Si Tohka l’avait frappé réellement, le corps de Shidou aurait été tel un récipient en plastique capable de se détacher en deux morceaux.

Graduellement, la douleur infligée à son ventre, à son esprit et à sa rétine commencèrent ensemble à s’estomper, en même temps que s’estompait la couleur rouge de sa peau au lieu d’impact —— cela ramena également un peu de calme dans son cœur.

Ensuite, la porte de la salle de bain s’entrouvrit légèrement. Tohka passa son visage à travers l’écart ses joues rouges vif.

« …Est-ce que tu as vu, Shidou ? »

« —! »

Shidou secoua furieusement sa tête à l’intention de Tohka qui la regardait intensément.

…Il avait tout de même vu un peu mais, s’il était naïvement honnête, et qu’il le lui disait, cette fois son corps tout entier serait capable de tenir dans une valise.

Avec hésitation, elle le comprit et se calma. Tohka émit ensuite un son [muu…] et ouvrit entièrement la porte.

Bien sûr, Tohka avait déjà enfilé ses vêtements.

Mais ce n’était pas son uniforme scolaire habituel. Kotori lui avait probablement prêté des vêtements à elle ; c’était la robe de chambre préférée de Shidou.

En raison de sa taille quelque peu plus grande que Kotori, sa peau était à nu de son cou à sa clavicule, rendant cela étrangement érotique. C’était un peu troublant pour Shidou de savoir où porter son regard.

Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le moment pour s’inquiéter de cela. Il pointa son doigt en direction de Tohka et cria.

« Q-Qu’est-ce que tu fais ici, Tohka… ! »

Mais Tohka pencha sa tête de côté, se demandant de quoi Shidou était en train de lui parler.

« Quoi ? Tu ne l’as pas entendu de ta petite sœur ? Je pense que, hum — c’était quelque chose à propos d’une sorte d’entraînement. On m’a dit que je devais rester ici pour le moment. »

Elle dit ces mots avec nonchalance.

« En-Entraînement… !? »

Après que Shidou eut un mouvement de sourcils, il porta son regard en direction du couloir.

Et ensuite, il se leva, marcha d’un bon pas et claqua la porte confus.

« Kotori ! C’est quoi cette histoire !? »

« Oh —»

Lorsqu’il dit ça, la jeune fille aux couettes qui était assise dans le canapé, en train de regarder la télévision, se tourna, pointant ses yeux ronds tels des glands vers Shidou.

« O-Onii-chan. Bienvenu ! »

« H-hey, je suis rentré…Attends, ce n’est pas ça ! »

Il répondit comme de coutume sans réfléchir et, ensuite, il secoua furieusement sa tête.

« Tu as amené Tohka ici, n’est-ce pas … ? Oh, l’entraînement, qu’est-ce que c’est que cette histoire… !? »

« Allons, allons...Calme-toi, calme-toi. »

« Comment je pourrais me calmer !? P-Pourquoi tu as amené Tohka ici… ? N’était-elle pas supposée rentrer avec Reine-san comme d’habitude ! »

« Eh ? Eh Bien — à ce propos — »

Kotori pointa son doigt en direction de la cuisine.

« Oh… ? »

Shidou tourna ses yeux dans la direction que pointait Kotori — et, à nouveau, il se raidit.

« …Ah, j’arrive. »

Avait-elle dit.

Il y avait une femme avec un visage extrêmement endormi, venant de la salle à manger qui séparait la cuisine du salon. Elle ajoutait pas mal de cubes de sucres dans une tasse fumante.

— C’était Murasame Reine, l’officier d’analyse de [Ratatoskr] et également l’assistante du professeur principal de la classe de Shidou.

Accessoirement, elle ne vêtait pas son uniforme militaire habituel, une blouse blanche, mais elle portait à la place le pyjama de la mère de Shidou tout en ayant une serviette suspendue à son cou. Ses cheveux paraissaient un peu mouillés.

« R-Reine-san ? Qu’est-ce que tu fais… ? »

« …Fumuu ? »

Après avoir réfléchi à la question de Shidou pendant un petit moment, elle se gratta la tête et dit :

« Ah, je suis désolée. J’ai utilisé trop de sucre ? »

« Non, ce n’est pas le problème ! »

Il ne pouvait s’empêcher de crier.

Reine avait définitivement mis trop de cubes de sucres dans sa tasse pour s’inquiéter d’une hyperglycémie mais ce n’était pas le plus important dans l’immédiat.

Pour calmer ses propres battements de cœur, Shidou tapota légèrement sa poitrine et continua en disant :

« Qu’est-ce qu’il en est ? Tohka ne devrait-elle pas vivre actuellement sur le <Fraxinus> ? »

Tohka, qui était protégée en ce moment par [Ratatoskr], devait normalement vivre dans une zone isolée qui s’avérait faire partie de l’intérieur du dirigeable de l’organisation et qui se nommait <Fraxinus>…

« …Aah, c’est vrai. J’aurais dû te donner des explications. »

Reine dit cela tout en se frottant ses yeux, qui étaient ornés de cernes noirs.

« …Mais, avant ça. »

« Avant quoi… ? »

« …Ce ne serait pas mieux si tu te changeais avant ? Le sol est tout mouillé. »

« Ah. »

Après avoir été rappelé à ce propos, Shidou laissa échapper un son bref.


Partie 2

Partie 3

Partie 4

Partie 5

Notes de Traduction



Revenir au Prologue Retour au Sommaire Passer à Chapitre 2