Date A Live:Tome 2 Chapitre 2
Chapitre 2: La fille de la pluie
Partie 1
« Oh, Itsuka…Eh ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? »
C’était le matin et Shidou, qui traînait ses lourdes jambes dans la salle de classe, fut interpellé par la voix perplexe de Tonomachi.
Eh bien, même si ça n’avait pas été lui, en voyant son état actuel, tout le monde aurait eu la même impression.
Que ce soit le visage ou les mains, son corps était presque entièrement recouvert de bandages, et, par-dessus de tout, ses pas étaient tellement chancelants qu’il semblait qu’il allait tomber d’un moment à l’autre.
« …Aah, presque rien. »
Shidou afficha un sourire narquois en disant cela, puis il laissa s’échapper un petit soupir.
D’un autre côté, Tonomachi, comme s’il venait de se souvenir de quelque chose, étouffa un rire.
« Oh oui, j’ai entendu cette radio sur le net, qu’est-ce qu’il y avait dessus déjà ? C’était sacrément intéressant. »
Le visage de Shidou s’agita après avoir entendu ces mots.
« Tu l’as vraiment écouté ? Ce… »
« Oh, je l’ai un peu écouté avant de partir. Mais…c’est supposé être une blague, non ? Ce serait terrifiant si c’était vrai. »
« Ah…Hahahaha…Ouais, t-tu as raison… »
Shidou lâcha un rire sec et détourna son regard.
« La-Laissons ça de côté, Tonomachi, qu’est-ce que tu regardes ? »
Shidou haussa sa voix en vue de changer de sujet puisqu’il serait embarrassant qu’il gagnât davantage d’intérêt pour cette diffusion radio.
Tonomachi le regardait de la même manière qu’il fixait intensément la page d’illustration à l’arrière d’un magazine de manga.
« Ah, ce —Ah ouais, je voulais aussi te demander à propos de quelque chose. »
« Q-Qu’est-ce que c’est ? »
Lui demanda Shidou en retour. Tonomachi était inhabituellement sérieux et continua de parler.
« Infirmière, miko [1] ou maid [2] …Laquelle est-ce tu aimes le plus ? »
« …Huh ? »
Shidou laissa échapper une voix étonnée suite à la question inattendue de Tonomachi.
« Il a été décidé que le costume de la gravure de la prochaine édition serait basée sur les votes des lecteurs…C’est si difficile... ! »
« …Ahh, c’était ça… »
Shidou répondit avec un regard. Tonomachi semblait ne pas y faire attention et fourra le magazine sous le nez de Shidou.
« Alors ? Laquelle tu préfères !? »
« Eh…errrrmm…alors…la maid… ? »
Shidou répondit à cause de la pression exercée par la vigueur inhabituelle de Tonomachi. A ce moment-là, les sourcils de Tonomachi se levèrent soudainement.
« Qu-Quoi qu’est-ce qu’il y a ? »
«—— Penser que tu aimerais les maids ! Je suis désolé mais notre amitié s’arrête ici ! »
« … »
Shidou, gratta sa joue, puis marcha jusqu’à sa place.
« H-Hey, où est-ce que tu vas ? Itsuka ! »
« …Notre amitié s’arrête ici, non ? »
« Hey, Que diable ? Tu ne deviendrais pas trop sérieux. Tu ne penses pas qu’un monde où les amateurs de Maids et d’Infirmières peuvent coexister en paix serait bien ? »
Il s’avérait que Tonomachi était dans le camp des Infirmières.
Shidou posa son sac sur sa chaise, tout en ignorant Tonomachi qui jeta le magazine sur sa table et le suivit.
A ce moment, la fille assise devant lui qui lisait un gros livre de cours —— Origami Tobiichi lui jeta un coup d’œil.
« … »
« O-Oh…Tobiichi, bonjour. »
« Bonjour. »
Origami répondit sur un ton monocorde et inclina sa tête.
« Maid ? »
Il paraissait qu’elle avait entendu la conversation de tout à l’heure. Shidou agita sa main nerveusement.
« …Uh, n-non, ne t’occupes pas ça. »
« Je vois. »
Origami donna une brève réponse et, une fois de plus, ramena son regard sur son livre.
« Bonjou — »
Immédiatement après, Tonomachi agita sa main dans sa direction, mais l’expression d’Origami ne changea pas d’un pouce.
Tonomachi hausse ses épaules avec excès et commença à appuyer sur le côté de l’estomac de Shidou.
« Bien que ça arrive tout le temps. Pourquoi est-ce que c’est toujours toi tu qui reçoit une réponse après un bienvenue ? T-Toi… »
« Co-Comment je le saurais ? Arrête ça. »
Shidou se libéra de l’ennuyeux Tonomachi et arriva à sa place.
La porte de la salle de classe s’ouvrit et Tohka entra.
Naturellement, en raison de son affectation actuelle dans la maison de la famille Itsuka, son itinéraire pour aller à l’école était exactement le même que Shidou. Cela dit, s’ils s’étaient rendus à l’école ensemble, cela aurait éveillé les suspicions, aussi Tohka avait dû partir un peu après Shidou.
En plus de ça, elle était encore affectée par ce terrible accueil qu’elle a reçu après son déménagement d’hier. Il ne voulait pas jeter de l’huile sur le feu alors qu’il avait encore plein de choses à vivre.
« … »
Tohka s’installa silencieusement à sa place à droite du bureau de Shidou et sans le regarder, elle formula de ses lèvres :
« …Err, à propos…de ce matin, je suis désolée. Tu vas bien ? »
Il semblait qu’elle était toujours affectée par ce qui s’était passé ce matin. Shidou se gratta la joue en faisant un petit sourire.
« O-Oh…Ne t’inquiètes pas pour ça… »
« Mu… »
Tohka fit un petit hochement de la tête. Et finalement — Shidou réalisa quelque chose.
« …Ah. »
Plusieurs camarades de classe venaient d’écouter leur conversation et leur envoyaient des regards curieux.
Mais, il paraissait que Tohka ne l’avait pas réalisé.
« Ma-Mais tu étais aussi fautif. Tu es soudainement…tu sais…j’étais surprise. »
A cause des mots de Tohka, tous ceux, qui écoutaient, retenaient leur souffle.
« To-Tohka…Pourquoi on en reparlerait pas plus tard… ? »
« Huh ? Pourquoi ? »
Tohka fit face à Shidou tout en penchant sa tête et se rendit compte, finalement, des regards provenant de partout autour.
« …Eh ? »
Tohka sursauta de surprise et de la sueur commença à couler le long de ses joues. Elle se souvint que la veille, à la maison, on lui avait expliqué le fait que Shidou et elle-même vivaient ensemble, devait rester secret.
« C-Ce n’est pas ce que vous pensez tous ! Ce n’est pas comme si Shidou et moi on vivait ensemble !? »
« —— !? »
Tout le monde dans la classe fronça des sourcils en même temps.
« I-Idiote… »
Marmonna discrètement Shidou, puis il prononça à voix basse.
« A-Aaah ! Ce matin en venant à l’école, nous sommes tombés par hasard l’un sur l’autre ! T’es d’accord Tohka !? »
« Mu… ? U-Umu, pas de problème ! »
Tohka paraissait avoir deviné ce que Shidou sous-entendait, bien que c’était difficile, ils accordèrent leur mensonge ensemble.
Bien que cela se révélât en quelque sorte artificielle… A la base, le discours [du lycée où les hommes et les femmes vivent ensemble] sonnait lui-même de manière irréaliste, il continua donc de jacasser, au cas où, jusqu’ils soient tous satisfaits.
… Malgré tout ça, il y avait toujours une personne à la gauche de Shidou qui n’était pas ravie… Une étudiante portait un regard qui donnait froid à tout le monde.
« … »
D’une manière ou d’une autre, il se sentait comme s’il avait été réduit en lambeaux. Shidou poussa un profond soupir.
— Quoi qu’il en soit, ce problème a été résolu à une vitesse surprenante.
La 4ème cloche sonna et fit écho dans tout le bâtiment, indiquant par-là l’heure de la pause de midi.
En même temps,
« Shidou ! C’est l’heure du déjeuner ! »
« … »
Au bureau de Shidou, — aussi bien à gauche qu’à droite, *Jyan !*, des tables venaient de s’amarrer.
Bien sûr, à sa droite se trouvait Tohka, et à sa gauche Origami.
« …Nu…Qu’est-ce que tu veux ? Tu nous déranges. »
« C’est ma réplique ça. »
De part et d’autre, à gauche et à droite de Shidou, des regards perçants étaient échangés.
« Bi-Bien…Calmez-vous. N’est-ce pas agréable que chacun puisse manger ensemble ? Non… ? »
Lorsque Shidou prononça ces mots, à contrecœur, Tohka et Origami s’assirent. Et ensuite, chacune d’entre elles prit son propre bentô[3] de son sac respectif.
Shidou suivit le mouvement en sortant le sien et en le plaçant sur la table. Ils ouvrirent ensembles leurs couvercles, et —
« … »
Il vit les yeux d’Origami s’écarquiller un peu et il se maudit lui-même d’être si mal préparé.
Le bentô de Shidou avait été fait par lui-même ce matin. Et, bien sûr, il avait également préparé celui de Kotori (bien qu’elle n’était pas rentrée à la maison depuis un mois).
Naturellement, — s’il était nécessaire de préparer la portion d’une autre personne à la hâte, c’était le rôle de Shidou de ce faire.
« … »
Origami jeta un regard froid à Shidou et compara les boîtes à bentô de Shidou et de Tohka, — vérifiant bien leurs contenus.
— Le même menu se trouvait dans les deux boîtes qui avaient la même allure.
« Nu, qu-quoi ? Même si tu me portes ce regard, je ne vais pas te le donner… »
Tohka ne réalisa pas le sérieux de la chose et porta sur Origami un regard perplexe.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? »
« C-C’est… »
Lorsqu’Origami posa sa question, Shidou dégoulina de sueurs froides et évita son regard.
« En-En fait. C’était vendu par le magasin ce matin et, accidentellement, Tohka était là aussi — »
« Menteur. »
Origami interrompit Shidou en plein dans sa phrase et enleva, ensuite, le couvercle de la boîte à bentô de Shidou.
« Il y a 154 jours de cela, tu l’as acheté au discount en face de la station de métro pour 1580 yens, et depuis tu l’utilises tous les jours. Ce n’est pas quelque chose qui provient du magasin. »
« Co-Comment tu sais quelque chose comme ç- ? »
« Actuellement, ce n’est pas important. »
Non, il pensait au contraire que c’était une question plutôt importante, mais il était totalement écrasé par Origami et il n’était pas en position de dire quoi que ce soit. Comme tout à l’heure, il fut arrêté en plein milieu de sa phrase.
« Muu, de quoi vous parlez tous les deux ! Ne séparez pas le groupe ! »
Du son côté, Tohka qui se sentait mise de côté, haussa la voix en gonflant ses joues.
Et, à ce moment-là.
*Uuuuuuuuuuuuuuuuuuuu-----------*
Une alarme sonna et fit écho à travers toute la ville.
En un instant, la salle de classe bruyante pendant le déjeuner, devint calme d’un seul coup.
— C’était l’alarme d’une déchirure spatiale.
Il y a environ 30 jours de cela, une menace, le pire désastre, fut désignée comme une déchirure spatiale et apparut comme un présage de cataclysme.
« … »
A ce moment-là, Origami afficha une expression d’hésitation, elle se leva immédiatement de sa place et quitta la salle de classe à une vitesse impressionnante.
« …Eh ? »
Shidou était dans un état de confusion et ne put que la suivre des yeux…Eh bien, même si c’était un peu déplacé, il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il avait été sauvé par l’alarme survenue à un moment idéal.
Même si Tobiichi Origami était une étudiante, elle était aussi une agente talentueuse de l’AST des Forces d’Auto-Défense.
Ce qui voulait dire qu’elle était actuellement sur la ligne de front — Pour tuer les Esprits, justement de la même façon qu’avec Tohka auparavant.
« … »
Shidou serra les dents.
Il savait qu’il ne pouvait pas arrêter Origami. Mais —
Depuis la porte de la salle de classe, la voix d’une fille, dans un état d’hébétement, résonnait.
« …Vous tous, c’est l’alarme. S’il vous plait, évacuez immédiatement jusqu’à l’abri souterrain. »
La professeure de physique vêtue d’une blouse blanche — Reine, pointa son doigt en direction du couloir.
Après que les élèves aient avalés leur salive, ils quittèrent les lieux vers le couloir, un à un.
« Nu ? Shidou, où est-ce qu’ils vont tous ? »
Demanda Tohka en observant les autres camarades de classe et en inclinant sa tête.
« Ah-Aah…dans le refuge. Il y en a un sous l’école. »
« Le refuge… ? »
« Aah. Pour le moment, laissons les explications de côté. Nous y allons aussi, Tohka. »
« Nu-Nuu. »
Tohka porta un regard malheureux à son bentô intouché, elle se leva et suivit les instructions de Shidou.
Ils suivirent leurs camarades de classe et quittèrent les lieux.
« …Shin. Tu viens de ce côté-là. »
Reine attrapa Shidou par le col.
« Uh, Reine-san ? Cette direction signifie…»
« …N’est-ce pas évident ? Nous allons à bord du <Fraxinus>. »
Quand Shidou l’avait interrogé, il avait élevé sa voix mais pas suffisamment fort pour être entendu des autres étudiants. Reine répondit.
« …Il n’y a eu qu’un seul jour…Tu n’as sûrement pas encore pris ta décision sur ce que tu vas faire à partir de maintenant. Mais il y a quelque chose que nous voudrions te montrer. Les Esprits et la situation actuelle. »
Shidou avala sa salive pour humidifier sa gorge sèche et serra son poing. « …Je comprends. Je vais venir. »
Reine hocha légèrement de sa tête endormie avec un œil seulement d’ouvert et, ensuite, contemplant les étudiants alignés, elle fit face à l’entrée.
« …Bien, dépêchons-nous. Il ne reste pas longtemps avant la déchirure spatiale. »
« O-Oui. Et — Ah, Reine-san. Ça ira si nous n’emportons pas Tohka avec nous ? »
Il dit ces mots en scrutant la direction de Tohka.
En parlant de Tohka, elle examinait confusément ses camarades de classes qui s’étaient alignés pour l’évacuation.
« …Aah, à ce propos — Umu, nous allons évacuer Tohka avec les autres dans le refuge. »
« Eh ? Est-ce que ça va aller ? »
« …Aah. Avec ses pouvoirs actuellement scellés, Tohka n’est pas si différente des autres humains. De plus, si elle voit le combat entre l’Esprit et l’AST, elle pourrait être affectée en se souvenant de l’époque où ça lui arrivait. Je te l’avais déjà dit, non? [Ratatoskr] veut éviter que Tohka accumule du stress autant que possible. »
« Non, mais… »
Justement quand Shidou voulait dire quelque chose, du fond du couloir, une voix aiguë se fit entendre.
« Ho-Hora, Itsuka-kun et Yatogami-san, et même Murasame-sensei! S’S’il vous plait ne vous arrêtez pas et ne restez pas plantés là ! Si vous ne vous dépêchez pas d’évacuer, le danger deviendra dangereux ! »
La professeure principale de Shidou, Okamine Tamae, surnommée Tama-chan, se donna un coup de fouet sur ses petites épaules et dit ces mots dans un état d’urgence. Le sens de ces mots était obscur, cela dit.
« …Mmmm, si nous nous faisons attraper nous serons dans une situation embarrassante. Allons-y. »
Reine fit signe de ses yeux et se dirigea vers l’entrée. « Uh, ah, attends une seconde — »
La situation était un peu inquiétante mais il ne pouvait pas être aidé. Shidou émit un petit gémissement et se gratta la tête. Ensuite, il prit la main de Tohka et la plaça dans celle de Tama-chan.
« Sensei, je compte sur vous pour prendre soin de Tohka ! »
« Fue ? Eh ? Ah, o-oui, bien sûr. »
Tama-chan se vit rapidement confier Tohka, ses yeux étaient tels des cercles comme si elle était soudainement abasourdie, en disant [Je suis également une professeure aussi !]
« Shidou… ? »
Tohka incurva ses sourcils en signe de malaise.
« Tohka, écoute-moi. Evacue, s’il te plait, avec Sensei jusqu’à l’abri. »
« Et qu’est-ce qu’il va en être de toi ? Qu’est-ce que tu vas faire, Shidou ? »
« Ah…J’ai une tâche importante à faire. Pars devant sans moi. Ok ? »
« … ! Ah ! Shi-Shidou ! »
« Itsuka-kun! Murasame-sensei aussi !? Où est-ce que vous allez tous les deux !? »
Tout en entendant les voix inquiètes des deux derrière eux, Shidou et Reine coururent hors du bâtiment de l’école.
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7
Notes de traduction
- ↑ Jeune femmes au service d’un temple shintoïste.
- ↑ Soubrette
- ↑ Casse-croûte japonais contenu dans un coffret ramené de la maison ou repas acheté. Pour plus d’informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bent%C5%8D.
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