Djidji - Bac à sable

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Bac à sable

Un anime bien singulier que ce Princesse Tutu. Déjà rien que par son nom qui sonne, il faut bien l’avouer, assez ridicule. On imagine déjà les froufrous rose, les bons sentiments, la guimauve, bref, quand on se fait conseiller ce titre sans savoir de quoi il retourne au croit souvent à une mauvaise blague et on le laisse de côté. Et quelle erreur. Déjà parce que ce titre est parfait : tellement surréaliste qu’il laissera forcement une impression indélébile chez celui qui en entend parler. Il finira par revenir quelques temps plus tard au détour d'une discussion ou d'un forum, par des personnes en faisant l'éloge, le rendant intrigant puis intéressant. Et puis quelle leçon aussi pour le jeune impudent qui riait de ce nom et qui finalement se retrouve devant l’un des plus bel anime que l’animation japonaise a pu lui offrir jusqu'à ce jour. C'est un peu l'histoire de ma vie.

Sous ces dehors d'anime pour petites filles, Princesse Tutu est une oeuvre touchante qui peut plaire et parler à tous. Je prends les paries qu'elle en mettra KO émotionnellement plus d'un d'entre vous.


La suite du commentaires contient des spoil mineurs qui sans en révéler beaucoup peuvent quand même désamorcer quelques surprises. Je ne saurais que trop vous conseiller d’être le plus vierge possible sur cet anime pour qu'il puisse vous surprendre au maximum. C'est comme ça que j'ai procédé et je ne le regrette par une seconde.

Pour faire simple, Princesse Tutu c'est l'histoire de personnage qui se transcendent pour vaincre le rôle que le conte de fée leur a attribué, sur fond de grands chef d’œuvres de musique classique.

Le background, fait d'une ville typée 19eme siècle, souvent recouverte d'un filet de brume, peuplé d'humains et d'animaux anthropomorphes donne facilement une ambiance de conte de fée à l'anime. Le chara design rond (et donc associé le plus souvent à l'enfance) donne un trait charmant au personnage. Au niveau ambiance graphique l'anime a su directement me captiver, l'onirisme c'est ma tasse de thé.

Les personnages quant à eux, sont fixé dés leur première apparition, Ahiru sera l'adorable héroïne altruiste, dynamique et maladroite dont l'on prend plaisir à suivre les tourments et péripéties . De même que ses deux sidekick, Piquié et Lilié, introduites en 1 sec top chrono de manière assez comique. Quant aux mystérieux Fakir, Mythos et Rue, ils ont l'anime entier pour vous révéler leurs facettes une à une et vous tenir en haleine... tout comme Ahiru. Chacun aura un développement bien particulier et attendez vous à des surprises dans la plupart des cas.

L'histoire, elle, prend deux forme ; la première partie est un magical girl classique mais qui abat ses cartes les unes aprés les autres d'une main de maître, prépare tout les éléments à venir et se finit sur une apothéose glorieuse. A elle seule, cette partie aurait suffit à me faire dire que l'anime était une merveille. La deuxième reprend quelque peu le schéma de la première mais en changeant de ton, en devenant plus oppressante et plus "méta". C'est principalement d'elle dont vient la réputation de Princesse Tutu pour certains mèmes. Dans tout les cas, l'anime regorge de scène qui vous laisseront pantois tant elle sont remplit de ce qui fait les plus grandes pièces d'histoire : tragédie, le combat contre la destiné, envolés lyriques et de la grâce et majesté par citerne entières. Quant au final, il est absolument par-fait, rien n'est à changer, rien n'est à enlever ou rajouter. Bien des animes ne peuvent que rêver d'avoir un conclusion aussi accomplie.

Alors je serais honnête, certains épisodes m'ont laissé quelque peu circonspect, je pense notamment au début de la seconde moitié qui m'a paru un peu poussif, peinant à relancer la machine après un final de première partie grandiose qui aurait très bien pu servir de fin plus que satisfaisante. A certains épisodes un peu précipité qui ont l'air de traduire un défaut de composition de la série. Mais cela ne suffit pas à ternir la qualité globale de l'anime, je dirais même qu'il me force à regarder cet anime une seconde fois pour en scruter tout les rouages, analyser la structure et voir si ce n'est pas juste un contrecoup naturel du aux épisodes précédents.

Princesse Tutu est l'un de ces animes qui me fait sentir con, parce que j'ai été transporté mais que je n'ai pas les mots pour dire "pourquoi" j'ai été transporté. Parce que mise à part révéler les éléments de l'intrigue et donc gâcher la surprise, je me sens pas capable de rendre la chose aussi intéressante qu'elle l'est. Mais c'est aussi une bonne occasion de sentir ses limites et de pouvoir les travailler, la preuve que l'animation japonaise n'est pas uniquement un divertissement mais qu'elle peut aussi revendiquer le titre d'art.

Princesse Tutu est la preuve éclatante qu’on ne doit jamais s’arrêter à la couverture et j’espère que ces quelques lignes maladroites vous auront donné envie de voir cet anime fantastique.