Tokyo Ravens:Tome 2 Chapitre 2

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Chapitre 2 : Ears and Tail

Partie 1

« Harutora, comme tu n’avais pas tort, tu n’as pas à t’en faire pour elle. »

« Comment est-ce que je...... »

Les cours de la matinée s’étaient terminés, Harutora se sentant encore embarrassé après sa présentation désastreuse. Ses épaules étaient fatiguées et lourdes, comme si elles étaient en pierre, ce qui le fit s’écrouler d’épuisement sur le bureau de la classe.

C’était la pause du midi. Les nombreux élèves ― Kyôko incluse à l’instant ― quittèrent la salle, se glissant dehors pour manger. Évidemment, personne n’osa discuter avec Harutora qui avait provoqué du tumulte dès son entrée dans la classe.

Un seul garçon faisait exception.

« Haaaah... »

Tôji esquissa un sourire non dissimulé, étant lui-même à moitié un profane.

« Tu te fais remarquer dès ton arrivée, c’est tout simplement parfait, Harutora. »

« Comment ça, "parfait" ? Tout est fini. »

« Pas du tout, faire montre de son pouvoir au début pour jauger la réaction des autres compte comme une manière de chercher des gens forts, ce n’est pas mal. »

« Bon sang, je ne peux pas croire que tu aies ce genre d’attitude insouciante... Tout d'abord, je n’étais pas le seul à faire montre de mon pouvoir. »

En temps normal, Tôji aurait sans aucun doute été le plus remarqué, jamais Harutora, mais cette fois, il avait été complètement éclipsé par le "duo Tsuchimikado". Il avait été jusqu'à dire : « Comme ça, c’est beaucoup plus facile de bouger, alors j’approuve. »

« J'oubliais, Natsume. Est-ce que cette élève, Kyôko, est toujours comme ça ? Elle a l'air de profondément haïr la famille Tsuchimikado, » demanda Tôji, mais Natsume secoua gravement la tête.

« Non...... Elle ne laisse pas passer les occasions pour m’attaquer, mais elle affiche rarement son opposition envers moi comme elle l’a fait aujourd’hui. Grâce à elle, je me suis aussi sentie un peu enflammée. »

« ...... À mes yeux, ce n'était pas qu'"un peu". »

« De quoi es-tu mécontent ? Harutora, je t’ai défendu. En même temps, il est tout naturel que je protège mon propre shikigami. »

Natsume parla avec noblesse et fierté, et Harutora s’écroula sur le bureau. Les coins de sa bouche tombèrent.

Quant à Tôji, il était assis sur la table, plongé dans ses pensées.

« ...... Se pourrait-il qu’on ait fait quelque chose qui l’ait offensée ? »

« Je ne sais pas, je n’en ai même pas la moindre idée. »

« Quand tu l’as appelée Kurahashi Kyôko, tout à l’heure, est-ce que ça pourrait être "ces" Kurahashi ? Dans ce cas, peut-être que ça a un rapport. »

« Elle vient effectivement de cette famille, mais malgré tout je ne vois pas pourquoi. Mon père les a rencontrés, mais je n’ai presque jamais été en contact avec la famille Kurahashi, » répondit Natsume, arborant une expression embarrassée.

Harutora leva tout d’un coup la tête en entendant à nouveau le nom "Kurahashi".

« Ah oui, sensei vient de le mentionner, alors est-ce que cette Kur... Attendez, Natsume, Tôji, est-ce que vous n’êtes pas un peu trop familiers l’un avec l’autre ? Vous ne vous êtes pas rencontrés pour la première fois hier ? » demanda Harutora, déconcerté, et le corps de Natsume trembla visiblement en entendant sa question.

Harutora et Tôji avaient été dans le même lycée et tous les deux s’entendaient déjà bien avant, depuis l’époque où le père de Harutora avait soigné Tôji. Mais ce dernier avait vu Natsume pour la première fois quand il était arrivé à Tokyo avec Harutora la veille. À ce moment-là, Harutora avait même dit que Natsume était en fait une fille ― après tout, il avait souvent parlé de la fille avec qui il avait joué pendant son enfance à son ami avant de connaître la tradition de la famille principale. Mais tous les deux n’avaient rien échangé de plus qu’un simple bonjour.

Mais, mis à part Tôji, pourquoi Natsume, d’ordinaire timide, discutait-elle maintenant aussi énergiquement avec lui ?

« Euh, eh, eh bien...... »

Le visage délicat de Natsume se figea et ses paroles se hachèrent tandis que son regard se baladait à droite à gauche.

Contrairement à elle, Tôji paraissait imperturbable.

« Tu ne savais pas, Harutora ? Les gens ne peuvent tout simplement pas s’empêcher de venir me parler, je suis un type tellement charmant. »

« ...... Dire que tu déclares ce genre de choses alors que tu étais autrefois un délinquant juvénile. »

Harutora leva la tête du bureau, fronçant les sourcils d’un air interrogateur. Tôji sourit et posa la main sur la tête de son ami, lui ébouriffant les cheveux.

« Allez, ne t’inquiète pas pour ça. Pour une raison ou pour une autre, j’ai l’impression que ce n’est pas la première fois que je rencontre cette personne, c’est sûrement parce que nous sommes très sociables. Pas vrai, Natsume ? »

« Oui, exact ! C’est ça, Harutora. Nous sommes sociables ! Et le chat que j’avais avant s’appelait Tôji, alors je me sens tout particulièrement proche de lui et je ne le considère pas du tout comme un étranger ! »

Touji feignit un sourire, mais Natsume se força à éclater de rire. Harutora eut l’impression qu’il se jouait entre eux, devant lui, une espèce de comédie, et son froncement de sourcil s’accentua encore.

Mais Natsume et Touji n’avaient effectivement pas pu se rencontrer avant, alors il ne pouvait que croire leurs affirmations. Plus important, secrètement, il avait craint que les personnalités de ces deux personnes ne se mélangent pas très bien, mais au contraire, une telle scène se déroulait face à lui… Il se sentit soulagé en voyant que tous les deux étaient tout à coup en telle harmonie.

« Se pourrait-il que tu sois jaloux ? »

« Dis donc, toi... »

« Natsume et toi avez été séparés pendant longtemps, mais nous avons sympathisé en un instant, alors que tu sois jaloux ne serait pas-- »

« ...... D’accord, j’ai compris. Franchement, ça m’ennuierait que vous vous battiez. »

En entendant la question espiègle de Tôji, Harutora ne put qu’abandonner son enquête avec réticence.

La fatigue de Harutora ne pourrait qu’augmenter si tous deux se battaient, alors il ne pouvait qu’espérer qu’une telle crise ne se produirait pas à l’avenir.

Ensuite, il se tourna vers Natsume, comme s’il lui donnait son approbation : « Alors, je suppose qu’il en est ainsi. Natsume, tu peux faire confiance à Tôji. Si tu as besoin de quelque chose, tu peux le trouver pour parler, lui aussi, pas seulement moi. »

« ......... » Mais Natsume ne répondit pas pendant un moment.

Harutora, qui avait à l’origine l’intention de se rallonger fit "Nn ?" en se tournant pour regarder Natsume. Il remarqua que cette dernière se tenait immobile, les yeux écarquillés, les joues légèrement teintées de rouge.

« ...... Qu’y a-t-il, Natsume ? »

« Euh, rien...... »

« Ah bon ? Se pourrait-il que tu n’aies pas confiance en Tôji ? »

« Ce, Ce n’est pas ça...... C’est juste que, eh bien...... Tu, Tu n’as pas à t’en faire...... d’accord ? Tôji et moi ne sommes pas si amicaux...... »

Elle se comportait timidement et ne parlait pas clairement. Harutora ne put s’empêcher de froncer les sourcils.

« Qu’est-ce que tu essayes de dire ? »

« Je, Je veux dire, je fais confiance à Tôji, mais...... La plus...... eh bien...... La personne la plus p-proche de moi, c’est toi, Harutora, promis...... » murmura-t-elle doucement sans même regarder Harutora.

Ce dernier ne comprit pas le sens de ses paroles et se retourna pour demander d’un regard de l’aide à Tôji, mais celui-ci regardait le plafond pour une raison ou pour une autre. Harutora, dont l’expression était aussi abasourdie qu’auparavant, avait l’impression de regarder une comédie burlesque.

« En, Enfin bref ! »

Natsume changea frénétiquement de sujet.

« Tout se passera bien entre Tôji, Harutora et moi ! Alors vous n’avez pas besoin de vous soucier des autres élèves, pas même de cette fille. Tant que vous travaillez dur et sérieusement, je suis sûre qu’elle ne dira rien de plus. Si elle ose vous chercher pour causer plus de soucis, elle ne s’en tirera pas à si bon compte. »

After calling out with a red face, Natsume suddenly regained her seriousness, and then said:

« En tout premier lieu ― nous sommes venus à l’Académie d’Onmyô pour pouvoir travailler en toute indépendance dès que possible, et uniquement pour cela. »

« Natsume...... »

Ces paroles révélaient le style de vie qu’avait Natsume à l’Académie d’Onmyô et Harutora se redressa par réflexe sur sa chaise en entendant cela.

Sur cette même note, Natsume avait également déclaré auparavant qu’elle n’avait pas à craindre d’être regardée de haut tant qu’elle montrait son pouvoir à l’Académie d’Onmyô.

Cette façon de dire les choses équivalait à déclarer ouvertement qu’elle ne se souciait pas des autres élèves et qu’elle admettait être isolée dans la classe, sans un seul ami. Cela prouvait les prédictions et les inquiétudes de Harutora.

... Mais Natsume.

Ce n’était pas une bonne chose. La situation de Natsume était complexe et difficile à comprendre, mais il pensait malgré tout que se renfermer sur soi-même n’était pas la bonne solution.

Alors même que Harutora hésitait à faire part de ses inquiétudes...... « Tsuchimikado-kun ― Ah, je cherche Natsume-kun. » Un élève appela depuis le devant de la classe.

C’était un élève portant des lunettes. Harutora et les autres se retournèrent en même temps, le faisant se figer pendant une seconde.

« Euh ― cette personne est là. »

Il indiqua la porte de la classe en disant cela.

Un jeune homme habillé d’un costume se tenait dans le couloir en dehors de la classe. Son corps était grand et fin, et d’apparence il était assez beau. Il sourit tranquillement en remarquant que Harutora et les autres le regardaient, inclinant légèrement la tête en guise de salutations.

Harutora était juste déconcerté quand ― « Oh non ! J’ai oublié. Désolée, Harutora, je dois y aller, » s’exclama Natsume.

« Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Euh...... Je, j’ai un cours particulier tout de suite, alors j’ai aussi cours pendant la pause du midi...... Sais-tu où se trouve la cafétéria des élèves ? »

« Oui, je devrais trouver. »

« Alors vous pouvez aller manger tous les deux, je reviendrai probablement juste avant le début des cours de l’après-midi. »

Elle descendit les escaliers en vitesse après avoir dit cela, se précipitant vers la porte de la salle.

Mais elle s’arrêta tout d’un coup en plein milieu, revint rapidement vers eux et se pencha sur la table.

Ensuite--

« Harutora, Tôji, faisons de notre mieux. »

« ... Ah, ok. »

« Ouais. »

Harutora et Tôji répondirent l’un après l’autre à ces yeux clairs et ce regard direct.

Natsume rit joyeusement comme une enfant, se retourna presque comme si elle dansait et quitta finalement la salle de classe. Elle dit quelques mots à l’homme qui l’attendait dans le couloir et disparut immédiatement.

Après que Natsume eut soudainement disparu, le corps entier de Harutora se détendit, mais Tôji dit ironiquement : « Elle est vraiment excitée. »

« Excitée...... hein ? »

Harutora fixa d’un regard complexe le couloir par lequel Natsume avait disparu.

« ...... C’est peut-être parce qu’elle porte un uniforme de garçon, mais sa personnalité a changé. Comment dire...... elle fait plus enfant. »

« Oh. »

« Mais ce qui est étrange, c’est que ça ne fait pas du tout inattendu. C’est plutôt comme si j’y étais déjà habitué...... »

« Oh, pas étonnant, » murmura Tôji avec un sourire en entendant le marmonnement de Harutora.

Son air voulait clairement dire : "donc elles sont pareilles toutes les deux, après tout".

« Mais...... Est-ce que ce type qui est venu chercher Natsume est aussi professeur ici ? »

« Tu veux le savoir ? »

« Un peu...... »

« Peut-être que c'est le petit copain qu'elle a rencontré ici. »

« Qu, Qu'est-ce que tu racontes comme stupidité ? Natsume fait semblant d'être un garçon ici. »

« Et alors ? »

« Eh, qu'est-ce que tu veux dire ?! »

Finalement, Harutora venait d'une zone rurale et quand Tôji, qui avait grandi à Tokyo, dit ceci, il crut presque que "ce genre de choses" n'étaient pas inhabituelles par ici. Son bon ami sourit avec bonhomie en voyant l'air paniqué de Harutora.

« En tout cas, Natsume est partie pile au bon moment. J'ai l'opportunité de commencer à faire de la reconnaissance secrète après avoir fait une reconnaissance de puissance ― attends-moi ici. »

Quand Harutora voulut se renseigner, Tôji avait déjà fourré les mains dans ses poches et s'éloignait tranquillement à grandes enjambées.

Puis ― « Salut, merci pour tout à l'heure. » Il parla amicalement à l'un des élèves qui étaient restés dans la salle de classe, celui qui venait de dire à Natsume que quelqu'un était là pour elle.

Il avait l'air de faire partie du groupe qui amenait son propre panier-repas à l'école. Il était assis à sa place, sur le point d'ouvrir sa boîte quand Tôji le rejoignit. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise quand l'élève transféré ― et déjà centre d'attention ― l'interpella sans crier gare.

« Tu te souviens de mon nom ? Je suis Ato Tôji, ravi de te rencontrer. Et toi ? »

« Ah, oui, je m'appelle Momoe, Momoe Tenma... »

« Tenma, ça c'est un nom facile à retenir. Tu peux m'appeler Tôji. »

« Ah, d'accord, alors...... »

Harutora voyait que l'élève appelé Tenma était assez tendu, même de loin. Il s'assurait d'être poli en parlant, même si Tôji la jouait proche.

Son corps était assez petit et fin et il avait une coupe de cheveux traditionnelle conservative et générique. Son visage portant des lunettes faisait montre d'une immaturité de collégien et à première vue, il avait l'air d'un jeune enfantin mais cela lui donnait aussi l’air affable.

... Alors voilà de quelle reconnaissance il parlait......

Apparemment, Tôji avait l'intention de tirer avantage de l'absence de Natsume pour recueillir quelques informations auprès des élèves. Cependant, aux yeux de Harutora qui regardait de loin, on aurait dit un jeune délinquant qui harcelait un garçon de courses.

Tôji souleva par la suite trois raisons pour expliquer pourquoi il avait choisi Tenma comme objet de sa collecte d'informations.

D'une, il avait bien voulu dire à Natsume que quelqu'un la cherchait, montrant qu'il ne lui vouait aucune méchanceté particulière et prouvant aussi qu'il était quelqu'un qui ferait honnêtement ce qu'on lui demanderait de faire.

De deux, il était sur le point d'ouvrir son panier repas. En d'autres termes, il n'avait aucune raison valable de partir donc il lui aurait été difficile de s'échapper.

De trois, il avait l'air très "facile à duper".

Même si Harutora fut abasourdi en entendant cela, Tôji avait déjà observé les réactions de tous les élèves de la classe quand Natsume et Kyôko s'étaient battues pendant les présentations, ciblant les candidats à cuisiner pour obtenir des informations.

« Tu allais manger ? Je peux t'embêter une seconde ? »

Tôji avait d'abord anticipé la réponse de Tenma ― en fait, il formula bizarrement sa requête. Il dit ne pas vouloir l'embêter mais sourit naturellement en voyant la place libre à côté de Tenma.

Comme s'y attendait Tôji, Tenma arbora vraiment un sourire bon enfant, répondant : « Bien sûr. »

« Super. Je viens juste d'arriver donc je ne connais pas très bien cet endroit, je peux te demander quelques petites choses ? »

« Je, Je vois. Vas-y, si tu veux. »

« Merci bien. Ah, ne t'en fais pas pour moi, continue à manger. »

Ce qui était effrayant à propos de Tôji, c'est qu'il avait clairement été un délinquant juvénile par le passé mais avait des manières aussi sophistiquées. En fait, quand ils avaient été en première année de lycée, Harutora avait vu beaucoup de filles se faire avoir par son apparence sombre et sa douce attitude.

« L'Académie d'Onmyô est vraiment un endroit incroyable, non seulement les installations sont-elles neuves, il y avait même deux komainu à la porte. »

« Tu parles d'Alpha et Oméga, hein. Après que tu t'es habitué à eux, ces deux shikigami sont assez intéressants. »

« Des shikigami, hein. Évidemment, je ne sais pas comment me servir de shikigami, mais est-ce que tu peux déjà en utiliser ? »

« Euh, je, je peux plus ou moins utiliser des shikigami artificiels...... Au final, les interfaces de contrôle actuelles pour les shikigami sont excellentes. »

Tenma était un peu tendu mais il discutait malgré tout avec Tôji. Même si ce dernier avait dérangé son repas, il ne grimaça pas, donc il semblait être aussi gentil que le suggérait son apparence.

Tôji fit silencieusement un signe à Harutora alors qu'il bavardait avec Tenma, probablement pour expliquer qu'ils pouvaient se rapprocher de cette personne. Harutora se leva avec réticence et marcha vers les sièges de Tôji et Tenma.

« Je peux me joindre à vous ? »

« Euh, ah-- »

« Eh, tu n'as pas à avoir si peur. Je ne sais pas comment se comporte Natsume, mais on est inoffensifs. Puisqu'il y a deux Tsuchimikado dans la classe, tu peux m'appeler Harutora. »

Harutora ne s'attendait pas à effrayer Tenma davantage que Tôji. Il encaissa le léger coup, fit le tour pour atteindre le siège devant Tenma et s'assit.

« Ce type est assez embêté, lui aussi. C'est un Tsuchimikado, c'est vrai, mais il vient d'une famille secondaire et il ne sait rien de l'onmyôdô. Lui et moi étudiions tous les deux dans un lycée normal jusqu'à cet été. La raison pour laquelle on a pu intégrer l'Académie d’Onmyô n'est pas si incroyable, en fait. Tu as entendu parler du gros incident d’onmyôji d'il y a quelque temps ? En fait, on a été entraînés dedans à ce moment, » expliqua Tôji avec un grand sourire à un Tenma tendu.

« Eh, Tôji. »

Harutora l'interrompit prestement mais Tôji répondit avec insouciance : « Tout va bien. »

« Franchement, l’onmyôji qui a causé l'incident était apparentée à quelque grosse pointure de l'Agence d’Onmyô, cette partie n'a même pas été dévoilée aux médias et nous, deux personnes normales, avons fini par être impliqués dans le "milieu" ― voilà ce qui s'est passé. »

« Tu veux parler de cet incident ? Donc voilà l'histoire. »

Tenma était visiblement choqué. Apparemment, il avait aussi entendu parler de l'incident de cet été puisque ce dernier avait fait les titres nationaux.

Tôji hocha solennellement la tête, poursuivant :

« Le nom Tsuchimikado est sorti d'une manière ou d'une autre et Harutora s'est résolu à endurer la pression qu'il recevait des autres ― mais il ne s'attendait pas aux critiques publiques qu’il vient de subir, donc il a été démoralisé toute la matinée. »