Kaze no Stigma - Français:Volume1 Chapitre4

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Chapitre 4 - De Retour au Service de son Maître…

1ère Partie

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Alors qu'il n'était plus qu'à dix mètres de la porte, il entendit,

— Ka… Kazuma !?

Cria un garde prit de panique, alors que Kazuma contemplait sont visage blafard.

(Trop lent)

Se dit-il en lui même.

Bien qu'ils soient sur le qui-vive, ils viennent à peine de remarquer mon arrivée. Ces gardes sont vraiment inutiles.

Cependant, la rapide réaction des autres était elle, digne de respect. Dès qu'ils entendirent le cri du garde, tous les praticiens qui étaient dans les environs accoururent les uns après les autres.

En quelques secondes, pas moins d’une dizaine de praticien Enjutsu entourèrent Kazuma.

— Faites appeler le chef de famille.

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Ordonna Kazuma avec arrogance, ignorant complètement les envies de meurtre qui l'entouraient.

— Nous t'avons déjà ouvert la porte. Tu devrais en être reconnaissant.

(Regardez-moi ces types comme ils cherchent la bagarre.)

Même si Kazuma savait qu'ils se moquaient de lui, il ne voulait pas en supporter davantage. Il s’énerva.

Depuis son retour au Japon, il s'était retrouvé au milieu d'une série d'événements déplaisants. Tout d'abord, il fut pris dans la lutte entre le clan KANNAGI et un homme mystérieux, puis il tomba dans le piège de cet homme mystérieux et regarda, impuissants, Ren se faire enlever. Devant signaler l'enlèvement de Ren, il n'avait pas eu d'autre choix que de venir à la demeure des KANNAGI, qu'il avait juré de ne jamais approcher.

Tout cela énervait Kazuma et son visage devint sombre. Il ne voulait plus qu'une chose désormais : frapper quelqu'un, peu importe qui.

Et justement, il y avait une rangée d'imbéciles en train de faire la queue. Ils s'étaient gentiment alignés, comme s'ils demandaient :

— Frappez-moi je vous prie.

Il n'y avait aucune raison de laisser passer une telle occasion !

L'un des idiots se démarqua en sortant de la file. Possible que Kazuma le connaisse, mais pour le moment, Kazuma se moquait de qui était qui.

— À un moment comme celui-ci, tu penses pouvoir te tenir face à nous et implorer notre pardon ?

Tandis qu'il parlait, il semblait essayer de contrôler sa fureur de toutes ses forces.

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Espérant gagner encore un peu de temps, Kazuma ouvrit lentement la bouche et dit:

— J’ai demandé à voir le chef de famille… est-ce que quelqu’un m’écoute ?

— Espèce de…

Vlan !

Le praticien qui criait commença à jeter des boules de feu furieusement, mais à cet instant, Kazuma l’attaqua tel un géant par un uppercut, faisant le bruit d’un objet contondant frappant un mur. L’attaque de Kazuma le fit voler dans les airs, son menton se brisa en morceaux. Il perdit même la force d'ouvrir la bouche, ne pouvant que cracher le sang mêlé de ses dents cassées.

Aucun des autres praticiens Enjutsu avait vu l’attaque de Kazuma. Ils commencèrent à se retirer pris de doute, en réponse à leur peur instinctive devant cette technique d'attaque qu’ils n'avaient jamais vu auparavant. Cependant, même s’ils s’en rendaient compte, la bataille avait déjà commencé, alors ils commencèrent à reprendre leur esprit combatif.

Bien sûr, Kazuma n’avait pas l’intention de se battre en arrivant. Il y avait une petite voix qui lui répétait que le monde serait meilleur si tous ces abrutis mourraient. Et Kazuma se laissa persuader par cette voix, oubliant totalement le but de sa visite.

« Le poing de l’air » : Blocs d’air fortement compressés et envoyés vers l’avant à la vitesse du son. Juste avant le contact, l’air est quasiment compressé cent fois. En arrivant, il retrouve instantanément son état initial en se détendant comme un ressort, et blesse la cible avec une force incroyable qui surpasse facilement celle d’un boxer professionnel.

Les praticiens Enjutsu étaient réduits à l’impuissance puisqu’ils se faisaient assommer les uns après les autres.

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Kazuma démarra alors une série ininterrompue d'enchaînements, lançant des bombes aériennes sans regarder où elles allaient, tant qu'elles volaient en direction de ses cibles. Elles finirent quand même par abîmer le sol et détruire les murs. Ceux qui étaient debout étaient KO et gisaient impuissant au sol.

Les mains de Kazuma étaient restées dans les poches de sa veste en cuir. Et il n'y avait plus personne sur les lieux capable de se dresser contre lui.

Les praticiens étaient dispersés au sol. Certains avaient la mâchoire défoncée, d'autres saignaient abondamment du nez, tandis que d'autres encore se plaignaient de sérieux dégâts internes. Ils étaient étendus aux alentours dans différentes positions, mais pas un n'était capables de continuer à se battre.

Bien que Kazuma n'avait pas eu besoin de plus de trente secondes pour vaincre les praticiens, il ne manifesta pas une once d'arrogance. Il reconnut simplement l'écrasante inégalité du rapport de forces, et attribua sa victoire à une évidence logique.

Cependant, il devint soudain pensif :

— … Mince…

Incapable de trouver une seule de ses victimes saine et sauve, Kazuma réalisa qu'il avait commis une erreur fatale.

— Moi qui pensais parler prudemment et clairement à ces gens pour éviter que ce genre de chose n'arrive…

Un coup de téléphone aurait sûrement suffit. En puis, il n'y avait pas besoin de voir le chef de famille directement. Et même s'il l'avait rencontré par hasard, Kazuma n'aurait pas été capable de lui dire quoique ce soit. Cette fois, son jugement avait été altéré par l'enlèvement de Ren commis devant ses yeux. Et surtout…

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— Surtout, je voulais revenir, hein ?

Autrefois, j'appelais cet endroit maison. Je pensais déjà l'avoir abandonné… Et pourtant je suis là.

Kazuma secoua la tête, interrompant ses pensées par crainte de trouver une réponse désagréable à ses interrogations s'il réfléchissait plus intensément.

— Oh, réveilles-toi. Ne t'endors pas dans mes bras !

Kazuma cria et donna un coup de pied dans un praticien novice, pour tenter de se distraire. Cependant, le praticien ouvrit faiblement ses yeux, puis les referma à mesure qu'il prenait conscience de la douleur causée par ses blessures. Il autorisa simplement Kazuma à faire ce qu'il voulait.

— … Merde !

Kazuma jeta méchamment sa victime au loin. Puis, il alla tout droit jusqu’à la porte, sans vérifier s'il marchait sur le sol ou sur des praticiens. La porte était encore ouverte depuis qu'il avait vaincu ceux qui en étaient sorti. Et après la porte se tenaient deux fois plus de praticiens Enjutsu qui attendaient. Au moment où Kazuma passa la porte, presque trente traits de feu lui tombèrent dessus.

Gonng !

La chaleur intense se transforma en plasma et entoura complètement Kazuma, émettant assez de lumière pour lui brûler les yeux. Les assaillants praticiens

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étaient en liesse.

(Nous l'avons tué)

(Si après ça il n'est pas mort…)

(… Aucun humain ne pourrait survivre à ça !)

Soudain, alors que le feu se dissipait, ils virent quelque chose d'incroyable.

— Qu… Quoi… ?

Kazuma se tenait indemne au milieu des flammes blanches, qui se teintaient par endroits de bleu et de vert :

— Tellement ennuyeux…

Kazuma secoua paresseusement sa main, éteignant les trente traits de feu d'un seul coup. Sans même un cheveu de brûlé.

— Impossible, ou alors ce type est un démon… ?

Les praticiens étaient tellement choqués qu'ils en oublièrent de respirer. S'ils avaient regardé plus calmement, ils auraient peut-être vu la mince couche d'air qui séparait Kazuma des flammes.

Les praticiens de haut niveau peuvent se placer au dessus des lois de la physique. Par exemple, un praticien Enjutsu ou Fuujutsu pourrait très certainement démarrer un feu sans oxygène ou bloquer la conduction de la chaleur par l'air.

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Kazuma avait un contrôle total sur l'air ambiant. Sa propre volonté était plus forte que les lois de la physique. Il n'était donc pas la peine de se demander quelle quantité de chaleur il y avait puisque celle-ci ne pouvait pas être transmise au corps de Kazuma.

Les conditions pour devenir un praticien puissant n'étaient donc pas la puissance des sorts, ni les connaissances ou la technique, mais plutôt la volonté. La volonté de repousser la réalité et de construire son propre monde psychique.

Le Jutsu, ou la magie, est basé sur un mélange entre la volonté pure, et la création de nouvelles lois pour en contrôler les effets. La structure du monde est réécrite, et les nouvelles lois se changent alors en réalité.

En d'autres termes, pour que les flammes puissent atteindre Kazuma, le praticien Enjutsu devrait avoir une volonté plus puissante que celle que Kazuma employait pour réfuter les lois de la physique. Fondamentalement, ce qu'il faut, c'est une volonté encore plus forte pour réfuter ses lois artificielles. Le praticien n'arrivera à rien, si sa détermination à brûler Kazuma ne dépasse pas le refus de Kazuma d'être brûlé.

Puisqu'il qu'ils n'avaient pas réussi leur attaque, il était évident que la volonté de Kazuma était plus forte que la volonté des trente praticiens réunis.

— Impossible… Ce n'est pas possible…

Les praticiens étaient tous unanimement stupéfait affichant une expression d'humiliation.

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Ils ne pouvaient qu'être humilié.

Ils connaissaient la raison de l'inefficacité de leurs sorts. En fait, ils la connaissaient très bien, autant qu'ils savaient ce qu'est un bras ou une jambe.

Bien sûr, Ils ne considérèrent pas Kazuma comme quelqu'un dont l'existence est inexplicable. Ils le considérèrent seulement comme un praticien Fuujutsu de première classe, et par conséquent, ils crurent que Kazuma commandait simplement un puissant esprit du vent.

La force de Kazuma avait déjà dépassé ce qu'ils pensaient, atteignant désormais une tout autre dimension. La différence était claire.

Kazuma ne lançait pas de contre-attaque contre les praticiens. Il ne leur avait pas pardonné. Mais de toute façons, il avaient remarqué dès le début que ces praticiens ne faisaient pas partie de la branche principale de la famille.

À cause de ces praticiens, Kazuma commençait à se souvenir des dix-huit années qu'il avait passées dans cette résidence. Il avait le souvenir d'une maison qui ne contenait presque aucune joie. Personne ne faisait attention à lui, au point de presque ignorer son existence. Dans un clan comme celui-ci, il n'y avait personne pour gentiment l'accepter.

Malgré toutes les formes de persécution qu’avait subies Kazuma, il commençait à se sentir nostalgique. Après tout, c'était son lieu d'origine.

(Bon sang… Je suis finalement revenu ici…)

Kazuma pouvait seulement admettre cette idée. Bien qu'il y ait été méprisé et malmené, il avait été protégé ici. Il avait été protégé de la société et des responsabilités de la vie indépendante.

Cependant, le désir d'être protégé par quelqu'un n'était qu'une faiblesse, une tentative d'évasion, et, plus simplement, une fuite de la réalité.

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Bien que Kazuma pensait avoir abandonné ses faiblesses d'il y a quatre ans, celles-ci étaient encore présentes en lui, et cela le déprimait.

(Finalement, je ne peux pas permettre que cette maison continue d'exister)

Kazuma avait subit beaucoup de malheurs, et il se résolu à rejeter la cause de ses maux sur la famille principale des KANNAGI. Il prit la décision de les écraser de ses propres mains.

En entendant les désirs de Kazuma, un esprit du vent encore plus grand apparu. Une dépression, qui n'avait rien à envier à un typhon commençait alors à se former dans sa paume.

S'il la relâchait, tout ce qui se trouverai à moins de 200 mètres serait détruit en un clin d'œil. Voyant cela, les praticiens se préparaient déjà à mourir.

Kazuma oublia complètement le clan KANNGAI et tout ce qui vivait à proximité. Son seul objectif était d'anéantir les choses énervantes qui étaient juste en face de lui.

Même Kazuma ne se rendait pas compte de la grande quantité de pression qu'il accumulait. Il se sentait tellement invincible qu'il ne régulait plus correctement sa puissance.

— Ou… ah… !

— Quelle… Quelle est cette force… ?

Quoi qu'ils fassent, les praticiens n'avaient aucun moyen de comprendre les intentions de Kazuma. Ils se tenaient stupidement devant une force telle, qu'ils ne pensèrent même pas à se défendre avec leur jutsu.

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C'était clairement incompréhensible. Les esprits du vent que Kazuma avait invoqué était suffisant pour rayer le manoir de la carte, qu'il les libère sous forme de jutsu ou en un déchaînement incontrôlable.

— …………

Les vieux praticiens échangeaient des coups d'œil sans se parler. Ils avaient plus d'expérience, et n'étaient donc pas aussi assommés. Ayant été exposé à Juugo, quand il était un jeune garçon, ils étaient déjà habitués aux esprits incontrôlables qu'on qualifie de catastrophes naturelles. Mais en même temps, ils sentaient qu'ils seraient protégés par cette force extraordinaire.

Après avoir réfléchi intérieurement, ils réalisèrent qu'il n'y avait qu'une seule façon de se défendre contre l'attaque que Kazuma préparait.

Il étaient prêt à jouer leurs vies pour faire une invocation de grande envergure, et cela pourrait se solder en suicide collectif. Mais ils s'étaient déjà préparés à mourir.

(Si seulement cela pouvait protéger le chef de famille…)

(En attendant le retour d'Ayano-sama…)

Ils n'avaient pas d'autre raisons que de donner leurs vies pour battre Kazuma. Après tous, si Kazuma se tenait ici, alors Genma était déjà probablement vaincu.

Dans ce cas, seule Ayano avait ses chances en se battant contre Kazuma. Ayant compris cela, les praticiens décidèrent de jouer leurs vies pour gagner du temps avant le retour d'Ayano.

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— Allez…

— Attendez.

Au moment où tout allait exploser, une voix calme les arrêta. Devant cette voix si forte et « puissante », tout mouvement s'arrêta.

Le temps semblait comme figé un instant, car plus personne ne bougea pendant un bon moment. Pendant ce temps, le seul son audible fut celui d'un bambou qui frappa contre une pierre.

— Le chef… Le chef de famille !

— C'est trop dangereux ! Retirez-vous s'il vous plaît !

Et tous les praticiens conseillèrent au Suzerain de se retirer.

Bien que tout le monde avait les yeux fixés sur lui, Juugo avança avec facilité tout en continuant à regarder Kazuma.

Le regard de Kazuma croisa celui de Juugo.

Juugo avait toujours été très gentil avec Kazuma, en lui parlant toujours avec sollicitude au lieu de le réprimander sévèrement. Pendant l'adolescence de Kazuma, quand il était entouré d'hostilité, seul le temps passé avec Juugo lui accordait du soulagement.

Pour Kazuma, Juugo était comme un père, à l'opposé de Genma qui ne lui inspirait que de la peur.

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Une sorte d'ancienne nostalgie surgit soudain. Toutefois, si Kazuma voulait crier, ses larmes ne sortirent pas.

Apparemment, Juugo, comprenait complètement les sentiments de Kazuma. En lui parlant, comme à un fils qu'il n'aurait pas vu depuis très longtemps, Juugo salua Kazuma.

— Ça fait longtemps Kazuma ! Comment vas-tu ?

— …… Haa.

Comprenant que Juugo croyait encore en lui, Kazuma ria comme s'il relâchait une grande pression.

Juugo, ria également à gorge déployée. En voyant le typhon dans les mains de Kazuma, il dit :

— Je vois, dis, qu'est-ce que c'est que ça ?

— Hein ? Haa, j’essayais juste de surmonter le passé.

Kazuma agita maladroitement la main congédiant tous les esprits qu'il y avait. Il oublia même le protocole habituel, qui consiste à dire « Merci » à tous les esprits.

— Humhum… Bon… Ce n'est pas pratique de discuter ici debout, allons donc prendre une tasse de thé.

Juugo ne comprit pas tout à fait ce que Kazuma voulait dire, il prit donc ses mots pour des marmonnements incompréhensibles.

Les praticiens étaient comme si on les avait forcés à prendre des somnifères, regardant la conversation légère entre Juugo et Kazuma. Ils pensaient probablement que Kazuma allait faire un attaque sournoise quand il aurait le dos tourné.

– Ch… Chef, Kazuma est un traître !

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Juugo lança un regard fâché sur ses praticiens incompétents. Ensuite, il se tourna lentement vers Kazuma et demanda :

— Eh, est-ce le cas ?

— … Non ?

Dit Kazuma avec un haussement d'épaules. Le groupe d'idiots resta perplexe, incapable de parler en dépits de leurs lèvres qui remuaient.

— C'est bien ce qui me semblait.

— Non, on ne peux pas lui faire confiance !

Crièrent les praticiens, avec mécontentement car ils pensaient que Juugo serait déçu.

— Calmez-vous, vous êtes des idiots.

Gronda Juugo en poussant un soupir. Il continua :

— Si Kazuma était sérieux, vous seriez déjà tous morts. Vous comprenez maintenant ?

Les praticiens regardèrent tous vers Kazuma et son insouciance. La fureur qui aurait pu tous les tuer avait complètement disparu. Il était incontestable que cet homme autrefois incompétent était devenu un praticien de première classe.

— … et donc, pourquoi es-tu revenu ? Ce n'était pas juste pour me revoir,

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n'est-ce pas ?

— Oui, c'est ça, il y a quelque chose dont je dois te parler.


Kazuma se rappela finalement la raison de sa visite, bien qu'il lui était difficile d'admettre que quelqu'un avait capturé Ren sous sa surveillance.

(J'ai pas d'excuse, je suppose. Après tout, c'est de ma faute si j'ai raté l'occasion)

— … Ren a été capturé. Le ravisseur était quelqu'un qui utilise le vent, sûrement un complice de celui qui a tué vos camarades.

— Fini de plaisanter ! C'est toi qui a tué Shinji et Shingo !

Les familles SOUSHU et YUUKI s'avancèrent, s'adressant à Kazuma pour la première fois.

(Peut importe qui meurent, tant que ce ne sont pas tes fils ?)

Pendant un instant, l'homme eu envie de dire cela, mais il se força à le garder pour lui. Après tout, il n'était pas digne d'attention.

— Ren a été enlevé ?

Juugo ignora également les mots de YUUKI et questionna Kazuma pour savoir s'il était encore en vie.

— C'est ça. Je ne suis pas certain des détails, mais je sais qu'il est encore en vie. Je ne sais cependant pas pourquoi. Je suis venu ici en informer tes hommes. Peut-être savez-vous

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qui a ça ?

— Non, pas encore. Mais merci pour l'information.

Juugo sembla penser à quelque chose, car son visage devenait amer. Il dit quelque chose à l'homme qui était à côté de lui. Kazuma fit un intense effort de remémoration, et se rappela que c'était un des hommes de confiance de Juugo.

L'homme s'inclina et partit précipitamment de la maison.

— Avez-vous vu la tête de cette personne ?

— … Ouais, mais je ne pense pas que ça nous avancera. Cette chose n'était même pas humaine.

Juste à cette pensé Kazuma fut pris de frisson, car le ki irrégulier et monstrueux qu'"il" possédait n'avait rien d'humain.

— Je vois… À propos, qu'as-tu fait de Genma ?

La question de Juugo fit beaucoup rire Kazuma. C'étaient plus des rires d'adolescent que des rires d'homme mûr. Son sourire ne pouvait pas être forcé. C'était un sourire malicieux qui recouvrait tout son visage.

Kazuma regarda son pouce et le replia. Avec un mouvement de menton, il s'exclama :

— Je lui ai donné une bonne leçon.

— Hihi, haha, hahahahahaha ! Tu lui as donné une bonne leçon ?

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Juugo ria de façon incontrôlable, un rire inarrêtable, à la réponse trop dynamique et insouciance de Kazuma.

— Chef ! Ce n'est pas une affaire amusante.

Avertirent les praticiens inquiets à la vue du rire inarrêtable du chef de famille.

— Hum, je suppose que c'est vrai.

Le visage de Juugo redevint sévère, un regard ferme et inflexible. Il demanda ensuite à Kazuma :

— Ne me dis pas que tu l'as tué ?

— Nan, je me sentais miséricordieux. J'ai même appelé une ambulance ! Quelle bonté de ma part !

— Dans ce cas-là, tout va bien.

— Absolument pas !

La personne qui interrompait Juugo était comme le praticien d'avant. Il se mit tellement en colère qu'il commença à tituber comme s'il était pris d'étourdissements.

— Si tu ne te sens pas bien, tu peux te retirer.

— Mon état n'a pas d'importance ! Si Kazuma a éliminé Genma, alors il est certain qu'il est en train de se révolter !

— … C'est juste une dispute familiale.

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— C'est… C'est à peu près ça… hum.

— Je comprends. Écoutons tout cela en détail. Très bien tu peux te retirer.

Juugo interrompit les mots de l'homme, faisant un geste à Kazuma alors qu'il passait la porte. Kazuma emboîta le pas.

Ainsi, après quatre années, Kazuma était finalement retourné dans son lieu de naissance.

2ème Partie

Kazuma observa lentement la maison qu'il n'avait pas revue depuis quatre ans. De l'extérieur, comme de l'intérieur, la maison n'avait pas changé. Sa construction remontait à la période des Royaumes combattants et quatre ans n'aurait suffit à la changer.

Kazuma resta derrière Juugo, le suivant sans parler alors qu'il se faisait conduire aux appartements privés de Juugo.

— Nous pouvons parler normalement ici. Que veux-tu boire ?

— Tout va bien. De toute façon je n'ai pas soif…

À la réplique de Kazuma, Juugo le scruta comme pour se rappeler quelque chose.

— Hum… Ne me fais-tu pas confiance ?

— Ce n'est pas de toi que je doute.

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Soudain une atmosphère désagréable remplit la pièce.

Après tous, le clan KANNAGI n'avait aucune raison de croire Kazuma. À part Juugo, tout le monde croyait qu'il était le meurtrier.

C’était plutôt incroyable que Kazuma apparaisse dans la maison des ennemis qui le pourchassait.

— Pourquoi as-tu quitté la maison ?

Juugo rompit le silence. C'était ce qu'il voulait le plus savoir.

— On ne m'a pas prévenu que étais déshérité, pourquoi ne m'as-tu pas demandé conseil. Suis-je si peu digne de confiance ?

— Bah… je n'y avais même pas songé. À ce moment là, je voulais simplement quitter le clan KANNAGI au plus vite. Père et mère m'ont tous deux dis que je n'avais pas d'autre choix.

— Et que t'as dit Miyuki ?

C'était la première fois que Juugo apprenait que Kazuma avait vu sa mère avant de quitter la maison.

— Maintenant que j'y pense, j'étais vraiment naïf. Plutôt que d'aller te voir, j'ai supplié cette femme de me pardonner. En y réfléchissant, je croyais encore que mes parents se souciaient de moi.

Kazuma tordit ses lèvres en un sourire, comme pour se moquer du passé.

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Il n'en voulait pas à Miyuki. C'était peut-être lui l'idiot. Il pensa que certaines choses comme les liens du sang et le lien maternel l'auraient aidé.

— Miyuki… que t'a-t-elle dit ?

Kazuma se rappelait ce jour, quatre ans plus tôt. La voix de Juugo atteignait à peine Kazuma, comme si elle venait d'un endroit éloigné.


Quand Kazuma était d'abord entré dans la chambre de sa mère, il était agité, attendant impatiemment la réponse de sa mère.

En revanche, Miyuki était tranquillement assise en face de Kazuma, comme s'il elle n'était pas affectée. Elle avait le même sang-froid que si elle était en train de bavarder paresseusement.

Bien que cela lui semblait durer des heures, en réalité, même pas une minute ne s'était écoulée. Elle ouvrit finalement sa bouche vers son fils qui venait chercher de l'aide.

— Kazuma, tu as reçu une très bonne éducation. Ton éducation physique a aussi été très supérieure à la moyenne. Tes enseignants ont toujours été élogieux envers toi !

— Mè, Mère…

Les paroles de Miyuki détruisirent les espoirs de Kazuma. À croire que Genma lui avait demandé de lui faire quelque chose comme…

— Quel dommage. Si seulement tu étais doué pour l'Enjutsu, j'aurais pu te considérer comme un fils digne

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avec amour et intérêt.

De lui faire quelque chose comme… des adieux.

Kazuma réalisa que Miyuki examinait toujours les évènements comme s'ils appartenaient au passé, et cela avait toujours été comme cela. Elle avait accepté que son fils soit déshérité comme une réalité qu'on ne peut pas changer. Elle n'avait pas besoin d'un fils inutile, et ainsi elle n'hésitait pas à l'abandonner.

— Mère…

Face à son fils qui implorait son aide d'une voix tremblante, Miyuki sourit et lui tendit une carte de crédit.

— Il y a dix millions à l'intérieur. Ce n'est pas beaucoup, mais ça peut quand même suffire à tes besoins vitaux. Ne tombes pas malade, et reste vigoureusement vivant.

C'étaient déjà les mots d'adieux. Kazuma, comme s'il s'échappait, s'enfuit ensuite dans sa chambre. Le jour suivant, il quitta la maison sans rien emporter. Il semble même que personne ne remarqua son départ.

La raison de son départ du Japon n'était pas une solide détermination à vivre de façon seule et indépendante.

Il était effrayé. Effrayé que ses parents deviennent des monstres sans-cœur, plus terrifiants encore qu'un démon, et qu'ils lui disent « Nous n'avons pas besoin des choses inutiles ».

Il voulait se cacher à un endroit où personne ne pourrait jamais le trouver. Même s'il savait qu'ils ne lanceraient pas des gens à sa poursuite, courant simplement aussi loin

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qu'il le pouvait, comme si son corps ne semblait pas le comprendre.

Quand il arriva à Honk-Hong, Kazuma se détendit pour la première fois. Mais à l'époque il n'aurait pas pu être au courant de la tragédie qui était sur le point d'avoir lieu.


— Ah, c'est probablement ça.

— ……………

Juugo ne dit rien, enfonçant son esprit dans de profondes réflexions.

Cette femme a toujours fait les choses à sa manière...Mais je ne peux pas croire qu'elle fut si cruelle.....

— Eh bien, ne soyons pas perturbés par cela. C'est du passé désormais.

— … Tu es devenu fort, Kazuma.

Juugo parlait avec intensité. Rien qu’à penser qu'un jeune qui n'était qu'un simple nom il y a quelques années puisse devenir un homme remarquable qui possède de grands pouvoirs et la force mentale pour le contrôler. Juugo était très heureux.

Bien qu'il admirait Kazuma du fond du cœur pour avoir accompli cet exploit, la chose la plus importante maintenant était de clarifier le nom de Kazuma. Tout pourrait alors commencer.

— … Je ne suis pas d'accord avec toi.

— N'en as-tu pas assez ? Pourquoi désires-tu tellement le pouvoir ?

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Demanda Juugo, sur un ton quelque peu critique. À l'inverse de ce qu'il avait imaginé, Kazuma ne semblait pas satisfait de ses pouvoirs.

Cependant, Kazuma ne s'était pas lancé dans une course effrénée au pouvoir. Il était plutôt comme un jeune perdu et désespéré cherchant un endroit pour se reposer.

— Ouais, je suis devenu plus fort… et maintenant je ne pleure plus. Mais, même si je devais vendre mon âme au diable, ce ne serait pas un problème car je ne peux pas me permettre de rester faible.

Dit Kazuma en se cachant la tête avec ses deux bras autour de ses genoux.

Il pouvait clairement se rappeler ce jour, quand il criait faiblement avec ses élèves glacés par le désespoir et l'horreur. Il ne l'oublierait jamais des années durant.

(Je ne peux rien faire…)

Malgré toutes les sortes de folies et d'entrainement intensifs qu'il avait subi, malgré tout le temps passé à côtoyer la mort, il lui était impossible de retourner à cet instant. Il ne pouvait pas…… la sauver.


Pourquoi désires-tu tellement le pouvoir ?

Kazuma ne pouvait pas répondre à la question.

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Est-ce comme cela que tu pourras éviter les tragédies ?

Est-ce comme cela que tu pourra mieux protéger cette fois ?

Non.

Toutes ces idées ne pouvaient pas lui convenir. Elle ne pourrait jamais revenir.... depuis qu'elle avait passé les portes de l'enfer.


Pourquoi désires-tu tellement le pouvoir ?

(Je ne sais pas !)

Il ne pouvait pas donner d'explications, ni de raisons. C'était simplement parce qu'il avait la capacité de commander aux esprits du vent, une capacité qu'il n'aurait jamais pu développer dans la famille KANNAGI.


Pourquoi désires-tu tellement le pouvoir ?

— … Je voulais la protéger…

Murmura Kazuma dans un chuintement à peine audible. Finalement, il ne pouvait encore rien dire, puisqu'il ne l'avait pas encore maîtrisé. Un jour, pourtant, il découvrira sûrement le vrai sens du pouvoir...


Juugo ne dit rien, regardant simplement Kazuma avec calme.

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(Je voulais te protéger……)

Juugo ne connaissait pas grand chose sur le passé de Kazuma. La seule chose qu'il pouvait faire c'était d'imaginer ce que signifiait cette promesse insatisfaite, et d'imaginer la douleur que cela procurait à Kazuma.

— Ah ouais, après tout, c'est fini, trouvons un jour pour boire un verre ensemble. Tu peux choisir l'endroit.

Après tout, Juugo pouvait au moins être à l'écoute de ses plaintes. Si Kazuma pouvait cracher tous les malheurs qu'il avait sur le cœur, il pourrait gagner une peu de tranquillité. Juugo espérait aider son « fils » tel un « père », même si le résultat n’atteint pas la hauteur de ses attentes.

— …… Haa… D'accord.”

Kazuma cacha sa cicatrice qui saignait et fit un sourire charmant.

3ème Partie

— Chef, j'ai les informations que vous attendiez.

Une voix monta soudain de l'autre côté de la porte. Juugo lui donna immédiatement la permission de rentrer.

La personne qui entra était l'homme qui Juugo avait prié d'aller faire quelque chose. Il avait un document dans les mains.

— C'est celui-ci.

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— Hum…

Juugo accepta le dossier et l'ouvrit lentement. Il partagea ses informations avec Kazuma.

— J'ai seulement la photo d'un garçon de dix ans. Cette personne est le coupable.

— … Ouais, c'est ça.

Répondit Kazuma immédiatement après avoir vu la photo accompagnant les informations. Ce jeune garçon, de dix ans, s'était approprié le ki d'un démon et s'était transformé en monstre, dont le seule présence fait froid dans le dos.

(Attend. En d'autres termes, cette chose est normalement humaine ?)

— Vraiment ? Alors, va emprisonner tous les membres du clan FUUGA, en vitesse !

— Compris !

Juugo braqua son regard sur Kazuma alors qu'il était encore en train de regarder la photo, puis il donna des ordres à son assistant. L'assistant disparu entièrement et immédiatement, sans laisser une trace.

— Ce type… C'est qui ?

Kazuma regarda à l'endroit où l'assistant de Juugo se tenait quelques instants auparavant. La façon dont se déplaçait cette personne était un mystère pour lui.

— C'est mon domestique, tu ne le savais pas ?

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— Non… et bien… peu importe.

Juugo se réjouit en lui-même d'être capable de surprendre Kazuma. Kazuma avait décidé d'abandonner sa question.

Kazuma déplaça son regard sur le dossier et découvrit qu'il y avait écrit un nom : KAZAMAKI Ryuuya.

(… KAZAMAKI ?)

C'était le nom de famille du commandant des FUUGA.

— Cette chose est le fils de Hyoue. Il y a environ dix ans, il est tombé malade. Pendant son rétablissement, il ne l'a pas vu une seul fois.

— C'est donc cela ? Une rébellion ? Bah, tu les accables trop.

De ce que Kazuma en savait, bien que le clan FUUGA fusse décrit comme une organisation subalterne du clan KANNAGI, ils n'étaient pas loin d'être des esclaves. C'était leur raison principale de se rebeller.

— C'est peut-être ça.

La voix de Juugo devint grave. Les événements comme des rébellions étaient beaucoup plus problématiques que des attaques extérieures venant d'ennemis. Malheureusement, ces casse-tête font partie du métier de suzerain.

À l'inverse, pour Kazuma, ces problèmes n'étaient pas les siens. Peu importe le soucis, ce n'était pas en lien avec lui. La première et seule chose qui lui vint à l'esprit, était de savoir comment sauver Ren. Que le clan KANNAGI survive ou pas ne le concernait pas.

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— Alors, pourquoi le clan FUUGA a kidnappé Ren? Sa valeur en tant qu'otage est quasiment nulle.

Bien que Ren fasse partie de la famille principale du clan KANNAGI, il n'était pas irremplaçable. Sans doute que s'il avait été le successeur d'Enraiha, cela aurait été une autre histoire, mais utiliser Ren comme un otage ne forcerait pas le clan KANNAGI à agir imprudemment et sans précautions.

— Pas un otage… un sacrifice !

— … un sacrifice !?

Le visage de Kazuma devint rouge de rage, comme si de vieilles cicatrices s'étaient ouvertes de nouveau.


… Ses cheveux marrons se teintèrent en rouge avec le sang frais. Ses profond yeux verts, qui débordaient de vie auparavant, étaient désormais troublé comme de vieilles billes de verre. Les lèvres qui semblaient créer de la musique ne s'ouvriraient jamais plus…


« Toi… Peux-tu me protéger ? »


(Tsoirin……… !!)

Kazuma serra silencieusement ses poings. La douleur causé par ses ongles rentrant dans sa peau le ramena à la réalité.

(Oublie ça ! Ne serait-ce qu'un instant… !)

Kazuma, dont la respiration était remplie de frustration, frappa le sol avec son poing, qui saignait goutte à goutte.

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— Pardon, je t'ai interrompu, continue s'il te plait…

Soudain, Kazuma s'arrêta de parler et regarda à travers la fenêtre vers l'extérieur. Juugo tourna aussi son regard vers la même direction, bien que sa réaction fut plus lente de quelques secondes. Ils remarquèrent le ki d'un esprit du feu qui grandissait de façon explosive.

— Ayano… ?

Après s'être approché de la fenêtre et avoir vu Kazuma, la posture d'Ayano changea instantanément pendant qu'elle sauta directement à travers la fenêtre en tenant Enraiha d'une main.

— Kazuma !!

Après avoir eu la confirmation visuelle de la position de Kazuma, Ayano cria et leva Enraiha en position de jōdan no gamae.

Sans aucun doute ni hésitation, elle bascula vers le bas sans prêter attention à l'environnement alentour. Ce type de décision rapide et catégorique était digne de louanges.

— Allez……

Kazuma, surpris par cette attaque furtive, réagi avec quelques secondes de retard. Mais c'était déjà un retard mortel. Bien qu'il construisit immédiatement une barrière spirituelle, il reçu tout de même une attaque plasma dépassant un millier de degrés.

(Mince, pas assez !)

Le nombre d'esprits du vent était absolument insuffisant.

Quand ils faisaient intervenir le « Principe initial », les praticiens avaient l'habitude d'utiliser des esprits qu'ils contrôlaient pour modifier l'environnement.

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Tout d'abord, pour faire cela, il faut convoquer un grand nombre d'esprits ou des esprits suffisamment forts. Si l'ensemble des esprits n'est pas assez puissant, alors peu importe si certains sont puissants, il n'est tout de même pas possible de réaliser la protection désirée.

Quelle que soit la puissance de la volonté, elle ne peux pas se transformer en puissance réelle, comme si les esprits étaient un moyen de transmettre la volonté au monde. Quelle que soit la volonté d'une personne d'en maudire une autre, il est impossible de tuer cette personne en disant du mal d'elle. Cela peut seulement être fait en accumulant assez d'esprits pour produire un effet.

Le plasma brûlant détruisit immédiatement la barrière. Les familles secondaires ne pouvaient même pas se comparer à cette puissance qui arrivait comme le soleil. Quelque soit la vitesse de réaction de Kazuma, il n'y avait aucune manière de créer une barrière assez puissant en si peu de temps.

La barrière qui était apparu à l'extérieur de la pièce fut instantanément détruit, permettant au plasma de rentrer en contact avec le verre des fenêtres. Incapable de résister aux deux puissantes attaques de vent et de feu, le châssis de la fenêtre et même le mur l'entourant, commencèrent à se tordre et à s'effondrer.

(Merde ! Je suis en train de me faire poignarder !)

Juste au moment où Kazuma pensait qu'il allait mourir…

— Kaaaaahh !

Un féroce ki apparu, éteignant le plasma qui allait vaporiser Kazuma, et l'effaçant sans laisser de trace, comme si c'était seulement un rêve.

— Plutôt puissant ♡

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Kazuma félicitait sincèrement Juugo. Juugo avait non seulement maitrisé Ayano, mais lui avait aussi fait perdre toute combativité.

C'était une volonté surhumaine. Et, le fait qu'il maitrisait parfaitement cette puissante volonté était d'ailleurs bien plus effrayant.

Même s'il prenait sa retraite maintenant, il n'aurait pas à craindre d'être reconnu comme le plus fort dans l'histoire du clan.

Pourtant, il regardait Ayano avec un visage rouge de colère et un air menaçant.

— Pè… Père…… ?

Elle ne savait pas exactement pourquoi, mais Ayano sentait que Juugo était très mécontent d'elle. Comme pour chercher un moyen de s'enfuir, elle se pencha en arrière et se mit en retrait.

Malheureusement, ce moment ne vint jamais.

— Mais… quelle… idioooottte !!

Le hurlement de Juugo pouvait la traverser tellement il était intense.

— Haaa… !

Ayano se roula craintivement en boule comme un petit enfant.

Le hurlement de Juugo était connu pour posséder un incroyable pouvoir. Il était telle qu'il fit trembler les murs qui avaient survécu à la première attaque d'Ayano et brisa les vitres restantes.

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— Mais quelle idiote ! Combien de fois devrais-je te répéter de ne pas brandir cette épée autour de toi sans réfléchir ?! Pourquoi ne comprends-tu pas que le propriétaire d'Enraiha ne doit pas utiliser cette force avec négligence ?! Au moins fait usage d'un peu d'intelligence pour accompagner ta force ! Idiote !

— Ah…

Ayano ne tenait plus debout. Devant les cruels reproches de son père, qui était presque toujours doux et gentil, elle était tellement choquée qu'elle tomba vers le jardin, le postérieur sur la terre.

Ses yeux commencèrent à devenir humide comme si elle allait pleurer.

Juugo fit face à Kazuma, s'excusant pour le comportement inconscient de sa fille.

— Excuse-moi, ma fille a fait quelque chose d'irrespectueux, vraiment désolé… hum ?

Kazuma, qui se tenait là un instant auparavant, avait disparu. Remarquant quelque chose, Juugo regarda vers le bas, et vit Kazuma se couvrant les oreilles avec les deux mains.

— Que fais-tu… ?

Demanda Juugo avec surprise. Kazuma répondit avec une voix rauque :

— Rien de spécial… mais, la prochaine fois que tu cries comme ça, préviens moi avant s'il te plait. J'ai faillit faire une crise cardiaque……

L'onde était tellement forte que même Ayano, qui se trouvait à plusieurs mètres, avait senti ses os résonner. Le choc reçu par Kazuma qui lui était proche, n'avait rien de comparable.

Kazuma avait ressenti, ce même son, mais lui de plein fouet. Ses tympans furent paralysés en

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un instant, cela traversa tout son corps violemment, lui secouant le cerveau.

— … Même mon cerveau est désintégré.

Kazuma se leva tremblant. Bien que son cerveau retentissait encore des répercussion comparables à un tambour, il l'ignora par la force de sa volonté.

— Continuons, et oublions je te prie cette idiote.

Dit Kazuma, en s'asseyant au même endroit sans bouger. Essayer de reste debout n'était pas facile puisque son oreille interne était encore engourdie.

— … Non, c'est juste qu'Ayano ne sait pas ce qu'il se passe. Laisse la écouter, ce sera plus facile pour moi.”

Après une légère hésitation, Juugo rappela Ayano. Ayano remercia Enraiha et la suspendit à une fissure sur le mur. Elle s'approcha de Juugo en courbant et en inclinant la tête.

— … Ayano.

— Je suis vraiment désolée.

Ayano s'appuya immédiatement sur le sol et s'inclina. Elle n'était pas vraiment sûre de ce qui allait arriver, mais elle choisit préventivement de s'excuser.

— … Ça suffit, la prochaine fois fais juste plus attention !

Juugo ne voulait pas continuer sur ce sujet car ce n'était pas le moment.

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— Écoute attentivement, Ayano. Le coupable n'est pas Kazuma. C'est le clan FUUGA !

— FUUGA ? Qu'est-ce que ces faiblards pourraient faire… ?

Juugo lança un regard noir sur Ayano, en lui demandant d'être calme.

— Le coupable est KAZAMAKI Ryuuya ou plus précisément le démon qui le possède.

— Je me moque de qui ou quoi est coupable. Mais plutôt le fait que Ren soit sacrifié vivant.

Kazuma changea rapidement de sujet ? Pourtant, Ayano lui coupa encore la parole.

— Quoi ? Ren a été capturé ?

— Tais-toi !

Dirent Juugo et Kazuma parfaitement en même temps sans le faire exprès. Ayano fit une triste moue, mais compte tenu du manque de respect de ses actions récentes et de son comportement, sa situation actuelle était plutôt défavorable. Sans trouver de meilleures idées, elle décida qu'elle ne pouvait que s'asseoir calmement et écouter.

— Alors, continuons là où nous en étions : les ancêtres des clans FUGGA et KANNAGI commencèrent à faire des choses complètement différentes…

(Évidemment.)

Marmonna Kazuma en lui-même. Le Vent et le Feu avaient des points forts et des caractéristiques différentes. Depuis qu'ils n'étaient plus le même clan, l'issu la plus probable était que le clan KANNAGI finisse par absorber le clan FUUGA.

— Il y a près de 300 ans, le clan FUUGA avait la fierté de pouvoir manipuler de forts et puissants vents. Ils créèrent une organisation secrète. Assassinat, enlèvement, destruction, tout était bon pour ce faire de l'argent pour cette organisation

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obscure. Cependant, leurs actions devenaient de plus en plus cruelles. À tel point que le clan KANNAGI reçu l'ordre d'un Shogun de les éliminer.

À la fin de cette intense bataille, nos ancêtres réussirent à enfermer la source du pouvoir des FUUGA, et décidèrent d'assimiler ce qui restait du clan FUUGA, qui perdit la plupart de ses pouvoirs en devenant disciples.

— Quelle est la source de leur pouvoirs ?

— … C'est un dieu !

Bien que la réponse de Juugo était simple et rapide, le sens de ses paroles l'était moins.

— Dieu… !

Kazuma jeta un coup d'œil à Ayano qui respirait rapidement. Bien qu'il fut également surpris, à cause de la précédente indécision d'Ayano, Kazuma décida d'attendre que la pièce redevienne calme avant de parler.

— Comment pourrions-nous enfermer quelque chose comme cela ?

La question de Kazuma n'était pas sans fondement. Après tout, pour un humain, enfermer un dieu était quelque chose en apparence impossible.

Ce qu'il considèrent comme dieu n'est pas le Créateur auquel les religions adhèrent, mais plutôt un terme désignant un être dépassant notre existence. Surpasser l'humanité fait partie des caractéristiques fondamentales d'un dieu, et être vaincu par l'humanité contredirait cette définition. « Un humain enfermant un dieu » est donc une phrase

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illogique en elle-même.

— Cette histoire s'est uniquement transmise par les récits oraux contées à travers les générations. Que s'est-il réellement passé, ça je l'ignore… Ils ont probablement dû demander l'aide au roi des esprits, ou une telle chose n'aurait été possible.

Le Roi des Esprits est tout simplement le roi de tous les esprits : Le seul qui gouverne l'existence de tous les esprits sur la planète. Bien qu'on suppose qu'il existe également un Roi pour la Terre, l'Eau, le Feu, et le Vent, personne n'a été capable de déterminer s'ils existent.

Il y a environ 1000 ans, le premier chef du clan KANNAGI et le Roi des Esprits du Feu ont réalisé une alliance, et Enraiha fut offerte. Puis, grâce aux liens du sang, le clan KANNAGI a reçu la capacité de contrôler facilement le pouvoir des esprits du feu. Voilà a peu près la légende.

Réellement, si l'on possède le pouvoir des esprits du feu, alors il ne serait pas impossible d'emprisonner un dieu…

— Mais même si le chef de famille a pu faire un autre pacte avec le roi des esprits il y a 300 ans, il n'y a pas beaucoup d'humains qui aurait pu utiliser un tel pouvoir. Tu ne peux pas surpasser un dieu. Peut-être ont-ils directement invoqué le roi des esprits ?

— … Quelque chose comme ça est impossible, n'est-ce pas ?

Un roi qui existe dans le monde de l'au-delà, et descend sur Terre, peux uniquement être décrit comme un miracle qui dépasse l'entendement. Même en théorie ce serait impossible. Ainsi, suite à la question d'Ayano, Kazuma répliqua froidement :

— Que s'est-il passé ? Ça n'a pas d'importance. Moi je ne peux pas d'un tel miracle.

— Nous le savions déjà depuis longtemps !

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— Ainsi l'intention de Hyoue est de ressusciter ce dieu ?

Kazuma serra les dents et continua d'ignorer Ayano, pressant Juugo de continuer ses explications.

— Il est plus probable que la technique d'emprisonnement s'est transmise en secret à travers les générations successives des chefs de familles. S'ils ont commencé une rébellion, alors cela signifie qu'ils ont sûrement trouvé l'emplacement du sceau, et la manière de le briser.

En disant cela, Juugo devint nerveux. Après tout, si le dieu emprisonné était libéré, alors le clan FUUGA obtiendrait une puissance comparable à celle du clan KANNAGI. De plus, il est indéniable que le courroux du dieu emprisonné tomberai sur eux.

— … Alors, Ren serait l'offrande pour ressusciter ce dieu ?

Kazuma était plutôt calme étant donné la situation. Après tout, il n'avait aucune obligation d'aider à la survie ou à la destruction du clan KANNAGI. Si les choses tournaient mal, il pouvait juste s'enfuir. S'enfuir était quelque chose en quoi Kazuma avait une confiance absolue.

— Pour supprimer le sceau, Ren est nécessaire… Ou plutôt quelqu'un de la branche principale du clan KANNAGI est nécessaire.

Après l'interruption de Kazuma, Juugo continua à parler,

— Seulement quelqu'un de la branche principale peut détruire le sceau, car il est dans le Feu Samadhi.

Le Feu Samadhi est la réalisation d'une flamme absolument sans défaut. C'est une flamme si pure qu'elle ne devrait même pas exister en ce monde. Quiconque entrant en contact avec elle serait consumé sans laisser la moindre trace.

Afin de la détruire, il est nécessaire d'entrer en contact avec l'origine du sceau. Évidemment, c'est impossible sans un membre de la branche principale.

— Mais si le feu est ainsi, ne peuvent-il pas simplement le souffler normalement ? Même si c'est le feu Samadhi, on doit bien pouvoir le faire, alors ils peuvent probablement le faire aussi.

— Le sceau est dans le feu.

Juugo répéta ce qu'il venait juste de dire, comme pour tester Kazuma.

— Alors… ça veut dire que… !

— C'est ça, le feu enferme ce dieu. S'il éteint, alors le dieu scellé disparaîtra avec. Ainsi, sans ceux qui ont créé ce feu, libéré le sceau est impossible.

À cette époque, le chef de famille a établi plusieurs niveaux de consolidation pour le sceau. Son existence est entouré de nombreux mystères, et le processus de fusion des clan FUUGA et KANNGI fut effacé des mémoires. Pour les KANNAGI et les FUUGA, c'était comme si une telle chose ne s'était jamais produite.

Le fait que le sceau ne puisse être supprimé par un membre du clan FUUGA est une certitude absolue. Autrement, le shogun qui désirait la destruction du clan FUUGA n'aurait probablement jamais accepté une telle solution.

— Si la première chose que le dieu libéré voit, est un descendant de ceux qui l'ont enfermé… je n'imagine même pas ce qui pourrait arriver à Ren.

— C'est donc ça… En fait, s'ils avaient simplement détruit le clan FUUGA, nous n'en serions pas là.

— Tu… n'as-tu donc aucune compassion pour tes semblables ?

Ayano ne cacha plus sa haine profonde pour Kazuma.

— De la compassion pour ses semblables ? Tu… tu ne penses quand même pas que les KANNAGI ont sauvé les FUUGA par simple bonté d'âme ?

— Que… Que veux-tu dire ?

— Le vent peut renforcer le feu. Puisqu'ils sont des praticiens de bas niveau, n'est-il pas plus judicieux de les utiliser comme des subordonnés ?

Les paroles de Kazuma étaient visiblement destinées à Juugo. Puisqu’à ce stade, des excuses auraient été inutiles, Juugo décida de dévoiler la vérité.

— C'est exacte, nos ancêtres ont utilisé le clan FUUGA comme simple outil… Et des outils forts utiles…

— Pas possible…

— Hé, cette rébellion est légitime pour eux, puisque vous les avez traité comme des esclaves. Ce n'est que justice d'avoir leur revanche.

— Quoi ? Pourquoi parles-tu comme si ce n'étaient pas tes affaires ? La mort de Ren n'a donc aucune importance à tes yeux ?

Ayano grinça des dents en s'énervant sur Kazuma, qui arborait une expression sarcastique et détachée.

— Ren est aussi un praticien du clan KANNAGI. Il n'a aucune raison d'obéir à Hyoue.

— Si… c'est possible.

— Quoi !?

Kazuma ignora Ayano, qui allait se lancer dans une argumentation approfondie, et dit à Juugo :

— Nous n'avons pas encore dépassé douze heures, il doit être encore en vie, mais il serait facile de le contrôler. Quelque soit le talent de Ren, si nous laissons passer une journée entière, ils pourrons probablement même l'obliger à tuer ses propres parents.

Cette déclaration directe et calme laissa les deux KANNAGI sans voix.

Il y a beaucoup de manières de laver le cerveau ou de posséder quelqu'un. Bien que la force du clan KANNAGI réside dans sa lignée, ces qualités concernent pratiquement uniquement le corps. En d'autres termes, même s'il était inconscient ou possédé par un démons, les esprits protègeraient encore le corps de Ren.

— … Si nous n'allons pas au sceau à temps, il n'y aura pas de retour possible. Nous devons sauver Ren et rapidement.


— Dépêchez-vous, s'il vous plaît !

Dit-Kazuma de façon désintéressé, comme s'il éteignait la véhémence des propos passionnés de Juugo.

Ayano fronça les sourcils. Les personnes qui n'avaient pas le sens des responsabilités comme Kazuma, étaient celles qu'elle détestait vraiment le plus. Pour elle, plutôt que les personnes qui n'ont pas assez de pouvoir, celles qui sont déjà suffisamment fortes mais qui sont réticentes à faire quoi que ce soit, sont celles qui sont pourries jusqu'à l'os.

— Tu n'as pas besoin de me le dire ! Même sans toi, je peux les maîtriser ! Je vais te montrer !

— … Attends une minute !

Juugo, avait contredit sa fille, non pas parce qu'il doutait de sa force, mais plutôt parce que depuis que la survie du clan était impliquée, quasiment toute force de combat devenait vaine.

— Kazuma, peux-tu battre Ryuuya ?

— … Tu parles. Si j'ai de la chance je tiendrais cinq minutes.

Après une petite pause, Kazuma répondit honnêtement. Il utilisait fréquemment une méthode d'auto-évaluation objective afin de mesurer son propre niveau. Par expérience, il avait appris que se surestimer était extrêmement dangereux.

— Vraiment… ?

Juugo compara mentalement les capacités des personnes suivantes : Ryuuya > Kazuma > Genma > Ayano. Entre d'autres termes, Ayano seule n'avait pas la possibilité de gagner.

— Et bien, peu importe ce qu'ils ont invoqué, un démon de haut niveau est plus puissant que moi. Même le puissant ki d'un vieux vampire âgé de 3000 ans du centre de la Chine n'est rien comparé à cette chose.

— Ne peux-tu quand même pas battre… quelque chose comme cela… ?

Juugo était probablement plus confus qu'étonné.

— Hé ouais vraiment ! Il n'y a aucun moyen que je puisse battre ça. Je peux juste faire demi tour la queue entre les jambes, et fuir comme le vent.

Kazuma évita malicieusement les éventuelles questions. C'étaient des souvenirs qu'il n'avait pas envie d'évoquer, il évita la conversation en retournant au sujet initial,

— Le problème avec ce type c'est que le vent qu'il utilise est anormal.

— … Qu'est ce que cela signifie ?

— Il n'est absolument pas normal que je n'aie aucune idée de la nature même de ce qu'il utilise. Les esprits qui entourent ce type deviennent tous fous. À cause de ça, je ne peux pas contrer ses sorts - je ne peux même pas les détecter. S'il choisit de se cacher, je ne serai pas capable de le repérer jusqu’à qu'il vienne jusqu’à nous à bout portant.

— C'est plutôt… voire vraiment embêtant !

Marmonna Juugo avec inquiétude.

Les Esprits possèdent sagesse et compétences, et bien qu'on ne puisse les différencier, ils possèdent leur volonté propre. Toutefois, ils ne peuvent pas agir d'eux-même comme des êtres humains.

En mettant les esprits dans une situation contre-natures pendant une longue période, comme en mettre des esprits du feu dans l'eau ou des esprits du vent sous terre, cela peut les rendre fous. C'est un fait déjà avéré.

Mais…

— Comment contrôlerais-tu ce genre de chose ?

Puisqu'ils auraient déjà perdus leur conscience, ils ne seraient sûrement pas capables d'entendre les mots d'un humain… probablement.

— Qui donc aurait découvert cela ? Rien de tel n'est encore arrivé, il n'y a rien de comparable !

Répondit vaguement Kazuma, et il continua :

— Pour ça… peut-être qu'envoyer Ayano combattre serait plus efficace que d'opposer vent contre vent. Puisque le feu est la plus puissante des forces, si elle utilise Enraiha pour le transpercer et le brûler de l'intérieur, il mourrait quelque soit sa force de volonté.

— Alors tu es en train de me dire que tu ne nous aideras pas ?

— Je n'aime pas travailler.

— Je te payerai 100 million !

— Merci pour le boulot ♡

Kazuma accepta instantanément le contrat.

Ce n'était pas parce qu'une énorme quantité d'argent perturbait son jugement. En tant qu'étranger, il avait besoin d'une justification sous forme

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de rémunération pour avoir le droit de s'impliquer. Bien-sûr, il ne refuserait pas un salaire, mais il avait déjà décidé de rejoindre la bataille.

— Tu es ignoble ! Sans argent, aurais-tu abandonné ton propre frère ?

Cracha Ayano. Kazuma souri simplement sans répondre.

Plutôt que d’être considéré comme un « bon gars » qui suit ses sentiments, être considéré comme un pingre lui convenait beaucoup mieux. Le dédain d’Ayano ne l’affectait pas le moins du monde.

— Alors ?

— Ah, laisse-moi tranquille.

Après avoir jeté un coup d’œil à Ayano, qui semblait prête à tirer un laser de ses yeux, les deux hommes se serrèrent la main pour sceller l'accord.

Juugo comprenait certainement les intentions de Kazuma. Afin d’avoir une bonne raison de se battre, il avait besoin d’une compensation sous la forme de 100 million de yen.

(Je ne peux vraiment pas le battre…)

Juugo senti que la motivation de Kazuma n’était pas la même qu’autrefois.

— Alors, où est donc cet endroit exactement ?

À présent, le temps n’était plus à la discussion. Juugo répondit simplement :

— Kyoto !

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La grande cérémonie du dieu du feu avait lieu au Nord-Ouest de Kyoto. C'était un lieu sacré pour le clan KANNAGI, l'endroit précis où la terre retenait les flammes du ciel brûlant. Cet endroit renfermait 300 ans de reconnaissance et de rancune, les deux clans mettaient en jeu leur existence… C'était le lieu de la bataille finale.



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