Chrome Shelled Regios:Tome 1 Chapitre 2

From Baka-Tsuki
Revision as of 01:25, 7 February 2019 by Feidge (talk | contribs) (→‎Chapitre 2 : La vie d'étudiante)
(diff) ← Older revision | Latest revision (diff) | Newer revision → (diff)
Jump to navigation Jump to search

Chapitre 2 : La vie d'étudiante[edit]

Comment vas-tu ? Pour ma part, je vais plutôt bien.

Comment est ta vie dans ta nouvelle école ? T'es-tu faite des amies ? Je fais de nouvelles choses tous les jours. Aussi longtemps qu'il y a de nouvelles personnes autour de moi, les expériences sont différentes et très surprenantes.

J'ai une curieuse et rafraîchissante vue de ma nouvelle vie. Tout est tellement nouveau et différent que je me mets parfois à penser au passé. Récemment, je me suis rappelé comment c'était quand j'ai commencé mon entraînement.

Peut-être qu'il est encore trop tôt pour appeler ça le passé, mais je ne peux pas changer les choses qui sont déjà arrivées. Peut être que c'est mieux d'appeler ça le passé.

J'ai commencé une nouvelle vie ici. Les choses ne se sont pas très bien passées au début, mais je pense que ça va aller en s'améliorant.

Je me suis fait de nouveaux amis ici. Une senpai bien de moi.

Comment ça va de ton côté ? Je ne devrais pas m'inquiéter parce que c'est toi. Tu as dû te faire plus d'amis que moi, puisque tu es plus sociable que moi.

Ah oui, maintenant je travaille à côté de mes études. Je suis concierge à la Chambre Centrale de Mécanique. C'est fatiguant, mais contre toute attente, c'est intéressant. C'était la première fois que je voyais la vraie forme de la ville. Je n'avais jamais pensé que c'était comme ça. Peut être que la vraie forme de Grendan est semblable ? Peut-être que Grendan......... C'est assez amusant d'imaginer comment c'est.

Pour avoir, ou plutôt pour ne pas savoir, tu dois piquer une crise. Mais je ne te le dirais pas. Es-tu fâchée ? Si tu veux savoir, attends qu'on se rencontre à nouveau.

Peut-être nous rencontrerons nous dans un endroit autre que Grendan.

A ma chère Leerin Marfes.


Layfon Alseif.



Layfon prit une épée dans la boîte posée contre le mur. C'était une longue et large épée.

"Je ne peux pas changer les données vue que c'est une épée d’entraînement. Ok ?" demanda le garçon dans la tenue de travail.

Layfon hocha la tête.

"Mais je sens que cette épée n'est pas faîte pour toi."

Layfon toucha la fusée[1] de l'épée sans faire attention aux commentaires du garçon.

"Harley, il a dit que c'était bon. Tu ressembles à un harceleur."

Sharnid dit cela d'un ton lourd, pour calmer le jeune homme. Mais même ainsi Layfon continuait d'entendre Harley grommeler.

Layfon fit bouger son épée d'une main, son corps suivait ses mouvements, faisant des va et vient.

"As-tu déjà utilisé ce genre d'arme ?" demanda Nina lorsque Layfon arrêta ses mouvements.

Layfon hocha sans dire un mot.

"Ok, alors ..."

"Restauration" chuchota Nina. Les petits blocs dans ses mains se transformèrent, devenant plus grands et réfléchissant la lumière du plafond, comme si leur surface noire absorbait la lumière de la salle. Les manches des armes se métamorphosèrent pour recouvrir les poignets de Nina. Des anneaux se répandirent le long des armes.

Elles ne ressemblaient plus aux deux petits blocs d'avant.

C'était une arme nommée Ensis[2].

Le changement en arme était le résultat de la combinaison de la voix et de la mémoire du Dite. L'alliage utilisé pour leurs fabrication leurs permet de garder le même poids une fois transformées.

"Je ne resterai pas bloqué dans le passé."

Nina fit un mouvement rapide avec sa main droite et le son de l'air déchiré retentit dans la salle. Elle pointa la baguette vers Layfon.

Sentant une douleur inexistante sur son front, Layfon hocha.

Il se mit en position de combat.

Ce qui suivi fut aussi rapide que la lumière.

Nina se précipita, ne laissant pas à Layfon le temps de calculer la distance qui les séparaient.

Elle attaqua avec l'Ensis droit. Layfon esquiva l'attaque pointée vers sa poitrine en allant sur la droite, mais l'Ensis gauche de Nina était déjà prêt à frapper son dos découvert.

Il leva son arme et tourna son poignet, plaçant l'épée dans son dos pour contrer l'Ensis. Son poignet aurait pu se casser entre la pression du coup reçu et le positionnement du poignet pour se protéger de l'attaque contre son dos. Mais non, pas le sien. Il guida la pression vers le bas de la lame, relâcha un peu la prise sur la fusée et laissa le côté plat de la lame frapper son dos. En même temps, il utilisa l'élan produit par la frappe de l'épée pour tourner autour et s'échapper des deux Ensis.

Layfon agrandi la distance entre Nina et lui, puis repris sa position de combat.

Il entendit un sifflotement.

"Haha! C'est la première fois que je vois quelqu'un encaisser le premier coup de Nina" dit Sharnid.

Pour Layfon, Nina ne faisait pas attention au commentaire de Sharnid. Son regard perçant, comme une bête prête à bondir sur sa proie, ne s'éloignant jamais d'elle.

Cette fois, Nina jugea prudemment la distance entre eux. Layfon changea de position en réponse à Nina, qui changea également de position mais plus doucement.

Vu la façon dont était faites les armes, il s'agissait clairement d'armes offensives. Pour des raisons de commodités, elles n'étaient pas trop longues. Nul n'avaient besoin de s'inquiéter de possible dommage de la part d'Ensis pendant une bataille, contrairement aux épées. Ces Ensis pouvaient être balancés dans tous les sens sans jamais se casser. Ils pouvaient également recevoir des coups directs. Les forces d'intervention de Grendan utilisaient des Ensis comme arme standard du fait de sa commodité. Alors que, les polices des autres cités n'étaient équipées que de version plus légères. Le bras de Layfon était légèrement engourdi. Après avoir reçu cette attaque, il pouvait clairement dire que la paire de Ensis était aussi lourde que ce qu'elle paraissait.

Elle pouvait utilisait les Ensis comme elle le voulait. Sa force et sa familiarité avec ses armes rendirent Layfon sans voix.

Ils se tournèrent autour.

La tension monta d'un cran dans la salle. L'air était lourd, et des perles de sueur gouttaient du front de Layfon.

Une fois de plus, ce fut Nina qui raccourcit la distance. Aussitôt les pieds de Layfon quittèrent le sol, bougeant selon les mouvement de Nina. Layfon essaya d'éviter sa brusque attaque en sautant en arrière pour essayer de mettre de la distance entre eux, mais il échoua et n’eut d'autre choix que d'utiliser son épée. Il essaya d'asséner un coup par une attaque verticale mais Nina fut plus rapide et le frappa sur le coté. Dans la seconde qui suivi il donna un coup de poignet pour ajuster l'épée.

Il voulait continuer le combat avec un maximum de distance, mais Nina semblait mécontente.

"Tu peux utiliser l'explosion externe de Kei ?"

Sa question inattendue fit perdre à Layfon le fil du plan qu’il avait imaginé.

"Tu peux utiliser l'explosion externe de Kei ?". Il hocha.

Nina sourit. " Yosh !"

Elle croisa ses Ensis devant sa poitrine.

Un bruit monstre et des vibrations de fortes amplitudes qui aurait pu renverser un géant parcoururent le sol.

"Prends ça !"

Pour se protéger, il se recroquevilla, mais pu voir sur le visage de Nina un sourire heureux et cruel. L'instant d'après il s'évanouit.



Layfon leva son épée. Il trancha avec la lame sans aucun sentiment de confusion, son cœur était calme et imperturbable. Il trancha sans aucun sentiment de confusion, mais qu'en était-il de ce qu'il avait tranché ?

La question ne se posait pas.

Bien-sur c'était un problème.

Tant que l'on vit, on rencontre toutes sortes de problèmes. Comment résoudre un problème ? En fin de compte, 'la vie' est elle même la cause de tous nos problèmes.

Quand un problème est résolu, un autre arrive.

IL n'y a pas de fin. On continue d'en résoudre pour en avoir encore plus.

La lumière filtrait depuis le plafond sur l'épée en alliage blanc.

"Tu veux l’Épée Céleste ? Prends la."

Layfon marmonna ces mots dans l'arène qui était tellement calme que même une aiguille qui tombe aurait fait plus de bruit. La lame tomba de sa main. Le son métallique de l'arme touchant le sol fit échos. Un bruit métallique de quelque chose qui tape le sol, et la lame gisait par terre.

Le problème qui venait d'être coupé gisait à coté de la lame.

Layfon poussa un 'Ah' en direction de la scène. Ce n'était pas un 'Ah' de surprise ou de joie, juste une réponse.

De nombreuses mains apparurent pour dénoncer Layfon. Les gens autour de lui étaient sans formes ni visages. Ils le montraient juste du doigt.

C'est sans précédent ! Traître ! Quelle honte !

Toutes sortes de termes péjoratifs étaient hurlés en direction de Layfon.

Layfon n'y faisait pas attention. Il les regardait froidement.

Alors quoi ?

Pouvaient-ils résoudre le problème juste comme ça ?

Voulaient-ils écrire la mauvaise réponse dans l'espace réservé ?

Il était à quelques pas seulement de la bonne réponse. Qui aurait su que l’Épée Céleste tomberait au sol à cause de ça.

Son regard fit peur aux personnes qui le pointait du doigt. Inconsciemment, il regardait la solution qui avait roulé à ses pieds.

A coté de l'arme, il y avait un corps.

Un corps qui ressemblait à Nina.

Non, c'était Nina. Les traces de coup d'épée que Layfon avait donné étaient gravées sur son corps. Gisant à ses côtés, choquée et sans voix.

"Est-ce la réponse ?" demanda quelqu'un.

"C'est un rêve".

Une simple phrase avait tout résolu.



La première chose qu'il ressentit au réveil fut de la haine, une haine contre lui-même.

"Wuaah, impossible !"

Son corps était recroquevillé, et Layfon tenait sa tête.

La structure métallique du lit. Une armoire pleine de médicament appuyée contre le mur blanc. Il sentit une faible odeur de désinfectant et réalisa qu'il était à l'infirmerie. Il n'en était pas surpris. Lorsqu'il vu l'attaque de Nina arriver vers lui, il su qu'il perdrait connaissance.

Comparé à cela, le rêve était plus préoccupant.

"Je rêvais de vengeance. Impossible. Je suis dégoûtant ... Si dégoûtant !"

Il roula sur le lit et finit par tomber. Il gémit car il tomba sur le côté que Nina lui avait tapé.

Il était couché sur le sol froid et gémit, tout en murmurant 'si dégoûtant' et laissa le sol froid lui refroidir sa tête qui était complètement rouge.

"Que fais-tu ?"

"... Je suis choqué d’être si nul."

Layfon arrêta de gémir. Mais il ne se leva pas.

Attendez un peu... Il ne pouvait se tenir debout avant que sa tête ne redevienne normale.

"Si ça va mieux, je voudrais que tu te lève."

C'était la voix de la fille qui était venue le chercher au café pour l’amener devant Nina.'

"Si ça va mieux, donne moi plus de temps."

"Pourquoi ?"

"S'il te plaît, dis oui."

"Obligée ?"

"Oui."

La fille semblait mieux comprendre la situation de par ses questions répétitives. Layfon ne savait pas ce qu'elle avait compris, mais elle ne posa plus de questions, et ne le força pas à se lever. Il pouvait sentir le bout de ses pied vers sa tête, restant là, immobile.

Le silence s'installa.

...

...

...

Il rompit le silence en demandant " Je ne connais toujours pas votre nom. Pouvez-vous me le dire?"

"Bien sûr. Je ne me suis pas encore présentée. Je suis Felli Loss, deuxième année des Arts Militaires."

(Loss?)

Des souvenirs désagréables refirent surface.

"Salut. Je suis désolé si j'ai mal comp-"

"Vous n'avez pas mal compris. Karian Loss est mon grand frère." Felli le coupa et confirma ses doutes. Layfon se sentit faible.

"C'est donc ça ..."

"Oui. Hais-tu mon frère ?"

Elle prenait les devant.

"N'est-il pas temps de se lever ?"

Layfon se releva doucement. Comme attendu dans une infirmerie, tout était propre et bien rangé, même l'uniforme n'était pas sali après s’être couché sur le sol.

Layfon observa la jeune fille et trouva qu'elle avait les même yeux que son Karian. Ils étaient très jolis. Ils étaient vraiment de la même famille.

Elle poussa un léger soupir,et elle se détendit.

"C'est quand même mieux de voir le visage de la personne avec qui on parle."

"Uh .... Désolé ?"

"Ne t'excuse pas. Je ne suis pas venue au bon moment."

Il n'oublia pas qu'elle l'avait vu se rouler par terre en gémissant. Il rougit à nouveau.

"Hais-tu mon frère pour t'avoir transféré dans les Arts Militaires ?"

Felli revint au sujet précédent, indifférente à l'expression de Layfon.

"... Je pense que c'est un peu extrême de dire que c'est de la 'haine'."

Il ne pouvait cependant pas trouver d'autre expression pour le dire.

"Je hais mon frère." dit-elle tandis que Layfon hésitait.

"Pardon ?"

Il ne put comprendre ce qu'elle voulait dire.

(Elle hait ... son propre frère ?)

Des pales lèvres de Felli sortirent ces mots 'Je ne voulais pas étudier aux Arts Militaires, mais il m'a forcé à y entrer.'

"Pourquoi ..."

"Pour la victoire" finit-elle sans hésitation.

"Il ferait tout pour atteindre son but, peut importe les manières. Nos volontés ne signifient rien pour lui."

"Non, mais ..."

Felli regarda Layfon tout en jugeant son frère. Aucune tristesse ni colère ne pouvait être détectée sur son expression neutre. Mais le sourire qu'elle avait avant était parti.

Donc Layfon ne pouvait sentir ce qu'elle pensait de ses précédentes paroles.

Il était confus.

"Il a commis des actes ignobles pour gagner. C'est ridicule de penser que nous devons travailler pour quelqu'un comme lui.'

"Alors que voulez vous que je fasse ?' demanda Layfon confus.

Pour une senpai elle était petite et délicate, son magnifique visage ne contenait aucune trace de perplexité. Une fois de plus elle dit seulement :'Tu dois juste rester tel que tu es."

"Quoi ?"

"Garde la même attitude que celle que tu avais lorsque tu as combattu Nina.'

"Que voulez-vous dire ? ..."

Felli lui avait déjà tourné le dos et avait ouvert son sac.

Elle en sortit deux objets et les posa sur un banc.

"Uh, excuse-moi ..."

"C'est ton badge et le permis de port d'arme. Épingle ce badge sur ton uniforme s'il te plaît. Demain, prends ton permis et va avec Harley au Département des Armes. Harley t'aidera pour les paramètres de ton arme."

Elle le dit très vite, hocha légèrement de la tête et quitta l'infirmerie.

Il avait perdu son interlocutrice. Il ravala ses paroles. Sa main tendue avait perdu son but, et ne pouvait que s'agiter dans le vide.

La première chose qu'il ressentit fut de l'épuisement, il poussa un long soupir.

Felli se plaignait du comportement de son frère, mais elle est partie immédiatement après avoir donné les instructions à Layfon, alors que Karian l'avait congédié. Elle avait les mêmes manières que son frère.

"Et maintenant ?"

Layfon se pencha sur le banc. Il n'arrivait pas à penser à un bon plan. A côté de lui, il y avait le badge en argent et un papier.

Il semblerait que son entrée dans les Arts Militaires ne changera pas.

"Ah-gneee ... pourquoi ça a fini comme ça ?!" se demanda t-il en soupirant.



Le jour suivant, après les cours.

Juste au moment où il essaya de s'échapper, ne sachant pas où était la salle de classe de Harley, Harley arriva dans la même tenue de travail tâchée d'huile que la veille.

'Après avoir observé le combat, j'ai compris que l'épée ne te convenait pas. Nina possède des armes lourdes qui ne lui conviennent pas non plus, cependant elle sait gérer leur poids et se bat à sa façon' dit-il à Layfon qui le suivait avec une expression d'ennui.

Harley n'avait rien remarqué.

Il continua avec enthousiasme :'Mais ta situation est différente. Tes mouvements avec l'épée n'étaient pas fluide. Ton style de combat est plus accès sur la vitesse, pas vrai ? C'est comme ça que tu as été entraîné ?'

'Non. J'ai seulement appris des petits trucs dans un Dojo. Je n'y connais pas grand chose. L'épée d’entraînement était juste la même que hier.

'Vraiment ?' demanda Harley confus.

'Tu ne ressemblais pas à un amateur pendant ton combat contre Nina hier. J'ai pensé que tu avais reçu un vrai entraînement.'

'Pas vraiment. A Grendan ... Je suis né à Grendan. On trouve des dojos de ce niveau un peu partout. J'y allais car c'était près de chez moi.'

'Les Arts Militaires sont très populaires à Grendan. Je vois, donc il y a à Grendan des combattants plus fort que toi ?'

'Je ne sais pas vraiment, je n'ai jamais vraiment combattu avec d'autres personnes.'

'Quoi qu'il en soit, tu dois avoir une certaine confiance en ta force ?'

'Pas vraiment.'

Un sourire apparut sur ce senpai gentil et amical. Ils arrivèrent à un bâtiment avec écrit "Département des Armes" sur le mur, ils entrèrent.

Harley passa sa main par la fenêtre, prit une boîte en bois et la porta vers Layfon qui s'impatientait.

'Viens dans mon atelier.'

Harley tendit la main vers lui et ouvrit la voie vers son atelier.

'Pour ne pas te mentir, il s'agit en fait de l'atelier de ma classe.'

Les étudiants en Ingénierie Mécanique sont répartis en groupe, et chaque groupe à son atelier. Comme ça, ils peuvent faire toutes sortes d'expériences.

"Tu peux avoir ton propre atelier si tu arrives souvent premier en classe ou publies des thèses. Ici je ne peux pas vraiment faire ce que je veux."

'C'est quoi ta spécialité Senpai?'

'Le réglage des armes. Bien sûr, j'ai besoin d'inventer, mais je préfère ajuster les armes pour une meilleure utilisation de leur propriétaire.'

Layfon comprit pourquoi Harley était si borné et déterminé à propos de l'utilisation de son arme.

'C'est un peu différent de la mécanique que nous connaissons. Comment pourrais-je le dire ?'

'A Grendan, nous les appelons les Mécaniciens Dite.'

'Oh, je vois, ça sonne bien.'

L'atelier était en désordre.

Non, en fait en l'atelier lui-même était la manifestation du désordre.

Après qu'on lui est ouvert la porte, Layfon vit quelque chose par terre de la couleur du charbon. A côté du mur, un tas de journaux et de magazines avec des noms compliqués. Une fine couche de poussière les recouvrait. Il y avait également une tasse et un morceau de pain à moitié mangé posé à côté.

La vie des hommes seuls ... et c'est le pire stéréotype qui nous est montré là. L'odeur qui se dégageait de cette endroit donna des vertiges à Layfon.

Harley semblait être quelqu'un de pragmatique, mais seulement pour ce qui l'intéressait.

Trois tables étaient posées dans la salle. Elles avaient toutes les trois le même désordre posé sur elles, donc Layfon ne pouvait faire la différence entre elles. Harley poussa un peu le désordre sur une d'entre elle pour faire un espace et posa la boîte en bois.

Dans cette fameuse boîte, il y avait plein d'objet en forme de bloc. Il en sortit un aussi noir que du charbon. Il sortit un long câble de la boite et l'inséra dans le bloc. Le câble glissa dans son encoche facilement.

"Ajustons tout d'abord la garde de l'épée. Tu préfères la prendre à une ou deux mains ?"

"Deux mains."

Layfon le dit, sachant que Harley ne l'aurait pas écouté s'il lui avait dit de l'ajuster comme il voulait.

"Compris. Tiens ça."

Harley prit un autre objet du désordre posé sur le bureau. C'était quelque chose à moitié transparent teinté de bleu. Au bout il y avait un long câble le reliant à la machine.

"Tiens le comme si c'était un Dite."

Layfon pensa au sentiment que lui procurait le port d'un Dite, ressaiera sa prise sur la tige froide. Celle-ci était dure et ne s'écrasa pas.

"Wow. Tu as une sacré poigne. Même en combat à main nue, tu ferais mal."

Harley hocha pendant qu'il regardait le numéro qui était apparu sur l'écran. Il sortit le clavier pour entrer le nombre.

Des changements apparurent au bout de la tige, là où été inséré le câble. Le Dite se rallongea et s'élargit, son apparence changea petit à petit pour devenir celle qui était affichée sur l'écran.

"Essaie encore."

Layfon s’exécuta.

"Comme te sens-tu?."

"... Très bien."

Tout était en ordre. Chaque doigt tenait la poignée fermement.

"Je ferai plus d'ajustement une fois la forme finale décidée. Bien, la poignée est finie. Maintenant le matériau. Comment le veux-tu ? Nina utilise des Dites Noirs. Ils sont plus puissants, mais conduisent moins bien le Kei. Si tu veux de la vitesse, c'est mieux d'utiliser des Dites Blancs ou Verts. Je te recommande le Blanc. Si tu ne connais pas, j'ai un échantillon. Tu veux voir ?"

Sans attendre la réponse, Harley entra dans une sorte de laboratoire et en sortit une pile de tiges.

"Allez commençons les tests."

Il remit une tige à Layfon, tout en souriant.

Les Dites semblaient avoir été rangés depuis longtemps.



Quand Harley le laissa enfin s'en aller, le soleil commençait déjà à se coucher à l'Ouest.

Layfon s'empressa de retourner dans son dortoir et sauta dans son lit. Il s'endormit aussitôt, son réveil sonna quelques heures plus tard. Il se coiffa, s'habilla avec sa tenue de travail et se précipita hors du couloir.

Il devait aller à son premier jour de travail.

Tenant un plan d'une main, Layfon arriva devant une entrée souterraine hors de la zone résidentielle. Il présenta son permis de travail à l'étudiant policier et entra. Il y avait un ascenseur devant lui. Layfon s'assit dedans, entouré d'une simple grille métallique, il se dirigea vers les profondeurs de la ville.

Juste quand l'odeur d'huile et de liquide devint très très forte, l'ascenseur s’arrêta, envoyant une secousse sur tout le corps de Layfon.

Une faible lumière éclairait un espace devant lui. De nombreux tubes et fils se croisaient. Un roue dentée se balançait de haut en bas en rythme. Le sélénium comme du sang, s'écoulait à l’intérieur de tube en verre, tandis que le liquide sombre de sédiments coulait dans l'autre sens.

Ce lieu était sous la ville - la Chambre Centrale de Mécanique. Le cœur du Regios était ouvert devant lui.

"Wouhaou ..."

Un jeune homme, qui semblait également être un étudiant avec un travail à mi-temps passa devant lui et le salua alors qu'il était sans voix devant la vue qui s'offrait à lui. Layfon suivit le jeune homme qui le conduisit à la personne en charge, et ainsi commença son travail de nettoyage.

Comme il venait de commencer, on le fit nettoyer les couloirs.

Groupé avec un autre nouveau, Layfon nettoya les labyrinthes de couloirs. Une heure plus tard, ils commençaient à avoir le coup de main pour enlever les liquides collés sur la paroi, ils ont donc divisé le travail entre eux. Il était devenu plus facile de terminer celui-ci.

Quand Layfon alla changer l'eau usée de son seau, son partenaire se reposa, exténué.

"Tu veux te reposer ?"

"Ouais" fut sa réponse impuissante.

"Comment dire ... c'est pénible. J'ai choisi ce travail parce que j'avais besoin d'argent, mais je n'aurai jamais pensé que c'était aussi dur de nettoyer le sol !"

"C'est parce que tu utilises trop de force inutile. Pourquoi n'utiliser que les muscles de vos poignets alors que vous pouvez utiliser le poids de votre corps ? Cela te permettrait d'économiser un peu de force." lui conseilla Layfon, mais son partenaire était si épuisé qu'il ne donna qu'un grognement comme réponse.

Peu importe les pensées de Layfon. Il continua le nettoyage avec une eau propre et un produit lavant.

Il ne trouvait pas ce travail répétitif, puisqu'il pouvait vider son esprit et ne penser à rien. Il devait juste se concentrer sur les mouvements de son corps, sa conscience régulant sa consommation de Kei. C'est le sang coulant dans ses veines, qui était le flux nécessaire à l'utilisation de Kei. S'il se concentrait plus, sang et Kei produiraient des anticorps.

Layfon continua son nettoyage tout en profitant de ce sentiment.

Quand l'eau présente dans le seau devint sombre, il revint à la réalité.

"Je dois changer l'eau" se murmura t-il , et contre toute attente, on lui répondit.

"Alors change la mienne aussi je te prie."

Surpris, Layfon leva la tête en direction de la voix.

Et reçu un nouveau choc.

"En échange, laisse moi t'inviter à manger ... Uh, qu'est-ce qu'il y a ?"

"Senpai, pourquoi êtes-vous là ?"

C'était Nina. Elle portait la même tenue que Layfon. Un seau d'eau cramoisi posé à ses côtés et tenant une brosse sans poignée. De l'huile plein les cheveux, les joues et même le nez.

"J'ai aussi un travail à côté de mes études. C'est étrange ? Sur ce, je te laisse changer l'eau de mon seau. Je vais aller acheter à manger. On se retrouve ici plus tard."

Et elle le planta là.

Quand Layfon revint quelques minutes plus tard, avec les seaux remplis d'eau propre, Nina était déjà présente.

"Merci."

Cela ne semblait pas être un rêve. Nina regardait Layfon avec un air de large désapprobation. Ses deux mains étaient occupées par les seaux.

"Comment comptes-tu manger ? Pose les seaux. Tu devrais te reposer pendant que c'est la pause."

"Ah, oui !"

Il posa les seaux et se hâta de la rejoindre. Ils s'assirent sur un tube.

Nina lui remit un sandwich.

Il en prit un gros morceau. Le délicieux goût du poulet, des légumes et de la sauce piquante remplit son corps fatigué.

"C'est très bon."

"C'est le bento le plus populaire. Ils sont toujours en rupture de stock. Si tu n'y vas pas au bon moment, tu ne pourras jamais l'acheter."

Les lèvres de Nina commencèrent à se radoucir. Elle tendit un gobelet en plastique contenant du thé rouge.

C'était du thé rouge glacé. Pas trop sucré. La boisson était bonne.

"As-tu acheté ça en plus ?"

"Non, c'est moi qui l'ai fait" elle secoua la tête et remit le bouchon sur la bouteille.

"Je n'avais pas prévu de le partager. Je ne savais pas que tu étais ici, je suis donc allée en chercher un peu."

"Ah, excusez-moi."

"T’inquiète, et un conseil. Amène tes propres boissons, l'eau ici a un goût horrible."

Layfon entrebâilla la bouche, puis regarda Nina de côté. Une Nina contente de manger son sandwich tandis que des taches d'huiles sur ses cheveux contrastaient avec son habituelle chevelure blonde.

"Quoi ? Je ne peux pas manger si tu me regardes comme ça."

"Désolé, j'ai juste été surpris."

"Ah oui ?"

"En effet. Je n'aurai jamais imaginé que Senpai travaillerait dans un tel endroit, et aussi ..."

Elle était très mignonne, prenant de gros morceaux de sandwich, mais sachant qu'il se ferait frapper s'il disait quelque chose comme ça, il ravala ses mots.

"Eh bien, en terme d’hygiène, c'est le pire environnement que tu pourrais imaginer."

Heureusement, elle n'avait pas remarqué qu'il n'avait pas achevé sa phrase.

"Mais c'est bien payé. Pour quelqu'un de pauvre comme moi, je suis reconnaissante de toucher un tel salaire."

Pauvre ?

"Es-tu surpris ?"

"Ah, non, pas vraiment ..."

C'était vrai, qu'il était surpris.

La première fois qu'il l'avait rencontrée, il sentit une certaine élégance, supérieure à celle des autres étudiants d'Arts Militaires.

"En vérité, ma famille est riche."

Nina arrosa sa dernière bouchée de sandwich avec du thé rouge. En regardant la Nina actuelle, il était difficile d'imaginer qu'elle faisait partie de la haute société.

"Alors ..."

"N'ais-je pas dit ma famille ? Mes parents étaient contre le fait que j'étudie ici, j'ai donc fui la maison. Ils ne m'aident pas financièrement."

"Et pourquoi ?"

"Pourquoi es-tu venu ici ?"

"C'est la seule ville où j'ai obtenu une bourse d'étude, donc, je suis ici."

La déception apparue sur le visage de Nina. Non, en fait elle tentait de cacher de la colère.

"Et je suis orphelin, je n'ai donc pas d'argent."

Après avoir ajouté cette phrase, il pouvait voir de la compassion.

"C'est donc ça, je suis désolée."

"Non, c'est pas grave."

Layfon trouva ça drôle. Bien qu'elle apparaisse toujours calme et têtue quand il parlait avec elle, en ami, ses expressions étaient comme les images d'un kaléidoscope. Il trouvait particulièrement amusant de la voir cacher ses émotions et d'agir sereinement.

"J'ai toujours voulu aller à l'extérieur" déclara doucement Nina en prenant un autre sandwich. Pour nous, nés dans un Regios, la majorité des gens vivent leur vie entière dans la même ville. Parce que les Contaminés nous prennent au piège, comme un oiseau en cage... mais, il y a aussi quelques gens qui voyagent via les bus entre villes. Ils peuvent voir beaucoup de choses, comparé aux nombreuses personnes qui ne peuvent voir qu'une seule ville. Je les envie."

S'apercevant qu'elle regardait, pour l'avoir fixé, il prit une bouchée sandwich.

"Je ne peux pas devenir une voyageuse, mais je veux encore voir le monde extérieur, j'étais donc déterminée à venir dans cette Cité. J'ai trouvé cela raisonnable, mais pas eux."

Les yeux de Nina rétrécirent d'amusement. Peut-être se souvenait-elle de la scène dans laquelle elle défiait ses parents.

"C'était la première fois que je parlais autant avec mon père. Je ne savais pas ce qu'il pensait, mais j'étais heureuse."

"C'est pour cela que tu ne touches pas d'aide financière de tes parents ?"

"C'est ça. Ils ont découvert que j'avais passé l'examen sans leur accord. Ils m'ont enfermé dans ma chambre lorsque j'allais partir. J'ai juste réussi à m'échapper et monter à bord de l'autobus à la dernière minute. J'ai envoyé une lettre chez moi à mon arrivée. Leur réponse fut courte. Elle comprenait un billet de retour et un bout de papier disant : "Si tu ne reviens pas, tu ne recevras aucune aide de notre part."


Je suis comme ça maintenant." conclut-elle et se tut, mangeant son sandwich. Layfon se concentra aussi sur son sandwich.

Elle finit le dernier sandwich et se versa du thé rouge.

"Je suis juste bonne dans les Arts Militaires, c'est pourquoi j'y suis. Mais toi, tu sembles différent."

C'est le Président du Conseil des étudiants qui avait contrait Layfon à être transféré.

"Pas du tout", il secoua la tête et baissa les yeux pour regarder le thé rouge dans son gobelet. La froideur de celui-ci traversa le plastique et frappa sa main.

"Je n'ai pas encore décidé quoi faire, mais, je veux faire quelque chose."

"Hum, qu'en est-il des Arts Militaires ? Franchement, je pense que tu es fort."

"Pas les Arts Militaires, j'ai déjà échoué une fois."

"Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Nina était le genre de personne qui parlait de choses difficiles. Layfon secoua sa tête amèrement.

Juste quand il commençait à chercher un autre sujet de conversation...

Clap, Clap, Clap. Des bruits de pas, d'une personne courant dans le couloir, juste après une personne apparut près de la où ils se tenaient.

C'était seulement un vieil homme portant la même tenue qu'eux. Une barbe ornait son menton. L'huile des machines recouvrait ses ongles. Layfon devina qu'il devait être un Senpai dans ce travail.

"Hey, vous l'avez vue ?"

"Vu quoi ?" demanda Layfon mais Nina se positionna devant lui.

"Encore ?"

"Encore. Désolé ! Je compte sur vous !" et l'homme s'en alla en courant.

"C'est gênant."

Nina vida son verre et se leva.

"Qu'est-ce qui s'est passé ?"

"Viens aider. Nous n'avons plus besoin de nettoyer aujourd'hui."

"Quoi ?"

Elle sourit. "La conscience de la cité s'est échappée."

Même ainsi il ne le comprit pas. Il ne pouvait que répéter "Quoi ?"

Cette fois-ci, Nina rigola. "Peu importe, viens."

Layfon la suivit.

Parmi les bruits réguliers des engrenages, on pouvait également percevoir des bruits de pas erratiques tapant le sol, mais Nina déambulait dans cette atmosphère animée.

"Est-ce urgent ?"

"Pour les étudiants en Mécanique, c'est assez grave pour qu'ils voient leurs notes chuter."

"Oh ..."

La conscience de la cité ?

Elle disait que la conscience de la Cité s'était échappée, mais c'est quoi la conscience de la Cité ? Il ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire.

Comme c'étaient des villes autonomes, elles se déplaçaient selon leurs propres volontés. Nul ne savait où un Regios voulait aller, et les personnes vivant dans ces Cités ne pouvaient les contrôler. Les personnes vivant en elles étaient transportées, perdues sur la surface aride de la Terre. Une rumeur courait que lorsque les humains marchaient eux mêmes sur la Terre, ils avaient des cartes traçant le monde entier. Mais ces fameuses cartes ont perdu leur importancs. Plus personne n'a besoin de les lire.

Pour les nouvelles générations, ce qui se passait à l'extérieur de la Cité était un mystère. En même temps, les Cités étaient elles-mêmes des mystères.

Il ne savait pas ce qu'elle voulait dire par la conscience de la Cité.

En même temps il était difficile de comprendre que la conscience de la Cité s'était échappée.

Nina n'hésitait pas lorsque qu'ils prenaient des couloirs en forme de fourche. Layfon la suivait en regardant son dos, confus.

"Nous sommes à sa recherche ?"

"Pas la peine."

"Pourquoi ?"

Layfon était encore plus confus. Il rattrapa Nina, la força à se retourner pour la voir en face, et vu l’excitation sur son doux visage. Elle ne regardait même pas les alentour, elle continuait de courir dans la direction qu'elle connaissait.

"La conscience de la Cité est très curieuse" dit soudainement Nina. "Donc elle aime courir. Cela nous est utile pour éviter les Contaminés, mais ce qu'elle aime le plus est parcourir le monde. Du coup elle court ici et là... Harley la présente comme ça."

Nina interrompit sa course, bloquée par une barrière. De là, ils pouvaient se pencher et contempler la profondeur du cœur de la ville, dont le fond était recouvert de machines, l'air vibrant avec le son du fonctionnement de celles-ci.

Et au-dessus, se trouvait quelque chose.

Quelque chose qui brillait d'une lumière dorée.

"Et à cause de ça, elle est aussi curieuse des nouvelles choses à l'intérieur d'elle même. C'est curieux, comme toi, un nouvel étudiant."

"Zuellni !" appela Nina. La boule de lumière vola dans le ciel en faisant des cercles.

"Les ouvriers sont agités."

La boule vola en direction de Nina. Avant même qu'il eu le temps de dire "Attention", la petite lumière était dans les bras de Nina.

"Haha, es-tu folle ?" Nina sourit, caressant la boule de lumière.

Layfon regarda la scène, et resta sans voix.

La boule de lumière était un petit enfant.

"Mais tu dois travailler bien. Si t'ennuies, les travailleurs devront courir dans tous les sens et régler trop de chose."

Elle était de la taille d'un enfant miniature, mais le rapport entre ses membres avait l'air normal. Ses cheveux étaient assez long pour toucher ses orteils. Elle regardait joyeusement Nina avec de grands yeux excités.

(C'est ... la conscience de la Cité ?)

Layfon regarda la fille émettant le halo sans dire mot.

La jeune fille regarda par dessus l'épaule de Nina et saisit son regard.

"Ah, il est nouveau. Laisse moi faire les présentations. Voici Layfon, Layfon Alseif. Il est très fort. Layfon, voici Zuellni."

Layfon regardait à tour de rôle Nina et la petite fille.

"C'est ... euh, le même nom que la Cité..."

"N'est-ce pas ? Le Regios est la vraie forme de cet enfant."

C'était peut-être vrai, mais il est difficile d'associer cette petite fille avec l'immense ville.

"Oh, je m'appelle Layfon Alseif, enchanté de te rencontrer." Layfon tendit sa main vers elle.

Zuellni avait déjà sauté du bras de Nina à son épaule, puis sur le torse de Layfon.

Layfon la tint en hâte. Elle flottait mais il pouvait sentir la chaleur de son corps à travers sa tenue de travail.

Elle se tint fermement à ses habits, le serrant. Son regard pur le fit se sentir un peu gêné.

"Oh, elle semble t'apprécier", dit Nina tentant de réprimer son rire.

"Quoi ?"

"Zuellni ne laisse personne qu'elle n'aime pas la toucher. Si je l'explique avec les mots de Harley, Zuellni est la Fée Electronique, la forme consolidée des particules de la Cité. Une fois sa ville détruite, les particules tireront sur les autres corps, comme un tir de lumière."

En entendant cette explication, Layfon ne savait pas ce qu'il fallait en penser. Il ne pouvait croire qu'une si petite fille nuirait à l'homme.

"Les techniciens étaient tellement inquiets de son absence, les engrenages ne tournaient pas correctement, mais je ne pense pas qu'une jeune fille si douce puisse faire du mal à autrui."

Nina tapota la tête de Zuellni, celle-ci plissa les yeux.

Mais même Layfon ne savait pas comment réagir face à cette annonce. Le comportement relaxé de Nina lui permit d'enlacer Zuellni naturellement.

"Senpai est incroyable."

"Pourquoi dis-tu ça si soudainement ?"

"C'est ce que je pense."

"Tu es bizarre."

Elle lui prit Zuellni des mains.

Pendant qu'elle se retournait, il put voir que ses joues avaient rougies. Était-elle trop sensible ?

Nina parlait à Zuellni pendant le chemin du retour.

"Ok, tu en as assez vu ? Maintenant retourne à ta place. Même si tu n'aimes pas que les techniciens ajustent des choses quand tout est en ordre."

Layfon courut pour les rattraper.

"Nous devons nous entraîner demain pour les matchs. Ne sois pas épuisé." lui dit-elle.

Layfon interrompit sa course, son humeur enjouée disparue.



Notes de traduction[edit]

  1. C'est le terme technique pour dire poignée. Plus de détails sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Fus%C3%A9e_(%C3%A9p%C3%A9e)#Anatomie
  2. C'est une arme à lame tranchante et/ou contondante. Plus de détails sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Ensis_(arme)


Revenir aux Chapitre 1 Retourner au Sommaire Passer au Chapitre 3