Hyôka:Tome 1 Chapitre 5

From Baka-Tsuki
Jump to navigation Jump to search

5 - Le Sceau Caché de l'Ancestral Club de Littérature Classique[edit]

Bien que le Lycée Kamiyama offre le nécessaire pour accéder aux examens d'entrée à l'université, son administration ne fait pas grand chose dans le but d'améliorer les performances de ses étudiants à ces examens. Elle n'organise que des examens à blanc pour les potentiels futurs étudiants universitaires qu'une à deux fois par année et n'organisent aucun cours supplémentaire durant les vacances. Une école plutôt décontractée dans l'ensemble.

Tout de même, Kamiyama tient bien des examens normaux. Si la vie d'un lycéen est teintée de rose, les halls d'examens sont son ennemi naturel. Et donc, les activités du Club de Littérature classique sont interrompues car les activités de club sont interdites durant les Examens de Fin de Semestre du Premier Semestre. Ce n'est pas comme si nous avions beaucoup à y faire mais nous avons quand même dû restituer la clé de notre salle à l'école.

Aujourd'hui est le dernier jour d'examen. Je me suis couché sur mon lit dans ma chambre, observant le plafond. Comme d'habitude, pas grand chose d'inhabituel à propos de ce plafond blanc.

Les résultats des membres du Club de Littérature à ces examens ont révélé quelques petites choses intéressantes.

En premier, Satoshi Fukube. Bien qu'il s'intéresse et sache beaucoup de choses inutiles, les cours n'ont pas l'air d'avoir la priorité dans sa mémoire. Comme les examens viennent à peine de se terminer, je ne sais pas exactement comment il s'en est sorti, mais je sais à quel point il a été mauvais aux tests de mi-semestre. En tout cas, Satoshi m'avait à l'époque que ‹ C'est parce que j'étais occupé à étudier pourquoi les gens n'utilisent plus le style ((cursif)) pour écrire leurs kanjis ((/idéogrammes)). › Si Satoshi trouve que c'est important, alors ça doit suffisamment important pour lui. Sans vouloir l'offenser, si l'on réfléchit à long-terme, je pense que c'est assez idiot. Mais je pense qu'il s'en fiche. Si je venais à dire qu'il était une âme libre, il le prendrait probablement comme un compliment. En un mot, c'est juste un sot.

Bien qu'elle soit affiliée au Club d'Étude des Mangas, dans le but d'encore approcher Satoshi, Mayaka Ibara a aussi rejoint le Club de Littérature Classique. Elle est probablement du genre bourreau de travail. La voyant contrôler chaque erreur qu'elle ait pu faire, il n'est pas étonnant que ses résultats soient dans la moitié supérieure de la classe. Mais tout le temps qu'elle passe à étudier ne semble pas porter ses fruits vis-à-vis de ses résultats. Pour faire simple, Ibara est un peu névrosée - une perfectionniste, on peut dire. Elle a la langue bien pendue mais cela est sûrement contrebalancé par une obsession pour la perfection, elle finit par se démener pour trouver la réponse parfaite à chaque question d'examen. Je pense qu'elle a les mêmes exigences dans sa façon d'être.

Vient ensuite Eru Chitanda, qui ressort du lot avec ses excellents résultats. Un coup d'œil au tableau des scores révèle qu'elle est au 6ème rang parmi les élève de notre volée. Elle n'est visiblement pas satisfaite avec ces résultats pour autant, ni avec le programme du lycée lui-même d'ailleurs. Elle m'a dit un jour qu'apprendre un sujet n'était pas satisfaisant, elle veut en apprendre le système entier. Je n'ai absolument pas compris ce qu'elle voulait dire par là. Sa façon de le dire était vague mais j'imagine que c'est le principe qui la rend si impatiente de voir ses questions résolues. Par exemple, pour le cas impliquant son oncle, elle voulait sans doute connaître le ‹ système › autour duquel tournait autour ce que lui avait dit son oncle à l'époque. Elle est le genre de personne plus intéressée à la cause qu'aux conséquences.

Puis vient enfin moi. Mes notes étaient moyennes.

Parmi les 350 testés, je me suis placé au 175ème rang. On croirait presque que je me suis volontairement placé au milieu. La curiosité de Chitanda lui valait ses bonnes notes, l'excentricité de Satoshi lui valait ses mauvaises notes, les erreurs d'Ibara provoquait son mécontentement. Mais tout cela ne me touchait pas. Bien que je ne sois pas assez aventureux pour ne pas du tout étudier, mes révisions étaient bien basiques. Parfois, certains me disent à quel point j'ai changé, mais pour moi il ne sont simplement pas très observateur. Je suis en-dessous du ciel et au-dessus du sol. Je ne désire ni monter, ni descendre. Je vois. C'est donc pour ça que Satoshi ne pouvait pas voir ma vie de lycéen d'une autre couleur que le gris.

Bien sûr, la couleur ne se restreint pas aux résultats académiques. Activités de club, sports, passe-temps et histoires amoureuses jouent aussi un rôle… Toutes ces choses qui font notre humanité. Il y a un diction qui dit qu'un ne peut voir une forêt en regardant ses arbres, après tout, il ne faut pas généraliser un image à un seul point de vue. Bien que le dictionnaire japonais ait défini la vie de lycée comme teintée de rose, ces roses doivent être placées au bon endroit si l'on veut qu'elles puissent fleurir.

Disons simplement que je suis pas un sol adapté à la croissance des ces roses.


Je pensais à tout cela sur mon lit quand j'ai entendu un bruit venant d'en bas. Il semblerait qu'une lettre soit arrivée.

J'étais éberlué de voir que l'enveloppe avait ces rayures rouges, bleue et blanches, caractéristique du courrier international. Après avoir contrôlé le nom du destinataire, j'en ai conclu que celle-ci venait de Tomoe Oreki, la seule personne qui enverrait une lettre à la résidence Oreki depuis l'étranger. Pour ce qui est la position du destinataire… Istanbul ?

J'ouvrit l'enveloppe dans l'instant et y trouva plusieurs lettres, dont une pour moi.



Cher Hôtarô,

Je suis actuellement à Istanbul. Dû à quelques mésaventures, je dois me dissimuler aux consulat japonais, je n'ai donc pas encore vu grand chose de la ville.

Je suis sûre que c'est une cité incroyable. Si je pouvais utiliser un machine à remonter le temps pour visiter cet endroit dans la passé, je voudrais sûrement essayer de verrouiller les portes de la ville moi-même. L'histoire en serait peut-être changée. Je ne suis pas historienne, donc je ne suis pas bonne à spéculer à propos de ces ‹ Et si ›.

C'est un voyage passionnant, je suis sûre que dans dix ans, quand je repenserai à chacun de ces jours, je n'en regretterai aucun.

Alors, comment ça se passe au Club de Littérature ? Y a-t-il de nouveau membres ?

Ne te décourage pas même si tu y es encore tout seul ! La solitude aide les hommes à se forger.

S'il y a plus de monde, alors excellent. Cela aide à progresser dans ses interactions avec les autres.


Enfin bref, si je t'écris c'est parce que je me pose une question.

As-tu (avez-vous) commencé à écrire un essai pour l'anthologie du club ? Le Club de Littérature classique a toujours publié une anthologie annuellement, donc je me demandais si vous comptiez perpétuer la tradition.

Si c'est le cas, j'imagine que vous n'avez pas vraiment idée de quoi écrire. Après tout, les anthologies ne sont pas stockées à la bibliothèque.

Vous devriez pouvoir retrouver les éditions précédentes à l'intérieur d'un vieux coffre-fort de chimie dans la salle du Club. La clé du coffre est cassée donc vous pourrez ouvrir le coffre immédiatement.


Je t'appelle quand j'arrive à Pristina.


Avec amour,

Tomoe.



Te dissimuler au consulat japonais ? Qu'est-ce que tu as encore fait, frangine ? Mais je ne m'inquiète pas vraiment. Les détails sont sûrement écrits dans la lettre pour mon vieux. Maintenant, où est-ce que j'ai entendu parler de Pristina, déjà ? Je ne me souviens pas. Si ma sœur y va, ça doit être un ancien champ de bataille ou quelque chose du genre.

Je soupirais. Est-ce que ma sœur a un quelconque ((réseau de renseignements)) qui la tient informée quant à tous mes faits et gestes ? Et je ne savais pas que le Club de Littérature gardait si secrètement son patrimoine pendant des générations. Car oui, en effet, nous avons bien cherché ces éditions et ne les avons pas trouvées.

Ça ne faisait que quelque jours que Chitanda m'avait fait part de sa requête bien personnelle, mais elle s'était également permise une autre requête, cette fois en tant que Présidente du Club de Littérature classique (-) publier une anthologie. Chitanda avait l'air bien ennuyée en ne trouvant pas les éditions précédentes dans les archives de la bibliothèque. Si ma sœur dit vrai, voilà qui arrange bien ses affaires.

Si le but est le résultat en lui-même, alors arriver au résultat souhaité est satisfaisant. Mais je sens quelque arrière pensée derrière tout cela. Ce serait juste cruel que de cette information pour moi. Comme d'habitude, Tomoe Oreki cherche à mettre la pagaille dans ma vie.

Pour l'instant, j'ai juste entassé la lettre dans la poche du pantalon de mon uniforme, suspendu dans mon armoire.



Le jour suivant, après les cours, je suis allé directement à la salle du Club. La météo était plutôt agréable pour un jour de détente après les examens. Suffisamment pour que quelqu'un rejoigne n'importe quel club. On entendait les équipes de sport s'entraîner à l'extérieur, et la musique jouée par la fanfare, le Club de Musique Légère, le Club de Musique Traditionnelle Japonaise, etc. Bien que les équipes de sport aient le plus de visibilité, le Festival Kanya est plus connu pour son florilège d'activités relatives aux clubs artistiques. Durant ce moment de la journée, le Bloc Spécialisé où se tiennent les activités de ces clubs est plein à craquer.

Et tout au fond, dans les hauteurs du bâtiment, nous avons la Salle de Documentation en Géologie, où Chitanda et Ibara se tenaient. Bien qu'elles ne se connaissent que depuis le cas du livre particulier à la bibliothèque, il semble qu'elle s'entendent déjà bien ensemble. Aujourd'hui, elles sont assises l'une en face de l'autre comme si elles s'étaient engagées dans une conversation. L'été était arrivé et elles portaient leur uniforme d'été qui m'avait l'air bien ((frais)). Les bras bronzés d'Ibara dépassant de sa chemise à manches courtes contrastaient avec les bras pâles de Chitanda. La saison durant laquelle le soleil se montre le plus est arrivée mais il ne semble toujours pas qu'elle ait beaucoup de mélanine en elle. J'approchais ma tête pour entendre de quoi elles parlaient.

« En d'autres termes, les articles doivent taper dans le sujet. »

« Tu veux dire que l'on peut compter sur d'autres personnes pour notre anthologie ? »

« Arrête de t'inquiéter, je pense que je peux avoir certains contacts intéressants dans mon club manga. »

« Ce serait vraiment bien. »

Ah, ça parle anthologie, hein ? Eh bien bonne chance.

Chitanda se figea soudainement et porta ses mains à son visage.

Qu'est-ce qui se passe ?

« … Ah-chou ! »

Elle a éternué. Et elle a une manière bien silencieuse et désuète de le faire.

« Ah-chou ! Ah-chou ! »

« Qu'y a-t-il ? Tu as un rhume ? Ou le rhume des foins peut-être ? »

« … Ah, je vais mieux maintenant. C'est assez embarrassant mais il semblerait que j'aie attrapé un rhume d'été… »

Hum, c'est dur les rhume d'été. Maintenant que j'y pense, sa voix est différente de d'habitude.

Enfin bref, j'ai décidé d'entrer.

« Salut Chitanda, Ibara. »

« Ah, Oreki, »

« Ibara, le Club d'Étude des Mangas est d'accord que tu passes du temps ici ? »

« Yep, tout est réglé. Pourquoi ? Ça te dérange que je sois là ? »

Ça devrait ?

Peut importe.

J'ai décidé de couper court aux raffinements en sortant la lettre de ma sœur de ma poche,

« Ma sœur est une ancienne membre du Club de Littérature, elle m'a envoyé une lettre dans laquelle elle mentionne où est-ce que nous pourrions trouver les anthologies précédentes. »

Chitanda m'a regardé, perplexe. On dirait qu'elle n'a pas compris.

« Je sais où sont les anciennes éditions de l'anthologie du Club de Littérature classique. »

Elle mordit ses lèvres plusieurs fois avant de trouver les bons mots.

« Est-ce, »

Ses yeux étaient grands ouverts tellement elle ne savait pas quoi dire.

« C'est vrai ?! »

« Bien sûr que c'est vrai. Est-ce que j'ai des raisons de te mentir ? »

Chitanda avait enfin l'air d'accepter ce que je venais de dire car un sourire s'était dessiné sur ses fines lèvres. Bien qu'une élégante jeune fille bien du Clan Chitanda n'allait pas afficher un sourire jusqu'aux oreilles, elle était clairement très heureuse. Même si je venais d'obtenir quelque chose dont j'avais vraiment et pendant longtemps envie, je n'aurais pas pu faire une tête pareille. À côté de ça, la Chitanda que j'ai rencontré au Café Sandwich à l'Ananas avec ses profondes expressions m'a l'air d'une toute autre personne.

« Je vois, les anthologies, hih… »

Je pouvais l'entendre chuchoter doucement,

« … Ti-hi, les anciennes éditions… »

Cette Chitanda peut être une personne très dangereuse.

Néanmoins, un sourcil d'Ibara se dressa et elle me questionna, « Tu es sûr de ça ? Pourquoi quelqu'un aurait-il écrit une lettre juste pour dire ça ? »

Bonne question. Aucune personne saine d'esprit ne penserait à chercher des informations à propos du Festival Culturel dans une lettre provenant d'Istanbul. Mais cette lettre venait bien de ma frangine, et personne n'a jamais pu comprendre le sens des priorités de Tomoe Oreki.

« Eh bien, j'ai la lettre avec moi ici, tu pourras donc confirmer toi-même les faits. Lisons ? »

J'ai sorti lettre et l'ai étalée sur la table pour qu'Ibara et Chitanda puissent la lire. À mesure qu'elle avançait dans leur lecture, un silence s'est installé. Chitanda est la première à l'avoir brisé.

« … Ta sœur aime visiter la Turquie ? »

« Ma sœur aime visiter le monde. »

« Tu as une sacré sœur alors. »

Bien que le côté étrange de la lettre ait éveillé leur curiosité, c'est ne pas à ça que je voulais qu'elles fassent attention.

« ‹ Je suis sûre que dans dix ans, quand je repenserai à chacun de ces jours, je n'en regretterai aucun. › Quelle phrase mélancolique… »

Je suis d'accord, mais on dérive encore.

Elles continuaient de lire et ont fini par ouvrir leurs bouches au même moment.

« … Le coffre-fort de chimie ? »

« Le coffre-fort de chimie, hein ? »

Ibara jeta un œil à la Salle de Géologie, mit ses mains sur ses hanches et gonfla sa poitrine.

« Hum, je ne vois rien de tel ici. »

« Je suppose que non. »

Cela allait de soi. Mais Chitanda semblait pâlir d'un coup.

« Eh ?! M… Mais a… alors où… sont… les anthologies… »

« Chi-chan ! Calme-toi, calme-toi ! »

La personne à qui s'adressait Ibara pouvait probablement n'être que Chitanda. ‹ Chi-chan ›, cette Ibara lui a trouvé un surnom sacrément mignon. Elle ne fera pas usage de sa langue ((acérée)) contre Chitanda, hein ? Mais c'est vrai qu'il est difficile de se montrer hostile envers des gens comme Chitanda.

J'ai agité la lettre de ma soeur au visage d'une à nouveau calme Chitanda et dis,

« Chitanda, cette lettre parle d'un ‹ vieux coffre-fort de chimie dans la salle du Club ›. Cela fait deux ans que ma sœur a quitté cette école. La salle du Club de Littérature a probablement changé durant ce laps de temps.

« Ah… C'est donc ça ? »

« Donc, Oreki, tu sais dans quelle salle se retrouvaient les membres il y a deux ans ? »

Pour éviter toute erreur, je suis passé à la salle des professeur avant de venir.

« J'ai demandé à l'enseignant superviseur, il m'a dit qu'il s'agissait de la Salle de Documentation en Biologie. »

« Tu es venu préparé à ce que je vois. »

« Eh bien, c'est plus efficace. »

« Quel enthousiasme. »

Ce n'est pas tout à fait vrai, je ne suis pas si enthousiaste d'habitude.

« La Salle de Documentation en Biologie… C'est en-dessous. Maintenant que nous le savons, devrions-nous nous y rendre ? »

Chitanda quitta la salle après avoir dit cela.

S'il y a bien quelqu'un d'enthousiaste ici, c'est elle.



La Salle de Biologique était, comme l'a dit Chitanda, juste en-dessous de la salle de Géologie. Si l'on considère la Salle de Géologie, située dans l'angle du Bloc Spécialisé, comme l'endroit le plus reculé de l'école, alors celle de Biologie, au troisième étage est aussi un recoin bien éloigné. Bien que j'aie dit que ce Bloc était plein à craquer, il y a bien des exceptions. La Salle de Géologie n'est par exemple entourée de presque aucune autre salle de club, l'environnement y est donc extrêmement silencieux. Il semble que la Salle de Biologie soit dans le même cas. Bien que le couloir du troisième étage soit très vivant, le bout de chemin menant à la Salle de Biologie n'abrite que des salles de classe vides, et personne d'autre ne semblait s'y diriger.

Chitanda éternua plusieurs fois en chemin.

« Tu es sûre que tu vas bien ? »

« Ne t'inquiète pas pour moi s'il te plaît. Même si je n'arriver pas à cesser ces éternuements, ce n'est que mon nez qui est un peu sen… Ah-chou ! »

Je ne sais pas mais éternuer autant serait un vrai calvaire pour moi. J'imagine que je dois pas attendre autre chose que de la modestie de notre demoiselle ici.

Marchant devant nous, Ibara tourna sa tête pour nous parler,

« Oreki, tu as la clé avec toi ? »

« Non, quelqu'un d'autre semble l'avoir empruntée. »

« Ah-chou ! … La clé a été empruntée ? Cela veut-il dire que la Salle de Biologie est actuellement utilisée par un club ? »

« A moins qu'un idiot quelconque ne l'ait empruntée, c'est possible. »

« Oreki… C'est malpoli d'appeler des gens des idiots. »

Je me suis fait réprimander. Si même cela la contrarie, alors ni même Satoshi ou Ibara n'aurait pu y rétorquer quelque chose, alors je n'ai que souri amèrement et détourné mon regard. C'est alors que quelque chose entra dans mon champ de vision. Je me demande ce que c'était. Ni Chitanda, ni Ibara ne semblent l'avoir remarqué… C'était une petite boîte. Et peinte de la même couleur que les murs du corridors, elle passait plutôt inaperçu. Regardant le mur opposé, j'ai vu une autre boîte similaire. Je me demande si quelqu'un les a oubliées ? Elles ne m'ont pas eu l'air d'une quelconque valeur, je ne leur ai donc pas accordées plus d'attention. Se baisser pour ramasser quelque chose valant moins d'un yen n'est pas rentable, car l'énergie dépensée pour le ramasser est plus ou moins équivalente à un yen. Du bon sens élémentaire pour les économiseurs de ma sorte.

Nous étions arrivés en face de la Salle de Biologie. Pendant que je réfléchissais à frapper à la porte ou non, Chitanda avait déjà sa main sur la poignée.

« Ah ? »

La porte n'ouvrait pas.

« C'est fermé. »

« On dirait bien. »

Les deux filles se sont retournée et me regardaient, Chitanda avait un regard préoccupé et Ibara me fixait froidement. Cela m'ennuie un peu de les voir toutes les deux me dévisager comme ça.

« Non, vraiment. Ce n'est pas moi qui ait la clé. Et je n'ai aucune idée de pourquoi la porte est fermée. »

Ibara essaya encore un fois d'ouvrir la porte mais l'on pouvait entendre le verrou faire obstruction. Chitanda dit avec beaucoup de pertinence ce que je m'apprêtais à dire, « … Encore ? »

Oui, encore ça.

« Qu'est-ce que tu veux dire, Chi-chan ? »

« Uhm, c'est arrivé en avril… »

Je ne pense pas que Chitanda sache cela mais il semblerait que les portes des salles de Kamiyama portent un tantinet la poisse. Pendant que Chitanda racontait cet incident d'avril, je réfléchissais à comment nous sortir de cette situation sans clé.

« … Fin de l'histoire. »

« Uhm, donc Oreki a fait tout ça, hein ? »

J'ai décidé de me tourner vers la porte et de crier au travers pour plaisanter,

« Y A-T-IL QUELQU'UN LÀ-DEDANS ? »

Bien sûr, je n'attendais aucune réponse.

Toutefois, il eut bien une réponse. Le bruit cru d'une porte se faisant déverrouiller fut entendu.

« Oui ? »

La porte s'ouvrit de l'intérieur.

En face de nous se tenait maintenant un étudiant de sexe masculin habillé d'une chemise peu épaisse et du pantalon de notre uniforme. Il était plutôt grand et svelte. Mais il m'avait plus l'air du genre intelligent qu'athlétique. Après avoir identifié notre année d'après la couleur de mon col, il souria poliment et dit, « Oh, désolé. J'avais verrouillé la porte. Vous vous intéressez au Club du Journal du Mur ? »

Si t'étais dedans, fallait nous ouvrir tout de suite, bon sang.

Plutôt que d'être honnête, j'ai préféré dire, « C'est ici, le Club du Journal du Mur ? »

« C'est exact. Vous n'êtes pas de nouveaux membres ? »

L'étudiant mâle ferma la porte derrière lui en sortant. J'ai senti émaner de lui à ce moment-là comme de désinfectant à l'alcool. Il semble que notre spécimen ait un penchant pour les déodorants. Ses sourcils réagirent à la vue de mon nez qui semblait avoir identifié l'odeur comme disant ‹ T'as un problème avec ça ? ›. Il revint ensuite à ses bonnes manières et nous demanda, « Alors, que puis-je faire pour vous aider ? »

Après avoir échangé quelques regards, nous avons décidé de laisser parler notre Présidente.

« Bonjour. Je suis Eru Chitanda, Présidente du Club de Littérature Classique. Tu dois être Tôgaito de la classe 3-E, je me trompe ? »

Le garçon s'appelant Tôgaito dressa son sourcil de stupeur.

« D'où connais-tu mon nom ? »

Bonne question. N'importe qui serait choqué de voir un parfait étranger l'appeler par son nom. J'ai éprouvé le même sentiment en avril dernier, après tout. Et comme en avril dernier, Chitanda se contenta de sourire gentiment.

« Nous nous sommes rencontrés à la résidence Manninbashi l'an dernier. »

« Manninbashi… Attends une minute, tu as dit que tu t'appelais Chitanda, serais-tu de la famille de Monsieur Chitanda de Kanda ? »

« Oui, c'est mon père. Merci d'entretenir de bons rapports avec lui. »

… Hum, on se croirait à une réunion de la haute-société. Je savais que le Clan Chitanda était ancien et possédait des terres mais je ne les imaginais pas si bien connectés. Il semble bien que ce monde dont je n'ai jamais entendu parler existe bel et bien. Quand j'y pense, quand Satoshi parlait des vieux clans de Kamiyama, le nom Tôgaito était bien dans lot.

« Ah, non, tout le plaisir est pour moi. Je vois, tu es de la famille Chitanda. »

« Oui… Ah-chou ! »

« Rhume d'été. Ça doit être dure. Prends soin de toi. »

Après avoir appris qu'Eru Chitanda fait parti du Clan Chitanda avec ses terres agricoles, l'attitude de Tôgaito changea de manière singulière. Il était toujours courtois, mais il avait le regard plus tendu. A-t-il peur de Chitanda ou bien ? Je n'y connais rien mais il doit y avoir une sorte d'influence de pouvoir entre les vieux clans. C'est peut-être moi mais Tôgaito cherchait à éviter le regard de Chitanda et choisissait avec soin ses mots.

« Alors, qu'y a-t-il ?»

De son côté, Chitanda n'avait pas l'air d'y prêter grande attention et dit, « Oui, eh bien, je appris que les précédentes éditions de l'anthologie du Club de Littérature classique étaient stockées dans la Salle de Documentation en Biologie. Cette salle était anciennement utilisée par le Club de Littérature, c'est-ce pas ? »

« … C'était le cas quand j'étais en première année. Mais l'an dernier il ont tout réorganisé. »

« Alors, sais-tu où se trouvent ces anthologies ? »

Tôgaito fit une pause et répondit, « Non, je ne les ai jamais vues. »

Attentive à la conversation, Ibara s'est tournée vers moi. Je lui ai discrètement fait signe de mon accord. N'importe qui avec de l'intuition aurait réalisé le comportement étrange de Tôgaito. »

« Je vois… »

Bien qu'elle ait une mémoire exceptionnelle, le niveau d'intuition de Chitanda est en-dessous de la moyenne. Elle avait l'air découragée et s'apprêtait à partir quand Ibara l'interrompit, « Excuse-moi, Tôgaito, cela te dérangerait-il si nous les cherchions un peu ? »

« Et tu es ? »

« Mayaka Ibara du Club de Littérature classique. Vu que les anthologies ne te sont d'aucune utilité, tu ne les as peut-être pas remarquées. »

Il n'y avait pas tellement d'intérêt à le faire, mais j'ai tout de même décidé de faire l'idiot et d'en rajouter une couche.

« Nous ferons de notre mieux pour ne ne pas perturber tes activités de club. Ou alors c'est trop embêtant ? »

« S'il te plaît. »

« Oui, je t'en prie. »

Devant cette avalanche de requête, Tôgaito s'est entêté.

« Eh bien, je préférerais ne pas avoir d'étrangers dans la salle du Club… »

Après avoir entendu cette ligne, Ibara s'empressa de sauter sur l'occasion.

« Tôgaito, c'est peut-être une salle de club, mais c'est aussi un salle de classe, n'est-ce pas ? »

J'ai dû me retenir de rire car Ibara lui disait basiquement, ‹ Tu n'as aucun droit de refuser à des élèves l'entrée dans une salle de classe. › Tôgaito était bien ennuyé mais Ibara n'allait pas lâcher prise, il a finalement plié.

« … Bon, c'est d'accord. Vous pouvez entrer, essayez juste de ne pas mettre la pagaïe. »

Et le Président du Club du Journal du Mur ouvrit la porte de la Salle de Biologie.



La salle était agencée exactement de la même manière que la Salle de Géologie, du tableau noir aux outils de nettoyage en passant par le table et les chaises, tout était pratiquement identique… Quoiqu'il y avait une porte supplémentaire. La panneau au-dessus affichait ‹ Salle de Préparation de Biologie ›. Au quatrième étage, il devait s'agir de la salle d'entreposage qui n'était pas accessible depuis la Salle de Géologie.

Il ne semblait pas y avoir d'autres membres du Club du Journal du Mur aujourd'hui. Tôgaito nous expliqua, « Nous comptons quatre membres mais il n'y a pas d'activités aujourd'hui, je suis venu seul pour réfléchir à quoi publier pour le Festival Kanya. »

Si je me souviens bien, le Festival Kanya débute en Octobre. Soit dans deux mois et demie.

« Quelle est la différence entre le Club du Journal du Mur et le Club de Journalisme ? »

Chitanda posa une question totalement sans importance, à laquelle Tôgaito répondit courtoisement.

« Trois périodiques sont publiés au Lycée Kamiyama : le ‹ ((Seiryû)) › distribué en classe tous les deux mois, ‹ L'Actu du Conseil Étudiant › affiché devant le bureau du Conseil à des intervalles irréguliers, et le ‹ Mensuel de Kamiyama ›, publié tous les mois sauf en août et en décembre et affiché sur le tableau à l'entrée de l'école. Notre club est responsable du Mensuel de Kamiyama.

« Par qui sont les deux autres publiés ? »

« Le Seiryû est publié par le Club de Journalisme alors que L'Actu du Conseil Étudiant l'est, bien sûr, par le Conseil des Étudiants. Mais nous avons la plus longue histoire parmi les trois périodiques. Le Mensuel de Kamiyama publiera bientôt sa quatre centième édition alors que les deux autre n'est sont pas encore à leur centième. »

Quatre cent publications, hein ? Il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à avoir une longue hitoire dans notre club. Quand on y pense, si l'oncle de Chitanda était membre du Club de Littérature classique il y a 33 ans, alors le Club existe depuis plus de 33 ans. Peut importe à quel point ma vie devient tumultueuse, il n'y a pas mesure à comparer avec l'histoire de ce club. Et ce n'est pas comme si ma vie avait été tumultueuse jusqu'à maintenant.

« On dirait qu'elles ne sont pas ici. »

Conclut Ibara après avoir observé la salle. La Salle de Biologie était plutôt vide, il était donc plutôt difficile de manquer quelque chose. Il nous restait à regarder dans la Salle de Préparation. J'ai donc demandé à y entrer, « Peut-on regarder dans la Salle de Préparation ? »

« … Oui, allez-y. »

Après avoir entendu sa réponse, je suis entré. On entendait du papier voleter et un bruit de moteur. Je me demande ce que c'était.

Comme prévu, la salle était plutôt petite, environ un tiers de la Salle de Biologie.

Cette salle est à l'origine destinée à stocker l'équipement servant à enseigner la Biologie, mais maintenant on ne trouvait plus que des microscopes sur les étagères. Kamiyama étant plus orienté enseignement théorique que pratique, il semblerait que le reste des outils et équipement aient été stockés dans une autre salle. Résultat, cette salle sert maintenant à ranger les outils du Club du Journal du Mur.

Il y avait un caméscope amateur, une collection de stylos d'épaisseurs et de couleurs variées, des boîtes en carton en désordre près d'une photocopieuse et un petit haut-parleur. Pour ce qui est qui a vraiment attiré notre attention, c'est cette table improvisée au centre de l'étroite pièce. Plutôt qu'une table, on avait là une planche de contreplaqué sur le dessus d'une boite en carton. Sur cette table étaient étalées de larges feuilles ((format B1)) griffonnées d'inscriptions que seul leur auteur ne saurait déchiffrer, un étui à stylo qui semblait assez lourd était placé par-dessus. Le bruit de papier venait de ces feuilles se faisant souffler par le vent.

Le vent ?

Il y avait du vent dans cette salle. Et bien que la fenêtre soit ouverte, le vent venait de l'intérieur. Le bruit de moteur devait venir de là. Il n'était pas facile à voir, placé à côté de la pile de carton, mais il y avait un petit ventilateur devant la table de fortune, du côté opposé de la fenêtre. Il était réglé sur sa vitesse maximale.

Il y avait autre chose que le vent soufflait. Une chemise de l'uniforme d'été de Kamiyama était suspendue près de la fenêtre. Rien de particulier à dénoter, elle n'était que suspendue là normalement.

« … ? »

« Oreki, qu'est-ce que tu en pense ? »

Je me suis retourné j'ai vu Chitanda et Ibara se tenir à l'entrée de la Salle de Préparation.

Ah oui, nous cherchions un coffre-fort.

Mais avec autant de choses placées à tous les coins d'une salle si petite, ce n'était pas facile d'y chercher quoi que ce soit. En jetant un œil autour moi, il n'y avait rien qui ressemblait de près ou de loin à un coffre-fort. Il devait avoir l'air ancien et avoir sa serrure endommagée. Je l'avais peut-être vu, mais je ne l'ai pas proprement remarqué.

Hum…

J'ai croisé mes bras et suis sorti de la salle pour poser une question à Tôgaito qui nous observais, « Sais-tu pourquoi a-t-on réorganisé les salles de club l'année dernière ? »

« Non. Peut-être qu'ils cherchaient à remplir des salles vides après que les clubs assignés aient cessé d'exister. »

« Combien de cartons avez-vous amenés quand vous êtes arrivés ici ? »

Tôgaito réfléchit un instant avant de répondre, « … Maintenant que tu le dis, combien en a-t-on déplacées ? »

« Les boîtes en carton ? »

« Oui. »

Je vois, alors il devrait y être. J'avais presque oublié que le Clan Tôgaito était aussi un clan prestigieux ; ça a du sens quand on prend cela en compte.

J'ai une idée plutôt claire d'où se trouvent les anthologies, mais les obtenir risque d'être un peu plus compliqué… Essayons d'installer un piège. Je me suis tourné vers Tôgaito.

« Tôgaito, avec toutes ces choses par terre, chercher dans cette pièce relève plus de la corvée qu'autre chose. Cela risque de t'ennuyer un peu plus mais peut-on faire venir Monsieur Ôide pour nous aider ? »

Bien qu'il avait gardé une expression modérée jusqu'à maintenant, les sourcils de Tôgaito se sont dressés.

« … Non. Je vous ai dit de ne pas mettre la pagaïe à l'intérieur. »

« Nous remettrons tout à sa place quand nous aurons fini, alors s'il te plaît. »

« J'ai dit non ! »

Il haussa subitement le ton.

« Oh, excuse-moi, Tôgaito. D'accord, eh bien tant pis j'imagine. »

Répondit Chitanda ((frénétiquement)) et Tôgaito continua de parler fort.

« Je suis déjà assez occupé à préparer mes idée à soumettre à l'équipe. Depuis quand on entre chez quelqu'un et on se met à fouiller dans ses affaires. Vos anthologies ne sont pas ici, partez maintenant. »

Alors que Tôgaito était de plus en plus nerveux, je n'ai fait que le regarder froidement. Il a réagi en accord avec mon plan jusqu'à maintenant.

Je l'ai fixé avec un sourire amical.

« Tôgaito, ce que l'on cherche, c'est le contenu d'un coffre-fort. »

« … Quoi ? »

« Les anthologies sont censées être dans le coffre-fort de chimie. Si tu dis qu'elles ne sont pas ici, alors elles ne doivent pas être ici. On ne veut pas te déranger plus que ça. »

Puis j'ai arrêté de sourire et ai ajouté, « Au passage, nous allons à la bibliothèque maintenant. Si après que nous soyons partis, tu venais à trouver les anthologies, pourrais-tu avoir la gentillesse de les amener en Salle de Géologie ? Nous laisserons la porte ouverte. »

Tôgaito devait être vraiment furieux de ma proposition car le visage lucide qu'il avait gardé jusqu'à maintenant se déforma et me fixait. En contrepartie, j'ai réagi comme si cela n'avait rien de spécial. Après tout, personne dans l'histoire n'a jamais été blessé par un regard.

« P… Pourquoi tu… Comment tu as… »

« Oui, Tôgaito ? »

Après s'être refréné de le dire, Tôgaito ravala ce qu'il allait dire.

Il soupira profondément et regagna sont sans-froid et ses manières.

« Très bien, je le ferai si je les trouve. »

« Nous en serions très reconnaissants… Eh bien, partons, Chitanda, Ibara ? »

N'ayant probablement pas compris la signification derrière ma petite discussion avec Tôgaito, les filles, surprises, n'ont fait qu'acquiescer et quitter la salle avec moi. Il n'y avait plus aucune raison de rester.

« Oreki, que s'est-il passé ? »

« Je vous expliquerai plus tard. »

Après avoir dit cela, je les ai guidées vers la sortie de la Salle de Biologie.

Une voix m'appela alors de derrière, « Hé, première année. Je n'ai toujours pas entendu ton nom. »

Je me suis retourné et ai répondu indifféremment, « Hôtarô Oreki… Désolé pour ça. »



Le long du couloir reliant le Bloc Spécial au Général, je me suis appuyé contre un mur. Alors que nous tuions le temps ici, les deux filles en ont profité pour me poser une question, « Oreki, je ne sais pas ce qui se passe mais ne devions-nous pas aller à la Bibliothèque ? »

J'ai fait signe de la main.

« Non, aucune raison d'y aller.»

« Je ne comprends pas. Si nous n'avons pas de raison d'y aller, pourquoi ne retournons-nous pas à la salle du Club ? »

« On ne peut pas. On doit attendre encore un peu. »

Ibara marmonna d'un air non convaincu., « Qu'est-ce qu'il a en tête encore… »

« Chitanda, embêtée par son nez, prit la relève et dit interrogativement , « Oreki, Tôgaito avait l'air furieux. »

« Il semblerait, oui.»

« Bien sûr, c'est très bien si nous retrouvons les précédentes éditions mais lui forcer la main comme ça… »

« Forcer ? Je pense avoir fait une requête raisonnable.»

Chitanda ouvrit puis ferma sa bouche, ne sachant plus quoi dire. Il fallait s'y attendre. Tout ce que j'ai demandé au final c'est ‹ aide-nous à les chercher › et ‹ amène-les nous si tu les trouves ›.

« Mais, Tôgaito était furieux. »

« À ce point ? »

À côté de Chitanda, Ibara dressa un de ses sourcils et fit une remarque, « Après qu'Oreki ait fait cette demande, sa colère ressemblait plus à un jeu d'acteur. »

Oh, alors elle a remarqué.

« C'est vrai ? »

Mais pas Chitanda, on dirait.

J'ai jeté un œil à ma montre. Trois minutes s'étaient écoulées… Ça devrait suffire. J'ai quitté mon appuis et demandé, « Chitanda, à quelle point les Tôgaito sont-ils connus ? »

Chitanda pencha sa tête interrogative quant à ma question, puis répondit, « Les Tôgaito ? Ils sont influents dans le milieu de l'éducation secondaire. L'un d'eux est membre du Conseil de l'Éducation de la préfecture, un autre du Conseil de l'Éducation de la ville, un de plus est directeur d'une école et deux d'entre-eux sont enseignants. »

Maintenant je comprends bien.

« Oreki, que faisons-nous à propos des anthologies. »

Je répondis, « Je pense qu'il est temps d'y retourner. »

Chitanda et Ibara se regardèrent l'une l'autre en entendant ma réponse. Je n'ai que souri.



Et nous arrivâmes à la Salle de Géologie.

« Ah, les voilà. »

Comme prévu. Sur le bureau de l'enseignant étaient empilés des dizaines de cahiers peu épais. Je n'ai pas pu m'empêcher de serrer mon poing. La satisfaction de voir son plan fonctionner à merveille.

« Ils sont là ? Comment c'est possible ? », dit Ibara en se dirigeant vers le bureau. Elle prit l'un des cahiers et marmonna, « … C'est bien les anthologies… »

« Eh, eh ?? ((Ibara/))Mayaka, laisse-moi regarder aussi ! »

« Comment tu as fais ça, Oreki ? Tu sais quelque chose qu'on ne sait pas ? »

La façon sévère qu'avait Ibara de me questionner donnait l'impression que j'avais fait quelque chose de mal. Je n'ai jamais été bon à esquiver les questions, je me suis donc posé à l'une des tables et ai répondit, « Juste un peu de chantage, c'est tout. »

« Du chantage ? Tu as fais chanter le Président du Club du Journal du Mur ? »

« Oui. Mais pourrais-tu être un brin plus discrète, Ibara ? »

Ibara a fait une tête ((renfrognée)) en réaction à mon commentaire.

« Ce n'est pas comme si j'allais le raconter à des gens. »

« Certes, mais tu ne m'as pas l'air très fiable. C'est supposé être un secret qui permet à un première année comme moi d'exiger des choses de Tôgaito, ce serait trop pitoyable pour lui si ça venait à s'éparpiller. »

« Je ne dirai rien à personne… Si tu n'as pas confiance en moi, alors tant pis, ne dis rien. » Dit-elle brusquement. Elle ne ment probablement pas. Chitanda a réagi d'une toute autre manière ; satisfaire sa curiosité n'était pas une priorité absolue. Si elle sait que des problèmes pourraient surgir de mon explication, elle préférera ne pas l'entendre. Elle est du genre à résoudre les choses comme ça.

Enfin bref, maintenant que je les ai testée, je ne pense pas qu'elles iraient raconter ça à des tiers.

« Désolé pour ça. Ibara, n'as-tu pas trouvé étrange de Tôgaito de verrouiller la porte de la salle ? »

Elle répondit sans hésiter, « Ne voulait-il pas simplement ne pas être dérangé pendant qu'il préparait ses articles ? »

« Alors à propos de la Salle de Préparation, pourquoi le ventilateur était-il allumé alors que la fenêtre était ouverte ? »

« Il avait chaud ? »

« Alors il aurait pu placer le ventilateur près de la fenêtre. Mais il était du côté opposé. Avec le ventilateur à cet endroit, si l'étui à stylos avait bougé ne serait-ce qu'un peu, ses papiers pourraient être passés par la fenêtre. »

Ibara se frotta les cheveux d'irritation.

« Et donc, et alors ? »

« Tu ne comprends pas ? Ce que Tôgaito essayait de faire ? »

« Si tu poses la question comme ça, je dirais qu'il essaye ventiler la pièce. »

J'ai doucement dressé mon pouce et l'ai félicitée. Bien sûr, Ibara n'allait pas trouver ça intéressant et détourna son visage de moi.

« Maintenant, la question est pourquoi essayait-il de ventiler la pièce ? Pour être plus précis, qu'est-ce que Tôgaido, membre d'une famille d'éducateurs respectés, faisait-il seul, enfermé dans sa salle de club, avec des détecteurs à infrarouges installés dehors ? »

« A… Attends un instant. Des détecteurs à infrarouges ? On est dans un film d'espionnage ou bien ? »

Ah, j'ai oublié ce détail, « Tu n'as jamais vu ces publicités pour un magasin de gadgets ? Il y a un moment, ça présentait ces détecteurs qui activent une alarme. Je pense qu'ils doivent coûter environ 5000 yens pièce maintenant. »

« Où est-ce que tu les as vus ? »

« Sur les murs du couloir du troisième étage, juste avant d'arriver à la Salle du Club de Journal du Mur. Ils étaient camouflés en blanc. C'est plutôt difficile à déterminer qu'il s'agit bien de détecteurs comme ça, mais le petit haut-parleur à l'intérieur de la Salle de Préparation à plus ou moins confirmer mes soupçons. »

Le sourcil d'Ibara se dressa encore, « T'es définitivement bizarre. »

« Arrête de me traiter comme un cas à part… Où est-ce qu'on en était ? Ah oui, après avoir été informé par les détecteurs, pour quelle raison aurait-il pris le risque de faire s'envoler ses papiers juste pour aérer la pièce ? Des idées ? »

Ibara commença à réfléchir à la question, j'ai donc attendu.

Et répondit ensuite avec un regard incrédule qui sied bien à sa langue ((acérée)), « … Une odeur quelconque… ? »

J'ai doucement tapé des mains deux à trois fois.

« C'est ça. Il essayait de se débarrasser d'une odeur. Si l'on suit cette ((ligne de pensée)), son utilisation de sprays désodorisants n'a aucun rapport avec une quelconque obsession avec la propreté. Maintenant, quelle était cette odeur dont il essayait de débarrasser la pièce ? Au passage, on ne parle pas ici d'un quelconque stupéfiant. »

« Alors, ce serait… »

« Exact, il est probablement fumeur… Il se sert de ce petit équipement pour pouvoir fumer en paix. Considère le fait qu'il fait partie d'un clan prestigieux. Vu que les Tôgaito sont supposés être de respectés éducateurs du secondaire, imagine le scandale si le fils de l'un de ces noble éducateurs était pris en train de faire quelque chose d'illégal. De nos jours, si vous êtes médecin, enseignant ou policier, bâiller en public peut suffire à vous attirer des tas d'ennuis. »

« … Je vois. Si c'est vrai, c'est normal qu'il ait mis tant d'efforts là-dedans. »

En effet. C'est aussi ce que je pense. Si les circonstances avaient été différentes, alors le problème aussi aurait changé. Que on y repense, il était visiblement perturbé d'avoir appris que Chitanda faisait partie du Clan Chitanda. Il doit avoir pensé que si ses méfaits avaient été mis à nu par quelqu'un d'un autre prestigieux clan, les relations entre les deux clans auraient été grandement affectées. Nous savons tous bien à quel point les sens de Chitanda sont aiguisés. Si elle n'était pas enrhumée, aucune ventilation et aucun changement de chemise ne l'auraient bernée.

« Mais bon, je ne sais pas vraiment pourquoi il voudrait fumer à l'intérieur de l'école. Satisfaite de l'explication maintenant ? »

Après que j'aie dit cela, le regard d'Ibara changea. Ouaa, elle nous montre ses vraies couleurs, avec un regard glacial.

« Tu sais, tout ce que je demandais c'est comment Tôgaito avait-il ramené les anthologies ici. Bien que je comprenne comment tu l'as fait chanter avec son petit secret pour qu'ils nous les ramène, je ne sais toujours pas où est-ce qu'elles étaient au départ. »

Je vois, j'ai oublié cette partie. J'ai donc expliqué, « Elles devaient être dans le coffre-fort. »

« O-re-ki ! »

« Je ne me fiche pas de toi ! La question est où était le coffre-fort… Tu te souviens quand Tôgaito a mentionné quelque chose à propos de déplacer des cartons quand les salles ont changé ? Il n'avait aucune raison de mentir là-dessus, donc j'en ai déduit qu'il était quelque part dans la salle du club. »

« … Mais je ne l'ai pas vu. »

« Ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'y était pas. Tu ne l'a pas vu parce qu'il était caché… Non pas les anthologies mais le coffre. »

J'ai laissé Ibara avaler ce que je venais de dire et ai continué, « Résultat, les anthologies étaient cachées avec. La raison pourquoi il a caché le coffre-fort, parce qu'il s'en servait comme cachette pour ses cigarettes. Nous n'avons vu ni cigarettes, ni cendres, ni briquet dans la salle, parce qu'il cachait tout dans le coffre-fort. Tu as remarqué son expression quand j'ai proposé de faire venir Monsieur Ôide pour nous aider ? Enfin bref, pour ce qui est de où le coffre-fort était caché, probablement sous la table improvisée. »

J'ai profondément soupiré après avoir fini mon explication.

J'ai fait quelque chose de mal en mettant Tôgaito dans une position où il ne pouvait qu'accepter ma requête. Mais je n'avais aucune intention de révéler son secret. On a tous des secrets et je n'apprécierais pas que l'on révèle les miens. Disons juste qu'il n'a pas eu de chance.

Ibara, à qui je m'adressais depuis tout ce temps, me quitta des yeux. Suivant son regard, j'ai remarqué la présence d'une personne qui aurait dû avoir été un peu plus bavarde à ce sujet. Je me suis tourné pour lui faire face.

« Chitanda ? »



Chitanda regardait les anthologies sur le bureau. Elle ne faisait que les regarder et n'en avait ouvert aucun d'eux. Ce regard sérieux était le même que j'ai vu au Café Sandwich à l'Ananas. Il semblait qu'elle ne m'avait même pas entendu l'appeler.

« Qu'y a-t-il, Chitanda ? »

Mais elle ne m'entendait pas. Je me suis donc levé de la table sur laquelle j'étais et suis aller lui mettre la main sur l'épaule ?

« Est-ce que tu as un soucis ? »

« Oh, Oreki… jette un œil à cela. »

Elle me tendit l'une des anthologies.

C'était un cahier assez fin, il avait les mêmes dimensions que ces Cahiers Campus que l'on trouve dans les papeteries[1]. Les pages étaient cousues ensemble élégamment. Il doivent avoir reçu l'aide de professionnels pour les imprimer. La couverture était faite de cuir marron, on y dessus voyait un chien et des lièvres caricaturés dans un style cartoon.

Un certain nombre de lièvres formaient un cercle et en son centre il y avait un chien et un lièvres se mordant l'un l'autre. Les canines du chien étaient plantée dans le torse du lièvres à lui en déchirer la poitrine et les incisives de ce dernier mordaient profondément le cou du chien. Le style artistique rendait le dessin hilarant au lieu de grotesque. Mais il dégageait aussi une atmosphère sinistre. Il y a un vieux dicton qui parle de cuisiner les chiens de chasse avec les lièvres qu'ils avaient juste capturés[2]. Mais ici le lièvres et le chien se chassaient l'un l'autre. Deux des lièvres dans le cercle surveillaient la supposément mignonne scène en face d'eux.

Il était imprimé, au-dessus de l'illustration, quelques mots en bonnes polices. Ça disait ‹ HYÔKA[3] Tome 2 ›. La date de publication est 1968… C'est assez vieux. Pour ce qui est du nom…

« Hyôka… ? »

Es-ce le titre ?

« Quel titre étrange. »

Ibara regarda par-dessus mon épaule, et me donna raison, « Oui, et difficile à comprendre en plus. »

Il nous donnait la même impression que m'avait donné le nom Festival Kanya la première fois que je l'ai entendu, mais l'origine de ce dernier était plus clair. Si les auteurs avaient dû décider d'un nom, ils en auraient probablement choisi un qui collait bien au contenu. Mais je ne vois aucun rapport entre ‹ Essai Anthologique du Club de Littérature classique › et le titre ‹ Hyouka ›.

Pointant du doigt l'illustration sur la couverture, j'ai demandé à Ibara, « Qu'est-ce que tu penses de cette couverture en tant que membre du Club d'Étude de Mangas ? »

« Je pense que c'est superbement dessiné. Le design de l'illustration a brillamment écarté toute notion de perspective vis-à-vis des distances… Hum, c'est excellent. J'aime beaucoup. »

J'étais un peu surpris, vu qu'il n'est pas normalement possible pour Ibara de clairement dire si elle aime ou elle n'aime pas quelque chose. De plus, l'illustration lui a fait une sacré impression. Comme si elle regrettait d'avoir dit qu'elle aimait ça, elle me tendit le livre et commença à se justifier,

« Ahh, ‹ aimer › n'est pas le bon terme. Vu que le style n'est pas très attrayant… Et le dessin a l'air assez menaçant. Et je ne parlais pas d'un point de vue artistique mais plutôt médiatique… »

Pendant ce temps, Chitanda n'avait pas particulièrement l'air enjouée à l'idée avoir enfin dans les mains les tant voulues éditions précédentes. On aurait plutôt dit que ses expressions avaient été aspirées par un vampire.

J'ai répété ma question, « Est-ce que tu as un soucis, Chitanda ? »

Après m'avoir entendu, elle m'a attiré vers un coin de salle et m'a dit, « Ceci. »

« Quoi ? »

Plutôt que de scintiller de curiosité, l'expression claire de notre élégante demoiselle baignée dans le coucher de soleil orange ressemblait plutôt à celle de quelqu'un découvrant un secret. Elle murmura, « J'ai trouvé ceci. C'est ce que mon oncle souhaitait me montrer. Si j'ai cet objet, je devrais être capable de découvrir ce que mon oncle m'avait dit. »

Je vois.

« Donc tu te souviens de quelque chose ? »

À la place de répondre, elle pointa vers le ‹ HYÔKA Tome 2 › que j'avais en main.

« Ceci mentionne quelque chose à propos de mon oncle. Il semble que quelque chose soit arrivé au Club de Littérature classique il y a 33 ans… Regarde à l'intérieur. »

J'ai fait ce qu'elle m'a dit et ai ouvert le livre, un avant-propos y était écrit.



Avant-propos


Et voilà qu'arrive à nouveau le Festival Culturel cette année.


Cela fait un an que Sekitani nous a quittés.

Durant cette année, Sekitani s'est inscrit dans la légende et est devenu un héros. Résultat, le Festival Culturel de cinq jours va débuter comme à son habitude.

Néanmoins, à mesure que la légende s'est éparpillée, je me suis plongée dans de profondes réflexions. Dans dix ans, les gens se souviendront-ils encore du guerrier silencieux et du gentil héros ? Tout ce que Sekitani nous a laissés, c'est cette anthologie ‹ HYÔKA ›, qu'il a nommé lui-même.

Tel un sacrifice du conflit, même son sourire suivra le cours du temps vers l'éternité.

Non, peut-être que nous ferions mieux d'oublier. Cela n'avait pas la vocation d'être un conte héroïque.

Une fois que toute subjectivité aura disparue, cette histoire deviendra un classique transcendant toute perspective historique.


Viendra-t-il un jour où nos histoires deviendront un classique pour quelqu'un dans le futur ?


13 octobre 1968 Yôko Kôriyama



« C'est… »

« Le ‹ un an › auquel ce texte fait référence correspond à il y a 33 ans aujourd'hui. Dans ce cas, le ‹ Sekitani › dont il est question doit être mon oncle. Qu'est-il arrivé à mon oncle à l'époque ? Si la réponse que mon oncle m'a donnée avait quelque chose en rapport avec le Club de Littérature classique, alors… »

Je souriais, et je ne me suis pas demandé pourquoi Chitanda ne souriait pas quand j'ai dit, « Ce n'est pas génial ? Tu devrais pouvoir t'en souvenir maintenant. »

Mais cette Chitanda sans expressions laissait s'échapper une once de tristesse et essayant d'articuler ces mots doucement,

« Mais, je n'y arrive pas. Même en étant si proche. Ma… Ma mémoire est-elle vraiment si mauvaise ? Que mon oncle m'a-t-il dit ? Que lui est-il arrivé il y a 33 ans ? »

Je ne pouvais pas savoir si sa voix étouffée venait de son rhume ou de ses larmes.

Chitanda…

J'ai décidé de parler, « Allons enquêter là-dessus. »

Je ne pensait pas l'avoir dit froidement.

L'anthologie ‹ HYÔKA Tome 2 › que j'ai repris à Chitanda date d'il y a 32 ans. Dessus était écrit l'étrange nom ‹ HYÔKA › qui lui avait été donné par Jun Sekitani, en plus d'une mention à propos d'un accident oublié.

C'était un excellente chance. Ces indices étaient comme des lumières éclairant le chemin sombre dans lequel nous marchions à tâtons. Dans le but de rendre à Chitanda son passé, j'ai fermement cru que nous ne devions pas les laisser de côté.

C'est pourquoi, je le redis encore, « Alors nous n'avons qu'à enquêter sur ce qu'il s'est passé il y a 33 ans. »

« Mais, »

Chitanda laissa tomber ses épaules.

« Mais l'avant-propos dit que les gens feraient mieux d'oublier. »

J'étais surpris de la voir s'arrêter sur des détails comme celui-ci.

« Mais tu veux t'en souvenir, n'est-ce pas ? »

« Bien sûr, mais si l'on poursuit l'enquête plus loin, »

Elle fit une pause avant de continuer, « … Si l'on poursuit l'enquête, on pourrait finir par découvrir quelque chose de déplaisant. Il y a des choses qu'il vaut mieux oublier, n'est-ce pas ? »

« … »

C'est parce que tu es trop gentille, Chitanda.

« Même quand ça date d'il y a plus de 30 ans ? »

« Ce n'est pas vrai ? »

J'hochais ma tête.

« Non. Après tout, le texte le dit lui-même, pas vrai ? ‹ Une fois que toute subjectivité aura disparue, cette histoire deviendra un classique transcendant toute perspective historique. › »

« … »

« En d'autres termes, il y a une date d'expiration pour ces choses. »

Je lui ai souri. Mais Chitanda ne m'a pas retourné le sourire, elle acquiesça doucement de la tête.

« … D'accord. »

Et donc.

Oui, et donc, je gloussais intérieurement tout en gardant le sourire. Enquêter là-dessus ne devrait pas demander trop d'efforts. Si le deuxième tome parle de ‹ l'an dernier ›, tout ce que nous avons à faire c'est de lire dans le premier tome ce qui est arrivé à Jun Sekitani. Ce sera fait en un rien de temps. J'ai du mal à décider laquelle des deux options est la plus facile : éviter ou résoudre le problème.

… J'étais naïf de penser ça. Ibara terminait de faire le tour des tomes restant quand elle dit indignée,

« Qu'est-ce que… ? Où est le Tome 1 ? »

Il me fallait un peu de temps pour digérer ce que je venais d'entendre.

Translator's notes and references[edit]

  1. Une marque de cahiers populaire au Japon - Image, Official Site
  2. 狡兎死して走狗烹らる (Kôtoshishi sôkuniraru) expressions japonaise importée directement depuis la même expression chinoise, en référence aux empereurs victorieux éradiquant impitoyablement leurs généraux après qu'ils aient accompli leur devoir en vainquant l'ennemi.
  3. Hyôka (氷菓) signifie ‹ douceurs gelées › comme de la crème glacée.


Revenir au Chapitre 04 - Les Descendants du Mouvementé Club de Littérature Classique Retourner au Sommaire Avancer au Chapitre 06 - Les Vieux Jours du Glorieux Club de Littérature Classique