Kara no Kyoukai : Chapitre 2 /1

From Baka-Tsuki
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Une nuit quelque part au début du mois d'août, Mikiya vient à l'improviste sans prévenir, comme à son habitude. Ouvrant la porte, je le vois rester la sans rien faire, faisant face à la porte comme un domestique en attente.

« Bonsoir, Shiki. Tu as l'air toujours aussi paresseuse.» dit il, avec un sourire au visage. Une salutation étrange est le genre de chose que j'attendais de lui.

« T'es au courant ? » il continua. « Il y a eu un autre Jumper aujourd'hui. En fait cette fois j'y étais au moment du fait. Il y a eu beaucoup d'incidents de ce genre ces derniers temps, mais je n'aurais jamais pensé à en croiser un. »

Il me tend un sac de course. « Tiens, met ça dans le réfrigérateur.» Il tient le sac, main tendu, tout en délassant ses chaussures et en me parlant. Mikiya est avant tout une personne qui peut faire plusieurs choses en même temps. Il y avait à l'intérieur du sac deux tasses de Haagen-Dazs goût fraise. Je pense qu'il veut que je les mette à l’intérieur du frigo avant qu'elles ne fondent.

Et pendant que je regardais le contenu du sac, Mikiya avait déjà défait ses lacets et entra.

Je vis dans un petit appartement de petite taille. La première chose que vous voyez en ouvrant la porte d'entrée est le petit vestibule, qui ne fait même pas un mètre, ou vous enlevez vos chaussures. Après être passé par ce bazar (bordel), vous arrivez dans ma chambre à coucher-slash-salon, où Mikiya avait déjà commencé à se mettre à l'aise. Je le suis tout en fixant son dos.

« Shiki, tu as recommencé à sécher les cours, n'est-ce pas ? Tes notes n’importent pas, mais tu ne pourras pas passer si tu ne viens pas le nombre de jour requis. Ne me dis pas que tu as oublié qu'on s’était promis d'aller à l'université ensemble.»

« Ces mots sonnent bizarres surtout sortant de la bouche d'une personne qui a laissé tomber l'école bien avant moi. Et malheureusement je ne me rappelle pas avoir fait une telle promesse. »

« Ne commence pas à faire la difficile, Shiki.»

Quand Mikiya est en mode défensif dans une conversation, il devient plus franc; une information utile qui m'est récemment revenue, en mémoire.

Je monte sur le lit et m'allonge, Mikiya choisit de s'asseoir par terre tout en s'appuyant sur le lit, son dos me faisant face.

Ce jeune homme nommé Kokuto Mikiya a été mon ami depuis le lycée. En tout cas c'est ce que me dit ma tête. Ses derniers temps mes souvenirs sont confus.

On vit dans une époque où la mode et les mannequins auxquelles tout le monde veut ressembler peuvent changer aussi souvent que vous cligniez des yeux par jour. C'est donc rare de pouvoir trouver une personne comme Mikiya, qui refusait de changer de son apparence d'étudiant. Il ne teint pas ses cheveux et ne les laissent pas pousser jusqu’à devenir un bazar, il ne se bronze pas la peau et ne porte pas d'accessoires, il n'a pas de téléphone sur lui, et il ne s'autorise même pas à flirter avec des filles. Il mesure 1m70 environ et ses grandes lunettes noires ne le font pas spécialement ressortir dans une foule. Cependant, c'est sa faute, s’il prend le temps de bien s'habiller à la place de toujours porter ses vêtements noirs, il pourrait se faire remarquer.

« Shiki, tu m’écoutes ? J'ai rencontré ta mère aujourd'hui. Elle a dit que tu n'avais pas contacté ta famille depuis que tu es sortie de l’hôpital, il y a deux mois. Tu devrais au moins leur montrer que tu es encore vivante en allant au Domaine de ta famille, Ryogi, n'est-ce pas ? »

« Mmm ?» j'ai répondu, aussi apathique qu'il me disait être. « Je n'ai rien à faire là-bas.»

« Tu devrais quand même aller les visiter juste le fait d’être avec, eux devraient te rendre heureuse, c'est ta famille après tout.»

« C'est inutile que je les appelle pour parler de rien du tout, cela ne fera que nous séparer, encore plus. Te parler me semble bizarre; qu'est-ce qui se passera si je parle à ses étrangers ? »

Chaque seconde qui passe amoindrit ma patience. J’espère qu'il va changer de sujet.

« Les choses ne s'amélioreront pas si ça continue comme cela. C'est bizarre pour des parents et leurs enfants de vivre si proche et de ne même pas se parler. »

Cette critique soudaine m'a fait froncer les sourcils. Et en quoi c'est mal ? Il n'y a rien d’illégal entre moi et mes parents. C'est juste que j’aie perdu la mémoire dans un accident de la route. On est reconnu par la loi et le sang comme étant une famille donc je ne vois pas pourquoi on en débat. Mikiya se soucie toujours des problèmes des autres personnes, même si à mon avis cela est inutile.

Partie 2[edit]

Ryogi Shiki est une amie du lycée. On a étudié ensemble dans une école privée pour avoir envoyé beaucoup de ses élèves à des universités très réputées. Le jouer où je cherchais mon nom sur la liste des élevés admis, je vis un nom qui m’interpella « Ryogi Shiki ». En matière de prénom celui-ci était assez particulier et le fait qu’elle soit devenue ma camarade de classe eut pour conséquence de me marquer encore plus. Depuis je suis devenu l’un des rares amis de Shiki.

Puisque notre école n’a pas de réglementation vestimentaire stricte, beaucoup de personnes s’exprimaient grâce à leur façon de s’habiller. Et même dans ce genre d’environnement, Shiki se démarquait.

C’est en grande partie à cause du kimono qu’elle portait, tout le temps.

Au début, ce choix vestimentaire donnait l'impression que le Premier ministre, lui-même, marchait dans la classe, forçant le silence de tous les élèves.

Et même dans ce genre d’environnement, Shiki se démarquait.

C'est en grande partie à cause du kimono qu'elle portait, tout le temps.

Au début, ce choix vestimentaire donnait l'impression que le Premier ministre, lui-même, marchait dans la classe, forçant le silence de tous les élèves. Mais une fois qu’il fut clair que Shiki ne parlait à personne excepter pour répondre aux professeurs, les élèves n’y firent plus attention.

L'aura qu'elle émettait, intentionnellement ou non mettait encore plus de distance entre elle et les autres, que les habits. Cet effet était aussi amplifié par le fait que son visage soit presque trop parfait.

Shiki avait une frange et ses cheveux noirs étaient assez longs pour lui couvrir les oreilles, comme maintenant. Cette coupe faisait que les gens se trompaient souvent sur le sexe de Shiki.

Mais plus que l'apparence de Shiki, ce qui m'intriguait le plus était ces yeux. Ses yeux avaient l’air de vous pénétrer; en même temps ils dégageaient une impression de calme. Avec ses yeux, on avait l'impression qu'elle voyait des choses qui nous étaient invisibles. C’est cela qui a fait que la personne nommée Ryogi Shiki est si spéciale pour moi.

Et puis …

L’accident se produisit.

Partie3[edit]

« Les Jumpers. »

« Er — désolé, je n'ai pas entendu ce que tu as dit. »

« Le suicide en sautant d'un immeuble par exemple. Considères-tu cela comme un accident Mikiya ? »

« Il faudrait savoir si la personne qui a sauté voulait ou ne voulait pas le faire. Du point de vue de la société, ils classifient le fait de "tomber d'un endroit en hauteur" comme accident donc — »

« Ce n'est pas un meurtre, pas vraiment un suicide et ce n'est pas vraiment un accident aussi. C'est vague,» Songeai-je. « Je me demande s'ils savaient que leurs morts dérangeraient beaucoup plus de personnes qu'ils le pensaient. Ils auraient peut-être du lire un livre sur le sujet pour mourir d'une meilleure façon.»« Je pense que je dois ajouter "dire du mal des morts" à ton CV sur l'insensibilité.»

« Ah, Kokuto le rabat-joie. »

« Aha, cela fait longtemps que tu ne m'as pas appelé comme cela.»

« Vraiment ?»

Mikiya hocha la tête.

Ce surnom date du lycée, j'ajoute un accent français quand je le dit. Mais je n'aime pas vraiment la sonorité de ce surnom donc j'utilise "Mikiya" la majorité du temps. Durant le moment de silence qui s'est formé durant ma rêverie, soudainement Mikiya tapa dans ses mains comme si il venait de se rappeler de quelque chose.

« En parlant de choses rares, ma sœur Azaka l'a vu aussi.»

« Vu quoi ?»

« La fille que tu as vu flotter vers la tour Fujo.»

Ah, oui. La tour Fujo, située dans le Quartier des affaires servait de résidence à la crème de la ville. Maintenant elle est abandonnée, il ne reste que des souvenirs. Et un fantôme qui la hante, si ce que dit Kokuto est vrai. Il y a quelques jours en passant à coté, j'ai vu une figure spectrale qui ressemblait à celle d'un être humain. Si Azaka l'a vu aussi, ça doit être vrai alors.

Ma perception extrasensorielle(PES), ou la faculté à voir ce genre d'événement, trouve son origine dans un accident de la route, événement qui me donne l'impression d’être lointain et récent à la fois. Il y a deux ans, à cause de cet accident, j'ai passé deux années dans le coma. Après m’être réveillé, je commençais à voir... des choses qui n’étaient pas la auparavant. Toko dirait que ce n'est pas de la "vision", mais de la "perception". Autrement dit, on dirait que mes sens se sont "éveillés" à un niveau plus élevé de perception, mais tout cela c'est du jargon de magicien.

« Je l'ai vu plus d'une fois, mais cela fait longtemps que je n'y suis pas allé donc je ne pourrais pas te dire s'il y est encore.» Dis-je en étirant mes mains.

« Je ne sais pas pourquoi, » dit Kokuto perplexe, je passe par là tous les jours, mais je ne vois rien.»

« Je dirais que c'est parce que tu as une paire de yeux en plus, tu en as trop,»

« Je ne pense pas que les lunettes aient quelque chose avoir avec ça.» Mikiya est toujours comme ça. Il prend toujours tout au sérieux. Mais plus sérieusement, je pense honnêtement que c'est sa naïveté qui ne lui fait pas voir ... ces ‘’choses’’ . Toutefois, ces incidents de personnes qui volent et qui tombent, à mon avis, dureront pendant encore quelque temps. Je n'arrive pas à comprendre le sens de tout cela donc je pose une question à Mikiya.

« Mikiya connais-tu la raison pour laquelle les gens volent ? »

Il haussa les épaules. « Je ne sais pas. Je veux dire que je n'ai jamais essayé de voler. »