Stereopticon Rotation Voyage dans une ville de 2022

From Baka-Tsuki
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Les petites recherches du duo les amenèrent à comprendre une chose.
À l'intérieur de cette ville isolée, les murs avaient été créés de façon à ce que l'on ne puisse pas les remarquer. Et ce, même pour les deux partenaires qui étaient censées ne pas être affectées par les mécanismes des cabines.

Lorsque l’on essaye de sortir de la ville à pied, on perd le sens de l'orientation et se retrouve inconsciemment forcé à faire demi-tour.
Même en utilisant le bus ou le train pour sortir de la ville, comme par magie, on emprunte celui dans le sens inverse pour revenir.
Le duo essaya de partir de Tokyo en prenant un taxi, mais pas de changement. Le même phénomène les faisant faire demi-tour quand on s’approche du mur se produisit. Après ça, à chaque fois le conducteur du taxi leur demandait en s'excusant Désolé, c'était où déjà que vous vouliez aller ?. Ils testèrent à plusieurs reprises, mais c’était toujours la même chose.
Ils essayèrent plein d'autres moyens aussi, mais sans résultat.
- Bon sang, elle est sacrément bien fichue cette cage à oiseau.
Takumu s'assit sur le banc situé le long d'un parc et leva la tête au ciel.
- Le Visiteur a modifié le mécanisme de base des cabines ordinaires.
Merinoe prit une place à côté en silence, et regarda aussi le ciel.
Elle agita les jambes.
- Le concept de base est l'éloignement des individus. C'est une technologie qui consiste à trafiquer un endroit spécifique, et permet d'éviter les contacts inutiles avec les terriens en les éloignant de cet endroit. C'est une technologie assez populaire au sein des Visiteurs séjournant sur Terre. On vend même des produits d'auto défense qui utilisent ce principe.
Takumu se souvenait en avoir déjà entendu parler.
Les médiateurs avaient beaucoup d’opportunité d'entendre des histoires ressemblant à des légendes urbaines. Et effectivement, il avait beaucoup entendu ce L'endroit devrait être ici, mais je n'arrive pas à m'en approcher.
Au certain étage d'un certain appartement, la chambre voisine de l'appartement 3 était la 5. Et pourquoi ? Car un Visiteur s'était installé dans la chambre 4 et avait caché sa chambre. Une personne eu un accident en montagne et s'égara dans un village caché. Plusieurs jours après, quand elle essaya de le retrouver, elle n'y parvint pas. D'une plus grande ampleur, il y a eu aussi un cas d’une terre inexplorée par les terriens, et un train y menant. Mais la station gare pour monter à bord était faites de façon à ce que les terriens ne puissent pas s'approcher... et il y avait encore bien d’autres exemples.
Autrement dit, dans ces cas aussi, cette technologie était surement à l'œuvre.
- Il a modifié le ne pas pouvoir s'approcher d'origine pour le faire fonctionner en tant que ne pas laisser sortir. C'est élaboré, mais il n'y a probablement pas d'autres fonctions.
- J'espère bien.
Takumu appréciait le fait que l'on puisse expliquer, même un peu, la situation compliquée dans laquelle ils se trouvaient. Si possible, il souhaitait pouvoir vite éclaircir la lumière sur le reste aussi.
- Hm, comment on va chercher.
Il posa la main sur son menton et réfléchit.
Il avait encore quelques moyens utilisant la manière forte en tête. S’il voulait vraiment forcer le passage, il pouvait encore essayer des choses. Cependant, il ne voulait pas trop attirer l'œil tant qu’ils étaient encore à un stade où ils avaient peu d'informations.
- T'as une idée ?
Au cas où, il demanda à sa partenaire. Il s’attendait à rien, mais...
- J'en ai une. Une formidable même.
Une réponse qui, aux premiers abords, semblait prometteuse.
Takumu avait un mauvais pressentiment. Mais il avait lui-même posé la question, alors il n’allait pas ignorer l’idée de Merinoe. Il déforma le coin de ses lèvres, et lui demanda de lui en dire plus.



L'éclairage à l'intérieur du dôme tomba.
C'était une époque où les smartphones, et même les téléphones portables, n'étaient pas encore très répandus. Il n'y avait pas de source de lumière dans la salle, donc les ténèbres engloutirent la salle en un instant.
Une petite agitation remplit la pièce.
Quelques secondes après, de petites lumières commencèrent à s’illuminer dans le dôme, ici et là. Une musique d'ambiance calme, mais majestueuse démarra. Une annonce narrée par une voix féminine débuta. Bienvenue dans le monde des étoiles. Le programme spécial de notre musée vous invite à une splendide croisière dans les étoiles...
Booh. Les points lumineux augmentèrent en grand nombre, comme s'ils se mettaient à déborder. Cette salle qui aurait dû être celle d'une nuit sans lune s'enveloppa d'un grand ciel étoilé. Takumu entendait depuis les sièges autour de moi des bruits d'admirations et de surprises.
Qu'est-ce qu'on est en train de faire, se demanda Takumu en pensant à autre chose tandis qu'il regardait le ciel d’étoile artificiel.
C’était un planétarium délabré.
Même pour ce Tokyo de 2002, ce planétarium était si abimé par le temps qu'il pourrait fermer d'un moment à l'autre. Si Tokyo n'avait pas été isolé, autrement dit, si le temps dans cette ville s’était écoulé comme celui du monde extérieur, ce planétarium aurait surement disparu depuis longtemps.
Il posa le coude sur la rampe du siège, et sa joue sur son poing. Mal mis, il ignora les explications qui passaient. La narratrice évoquait comment l'étoile Polaire fut trouvée en se servant de la Cassiopée, des légendes qui entouraient la Grande Ourse, et blablabla. Il était désolé pour les spectateurs qui s'immergeaient dans ces grandes aventures étoilées, mais pour lui qui échangeait au quotidien des coups de feu contre des Visiteurs d'une autre planète, ce n'était plus des choses qu’il avait envie d’apprendre.
Mais alors, pourquoi était-il venu dans un tel endroit...
- Nan sérieux, pourquoi je suis là...
Chuchota-t-il d'une voix basse que personne n'entendait en guise de réponse qui n'en était même pas une.

Le duo décida d’en apprendre plus sur ce Tokyo de 2002.
À être au contact de la vie quotidienne des habitants, et de chercher ce qui n'allait pas.
Et pour cela, ils prirent la décision de visiter les lieux avec lesquels Takumu partageait des souvenirs.
...Non, rectifions une chose.
Merinoe lui proposa ce plan, et le força à accepter.

Le spectacle au ciel étoilé se termina, et Takumu sortit sous le ciel bleu.
- Wow, c'était bien.
La différence de lumière lui faisait mal aux yeux. Tandis qu’il retenait ses larmes, les yeux à moitié ouverts, il regarda Merinoe qui était d'excellente humeur.
- Ah ouais ? Toi qui es une Visiteuse, tu t’es amusée en voyant ça ?
- Bien sûr. Ça aurait été la même chose si j'avais été une grande artiste. J'ai ressenti la même chose que de voir un nourrisson dessiner un portrait au crayon.
- ...Ah d'accord...
Effectivement. Les terriens ne connaissaient pas encore bien la galaxie, et c'est pour ça qu'ils en rêvaient. Ce n'était pas le ciel étoilé reproduit maladroitement, mais le fantastique que voyaient les terriens dans ce ciel qui amusait Merinoe. C'était son point de vue.
- Toi aussi quand tu étais jeune tu rêvais de ce qu'il y avait par-delà les étoiles quand tu voyais ces lumières, non ? Je m'imagine l'innocence adorable que tu devais avoir à l'époque.
- T'imagines pas ça.
Il se rappela que c’était la raison d'origine pour laquelle ils s’étaient dirigés vers ce planétarium. Les parents de Takumu l’y avaient emmené quand il était petit. Il s’en souvint et en parla involontairement à Merinoe, suite à quoi ils avaient décidé de s’y rendre.
- Tu n'es pas nostalgique de cet endroit, toi ?
- Bah...un peu quand même...
Il se gratta la joue.
Déjà quand il était enfant, l'endroit était délabré et les clients venaient peu. On racontait qu'il n'allait plus rester ouvert encore très longtemps. Et à l'époque, Takumu s’était simplement dit dans un coin de sa tête que c'était dommage, rien de plus.
Il avait l'impression que savourer de la nostalgie maintenant était impudent de sa part.
- Tu en as d'autres des endroits avec lesquels tu as des souvenirs ?
Contrairement à Takumu qui n'était pas motivé, Merinoe était de bonne humeur. Complètement en mode balade. Elle tourna sur elle-même les bras grands ouverts, 2 pas devant Takumu.
- Ben, j'ai beaucoup marché dans le coin, alors j'en ai plein.
- Bien. On va tous les faire alors. Ne t'inquiète pas, on a les fonds pour.
Autant pour le reste je n'ai rien à redire, mais pour ce qui est de notre budget, on ne peut pas dire que tu peux être fière, tu sais ? rétorqua-t-il en silence.
- OK, mais toi, ça va ? Ça t’ennuie pas de m'accompagner à faire mon pseudoretour au bercail ?
- Pas du tout. Ça me permet d'apprendre énormément de choses sur toi, mon doux Takumu.
Il ferma les yeux et leva les yeux au ciel.
- C'est là où tu as vécu étant petit. Juste en étant ici, je t'imagine quand tu étais enfant, les joues roses et le nez qui coule. A D O R A B L E.
- Pour ton info, j'avais pas le nez qui coule.
Il lui donna une petite pichenette sur le front.

Ils visitèrent le magasin de baskets que Takumu fréquentait autrefois.
Le propriétaire était censé connaitre le jeune Azekura, mais il donna juste un coup d'œil au duo et retourna immédiatement à son journal.
Takumu se promena dans le magasin.
Il trouva des baskets de marque qu’il n’avait autrefois pas les moyens d'acheter, et se mit inconsciemment à les regarder attentivement. Le prix était... beaucoup trop cher pour un lycéen. Mais pour un adulte dans la vie active, si on sacrifiait quelques achats, alors elles restaient achetables. Et surtout, dans le Japon du Takumu actuel, elles étaient très premium. Si on les voulait, il fallait rajouter quelques 0 en plus.
(.......Ts)
Il attrapa sa main gauche avec sa main droite pour empêcher celle-ci d'aller plus loin. Il l’avait inconsciemment tendue vers l'étagère. Ce n'était pas le moment pour ça.

Ils visitèrent le centre d'arcade.
Les étudiants qui rentraient des cours — Il était déjà cette heure-là — s'étaient rassemblés devant une borne d'arcade d'un titre qui était nostalgique pour le partenaire de Merinoe, et s’amusaient dessus. Un peu plus loin, Takumu les observait, mais s'en alla rapidement.
Il s’apprêtait à sortir de la salle d'arcade, mais...
- Takumu ! Viens ! On va jouer à ça !
Merinoe lui saisit la manche et le força à jouer avec elle à un jeu où le but était de tirer au fusil sur des zombies.
Au départ, il voulait se dépêcher de perdre la partie et partir d'ici.. mais Takumu avait reçu un entrainement en bonne et du forme au tir, alors les combats fictifs étaient littéralement un jeu d'enfant pour lui. Il finit le jeu sans prendre quasiment aucun dégât, sous l'admiration des spectateurs qui s'étaient rassemblés autour de lui.

Ils visitèrent le parc, et regardèrent des primaires jouer au foot.
À l'époque, on le forçait parfois à participer, car il n'y avait pas assez de participants. On le mettait toujours au goal, et lui imposait de jouer avec le handicap de ne pas utiliser les mains. Ça n'avait ni queue ni tête, mais c'était plutôt amusant pour lui.
Maintenant qu’il était adulte, ce genre de chose n'arrivait plus. Il n'était désormais qu'un simple spectateur qui regarde depuis un lieu un peu plus loin qu'autrefois.

Ils visitèrent le magasin de CD, et regardèrent les pochettes de nouveaux albums.
Les groupes de musique qui avaient disparu en même temps qu’une partie de Tokyo ornaient encore la vitrine du magasin en tant qu'artiste majeur de la musique. Takumu était heureux de voir ça, mais aussi triste. Dans ce Tokyo, ces groupes étaient encore actifs, mais ils ne composaient pas de nouvel album.

Ils visitèrent la bibliothèque.
Il n'avait pas d'anecdote particulière concernant cet endroit, mais à l'époque, il y venait une fois par mois. La raison était simple. Il pouvait lire gratuitement les derniers numéros sortis des magazines qu’il aimait.
Maintenant, ce n'était plus vraiment intéressant... où du moins c’est ce qu’il pensait, mais il en lut deux jusqu'au bout.

Ils visitèrent le cinéma.
Sans faire exprès, il lâcha que c'est là qu’aurait dû avoir lieu mon premier et Merinoe sauta sur le sujet sans perdre une seconde. Il tenta de jouer les innocents Arrête, j'ai pas d'anecdote intéressante à raconter, on m'a juste posé un lapin, mais ça n'a fait qu’attiser encore plus la curiosité de sa partenaire.
Pour éviter d’avoir à en parler plus que ça, il eut besoin de deux seaux de popcorn L.

Et ensuite, ils visitèrent... Puis...
Takumu marchait à travers ses souvenirs, guider par là où ses jambes l'emmenaient.