Difference between revisions of "Tokyo Ravens:Tome 1 Chapitre 1"
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Onmyouji était un genre de profession extrêmement curieuse, et évidemment, une condition basique pour l’exercer était d’avoir un certain talent ou une certaine qualité, comme être capable de ressentir l’aura – une capacité de voyance connue sous le nom de "vision spirituelle". Posséder de la force était également essentiel pour être un Onmyouji. |
Onmyouji était un genre de profession extrêmement curieuse, et évidemment, une condition basique pour l’exercer était d’avoir un certain talent ou une certaine qualité, comme être capable de ressentir l’aura – une capacité de voyance connue sous le nom de "vision spirituelle". Posséder de la force était également essentiel pour être un Onmyouji. |
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− | + | Mais Harutora n’avait pas la capacité de voir les esprits, en d’autres termes, Harutora n’était pas fait pour devenir un Onmyouji. C’était la preuve la plus irréfutable. |
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− | Hokuto |
+ | Hokuto était la seule à ne pas accepter cette façon de voir les choses. |
− | + | « Est-ce que ça ne suffirait pas que tu demandes à ton père de te permettre de "voir" ? Il y a de tels sorts parmi les techniques d’Onmyouji, pas vrai, Touji ? » |
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+ | « Je pense que oui. J’ai entendu dire qu’avec un traitement réalisé par un Onmyouji aux capacités exceptionnelles, les effets pouvaient durer de nombreuses années. » |
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− | "I think so. I've heard that with treatment from an Onmyouji with exceptional ability, the effects could last for many years." |
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+ | Ajouta Touji. Hokuto fixa Harutora avec un regard disant : "tu vois". Ce dernier tourna juste la tête et rétorqua : |
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− | Touji added his words. Hokuto showed a 'you see' look, staring at Harutora. Harutora just turned his head, rebutting: |
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+ | « J’ai dit que, pour l’instant, je n’y voyais aucun inconvénient. |
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− | "I said, for now it's not inconvenient this way. |
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+ | Mais ce qui est plus important encore, c’est que l’âge d’or de la famille Tsuchimikado s’est terminé il y a longtemps. En ce moment, même la famille principale décline tout comme l’aristocratie, et une famille secondaire comme la mienne n’est pas bien différente d’une famille ordinaire. » |
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− | More importantly, the golden age of the Tsuchimikado family was over a long time ago. Right now even the main family is declining like the aristocracy, and a branch family like mine isn't much different from an ordinary family." |
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− | + | « Dans ce cas, Harutora peut devenir un Onmyouji incroyablement fort, et redorer le blason de la famille Tsuchimikado ! » |
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− | + | « ...... D’où te vient cet enthousiasme...... » |
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+ | Un sentiment éreintant de futilité attaqua et épuisa Harutora. Il n’était pas intéressé et ne pensait pas avoir de talent, alors il avait beaucoup de mal à accepter l’idée selon laquelle il devait se laisser persuader de devenir un Onmyouji juste parce qu’il était né dans une famille célèbre. Il ne comprenait pas pourquoi cela intéressait autant Hokuto. |
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− | An exhausted feeling of futility attacked Harutora, wearing him out. He wasn't interested and didn't believe himself to have talent, so it was really hard to accept that he had to be persuaded to become an Onmyouji just because he had been born to a notable family. He didn't understand why Hokuto was so interested. |
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+ | « Ah, et aussi, il y a une fille talentueuse qui a le même âge que moi dans la famille principale, alors je n’ai pas à m’embêter avec la mission de redorer le blason de la famille Tsuchimikado. » |
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− | "Ah, also, there's a talented girl the same age as me in the main family, so I don't need to bother with the mission of reviving the Tsuchimikado family." |
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+ | Harutora dit ceci comme si c’était un aparté, mais une lueur flasha dans les yeux de Hokuto quand elle entendit cela. |
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− | Harutora said it like an aside, but Hokuto's eyes flashed when she heard that. |
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+ | « ...... Est-ce que tu parles de la fille que tu avais évoquée avant – cette cousine ? » |
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− | "......Are you talking about the girl you brought up before - that relative?" |
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+ | « C’est ça, elle est douée. Elle est allée à Tokyo pour étudier après le collège. Elle étudie dans cette célèbre école qui entraîne les Onmyouji. De plus, elle n’a que seize ans, mais elle a déjà été désignée comme héritière de la famille Tsuchimikado. Je vais lui laisser la famille Tsuchimikado, et l’honneur de la famille sera maintenu sans soucis. » |
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− | "Right, she's talented. She went to Tokyo to study after graduating middle school. She's studying at a famous school that trains Onmyouji. Moreover, she's only sixteen, but was already designated as the heir to the Tsuchimikado family. I'll hand the Tsuchimikado family over to her, and the family honor will be maintained without worry." |
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+ | « Qu’est-ce que tu racontes ? L’autre personne est une fille, ne te sens-tu pas frustré ? » |
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− | "What are you saying? The other person's a girl, don't you feel frustrated?" |
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+ | « Pas le moins du monde. » |
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− | "Not a bit." |
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+ | Il répondit rapidement, et la fille baissa la tête, démoralisée. |
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− | He replied quickly, and the girl lowered her head, downcast. |
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+ | « ...... Que c’est triste, tu devrais au moins te sentir un peu embarrassé. » |
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− | "......How sad, at the least you should feel a bit embarrassed." |
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+ | « Mais la différence de pouvoir entre elle et moi est trop énorme, alors je n’ai aucune raison de me comparer à elle. » |
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− | "But the difference in ability between me and her is too big, so I don't have any reason to compare myself with her." |
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− | Harutora |
+ | Répondit Harutora avec désinvolture. |
+ | « Mais comme la famille principale a une fille douée, les gens de son entourage n’attendent pas grand-chose d’un enfant de la famille secondaire comme moi. Quand j’ai dit à ma mère et à mon père que j’allais aller dans un lycée médiocre, ils n’ont pas dit grand-chose. Je peux même dire que mon quotidien s’est bien détendu grâce à elle. » |
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− | "But, thanks to the main family having a talented girl, the people around her naturally won't expect much of a branch family child like me. When I told my mom and dad I was going to go to a mediocre high school, they didn't say much. I could even say that my days became much more relaxed because of her." |
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+ | Ces derniers mots reflétaient ses véritables pensées. Harutora n’était pas du tout jaloux ou envieux de la fille de la famille principale, sans parler de se sentir inférieur. Au final, il n’avait aucun désir de devenir Onmyouji, et n’était pas non plus capable d’imaginer avoir un tel désir. |
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− | The final words were his true thoughts. Harutora wasn't jealous or envious of the main family girl at all, let alone feel inferior. In the end, he had no desire to become an Onmyouji, nor was he able to imagine having such a desire. |
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+ | Ils s’étaient encore contactés quand il était petit, mais après le collège, leur relation était devenue de plus en plus distante. |
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− | They had still contacted each other when he was small, but after middle school, their relationship had gradually become distant. |
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+ | Plus particulièrement maintenant...... |
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− | Especially now...... |
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− | + | « ...... Vraiment ? » |
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+ | Demanda calmement Hokuto. |
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− | Hokuto asked quietly. |
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+ | « Quoi ? » |
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− | "What?" |
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− | + | « Est-ce réellement vrai que personne n’attend quoi que ce soit de toi, Harutora ? » |
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− | + | « Je viens de dire que, probablement...... non...... » |
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+ | Les yeux de Hokuto brillèrent d’un sentiment blessé qu’ils n’avaient jamais montré auparavant, et Harutora devint de plus en plus hésitant tout en parlant. |
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− | Hokuto's eyes revealed a hurt feeling that they had never shown before, and Harutora became more and more hesitant as he spoke. |
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+ | Hokuto regarda Harutora droit dans les yeux. Il n’avait pas encore compris ce que la lueur qui y brillait signifiait, et avait l’impression que son âme était presque absorbée par ses grands yeux. |
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− | Hokuto stared straight into Harutora's eyes. He still hadn't made sense of the meaning in Hokuto's gaze, and felt as if his soul was almost absorbed into her big eyes. |
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− | + | Le bruit des cigales se fit brusquement distant. |
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− | + | La scène s’étant déroulée six mois auparavant se réveilla dans son esprit. Ce jour d’hiver de sa troisième année de collège, quand Harutora avait décidé d’étudier dans un lycée normal... |
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+ | Une paire de beaux yeux magnifiques avait regardé droit dans la direction de Harutora. |
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− | A pair of magnificent, beautiful eyes stared straight at Harutora. |
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+ | Des larmes avaient tout d’un coup brillé dans les yeux en amende silencieux et humides. |
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− | Tears suddenly glistened in the silent, moist almond eyes. |
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+ | « Menteur. » |
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− | "Liar." |
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+ | Un rêve éveillé qui lui traversa l’esprit. |
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− | A daydream that flashed across his mind. |
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+ | Sa poitrine était agitée, et une douleur profonde le fit souffrir comme une ancienne blessure. |
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− | His chest was restless, and a deep pain ached like an old wound. |
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+ | Maintenant. |
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− | Now. |
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− | + | « ...... Ça coule. » |
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+ | Dit Touji. |
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− | Touji said. |
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+ | En y regardant de plus près, sa glace pilée avait fondu, et une grande partie gouttait de la coupe que tenait Harutora. « Merde ! » Harutora se leva prestement, mais malheureusement, une zone mouillée s’étalait déjà depuis longtemps sur son pantalon. |
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− | Looking carefully, his shaved ice had melted, and most of it was dripping out of the cup in Harutora's hand. "Shit!' Harutora hastily stood up, but unfortunately a wet spot had long since been soaked into his pants. |
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− | + | Arrivé un moment, le soleil s’était déplacé, et seule la main de Harutora n’était plus sous l’ombrage des arbres. Comme on pouvait s’y attendre de la part du malheureux Harutora. |
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+ | « Pourquoi ne l’as-tu pas dit plus tôt ! » |
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− | "Why didn't you say so earlier!" |
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+ | « Tu aurais dû le remarquer toi-même d’abord. » |
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− | "You should have noticed yourself first." |
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+ | « ...... On dirait que tu t’es fait pipi dessus. » |
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− | "......It looks like you peed yourself." |
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− | + | « Tu sembles très contente, Hokuto ! » |
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+ | Le visage de Harutora rougit, et Hokuto retrouva son expression normale, riant joyeusement. « Là. » Elle offrit son mouchoir. Malgré le fait de ne pas en vouloir pour plusieurs raisons, tout ce que Harutora put faire fut de prendre son mouchoir et de le lui emprunter pour le moment. |
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− | Harutora's face reddened, and Hokuto recovered her normal expression, laughing cheerfully. "Here." She offered her handkerchief. Despite being unwilling for many reasons, all Harutora could do was take her handkerchief and borrow it from her for the time being. |
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− | + | « ...... Très bien, la consultation d’aujourd’hui va se terminer ici. Le fils aîné de la famille secondaire est encore en première année de lycée, alors il n’y a pas d’urgence à décider de sa voie future pour l’instant. » |
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− | Touji |
+ | Touji plissa les yeux, regardant les nuages sous son bandana. |
+ | En effet, sous cette vague de chaleur croissante, le futur ressemblait à une image floue créée par un mirage. |
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− | Indeed, in this wave of increasing heat, the future seemed like there was a hazy picture presented by a mirage. |
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+ | En tout cas, personne ne pouvait dire avec précision ce qui les attendait. |
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− | In any case, no one could accurately say what was to come. |
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+ | Ce qui était plus important, c'est qu'en ce moment, c’étaient les vacances d’été. |
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− | More importantly, right now was summer vacation. |
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+ | « Ces gens qui veulent devenir des Onmyouji spécialisés travaillent dur dans cette voie une fois qu’ils sont sortis du collège. » répliqua Hokuto, pas encore convaincue. |
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− | "Those people who want to become specialized Onmyouji work hard towards their Onmyouji goal once they graduate from middle school." Hokuto replied, still unconvinced. |
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+ | « Comparer sa situation à celle d’autre personnes est inutile, puisque Harutora ne peut pas voir les esprits. Penses-tu que tel qu’il est actuellement, il peut devenir un Onmyouji ? » |
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− | "It's no use even if you compare with other people, since in the end, Harutora can't see spirits. Do you think the current him can become an Onmyouji?" |
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− | + | « Mais...... » |
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+ | « En plus, ses autres notes sont également mauvaises. » |
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− | "In particular, his other grades are also so bad." |
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− | + | « Ah- » |
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+ | « Pourquoi n’as-tu rien à répliquer à ça ! Et toi, Touji, tu es trop indiscret ! » |
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− | "Why don't you have a rebuttal to that! And Touji, you're too nosy!" |
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+ | Le son des cigales éclipsa le bruit de protestation de Harutora, ainsi que le bruit des rires de Hokuto et le soupir de Touji qui s’y mélangeaient. |
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− | The sound of the cicadas overshadowed Harutora's sounds of protest, and the sounds of Hokuto's laugh and Touji's sigh mixed in with it. |
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+ | Un après-midi d’août. |
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− | An August afternoon. |
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+ | Le soleil éclatant ne montra aucun signe d’assombrissement. |
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− | The blazing sun didn't show any signs of dying out.--> |
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===Partie 4=== |
===Partie 4=== |
Revision as of 23:18, 19 August 2014
Chapitre 1 : Le Fils de la Famille Secondaire
« Savez-vous quelle est l’essence de la sorcellerie ? »
« La réponse est : "le mensonge". »
- Tsuchimikado Yakou.
Partie 1
C’était un incident qui s’était produit de nombreuses années auparavant.
Quand les membres adultes de la famille se réunissaient pour une occasion, Harutora et Natsume jouaient souvent ensemble.
Harutora le joueur se blessait souvent, mais Natsume, la princesse de la famille principale, était très modeste et docile. Elle avait peur de rencontrer des étrangers et avait peu d’amis. Ainsi, à chaque fois que Harutora venait, son visage rougissait d’excitation. Elle écoutait tout ce que Harutora disait et le suivait où qu’il aille.
L’endroit où ils jouaient était la cour à l’intérieur du domaine de la famille principale.
Il y avait une forêt de bambous dans ce vaste jardin, un lac, quelques lanternes de pierre, quelques petites collines, de la mousse, de petits insectes, des temples et ainsi de suite. Il était rempli de joie et d’aventure.
Mais à un moment, quand ils jouaient, Nastume fut soudainement effrayée et se cacha derrière Harutora. Elle arborait une expression larmoyante alors qu'ils jouaient à chat ou à cache-cache, et elle étreignit fermement Harutora en disant :
« Je crois qu’il y a quelque chose,
Qui regarde dans ma direction. »
Harutora ne voyait rien.
Tout d’abord, il pensa que Natsume était trop effrayée, la traita de trouillarde, de pleurnicharde, et la gronda même.
Retourne juste auprès des adultes, si tu as si peur. Je peux jouer tout seul.
À cause de Harutora, Natsume finit presque par pleurer. Cependant, elle ne le fit pas, mais réussit à endurer sa peine, se forçant à sourire, et continua à jouer avec Harutora.
Mais quand les parents de Harutora lui dirent que Natsume était "une enfant qui pouvait voir", il sut qu’il se trompait.
Natsume n’avait pas eu peur, mais avait vu quelque chose que Harutora n'avait pas vu.
« Désolé. »
Les yeux de Natsume s’écarquillèrent quand elle vit Harutora baisser la tête pour s’excuser. Harutora continua à insister sur le fait qu’il était en tort et s’excusa en disant que c’était de sa faute.
Je ne vois rien qui m’effraie, et ce que je ne peux pas voir ne peut pas me faire peur.
Donc, quand tu as peur, je te protégerai coûte que coûte, Natsume.
Et alors, Natsume bredouilla soudainement des mots pour elle-même, et jeta à Harutora un regard rempli d'espoirs.
Peux-tu devenir mon shikigami ?
À cette époque, Harutora ne comprit pas la signification de ses mots. Qu’est-ce qu’un shikigami ? demanda-t-il, et Natsume secoua la tête en disant : je ne sais pas. Mamie a dit qu’un shikigami me protégerait, tu deviendras mon shikigami comme le veut la "tradition" de notre famille, Harutora, et tu resteras à mes côtés pour me protéger.
Mais Harutora ne comprenait toujours pas.
Quelle est cette "tradition" ?
C’est décidé entre ma famille et la tienne, Harutora.
Vraiment ? Pourquoi est-ce que je n’en ai jamais entendu parler ?
Mais ça avait été déterminé ainsi.
Natsume répondit sur un ton forcé, ayant l’impression que ses incantations les plus précieuses avaient été traitées avec dédain, et cela embarrassa Harutora. Le regard de Natsume perdit ensuite en assurance quand elle vit l’expression de Harutora.
Est-ce que tu ne... deviendras pas mon shikigami ?
Sa voix tremblait, et Harutora paniqua, pensant qu’il l’avait encore fait pleurer.
Cependant, Natsume ne pleurait pas. Elle était agitée, effrayée, et ses yeux semblaient sur le point de pleurer, mais Harutora vit que ces yeux ne vacillaient pas. Ces yeux ressemblaient à la surface d’un lac sur une montagne dans les nuages, ne montrant que le reflet des cieux et de l’espace. Ils contenaient une détermination résolue d’un genre qui était inconnu à Harutora.
Il semblait attiré par les yeux de Natsume. C’est bon, répondit-il.
D'accord, je deviendrai ton shikigami, Natsume. Je resterai toujours à tes côtés pour te protéger.
Natsume leva la main droite et étendit le petit doigt. Harutora tendit lui aussi la main droite et utilisa son propre petit doigt pour saisir celui de Natsume.
Natsume commença à scander des paroles, et avait l'air si sérieux qu'elle en faisait peur. Harutora se joignit aussi à elle, et leurs voix formèrent une promesse.
Une fois qu’elle retira sa main, Natsume avait l’air d'avoir gagné la plus grosse loterie de sa vie et affichait un sourire radieux. Harutora vit ce sourire éblouissant et pensa qu’ils s’étaient enfin réconciliés.
Mais pourquoi ne souriais-je pas aussi gaiement que Natsume ? Son esprit pensait que c'était une bonne chose, mais il y avait une partie de son cœur qui ne pouvait tout simplement pas se calmer. C’était comme s’il avait avalé un morceau de bonbon gros comme un poing.
C’était lourd, douloureux, mais il ne pouvait pas le recracher—
C’était très sucré quand il le léchait.
Après ça, tous les deux continuèrent de jouer dans le jardin du manoir, comme d’habitude. À chaque fois que Natsume semblait effrayée, Harutora regardait à l’endroit où il n’y avait rien, agitait ses poings, criait courageusement et poursuivait la chose que seule Natsume pouvait voir.
Peu importe ce qui arrivait, il ne devait absolument pas la laisser se faire blesser.
— Cela s’était produit il y a plusieurs années.
À cette époque, Harutora ne comprenait pas encore ce que le "futur" voulait dire.
Partie 2
Le miasme avait déjà débordé dans le voisinage quand le moyen de transport du personnel arriva.
La plupart des personnes se trouvant dans le quartier commerçant s’étaient rendues aux abris, laissant derrière elles une rue vide. Des Onmyouji portant des vêtements qui les protégeaient du miasme sortirent de la voiture qui avait effectué un arrêt d’urgence.
La source du désastre spirituel était un vieil arbre poussant au milieu du quartier commerçant. Il dégageait une pression spirituelle anormale, tordant son tronc à la manière d’un animal.
L’aura – quelque chose qui emplissait chaque créature.
Cette aura oscillait et fluctuait souvent, maintenant un état stable dans tout le corps.
Mais, occasionnellement, l’oscillation échappait à tout contrôle, et l’aura clairement déséquilibrée devenait du miasme, accentuant davantage le déséquilibre.
Un accident durant lequel l’aura était incapable de se rétablir, durant lequel elle excédait de loin le niveau acceptable d’auto-purification – voici quels étaient les désastres spirituels reconnus comme tels par ceux versés dans l’Onmyoudou. Et extraire l’esprit – "l’Exorcisme" – était le devoir des Onmyouji, membres de l’Agence d’Onmyou.
Comme un groupe de corbeaux dansant dans la nuit de Tokyo, ils encerclèrent le vieil arbre, sortant l’un après l’autre de petites dagues de leurs poches.
Ils chantèrent l’incantation, jetant leurs dagues vers la route d’asphalte. Les dagues remplies de force magique percèrent la route et s’y plantèrent. De la lumière blanche sortit des lames, se répandant le long du sol. Elle encercla le vieil arbre et forma un halo de lumière, coupant la source du désastre spirituel du monde extérieur et créant une barrière.
Le vieil arbre n’arrêta pas de bouger pour autant. Il continua à vomir du miasme comme s’il faisait jaillir des spores, et les branches se débattirent pour résister à la force, comme si elles voulaient détruire la barrière.
Le désastre spirituel avait déjà atteint la seconde phase, et la situation ne permettait pas aux Onmyouji de le prendre à la légère. Si cela continuait, il entrerait bientôt en phase trois, et le miasme prendrait forme, donnant naissance à des "démons".
Juste à ce moment-là...
« Désolé, je vous ai tous fait attendre ! »
Une moto approcha dans le dos des Onmyouji qui maintenaient la barrière.
Un homme aux yeux perçants avançait rapidement avec le véhicule.
Il ne portait pas des vêtements d’Onmyouji avec une protection contre le miasme, mais était à la place vêtu d’une chemise colorée et d’un jean avec les genoux troués, ce qui ne le faisait pas du tout ressembler à un Onmyouji.
Mais il était le commandant à la tête de ce groupe, la crème des Onmyouji du pays – l’un des Onmyouji Nationaux de Première Classe.
« Je vous ai enfin rattrapés. Je vais me débarrasser de ce démon en un coup. Vous autres, restez aux aguets et maintenez la barrière ! »
L’homme portait un katana à la hanche. Il descendit de la moto, se ruant vers l’arbre et brandissant l’arme.
Il fendit l’air avec, dessinant un motif complexe. Il manipula l’aura, la convertissant en force magique. La lame brilla alors d’une lumière aveuglante comme si elle était engloutie dans les flammes.
Le commandant des corbeaux psalmodia :
« Par les cinq éléments, esprit vif du métal, tranche l’esprit du bois ! Le métal surpasse le bois ! Disperse-toi, miasme démoniaque ! »
L’épée levée s’abattit vers le vieil arbre--
« Wow, impressionnant ! »
Tsuchimado Harutora aspira des nouilles à l’aide de ses baguettes jetables, regardant intensément l’écran de télévision.
Il était assis dans une petite boutique d’udon à l’atmosphère rappelant celle de l’ancienne ère Showa. Les fenêtres de la boutique étaient ouvertes en grand, et le vieux ventilateur électrique faisait circuler l’air frais, chassant la chaleur de l’été.
L’écran de télévision était actuellement en train de diffuser en direct les Onmyouji éliminant le désastre spirituel. Puisque les désastres spirituels se produisaient presque tous à l’intérieur de Tokyo, c’était presqu’une scène étrangère à Harutora qui vivait dans un endroit aussi campagnard.
Harutora pointa ses baguettes vers la télévision de la boutique.
« Regarde, Touji. Cet arbre fait au moins deux mètres de diamètre, mais il a été coupé instantanément, presque comme dans un manga. »
Il était rempli d’excitation quand il parla à Ato Touji qui était assis en face de lui.
Touji avait fini de manger depuis longtemps, vautré paresseusement dans son siège. Il écouta ce que disait Harutora, tournant la tête pour regarder la télévision derrière lui. La paire d’yeux féroces sous le bandana ceint autour de son front y jeta un regard ennuyé.
« ...... Après tout, des élites comme les Onmyouji ne sont de toute façon pas si différents de personnages de mangas. »
« Des élites ? »
« Ceux qui se qualifient à "l’Examen d’Onmyou de Première Classe", aussi connus sous le nom d’Onmyouji Nationaux de Première Classe… Est-ce qu’il n’y avait pas un reportage spécial dans le magazine que je t’ai laissé lire l'autre jour ? »
« Hein ? Alors ce type au katana est l’un des "Douze Généraux Divins" ? Impressionnant ! »
Harutora reporta à nouveau son regard sur la télévision. La diffusion en direct avait été remplacée par un reporter faisant une déclaration sur place, et Harutora fixa encore joyeusement l’écran. Il lui fallut encore un moment avant qu’il se souvienne qu’il était toujours en plein repas, après quoi il continua à manger ses nouilles.
Généralement parlant, Onmyouji était une profession assez curieuse.
Mais une fois que quelqu’un devenait un Onmyouji National de Première Classe, c’était une position complètement différente.
Les soi-disant "Douze Généraux Divins" portaient juste un titre qui leur avait été conféré par les médias, puisqu’il n’y avait qu’une douzaine d’Onmyouji Nationaux de Première Classe qui avait passé l'examen pour le devenir. On pouvait dire que ceux-ci étaient des Onmyouji d’élite encore plus extraordinaires.
« Les diffusions de ce genre deviennent de plus en plus fréquentes ces derniers temps. » dit Harutora en aspirant de l’udon.
« Il semble que le nombre de désastres spirituels tendent à augmenter… Mais ce ne sont que les affaires de Tokyo. » ajouta Touji en regardant par la fenêtre.
« Cet endroit est vraiment paisible. »
Harutora posa ses baguettes alors qu'il était en train de manger son udon puis regarda Touji.
« Qu’y a-t-il ? Est-ce que tu penses à ta famille après en avoir été éloigné pendant longtemps ? »
« Ce n’est pas ça, je ne déteste pas la paix. »
« Ha ha, ne mens pas. Quand tu étais à Tokyo, tu étais un violent délinquant juvénile. »
« La ferme, mange tes nouilles. »
Touji étrécit ses yeux et fronça les sourcils, et Harutora rit tout en tendant la main vers la petite bouteille de sauce chaude.
Une fois qu’ils furent sortis de la boutique, Harutora ne put s’empêcher de plisser les yeux du fait de l’éblouissante lumière du soleil et de la vaste étendue de blancheur qui leur faisait face.
Le soleil d’août était haut dans le ciel, la forte chaleur se réfléchissait sur la route d’asphalte, et les cigales chantaient par à-coups comme le fracas des vagues.
De l’autre côté de la route se trouvait un parc plein de verdure. En levant le regard, le ciel bleu s’étalait devant lui, de gros nuages blancs s’étirant à travers le ciel.
C’était l’été.
Harutora et Touji sortirent de la boutique de nouilles et se tinrent devant pendant un moment.
« ...... Il fait si chaud. »
« C’est l’été, tu sais. »
Leurs oreilles pouvaient presque entendre le son de leur peau en train de frire alors qu’ils se tenaient sous la chaude lumière du soleil. Quand ils traversèrent la route et arrivèrent à l’ombre des arbres, ils reprirent leur promenade sans but.
C’étaient actuellement les vacances d’été, et aujourd’hui, ils avaient eu des cours de rattrapage d’été pendant toute la matinée, et ils n’avaient pu prendre leur déjeuner tardif qu’il y a un instant, sur la route du retour.
Tous les deux portaient leur uniforme, composé d’une chemise blanche à manches courtes et d’un pantalon gris, pour les cours de rattrapage qui venaient de se dérouler, mais Touji avait en plus un bandana ceint autour du front, maintenant en arrière ses cheveux longs.
Peut-être les atmosphères qu’ils dégageaient tous les deux étaient-elles différentes, puisque même s’ils portaient tous deux des uniformes identiques, Touji paraissait bien plus beau. Ils étaient comme un tigre tirant la langue à cause de la chaleur et un loup cherchant calmement une proie. Touji avait grandi assez beau en premier lieu, et bien sûr, ce pouvait être l’une des raisons qui créaient la disparité entre eux.
« J’ai encore un fort goût d’épices dans la bouche. »
« Tu as mis trop de sauce épicée. »
« Je n’ai pas fait exprès, c’est parce que le couvercle de la bouteille est tombé. »
« Tu as toujours aussi peu de chance. »
Touji pouffa de rire.
En fait, Harutora avait étrangement peu de chance, et le couvercle de la bouteille qui tombait quand il versait de la sauce épicée comptait même comme une petite affaire. Par exemple, il avait été impliqué dans des accidents de voiture douze fois. Il était très dur de juger si se faire renverser douze fois par des voitures et être toujours en vie signifiait qu’il était chanceux ou pas.
« C’est à coup sûr une malédiction héritée de mes ancêtres. »
« Eh bien, avec ta lignée, la probabilité est assez élevée. »
Comme d’habitude, Harutora n’arrêtait pas de se plaindre, et Touji qui marchait à côté de lui répondait sarcastiquement.
La lumière du soleil passait à travers les feuilles et brillait sur la route d’asphalte, comme si de la luminescence avait été éparpillée partout. Des ombres noires clairement soulignées contrastaient avec la lumière inégale, et regarder la scène semblait faire baisser quelque peu la chaleur.
« Très bien… Que devrait-on faire ensuite ? »
Harutora marmonnait encore. Son téléphone sonna promptement comme s’il avait saisi cette opportunité.
« Oh. » Harutora sortit son téléphone de sa poche.
Il ouvrit le téléphone pliant, et après avoir vu le nom affiché sur l’écran, il ferma immédiatement les yeux à moitié, et referma le téléphone sans dire un mot. Ensuite, il le remit dans sa poche comme si rien ne s’était passé.
« ... Hokuto ? » Touji tourna son regard vers lui, en quête de confirmation.
« ... C’était Hokuto. »
Harutora n’expliqua pas davantage, Touji ne posa pas non plus d'autres questions.
Tous les deux écoutèrent les cigales tout en se baladant tranquillement.
« Que fera-t-on après ? Je n’ai pas d’argent sur moi, mais est-ce qu’on ne devrait pas tout simplement aller aux arcades pour traîner, comme prévu ? » proposa Harutora, sa bonne humeur retrouvée.
« ...... Non, malheureusement, tu gâches tes efforts. »
« Quoi ? Que veux-tu dire ? »
« Tu t’es déjà fait prendre, comme on pouvait s’y attendre de la part de ta malchance. »
Touji tendit légèrement le doigt dans le dos de Harutora.
« Espèce de Bakatora ! »
Une voix qui semblait être l’illustration même de la vitalité résonna d’un ton léger et vif.
Ensuite, Harutora entendit le son de pas tapants sur la route d’asphalte – et peu après, quelque chose de chaud et doux sauta sur son dos.
« Je t’ai trouvé ! Pourquoi n’as-tu pas décroché ton téléphone ? Dépêche-toi de me le dire ! Bakatora ! »
« Arr… Arrête, Hokuto ! Peux pas respirer-- ! Vais mourir-- ! »
Deux mains surgirent de derrière le dos de Harutora, agrippant son cou. Des cheveux clairs et courts flottèrent légèrement dans la brise estivale.
Le cou de Harutora se faisait vigoureusement étrangler, et il essaya désespérément de desserrer les bras de Hokuto. Mais Hokuto n’abandonna pas l’opportunité de délivrer le coup de grâce et elle leva les bras, broyant la tête de Harutora avec.
« Bakatora ! Bakatora ! »
« Hé, arrête ça. Ne te penche pas sur moi, il fait trop chaud, espèce de garçon manqué ! »
« Qu’est-ce que tu as dis ! C’est toi qui sens la transpiration, Harutora. »
« Ne me sens pas ! »
« Ah, il y a une odeur de soupe, est-ce que tu as encore mangé de l’udon ? »
« Ne t’ai-je pas dit de ne pas sentir le corps des autres ! Es-tu un chien ? »
Le visage rouge, Harutora fit un grand pas en arrière. Hokuto le relâcha enfin, affichant un brillant sourire, et dit d’un ton juvénile :
« Il fait si chaud, je ne te pensais pas capable de manger de l’udon, ton cerveau a vraiment dû frire. »
« Sois un peu moins bruyante ! Et aussi, ne méprise pas l’udon. L’udon est pour le Japon un plat- »
« Touji, qu’as-tu mangé ?"
« Des soba. »
« Est-ce que tu m’oublies ? Ou tu m’ignores juste délibérément ? »
Harutora rugit avec intensité, mais Hokuto qui l’avait dans la paume de sa main semblait bien s’amuser.
Hokuto et lui avaient été ainsi depuis le collège jusqu’à aujourd’hui. Elle avait de grands yeux, ses lèvres se courbaient naturellement vers le haut, et sa façon de parler ressemblait à celle d’un garçon, mais, fait qui semblait assez inattendu, elle avait un visage bien formé et adorable. Elle portait un polo moulant et une mini-jupe, et ses mains ainsi que ses pieds étaient bronzés par le soleil.
Elle agita ses jolies jambes tannées d’avant en arrière, se déplaçant tour à tour entre un Harutora à l’air frustré et Touji qu’elle ne dérangeait pas.
« Vous êtes allés aux cours de rattrapage aujourd’hui aussi, les gars ? Comme prévu de la part du Roi de l’Échec et du Maître de l’École Buissonnière. »
« Tu es bruyante, qu’es-tu venue faire ici, au fait ? »
« Hm ? Rien, je suis juste venue ici pour me balader. »
« Une balade un jour super chaud comme celui-ci ? N’es-tu pas celle dont le cerveau a été frit ? »
« Au moins, c’est beaucoup plus porteur de sens que les cours de rattrapage. Le savais-tu, Harutora ? Dans ce monde, seuls les gens intelligents prospèrent. »
« Uh, le pouvoir de persuasion de ce type est vraiment ennuyant...... »
« Je ne suis pas un type, je suis une fille, Bakatora. »
« La ferme, espèce de garçon manqué. »
Frustré, Harutora fixa Hokuto qui dramatisait.
À propos, "Bakatora" était une création originale de Hokuto, qui avait décrit Harutora comme "un vieux tigre, passant un jour de printemps à dormir paresseusement en montrant son ventre" pour le rabaisser. Comme l’analogie était très pertinente, elle n’avait pas pu s'empêcher de faire l’éloge de sa propre créativité quand elle avait pensé à ce surnom, mais Harutora se sentait juste furieux en pensant à ses origines.
Touji soupira sans piper mot tout en les regardant se chamailler tous les deux comme d'habitude.
« En parlant de ça, tu as encore cette intuition étrange, comme toujours. As-tu vu la diffusion, à l’instant, toi aussi ? »
« Ouais, et toi aussi, Touji, tu sembles aussi vif que d’habitude. »
« Bon alors, je devrais à nouveau mettre le sujet sur la table...... »[1]
Que c’était insupportable. Touji se tourna sur le côté, détournant le regard. Harutora semblait juste mécontent, comme un tigre dont la tête avait été rasée.
Hokuto ne s’inquiéta pas de leur réaction à tous les deux.
« Quoi qu’il en soit ! Peu importe ce pourquoi je vous ai appelés, les gars, Harutora doit d’abord payer pour avoir ignoré mon appel. Dépêche-toi, allez ! »
Après que Hokuto avait raidi son dos et fait cette déclaration, elle attrapa la main de Harutora, l’obligeant à courir.
Son bras était fin comme celui d’une fille, mais elle était étonnamment forte. « Hé, qu’est-ce que tu fais ? » Comme Hokuto remorquait Harutora, il fut obligé de la suivre.
Touji leva un sourcil, paraissant assez impuissant.
Ensuite, il enfonça les deux mains dans les poches de son pantalon, suivant lentement les pas de ses deux amis.
Partie 3
« ...... Je ne comprends vraiment pas. Pourquoi dois-je offrir de la glace pilée à Hokuto ? Vraiment, je ne pige pas du tout...... »
Dix minutes plus tard.
Harutora s’assit sur un banc du parc, fixant la glace pilée dans une coupe en plastique, et se plaignit d’un ton fâché, le regard mécontent.
Au contraire, Hokuto, qui avait reçu sa compensation, semblait folle de joie.
« Tu es bête, Harutora, pas étonnant que tu échoues toujours à tes examens. »
« Ne dis pas n’importe quoi ! C’est mon droit, de décrocher ou non mon téléphone, et quant à la glace pilée-- »
« ... Miam. »
« Hé, ne mange pas la glace pilée de quelqu’un d’autre sans rien dire ! En plus, tu as mangé la couche supérieure, bon sang ! »
Rugit Harutora en éloignant sa coupe de Hokuto. Comme celle-ci avait mangé trop vite, elle plissa la peau de son visage et frotta ses tempes, on pouvait dire qu’elle se faisait mal toute seule.[2]
« ...... Hokuto, es-tu ici pour conseiller à nouveau à Harutora de devenir un Onmyouji ? » demanda Touji en ouvrant la bouche tout en buvant un soda à côté.
Au moment où il dit cela, Hokuto redressa son dos comme si c’était sa réponse.
« Harutora. »
Hokuto rapprocha son visage, le regardant droit dans les yeux. Harutora recula inconsciemment en voyant ses grands yeux le fixer.
« Qu, Quoi ? »
« Tu as vu la diffusion à la télé tout à l’heure, pas vrai ? »
« Ou, Oui...... »
« Ne t’es-tu pas imaginé à leur place ? Veux-tu te l’imaginer ? Tu le veux, pas vrai ? Voir ça t’a vraiment fait penser à devenir un Onmyouji comme eux, pas vrai ? »
Le ton de Hokuto était extrêmement excité.
Harutora sentait que les mots qui avaient été prononcés plus de dix fois allaient être répétés, et il ne put s’empêcher de soupirer.
« ...... Je ne veux pas du tout. »
« Pourquoi ? Harutora, tu es un descendant d’Abe no Seimei, de la famille Tsuchimikado, des Onmyouji authentiques ! »
Ennuyé, Harutora fit la grimace devant l’attitude agressive de Hokuto.
Chaque mot que Hokuto avait prononcé était vrai.
Abe no Seimei avait été actif pendant l’ère Heian, un Onmyouji distingué de l’époque. Après sa mort, ses fils s’étaient proclamés "Tsuchimikado", de véritables Onmyouji, et avaient pendant très longtemps dominé le monde de l’Onmyoudou, jusqu’à l’ère Meiji. Inutile de le dire, Harutora – Tsuchimikado Harutora était un descendant de cette célèbre famille.
Mais.
« Je te l’ai dit, Hokuto. Je l’ai dit tellement de fois que je ne veux même plus le répéter. Même si je suis un Tsuchimikado, je suis d’une "famille secondaire", c’est complètement différent de l’incroyable "famille principale". »
« Tu restes malgré tout un Tsuchimikado ! Tu es né dans une famille légitime dont l’histoire remonte à l’ère Heian ! Mais tu vas dans un lycée médiocre, tu paresses toute la journée, tu échoues à tes tests et tu t’en fiches, tu vas aux cours de rattrapage tous les jours après l’école et tu te plains sans arrêt… Ne penses-tu pas que tu es pathétique ainsi ? »
« Inutile d’être aussi indiscrète...... »
Harutora écouta le discours clair et logique de Hokuto mais ne put s’empêcher de froncer les sourcils.
Par le passé, Hokuto avait essayé de persuader Harutora à plusieurs reprises, voulant qu’il "devienne un Onmyouji". Et à chaque fois qu’elle voyait des nouvelles à propos des Onmyouji, cela s’intensifiait. Elle disait toujours la même chose, comme quoi il était né dans une famille célèbre. On pouvait dire de sa méthode de persuasion qu’elle était enthousiaste, mais elle était plus proche de l’entêtement.
« Comme tu es né dans une famille célèbre, n'est-ce pas une obligation ? »
« Pas du tout, de quelle ère viens-tu ? »
« Harutora, tu es trop irresponsable ! »
« Qu’est-ce que tu veux dire pas responsable ou irresponsable ? Il se trouve juste que je suis né dans la famille Tsuchimikado secondaire, je suis juste un lycéen ordinaire et inintéressant… Même si mon père est un Onmyouji spécialisé, c’est juste un docteur d'Onmyou de campagne. »
« Pas vrai ? » Harutora essaya de sollicité l’approbation de Touji. Ce dernier, qui regardait calmement leur interaction à côté arbora un sourire amusé et acquiesça.
« Je le sais. Après tout, il est mon sauveur. »
Auparavant, quand Touji était à Tokyo, il s’était retrouvé mêlé à un désastre spirituel, avait plané à la frontière entre la vie et la même, et avait croisé un docteur d'Onmyou – un docteur spécialisé qui utilisait des techniques d’Onmyoudou pour ses traitements – qui se trouvait à Tokyo et qui avait réussi à les sauver, sa vie et lui.
Ce docteur d'Onmyou qui avait soigné Touji était le père de Harutora.
Même maintenant, des restes du désastre spirituel s’attardaient encore dans le corps de Touji, et il devait régulièrement recevoir un traitement de la part du père de Harutora à cause de cela. La raison pour laquelle il était allé en cours de rattrapage cette fois-là n’était pas parce que ses notes étaient mauvaises, mais parce que son traitement le faisait passer trop peu de temps en classe. Il avait un peu touché à l’Onmyoudou et en avait personnellement constaté les effets, alors il était assez bien informé sur les techniques d’Onmyoudou.
« Le père de Harutora est un excellent docteur d’Onmyou qui ne fait pas le moins du monde honte à la famille Tsuchimikado, tout le contraire de son bon-à-rien de fils. »
« Peu importe, en tout cas, je n’ai aucun talent pour les techniques d’Onmyouji. Je ne peux même pas voir l’aura, mais ce n’est pas un souci, je ne vois aucun inconvénient là-dedans. »
Harutora lâcha ces remarques et releva la tête pour avaler un gros morceau de glace.
Onmyouji était un genre de profession extrêmement curieuse, et évidemment, une condition basique pour l’exercer était d’avoir un certain talent ou une certaine qualité, comme être capable de ressentir l’aura – une capacité de voyance connue sous le nom de "vision spirituelle". Posséder de la force était également essentiel pour être un Onmyouji.
Mais Harutora n’avait pas la capacité de voir les esprits, en d’autres termes, Harutora n’était pas fait pour devenir un Onmyouji. C’était la preuve la plus irréfutable.
Hokuto était la seule à ne pas accepter cette façon de voir les choses.
« Est-ce que ça ne suffirait pas que tu demandes à ton père de te permettre de "voir" ? Il y a de tels sorts parmi les techniques d’Onmyouji, pas vrai, Touji ? »
« Je pense que oui. J’ai entendu dire qu’avec un traitement réalisé par un Onmyouji aux capacités exceptionnelles, les effets pouvaient durer de nombreuses années. »
Ajouta Touji. Hokuto fixa Harutora avec un regard disant : "tu vois". Ce dernier tourna juste la tête et rétorqua :
« J’ai dit que, pour l’instant, je n’y voyais aucun inconvénient.
Mais ce qui est plus important encore, c’est que l’âge d’or de la famille Tsuchimikado s’est terminé il y a longtemps. En ce moment, même la famille principale décline tout comme l’aristocratie, et une famille secondaire comme la mienne n’est pas bien différente d’une famille ordinaire. »
« Dans ce cas, Harutora peut devenir un Onmyouji incroyablement fort, et redorer le blason de la famille Tsuchimikado ! »
« ...... D’où te vient cet enthousiasme...... »
Un sentiment éreintant de futilité attaqua et épuisa Harutora. Il n’était pas intéressé et ne pensait pas avoir de talent, alors il avait beaucoup de mal à accepter l’idée selon laquelle il devait se laisser persuader de devenir un Onmyouji juste parce qu’il était né dans une famille célèbre. Il ne comprenait pas pourquoi cela intéressait autant Hokuto.
« Ah, et aussi, il y a une fille talentueuse qui a le même âge que moi dans la famille principale, alors je n’ai pas à m’embêter avec la mission de redorer le blason de la famille Tsuchimikado. »
Harutora dit ceci comme si c’était un aparté, mais une lueur flasha dans les yeux de Hokuto quand elle entendit cela.
« ...... Est-ce que tu parles de la fille que tu avais évoquée avant – cette cousine ? »
« C’est ça, elle est douée. Elle est allée à Tokyo pour étudier après le collège. Elle étudie dans cette célèbre école qui entraîne les Onmyouji. De plus, elle n’a que seize ans, mais elle a déjà été désignée comme héritière de la famille Tsuchimikado. Je vais lui laisser la famille Tsuchimikado, et l’honneur de la famille sera maintenu sans soucis. »
« Qu’est-ce que tu racontes ? L’autre personne est une fille, ne te sens-tu pas frustré ? »
« Pas le moins du monde. »
Il répondit rapidement, et la fille baissa la tête, démoralisée.
« ...... Que c’est triste, tu devrais au moins te sentir un peu embarrassé. »
« Mais la différence de pouvoir entre elle et moi est trop énorme, alors je n’ai aucune raison de me comparer à elle. »
Répondit Harutora avec désinvolture.
« Mais comme la famille principale a une fille douée, les gens de son entourage n’attendent pas grand-chose d’un enfant de la famille secondaire comme moi. Quand j’ai dit à ma mère et à mon père que j’allais aller dans un lycée médiocre, ils n’ont pas dit grand-chose. Je peux même dire que mon quotidien s’est bien détendu grâce à elle. »
Ces derniers mots reflétaient ses véritables pensées. Harutora n’était pas du tout jaloux ou envieux de la fille de la famille principale, sans parler de se sentir inférieur. Au final, il n’avait aucun désir de devenir Onmyouji, et n’était pas non plus capable d’imaginer avoir un tel désir.
Ils s’étaient encore contactés quand il était petit, mais après le collège, leur relation était devenue de plus en plus distante.
Plus particulièrement maintenant......
« ...... Vraiment ? »
Demanda calmement Hokuto.
« Quoi ? »
« Est-ce réellement vrai que personne n’attend quoi que ce soit de toi, Harutora ? »
« Je viens de dire que, probablement...... non...... »
Les yeux de Hokuto brillèrent d’un sentiment blessé qu’ils n’avaient jamais montré auparavant, et Harutora devint de plus en plus hésitant tout en parlant.
Hokuto regarda Harutora droit dans les yeux. Il n’avait pas encore compris ce que la lueur qui y brillait signifiait, et avait l’impression que son âme était presque absorbée par ses grands yeux.
Le bruit des cigales se fit brusquement distant.
La scène s’étant déroulée six mois auparavant se réveilla dans son esprit. Ce jour d’hiver de sa troisième année de collège, quand Harutora avait décidé d’étudier dans un lycée normal...
Une paire de beaux yeux magnifiques avait regardé droit dans la direction de Harutora.
Des larmes avaient tout d’un coup brillé dans les yeux en amende silencieux et humides.
« Menteur. »
Un rêve éveillé qui lui traversa l’esprit.
Sa poitrine était agitée, et une douleur profonde le fit souffrir comme une ancienne blessure.
Maintenant.
« ...... Ça coule. »
Dit Touji.
En y regardant de plus près, sa glace pilée avait fondu, et une grande partie gouttait de la coupe que tenait Harutora. « Merde ! » Harutora se leva prestement, mais malheureusement, une zone mouillée s’étalait déjà depuis longtemps sur son pantalon.
Arrivé un moment, le soleil s’était déplacé, et seule la main de Harutora n’était plus sous l’ombrage des arbres. Comme on pouvait s’y attendre de la part du malheureux Harutora.
« Pourquoi ne l’as-tu pas dit plus tôt ! »
« Tu aurais dû le remarquer toi-même d’abord. »
« ...... On dirait que tu t’es fait pipi dessus. »
« Tu sembles très contente, Hokuto ! »
Le visage de Harutora rougit, et Hokuto retrouva son expression normale, riant joyeusement. « Là. » Elle offrit son mouchoir. Malgré le fait de ne pas en vouloir pour plusieurs raisons, tout ce que Harutora put faire fut de prendre son mouchoir et de le lui emprunter pour le moment.
« ...... Très bien, la consultation d’aujourd’hui va se terminer ici. Le fils aîné de la famille secondaire est encore en première année de lycée, alors il n’y a pas d’urgence à décider de sa voie future pour l’instant. »
Touji plissa les yeux, regardant les nuages sous son bandana.
En effet, sous cette vague de chaleur croissante, le futur ressemblait à une image floue créée par un mirage.
En tout cas, personne ne pouvait dire avec précision ce qui les attendait.
Ce qui était plus important, c'est qu'en ce moment, c’étaient les vacances d’été.
« Ces gens qui veulent devenir des Onmyouji spécialisés travaillent dur dans cette voie une fois qu’ils sont sortis du collège. » répliqua Hokuto, pas encore convaincue.
« Comparer sa situation à celle d’autre personnes est inutile, puisque Harutora ne peut pas voir les esprits. Penses-tu que tel qu’il est actuellement, il peut devenir un Onmyouji ? »
« Mais...... »
« En plus, ses autres notes sont également mauvaises. »
« Ah- »
« Pourquoi n’as-tu rien à répliquer à ça ! Et toi, Touji, tu es trop indiscret ! »
Le son des cigales éclipsa le bruit de protestation de Harutora, ainsi que le bruit des rires de Hokuto et le soupir de Touji qui s’y mélangeaient.
Un après-midi d’août.
Le soleil éclatant ne montra aucun signe d’assombrissement.
Partie 4
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