Difference between revisions of "Hidan no Aria:Tome2 Chapitre2"

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Le lendemain matin, sept heures.
   
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Suivant les ordres qu'Aria m'avait donné la veille après m'avoir collé ses deux pistolet sur la tempe, je m'étais levé de bonne heure et m'étais rendu sur le lieu de notre rendez-vous...
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- Qui-suis-je— ?
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Je me tournai en direction d'Aria, qui venait de me cacher les yeux, et restait sans voix quelques secondes.
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Trop—
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Trop mignonne.
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- Vraiment, c'est super simple de s'approcher de toi par derrière. Quel faible.
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Aria cessa de se mettre sur la pointe des pieds et posa ses deux mains sur les hanches.
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Elle était... habillée en pom-pom girl.
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Le costume des pom-pom girls du lycée Butei était de couleur noir, ce qui était plutôt rare.
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Le haut sans-manche était percé d'un trou au-dessus de la poitrine, à travers duquel on pouvait apercevoir la peau blanche parfaite d'Aria. Habituellement, les trous sont en forme de cœur ou d'étoile mais, comme on pouvait s'y attendre venant du lycée Butei, le trou ici était en forme de balle.
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Je baissais lentement les yeux vers sa jupe. Elle était si courte que c'en était presque ''Gunchira'' (moment où l'on peut apercevoir les pistolets cachés sous la jupe d'un fille. terme inventé par cet idiot de Mutô).
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- C-C'est quoi... ces vêtements ?
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[[File:Hidan no Aria 02-045.jpg|thumb|« Ça se voit, non ? C'est un costume de pom-pom girl. »]]
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- Ça se voit, non ? C'est un costume de pom-pom girl. Il n'y a donc pas de limite à ton ignorance ?
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- Tu es très mal placé pour me dire ça. Et je voulais dire : « ''Pourquoi'' est-ce que tu es habillée comme ça ? ».
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- Et bien dis-le correctement, idiot. J'ai décidé que m'occuper de mon entrainement de pom-pom girl en même temps que de ton dressage. Si je fais les deux en même temps, ça me permettra de moins perdre de temps, tu comprends ?
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Satisfaite, elle jeta un regard autour d'elle afin de vérifier qu'il n'y avait personne aux alentours.
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Nous nous trouvions——— au bord de l'île artificielle sur laquelle se trouvait le lycée Butei, un endroit communément appelé l' « Arrière du Panneau ».
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C'était un terrain vague long et étroit, situé à côté du gymnase et derrière l'énorme panneau indicateur qui faisait face au Rainbow Bridge.
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C'était un lieu toujours désert qu'Aria - pourtant fraîchement débarquée au lycée - avait rapidement découvert et qu'elle comptait utiliser pour mon entrainement. Et aussi pour son propre entrainement apparemment.
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- Et... donc. Qu'est-ce que je dois faire ?
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- Ahem.
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La petite Aria s’éclaircit la gorge, comme si elle était sur le point de dire quelque chose d'important.
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Elle avait vraiment le comportement d'une gamine.
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Elle était très mignonne, je l'admettais, mais en même temps, elle m'irritait.
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- Selon moi, tu es un Butei de rang S.
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- Mais seulement selon toi.
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- Ne m'interromps pas inutilement.
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Voyant qu'elle saisissait ses deux pistolets, je me tus. Je tenais à la vie.
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- Être de rang S en ''Assault'' signifie en gros « être capable d'avoir, seul, le même niveau au combat qu'un membre des forces spéciales ».
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Abusé...
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- Tu possèdes en toi cette capacité, que tu es quelque fois capable d'utiliser. Même tu n'arrives pas t'en servir quand tu le souhaites. Il est donc certain qu'il existe une « clé » qui permet de te ''réveiller''.
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Aria parlait comme un professeur.
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Mais elle ne pourrait jamais deviner quelle était cette « clé ». Même pas en rêve.
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- Après le détournement de l'avion, j'ai fais quelques recherches——— Et je pense que tu as une double personnalité.
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Une... double personnalité ?
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Hahaha ! Loupé.
   
 
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Revision as of 19:13, 19 June 2012

Deuxième Balle : Edge Catching

1.

Les réactions de Shirayuki et d'Aria qui suivirent cet accident furent comme le jour et la nuit.

Appliquant sa devise qui était « enquête toi-même sur ce que tu veux savoir », Aria se mit à étudier seule à la bibliothèque les secrets de l'origine de la vie chez les humains, et découvrit apparemment que ses connaissances en physiologie était totalement fausses. Pendant un certain temps, elle se mit à rougir et à agir bizarrement à chaque fois qu'elle me croisait. Mais elle était du genre à oublier vite, et redevint rapidement la Aria arrogante qui me frappait, m'écrasait et me tirait dessus sans raison. Ne pouvait-elle pas avoir un peu pitié de moi ?

Au contraire... Shirayuki, elle, nous évitait très clairement depuis l'accident.

Avant, elle avait toujours été là à s'occuper de moi, que cela me plaise ou non. Mais depuis son combat contre Aria, à chaque fois qu'elle me voyait, elle se transformait en un petit animal effrayé qui se cachait au plus vite.

Et puis un jour——— au déjeuner.

- Tôyama-kun. Je peux m'assoir ?

Nous étions dans la cafétéria bondée du lycée. J'étais en train de manger le steak de mon menu tandis qu'Aria dévorait les pains à la pêche qu'elle avait apporté, quand un garçon à la beauté rayonnante surgit devant moi et me posa cette question.

Il eut un sourire de gentleman. C'était Ryô Shiranui de Assault.

Il était dans la même classe que moi et dans le passé, nous avions souvent fait équipe.

Son rang Butei était de A. Beaucoup de critères étaient pris en compte pour obtenir un rang A, mais Shiranui avait des capacités assez équilibrées. Il était aussi doué en combat à main nu qu'au tir au pistolet ou dans le maniement des armes blanches. Sa remarquable confiance lui venait aussi de son arme, un SOCOM (1) équipé d'un système de visée laser.

Shiranui remit dans sa position d'origine mon plateau. Celui-ci avait été légèrement déplacé quand il avait posé son propre plateau qui portait des sandwichs. Il n'oublia pas non plus de s'excuser en inclinant légèrement la tête. C'était vraiment un garçon bien élevé.

... De plus, il était très populaire auprès des filles.

Cela n'avait rien d'étonnant. En plus d'être beau garçon, il était une des rares personnes polie du lycée Butei.

Le plus étrange à son sujet——— était qu'à l'époque où je trainais avec lui et Mutô après les cours, avant que je ne fasse la connaissance d'Aria——— il n'avait pas de petite-amie.

- On m'a raconté, Kinji. Je vais t’interroger et t'as pas intérêt à t'enfuir.

Un autre garçon à l'air renfrogné poussa mon plateau pour poser le sien. C'était Gôki Mutô.

L'homme fort de Logi, réputé pour être un passionné de véhicules et capable de piloter aussi bien un train qu'un sous-marin nucléaire.

Il avait choisi un Colt Python (2) comme revolver sous prétexte qu'il était le plus simple à entretenir. Un revolver que tous les autres Butei considéraient hors de question à cause de sa faible capacité et de son absence de silencieux.

Mutô ne plaisait pas aux filles. Ce n'était pas un mauvais garçon, mais il était trop grossier.

- Comment ça « m'interroger » ?

- Kinji, tu t'es disputé avec Hotogi-san, pas vrai ?

... Voilà bien le lycée Butei.

Les informations, ou plutôt les rumeurs, se répandaient anormalement vite.

Mais pourquoi est-ce que Mutô avait l'air de si mauvaise humeur ?

- Hotogi-san est totalement déprimée. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Rien de particulier... Mutô, t'as croisé Shirayuki, toi ?

- Shiranui m'a dit qu'il l'avait vu ce matin faire une divination par les fleurs dans la serre.

- C'est quoi ça, une divination par les fleurs ?

- C'est assez populaire, je crois, dit Shiranui.

Ses sourcils étaient bien dessinés.

- Connais pas— T'en as entendu parler, Aria ?

Aria, assise devant moi, secoua la tête quand elle entendit ma question. Son visage indiquait qu'elle n'en savait pas plus que moi.

Ses deux longues couettes roses s'agitèrent autour de sa tête comme un denden-daiko [1].

Elle était actuellement très silencieuse car elle avait la bouche pleine de pains à la pêche.

- Je suis sûr que tu connais, Tôyama-kun. C'est quand tu enlèves l'une après l'autre les pétales d'un fleur en disant « il m'aime », « il ne m'aime pas », « il m'aime »...

Ah——— C'était ça.

Je ne savais pas qu'il y avait encore des gens de nos jours qui faisaient des trucs aussi vieillots.

Cette Yamato Nadeshiko était vraiment un objet du souvenir descendu du ciel.

- Elle a remarqué que je l'observais quand a retentit la sonnerie du début des cours... Et elle a du arrêter sa divination en plein milieu. Mais j'ai cru voir qu'elle pleurait... Alors, pourquoi est-ce que vous avez cassé ? Tout amour a déjà disparu entre vous deux ?

Cof, cof. Un morceau de pain à la pêche s'était coincé dans la gorge d'Aria.

... Ne parlez pas d'amour devant elle, voyons.

Cette jeune fille va avoir des réactions excessives.

- Hum... J'ai l'impression que vous ne comprenez pas bien. Shirayuki et moi n'avons pas du tout ce genre de relation. Nous sommes juste des amis d'enfance.

- Des amis d'enfance... ? C'est toujours ce qu'on dit quand on veut détourner une question. D'après les rumeurs, Kanzaki-san était folle de jalousie et a tiré sur Hotogi-san. Et d'après moi, tu t'entendais de mieux en mieux avec Kanzaki-san et les deux filles ont été obligé de s'affronter... Car tu vois, en Assault, Kanzaki-san ne fait que parler de toi, Tôyama-kun. Et ça a l'air très amusant.

En quelques secondes, Mlle Aria H. Kanzaki devint écarlate. Elle avala tout rond son pain à la pêche.

Aria avait la bouche pleine de pains à la pêche.

- E-E-Espèce——— de pervers !

- Arg ?!

Elle me frappa au visage sans que j'en comprenne la raison.

Hé. C'est pas un peu bizarre, là ?

C'est Shiranui que tu devrais frapper.

- Je vais le répéter très clairement. Je ne me suis pas battue avec Shirayuki parce que j'étais ja-jalouse ! Kinji est mon Partenaire ! Nous ne nous aimons pas ! Et jamais, jamais, ja———mais, ça ne sera le cas. Vrai de vrai !

Arrête de le nier avec autant de force.

- Vraiment... Donc ça veut dire, Tôyama-kun, que tu vas pouvoir te réconcilier avec Hotogi-san ?

- Comment ça me « réconcilier » ? Et puis tu sais Shiranui——— J'ai croisé Shirayuki ce matin dans un couloir de l'école, cinq minutes avant le début des cours, et elle s'est précipitée dans les toilettes des filles sans même me dire bonjour. Alors, ce n'est pas elle que tu as du voir. Et je n'ai pas besoin de ton avis personnel pour me réconcilier avec elle.

- Tu as raison. Désolé, s'excusa Shiranui.

Il eut un sourire qui ressemblait à celui d'une divinité paternelle. Le sujet semblait être clos.

Mais, il tourna la tête et murmura à voix basse à l'oreille d'Aria quelqu'un chose du genre « Tôyama-kun est vraiment de mauvaise humeur... ».

Quant à Mutô... Il avait une expression assez bizarre, comme s'il se retenait de me demander quelque chose. Enfin bon, Mutô avait toujours des expressions bizarres, cela n'avait rien d'anormal.

- ... Au fait, Shiranui.

Je décidai de changer moi-même de sujet afin qu'ils arrêtent de m'embêter à propos de Shirayuki.

- Qu'est-ce que tu vas faire pour le Adseard ? Tu as été choisi comme représentant, non ?

Le Adseard——— était la compétition sportive internationale des lycée Butei qui avait lieu tous les ans, une rencontre inter-lycée, du même genre que les Jeux Olympiques.

Enfin, comme les membres d'Assault et de Snipe y participaient, la compétition ressemblait plus à un champ de bataille qu'à un festival en l'honneur de la paix.

- Je ne vais pas participer aux compétitions, je pense. Je ne suis que suppléant.

- Donc tu dois aider à l'organisation, hein. Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu es obligé de trouver quelque chose pour donner un coup de main.

- Je n'ai pas encore décidé. Je ne sais pas trop...

Shiranui eut ce léger soupir ennuyé que faisait craquer toutes les filles.

Tout le contraire de Mutô qui avait la bouche pleine d'un sandwich aux yakisoba (3) et des pâtes coincés entre les dents.

- Et toi Aria, qu'est-ce que tu vas faire pour le Adseard ?

- Je ne vais pas non plus participer aux compétitions. J'ai été sélectionné pour les épreuves de tir au pistolet, mais j'ai refusé.

- Tu dois donc aussi aider à l'organisation... Qu'est-ce que tu vas faire ?

- Je vais juste être pom-pom girl pour la cérémonie de fermeture.

- Pom-pom girl... Ah, tu veux dire Aru=Kata.

Aru=Kata était un mot typiquement Butei, issu de la combinaison du mot italien « arma » et du mot japonais « kata » [2]. C'était une parade, avec des danses comme celles des pom-pom girls, mais exécutées avec des armes à feu et des pistolets.

Et les filles de notre école, sans honte aucune, osaient se dénommer « pom-pom girls ».

- Kinji, tu dois participer toi aussi, vu que tu es mon Partenaire. Choisis ce que tu veux...

- Aah...

Cette parade avait pour objectif de redorer mondialement l'image des Butei auprès du public.

Et comme les organisateurs avaient du penser que des jolies jeunes filles serait le plus efficace, toutes les danseuses étaient des filles habillées en pom-pom girls.

Les garçons avaient pour seul rôle de jouer des instruments à l'arrière plan.

- Jouer d'un instrument... Je ne suis ni spécialement bon, ni spécialement mauvais.. Ça devrait aller.

- Ah. Et si je faisais la même chose, Tôyama-kun ? Allez Mutô, on va faire ça tous ensemble.

Shiranui sourit une nouvelle fois d'un sourire aussi doux qu'une caresse en se tournant vers Mutô et moi.

Ses dents étaient vraiment bien alignées.

- Un groupe de musique ? C'est plutôt pas mal... OK, je le fais ! répondit Mutô.

Vraiment. Ces deux-là se laissaient toujours guider par les évènements.

Enfin j'étais mal placé pour les critiquer.

- ... Mais quand même Kanzaki-san, tu n'aurais pas du refuser de participer. Tout le monde sait ça. Quand tu obtiens une médaille au Adseard, la vie s'offre à toi. Une médaille te permet de rentrer sur recommandation dans une université Butei, ce qui permet de trouver plus facilement du travail. Et puis après tu as le choix, commencer une carrière dans un Centre Butei ou lancer une entreprise Butei privée...

- Je me fiche de l'avenir. Il y a des choses que je dois faire, maintenant. Je n'ai pas le temps de participer à des entrainements pour une compétition sportive.

Des choses que je dois faire.

Vu sa voix pleine de détermination———

Je compris qu'elle signifiait là sauver sa mère, Kanae Kanzaki. Celle-ci avait été emprisonné à tort et si elle voulait la faire libérer, Aria devait attraper les véritables coupables——— Riko Mine, Lupin la Quatrième, que nous avions affronté était l'une d'entre eux. Aria portait sur son dos le lourd fardeau de devoir tous les arrêter.

Et moi, en tant que son Partenaire——— Je partageai le même destin.

Riko, qui avait malencontreusement réussi à s'échapper lors du détournement de l'avion, était aussi celle qui avait tué mon frère.

Rien que pour cette raison, je devais mettre un terme à tout ça.

Elle... avait parlé comme si mon frère décédé était encore vivant. Je savais qu'elle avait sans doute fait ça dans le but de me provoquer, mais en toute sincérité, je ne pouvais m'empêcher de douter un peu.

- Mais plus important que le Adseard... continua Aria.

Elle croisa les bras sur sa poitrine et se pencha vers l'arrière.

Apparemment, elle tentait d'allonger sa petite taille afin de me regarder de haut. Quel dommage, tu ne fais que 1m42.

- Il faut qu'on s'occupe de ton dressage, Kinji.

- Dre-Dressage ? À quel genre de jeu est-ce que vous jouez tous les deux—— ?

Un tic agita la joue de Mutô. Il nous dévisagea à tour de rôle.

- Ne répète pas les mêmes choses que Shirayuki, Mutô. Et toi, Aria... Tu pourrais au moins parler d' « entrainement » devant les gens.

- Tais-toi. Tu es mon esclave, donc je dois te dresser.

J'étais pourtant ton Partenaire tout à l'heure.

Je ne redeviens ton esclave que quand ça t'arrange, hein ?

- Et comment est-ce que tu comptes concrètement me « dresser » ?

- Et bien... hum— À partir de demain, nous allons nous entrainer ensemble tous les matins.

Arg.

Apparemment, Aria venait tout juste de mettre au point cet horrible projet qu'était un entrainement quotidien. Ravie, elle se murmura à elle-même : « Oui, c'est une bonne idée... ».

Merde. Ça me retombait sur le dos. J'aurais mieux fait de ne pas parler de l'Adseard.

2.

Le lendemain matin, sept heures.

Suivant les ordres qu'Aria m'avait donné la veille après m'avoir collé ses deux pistolet sur la tempe, je m'étais levé de bonne heure et m'étais rendu sur le lieu de notre rendez-vous...

- Qui-suis-je— ?

Je me tournai en direction d'Aria, qui venait de me cacher les yeux, et restait sans voix quelques secondes.

Trop—

Trop mignonne.

- Vraiment, c'est super simple de s'approcher de toi par derrière. Quel faible.

Aria cessa de se mettre sur la pointe des pieds et posa ses deux mains sur les hanches.

Elle était... habillée en pom-pom girl.

Le costume des pom-pom girls du lycée Butei était de couleur noir, ce qui était plutôt rare.

Le haut sans-manche était percé d'un trou au-dessus de la poitrine, à travers duquel on pouvait apercevoir la peau blanche parfaite d'Aria. Habituellement, les trous sont en forme de cœur ou d'étoile mais, comme on pouvait s'y attendre venant du lycée Butei, le trou ici était en forme de balle.

Je baissais lentement les yeux vers sa jupe. Elle était si courte que c'en était presque Gunchira (moment où l'on peut apercevoir les pistolets cachés sous la jupe d'un fille. terme inventé par cet idiot de Mutô).

- C-C'est quoi... ces vêtements ?

« Ça se voit, non ? C'est un costume de pom-pom girl. »

- Ça se voit, non ? C'est un costume de pom-pom girl. Il n'y a donc pas de limite à ton ignorance ?

- Tu es très mal placé pour me dire ça. Et je voulais dire : « Pourquoi est-ce que tu es habillée comme ça ? ».

- Et bien dis-le correctement, idiot. J'ai décidé que m'occuper de mon entrainement de pom-pom girl en même temps que de ton dressage. Si je fais les deux en même temps, ça me permettra de moins perdre de temps, tu comprends ?

Satisfaite, elle jeta un regard autour d'elle afin de vérifier qu'il n'y avait personne aux alentours.

Nous nous trouvions——— au bord de l'île artificielle sur laquelle se trouvait le lycée Butei, un endroit communément appelé l' « Arrière du Panneau ».

C'était un terrain vague long et étroit, situé à côté du gymnase et derrière l'énorme panneau indicateur qui faisait face au Rainbow Bridge.

C'était un lieu toujours désert qu'Aria - pourtant fraîchement débarquée au lycée - avait rapidement découvert et qu'elle comptait utiliser pour mon entrainement. Et aussi pour son propre entrainement apparemment.

- Et... donc. Qu'est-ce que je dois faire ?

- Ahem.

La petite Aria s’éclaircit la gorge, comme si elle était sur le point de dire quelque chose d'important.

Elle avait vraiment le comportement d'une gamine.

Elle était très mignonne, je l'admettais, mais en même temps, elle m'irritait.

- Selon moi, tu es un Butei de rang S.

- Mais seulement selon toi.

- Ne m'interromps pas inutilement.

Voyant qu'elle saisissait ses deux pistolets, je me tus. Je tenais à la vie.

- Être de rang S en Assault signifie en gros « être capable d'avoir, seul, le même niveau au combat qu'un membre des forces spéciales ».

Abusé...

- Tu possèdes en toi cette capacité, que tu es quelque fois capable d'utiliser. Même tu n'arrives pas t'en servir quand tu le souhaites. Il est donc certain qu'il existe une « clé » qui permet de te réveiller.

Aria parlait comme un professeur.

Mais elle ne pourrait jamais deviner quelle était cette « clé ». Même pas en rêve.

- Après le détournement de l'avion, j'ai fais quelques recherches——— Et je pense que tu as une double personnalité.

Une... double personnalité ?

Hahaha ! Loupé.

  1. Un denden-daiko est un petit tambour japonais dont la caractéristique est d'avoir deux perles qui pendent sur le côté. Image.
  2. Mot formé à partir du mot italien Arma (« Arme », prononcé en japonais Aruma) et du mot japonais 型 (« Forme, Modèle », prononcé Kata). D'où Aru=Kata.


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