Difference between revisions of "Hidan no Aria:Tome2 Chapitre3"
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+ | Dimanche. |
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+ | Aria et moi étions en train de nous disputer férocement le programme que nous allions regarder à la télévision : je voulais voir une pièce de théâtre occidentale tandis qu'Aria voulait ''elle'' regarder un film de deux heures sur des animaux bizarres venus de l'espace. Furieux, nous avions collés nos fronts l'un à l'autre quand... |
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+ | Shirayuki pénétra dans le salon. Elle avait dans les mains quelque chose qui ressemblait à un paquet de cartes. |
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− | [...''En cours''...] |
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+ | - Kin-chan ! Heu, je... Ce sont des cartes de divination miko... |
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+ | - ... Des cartes de divination... miko ? |
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+ | - Oui, je peux prédire ton futur si tu veux. Tu voulais connaître ton avenir, non ? |
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+ | - Huuum... OK, je veux bien. |
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+ | Les prédictions de Shirayuki se révélaient souvent exactes, je n'avais rien à perdre à l'écouter. |
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+ | Aria était – du moins biologiquement parlant – une fille. De ce fait, elle était comme chacune d'entre elles très intéressée par toutes ses choses qui touchaient à la « divination ». Curieuse, elle alluma le magnétoscope afin d'enregistrer son film sur les animaux, puis s'approcha de la table. |
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+ | Dis donc, c'était pas la peine de piquer une crise si tu pouvais l'enregistrer— |
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+ | - Kin-chan, que veux-tu que je prédise ? Amour ? Argent ? Amour ? Ou alors la santé ? Amour, je peux aussi. |
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+ | - Et bien... Dis-moi ce que je vais devenir dans quelques années. |
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+ | ''Tsss''. Shirayuki laissa échapper un petit bruit exaspéré qui se transforma bien vite en une rire angélique. « Très bien », dit-elle. |
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+ | Elle disposa les cartes sur la table pour qu'elles forment une étoile et en retourna quelques-unes au hasard. |
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+ | Allais-je... parvenir à commencer une nouvelle vie ? |
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+ | Allais-je réussir à entrer dans une école normale et à trouver un travail normal dans un bureau ou une entreprise normale ? |
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+ | Je voulais vraiment connaître mon futur. Et j'étais même prêt à utiliser la divination pour ça. |
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+ | - Alors ? |
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+ | En entendant la question d'Aria, je tournai les yeux vers Shirayuki... Celle-ci semblait être en pleine concentration. |
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+ | - Qu'est-ce qu'il y a ? |
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+ | - Hein, ah... Rien. Ton bonheur... sera total. C'est génial, Kin-chan. |
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+ | - Quoi, c'est tout ? Tu n'as rien appris d'un peu plus « concret » ? |
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+ | - Hum, tu... Tu vas épouser une jeune fille aux cheveux noirs. Mais qu'est-ce que... |
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+ | Je trouvais superficiel le sourire qui étirait les lèvres de Shirayuki. |
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+ | Quoi ? |
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+ | Qu'est-ce qu'elle avait venait de découvrir ? Je veux savoir ! |
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+ | - Bon, maintenant, c'est mon tour ! |
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+ | Aria, impatiente, se pencha sur la table et mélangea les cartes, mettant abruptement fin à ma divination. |
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+ | Puis, elle tendit les cartes à Shirayuki en la pressant de lire son avenir. |
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+ | - Je n'ai pas besoin de te dire ma date de naissance, pas vrai ? Je suis Vierge. |
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+ | - Ah bon~ Ça ne te va pas bien. |
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+ | Aria se leva d'un bond en entendant Shirayuki, mais se rassit bien vite sans rien ajouter d'autre, attendant les résultats des cartes. |
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+ | À contre cœur, Shirayuki aligna les cartes et en tira une. |
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+ | - Ton futur... Non, ça ne mérite même pas qu'on en parle. |
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+ | Débarrassée, elle se mit à rassembler les cartes. |
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+ | Ce n'était pas une divination, ça. Clairement pas. |
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+ | - Attends un peu ! Fais ça avec un peu plus de sérieux ! Tu es une miko, non !? |
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+ | - Tu te plains de mes prédictions... ! C'est impardonnable, vraiment ! |
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+ | - Tu veux te battre !? |
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+ | Elles se lançaient des regards assassins. |
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+ | Mon dieu. |
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+ | - Tu veux te battre avec moi ? J'accepte. Les Hotogi m'ont interdit d'utiliser mon pouvoir, mais il me reste encore une botte secrète. |
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+ | - Moi aussi j'ai une botte secrète... Heu, non ! J'en ai même deux ! |
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+ | - J'en ai trois ! |
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+ | - Alors j'en ai quatre ! |
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+ | - Cinq ! |
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+ | - J'en ai plus ! |
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+ | - Aah— Ça suffit ! Vous vous disputez même pour de la divination ! |
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+ | Aria s'était levée d'un bond en voyant le regard hautain que lui lançait Shirayuki sous sa frange. |
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+ | Empêcher la guerre était une attitude adoptée par la communauté internationale, n'est-ce pas ? |
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+ | Je saisis leurs mains avant qu'elles n'aient eu le temps de s'empoigner. |
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+ | - Tssss ! |
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+ | Aria... tira la langue et quitta la pièce en pestant, furieuse. |
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+ | Quelques instant plus tard... ''Didididi''. Elle devait sûrement inspecter la pièce dans laquelle elle se trouvait à présent à l'aide de l'espèce de radio qu'elle était allée emprunter à ''Connect'' plus tôt, afin de vérifier que des signaux électriques suspects ne s'y trouvent pas. |
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+ | Après m'être gratté l'arrière de la tête... je me tournai vers Shirayuki. |
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+ | Celle-ci laissa échapper un soupir de soulagement. |
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+ | - Je n'aime pas parler dans le dos des gens, mais... |
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+ | Elle se mit à ranger les cartes. |
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+ | - Même si Aria est une jolie fille, elle est vraiment trop aggressive. Et puis, elle ne te comprend pas du tout. Elle est toujours si insolente avec toi. Les garçons disent tous qu'Aria est mignonne mais moi... Je la déteste. |
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+ | Elle avait tout prononcé d'une traite. |
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+ | ... C'était la première fois de ma vie que j'entendais Shirayuki critiquer quelqu'un. |
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+ | Elle leva les yeux vers moi. |
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+ | Je vois... Elle attendait certainement que je critique aussi Aria. |
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+ | - Aria... |
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+ | Hum— |
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+ | Je venais de remarquer quelque chose concernant Shirayuki et Aria. |
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+ | Mais mieux valait enquêter un peu avant d'en parler. |
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+ | - Dis-moi... Est-ce que... tu détestes ''vraiment'' Aria ? |
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+ | - ... Quoi ? |
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+ | - Non, comment dire... Tu viens tout juste de parler plutôt méchamment d'Aria, n'est-ce pas ? Alors que j'étais là. Alors... Peut-être que je me trompe mais... j'ai l'impression que c'est la première fois que je te vois véritablement exprimer tes sentiments. |
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+ | - ... |
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+ | - J'ai l'impression que la Shirayuki qui fait face à Aria est davantage la ''véritable'' Shirayuki que celle qui s'oppose à moi ou aux autres... Hum... Enfin, je préfèrerai que vous ne n'ayez pas à vous disputer, mais elle te permet d'exprimer un autre côté de ta personnalité, non ? |
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+ | Shirayuki avait toujours été une fille obéissante. |
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+ | Ce trait de caractère était plutôt une qualité. Socialement parlant. |
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+ | Tout le monde avait une haute opinion de Shirayuki. Les professeurs - qui ne l'avaient jamais vu entrer en mode ''Miko Armée'' - l'adoraient, naturellement. Et parmi les élèves, c'était la même chose, tout le monde l'appréciait. |
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+ | Cependant, être toujours obéissante——— avait ses défauts. |
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+ | Du moins, selon moi. |
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+ | Car personne ne se souciait de ce que pensait réellement Shirayuki. |
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+ | Et j'avais l'impression que ce n'était que quand elle s'opposait à Aria qu'elle pouvait exprimer ses véritables sentiments. |
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+ | Ou peut-être que j'étais juste en train de tout inventer... |
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+ | - ... Kin-chan... |
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+ | Après un petit silence, Shirayuki se mit à parler, la tête penchée en avant. |
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+ | Derrière sa frange, ses yeux aux longs cils étaient baissées. |
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+ | - Tu me connais... vraiment très bien. |
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+ | - ... Baaah, c'est parce qu'on se connait depuis tout petit. Enfin, presque. |
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+ | - Tu me connais... mieux que je ne me connais moi-même. |
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+ | Sa voix s'était faite légèrement plus douce. |
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+ | Je crus qu'elle allait s'assoir... mais elle s'approcha de moi, nonchalamment. |
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+ | - Aria... a pénétré de force dans notre monde à tous les deux. Comme une balle de pistolet. |
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+ | De quel monde parlait-elle ? Mais je ne dis rien afin de ne pas lui couper la parole. |
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+ | - Elle m'a affronté avec courage alors que je me battais de toutes mes forces——— Sans reculer d'un pouce. Tu as raison, Kin-chan. Je déteste Aria de tout mon cœur mais d'un côté... je trouve que c'est une fille vraiment extraordinaire. |
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+ | Et bien... |
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+ | Comme je le pensai, ce n'était pas qu'une simple haine. Ses sentiments étaient beaucoup plus complexes. |
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+ | - Et c'est pour ça... même si elle est charmante... je ne la laisserai pas te prendre. |
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+ | - ... Comment ça me « prendre » ? Je te l'ai déjà dit, tu sais. Aria et moi ne faisons que former une équipe de Butei temporairement. Dès que le boulot sera terminé, je pourrai lui dire « bye bye ». Ce n'est pas une amie d'enfance comme toi. |
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+ | - Oui—— D'enfance. |
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+ | Son visage s'éclaira. Sans que je m'en aperçoive - peut-être connaissait-elle des techniques secrètes de déplacement ? - elle se trouvait maintenant assise juste à côté de moi. |
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+ | H-Hé ! Nos épaules vont se toucher ! Non même pas, elles se touchent ! |
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+ | - Kin-chan, tu me connais depuis tellement longtemps. Et cela me rend si heureuse. Je me souviens de tout - ''de tout'' - ce que tu as fait pour moi à l'époque où je n'avais pas le droit de sortir du sanctuaire Hotogi... dit-elle à voix basse. |
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+ | Elle pencha doucement la tête vers moi. |
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+ | Ses cheveux, aussi fins que des fils de soie, tombaient sur mon épaule. |
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+ | Je sentis une douce odeur d'herbes aromatiques. |
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+ | - Ah—— ... C'est vrai, je me souviens aussi. |
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+ | J'avais quatre, cinq ans à cette époque. Je vivais à Aomori à cause du travail de mon frère. |
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+ | Et en bordure de la ville——— Au sanctuaire Hotogi, j'avais fait la rencontre de Shirayuki. |
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+ | À cette époque, on avait strictement interdit à Shirayuki de quitter le sanctuaire. C'était une enfant très protégée. |
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+ | Pour cette raison, elle était très timide face aux personnes qu'elles ne connaissaient pas. Elle était complètement terrorisée la première fois qu'elle m'avait rencontré mais, petit à petit, elle s'était ouverte et m'avait laissé jouer avec elle et les autres petites mikos du sanctuaire Hotogi. |
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+ | - J'étais si heureuse... le jour où nous sommes allé voir ensemble le feu d'artifice... |
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+ | Doucement, elle avait posé la tête sur mon épaule, perdue dans ses souvenirs. |
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+ | - Ce jour-là, tu étais si pressé d'aller voir les feux d'artifice en ville... que tu étais venu me chercher pour qu'on y aille ensemble. J'avais quitté le sanctuaire avec toi. C'était la première fois que je faisais une telle chose. De toute ma vie. |
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+ | - Aah— ... Ça ? Oui, je m'en souviens. |
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+ | Ce soir-là, j'avais été durement réprimandé par les adultes et Shirayuki n'avait plus eu le droit de quitter la maison. |
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+ | - Mais même si tu t'étais fait disputé, tu es revenu jouer avec moi. |
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+ | - C'était à cause du travail de mon frère. Il n'y avait pas d'enfants de mon âge dans le quartier où je vivais. |
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+ | À quoi jouions-nous déjà à cette époque ? Un jour, j'avais voulu faire une partie de football mais toutes les petites mikos avaient refusé. On ne faisait que faire de l'origami, jouer au papa et à la maman et à « Kagome Kagome » <ref name="Kagome Kagome">'''Kagome Kagome''' est un jeu d'enfants japonais. Un enfant est choisi en tant que ''oni'' (« démon » ou « ogre »). Il s'assoit, les yeux fermés, pendant que les autres enfants se prennent par la main et marchent autour de lui en chantant la chanson allant avec le jeu. Quand la chanson est finie, le oni dit le nom de la personne derrière lui ; s'il a le nom correct, cette personne devient le oni à son tour. (''Wikipedia'').</ref>. |
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+ | ——— ''Ka~gome, Ka~gome. L'oi~seau dans sa ca~ge''——— |
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+ | Je me souvenais encore de cette chanson. |
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+ | Et aussi que mon grand frère, prit de pitié pour Shirayuki et ses petites amies, les avaient surnommé « les oiseaux en cage ». |
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+ | [ ... ''En cours'' ... ] |
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Revision as of 17:28, 29 July 2012
Troisième Balle : Un Oiseau en Cage
1.
Pour un Butei, être garde du corps était le travail le plus commun qui soit.
Les Butei étaient habituellement chargés de protéger des VIP comme des politiciens, des célébrités ou des chefs d'entreprise qui avaient besoin d'une protection pour eux ou pour leurs enfants. Mais parfois, les Butei dont la vie était menacée demandaient aussi la protection d'autres Butei.
Pour ce genre de travail, la norme était habituellement de vivre dans la maison du client mais... suite à la forte demande de ce dernier - c'est à dire de Shirayuki - il fut décidé que ce serait elle qui irait vivre chez moi.
Je n'avais aucune intention de vivre dans un appartement / dortoir rempli de filles prêtes à me faire entrer en Hysteria Mode à chaque instant, mais mes protestations n'y changèrent rien...
Au fait, ça se faisait de déménager le jour suivant la requête de protection ?
- Mutô-kun, tu es sûr de vouloir faire ça gratuitement ? Laisse-moi au moins payer l'essence...
- Noon— Je vous dis que ce n'est pas la peine ! Ce n'est vraiment rien du tout !
Mutô - qui bizarrement vouvoyait Shirayuki alors qu'ils avaient le même âge - descendit du van de Logi avec lequel il l'avait accompagné. Puis, il commença à sortir ses bagages à l'aide de mouvement si rapides qu'ils en donnaient la nausée.
Mutô... était vraiment quelqu'un d'aussi serviable d'habitude ?
- Heu... Mais si je ne me trompe, ce bâtiment est le dortoir des garçons n°3, n'est-ce pas ?
- Ah... Oui.
- Est-ce que... vous comptez utiliser une des chambres libres comme entrepôt ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'appeler quand vous voudrez retourner au dortoir des filles ! Et... A-Après, on pourrait... prendre un thé ou manger un...
- Ah, Kin-chan !
Le visage de Shirayuki s'éclaircit instantanément quand elle me vit sortir du hall de l'immeuble.
Mutô, interrompu dans sa phrase, regarda Shirayuki, me regarda, regarda de nouveau Shirayuki. Un point d'interrogation s'éleva de son visage mécontent.
- Kin... Tôyama ?
- T-Tu vois, Mutô-kun. Je vais vivre dans l'appartement de Kin... de Tôyama-kun à partir d'aujourd'hui.
- De Kinji——— ?
- Je te préviens, ce n'est que pour le boulot. J'ai été désigné pour être le garde du corps de Shirayuki. C'est à cause d'Aria. Va pas te mettre à raconter n'importe quoi— lui expliquai-je.
Mutô ouvrit la bouche sans rien dire.
... C'était quoi cette réaction ?
Ça serait plutôt à moi d'être incapable de parler.
Moi— qui allait être obligé de vivre avec deux monstres prêts à exploser à chaque instant.
En retournant dans mon appartement - qui ressemblait toujours aux restes d'un champ de bataille - je découvris Aria, près de la fenêtre, qui trafiquait quelque chose.
Fronçant les sourcils, je vis qu'elle installait des détecteurs infrarouges, achetés plus tôt dans la petite boutique de l'école.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Ça se voit, non ? Je transforme ton appartement en forteresse.
- Arrête ça !
- Pourquoi es-tu aussi étonné ? C'est ce que font tous les Butei. C'est la base de la base pour un garde du corps, non ? Je vais installer tout un tas d'alarmes afin de repérer tout suspect qui s'approcherait du client. Par chance, comme tout est cassé, on trouve facilement des endroits où les placer.
- C'est toi qui a tout cassé.
- OK. Maintenant, le haut de la fenêtre.
Ignorant avec splendeur mes protestations, Aria tendit les bras afin d'installer une alarme sur la fenêtre, au-dessus de l'étagère. Mais, elle n'arrivait à l'atteindre du haut de ses 1m42 et se mit à sauter en poussant de petits cris jusqu'à ce qu'un plat en métal qui se trouvait là lui tombe en plein sur la tête. Bien fait pour toi.
Une voix nous parvint depuis l'entrée———
- D-Désolé du d-dérangement... balbutia Shirayuki en pénétrant dans l'appartement.
Elle enleva ses petites chaussures qui faisaient parties de l'uniforme Butei et les aligna avec soin, faisant voleter autour d'elle ses longs cheveux noirs et lisses qui brillaient avec l'éclat d'un diamant.
Puis, elle s'inclina profondément devant moi, dans une courbette d'au moins 90°.
- P-Prends soin de moi à l'avenir. Je m'appelle Shirayuki Hotogi.
Je le sais bien.
- Je suis encore inexpérimentée, pardonne d'avance mes erreurs !
- On se connait depuis longtemps... pourquoi es-tu aussi nerveuse ?
- Ah... C'est l'idée de v-vivre dans l'appartement de Kin-chan qui me fait paniquer...
Shirayuki eut un petit rire stressé.
Paniquer ?
Tu ne te rappelles pas avoir fait irruption ici avec tes sabres la dernière fois ?
- Hum, comme je viens de déménager, je vais faire le ménage. En plus, c'est un peu de ma faute si tout est dans cet état.
Shirayuki s'avança dans l'appartement et... dévisagea d'un regard malsain Aria - qui à présent installait une caméra sur la fenêtre de la cuisine.
- Fufu~ Et puis, je dois aussi m'occuper des gros déchets.
Elle tourna vers moi son habituel visage souriant, mais sa jolie voix résonnait dans ma tête.
... No comment.
Cependant...
Me rappelant le piège mortel qu'elle avait installé dans le casier d'Aria, je préférais l'avertir :
- ... Arrête avec les cordes à piano, c'est compris ?
Shirayuki arrondit ses yeux aux longs cils.
- Les cordes à piano ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
... C'est ça, fais semblant.
Baah. Il valait mieux pour moi que j'évite de me mêler de leur conflit à l'avenir.
Après tout, je tenais à la vie.
Contrairement à Aria - jeune fille noble qui n'avait pas effectué une seule tâche ménagère de sa vie - Shirayuki était une vraie déesse du nettoyage.
Je pensais que mon appartement avait atteint un état qu'il était maintenant impossible de régler, mais elle ramassa avec soin tous les déchets, passa l'aspirateur dans de grands gestes, appliqua du mastic sur le sol et les murs afin de combler les trous de balle, changea le tapis... Et en un peu moins de trois heures, l'appartement était à nouveau comme neuf
Elle alla même jusqu'à créer un magnifique bouquet avec des gypsophiles qu'elle avait fait poussé dans la serre.
- ... Impressionnant... murmurai-je.
J'installai près du mur la commode en bois de paulownia que Shirayuki avait laissé dans le hall du dortoir.
Quand j'avais proposé de l'aider à nettoyer, elle m'avait rétorqué « Je ne te laisserai jamais faire une chose pareille ! » avant de se mettre au travail. C'était donc la seule chose que j'avais trouvé à faire pour l'aider.
... Soudain.
Aria, voyant que Shirayuki entrait dans la cuisine, courut jusqu'à moi à petit pas.
- Kinji. Tu as pensé à vérifier la commode ? Elle pourrait contenir des choses dangereuses...
- Comment ça des choses dangereuses ? Ce sont les affaires de Shirayuki.
- Quelqu'un aurait pu mettre quelque chose à l'intérieur pendant le déménagement, tu ne penses pas ?
- Tu sais quoi —— Ça s'appelle de la paranoïa.
- Loi de Butei, article 7 : « Préparez-vous avec pessimisme, agissez avec optimisme. ». Je suis occupée là, je dois installer des lignes de sécurité sur la véranda. Alors dépêche-toi d'inspecter la commode ou ça va être le festival des trous de balle pour toi.
C'était quoi ce festival...
- ... Très bien, très bien.
- Pas la peine de le répéter deux fois !
Avant de sortir sur la véranda, une boite à outil dans les bras, Aria me lança un dernier regard meurtrier...
N'ayant pas vraiment le choix, je décidai de vérifier l'intérieur de la commode.
… À tous les coups, il n'y allait rien avoir de dangereux à l'intérieur.
J'ouvris un des tiroirs et ne vis que du maquillage et autres cosmétiques.
Je tirai vers moi un autre tiroir et———
- …?
Découvris tout un tas de petits sacs bizarres.
Ils étaient gonflés, de couleurs différentes et serrés les uns contre les autres. On sentait qu'ils avaient été rangés avec soin, comme des bonbons. De petits rubans les maintenaient fermés.
- …?
Les sacs étaient séparés en deux compartiments, dont le nom était marqué sur des petites planches en bois : « normal » et « compétition ». Les « normaux » étaient d'un blanc éclatant. Les « compétitions » étaient noirs.
« Compétition » ——— ?
Est-ce que ça avait un rapport avec Butei ?
À cette pensée, je saisis un des sacs suspects.
Vu comme il brillait, il devait être en 100% soie. Au toucher, il semblait aussi fin qu'un fil.
En l'ouvrant, je découvris une pièce de vêtement rectangulaire, recouverte d'une magnifique dentelle.
Par endroit, elle était presque transparente. Des deux mains, je la dépliai...
- …!
Bam !
Je la remis dans le sac noir et refermai le tiroir à toute vitesse.
Il y avait bien ici...
Des choses dangereuses.
Pour être plus précis, des choses dangereuses pour moi.
Dans tous... dans tous les petits sacs de ce tiroir... Il y avait des sous-vêtements !
Plus important——— Mon frère m'avait pas mal appris quand il était encore en vie, je savais donc——— Ces strings, ces culottes taille basse, c'était même de la lingerie fine, destinée aux adultes.
C-Cette Shirayuki.
Cette Yamato Nadeshiko toujours modeste, toujours polie... Portait ce genre de sous-vêtements ?
Maintenant que j'y pensais, le jour où j'avais malencontreusement aperçu ses seins, elle portait un soutien-gorge noir, ce que j'avais trouvé étrange pour la jeune fille parfaite qu'elle était...
B-Bon.
Calme-toi, Kinji.
Si tu rentres en Hysteria Mode dans une telle situation... tu ne seras rien d'autre qu'un pervers !
- Ah, Kin-chan ! Je suis désolée, tu as monté la commode alors que c'était mes affaires...
Entendant une voix dans mon dos, je me retournai d'un bond.
Shirayuki s'était approchée de moi sans que je ne m'en aperçoive. Elle enlevait avec enthousiasme la paire de gant couleur crème qu'elle portait et nouait autour de sa taille un tablier à dentelle, par-dessus son uniforme. Apparemment, la prochaine étape de son grand nettoyage allait être de faire la cuisine.
- Ah, je, non. Ce n'est rien. Je t'aide juste pour les travaux physiques.
- Merci beaucoup, Kin-chan... Comme je le pensais, tu es très fort. Tu es bien un garçon.
Ses yeux se plissèrent de bonheur. Apparemment, elle n'avait pas vu ce que je venais de faire.
Cette jupe, ce tablier———
Je ne pouvais m'empêcher de poser les yeux sur ses splendides courbes, si féminines.
Contrairement à celles de cette pré-pubère d'Aria, les formes de Shirayuki étaient secrètement réputées auprès des étudiants.
D'après les dires des idiots qui l'avaient regardé en cachette lors de ses leçons de natations, Shirayuki en maillot de bain était au même niveau qu'une mannequin.
G-Gloups.
Je tentais de m'imaginer Shirayuki portant les sous-vêtements « compétition » que je venais de voir.
Elle n'était qu'une amie d'enfance, mais si je faisais une telle chose, j'étais fichu.
À cette pensée, instantanément———
- … Ah— … heu, oui. Aria va être ton garde du corps quelques temps. Je dois sortir un peu.
- Ah bon, où ça ?
- Bah... dehors, dehors. N'importe où.
- Ah... Très bien. Je suis vraiment désolé de t'avoir posé cette question. Je suis vraiment désolée.
Je voulais quitter cet endroit le plus rapidement possible. En m'entendant, Shirayuki s'excusa plusieurs fois.
Et à vrai dire, ça m'arrangeait qu'elle soit actuellement si obéissante. Si seulement ça pouvait durer...
N'ayant nul part de précis où aller, je décidai de tuer le temps au seul petit restaurant familial de l'île de l'Académie, le « Roxy ».
J'étais en train d'écouter le morceau que j'allais devoir jouer pour la cérémonie de fermeture du Adseard avec mon téléphone portable quand...
- Dis donc——— !
Pam.
Un petit poing serré me frappa.
Ôtant mes écouteurs, je levai la tête et découvris Aria, debout à mes côtés.
- Pourquoi es-tu en train de sécher tes obligations, Kinji !?
- Et bien... J'ai eu un petit problème. Qu'est-ce que tu fiches ici, toi ?
- Je profite de devoir acheter quelques petits trucs pour attraper en route un déserteur. J'ai une très bonne raison d'être ici.
Cling. Elle tira de sous sa jupe une paire de menottes argentées.
Des inscriptions latines étaient gravées sur celles-ci : c'était des menottes spécialement conçues pour les détenteurs de pouvoirs surnaturels.
Je me rappelai les avoir déjà vu dans un magasin ; leur prix était exorbitant. Et elle avait acheté ça...?
- Comment ça « déserteur » ? C'était à toi d'être la garde du corps.
- Reki s'occupe de la surveillance.
- Reki ?
- Je lui ai demandé. Elle la protège depuis un bâtiment voisin.
Aria s'assit en face de moi.
Reki.
Son véritable nom était inconnu.
C'était une jeune fille extrêmement mystérieuse. Elle était taciturne et son visage était sans expression. Elle semblait n'avoir aucun sentiment, bref, elle ressemblait à un robot——— Mais cette élève de Snipe nous avait aidé lors du détournement du bus.
Au niveau de ses capacités... Elle était de rang S depuis son arrivée au lycée, une vraie génie, mais passait la majeure partie de son temps à s'entrainer sur le toit de l'école tout en écoutant quelque chose avec son énorme casque. Elle était encore plus incompréhensible qu'Aria.
... Alors Reki allait être mêlée à cette histoire ?
Je l'imaginais observer continuellement Shirayuki à travers le viseur de son fusil.
- Mais bon, son aide ne sera que temporaire. Elle est très prise car elle représente le Japon au concours de tir de l'Adseard. Elle n'a que peu de temps à nous consacrer. Et puis, les tireurs d'élite ne sont pas fait pour des boulots de garde du corps. C'est pourquoi à partir de maintenant, nous devons, toi et moi, protéger soigneusement Shirayuki. Hello hello ? Tu m'é—cou—tes— !?
- A-Arrête de me tirer l'oreille ! Je t'écoute, j'étais juste en train de penser à Reki. Quoiqu'il en soit... Personne ne va s'en prendre à Shirayuki. On peut embaucher n'importe qui pour la surveiller.
- Prends ça plus au sérieux, Kinji. C'est une mission officielle.
- Au fait— Qu'est-ce qui t'as pris de vouloir tout à coup devenir la garde du corps de Shirayuki ?
Je posai enfin abruptement la question qui était sur mes lèvres depuis la veille. Aria———
Clic. Clic, clic, clic. Clic, clic.
... Se mit à cligner de l’œil gauche et droit successivement.
———C'était du code Winking.
Un code que les Butei utilisaient entre eux quand ils voulaient se communiquer des informations importantes que les autres ne devaient pas entendre.
Il se déchiffrait de la même façon que le morse...
———D-u-r-a-n-d-a-l-n-o-u-s-é-c-o-u-t-e-a-t-t-e-n-t-i-o-n.
Durandal nous écoute, attention ?
Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Aria me fit signe d'approcher. À contrecœur, je me penchai vers elle par-dessus la table et tendis l'oreille——— jusqu'à être assez proche pour sentir son souffle. Elle se mit à parler en chuchotant.
Et merde... Même son souffle sentait bon, une douce odeur sucrée.
- Durandal——— est une des personnes à cause de qui ma mère a été condamné à tort. C'est lui, l'expert en armes blanches dont je t'ai parlé lors de ton entraînement. Si je l'attrape, la peine de ma mère pourra être baissé à 635 ans et peut-être même pourra-elle passer une nouvelle fois devant la Court Suprême.
Aah~
Je comprenais mieux.
C'était donc ça ses raisons.
Maintenant que j'y pensais, elle avait complètement changé dès qu'elle avait entendu le professeur prononcer le nom de Durandal.
Et, alors que tout commençait à devenir clair———
Mon portable se mit à sonner, comme si quelqu'un avait véritablement écouté notre conversation.
- ...?
Je tirai le léopon vers moi pour regarder l'écran du téléphone———
Pfff~ Ce n'était que Shirayuki.
- .... Allô ?
- Kin-chan ? Le repas est bientôt prêt. J'ai fais de la cuisine chinoise.
- Aah. Très bien. Je rentre tout de suite.
- Hum. Mais attends. Si tu es avec un ami ou quelqu'un d'autre, tu n'as pas à te dépêcher.
- Heu...
Elle allait sûrement se mettre encore en colère si elle apprenait que j'étais avec Aria.
- Non, je suis tout seul. Je rentre tout de suite.
- Hé, je suis là moi !
- Ki... Kin-chan ? J'ai cru entendre la voix d'Aria...
Arg.
Cette fille ne comprenait vraiment rien à rien.
- Ah, heu—— Oui, Aria vient d'arriver.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Ça fait un moment qu'on parle tous les deux. T'es bête ou quoi ?
- ... Kin-chan———
La voix de Shirayuki était devenue tout d'un coup terrifiante.
Clac.
J'entendis le bruit d'un radis - ou de quelque chose d'autre - tranché avec un couteau.
- ... Pourquoi me mens-tu ?
C-C'était quoi cette voix de film d'horreur !?
- Je— Oui, oui ! Je rentre tout de suite !
Je fermai le téléphone d'un claquement sec et me mit à tirer violemment les deux couettes d'Aria.
Elle poussa un cri aigu, bizarrement féminin, et ma colère se dissipa légèrement.
Jusqu'à ce que, quelques secondes plus tard, elle m'enfonce son pied dans le visage.
À notre retour dans l'appartement, la table à manger était pleine à craquer de plats chinois.
Des crevettes au chili, du riz cantonnais, du porc aigre-doux, des gyôzas, des petits ramens, des abalones avec une sauce à l'huitre, etc... Un vrai festin, d'autant plus qu'il n'y avait que des plats que j'aimais [1].
Shirayuki, toujours en tablier, entra dans la pièce, un plateau avec du thé au jasmin dans les mains. Elle le posa sur la table et resta gentiment debout à mes côtés.
Quand elle me vit me tourner vers elle, elle arrangea sa frange avec soin.
- V-Vas-y, mange. J'ai préparé tous ces plats spécialement pour toi.
Elle avait l'air de m'autoriser à commencer à manger et je décidai donc de m'attaquer en premier au porc aigre-doux...
Hum~ La viande était délicieuse. Parfaitement cuisinée.
Le profond goût aigre-doux semblait envelopper complètement ma langue.
Shirayuki était vraiment divinement douée en cuisine.
Aria - elle - avait essayé de faire des œufs au plat mais n'avait réussi au final qu'à faire cuire une sorte de pâte jaunâtre. La différence de niveau entre elles deux était équivalente à celle qui séparait le ciel de la terre... Non, qui séparait la fosse du Japon [2] de la stratosphère.
- E-Est-ce que... c'est bon ?
- Délicieux.
Shirayuki, visiblement extrêmement heureuse de ma court réponse, dissimula le bas de son visage derrière le plateau à thé.
Apparemment en plein fantasme, je l'entendis murmurer « ... je suis ravie, mon chéri... ». Non mais qu'est-ce qu'elle racontait ?
Quoi qu'il en soit...
Peu importe à quel point la nourriture était bonne, je ne pouvais pas manger à mon aise si quelqu'un me regardait de la sorte pendant tout le repas.
- Allez Shirayuki, mange aussi. Tu n'as pas à t'occuper toujours aussi bien de moi.
- M-Mais c'est... pour toi... Kin-chan...
- Ne me contredis pas.
- ... D-Désolée.
Elle s'assit avec un petit rire embarrassé.
De l'autre côté de la table... Aria grinçait des dents, les bras croisés.
- Et ? Pourquoi est-ce que moi, je n'ai rien à manger ?
- Voilà ta part, Aria.
Pam.
Le ton de Shirayuki ne laissait supposer aucune réplique. Elle posa un bol devant Aria.
Le bol était remplie de riz blanc. Une paire de baguettes étaient posées dessus. Même pas encore séparées.
- C'est quoi ce délire !?
- Si ça te pose un problème, démissionne.
Shirayuki détourna la tête avec un air suffisant et Aria grinça des dents———
Mais cela ne l'empêcha pas au final d'avaler tout le riz par grosses bouchés.
2.
Dimanche.
Aria et moi étions en train de nous disputer férocement le programme que nous allions regarder à la télévision : je voulais voir une pièce de théâtre occidentale tandis qu'Aria voulait elle regarder un film de deux heures sur des animaux bizarres venus de l'espace. Furieux, nous avions collés nos fronts l'un à l'autre quand...
Shirayuki pénétra dans le salon. Elle avait dans les mains quelque chose qui ressemblait à un paquet de cartes.
- Kin-chan ! Heu, je... Ce sont des cartes de divination miko...
- ... Des cartes de divination... miko ?
- Oui, je peux prédire ton futur si tu veux. Tu voulais connaître ton avenir, non ?
- Huuum... OK, je veux bien.
Les prédictions de Shirayuki se révélaient souvent exactes, je n'avais rien à perdre à l'écouter.
Aria était – du moins biologiquement parlant – une fille. De ce fait, elle était comme chacune d'entre elles très intéressée par toutes ses choses qui touchaient à la « divination ». Curieuse, elle alluma le magnétoscope afin d'enregistrer son film sur les animaux, puis s'approcha de la table.
Dis donc, c'était pas la peine de piquer une crise si tu pouvais l'enregistrer—
- Kin-chan, que veux-tu que je prédise ? Amour ? Argent ? Amour ? Ou alors la santé ? Amour, je peux aussi.
- Et bien... Dis-moi ce que je vais devenir dans quelques années.
Tsss. Shirayuki laissa échapper un petit bruit exaspéré qui se transforma bien vite en une rire angélique. « Très bien », dit-elle.
Elle disposa les cartes sur la table pour qu'elles forment une étoile et en retourna quelques-unes au hasard.
Allais-je... parvenir à commencer une nouvelle vie ?
Allais-je réussir à entrer dans une école normale et à trouver un travail normal dans un bureau ou une entreprise normale ?
Je voulais vraiment connaître mon futur. Et j'étais même prêt à utiliser la divination pour ça.
- Alors ?
En entendant la question d'Aria, je tournai les yeux vers Shirayuki... Celle-ci semblait être en pleine concentration.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Hein, ah... Rien. Ton bonheur... sera total. C'est génial, Kin-chan.
- Quoi, c'est tout ? Tu n'as rien appris d'un peu plus « concret » ?
- Hum, tu... Tu vas épouser une jeune fille aux cheveux noirs. Mais qu'est-ce que...
Je trouvais superficiel le sourire qui étirait les lèvres de Shirayuki.
Quoi ?
Qu'est-ce qu'elle avait venait de découvrir ? Je veux savoir !
- Bon, maintenant, c'est mon tour !
Aria, impatiente, se pencha sur la table et mélangea les cartes, mettant abruptement fin à ma divination.
Puis, elle tendit les cartes à Shirayuki en la pressant de lire son avenir.
- Je n'ai pas besoin de te dire ma date de naissance, pas vrai ? Je suis Vierge.
- Ah bon~ Ça ne te va pas bien.
Aria se leva d'un bond en entendant Shirayuki, mais se rassit bien vite sans rien ajouter d'autre, attendant les résultats des cartes.
À contre cœur, Shirayuki aligna les cartes et en tira une.
- Ton futur... Non, ça ne mérite même pas qu'on en parle.
Débarrassée, elle se mit à rassembler les cartes.
Ce n'était pas une divination, ça. Clairement pas.
- Attends un peu ! Fais ça avec un peu plus de sérieux ! Tu es une miko, non !?
- Tu te plains de mes prédictions... ! C'est impardonnable, vraiment !
- Tu veux te battre !?
Elles se lançaient des regards assassins.
Mon dieu.
- Tu veux te battre avec moi ? J'accepte. Les Hotogi m'ont interdit d'utiliser mon pouvoir, mais il me reste encore une botte secrète.
- Moi aussi j'ai une botte secrète... Heu, non ! J'en ai même deux !
- J'en ai trois !
- Alors j'en ai quatre !
- Cinq !
- J'en ai plus !
- Aah— Ça suffit ! Vous vous disputez même pour de la divination !
Aria s'était levée d'un bond en voyant le regard hautain que lui lançait Shirayuki sous sa frange.
Empêcher la guerre était une attitude adoptée par la communauté internationale, n'est-ce pas ?
Je saisis leurs mains avant qu'elles n'aient eu le temps de s'empoigner.
- Tssss !
Aria... tira la langue et quitta la pièce en pestant, furieuse.
Quelques instant plus tard... Didididi. Elle devait sûrement inspecter la pièce dans laquelle elle se trouvait à présent à l'aide de l'espèce de radio qu'elle était allée emprunter à Connect plus tôt, afin de vérifier que des signaux électriques suspects ne s'y trouvent pas.
Après m'être gratté l'arrière de la tête... je me tournai vers Shirayuki.
Celle-ci laissa échapper un soupir de soulagement.
- Je n'aime pas parler dans le dos des gens, mais...
Elle se mit à ranger les cartes.
- Même si Aria est une jolie fille, elle est vraiment trop aggressive. Et puis, elle ne te comprend pas du tout. Elle est toujours si insolente avec toi. Les garçons disent tous qu'Aria est mignonne mais moi... Je la déteste.
Elle avait tout prononcé d'une traite.
... C'était la première fois de ma vie que j'entendais Shirayuki critiquer quelqu'un.
Elle leva les yeux vers moi.
Je vois... Elle attendait certainement que je critique aussi Aria.
- Aria...
Hum—
Je venais de remarquer quelque chose concernant Shirayuki et Aria.
Mais mieux valait enquêter un peu avant d'en parler.
- Dis-moi... Est-ce que... tu détestes vraiment Aria ?
- ... Quoi ?
- Non, comment dire... Tu viens tout juste de parler plutôt méchamment d'Aria, n'est-ce pas ? Alors que j'étais là. Alors... Peut-être que je me trompe mais... j'ai l'impression que c'est la première fois que je te vois véritablement exprimer tes sentiments.
- ...
- J'ai l'impression que la Shirayuki qui fait face à Aria est davantage la véritable Shirayuki que celle qui s'oppose à moi ou aux autres... Hum... Enfin, je préfèrerai que vous ne n'ayez pas à vous disputer, mais elle te permet d'exprimer un autre côté de ta personnalité, non ?
Shirayuki avait toujours été une fille obéissante.
Ce trait de caractère était plutôt une qualité. Socialement parlant.
Tout le monde avait une haute opinion de Shirayuki. Les professeurs - qui ne l'avaient jamais vu entrer en mode Miko Armée - l'adoraient, naturellement. Et parmi les élèves, c'était la même chose, tout le monde l'appréciait.
Cependant, être toujours obéissante——— avait ses défauts.
Du moins, selon moi.
Car personne ne se souciait de ce que pensait réellement Shirayuki.
Et j'avais l'impression que ce n'était que quand elle s'opposait à Aria qu'elle pouvait exprimer ses véritables sentiments.
Ou peut-être que j'étais juste en train de tout inventer...
- ... Kin-chan...
Après un petit silence, Shirayuki se mit à parler, la tête penchée en avant.
Derrière sa frange, ses yeux aux longs cils étaient baissées.
- Tu me connais... vraiment très bien.
- ... Baaah, c'est parce qu'on se connait depuis tout petit. Enfin, presque.
- Tu me connais... mieux que je ne me connais moi-même.
Sa voix s'était faite légèrement plus douce.
Je crus qu'elle allait s'assoir... mais elle s'approcha de moi, nonchalamment.
- Aria... a pénétré de force dans notre monde à tous les deux. Comme une balle de pistolet.
De quel monde parlait-elle ? Mais je ne dis rien afin de ne pas lui couper la parole.
- Elle m'a affronté avec courage alors que je me battais de toutes mes forces——— Sans reculer d'un pouce. Tu as raison, Kin-chan. Je déteste Aria de tout mon cœur mais d'un côté... je trouve que c'est une fille vraiment extraordinaire.
Et bien...
Comme je le pensai, ce n'était pas qu'une simple haine. Ses sentiments étaient beaucoup plus complexes.
- Et c'est pour ça... même si elle est charmante... je ne la laisserai pas te prendre.
- ... Comment ça me « prendre » ? Je te l'ai déjà dit, tu sais. Aria et moi ne faisons que former une équipe de Butei temporairement. Dès que le boulot sera terminé, je pourrai lui dire « bye bye ». Ce n'est pas une amie d'enfance comme toi.
- Oui—— D'enfance.
Son visage s'éclaira. Sans que je m'en aperçoive - peut-être connaissait-elle des techniques secrètes de déplacement ? - elle se trouvait maintenant assise juste à côté de moi.
H-Hé ! Nos épaules vont se toucher ! Non même pas, elles se touchent !
- Kin-chan, tu me connais depuis tellement longtemps. Et cela me rend si heureuse. Je me souviens de tout - de tout - ce que tu as fait pour moi à l'époque où je n'avais pas le droit de sortir du sanctuaire Hotogi... dit-elle à voix basse.
Elle pencha doucement la tête vers moi.
Ses cheveux, aussi fins que des fils de soie, tombaient sur mon épaule.
Je sentis une douce odeur d'herbes aromatiques.
- Ah—— ... C'est vrai, je me souviens aussi.
J'avais quatre, cinq ans à cette époque. Je vivais à Aomori à cause du travail de mon frère.
Et en bordure de la ville——— Au sanctuaire Hotogi, j'avais fait la rencontre de Shirayuki.
À cette époque, on avait strictement interdit à Shirayuki de quitter le sanctuaire. C'était une enfant très protégée.
Pour cette raison, elle était très timide face aux personnes qu'elles ne connaissaient pas. Elle était complètement terrorisée la première fois qu'elle m'avait rencontré mais, petit à petit, elle s'était ouverte et m'avait laissé jouer avec elle et les autres petites mikos du sanctuaire Hotogi.
- J'étais si heureuse... le jour où nous sommes allé voir ensemble le feu d'artifice...
Doucement, elle avait posé la tête sur mon épaule, perdue dans ses souvenirs.
- Ce jour-là, tu étais si pressé d'aller voir les feux d'artifice en ville... que tu étais venu me chercher pour qu'on y aille ensemble. J'avais quitté le sanctuaire avec toi. C'était la première fois que je faisais une telle chose. De toute ma vie.
- Aah— ... Ça ? Oui, je m'en souviens.
Ce soir-là, j'avais été durement réprimandé par les adultes et Shirayuki n'avait plus eu le droit de quitter la maison.
- Mais même si tu t'étais fait disputé, tu es revenu jouer avec moi.
- C'était à cause du travail de mon frère. Il n'y avait pas d'enfants de mon âge dans le quartier où je vivais.
À quoi jouions-nous déjà à cette époque ? Un jour, j'avais voulu faire une partie de football mais toutes les petites mikos avaient refusé. On ne faisait que faire de l'origami, jouer au papa et à la maman et à « Kagome Kagome » [3].
——— Ka~gome, Ka~gome. L'oi~seau dans sa ca~ge———
Je me souvenais encore de cette chanson.
Et aussi que mon grand frère, prit de pitié pour Shirayuki et ses petites amies, les avaient surnommé « les oiseaux en cage ».
[ ... En cours ... ]
- ↑ Je ne résiste pas à l'envie de montrer à quoi ressemblent les plats que Kinji va manger : crevettes au chili, riz cantonnais, porc aigre-doux, gyôzas, râmens et abalones à l'huitre. Bon appétit ! :]
- ↑ Fosse océanique de la croûte terrestre, située à 9.500 mètres de profondeur.
- ↑ Kagome Kagome est un jeu d'enfants japonais. Un enfant est choisi en tant que oni (« démon » ou « ogre »). Il s'assoit, les yeux fermés, pendant que les autres enfants se prennent par la main et marchent autour de lui en chantant la chanson allant avec le jeu. Quand la chanson est finie, le oni dit le nom de la personne derrière lui ; s'il a le nom correct, cette personne devient le oni à son tour. (Wikipedia).
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