Maria-sama ga Miteru (Français):Volume1 Chapitre4

From Baka-Tsuki
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Un week-end doux et épicé[edit]

Partie 1[edit]

Samedi.

Quelques heures après midi, les cuisines envoyèrent un présent à la Demeure des Roses.

- Nous sommes les deuxième-années sakura ! Nous allons ouvrir un stand de curry au festival et nous aimerions que vous nous donniez votre avis.

- Ouah !

L'odeur forte et épicé leur ouvrit l'appétit. Elles étaient en train de répéter la pièce dans la salle du premier étage, mais en les voyant, toutes s'arrêtèrent et déplacèrent rapidement la grande table au centre de la pièce.

- Servez-vous.

Les trois étudiantes, qui portaient des tabliers roses marqués Sakuratei[1] par dessus leurs uniformes, sortirent trois plats de chacune des boîtes en métal - originellement destinées à livrer des ramens - et les placèrent sur la table.

- Oups, il y en a une de trop.

Elles se grattèrent la tête. Elles avaient apportés neuf plats pour huit.

- Qui a dit qu'il fallait faire trois fois trois ?

- Ah, mince. Rosa Gigantea n'a pas de deuxième année...

Elles se murmuraient tout cela entre elles, mais c'était très audible. Yumi avait été compté parmi les membres de la Demeure des Roses comme si c'était l'évidence même.

- Mieux vaut trop que pas assez, non ? Je peux prendre l'extra ?

Les trois étudiantes furent soulagées de la proposition de Rosa Gigantea et le problème fut résolu. Chacune pu commencer à déguster la nourriture.

- Ce n'est pas de la grande cuisine, donnez-nous votre avis même s’il n’est pas positif.

Le plat était un bloc de riz situé au milieu d'une assiette ronde et entouré à chaque extrémité d'une sauce au curry différente. Un curry rouge faits avec des tomates mûres et un curry blanc à la base de lait de coco.

Le Yamayurikai et Yumi avaient déjà déjeuné il y a deux heures, mais les répétions leur avaient donné faim, et toutes saisirent avec empressement les cuillères et les baguettes.

- C'est une bonne idée de pouvoir manger deux types de curry dans un plat... Mais, je pense qu'il y a trop de sauce comparé au riz.

Ce fut la première impression de Rosa Chinensis.

- Et les couleurs sont un peu... fades ? ajouta Rosa Chinensis. Il manque du vert. Des brocolis bouillis, des asperges... ou des cornichons, des poireaux, quelque chose. Mais je pense que vous devriez placer quelque chose de vert sur le plat.

- Vert. Oui, c'est vrai...

Les étudiantes du Sakuraitei prenaient des notes avec intérêt.

- Vous devriez cuire le riz avec un peu moins d'eau. Personnellement, je préfère le riz un peu plus sec, dit Rosa Foetida.

Ce à quoi, Shimako répondit « Moi, j'aime quand le riz est gonflé comme ça ». Alors, elles firent un vote à main levé auprès de toutes les personnes autour de la table : trois répondirent qu'elles préféraient le riz plutôt sec, trois qu'elles préféraient le riz plutôt gonflé et les deux autres dirent que les deux leur plaisaient. Yumi leva la main pour « les deux sont bons » et elle sentit que, d'une certaine façon, sa personnalité se ressentait totalement dans cette réponse.

Il y eut quelques commentaires égoïstes, comme celui de Sachiko « je n'aime pas la noix de coco » mais, comme on pouvait s'y attendre des habitantes de la Demeure des Roses, elles offrirent toutes des conseils pleins d'intelligence lors de la dégustation. Au contraire de Yumi, qui ne pouvait que donner des avis sans grand intérêt tel que « je trouve que c'est bon ». Elle se sentait un peu désolée.

- Nous reviendrons pour en reparler, alors. Et aussi récupérer les plats, laissez-les là pour le moment si vous voulez.

Les trois jeunes filles se dépêchèrent de rentrer aux cuisines, car elles devaient aussi aller jusqu'à la salle des professeurs pour compter le nombre de personnes présentes et livrer les plats.

- Au fait, quelle heure est-il ?

Rosa Chinensis leva son poignet et jeta un coup d'œil à sa fine montre fine en argent en réponse à la question de Rosa Gigantea. Toutes jetèrent un regard à l'horloge pour confirmer sa réponse - trois heures moins dix. Les trois premières années commencèrent à nettoyer les plats.

- Presque trois heures. Ah, oui.

- Il faut qu'on aille le chercher.

- Qui envoyons-nous ?

Les Roses se parlaient à voix basses.

- Heu, qu'est-ce qu'on fait du plat supplémentaire ?

Yumi pointa du doigt le plat que Rosa Gigantea avait mentionné plus tôt, interrompant de nettoyer la table. Peut-être Rosa Gigantea allait-elle le manger tout de suite ou peut-être voulait-elle le garder pour après la répétition. Si elle voulait le manger plus tard, il serait certainement plus prudent de le changer de récipient et de le mettre au réfrigérateur. De plus, nettoyer les plats pour les étudiantes qui avaient cuisiné était quelque chose qu'elle préférait faire tout de suite.

- Parfait. Yumi-chan, tu pourrais faire quelque chose pour nous ? dit Rosa Gigantea.

- Quoi ?

- Il y a quelqu'un qui nous attend devant le portail principal, si tu pouvais nous l'amener jusqu'ici.

- Ah, pas de problème...

Yumi se demanda qui ça pouvait être. Le portail principal... ça signifiait que ce n'était pas quelqu'un de l'école.

- Nous lui ferons manger le curry.

- Ah…

Rosa Gigantea lui expliqua qu'aujourd’hui était le jour où le président du conseil des élèves de Hanadera allait participer aux répétitions. L'école leur avait accordé sa permission, mais forcer un jeune homme à marcher seul dans une école pour fille n'étant pas une bonne idée, elles lui avaient promis d'envoyer quelqu'un l'escorter.

- Pourquoi devrions-nous servir à manger un étranger ? dit Sachiko, qui avait l'air de mauvaise humeur.

Rosa Chinensis la coupa abruptement.

- Parce que ça serait très impoli si nous sommes les seules à sentir les épices.

Sachiko eut l’air un peu désolée pour ce garçon de Hanadera, qui serait entouré de jeunes filles qui venaient de manger du curry aillé. Et elle n'avait pas envie de donner cette image d'elle-même à quelqu'un, même si c'était lui.

- Il ne reste plus que huit minutes.

Rosa Foetida commença le décompte.

- Mais, je ne sais même pas à quoi il ressemble...

- Il n'y a pas beaucoup d'étudiants de Hanadera qui attendent devant le portail de l'école. Il s'appelle Kashiwagi-san. C'est un beau garçon, tu le reconnaîtras tout de suite.

Yumi sortit avec précipitation hors de la pièce, poussée par les dernières paroles de Rosa Foetida « plus que sept minutes et trente secondes ».

Cela prenait environ dix minutes de marcher de la Demeure des Roses jusqu'au portail principal. Combien de temps si elle marchait rapidement ?

(Aaah, zut...)

Yumi fit marche arrière alors qu'elle venait juste de sortir. Elle pouvait garder ses chaussures d'intérieur pour traverser la cour, mais il lui fallait des vraies chaussures si elle devait se rendre jusqu'au portail. Le sol était recouvert de noix de gingko sur plusieurs mètres.

Une minute de perdu pour le détour jusqu'à la boite à chaussure. Elle allait devoir courir.

Les plis de sa jupe furent légèrement troublés, sa cravate se défit un petit peu et elle fit attention à ne pas marcher sur les noix de ginkgo. Quand elle arriva devant le portail, il était trois heure pile.

(Fais qu'il ne soit pas déjà là...)

Dès qu'elle sorti dehors, elle aperçu un garçon habillé de l'uniforme de Hanadera, qui attendait un peu plus loin. L'uniforme était identique à celui de son frère mais, comme il avait l’air à peu près 20% plus grand que lui, l’impression qu’il donnait était beaucoup plus fascinante et impressionnante.

- Excusez-moi, vous êtes Kashiwagi-san ?

- Ah, oui.

Il leva la tête et sourit.

- Tu es envoyée par le Yamayurikai ? Je suis Suguru Kashiwagi. Enchanté de faire ta connaissance.

Le prince pitoyable tant haït par Cendrillon était en fait un très beau jeune homme.

Partie 2[edit]

Kashiwagi était en troisième-année à l'Institut Hanadera. Comme il était déjà accepté à l'université Hanadera, il pouvait continuer ses tâches de président du conseil et les aider pour le festival même si c'était une période très chargée pour les troisième-années. C'est ainsi qu'il se présenta à Yumi, alors qu'ils marchaient côte à côte sur le chemin.

- On dirait qu'à Hanadera, on est mieux préparé pour les examens qu'à Lillian…

- En effet. Heureusement, j'ai été sauvé par les admissions précoces qui ont été peu nombreuses.

- Je vois...

L'université Hanadera était d'un niveau très élevé et elle n'acceptait en principe sans examen que les trente meilleurs élèves des lycées affiliés. Ceux qui n'avaient pas réussi à passer ces admissions précoces passaient alors l'examen d'entrée de l'université Hanadera avec les élèves des autres lycées, et tout cela donnait l'image d'une université qui ne recrutait que les meilleurs.

(Ça veut dire qu'il fait parti de l'élite absolue... !)

Une silhouette élancée, un visage généreux, une bonne éducation, un esprit intelligent et une capacité prouvée de dirigeant. Mais comment Sachiko pouvait-elle se plaindre d'un homme comme ça ?

- Ah, la statue de Marie.

Kashiwagi s'arrêta au croisement du chemin.

- Quand les étudiantes passent devant la statue, elles s'arrêtent toujours pour prier, n'est-ce pas ?

- Tu sais beaucoup de choses !

- Oui, pour une raison que j'ignore, dans ma famille, les femmes vont à Lillian et les hommes vont à Hanadera. Ma mère, ma grand-mère, ma tante, mes cousines, elles sont toutes allées à Lillian.

Sans qu'on puisse savoir s'il jouait ou non la comédie, il joignit les mains et ferma les yeux. Yumi imita donc son geste et pria, en paix. C'était une habitude, elle ne se sentait pas bien quand elle ne la faisait pas.

- Les étudiantes ne peuvent vraiment rien faire de mal, avec Marie qui les surveille de la sorte, murmura Kashiwagi en rouvrant les yeux.

- De mal ?

- Je ne sais pas. Je pense que les écoles de garçons et les écoles de filles ont des concepts différents du « mal », je n’ai pas vraiment d'exemples.

- Mais Shakyamuni[2] surveille aussi Hanadera, non ?

- Oui, mais il n'a pas une statue avec une vue comme ça.

Hanadera était un établissement bouddhique. Après avoir tourné à gauche au croisement, ils arrivèrent à un deuxième croisement qu'ils prirent cette fois à droite. A gauche, on apercevait les bâtiments du lycée.

- Suis-moi.

Elle le conduisit à l'entrée des visiteurs et lui prit une paire de chaussures d'intérieur dans la boite à chaussure.

- J'aurais du en emmener une paire. On m'avait dit que la répétition aurait lieu dans le gymnase, je n'ai pris que mes chaussures de sport.

- Ce n'est pas grave.

Il ne semblait pas très à l'aise avec ses pantoufles de visiteurs et son uniforme.

- Je suis désolée, tu peux m'attendre ici ? Je vais chercher mes chaussures d'intérieur.

Yumi sortit en hâte du bâtiment. Elle était si pressée ! Elle tourna sur le côté, pénétra dans le hall principal, changea de chaussures et retourna à son point de départ, en passant cette fois-ci par l'intérieur.

(Hein ?)

Elle avait cru apercevoir Sachiko.

(Je me demande si c'est bien elle ? Sachiko devrait être à la Demeure des Roses à l'heure qu'il est.)

L'ombre, sous le regard de Yumi, disparut vers la bibliothèque. Elle pensa quelques secondes à la suivre, mais elle réalisa qu'elle n'avait pas le temps de découvrir si c'était Sachiko ou non, car l'invité attendait.

(Oh et puis, je lui demanderai plus tard.)

Yumi, se rappelant sa mission originelle, courut dans le couloir.


≈≈≈≈≈≈


- Bienvenue Kashiwagi-sama.

- Merci de t'être déplacé jusqu'ici aujourd'hui.

- Ah, pose tes affaires ici.

Les Roses accueillaient le visiteur avec chacune leur sourire si particulier.

- Merci pour l'invitation. C'est un très beau bâtiment.

Suguru Kashiwagi semblait totalement à l'aise dans cette situation. Il était très calme - curieux garçon - alors qu'il avait été conduit dans une demeure qui ne pouvait être qualifié que de bizarre par un étranger. Et alors qu'il était entouré de jeunes filles de son âge, il ne semblait nullement intimidé.

- Mon petit frère lui reviendrait à la maison tout rouge et couvert de larmes s’il était à sa place…

Ayant accompli sa tâche avec succès, Yumi s'assit dans un coin, soulagée, et regarda de loin la scène.

- Oh, Yumi-chan, tu as un petit frère ?

Rosa Gigantea, qui sortait du frigo le plat de curry, s'éloigna du cercle pour se rapprocher de Yumi.

- Oui, il est à Hanadera.

- Rougir, c'est un comportement normal. C'est plutôt effrayant d'être si sociable pour un lycéen.

Elle parlait à voix haute de Kashiwagi, et même s'il était trop loin pour les entendre, Yumi sentit comme une gêne l'envahir.

- Les paroles de Rosa Gigantea sont aussi fortes que le curry à la noix de coco...

- Alors, ce n'était pas si épicé ?! dit Rosa Gigantea en riant joyeusement.

Elle cherchait quelque chose de la main, Yumi lui tendit une cuillère enveloppée d'une serviette en papier.

- Merci.

- Il est froid, vous allez quand même lui servir ça ? murmura-t-elle.

La réponse ne fut qu'un enfantin « tu vas voir, ahah ».

- Tout va se jouer sur la rapidité. Si nous ne lui en faisons pas goûter au plus vite, les étudiantes de Lillian vont gagner bientôt le label « sentent le curry ». Mais, ça aurait été plus pratique s’il y avait eu un micro-onde ici.

Elle aurait pu dire ça depuis le début. Rosa Gigantea retourna vers le groupe, avec un « désolée pour l'attente ! » qui ne lui ressemblait pas. Elle plaça le curry froid devant le président du conseil de lycée voisin.

- Menu spécial Sakuratei, le curry-délicieux-même-froid.

Quelle menteuse.

En revenant vers Yumi, Rosa Gigantea, dont Kashiwagi ne voyait que le dos, tira la langue en souriant.

- Tu as déjà déjeuné, mais tu es un homme, je pense que tu peux manger encore un peu, non ?

- Tu vas participer aux répétitions avec nous, mange un peu avant de commencer.

Rosa Foetida et Rosa Chinensis parlaient de manière nonchalante mais elles poussaient avec insistance le plat vers lui. Evidemment, qu'il s'en rende compte ou non, elles étaient vraiment gênées d'avoir mangé du curry et de se trouver près d'un garçon qui n'en avait pas.

- Bien sûr. Merci pour le repas.

Comme on pouvait s'y attendre de ta part, Kashiwagi. Il ajouta « bon appétit » avec un visage satisfait et commença à déguster le curry bicolore. Même s'il était entouré de spectatrices, il mangeait avec appétit et sans gêne.

- Qu'est-ce que tu en penses ?

- De quoi ?

- Qu'est-ce que tu penses de lui ?

Elle ne comprit pas tout de suite ce que voulait dire Rosa Gigantea, alors elle dit « il mange comme un acteur dans une publicité », mais ce n'était pas la bonne réponse.

- Pas ça. Le président du conseil de Hanadera, c'est la première fois que tu le rencontres, non ?

- Oui.

- Je te demande ce qu'il t'a fait comme impression.

- Impression ?

Yumi lança un regard à Kashiwagi. Il en était à la moitié du plat. Peut-être que c'était sa façon de faire, mais pour l’instant, il restait exactement la même quantité des deux curry.

- Intelligent, sociable, ponctuel. Et rafraichissant.

Rosa hocha la tête « oui, oui » en entendant Yumi.

- Objectivement, tu le trouves comment pour un garçon ?

- Comment...?

Mais, de quoi est-ce que tu parles, Rosa Gigantea ? Tu essayes de préparer un mariage arrangé ?

- Je ne m'y connais pas trop, alors je te demande à toi, Yumi-chan, une fille normale.

- Hein ?!

Sans vraiment comprendre, elle répondit avec le plus d’honnêteté possible.

- Objectivement, c'est un très bon parti.

Il mâchait toujours le curry, sans se douter que deux filles dans un coin de la pièce l'avaient pour centre de conversation.

- Alors, il passe.

Rosa Gigantea sous-entendit « comme partenaire de Sachiko ». En fait, la pièce avait un autre objectif, celui de vaincre la peur des hommes de Sachiko.

- La famille de Sachiko est assez bizarre. Son grand-père et son père ont beaucoup de maitresses. Des gens pensent stupidement que c'est la véritable nature de tous les hommes, ils ne se mettent pas du tout à la place des femmes. Les filles comme Sachiko qui ont grandit entouré de ce genre d'hommes finissent toujours par haïr tout ce qui est masculin.

Rosa Gigantea lui murmura que les concubines des hommes de la famille Ogasawara étaient assez connues. Apparemment, les gens qui avaient un pouvoir et un statut important ne pouvaient pas garder ce genre de choses secrètes. Sachiko n'ignorait donc pas les relations qu’entretenait son grand-père avec les femmes.

- Je vois, il y a donc une raison derrière sa haine des hommes.

- Oui… C’est tellement plus simple de les aimer…

Alors, il leur fallait l'homme parfait, sans aucun défaut, avec aucune rayure sur son armure. Si Sachiko jouait dans la pièce, elle pourrait découvrir les plus belles qualités et vertus d'un homme, et tout finirait bien. C'était ce qu'elles voulaient écrire.

- Mais je me demande si tout ira comme prévu...

- Ne t'inquiète pas, il ne pourra pas s'approcher de Sachiko de trop près.

Le but n'était pas d'en faire un couple, mais juste de placer un homme bon près d'elle. C'était Rosa Gigantea qui l’avait choisit, pensant que c'était le personnage parfait pour ce rôle. Et maintenant que le plan était sur le point de se réaliser, elle voulait connaitre l'opinion de quelqu'un d'autre.

- Sachiko-sama n'a encore jamais rencontré Kashiwagi-san ? demanda Yumi.

Puis, elle réalisa. Sachiko n'était pas là.

(Hein ? Est-ce qu'elle était dans la pièce quand je suis arrivée ? Ou pas ?)

- Tu le sais bien. Elle passe son temps à le fuir…

Elle n'était pas venu aider pour le festival de Hanadera, elle ne venait pas quand il y avait une réunion, et elle avait même pensé arrêter le rôle quand elle avait appris que le président du conseil Hanadera était le prince.

- En parlant de Cendrillon, où est-elle ?

Avec un bon timing, Kashiwagi posa sa cuillère.

- Elle avait l'air de mauvaise humeur, elle est donc partie la première au gymnase.

Rosa Foetida feignit l’incompréhension mais tout le monde était déjà au courant. Il ne pouvait y avoir qu’une seule raison à sa mauvaise humeur et c'était le prince. Cendrillon le détestait, les douze coups de minuit n'avaient pas encore sonné mais elle s'était déjà enfuit. Aaah... L'histoire de Cendrillon était en train de se transformer en quelque chose de complètement différent.

- J'avais envie de la rencontrer.

Il se leva après les avoir remerciées pour le repas. Il sortit le script et les chaussures de sport de son sac, se préparant pour les répétitions.

Tout en lavant la vaisselle, Yumi réfléchissait à ce qu’elle avait aperçu tout à l’heure. L'ombre qu'elle avait vu près de l'entrée des visiteurs avait du être celle de Sachiko.

(Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ?)

En continuant ainsi dans la direction de la bibliothèque, elle serrait arrivée au croisement de la Vierge Marie. Les deux chemins menaient à l'entrée principale et à l'auditorium et étaient bien trop longs pour se rendre aux gymnases.

(Est-ce qu'elle est... rentrée chez elle ?)

Et si… si elle n'avait vraiment aucune envie de toucher ne serait-ce la main d'un garçon et s'était réellement enfuit ? Yumi, ne pouvant en supporter davantage, s'avança vers la porte.

- Yumi-chan ?

- Je suis désolée. Je pars devant.

Yumi prit ses chaussures de sport à la main et descendit avec précipitation les escaliers pentus.

Partie 3[edit]

Si Sachiko était rentrée chez elle, c'était trop tard pour l'en empêcher. Mais Yumi ne pouvait accepter de rester là sans rien faire.

Elle traversa la cour, entra dans les bâtiments de l'école et elle parcourut rapidement et aléatoirement les couloirs de l’école. Quand elle croisait une sœur, elle ralentissait, marchant calmement comme si elle n'avait jamais couru. Elle n’en était pas fière, mais trouver Sachiko était une priorité et elle n'avait pas le temps de recevoir des sermons inutiles.

Yumi se dirigea ensuite vers l'entrée des visiteurs. Elle était sûre d'avoir vu quelqu'un qui ressemblait à Sachiko là-bas. Elle ressortit et courut le long du chemin qui menait à la bibliothèque. Au croisement de la Vierge, elle tourna à droite en direction de l'entrée principale, et courut même jusqu'à l'auditorium sur le chemin du retour, mais ne vit aucun signe de Sachiko.

S'était-elle vraiment enfuit, se demandait Yumi alors qu'elle revenait plus paisiblement vers les bâtiments de l'école.

Sachiko, la fière, s'enfuir en courant la queue entre les jambes... ? Ça ne lui ressemblait pas. Elle était plutôt du genre à élever la voix et à se battre.

Yumi regarda ses pieds. Elle était sortie avec ses chaussures d'intérieur.

Heureusement qu’elle n’avait pas rencontré Sachiko dans cette tenue.

Mais au fond, est-ce qu'elle voulait vraiment la ramener de force, lui faire la leçon et la forcer à danser avec un garçon ?

Ce n’était pas ça. Ce n'était pas bien.

Au lieu de retourner à l'entrée des visiteurs, Yumi décida de rejoindre directement le gymnase principal. Aujourd'hui, un cours de danse était prévu pour Kashiwagi et c'est sûrement ici qu’il se déroulerait. Les Roses voudraient certainement utiliser la même scène pour cette répétition et la représentation. Il y avait une paire de chaussures d'intérieur dans la boite à chaussure du gymnase.

- Un visiteur...?

Elle pénétra à l’intérieur sans changer de chaussures et vit quelqu’un.

- Sachiko-sama ?!

Yumi courut dans sa direction. La personne assise sur la scène leva des yeux malheureux.

- Ah, Yumi.

- Alors, vous n’êtes pas rentrée ?!

Pourquoi, pourquoi, pourquoi était-elle ici ?

- J'ai dis à tout le monde que j’attendrai au gymnase.

Oui, c’est aussi ce qu’elles lui avaient dit.

- Je suis bête.

Elle s'en voulait d'être arrivée toute seule à cette conclusion. Personne n'avait dit que Sachiko était rentrée chez elle. Yumi avait encore une fois laissé courir son imagination.

- Mais tu étais sur le chemin de la bibliothèque, n'est-ce pas ?

- ... Non.

C'était clairement un mensonge. Yumi n’en était pas sûre jusqu’à présent, mais maintenant elle était certaine que c’était bien elle. Sachiko avait regardé ailleurs pendant quelques secondes avant de répondre, cela confirmait ses doutes.

- Je vois.

Yumi ne posa pas plus de questions. Elle posa les mains sur la scène et se hissa dessus pour s'assoir à côté de Sachiko.

- Ta jupe va se salir.

Sachiko rit en lui lançant un coup d'œil.

- Et vous, Sachiko-sama ?

- Je fais juste une remarque.

Mais, ce n’est pas la peine de se presser, semblait-elle dire, restant calmement assise. Alors, Yumi s’assit, elle aussi.

Elles étaient seules dans le grand gymnase. Le jour du festival de l'école, un très grand nombre de chaises en plastique seront disposé ici, transformant ce grand espace en assemblée.

Elle avait du mal à réaliser que c’était sur cette scène qu’elle-même allait jouer devant tant de personnes. En y repensant, la semaine avait été si pleine et intense qu’elle y pensait comme si c’était un rêve. La représentation était dans moins d'une semaine et pourtant, elle n'avait pas encore complètement pris conscience que c'était la réalité.

Elle se demanda à quoi pouvait bien penser Sachiko, seule dans ce grand gymnase, avant que Yumi arrive. Et en cet instant, avec Yumi à ses côtés, à quoi pouvait-elle bien réfléchir ?

- C’était moi.

Yumi ne comprit pas tout de suite à quoi Sachiko faisait allusion. Elle lança un regard vers l'entrée pour voir si quelqu'un arrivait.

- C’était bien moi, sur le chemin de la bibliothèque.

- Hein ?!

- Tu es allée accueillir le président du conseil de Hanadera, n'est-ce pas ? Je voulais voir à quoi il ressemblait.

Et elle avait attendu, cachée, pour pouvoir le regarder. Sachiko avait répondu « non » tout à l'heure, mais elle semblait vouloir se confier, maintenant.

- Pourquoi êtes-vous allée à la bibliothèque ?

- Parce que tu m'as vu. Comme c’était toi, ce n’était pas grave. Mais, si le président du conseil de Hanadera m'avait vu, ça aurait été embarrassant.

- Oui, un peu impoli.

Yumi soupira. Ce n’était pas très digne d'espionner de loin quelqu'un qu'on allait rencontrer pour la première fois, mais en même temps, Sachiko devait avoir besoin d'une préparation mentale. Si elle n’avait pas fait ça, les choses auraient sans doute été encore plus dures à supporter pour elle.

- Alors, que pensez-vous de lui ?

- Pense ? Et bien, rien de particulier. Je voulais juste voir mon adversaire avant qu’il ne me voit, c'est tout.

Sachiko descendit de la scène.

- Vois-tu, je n'ai pas envie de danser avec lui, mais je ne vais pas m'enfuir. Si je m'enfuie, je perds. Et je déteste plus que tout perdre.

Magnifique. Sachiko était vraiment forte. Mais, Sachiko voulait gagner, et cela voulait dire que Yumi devait jouer le rôle de Cendrillon. Même si elle en avait envie, elle ne pouvait pas soutenir Sachiko.

- Yumi.

Sachiko s’étirait, apparemment elle se sentait mieux maintenant qu’elle avait parlé.

- Je vais être ta partenaire de danse jusqu'à ce que les autres arrivent.

- Hein ?

Tout en disant cela, Sachiko tira Yumi de la scène, prit sa main droite avec sa main gauche et posa sa propre main droite sur la hanche de Yumi.

- Hé ? Non, ça va, ça va.

C'était absurde que Sachiko soit sa partenaire de danse. Yumi refusait doucement. Mais.

- Ça te va peut-être, mais moi ça ne me va pas. Tu connais les pas, mais la façon dont tu danses n'est pas très fluide, ça me dérange.

Après de telles paroles, elle ne pouvait plus refuser.

Un, deux, trois, deux, deux, trois.

Quand le décompte commença, elle abandonna et recula.

- Ne sois pas nerveuse. Tu dois être capable de danser avec n'importe qui.

Même si sa partenaire n'était pas très douée, Sachiko semblait s'amuser.

Mais cette main dans la sienne, cette main posée sur sa hanche, tout était trop perturbant, elle ne pouvait pas se concentrer. Elle avait l'impression de danser comme un robot, un militaire. Sa paume transpirait. Elle se demanda si Sachiko s’en rendait compte.

- Ne réfléchis pas. Fais confiance aux souvenirs de ton corps et ne pense à rien d'autre.

Contrairement à Rei, elles faisaient à peu près la même taille et leur visage étaient très proches.

Un, deux, trois, deux, deux, trois.

- Ne te précipite pas, souris.

Même si sa partenaire n'était pas très douée, Sachiko semblait s'amuser. Yumi se mit à sourire, au début de façon un peu forcée, puis de moins en moins tendue.

- Bien. Tu t'en sors très bien.

C'était Sachiko qui était superbe. Elle faisait parfaitement les pas du Prince, alors qu'elle ne les connaissait pas très bien et dirigeait Yumi avec talent.

- Je ne savais pas que c'était si amusant de danser.

Quand Yuma murmura, Sachiko plissa les yeux et hocha la tête.

- Oui, moi non plus, je ne savais pas.

Elle aurait aimé pouvoir continuer à danser de la sorte pour toujours. Et comme Sachiko semblait ressentir la même chose, un sentiment de fierté se répandit dans son corps.


≈≈≈≈≈≈


Mais, il était temps que le Prince et Cendrillon fassent connaissance.

(J’espère qu’il n’y aura pas trop de tension lors de cette première rencontre).

Mais, Yumi fut surprise de voir Sachiko s’avancer vers lui pour se présenter.

- Bonjour. Je suis Ogasawara. Enchantée de vous rencontrer.

- ... Bonjour.

Kashiwagi semblait surpris du comportement avenant de Sachiko, on devait lui avoir un peu parlé d’elle.

Ah, Sachiko. Un sourire est un sourire mais ça, c’est clairement un sourire forcé. Elle n'avait pas à faire tant d'effort.

- Ah, vraiment ! J'aurai aimé que vous voyiez ça toutes les deux : Kashiwagi déguisé en prince ! On est allé aux vestiaires pour tester son costume, et ouah… c'était juste le parfait prince charmant sur son cheval blanc.

Yumi regarda Rosa Foetida, dont les yeux brillaient, rêveurs, mais ne se sentit pas particulièrement intéressée.

Le personnage éponyme du conte était magnifique, c’est tout ce qui importait. Le prince n’était qu’un supplément, comme les poireaux dans les légumes marinés de la sauce soja – pour utiliser un exemple basé sur le curry. Tant qu’il ne surpassait pas l’héroïne, tout allait bien.

Et puis, le prince de Cendrillon n’arrivait pas sur un cheval blanc. Il se contentait d’être assis, dans son château et tout se produisaient devant lui. Quelle personne vraiment chanceuse.

Le club de danse arriva avec un peu de retard. Elles avaient décidé de revoir les danses et de répéter la pièce en entier, afin de tester les positions de chacun et de s’adapter à la grandeur de la salle.

- Kashiwagi-sama, fais un « natural spin turn »[3], s’il te plait, demanda Rosa Chinensis.

- Ok.

Kashiwagi leva la main depuis le milieu de la scène pour montrer qu’il avait compris.

Mais quel genre de garçon peut répondre « ok » avec une telle facilité quand on lui demande de faire un pas ? A-t-il vraiment 18 ans ?

Sachiko semblait avoir cédé, elle se tenait à ses côtés. Appelée par Rei, Yumi vint la rejoindre sur le devant de la scène, parmi les autres danseuses. Quand toutes les paires furent en position, la musique commença.

- Ne regarde pas ailleurs, l'avertit Rei alors que Yumi avait tourné des yeux inquiets en direction de Sachiko.

Elle avait rapidement aperçu le couple principal qui exécutait un porté difficile. Malgré cela, Sachiko semblait s'en sortir sans le moindre souci.

La scène lui avait parut très grande quand elles avaient été toute les deux seules dessus, mais quand la danse commença, elle lui sembla beaucoup plus confinée. Elle devait sans cesse faire attention à maintenir son rythme afin de ne pas rentrer en collision avec un autre couple ou disparaître derrière les rideaux de la scène et n'avait donc pas du tout l'occasion de regarder autour d'elle.

Quand la musique s'arrêta, des ordres furent donnés venant des coulisses. Le couple principal devait faire attention à ne pas s'écarter du centre, tout le monde devait perfectionner la cadence des pas, etc. Quand ils se remirent à danser après avoir entendu les directives, le tout était un peu plus fluide. Même les danseuses s'en rendaient compte.

- Allez, une dernière fois.

À la troisième danse, Yumi eut enfin l'occasion d'admirer Sachiko en train de danser. Kashiwagi - plein de confiance - guidait avec justesse Sachiko. Ils étaient tous les deux en harmonie, Sachiko ne pouvait pas se plaindre. C'est ce que pensait Yumi mais elle sentit tout à coup que quelque chose clochait.

Sachiko n'était pas comme d'habitude. Elle dansait parfaitement les pas, mais il lui manquait de sa splendeur habituelle. C'était froid.

La musique prit fin. Sachiko se sépara avec empressement de Kashiwagi et se dirigea droit vers la sortie, comme si elle s’enfuyait.

- Sachiko.

Rei saisit le bras de Sachiko quand celle-ci passa devant elle et Yumi.

- Je sais que tu n'aimes pas ça, mais si tu souriais un peu ? Si tu continues comme ça, même les spectateurs vont s’en rendre compte !

- Je ne suis pas une serveuse ! Je sourirai pendant la vraie représentation !

Sachiko courut hors de la salle en se détachant de l’emprise de Rei. Yumi la suivit et Rei lui donna une petite tape amicale sur l’épaule, comme si elle lui souhaitait bonne chance.

Elle trouva Sachiko appuyée contre le mur extérieur du gymnase, les yeux levés vers le ciel.

- La répétition reprendra dans un quart d'heure.

Sachiko tourna les yeux vers elle au son de sa voix. Elle semblait mieux en point que Yumi ne le pensait. Vu l'état de stress dans lequel elle l’avait vu, elle avait pensé qu’elle s’était enfuie dehors pour vomir.

- Quel emploi du temps.

- Rosa Chinensis a dit que comme Kashiwagi ne peut pas venir très souvent nous devions répéter toute la pièce.

- Je vois.

Rien ne semblait montrer que Sachiko considérait Yumi comme une gêne, alors celle-ci s'appuya contre le mur à côté d’elle. Quand elle leva les yeux, elle vit qu'un nuage s'était mollement écarté des autres et flottait seul un peu plus loin.

- Ne t'inquiète pas. Cette ambiance me rend claustrophobe, je suis juste allée respirer un peu d'air frais.

- Hum.

Le club d'athlétisme courait sur la piste. On entendait également des bruits de balles, sûrement en provenance du court de tennis.

- L'âme de la Sainte Vierge, dit Sachiko en regardant le ciel bleu.

- Oui, répondit Yumi, les yeux également tournés vers le ciel.

- Non. Pas dans le ciel. Ici.

Elle venait de dire « pas dans le ciel », mais elle avait pointé son doigt vers lui. Puis, elle pencha la tête et ajouta « Écoute. ». Yumi se concentra et...

- Ah.

- Tu comprends ?

C'était à peine audible, mais elle pouvait entendre une musique qui venait de l'école. Il n'y avait pas de parole, juste un piano ou un accordéon qui jouait nostalgiquement « l'Esprit de la Vierge ».

- Je ne pensais pas que j'entendrai encore cette musique au lycée.

Sachiko rit doucement et s'écarta du mur du gymnase. Elle aussi avait été en maternelle à Lillian, elle aussi avait du apprendre par cœur cette chanson. Sachiko regarda l'heure et avec résignation se dirigea vers l'entrée. Cela faisait presque un quart d'heure. Elle reprit ses chaussures, posées sur les marches du gymnase, avant de murmurer :

- Je me demande quand même ce que vient faire le saphir là-dedans.

- Hein ?

- Tu ne trouves pas ça incompatible ?

Sachiko eut un petit sourire et laissa Yumi, stupéfaite.

-... Sachiko-sama.

Si seulement elle avait attendu un peu, Yumi aurait pu lui répondre. Mais Sachiko, sans un regard en arrière, rejoignait le groupe qui l'attendait à l’intérieur.


≈≈≈≈≈≈


La mauvaise humeur de Sachiko continua pendant toute la répétition. Même après avoir échangé de rôle avec Yumi et malgré la maitrise parfaite de ses lignes, son mécontentement était évident. Quant à Yumi, elle s'en était très bien sortie dans le rôle de la Sœur B, mais elle se trompa plus de dix fois dans les lignes de Cendrillon et marcha deux fois sur les pieds du Prince.

- Il vaut mieux avoir le pied douloureux que de recevoir en permanences des regards réprobateurs.

Kashiwagi essayait gentiment de la consoler, mais en vérité il aurait certainement préféré que rien du tout ne lui arrive. On l’avait forcé à manger du curry et à essayer son costume, il devait et répéter deux fois la pièce en se concentrant sans cesse sur ses pas ; même lui n'arrivait pas à cacher sa fatigue. Mais, c’est en souriant qu’il sortit par le portail et qu’il leur dit « à la semaine prochaine ». Quelle personne admirable.

Les trois premières années avaient accompagné Kashiwagi jusqu'à la sortie puis étaient revenu à la Demeure des Roses où Sachiko semblait enfin s'être libérée de sa tension.

- Bon travail tout le monde. Le thé est prêt.

Le thé de Sachiko était très fort et très amer. Tout le monde se jeta sur le sucre et le lait en poudre après une gorgée, mais personne ne se plaignit du goût.

Yumi le but sans rien ajouter. Parce que c'était ainsi que Sachiko le prenait. À quoi pouvait-elle bien penser quand elle buvait ce thé amer ?

Yumi avait de la peine pour les Roses. Leur plan destiné à faire disparaître la peur des hommes de Sachiko ne réussirait certainement pas.

Du moins, c'est ce que la mauvaise atmosphère de la répétition et ce thé amer laissaient présager.


  1. Tei (亭) signifie restaurant.
  2. Shakyamuni est le nom du Bouddha historique.
  3. Pas de danse, utilisé notamment dans la valse. Je ne connais pas le nom français. Voir ça.