Date A Live:Tome 4 Chapitre 7
Chapitre 7 : Conférence de Kotori
Partie 1
Elle avait cru avoir l'enfer en face de ses yeux.
Les résidences et les rues qu'elle connaissait tant étaient toutes englouties dans une mer de flammes cramoisies. Que ça soit les maisons parallèles l'une à l'autre, les arbres qui se trouvaient normalement sur le chemin pour aller à l'école ou la végétation du parc, tout ce qui pouvait être brûlé l'était par ces flammes vacillantes sans aucune exception. Un par un, ils étaient réduits en un tas de charbons ou en cendres.
Accompagnés par le fort bruit du feu crépitant de cet incendie, on pouvait entendre des cris et des bruits de pas venants de personnes qui s’échappaient, et occasionnellement, des énormes bruits semblables à des explosions.
« C'est... quoi ça... ? »
Assistant à cette scène surréaliste, Origami pouvait seulement lâchait un bruit abasourdi.
Une action dénuée de sens. Elle ne bougea pas lorsqu'elle dit ces mots, ce n'était évidemment pas quelque chose de sage à faire.
Cependant, personne ne devrait la critiquer pour agir d'une telle manière. Ça serait bien trop demandé pour une fille de douze ans de comprendre rapidement la situation.
C'était parce que, après avoir fait quelques courses, les rues qu'elle avait empruntées juste avant avaient totalement changé. Elle ne peut que s'agenouillait sur place, et Origami essaya de se calmer.
Et soudainement... À ce moment-là, les yeux d'Origami s'ouvrirent spontanément.
« Papa, Maman... ! »
C'est vrai. Son père et sa mère devaient toujours être à la maison.
L'instant où elle s'en rappela, Origami jeta immédiatement les sacs qu'elle tenait par terre, et sprinta en direction de sa maison.
Même si un petit enfant se précipitait vers eux, il ne serait pas capable de faire quoique ce soit, et qui plus est ils se sont peut être déjà échapper. Cependant Origami, qui était dans la confusion la plus totale, était incapable de faire une telle déduction. Elle ne pouvait que sprinter le long de la rue qui avait grandement changé en quelques heures.
Après quelques minutes, Origami, qui était finalement arrivée chez elle, avait son visage remplit de désespoir. La maison d'Origami était enveloppée des mêmes flammes rouges comme les autres maisons, elle pouvait à peine distinguer les ombres à l'intérieur des flammes.
« Comment c'est, possible... »
Ce n'était pas comme si elle n'y avait pas réfléchit. Mais malgré tout, tant qu'elle ne l'a pas vu de ses propres yeux, Origami s'accrochait toujours à ce petit espoir. Cependant, c'est impossible ainsi...
« … ?! »
Après cela, les épaules d'Origami tremblèrent. La porte de sa maison, fut éjectée de côté depuis l'intérieur.
Et de là, son père avec son front remplit de sueur, sortit de la maison tout en portant sa mère dans ses bras.
« … Papa ! Maman ! »
Origimi hurla désespérément de toutes ses forces, appelant ses parents.
« T-Tu es rentrée, Origami ?! »
« Est-ce que tu vas bien ? C'est dangereux ici, dépêche-toi et cours ! »
Disant cela, son père tendit son bras vers sa direction et se rapprocha d'elle.
Origami était ravi de pouvoir les revoir en vie, des larmes s'écoulaient de son visage et elle renifla à plusieurs reprises. Puis ensuite, elle tendit sa main pour pouvoir saisir celle de son père...
« … Hein ? »
Soudainement, Origami fit un tel bruit, comme si quelque chose venait d'arriver.
L'instant où Origami tendit sa main, de la lumière semblait s'abattre depuis les cieux.
S'ensuit ensuite une forte onde de choc, et le corps d'Origami fut projeté dans les airs.
« Ah... ! »
Après avoir survolé quelques mètres et heurté un mur de boue, elle toussa à plusieurs reprises. Une côte a dû s'être brisée, provoquant une énorme douleur dans son corps.
C'était suffisamment douloureux pour qu'elle puisse fondre en larme. Cependant, elle s’inquiétait plus de la sécurité de ses parents. Elle était à peine capable de résister aux larmes, et se retourna pour regarder vers l'endroit d'où elle fut projetée.
… Cependant, il n'y avait plus personne. Le sol où se tenait les deux parents d'Origami s'était dressé avec un creux dessus, comme un mini-volcan.
Comme si elle se tortillait, elle se rapprocha petit à petit de l'endroit.
Après cela.
« Ah, aa... ah... Aaaaaaaaah... »
Regardant ce qui était autrefois ses parents sur le sol qui s'était dressé, les dents d'Origami se mirent à claquer.
Ses yeux ressentaient une accablante sensation de vertige. L'impression que le monde s'était déformé. Un monde cramoisi qui se transformait lentement en un monde noir et gris, les couleurs du désespoir qui corrodaient la conscience d'Origami.
Pourquoi. Comment. Des questions dénuées de sens flottaient dans sa tête, circulant sans arrêt comme elles ne pouvaient pas donner de réponse.
« ... »
Origami leva sa tête. Cette lumière qui avait incinéré ses parents, elle voulait déterminer son origine.
Et puis... son corps, fut une nouvelle fois incapable de bouger.
« Un an... ge... » murmura-t-elle à voix basse, confuse.
Là-bas il y avait... un ange.
Bien sûr, elle réalisa que c'était quelque chose qui ne pouvait exister en ce monde. Mais il n'y avait pas d'autre mots qu'Origami pouvait utiliser pour décrire précisément l'être en face d'elle.
La douleur troubla sa vue, elle était incapable de voir clairement les choses, mais cette chose en l'air avait définitivement une forme humaine.
Flottant en l'air comme si pour inspecter les rues enflammées, une mince silhouette... C'était probablement, une jeune fille.
Cette silhouette utilisa sa main pour toucher sa tête, causant de léger tremblement sur son corps.
C'était, au lieu de le regretter... comme si elle se moquait d'eux.
« C'était toi, hum... »
… À papa, et maman.
L'autre moitié de sa phrase fut incapable de sortir de sa bouche. Elle serra fermement son poing ensanglanté, grinça ses dents, regarda avec haine cet ange qui dansait au milieu de la mer de flammes, laissa échapper une voix remplie de haine et de malheur.
« Je, ne t’oublierai jamais... ! Tuer... Je vais te tuer... ! Je... vais définitivement... ! »
À ce moment-là, Tobiichi Origami reprit connaissance, et ouvra ses deux yeux, surprise.
« ... »
Bien qu'elle dormait pendant tout ce temps, elle avait beaucoup transpiré.
Après qu'Origami se soit assise, elle prit de profonde inspiration pour calmer son cœur. De l'air avec une légère odeur de désinfectant circulait à l'intérieur de ses narines et de ses poumons.
Après avoir repris son calme, Origami regarda lentement autour d'elle, pour confirmer ses doutes.
Un plafond et des murs blancs. Du coin de ses yeux, elle vit un râtelier qui était probablement utilisé pour soutenir l'injection intraveineuse.
Immédiatement, elle réalisa qu'elle était en train de dormir dans l'hôpital de la JSDF où elle recevait généralement ses soins médicaux. Qui plus est, c'était une chambre personnelle spécifiquement préparée pour elle.
« ... »
Sans rien dire, elle s'essuya le front. Sa tête a été délicatement enveloppée de bandage, mais c'était devenu humide à cause de toute la sueur qu'elle a produite pendant son sommeil. Bien sûr, les autres bandages situés ailleurs que sur sa tête et ses vêtements d’hôpital étaient tout aussi trempés. Origami desserra ses bandages, les laissant sécher.
Normalement, elle ne transpire pas autant lorsqu'elle dort... C'était peut-être à cause, de ce rêve qu'elle venait juste d'avoir.
Il y a cinq ans. Le jour où les parents d'Origami sont morts.
La nom de cette existence qu'elle avait confondue avec un ange, allait bientôt lui être révélé.
Des calamités biologiques spéciales, des Esprits. Cet énorme incendie fut créé à lui tout seul par cette existence non-humaine.
Cependant... Ce cauchemar ne lui était pas revenu il y a longtemps déjà, alors pourquoi elle l'a de nouveau eu.
« … ! »
Se souvenant de ce qu'il s'est passé, Origami retint son souffle.
Elle se rappela de la raison de sa présence ici.
« Shidou... ! »
Elle prononça le nom de son bien-aimé. C'est vrai. Origami était en train de se battre contre un Esprit sur le toit, Tokisaki Kurumi... et elle avait perdu connaissance après avoir été mise au pied du mur.
Elle était très inquiète pour Shidou et Mana, et était intriguée par les motivations de Kurumi (il y avait aussi une forme de vie qu'elle pouvait confondre avec un déchet, mais ça serait bien mieux si elle l'oublie). Puisque Origami a survécu, la possibilité que les autres aillent bien est haute... Cependant, elle ne pouvait pas aller plus loin. Dans tous les cas, elle avait besoin d'informations.
Origami ferma ses yeux et elle essaya de revivre ses derniers souvenirs avant de tomber dans les pommes... Et quand elle se rappela de ce moment, elle se sera la gorge.
Tandis qu'Origami était immobilisée par les clones de Kurumi, l'originale se rapprocha de Shidou.
Venant du ciel, une chose inimaginable apparut.
« L'Esprit... du Feu... ! »
Origami se rappela de cette silhouette reflétée dans ses yeux, parlant dans une voix remplie de haine.
L'Esprit du Feu. Nom de code : <Efreet>[1]. Il y a cinq ans, cet Esprit a causé l'incendie du district résidentiel de Nankou-machi.
… Apparaissant en face des yeux d'Origami, c'était l'Esprit qui avait tué ses parents.
« Je t'ai trouvé. Enfin... »
Pendant cinq ans, elle avait recherché sans s'arrêter son ennemi. Avec pour but de tuer la cible de sa vengeance même si pour cela elle doit sacrifier sa vie. Même si c'était une pur coïncidence, Origami l'avait enfin trouvé.
Son cœur se mit à battre la chamaille, sa respiration devint une nouvelle fois incontrôlable. Son triste vœu s'était enfin réalisé, et une sensation proche de l’ectasie courrait à travers sa tête.
Mais... pourquoi, il y avait quelque chose qui manque. L'Esprit du feu qui était apparu dans le toit... le visage d'Efreet, comparé à celui d'il y a cinq ans, était d'une certaine manière différent.
Mais ce n'était pas le problème. Même si elle n'arrêtait pas d'y réfléchir, elle n'arrivera pas à savoir pouquoi. Origami se le demanda encore quelques minutes, puis elle redressa sa tête et se leva du lit. Elle mit les pantoufles posées à côté de ses pieds, et elle se leva.
Elle ne pouvait rien n'y faire si elle n'arrivait pas à le savoir maintenant. Puisque Origami a été déplacée ici, cela veut dire que Mana doit aussi être à l'intérieur de l'hôpital. Si elle est là, elle doit peut-être avoir plus d'informations détaillées.
Origami ignora le léger vertige qu'elle avait tandis elle continua de marcher droit devant... mais tomba sur le lit et utilisa son bras pour amortir la chute.
Partie 2
Partie 3
Notes de traduction
- ↑ Efreet, ou encore Ifrit. Ce sont d'énormes djinns de feu connus pour leur force et leur fourberie dans le folklore Arabe.