Difference between revisions of "Date A Live:Tome 5 Chapitre 2"
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Par chance ou malchance, les places à l’intérieur de l’avion étaient par lignes de 3 sièges, Shidou s’était donc retrouvé pile au milieu, entre Tohka et Origami… |
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− | « Shidou regarde ! La vue était belle. » |
+ | ''« Shidou regarde ! La vue était belle. »'' |
− | « Shidou ! De ce côté, la vue est très belle aussi… achk ! La fenêtre est loin ?! Tobiichi Origami, tu m’as bien eue ! » |
+ | ''« Shidou ! De ce côté, la vue est très belle aussi… achk ! La fenêtre est loin ?! Tobiichi Origami, tu m’as bien eue ! »'' |
− | « C’est de ta faute de ne pas avoir effectué de réservation pour la place. » |
+ | ''« C’est de ta faute de ne pas avoir effectué de réservation pour la place. »'' |
− | « Gununu… » |
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− | « Shidou. Regarde, on peut voir l’horizon. » |
+ | ''« Shidou. Regarde, on peut voir l’horizon. »'' |
− | « Kuh…, Shi-Shidou ! De ce côté-là aussi, err… Ça ! C’est incroyable ! L’allée de l’avion est tellement bien ! Sa beauté ne peut pas être comparée à celle de l’horizon ! » |
+ | ''« Kuh…, Shi-Shidou ! De ce côté-là aussi, err… Ça ! C’est incroyable ! L’allée de l’avion est tellement bien ! Sa beauté ne peut pas être comparée à celle de l’horizon ! »'' |
− | « Regarde. Tu peux voir les montagnes au loin. Viens plus près. » |
+ | ''« Regarde. Tu peux voir les montagnes au loin. Viens plus près. »'' |
− | « Unuu… Par ici aussi… ! Shidou, regarde ! Il y a des montagnes géantes sur le torse de Reine ! » |
+ | ''« Unuu… Par ici aussi… ! Shidou, regarde ! Il y a des montagnes géantes sur le torse de Reine ! »'' |
− | « Nous venons de passer par-dessus les nuages. Regarde la mer de nuages. Elle ressemble à un tapis. » |
+ | ''« Nous venons de passer par-dessus les nuages. Regarde la mer de nuages. Elle ressemble à un tapis. »'' |
− | « De… de ce côté…errr… Uh, ugahhh ! » |
+ | ''« De… de ce côté…errr… Uh, ugahhh ! »'' |
… A cause du boucan produit par les voix en stéréo, il n’aurait pu dormir, même s’il l’avait voulu. |
… A cause du boucan produit par les voix en stéréo, il n’aurait pu dormir, même s’il l’avait voulu. |
Revision as of 11:30, 24 June 2014
Chapitre 2: Filles du Cyclone
Partie 1
« Un voyage scolaire ? Aah, j’en ai entendu parler. C’est à Okinawa, non ? »
Itsuka Kotori se trouvait alors sur le pont du vaisseau volant, <Fraxinus>, elle faisait rouler le bâtonnet de sa Chupa Chups dans sa bouche tout en répondant au rapport de sa subordonnée.
C’était une fille aux longs cheveux attachés en couettes par le biais de rubans noirs, un veston cramoisi était posé sur ses épaules. Ses yeux étaient ronds tel des glands et ses traits de visage étaient encore enfantins. Quoi qu’il en soit, elle avait l’allure d’une jeune fille qui n’avait pas sa place sur le pont d’un tel vaisseau.
« … Non, la destination initiale a été changée à la hâte. La nouvelle est, à présent, l’île d’Arubi. »
La femme qui portait un uniforme militaire et qui avait des cernes sous les yeux, Murasame Reine, poursuivit sur ces mots tout en balançant sa tête, comme si elle était ivre.
« Un changement ? En ce moment ? Pourquoi ? »
« … Aah. Il y a un mois, une compagnie touristique du nom de Cross Travel a contacté les autorités de l’école. Il semblerait que, dans le cadre de leur campagne promotionnelle, ils choisissent une école au hasard et leur donnent des invitations pour cette île. La compagnie a imposé une seule condition : celle qu’elle prenne des photos pour faire des brochures. Apparemment, tous les frais seront pris en charge par elle. »
« Ha… ils sont bien généreux, n’est-ce pas… ? Mais, aussi bonnes les conditions puissent-elles paraître, il n’y a pas de problèmes pour eux de changer si tard la destination ? La question des logements avait déjà été décidée, non ? »
« … Il semblerait que l’auberge que l’école avait réservée se soit effondrée et qu’elle soit, à présent, inutilisable. A cause de ça, lorsqu’ils ont eu la nouvelle proposition, les autorités de l’école ont immédiatement sauté dessus. »
« Effondrement ? »
Ce n’était pas une discussion paisible. Kotori sourcillait suspicieusement.
« … Aah. Bien que je n’en connaisse pas tous les détails, j’ai bien peur que la raison ne soit l’usure. »
« Fuun… Eh bien, je pense quand même que le timing est trop parfait… Y’a-t-il vraiment un problème si l’école donne son accord ? Pourquoi est-ce que tu n’y participerais pas et relâcherais un peu de stress également ? »
Kotori leva légèrement les épaules tout en prononçant ces mots.
Murasame Reine était un officier analyste de l’organisation <Ratatoskr> et, en même temps, elle était le vice-professeur principal de la classe 4 des 2èmes années au lycée Raizen. Il était bien prévu qu’elle accompagne la classe, au cours de ce voyage scolaire, en tant que professeur.
Mais, Reine baissa soudainement la tête et grommela avec un visage complexe.
« Quel est le problème ? »
« … Non, je réfléchis peut-être trop, mais la compagnie de voyage Cross Travel… en cherchant ses origines, il semblerait qu’elle soit affiliée à la société DEM. »
« Qu’est-ce que tu viens de dire ? »
Lorsqu’elle entendit ce nom, le visage de Kotori se déforma de manière suspicieuse.
La société DEUS EX MACHINA… il s’agissait du leader mondial dont le siège social se situait aux Royaumes Unis. Si on enlevait de l’équation Asgard Electronics, qui est la maison-mère de <Ratatoskr>, DEM était la seule compagnie au monde capable de produire des Realizer.
Les principes de cette organisation s’opposent à ceux de Kotori et de l’unité <Ratatoskr>, ces derniers préfèrent employer la manière douce pour sceller les Esprits.
Ce qui voulait dire que DEM élimine les Esprits.
« … D’une certaine façon, ça semble suspect. »
Kotori dressa bien droit le bâtonnet de sa Chupa Chups alors qu’un pli se dessina entre ses sourcils.
Parmi les nombreuses personnes du lycée Raizen prenant part à la sortie scolaire, il y avait également Shidou et Tohka. Ils n’étaient sûrement pas prêts pour le pire des scénarios.
« Bien que ce puisse être simplement une coïncidence, je vais rajouter le <Fraxinus> au programme du voyage scolaire, juste au cas où. Il se tiendra prêt à intervenir au cas où une crise surgirait. Au mieux, ce ne sera probablement que des vacances nécessaires. »
« … Hmm, c’est vrai. Ce serait bien. Si le moindre problème arrive, je vous contacterai sur place. Ce serait bien si vous restiez en attente jusque-là. »
« Il dure combien de jours déjà le voyage scolaire ? »
« … A partir du 17 juillet, il durera 3 jours et 2 nuits. »
« Geh. Vraiment ? Ce jour-là, je vais au quartier général. Ça tombe plutôt mal. »
Lorsque Kotori plaça sa main sur son menton, démontrant par là qu’elle était préoccupée, *Zan*, derrière elle, des sons de pas se firent entendre et un homme aux cheveux longs arriva.
C’était le vice-commandant du <Fraxinus>, Kannazuki Kyouhei. Il arborait un sourire frais et levait son pouce. Ses dents totalement blanches brillaient.
« J’abandonne. Qu’est-ce que tu me conseillerais de faire ? »
Mais Kotori ne le regarda pas et poursuivit sur ces mots.
« … Fumu, ne pouvons-nous pas simplement changer le planning ? »
« C’est probablement impossible. Les membres de la Table Ronde ne se réunissent qu’une seule fois par an. »
Sur ces mots, Kannazuki, qui se trouvait derrière elle, s’avança d’un pas et Kotori crut entendre des sons dramatiques tel un *BOOOOOOM* ou encore un *Dodododo* venant de son dos.
« … Vraiment ? Si tel est le cas... »
« Oui, il n’y a aucun autre choix que de déléguer ça à quelqu’un d’autre à bord. Si possible j’aurais aimé te laisser ça à toi, mais… »
« … Je vais être sur le terrain. Ça n’aurait pas de sens si l’agent de contact n’était pas sur zone. »
« Tu as raison. Je me demande s’il y aurait quelqu’un d’autre ? »
Lorsqu’elle soupira tout en grommelant ces mots, *Spin**spin*, Kannazuki surgit en dansant devant elles. Et, tel un cygne, il écarta ses bras dans une attitude élégante…
« Tu es pénible. »
« Ces yeux sont des rayons à particules ?! »
Kotori referma ses paupières et il fut frappé sur place ; il s’écroula après avoir exécuté un saut périlleux arrière.
« Qu’est-ce qui cloche chez toi à nous tourner autour de façon aléatoire ? Si tu tentes de développer une nouvelle danse, pourquoi est-ce que tu ne le ferais pas ailleurs ? »
« Non, non, non, qu’est-ce que tu dis ? De ce que j’ai entendu de la conversation, tu cherches un remplaçant pour s’occuper du <Fraxinus> pendant le voyage scolaire de Shidou. »
Immédiatement, il écarta ses bras et poursuivit :
« C’est une lourde responsabilité. Y a-t-il un autre humain plus disposé que moi pour ça ? Non, il n’y en a pas ! Ta réponse ?! »
« Donc, puisqu’il en est ainsi, comme prévu, ce sera plutôt Mikimoto ou Kawagoe. »
« … Je me pose des questions. Même s’ils sont d’excellents membres d’équipage, je me demande s’ils sont capables d’assumer le commandement. »
« Tu joues à m’ignorer ?! C’est quelque chose du genre, n’est-ce pas ? »
Puis, elles l’ignorèrent et poursuivirent leur conversation. Kannazuki commença à expirer avec des *haaa* * haaa* particulièrement exagérés. Comme on pouvait s’y attendre, Kotori claqua sa langue, puis elle le tourna fixement son regard vers lui.
« … La dernière fois que je suis partie, j’ai entendu dire que tu avais causé des problèmes ? »
« Ah, c’est bon ! La dernière fois, l’amour du Commandant m’avait transformé, moi, l’être abjecte que je suis ! Oink ! Je vous montrerai, je dévoilerai certainement une nouvelle page de la jeunesse de Shidou-kun! »
« … Reine. »
« … Eh bien, je serais également sur place, de toute manière. Ça se passera sûrement bien. »
Pour se débarrasser du sentiment d’incertitude en elle, Kotori soupira.
Partie 2
Lundi, 17 juillet. Après 3 heures à être secoué à l’intérieur d’un avion, Shidou et les autres étudiants de la classe de 2ème année du lycée Raizen avaient survolé l’Océan Pacifique et étaient arrivés sur l’île en question.
« O, ooh… ! »
Tohka, qui venait de sortir de l’aéroport, secouait légèrement ses deux mains tout en écarquillant des yeux pleins d’interrogations.
C’était inéluctable. En effet, à l’instant-même, une scène spectaculaire se déployait dans son champ de vision et elle ne pouvait la percevoir dans son intégralité, à moins de bouger sa tête de droite à gauche.
L’océan se déployait le long du sable et le long de la route, alors que l’horizon traçait une ligne séparant le ciel et la terre. Le ciel était dégagé.
Le soleil brillait avec magnificence et colorait l’océan d’un splendide dégradé.
« C, C’est donc… l’océan ?! »
S’écria-t-elle tout en essayant de mesurer l’étendue de sa taille à l’aide de ses bras grands ouverts.
Mais, bien sûr, l’océan n’était pas petit au point de tenir dans ces derniers. De plus, dans son état d’excitation, ses épaules tremblèrent un peu et son corps s’infléchit.
« Haha… tu es pleine d’énergie, huh. »
En parlant de ça, Tohka n’avait probablement jamais vraiment vu l’océan auparavant. Shidou afficha un sourire narquois et leva ses épaules face à l’attitude exagérément excitée de Tohka.
L’île d’Arubi est située entre l’île de Izu et celle de Osagawara ; sa surface totale est plus ou moins de 70 km².
A cause des déchirures spatiales répétées depuis ces 30 dernières années, la partie nord-est de l’île avait été dévastée. Lors des récentes années, l’île avait été réaménagée pour en faire un nouveau site touristique. En un sens, ce lieu avait une histoire similaire à celle de la ville de Tenguu où Shidou et les autres habitaient.
Toutes les villes, que ce soient celles plus récemment bâties au nord de l’île, ou les autres dans les zones redéveloppées, étaient équipées de mesures anti-déchirures. La beauté et la rareté de la plage avaient été magnifiquement sculptées par les déchirures spatiales. Qui plus est, le Japon était déjà à la base un lieu à forte attraction touristique.
Il aurait été évidemment effronté que de penser aux victimes ayant perdu leurs vies à cause de ces déchirures spatiales… Mais, sur cette île en constant dépeuplement, il n’était pas exagéré de dire que les déchirures spatiales ont contribué à la création d’un puissant attrait touristique.
« Unn… »
Contrairement à Tohka, Shidou manquait de la sensibilité de ressentir quoi que ce soit face à ce superbe spectacle. Il contempla le paysage et prit une profonde inspiration tout en étirant son corps.
Et, contre toute attente, il bailla.
« Fua…aa. »
Probablement à cause de l’heure prématurée d’embarquement, ses paupières étaient étonnamment lourdes. Même pendant le vol, il avait été à deux doigts de s’endormir.
Néanmoins…
Shidou secoua ses bras, toujours sans aucune excitation, et, tout en expirant, il regarda Tohka et Origami, qui quittaient toutes deux l’entrée de l’aéroport.
Par chance ou malchance, les places à l’intérieur de l’avion étaient par lignes de 3 sièges, Shidou s’était donc retrouvé pile au milieu, entre Tohka et Origami…
« Shidou regarde ! La vue était belle. »
« Shidou ! De ce côté, la vue est très belle aussi… achk ! La fenêtre est loin ?! Tobiichi Origami, tu m’as bien eue ! »
« C’est de ta faute de ne pas avoir effectué de réservation pour la place. »
« Gununu… »
« Shidou. Regarde, on peut voir l’horizon. »
« Kuh…, Shi-Shidou ! De ce côté-là aussi, err… Ça ! C’est incroyable ! L’allée de l’avion est tellement bien ! Sa beauté ne peut pas être comparée à celle de l’horizon ! »
« Regarde. Tu peux voir les montagnes au loin. Viens plus près. »
« Unuu… Par ici aussi… ! Shidou, regarde ! Il y a des montagnes géantes sur le torse de Reine ! »
« Nous venons de passer par-dessus les nuages. Regarde la mer de nuages. Elle ressemble à un tapis. »
« De… de ce côté…errr… Uh, ugahhh ! »
… A cause du boucan produit par les voix en stéréo, il n’aurait pu dormir, même s’il l’avait voulu.
« Nu… ? »
Soudainement, Tohka, qui faisait tout un chahut, laissa échapper ce son étrange et regarda avec attention autour d’elle.
« ? Qu’est-ce qui ne va pas, Tohka ? »
« … Non, j’ai senti comme quelque chose ou quelqu’un me regarder. »
« Eh ? »
Et, alors que Shidou penchait sa tête, *Clic* *Clac*, ces sons se firent entendre et un flash les engloba.
« Wah ! »
A cause de la surprise, il se couvrit involontairement le visage avec ses mains. Lorsqu’il regarda dans la direction d’où provenait la lumière, tout en plissant les yeux, il vit une femme se tenant en position avec un gros appareil photo.
C’était une femme aux cheveux blonds platine flottant aux vents ; ce qu’on devait appeler une blonde nordique.
Elle avait des traits de visage qui étaient clairement différents des asiatiques et la pâleur de sa peau était caractéristique.
« Errr… Qu’est-ce qu’il y a ? »
Lorsque Shidou lui posa cette question d’un air perplexe, la fille baissa son appareil photo et porta son regard sur lui.
« Veuillez m’excuser. Je m’appelle Ellen Mathers, une assistante photographe désignée et engagée par Cross Travels. A partir d’aujourd’hui et pendant 3 jours, je vais m’appliquer à prendre les photos souvenirs de tout le monde… Je m’excuse pour la photo surprise. Permettez-moi de m’excuser d’avoir heurté votre sensibilité. »
« Aah, non, c’est pas ça. »
En parlant de cela, il se rappela avoir entendu qu’un photographe serait envoyé pour prendre des clichés du voyage. Mais de là à penser qu’il s’agirait d’une étrangère… et, qui plus est, une fille qui paraissait avoir un âge similaire au leur.
« Désolé de vous avoir pris de votre temps. Bon, bon… »
Et, après avoir regardé Shidou et Tohka avec un air de curiosité, Ellen s’inclina une fois de plus et s’en alla vers quelqu’un d’autre.
« Qu’est-ce qu’il y a de mal avec ça ? »
Tout en croisant ses bras, Tohka pencha sa tête de manière interrogative.
« Je me le demande également… mais, tu avais raison à propos de ton impression que quelqu’un t’observait. »
« Mu, umu. »
Elle s’exclama de la sorte tout en regardant à gauche et à droite, puis elle finit par lever la tête et regarder le ciel.
« … Malgré tout, j’ai encore l’impression que quelqu’un me regarde. »
« Eh ? »
Il sourcilla face à ces mots et dirigea ses yeux vers l’endroit où Tohka regardait… mais, il n’y avait qu’un ciel bleu et rafraichissant qui semblait souhaiter la bienvenue à Shidou et au groupe.
Partie 3
Partie 4
Notes de traduction